Affichage des articles dont le libellé est sacré. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est sacré. Afficher tous les articles

vendredi 15 décembre 2023

L'invisible ressenti


 La pratique c’est aussi laisser être ramenés au visible tous les fils invisibles qui relient entre eux chaque partie en une inouïe harmonie chaque fois qu’on l’oublie.

Lorsque l’on lève un bras, ça n’est pas juste ce bras qui se lève, tout le corps et même l’être entier y participe, il se lève grâce à tout, même à nos orteils, même à notre rein, même à notre salive, …

Sentir ça. Sentir Ça.

Lorsque l’on est dans une salle entouré.e des autres personnes avec lesquelles on partage notre pratique, ou même lorsque l’on pratique seul.e dans sa chambre, toutes les personnes avec lesquelles nous sommes connecté.e.s d’une façon ou d’une autre pratiquent avec nous comme nous pratiquons avec elles et même si elles ne pratiquent pas du tout.

Sentir ça. Sentir Ça.

Lorsque l’on croit être qui et ce que l’on croit être, simple petit individu singulier avec son histoire chronologique, ses souvenirs, ses événements marquants, ses ceci, ses cela, tout ce qui constitue cette petite vie que l’on habite où chaque élément a pourtant tellement d’importance pour nous, nous rappeler encore et toujours à la grande vie qui nous habite, bien plus importante encore que chaque ceci-cela et sans laquelle ça n’existerait pas.

Sentir ça. Sentir Ça.

Pas de pièces détachées, isolées les unes des autres, assemblées par la force des choses, indépendamment d’un puissant désir primordial qui les veut et les crée unies.

Vaste mystère divin qui prend forme(s) à travers la chair sous laquelle toutes les rivières sacrées suivent leur chemin depuis et jusqu’à la source de notre cœur vibrant en écho avec tout le vivant.

Palpitant.

Sentir ça. Sentir Ça.

Marie Ghillebaert - prof de yoga - https://yogasesame.com/

***********

mardi 26 septembre 2023

Caractère unique et sacré


 " Il est indispensable que nous nous réservions régulièrement des plages horaires pendant lesquelles nous oublions le temps et notre activité afin de nous rappeler le caractère sacré de notre existence. "

 Ram Dass

"Il n'y a qu'une "chose" dans les pierres, les arbres, les animaux...les humains… Voyez le monde comme un vaste organisme et non comme un assemblage de parties, et alors vous ne douterez plus que tous ont une égale importance dans le grand Plan de la vie. Celui qui a le sens du respect de soi-même sait respecter ce même sens chez les autres. Du respect naît la révérence et de la révérence naît l'amour.."  

Mâ Ananda Moyî

--------------------------

jeudi 24 août 2023

Connaissance épanouie

 Les fleurs ont la connaissance de l'instant et du cosmos.


Beaucoup de gens sont prisonniers de leur mental à un point tel que la beauté de la nature n'existe pas réellement pour eux. Même quand ils disent : « Quelle belle fleur ! » il s'agit seulement d'un étiquetage mental automatique. Étant donné qu'ils ne connaissent pas le silence intérieur et ne sont pas présents, ils ne voient pas véritablement la fleur, n'en sentent pas l'essence, l'aspect sacré, de la même façon qu'ils ne se connaissent pas eux-mêmes, ne sentent pas leur propre essence ou leur propre aspect sacré...

Une autre façon d'accéder au non-manifesté, c'est de cesser de penser. Vous pouvez commencer très simplement en prenant une inspiration consciente ou en regardant une fleur dans un intense état de vigilance, de manière qu'aucun commentaire mental ne se produise en même temps. Il existe de nombreuses façons de créer une discontinuité dans l'incessant flot des pensées. La méditation en est une. La pensée appartient au monde du manifesté. L'activité mentale continue vous maintient prisonnier du monde de la forme et constitue un écran opaque vous empêchant de prendre conscience du non-manifesté, de l'essence divine intemporelle et sans forme qui est en vous et en toute chose et toute créature. Quand vous êtes intensément présent, vous n'avez plus besoin de vous préoccuper de cesser de penser, bien entendu, puisque le mental s'arrête automatiquement. C'est pour cette raison que j'ai affirmé que le présent constituait un aspect essentiel de chacune des autres portes d'accès au non-manifesté.

Le pouvoir du moment présent - Eckhart Tolle

---------



mercredi 9 août 2023

La relation consciente


"On ne peut grandir qu'en grandissant ensemble. C'est une question qui touche à l'espèce tout entière. L'enseignement d'aujourd'hui ne peut pas être un enseignement individuel d'illumination personnelle. On ne peut enseigner aujourd'hui un enseignement et une pratique spirituelle que s'ils nous obligent à l'autre, que si on grandit au travers de la relation où ce n'est plus ni l'autre ni soi, mais la relation qui nous grandit (...)

On ne peut grandir qu'en prenant le risque de l'autre, en entrant en relation profonde avec l'autre dans la mesure où, l'autre peut nous donner l'occasion d'aller voir ce qu'on n'était pas capable d'aller voir tout seul (...) Quand on cesse d'être victime de l'autre et qu'on commence à être disciple de l'autre." (...)

"La vie cherche à se reconnaître au travers de l’expérience vivante. Soit elle cherche à se reconnaître en tant que mouvance, et ce ne peut être qu’au travers de l’action, du faire, soit elle cherche à se reconnaître en tant qu’Etre et c’est alors au travers du repos.

Dans la voie de la Vie se reconnaissant dans l’action, il est nécessaire d’amener de la conscience dans le faire, c’est à dire dans la relation." (...)

Et si en fait on cherchait la compagnie du monde parce qu’on pressentait  confusément que c’est le lien nécessaire et suffisant à la reconnaissance ? Qu’on cherche cette compagnie non pour se perdre dans le monde  comme se plairait à le dénoncer certains enseignements mais pour au contraire s’y reconnaître, si retrouver ?  ( D’où je reviens à la double possibilité du vécu du monde comme profane où l’on se perd dans l’objet, ou bien sacré, où l’on se retrouve, où l’on se reconnait dans l’autre )

Pressentiment du monde sacré, où l’autre est l’occasion de la reconnaissance de l’Un, où l’autre est l’occasion de l’Amour."

« Le plus beau cadeau de l’éveil ce n’est pas de s’ouvrir à une dimension de conscience qui serait la liberté, c’est de s’ouvrir à l’immense responsabilité de l’amour ».

Yvan Amar

Source : extrait de L'Effort et la Grâce 

-------------

vendredi 23 juin 2023

Le sacré doit revenir



"Quand chacun de tes jours
Te sera sacré,
Quand chacune de tes heures
Te sera sacrée,
Quand chacun de tes instants
Te sera sacré,
Quand la terre et toi
L’espace avec toi
Porterez le sacre
Au long de vos jours,
Alors tu seras
Dans le champ de gloire."

Eugène Guillevic 1907-1997
Sphère
estampe: Kawase Hasui 1883-1957

---------------

samedi 18 février 2023

Le sacre de l’instant



Que je ne sois plus la proie tout à tour des fantômes du passé

Et des fantasmes du futur ;

Que vienne enfin le sacre de l’instant,

L’immédiateté du présent.

Tel est mon choix, mon vœu et ma prière.

Grandir, non s’endormir, s’éveiller et non plus s’affaisser,

Ni sombrer dans le néant, s’ouvrir au réel

Et non plus s’enliser dans le sommeil. 

Denise Desjardins - Contre vents et années

-------------

dimanche 21 août 2022

Poème du monde...


 "Cette petite parole que je sens en moi me parler depuis toujours. Cette voix secrète qui ne parle pas avec les mots de tous les jours, silencieuse comme le vol d'un papillon qui nous relie au mystère ineffable du monde. Cette part de liberté en nous, comme une enfance retrouvée, au-delà de l'état d'enfance, de la nostalgie. Ce don de l'émerveillement, cette source, cette origine retrouvée qui séjournent en nous depuis l'aube des temps. Cette espèce de tristesse, sans raison, tranquille, au milieu d'une joie limpide, qui, enfant déjà, nous reposait de tout, tel un grand lac calme où le temps se repose. Cette musique muette que chacun porte en soi, comme un écho du chant du monde. Ce murmure incessant en moi, en nous, que j'appelle la poésie, ou plutôt le Poème du Monde, peut-être est-ce la même chose que ce qu'on appelle le sentiment du religieux ou du sacré ?"


Marie Botturi
Les semailles du vent
Artiste Grazia Battezzato

--------------

mardi 19 juillet 2022

Incapable.

 


"Si je suis incapable de faire la vaisselle dans la joie, si je veux en finir rapidement pour prendre un dessert ou une tasse de thé, je serai tout aussi incapable d'apprécier le dessert et le thé quand je les aurai enfin devant moi. La cuillère à la main, je serai en train de réfléchir à ce que je ferai après ; la texture et la saveur du dessert, ainsi que le plaisir de le manger seront perdus. Je serai constamment entraîné vers l'avenir, passant à côté de la vie, jamais capable de vivre l'instant présent.

Chaque pensée, chaque action produite à la lumière de notre attention devient sacrée. Sous cette lumière, il n'y a pas de frontière entre le sacré et le profane."

[ Thich Nhat Hanh ] 🙏💜🙏

mardi 12 avril 2022

Rencontre avec Emmanuel Desjardins (1)

 Source : Rebelle(s)

S’intéresser au sacré et à la spiritualité aujourd’hui n’est-ce pas tenter de penser le hors-sujet d’un monde au nihilisme triomphant et interroger notre « modernité nécrophile » ? C’est avec Emmanuel Desjardins, fils d’Arnaud Desjardins, auteur et directeur du Centre spirituel d’Hauteville, que nous réfléchirons au sens possible du sacré et de la spiritualité à notre époque. Une manière de se demander, comme disait Swâmi Prajnânpad : « Est-ce que vous voulez être sage ou avoir l’air sage ? »


Martine Konorski : Qu’est-ce que le sacré pour vous aujourd’hui ?

Emmanuel Desjardins : La question consiste à savoir si la notion de sacré vient de l’intérieur ou de l’extérieur de l’être humain. Dans la culture occidentale le sacré vient plutôt de l’extérieur, symbolisé par la présence de Dieu, à travers une église, une cérémonie religieuse… L’humain est ainsi considéré comme petit face à la dimension sacrée. Dans l’approche spirituelle orientale, le sacré provient de l’intérieur de l’homme, de son essence propre, de sa nature profonde. Il y a l’homme tel qu’on le voit de prime abord, avec toutes ses contradictions, sa complexité, ses peurs, ses espoirs, ses souffrances, sa finitude et, à un niveau plus profond, la dimension spirituelle dont il est plus ou moins coupé. Pour le sage hindou Swâmi Prajnânpad, il s’agit d’assumer, d’intégrer et de transcender tous les aspects de la condition humaine. Et c’est cela qui permet d’accéder à cet espace intime et profond où l’on peut expérimenter l’infini de l’amour, de la paix, de la joie intérieure, de la confiance qui relèvent du sacré. Réaliser l’unité fondamentale de la réalité, être un avec l’univers en toutes circonstances est le but de toute spiritualité et témoigne de la possibilité d’une vie libre, heureuse, paisible. La réalité n’est pas divisée entre ce qui est moi et ce qui est autre. Tout est moi, tout est Un. L’acceptation c’est l’unité. C’est se libérer de la dualité. Comme Jimmy Hendricks était un avec sa guitare, sans aucune séparation. Etre un, c’est épouser le mouvement de la vie, c’est ne pas rester à l’écart, c’est jouer avec l’immensité. Toutes les voies spirituelles parlent de l’effacement de l’ego.  Est sacré donc ce qui fait vibrer cette part enfouie au plus profond de l’être.

MK : Pouvez-vous préciser quelles sont les différences fondamentales entre les approches du monde occidental et celles du monde oriental ?

ED : Globalement, si on caricature un peu – car il existe bien sûr des positions plus nuancées –  la tradition chrétienne et occidentale a plutôt placé Dieu à l’extérieur de l’homme, dans les cieux, l’être humain étant considéré comme pêcheur et même parfois misérable face à un Dieu sauveur. La spiritualité orientale considère la nature humaine comme fondamentalement bonne et nous invite à trouver Dieu ou l’infini à l’intérieur de nous. L’éveil dont parle le bouddhisme (Bouddha signifie « l’Eveillé ») est donc la réalisation, la découverte de cette part de Dieu en nous, de l’absolu en nous. Comme il est dit dans l’Annapurna Upanishad, un des textes sacrés de l’Inde : « Sois toujours cela, cette essence immuable et sereine ». Le grand maître hindou Ramana Maharshi invitait ses élèves à répondre à cette question : « Qui suis-je ?», autrement dit, qui suis-je vraiment, au-delà des apparences ? Ce qui nous amène à réaliser qu’à un niveau plus profond, notre nature essentielle est fondamentalement spirituelle, divine. Chez les Orientaux, le problème de la condition humaine n’est pas la faute ou le péché, mais l’ignorance. Cela rejoint d’une certaine manière la philosophie antique, et notamment la conception grecque amenée par Socrate et Platon sur l’ignorance de l’homme. On trouve un écho à cette conception dans ces paroles de Jésus issues des évangiles : « Père, pardonne leur, car ils ne savent ce qu’ils font ». Comme l’être humain ignore sa vraie nature et ne se connaît pas lui-même, il se débat dans sa souffrance, se trompe, bref, s’y prend mal et du coup augmente sa propre souffrance et celle des autres. Mais il n’est pas fondamentalement mauvais.

MK : Aujourd’hui, le rapport au sacré est-il différent que dans les décennies passées ?

ED : Aujourd’hui, des générations d’esprits critiques sont passées par là et le désabusement est général. Pour que le sacré et le spirituel existent, il faut qu’ils puissent faire résonner quelque chose en nous, qu’ils parlent à la fois à notre cœur et à notre intelligence. L’homme occidental, même très ouvert au spirituel, ne prend plus rien pour argent comptant, il n’y a plus d’arguments d’autorité qui puissent tenir et c’est tant mieux car la spiritualité n’est pas affaire de croyance mais d’expérience. Par exemple, lors d’un voyage au Japon, j’ai visité un petit temple au nord de Kyoto et, face à la beauté du jardin qui entourait ce temple, j’ai été frappé, profondément touché par la dimension sacrée qui s’en dégageait. C’était une évidence pour moi.

 MK : Y a-t-il des facteurs qui favorisent la spiritualité ?

ED : Une culture très forte du sacré, que l’on a pu rencontrer dans le christianisme au Moyen Age ou la culture tibétaine d’avant l’invasion chinoise, peut favoriser la dimension sacrée. A l’inverse, paradoxalement, une société complètement désacralisée et ultra-matérialiste comme la nôtre peut aussi offrir un contexte favorable, par le manque qu’elle fait ressentir. Je peux prendre l’exemple surprenant de la Nouvelle Calédonie où je suis me suis rendu plusieurs fois pour effectuer des séminaires. C’est un petit territoire où il y a beaucoup d’argent. Il y règne un matérialisme effréné. Mais dans le même temps, la demande de spiritualité est très très forte. Mon père, Arnaud Desjardins, disait qu’il existait deux profils d’hommes intéressés par la spiritualité : ceux qui n’ont rien, qui sont malheureux et dont l’existence ne répond pas à leurs attentes. La spiritualité est alors une façon de trouver du sens ailleurs que dans le divertissement ou la drogue. Et ceux qui ont tout ce dont ils rêvent, tout pour être heureux, mais qui constatent que c’est insuffisant. Et puis, paradoxalement, beaucoup d’expériences spirituelles peuvent se produire pendant les périodes très difficiles, les guerres, les crises… Ainsi, des contextes très différents, spirituel, hyper-matérialiste ou tragique peuvent tout aussi bien favoriser la recherche spirituelle.

*************


dimanche 22 août 2021

Ecouter la musique

 


1. L’honorer

À quoi sert le musicien ? À rien, disait Olivier Messiaen, sinon à ouvrir autrui au monde de Dieu. En 1988, à l’église de la Sainte-Trinité, à Paris, j’avais passé plusieurs soirées avec lui à travailler sur sa Nativité du Seigneur. « Comment se fait-il que votre musique exprime aussi bien le mystère sacré ? », lui ai-je demandé. « Parce que le compositeur est croyant... », m’a-t-il répondu. Tout artiste l’est, mais il ne le sait pas forcément. Si l’on veut rendre à la musique sa dimension spirituelle, si l’on veut entrer en phase avec le message qu’elle transporte, entrevoir cet au-delà qu’elle révèle, on ne peut pas la galvauder, la traiter comme un vulgaire produit de consommation. Elle mérite mieux que ça !

2. Se préparer

Il faut se mettre dans un certain état d’esprit, se préparer, se prédisposer à l’écoute. La démarche du concert est belle en cela qu’elle honore le côté sacré de la musique. En concert, on ne fait rien d’autre, a priori, qu’écouter. Il est important aussi de rester en silence de temps en temps, de préserver ce silence extérieur qui est la seule façon de percevoir une musique intérieure.


3. Se laisser faire

Si on se laisse faire, si on entre dans une forme d’abandon de soi, si l’on se remet entre les mains et dans l’esprit de la personne qui chante ou joue, alors la musique pourra parler au cœur et à l’âme. Lors des ordinations sacerdotales (celles que j’ai accompagnées à Notre-Dame m’ont bouleversé) l’évêque dit aux ordonnants : « Que le Seigneur continue en toi ce qu’il a commencé. » Cette phrase me touche.

4. Se renseigner

Avant ou après l’écoute, il est bon de se renseigner sur le compositeur et l’œuvre en question, sur les circonstances d’écriture, l’environnement historique ou sociétal par exemple. L’œuvre est-elle liée à un drame précis, à un événement, à un poème, etc. ? Que porte le compositeur, quelle est son intention ?


*************

dimanche 16 mai 2021

Le temps de la relation

 


« L’Amitié au sein d’un couple rappelle à l’un et à l’autre qu’il y a un temps pour s’unir et un temps pour la solitude, un temps pour partager et un temps pour faire silence, un temps pour l’étreinte et un temps pour le retour à soi.

Elle rappelle aussi que l’Intimité ne se réduit pas à la relation charnelle, qu’elle requiert le partage de l’Intériorité, le dialogue d’Âme à Âme, elle oriente et illumine une Étreinte qui, au lieu de se contenter d’une satisfaction sexuelle, témoigne de la Beauté, du Mystère et du Sacré des Êtres.

Là, elle devient Amour. »

- Jacqueline Kelen


********


mercredi 24 juin 2020

La vérité du corps


"Le temple a été fait pour l'homme, pas l'homme pour le temple. En retrouvant le temple du corps, nous retrouvons l'univers tout entier, la liberté et la responsabilité d'origine. Lorsque nous approchons ensemble, respectueusement, consciemment, l'énigme et le miracle du corps, nous le faisons habités de cette intention, de cette mémoire ancienne qui nous pousse à retrouver notre dimension véritable, à nous réinsérer harmonieusement, justement et activement dans le grand processus vivant. Cela se passe sur le parvis du temple, quand nous passons du profane au sacré. De la même façon, sur le parvis de votre corps, entrez dans le sacré en entrant dans la conscience du temple qu'il est."

Yvan Amar
Extrait de "La conscience corporelle"


********

samedi 25 novembre 2017

Pierre Rabhi et le sacré

À méditer

« L'humanité dans sa globalité et l'homme dans son individualité sont rongés par la vanité, celle de croire qu'ils peuvent tout dominer y compris le destin, Dieu ou la nature. » 
« Notre conviction est que nous ne vivons pas une crise matérielle mais la rupture avec le sacré dans le sens le plus élémentaire. Ce sentiment n'a rien à voir avec des théories complexes. Il nous installe en tout instant dans une attitude bienveillante à l'égard du vivant. » 
« Il n'y a pas besoin de doctrine pour vivre la spiritualité. Selon moi, le respect du vivant est vraiment le gage selon lequel on a compris l'essentiel. »
« J'appartiens au mystère de la vie et rien ne me sépare de rien. » 
Citations tirées de La Puissance de la modération


L'agriculteur spirituel
1938 Naît à Kenadsa. 
1960 S'installe avec sa femme en Ardèche, où il travaille comme ouvrier agricole. 
1963 Devient paysan. 
1992 Fonde l'association les Amis de Pierre Rabhi, rebaptisée Terre et Humanisme en 1994. 
1997 Reconnu par l'Onu comme expert international pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la désertification. 
2004 Crée les Amanins, un site agroécologique dans la Drôme. 
2007 Lance le mouvement Colibris.

dimanche 29 octobre 2017

Se relier au sacré

Après avoir grandi dans le milieu du spectacle, auprès de son père, Peter Brook, metteur en scène, et de sa mère, Natasha Parry, comédienne, Irina Brook dirige actuellement le Théâtre de Nice. Voici ses 4 conseils pour tendre au sacré.

1. Cherchez le silence

Nous passons beaucoup de temps dans le bruit, le nôtre, celui des échanges superficiels, celui de la rue et de la ville. Or il est très difficile de se ressourcer dans le stress de la vie moderne. Pour nous retrouver intérieurement, nous avons besoin d'en sortir, d'être au calme et de trouver le silence. Pour cela, il ne faut pas hésiter à faire des retraites de toutes sortes dans des lieux sacrés, des églises, des monastères, ou d'autres endroits qui nous touchent.

2. Ressourcez-vous dans la nature

Dès que nous en avons le temps, nous pouvons nous ressourcer dans la nature, à la campagne, en forêt ou en mer. Contempler une fleur, respirer l'air, embrasser un arbre, passer les bras autour et poser son visage contre lui, par exemple, tout cela peut nous aider à nous régénérer. La beauté de la nature nous permet en effet de sortir de notre quotidien, de renouer avec le vivant et, par là, le sacré.

3. Entourez-vous d'êtres proches

La vie étant très prenante, il est important de faire régulièrement une pause. Pour cela, nous pouvons chercher la compagnie d'êtres chers, nous entourer de proches ou d'amis de longue date, qui comptent pour nous. Partager leur amour ou leur amitié pour nous remplir le cœur et nous rappeler l'essentiel.

4. Lisez des ouvrages spirituels

Quand nous n'avons pas l'occasion de faire une retraite ou de partager un moment avec des proches, nous pouvons nous ressourcer dans la lecture d'ouvrages spirituels. Quitter l'ordinateur, ou tout autre instrument de travail, et ouvrir un livre. Certains textes sont là pour nous inspirer et nous guider.
source : La Vie

***

vendredi 31 mars 2017

Geste d'évidente transcendance...



Il nous faudra sans doute, pour changer jusqu'au tréfonds de nos consciences, laisser nos arrogances et apprendre avec simplicité les gestes qui nous relient aux évidences ...

Retrouver un peu du sentiment de ces êtres premiers, pour qui la création, les créatures et la terre étaient avant tout sacrées ...

.
Pierre Rabhi

***


samedi 25 février 2017

L'essence sacrée du Reiki avec Patrice Gros


(Cliquer sur l'image pour la voir en entier)


Nous sommes l'univers et l'univers est nous-mêmes.

L'univers entier existe en nous-mêmes et nous sommes dans l'univers.

La lumière se trouve en nous-mêmes et nous sommes dans la lumière.



Mikao Usui sensei

Je tenais à vous présenter un livre qui a l'avantage, comme son auteur Patrice Gros, d'aborder le Reiki  en tant que véritable art de vivre et chemin complet d’épanouissement spirituel.

--------------------------------
Extrait de l'introduction p.17 
(qui pour moi est fondamentale pour tout type d'approche qui se dit thérapeutique) :

"Pour ceux qui ont oublié quelle est leur véritable nature, le Reiki permet de se relier à nouveau à leur source, d’avoir une perception puissante de la véritable substance de la vie.
Nicole Montinéri

Un tout dernier point concernant le praticien en Reiki : Nous ne sommes pas des guérisseurs. C’est la personne soignée qui, en définitive, se guérit elle-même. Nous ne sommes là que pour l’accompagner et lui apporter l’Energie dont son intelligence corporelle, émotionnelle, mentale et spirituelle se servira, par phénomène de résonance (tel un catalyseur), pour retrouver son équilibre.

Le praticien ne crée pas cette énergie, mais il est simplement un canal par lequel elle est transférée, et donc ne s’attache pas aux résultats.
On ne devient pas un guérisseur, car c’est le Reiki le guérisseur.
Hawayo Takata

A mon avis, quiconque prétend être capable de guérir les autres est ignorant, arrogant, dans l’erreur ou dans l’illusion. Nous ne faisons rien d’autre que fournir l’énergie résonante qui permet aux autres de se guérir. Pour moi, celui qui prétend qu’il peut vous guérir ne comprend pas le mécanisme de la guérison.
La personne qui effectue le travail thérapeutique est là pour créer l’environnement qui favorisera la guérison, ni plus ni moins.
Richard Gordon

Je vous souhaite maintenant beaucoup de plaisir à découvrir et parcourir cet ouvrage !"

-----------------------------

Cet ouvrage comporte 9 chapitres qui abordent la partie plus théorique (aspects et dimensions spirituels) du reiki pour rapidement entrer dans la pratique avec les postures telles que Gassho et la méditation assise,...
Ensuite est présentée la base des 5 préceptes dans l'enseignement du Reiki Ryoho avec ses applications immédiates :
Juste aujourd’hui :
Ne te mets pas en colère
Ne pas s'inquiéter
Exprimer de la gratitude
Accomplir son devoir avec diligence
Etre bienveillant envers les autres


La partie contenant l'interview de Patrice Gros et les recueils de témoignages permet d'entrouvrir une porte sur l'espace lumineux et joyeux du Reiki.

Et la fin avec les proverbes et la grâce est jouissive :
"Après le Reiki, vient le beau temps"
Avec ce livre, "petit à petit, le Reiki fait son nid"

Bonne lecture
Acou.

P.S : Je profite de cette occasion pour vous annoncer la parution du deuxième livre de Suyin Lamour dont le titre, "La grande paix du coeur", n'est pas sans évoquer le Reiki.
Pour information, Patrice Gros a préfacé cet ouvrage qui fait suite à son précédent livre La joie d'être.

***

samedi 31 octobre 2015

L'âme est un bijou sacré par Annick de Souzenelle (5)

Et la mort, qu'est-ce que c'est pour vous ? Une ultime épreuve sur terre ?

C'est la vie. Je pense que ce qui est une épreuve, c'est vraiment la maladie, la souffrance, en un mot les conditions si difficiles de fin de passage en ce monde. Mais la mort en elle-même est une épreuve parmi de nombreuses épreuves qui toutes sont ontologiques. Elle est un passage à une autre dimension d'être. Intellectuellement je n'ai pas peur mais je ne sais pas comment je me comporterai devant elle. 


Vous avez une idée de ce qui vous attend après ?

Non. Je crains l'imagination à ce sujet. Ce qui est certain c’est la rencontre avec « l’imaginai », soit les mondes angéliques selon le langage d’Henry Corbin. Ces mondes angéliques sont intermédiaires entre notre dimension seigneuriale et nous ; nous avons à continuer de les intégrer après la mort car ce devrait être l’objet de notre vie après cette seconde naissance ; nous devrions en continuer la dynamique après la mort de ce corps matériel. Ces mondes angéliques que nous avons à intégrer sont ceux qui spiritualisent le corps et qui corporalisent l’esprit.


Est-ce que c’est encore un enseignement qu'on reçoit ?

L’enseignement que l’on reçoit est celui d’une connaissance qui s’acquiert par cette voie de l’intégration des énergies. Elle est celle de notre vie réelle ici-bas et se continue certainement après la mort de ce corps matériel jusqu’à ce qu’on devienne fruit de l’Arbre de la connaissance ; c’est cela devenir notre NOM secret.

Les textes chrétiens en parlent ?

Oui bien sûr, mais de façon très énigmatique. Le plus explicite pour nous est le texte du songe de Jacob : Jacob voit se dresser devant lui une échelle d’anges qui, tout au long d’elle, montent et descendent ; en haut d’elle est le Seigneur. Saint Paul en parle aussi mais il est très mal traduit. Les traductions sont des trahisons, on le sait bien ! On sent très bien que les traducteurs n'ont pas compris ce dont il s'agit. Je donne l'exemple de Paul qui dit : "L'homme est la gloire de Dieu et la femme est la gloire de l'homme ". Ça ne me plaît pas beaucoup. En réalité Paul dit certainement : l’Homme avec un grand H, aussi bien homme que femme,’ est la gloire de Dieu et Ishah est la gloire de l’Homme. Ishah est le féminin intérieur de tout un chacun ; elle n’est pas la femme extérieure. Nous avons à épouser ce féminin intérieur. Alors nous sommes épousés de Dieu. Ishah est en effet notre gloire parce que c'est elle qui nous fait grandir au fur et à mesure que nous accomplissons les énergies potentielles qu’elle détient ; alors nous entrons dans une conscience autre et nous sommes épousés de Dieu. Il y a doubles épousailles. C'est dans ce sens-là que parle l'apôtre Paul,

Vous préoccupez-vous de votre succession ?

Le vrai maître est celui qui doit susciter chez l'autre son maître intérieur. C'est l'affaire du Seigneur. Si cette anthropologie est juste et si elle doit être enseignée, le Seigneur qui m'a suscitée en suscitera d'autres. Je vois bien qu'il y en a, ici ou là, qui se dressent ! Je m'en préoccupe peu.

Est-ce que certains étudiants deviennent des disciples ?

Oui, mais il n'y a pas de disciples au sens maître et disciple ; il y a des êtres qui se plongent dans cette étude-là et qui ont compris l'engagement que ça représente. Certains ont commencé à y consacrer leur vie.

Vous ne vous considérez pas comme un maître ? 

Ah non, surtout pas. Je n'en ai pas la prétention. Je suis un enseignant, mais un maître, celui qui accompagne les êtres, c'est autre chose.

Vous n'avez pas ce rôle auprès de ceux qui vous sont proches ?

Je ne conduis pas leur personne. Ça ne me regarde pas. On échange beaucoup ensemble. Je suis responsable de la justesse de l’enseignement et de ce qu’ils en comprennent. Je pars du principe que le vrai maître est celui qui doit susciter chez l'autre son maître intérieur. Et quand le maître intérieur est présent chez l'autre, le maître extérieur s'efface. Je pense que c'est le Seigneur qui est le maître, ce n'est pas moi.

L’enseignement qui réveille le maître intérieur dans les personnes ?

Une âme c'est une délicatesse, elle est conduite par son maître intérieur mais elle ne le connaît pas encore. C'est pourquoi le maître ne peut qu'amener la personne à entrer en résonance avec son maître intérieur, c'est tout. Il ne donne aucun ordre, aucune direction, il cueille les perles qui sont dans l’âme de son disciple. Tout le travail des psychothérapeutes a été indispensable jusqu'à aujourd'hui. Ils ont toujours expliqué le présent par rapport au passé, l'enfance, etc. Ce sont des personnes qui aident à nettoyer. C'est encore nécessaire mais aujourd'hui c'est insuffisant, il faut aller beaucoup plus loin, c'est-à-dire susciter le maître intérieur. À sacrpartir du moment où on entre en résonance avec le maître intérieur, on explique le passé par le présent, ce qui est très différent. L'âme de l'autre ne nous appartient pas, elle est unique. C'est un bijou sacré et il n'y en a pas deux pareils.

source : Magazine Reflets n°17 / donnez sens aux événements

dimanche 24 mai 2015

Pèlerinage avec Marie-Edith Laval (1)

En 2013, cette jeune femme a effectué le pèlerinage de Shikoku, surnommé le « Compostelle japonais ». Une aventure initiatique en terre nippone et bouddhiste qui l'a révélée à elle-même et à son christianisme.

Tel un pont, l'approche du bouddhisme durant 50 jours de pèlerinage dans l'île de Shikoku (Japon) m'a fait revenir à ma source chrétienne, enrichie d'un autre regard. Depuis quelque temps, déjà, je m'étais éloignée du catholicisme, dans lequel je ne me retrouvais plus, que ce soit dans les dogmes ou la liturgie. Je percevais cette religion comme déconnectée du quotidien et n'étais aucunement attirée par un conformisme moutonnier. Ma quête était celle d'une expérience personnelle et libre, enracinée au plus profond de mon moi véritable. Grâce au bouddhisme, j'ai redécouvert avec une autre grille de lecture la profondeur du message chrétien. Cette longue marche m'a aussi confirmé qu'au-delà des chemins empruntés par chaque religion le sommet, l'Un, est le même, qu'il se trouve sur la cime d'une montagne ou bien dans les profondeurs de la grotte intérieure, de la source en nous où s'abreuve toute vie. Chemins qui, parfois même, s'épousent en cours de route : j'ai profondément ressenti, lors des cultes, qu'une même aspiration pour la transcendance nous aimantait les uns aux autres.

L'idée d'un pèlerinage à Shikoku sur les pas de Kukai, un moine bouddhiste Shingon, a germé à l'été 2012, alors que je me trouvais sur les chemins de Compostelle. C'est un marcheur japonais, croisé sur la route, qui m'invita à le découvrir. Rentrée à Paris, cette idée m'apparut comme une évidence, malgré mon ignorance du bouddhisme et du Japon. Évidence face à la sensation d'oppression qui m'étreignait dans ce quotidien parisien et dont l'étroitesse étouffait mes aspirations profondes. Ma soif inassouvie cherchait continuellement à s'abreuver dans l'ailleurs, l'autrement. Depuis quelques années déjà, seuls les voyages m'offraient de goûter l'instant présent et de me sentir pleinement vivante.

Un an après, me voilà en chemin, à la rencontre des 88 temples bouddhistes. Tout au long de cette première partie du pèlerinage, nommée « Éveil », mon regard neuf me permet peu à peu de voir l'« extra » dans l'ordinaire. Puis vient l'« Ascèse », deuxième étape, dont le dénivelé me coûte physiquement. Chaque phase du pèlerinage - les deux suivantes étant appelées l'« Illumination » puis le « Nirvana » - correspond à un cheminement personnel. La topographie de l'île fait ainsi écho à la géographie intérieure du pèlerin, à ses vallonnements intimes. Sous un soleil de plomb, longeant la côte Pacifique, je vis l'Ascèse comme une étape de désencombrement : je me décharge de tout ce qui n'est pas moi, de mes conditionnements et identifications en tout genre, pour aller davantage vers mon Être profond.

Ma rencontre avec Tsui-dje, pèlerine enracinée dans la culture animiste shinto, me touche infiniment. Je suis émerveillée par son attitude de respect, d'humilité, de déférence face à la nature. Les mains jointes, le buste penché, cette jeune femme va jusqu'à remercier le rocher qui l'a accueillie, le temps d'une halte. Cette notion du sacré, je la perçois aussi dans les rapports humains : s'incliner devant l'autre pour le saluer me fait prendre conscience que nous avons, chacun, une part sacrée, unique, nous reliant les uns aux autres. Je découvre à Shikoku une recherche d'harmonie comme trait d'union avec le divin : une simple cérémonie du thé élève vers une autre dimension, où souffle l'Esprit. J'apprendrai d'ailleurs que, d'après Kukai, toute personne peut atteindre l'Illumination au cours de sa vie terrestre en intégrant les actes du quotidien, même les plus banals, comme moyen d'édification. Quel enseignement !

...