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mercredi 31 juillet 2024

Accompagnement et présence

 

  • QUESTION : Mon père est en train de mourir et j’ai besoin d’aide. Il a un cancer en phase terminale et j’ai très peur qu’il se mette à souffrir. J’ai envie de l’accompagner dans ce processus et j’ai très peur d’être complètement submergé.

  • ECKHART TOLLE : En fait, vous n’avez pas peur de votre père en train de mourir. Vous avez vraiment peur de vos pensées à ce sujet. Vos pensées à ce sujet créent la peur. Et je relève dans votre question que toutes les choses dont vous avez peur ne se produisent pas pour l’instant. Vous dites « j’ai peur qu’il se mette à souffrir » », « j’ai très peur d’être complètement submergé ». Toute cette peur provient de ce que vous en pensez.
  • Vous remarquerez que dans le moment réel, quand vous êtes assis auprès de lui, faites quelque chose pour lui, quand vous l’écoutez, lui parlez, il n’y a pas de peur. Vous serez capable d’être présent « ici et maintenant » et vous ne serez pas submergé par ce moment présent avec votre père mourant, mais dès que vous allez dans la tête, vous êtes submergé.
  • La plus belle chose que vous puissiez faire pour votre papa, c’est être présent pour lui, quitter le mental et permettre à cette situation, la mort, de vous amener complètement dans le moment présent. Permettez-lui – personne ne doutera que c’est un défi énorme – de vous entraîner dans la présence absolue et si vous pouvez être là pour lui, dans la présence absolue, c’est la plus belle aide que vous pouvez lui apporter. Il se peut qu’il vous rejoigne dans cette présence.
  • Ensuite, à tout moment de ce processus de mort qui pourrait prendre des semaines, des mois ou (qui sait ?) parfois un an ou deux, à chaque moment, vous pouvez être totalement là et juste faire ce que l’instant requiert. C’est la façon de vivre en toute circonstance. Ultimement, c’est vivre en étant éveillé où le moment présent est le point focal de votre attention, le reste n’étant que des choses pratiques, le passé, le futur...
  • Ici, vous pouvez donc à la fois vivre un changement d’état de conscience grâce à cela et en utilisant cette expérience douloureuse, mais qui peut aussi favoriser l’éveil... Vous l’utilisez et vous la renversez : vous retournez quelque chose qui aurait été considéré comme entièrement négatif et douloureux dans l’ancien mode de conscience. Je ne dis pas qu’il n’y a plus de douleur.
  • Même dans le moment présent, assis auprès de lui, il peut y avoir de la douleur, mais vous ne vous sentirez pas submergé. Vous sentirez la douleur, la douleur émotionnelle. Et vous acceptez cela. Ce n’est pas alors un problème qui vous submerge. C’est juste là. Vous lui permettez d’être et il y a alors un approfondissement. Vous sentez alors quelque chose au-dessous de la douleur, une paix en dessous. Il peut y avoir les deux. Il y a la douleur et il y a un sentiment plus profond de paix en dessous quand vous êtes présent.
  • Donc, le principal pour vous est de ne pas permettre à vos pensées de vous attirer hors du moment présent. En ce cas, vous n’êtes d’aucune aide pour votre papa si vous êtes plein de nervosité : « Je ne peux plus supporter ça ! ». Pourquoi est-ce insupportable ? Parce que vous êtes en train de penser à quelque chose qui n’est pas ici. Ce moment est tel qu’il est et il est simple.
  • Donc, vous pouvez mourir avec lui, mourir au faux soi. Et pour lui, la mort peut être un éveil à qui il est au-delà de la forme. Votre pratique revient donc à renoncer au futur, à renoncer au penser, lequel est le futur.

ECKHART TOLLE.TV : (Conférence Questions et réponses)
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mardi 30 juillet 2024

Pensées remises en question


Q : J'ai besoin d'un amoureux...

Byron Katie : "J'ai besoin d'un amoureux" — Est-ce vrai ?

Q : ... Non...

K : Comment réagis-tu quand tu as cette pensée que tu as besoin d'avoir un amoureux et que tu n'en as pas ?

Q : Je me sens seule et malheureuse.

K : Est-ce que la pensée "J'ai besoin d'un amoureux" t'apporte la paix ou du stress ? 

Q : Définitivement du stress.

K : Oui ! Et qui serais-tu si tu rencontrais un homme merveilleux sans la pensée que tu as besoin d'un amoureux ? 

Q : Je serais probablement très relax. 

K : Oui ! Tu serais ta propre copine idéale et il serait un bonus. Tu es ce que tu cherches.

Alors, "J'ai besoin d'un amoureux" — Retourne la phrase...

Q : Je n'ai pas besoin d'un amoureux.

K : Bingo ! Réalité ! Et comment je sais que je n'ai pas besoin d'un amoureux ? Parce que je n'en ai pas. 

Cette pensée peut revenir, car les pensées n'arrêteront pas, mais jusqu'à ce que je rencontre mes pensées avec un amour inconditionnel, je ne peux pas le rencontrer lui avec un amour inconditionnel, car il va me dire ce que je n'ai pas encore regardé en moi. Et je vais essayer de taire ces pensées avec la méditation, avec les médicaments, l'alcool, la nourriture, les achats... et les pensées ne s'arrêteront pas. 

Mais quand je remets mes pensées en question, c'est une chose merveilleuse, c'est comme l'amour inconditionnel. Et après, l'autre peut me dire n'importe quoi et il ne peut pas devenir mon ennemi, parce qu'il ne peut me dire que ce que j'ai déjà pensé, et ce que le monde a pensé ; il n'y a pas de nouvelles pensées stressantes. Et de vivre dans un monde où je n'ai pas besoin d'un partenaire, c'est être ouvert à tous les êtres humains, aux chats, aux chiens et aux arbres. 

Aussi, cela te laisse ouverte à tous les hommes dans ta vie, et quand il y en a un qui te dit : "Tu es vraiment une femme magnifique", tu n'as pas besoin de le marier juste parce qu'il t'a flattée. Tu vas te dire à toi-même : "Ouais, il a raison !" 

~ Byron Katie

(extrait d'une vidéo en anglais)

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jeudi 27 juin 2024

Intelligence...

 La pensée est si rusée, si habile, qu'elle déforme tout pour sa propre convenance.

~ Jiddu Krishnamurti


Quand vous dites : "C’est un homme très intelligent", que voulez-vous dire ? Je pense que même si vous ne réussissez jamais un examen ou ne lisez jamais un seul livre, vous pouvez tout de même être extraordinairement intelligent. Alors, écoutez attentivement pendant que j’aborde la question de ce qu’est l’intelligence...

Pour moi, l’intelligence est la capacité de penser très clairement. C'est la capacité de penser sans qu'aucun désir personnel, aucune fantaisie, aucun espoir ni aucune peur ne soient projetés dans notre pensée. C'est de voir les faits tels qu’ils sont : voir la corruption telle qu'elle est, voir l'ambition telle qu'elle est, voir les exigences sexuelles telles qu'elles sont.

Tout voir clairement — sans aucune sorte de distorsion — est le début de l'intelligence.

~ Jiddu Krishnamurti - A Timeless Spring

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mardi 20 février 2024

Refus de l'émotion


Et, au premier chef, l'émotion, mélange d'énergie fluide et de pensée. Un regard attentif sur soi permet de découvrir que cette émotion est avant tout un refus. Ressentiment, peur, colère nous envahissent dès que nous refusons les situations déplaisantes.
Ainsi découle naturellement une thérapeutique de l'émotion, Elle tente de dégager notre vision de la réalité, des préjugés qui la recouvrent.

Denise Desjardins


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dimanche 28 janvier 2024

mardi 7 novembre 2023

A voir

Observer ce que l'on pense de soi est vraiment intéressant pour se rendre compte que la valeur et la fierté en sont souvent absentes...alors que nous sommes uniques.



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vendredi 2 juin 2023

Bébé zazen

 Zazen ?


" C'est être assis comme un bébé est allongé dans son berceau !" (Michiko Nojiri)

C'est avec Michiko Nojiri San que j'ai appris et exercé la cérémonie du thé (ChaDo).

Cette indication - qu’elle énonçait à chaque leçon, lors du zazen inaugural - nous met à l'abri des représentations conceptuelles par lesquelles nous instituons mentalement ce qu'est le Zen et ce que peut bien être l'exercice appelé zazen (ce que des personnes qui ne pratiquent pas zazen s'autorisent à faire !).

Le zen, qui a influencé profondément toute la culture japonaise à partir du douzième siècle, est une recherche de l'appréhension directe du réel et de l'appréhension directe de notre propre essence.

Suite à une immersion dans le monde du Zen pendant une dizaine d'années, Graf Dürckheim est rentré en Europe convaincu que le Zen - dans ce que cette tradition de sagesse recèle d'universellement humain - pourrait influencer profondément la culture occidentale. À une condition : ne pas aborder cette Voie à travers notre entendement, c'est à dire la pensée, le raisonnement, l'analyse et comme c'est le cas aujourd'hui, en cherchant à objectiver ce chemin d'expérience et d'exercice par des mesures quantitatives.

Lorsque je contemple la photo de ce bébé je ne cherche pas à comprendre mais je VOIS ce que nous disait Graf Dürckheim. « Il y a deux approches du réel. L'esprit occidental PENSE le réel comme étant un ensemble d'objets ; l'esprit oriental VOIT le réel comme étant un événement, un ensemble de processus ».

Cette photo m'invite à relire ce qu'écrit Christian Bobin (1)

: « Les bébés sont les grands sages. Le vrai savoir est dans leurs yeux (...) C'est le visage même de la sagesse qui n'est pas un visage de savoir. Je comprends qu'on ait représenté le Bouddha sous des formes toutes gélatineuses de bébé.

Ils ont plusieurs vertus, ces gens qui ont très peu de jours. Une de leurs grandes vertus est de ne pas être aveuglés par un savoir. Ils regardent sans morale, sans philosophie, sans religion, sans aucune précaution. Il n'y a aucune distance entre leurs yeux et Dieu ou les anges, ou les atomes de l'air si on ne croit pas en Dieu ou aux anges. Les bébés sont à une cloison de papier de riz de la vérité. »

Quelques pages plus loin le poète qui, comme Monsieur Jourdain semble avoir pratiqué le Zen sans le savoir, ajoute : « Il y a un moment où chacun est obligé de comprendre d'une autre manière que par la compréhension analytique. Il faut peut-être comprendre par l'arrière de la tête, ou par ses yeux, ou par l'enfant qu'on était. Mais surtout ne pas comprendre par l'adulte qu'on se croit tenu d'être ».

Dans les années 1960 Graf Dürckheim écrivait :

« Si l'Occidental perçoit l'impasse à laquelle sa pensée l'a conduit, il reconnaîtra qu'il est vain d'essayer d'en sortir par les moyens mêmes qui l'ont créée. Si, par ailleurs, il renonce à la solution facile de la fuite, il sera obligé de prêter l'oreille à la voix de son être essentiel, insaisissable à la pensée objective ».

Quand et comment allons-nous arrêter de fuir l'essentiel ?

Les activités proposées au Centre Dürckheim incarnent la réponse à cette question. L'éveil de l'homme à son être essentiel, à ce que le maître zen désigne comme étant la vraie nature de l'être humain, la libération du vrai soi n'est pas dû au fait que l'homme soit bouddhiste, chrétien ou athée mais au fait qu'il est un être humain.

Jacques Castermane 

1 : Christian Bobin - "Le plâtrier siffleur" - Ed. Poesis

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mardi 27 décembre 2022

Présence du silence

 


"Le bain de silence toujours nous mène au bain de lumière. On y entre comme le rayon à travers le fin branchage. Sans changer de langue mais en quittant la route pour un autre pays qui se perd de contrées encore mal tracées. Et c'est toujours le matin, les yeux nous menant plus loin que les pas, nous sommes au dedans comme nous sommes au dehors, le fil d'invisible dont est brodée la fine dentelle du visible. Grâce, grâce de tout connaître et ne rien tenir.

Ni intelligence ni sentiment, c'est l'amour qui pense, et la pensée elle-même devient un seul acte d'amour, son effusion, son émanation, son rayonnement comme un écoulement continu qui fait de la contemplation l'expression la plus pure de notre unité.

Il faut tant de silences pour rejoindre le silence. Tant d'abandon pour recueillir une poignée de présence - pas plus grosse qu'un cœur d'oiseau - incommensurable sous le front enfin lisse et tranquille."

Philippe Mac Leod - Variations sur le silence

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mardi 11 octobre 2022

Le jet d'eau de Genève et nos pensées

 Le célèbre jet d'eau de Genève date de 1891. Il monte à 140m de haut.

Nous l'avons vu cet après-midi avant d'aller assister en présentiel aux enseignements de Jean Marc Falcombello.

Il parlait du surgissement des pensées depuis l'esprit et du retour des pensées dans l'esprit. La pensée n'est qu'une émergence de la conscience au sein de laquelle elle retourne sans y laisser de trace.

Son essence est vide, ce n'est qu'une apparence momentanée de la conscience, sans existence propre.


Le jet d'eau n'est pas différent du lac. Il n'est fait que de lac et il retourne au lac sans y laisser de trace.

Le lac prend la forme du jet et le jet retourne dans le lac. Il est totalement indifférencié du lac.


Ce que j'ai trouvé magnifique est l'apparition de l'arc en ciel qui semble différent de l'eau, alors qu'il n'est qu'une apparence créée par la condition extérieure du soleil.

Nos pensées aussi peuvent être accompagnées d'arc en ciel de toutes les couleurs suivant les conditions extérieures. Apprenons à reconnaître la vacuité de leur essence pour ne pas nous laisser entraîner par eux.


Avec toute mon amitié.


Philippe



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lundi 5 septembre 2022

L'Amour est lien

« L'amour altruiste est le sentiment spontané d'être relié à tous les autres êtres. Ce que vous ressentez, je le ressens. Ce que je ressens, vous le ressentez. Il n'y a pas de différence entre nous […] Lorsque j'ai commencé à pratiquer la méditation de la compassion, j'ai observé que ma sensation d'isolement commençait à s'atténuer, tandis que je ressentais de plus en plus une impression de force. Là où, auparavant, je ne voyais que des problèmes, je me mis à ne voir que des solutions. Alors que je considérais mon bonheur comme plus important que celui des autres, je commençais à percevoir le bien-être des autres comme le fondement même de ma paix intérieure. »

Yongey Mingyour Rinpotché

------------------ Pensée de la semaine avec Matthieu Ricard (et internet qui revient)...


lundi 1 août 2022

Respiration fondamentale


Quel sens de la respiration est le plus aisé pour vous ? L'expiration ou l'inspiration ?
Observez et commencez à changer le sens de circulation pour diminuer les sens uniques et voir vos sens interdits... L'apnée peut vous aider.


source : Les pouvoirs extraordinaires du corps humain
Voyage aux frontières de la conscience (France 2)
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mardi 19 juillet 2022

Incapable.

 


"Si je suis incapable de faire la vaisselle dans la joie, si je veux en finir rapidement pour prendre un dessert ou une tasse de thé, je serai tout aussi incapable d'apprécier le dessert et le thé quand je les aurai enfin devant moi. La cuillère à la main, je serai en train de réfléchir à ce que je ferai après ; la texture et la saveur du dessert, ainsi que le plaisir de le manger seront perdus. Je serai constamment entraîné vers l'avenir, passant à côté de la vie, jamais capable de vivre l'instant présent.

Chaque pensée, chaque action produite à la lumière de notre attention devient sacrée. Sous cette lumière, il n'y a pas de frontière entre le sacré et le profane."

[ Thich Nhat Hanh ] 🙏💜🙏

vendredi 17 juin 2022

Toile d'éternité

 

Perles sur toile d'Isabelle Calas,

" Aucun livre ne peut nous sauver de notre vie.
Aucune parole ne sait recueillir ces éclats qui nous reviennent et nous élancent, empêchant le soir de descendre, la paix de venir.
Il n’y a pas de consolation, puisque tout nous blesse et que rien ne nous fait mourir.
Il n’y a que les choses devant nos yeux et la lumière sur ces choses. Il n’y a que ces araignées d’eau que je regarde filer sur la soie d’un étang, fragiles, avançant par saccades comme sous l’accès d’une pensée sans cesse interrompue, sans cesse reprise, inventant la légèreté d’une voie entre les deux éternités massives de l’air et de l’eau. "

Christian Bobin 🍂 Le huitième jour de la semaine 🍂



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jeudi 8 juillet 2021

Remise en question...

 


Le flux de la pensée a une force énorme qui peut aisément vous emporter. Chaque pensée se donne tellement d'importance ! Elle veut attirer toute votre attention.
Voici une nouvelle pratique spirituelle à votre intention : ne prenez pas vos pensée trop au sérieux.
L'Art du Calme Intérieur
Eckhart Tolle

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mardi 24 novembre 2020

Pensée transmise par Matthieu Ricard

 



Tous les bonheurs du monde viennent
De la recherche du bonheur d'autrui ;
Toutes les souffrances du monde viennent
De la recherche de son propre bonheur.

Bodhicaryavatara, La Marche vers l'Éveil, chap. 8, versets 129-130.

SHANTIDEVA (685-763)


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vendredi 21 février 2020

Comme un dessin tracé avec le doigt à la surface de l’eau


… « reconnaître la vacuité des pensées ». C’est un état de simplicité intérieure, de présence claire et éveillée, dénué de concepts. Lorsqu’on comprend que les pensées ne sont qu’une manifestation de cette conscience éveillée, elles perdent leur solidité contraignante. Une fois que ce processus de libération est devenu naturel, au terme d’une pratique assidue, lorsque des pensées surgissent de nouveau elles se dénouent au moment même où elles surgissent et cessent de perturber notre esprit et de l’assujettir. Elles se forment et disparaissent comme un dessin tracé avec le doigt à la surface de l’eau, qui s’efface à mesure qu’on le trace.

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vendredi 18 janvier 2019

Se Ressentir Vivant !


Une "carte d'inspiration" d'Eckhart Tolle et le commentaire de Vivre en Présence.
Par la pratique régulière de diriger l'attention vers le ressenti corporel et intuitif, vous changez progressivement votre mode de fonctionnement. L'énergie ne va plus aux pensées, mais aux courants sensitifs qui vous traversent, et d'un organisme lourd et opaque, vous devenez un flux vivant, léger et transparent. Et ceci s'accomplit toujours ici et maintenant, instant après instant...