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dimanche 22 décembre 2024

Le mental par Swami Prajnanpad

 Qu’est-ce que le mental ? Le mental est ce qui vous éloigne de la Réalité, de l’objet. Quand vous vous abandonnez au mental, vous vivez dans l’erreur et donc dans la peine. Le mental ne vous mène jamais à l’objet. Il vous en éloigne toujours. Aussi, il vous faut annihiler le mental si vous voulez vivre dans la réalité. C’est-à-dire, vous devez entièrement vous orienter vers le Ici et Maintenant. Être libre du mental, c’est vivre dans la Vérité.

Comment peut-on dire que le mental cache la Réalité? C’est parce qu’il prend la place de la Réalité.

Le mental n’est rien d’autre qu’une illusion qui vous éloigne de vous-même. A tout moment demandez-vous : «Qu’est-ce que je veux ici et maintenant?» «Qui suis-je dans cette situation ? » Ce que vous voulez être, vous l’êtes déjà. Le désir c’est ce qui vous pousse à agir. Le forgeron veut forger. Le mental forge à la perfection. Mais la plupart des gens ne savent pas ce qu’ils veulent. Ils gaspillent leur énergie et n’obtiennent pas ce qu’ils prétendent vouloir. Vous n’êtes pas le corps ni le mental seulement. Vous pouvez accorder une certaine attention au corps mais pas toute votre attention. Le corps et le mental sont vos deux instruments. Si l’un des serviteurs domine le maître, quel spectacle désolant !


Le mental crée son propre monde d’irréalité. Chacun crée son propre monde et donc le monde de chaque homme est différent. Et ce monde change pour le même homme d’un jour à l’autre, même si l’homme ne change pas d’endroit. Comme chacun crée son propre monde ; cela ne vaut donc pas la peine de se disputer avec autrui. On doit accepter, s’ajuster, s’adapter à ce qui est, c’est-à-dire, au monde qu’autrui a créé pour lui-même.

Sortez de votre coquille. Soyez à l’aise, naturel. Le monde dans lequel vous vivez et celui avec lequel vous entrez en contact sont également « vôtres ». Ayez le sentiment que toutes les choses sont à vous et acceptez-les. Dites oui à tout. Ne refusez rien et encore moins quelque chose qui se trouve en vous-même.


Le mental a tendance à fuir la réalité. Nous voyons une rivière et nous disons qu’elle fait des zigzags. Mais qu’est-ce qu’une rivière ? Simplement de l’eau. Prenez de l’eau dans vos mains et voyez si elle fait des zigzags. Non. C’est le lit de la rivière qui fait des zigzags. Cependant le mental dit que la rivière fait des zigzags. Le mental prend toujours l’apparence pour la réalité.

Comment distinguer l’apparence de la Réalité? Nous disons qu’un homme est de Madras, qu’un autre est du Bengale. Mais leur essence à tous deux c’est d’être des hommes. Le mental ne voit pas cette réalité sous-jacente, cette unité sous-jacente. L’apparence l’en éloigne. Il voit des vêtements différents et leur donne des noms différents. Comment pouvons-nous savoir que nous voyons l’apparence ou la réalité? Si nous éprouvons un sentiment d’unité, c’est que nous voyons la réalité. Si nous avons l’impression d’être séparé de ce qui nous entoure c’est que nous voyons l’apparence.

La différence est uniquement dans l’apparence. Eventuellement, ces deux hommes sont pareils et il n’y a pas d’antagonisme. Quand nous les séparons l’un de l’autre, immédiatement un conflit surgit. L’émotion apparaît. L’apparition de l’émotion est le test de l’intrusion du mental. Aussi évitez l’émotion, voyez l’unité, non la séparation.

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vendredi 22 novembre 2024

Sans bénéfice...

 


Si vous attendez que votre recherche vous apporte des bénéfices, qu'ils soient matériels, psychologiques ou spirituels, c'est le signe que vous n'avez rien compris. La vérité n'apporte aucun bénéfice. Cela ne vous donnera pas une position plus élevée, ni un pouvoir sur les autres. Tout ce que vous obtiendrez avec la vérité, c’est d’être libéré du faux.

~ Nisargadatta Maharaj

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dimanche 29 septembre 2024

Vérification de pensées

 Le travail sur les pensées commence par vérifier leur véracité en les confrontant à la réalité. L'existence peut-elle être autrement ?...


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mardi 16 juillet 2024

La vérité de la rose...

 

Chaque instant peut ouvrir notre regard...




Chacun de nos pas effleure l'instant...


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photos du jardin prises dimanche 14 juillet
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samedi 25 novembre 2023

Décidez !


Le moment est venu d’un changement de niveau sur la voie. 

Vous connaissez les marques du passé qui régnaient sur votre existence. Maintenant décidez (oui : décidez !) d’en être libre. 

Cela vous demandera une vigilance, une pratique mais celle-ci portera des fruits convaincants. 

Vous n’êtes pas la femme blessée. Vous êtes la Vie, L’Etre, la Conscience. 

Ces grands mots ne sont pas des mots creux. C’est la vérité.


Arnaud Desjardins

En communion avec vous - Lettres à ses élèves

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dimanche 29 octobre 2023

L'existence en Toi


 
La vérité est toujours là mais tu es trop complexe et trop distrait pour la voir. Il te faudra donc parcourir tout l’univers pour revenir la trouver juste sous ton nez. C'est le paradoxe de l'existence. C'est toujours toi, ça a toujours été toi, mais tu penses que c'est autre chose. C'est toi mais ce n'est pas le "toi" que tu voudrais être ou que tu penses être ; c'est le vrai Toi.

~ Mooji

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dimanche 23 juillet 2023

Le parfum d'une fleur est là.

 KRISHNAMURTI : L'AMOUR EST L'ATTENTION TOTALE 


Il y a perception d'une souffrance. Mon fils, ma mère, mon père meurt. Ce qui se passe généralement, c'est que je fuis. Parce que je ne peux pas faire face à ce sentiment énorme du danger de solitude, de désespoir, alors je fuis. Je m'évade dans l'idéologie, dans les concepts, et de bien d'autres façons. Percevoir la fuite, juste la percevoir, pas la vérifier, pas la contrôler, mais juste être conscient qu'on fuit, alors la fuite s'arrête. 

L'élan de la fuite est un gaspillage d'énergie, mais la perception met fin au gaspillage. Par conséquent, vous avez plus d'énergie. Puis, lorsqu'il n'y a pas d'échappatoire, vous êtes confronté au fait de "ce qui est", c'est-à-dire : vous avez perdu quelqu'un. La mort, la solitude, le désespoir... C'est exactement ce qui est. Il y a une perception de ce qui est. Le fait est que j'ai perdu quelqu'un. C'est un fait. Ils sont partis. Et je me sens terriblement seul, c'est un fait. Seul, sans aucun sentiment de relation, sans aucun sentiment de sécurité. Je suis complètement à bout. 

Il y a une prise de conscience de ce vide, de cette solitude, de ce désespoir. Quand vous ne vous échappez pas, vous conservez l'énergie. Maintenant il y a cette conservation d'énergie quand je suis confronté à la peur de ma solitude. Alors j'examine l'état de l'esprit qui a perdu, l'esprit qui dit : "J'ai tout perdu. Je suis vraiment désespéré." Et il y a la peur : voyez cette peur. Ne fuyez pas, ne lui échappez pas, n'essayez pas de l'étouffer : voyez cette peur. 

N'ayez pas le choix d'être conscient de cela. Puis dans cette prise de conscience, la peur disparaît. Elle disparaît vraiment. Et vous avez maintenant plus d'énergie. 

Pourquoi y a-t-il de la souffrance ? Qu'est-ce que la souffrance ? Est-ce de l'apitoiement sur soi ? Que signifie l'apitoiement sur soi ? Voyez-vous, cela signifie que le "Moi" est plus important que l'autre personne. 

La vérité est : je n'ai jamais aimé cet homme. Je n'ai jamais aimé cet enfant. Je n'ai jamais aimé ma femme, mon mari, ma sœur ou mon frère. Là je découvre que dans l'état de conscience, il y a la découverte que l'amour n'a jamais existé. Je ne l'avais pas, je ne pouvais pas l'avoir. L'amour signifie quelque chose de complètement différent. Maintenant, j'ai une énergie formidable. Pas d'échappatoire, pas de peur, pas d'apitoiement sur moi-même, à être tellement préoccupé par moi-même, par mon anxiété. Il y a cela à cause de cette souffrance. Il y a une énergie bouillonnante, qui est vraiment l'Amour !

Maintenant, je ne porte plus mon attention sur la personne décédée, mais plutôt sur mon état d'esprit. L'esprit qui dit : "Je souffre". Donc je découvre que l'amour est une attention totale. Sans aucune division. C'est vraiment important, car pour nous, l'amour est sexuel et d'autres façons. L'amour est plaisir. Et l'amour c'est la peur, l'amour c'est la jalousie, l'amour c'est la possessivité, la domination. Nous utilisons ce mot "amour" pour dissimuler tout cela. Amour de Dieu, amour de l'homme, amour de la patrie, etc. Tout cela est l'amour de mon souci de moi-même. 

C'est une formidable découverte qui exige une grande honnêteté pour dire : je n'ai jamais vraiment aimé personne. J'ai fait semblant, j'ai exploité, je me suis adapté à quelqu'un. Mais le fait que je n'ai jamais su ce que signifie aimer, c'est une immense honnêteté. Dire que je pensais que j'aimais et que je ne l'ai jamais trouvé. Maintenant, je suis tombé sur quelque chose qui est réel, c'est-à-dire : j'ai observé "ce qui est" et j'ai avancé à partir de cela. Il y a une conscience de ce qui est et cette conscience bouge. 

C'est vivant, ce n'est pas quelque chose qui arrive à une conclusion. Ne dites pas : "j'aime, je n'aime pas, c'est bien, c'est mal..." Soyez juste conscient. Et puis à partir de là, grandit la flamme de la conscience, si nous pouvons l'appeler ainsi. Lorsque vous êtes si conscient, il y a cette qualité d'amour. Vous n'avez pas à être ou ne pas être. C'est déjà là, comme le parfum d'une fleur – c'est là !

~ Jiddu Krishnamurti

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vendredi 13 janvier 2023

Comment préserver l’âme d’un enfant ?

En décembre 2008 j'ai eu la chance d'assister à Paris à un séminaire de deux jours de Stephen Jourdain. C'était le dernier séminaire qu'il donnait car il s'est éteint 2 mois plus tard. Une étrange rencontre. Un homme parfaitement clair, un homme provocateur, un homme sans concession, mais un homme torturé par son histoire humaine. Comme la réalité est indicible, il en parlait poétiquement. Il m'a apporté une liberté, la liberté d'être ce que je suis. Aucune apparence n'est à cultiver. Nous pouvons être dans la crudité de notre humanité ou dans sa pudeur, quelque part, cela n'a aucune importance, pourvu que nous préservions la pureté de notre enfant intérieur.

Je vous souhaite à tous une belle journée, en compagnie de cet enfant intérieur qui ne nous quitte jamais, mais que nous ignorons souvent.

Philippe



"Comment préserver l’âme d’un enfant ?

Un grand dessein, mais une utopie : l'âme puérile se corrompt toute seule. Selon les apparences, le grand corrupteur, c’est « l’extérieur » : la société, l’école, les parents. En fait, quasiment dès le berceau, nous nous corrompons nous-mêmes. Il ne s’agit donc pas, ici, de préserver mais de sauver ; de mettre cet enfant que nous chérissons plus que tout, en position de se sauver lui-même.

Nous sommes tous des âmes malades – du moins, le virus de la cécité interne, de la pauvreté interne, la mort intérieure, est lové dès la naissance dans les abysses, hélas inconscients, de l’intimité de nous-mêmes. Au tournant, pourtant scintillant de la vie de l’adolescence, nous allons, toujours dans la nuit de l’inconscience, activer le virus. Et, spirituellement parlant, nous entrerons dans le coma.

Je le répète : la société a bon dos, les parents aussi…  Ces instances extérieures n’arrangent rien, c’est vrai ! Mais elles ne font qu’attiser une malédiction qui est déjà sur nous. La malédiction est sur nos subjectivités, et chacun de nous en est l’inventeur et l’ouvrier zélé.

Quel est le salaud qui met de la suie sur le monocle de l’âme ? Qui m’enténèbre et me salit au point que j’oublie que je suis un esprit, que je suis une sensibilité – plus grave encore, simplement que je suis ? Oui, qui est le dispensateur de toute cette crasse interne, QUI S’ACHARNE AINSI SUR MOI ? Moi. Moi personnellement.

Sûrement, je veux dire quelque chose ou quelqu’un en moi ? Non, je veux bien dire moi ; je veux dire exactement moi.

Donc, voilà l’incroyable vérité : c’est nous-mêmes et pas un autre à l’extérieur de nous, et pas un autre à l’intérieur de nous, qui nous massacrons – j’ai failli dire bousillons – d’instant en instant, sans jamais nous lasser, et sans que notre moi intérieur habituel en ait la moindre conscience."

Stephen Jourdain - extrait de "Voyage au centre de soi"

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mercredi 21 décembre 2022

Vérité qui ouvre

 


En matière de sadhana, de transformation intérieure, on demeure prisonnier de ce qu'on refuse, même tant soit peu, et on est libre de ce à quoi on dit oui.

Et vous verrez comment naît déjà en nous, chaque fois que nous avons pu accepter pleinement qu'aujourd'hui nous sommes ceci -- voilà la vérité-- un sentiment nouveau, inconnu de liberté et de sérénité dans l'acceptation.
Simplement parce que nous ne sommes plus en conflit avec la vérité, notre vérité d'aujourd'hui, le chemin est à nouveau ouvert devant nous.


Arnaud Desjardin, rencontre avec Arnaud et Denise Desjardin.

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vendredi 7 octobre 2022

But de la thérapie

Ci-dessous un extrait du roman d’Anne Parillaud « Les abusés ». Ce roman décrit la descente aux enfers d’un couple dont la femme est une abusée et l’homme un pervers manipulateur. 

Dans l’extrait suivant, l’héroïne est admise en hôpital psychiatrique suite à une tentative de suicide.  Il s’agit de sa rencontre avec le psychiatre qui va la suivre, celui-ci lui décrivant le travail qu’elle aura à faire pour émerger de ses souffrances. Je trouve ce texte très éclairant sur le but de la thérapie :

« Où avez-vous enfermé la petite fille ? Celle que vous avez empêchée de grandir, de vivre ? Vous ne savez plus, j’imagine. Et même si vous le saviez, sans doute avez-vous perdu la clef de ce secret. Ce n’est pas grave, ensemble on la retrouvera ou on en fabriquera une nouvelle. Car aujourd’hui c’est vous qui êtes enfermée, mais elle qu’on doit libérer, cette victime innocente que vous avez bâillonnée pour l’empêcher de crier à l’injustice, de hurler à l’aide. Or, malgré vos stratagèmes, elle n’a cessé de vous supplier pendant ces années et vous l’avez rejetée, comme peut-être l’avaient fait votre père et votre mère. Délivrez-la ! Prenez-la dans vos bras ! Aimez-la comme elle vous aime, car jamais elle ne vous quittera. Pourquoi vous cacher pour pleurer ? Ce sont des larmes, entendez-les couler. C’est le seul moyen qu’elle a trouvé pour ne pas être oubliée. Même grand, nos pleurs demeurent ceux de l’enfant abandonné avec ses blessures. Ne l’abandonnez pas une nouvelle fois, répondez à son appel. Ne soyez pas prisonnière du passé mais son héritière. »

[…]

« Avant de découvrir la vérité sur l’autre, découvrez celle sur vous-même. Tel est le défi que nous devons relever si vous acceptez que je vous accompagne dans le voyage qu’est l’exploration de la souffrance. Se connaitre est le commencement de la délivrance, seule cette connaissance permettra d’instaurer la paix dans votre esprit. Le pire ennemi de notre liberté réside en nous, l’homme est plongé dans un demi-sommeil, vit dans l’univers des rêves ; alors qu’il se croit libre et pensant, il est l’esclave de son inconscient. Toutefois l’homme peut se réveiller et s’évader de sa prison. Mais pour cela il doit comprendre qu’il n’est pas libre et possède le besoin impérieux de vouloir l’être. Établir la vérité sur soi, c’est reconnaître progressivement ses limites, ses vices, ses petits ou grands esclavages, son impuissance. Seulement cette découverte ne doit pas vous faire rebrousser chemin, ne pas être une occasion de repli sur soi, de découragement, de régression ou d’agressivité. Au contraire, il faut qu’elle favorise une avancée sur la voie de la libération, vous aide à sortir des langes de l’enfance qui comme on peut le suspecter, étaient sales. Elle ne doit pas davantage vous mettre en peine, en constatant que vous êtes la faiblesse même. A l’inverse, c’est en elle que vous vous élèverez. Alors attendez-vous à démasquer chaque jour de nouvelles imperfections. Comme on ne se délivre jamais des blessures, autant les accueillir. Se révéler à soi-même c’est arrêter de jouer à Colin-maillard avec son âme, c’est dénouer le bandeau et ouvrir les yeux à la lumière crue, même si elle vous frappe en plein visage. Si nous ne cherchons plus à la fausser mais à l’améliorer, la clarté sur nos défauts donne de la grâce à notre personnalité. L’objectif n’est pas, en fait, de trouver la vérité, mais de faire la paix avec elle. Comprendre pourquoi, comment se sont développés le secret ou la folie, et se délester de la culpabilité. Vous étiez prête pour une mort physique, commencez par la mort psychologique, par tuer ce personnage, l’égo que vous vous êtes construit avec des croyances, des identifications, des dépendances et leurs contenus destructeurs.  C’est déstabilisant d’effacer ses repères, tous les aménagements de surface s’écroulent. Et vivant un tel effondrement psychique, on est ramené vers les profondeurs, mais chaque fois qu’on s’en approche on fait tout pour s’en éloigner à nouveau. Comme une araignée qui retisse sa toile lorsque celle-ci a été en partie détruite, on reconstruit cette fausse identité parce que le passé garantit notre sécurité. Sans lui on a l’impression de ne devenir rien, de perdre tous les liens, tous les gains, de se dissoudre, or c’est au contraire pour mieux renaître.

J’ai moi-même traversé cette mort, donc je peux vous guider. Mais avant la résurrection, il y a la crucifixion. Lorsque vous aurez le courage et la volonté de vous débarrasser de l’illusoire pour embrasser le vrai, de vous confronter au risque de vivre et non de survivre dans les coulisses de l’existence, de parcourir les provinces de la psyché et d’en pénétrer les obscurités, de me suivre en terre inconnue, je serais là. »

Thierry Lepage

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vendredi 18 mars 2022

Voir l'autre

 «Pourquoi dit-on que ce sont les autres qui ont tort ? Parce qu`on se refuse (deny) soi-même. On refuse de voir sa propre erreur. Plus on accorde une importance excessive à quelque chose d`extérieur, plus est forte la preuve que cette chose est dissimulée à l'intérieur de soi et refusée. (C'est pourquoi elle semble exister à l'extérieur.)

Pourquoi ce refus? Parce que vous établissez des comparaisons... Parce que vous croyez avoir vous-même une énorme capacité à aimer les autres, tandis que l'autre personne n'en a aucune. Si vous étiez véritablement plein d'amour envers les autres, vous auriez pu voir l'autre tel qu'il est réellement... Vous ne l'auriez pas vu alors comme un simple reflet de vous même.

La formule est donc la suivante : quelle que soit la chose extérieure à laquelle vous donnez une importance excessive, cette chose en réalité existe en vous et vous la projetez à l'extérieur. S'il n'y a rien à l'intérieur, il n'y aura rien à l'extérieur... Voilà la vérité... Celui qui affirme que l'autre n'aime pas, n'aime pas même lui-même...» 

(Swami Prajnanpad, «L'expérience de l'unité»)

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vendredi 21 janvier 2022

Premier post : le 20 janvier 2007


J'apprends la disparition sur terre de Thich Nhat Hanh. J'ai commencé ce blog par un article sur lui le 20 janvier 2007... Le voici :

"Regardez une fleur par exemple. Elle ne peut pas être par elle-même, elle doit inter-être avec le soleil, les nuages, la terre... Imaginez qu'il n'y ait pas de soleil, aucune fleur ne pourrait pousser. En regardant profondément dans la fleur, je vois donc l'élément soleil et je peux toucher le soleil quand je touche la fleur ; le soleil est dans la fleur : fleur et soleil inter-sont. Quand je regarde la fleur, je peux voir aussi le nuage, et toucher le nuage parce que je sais très bien que sans lui il n'y aurait pas de pluie et la fleur ne pourrait pas pousser. Il y a donc bien aussi l'élément nuage dans la fleur. La fleur ne peut pas être par elle-même, elle doit inter-être avec le nuage."

"Je suis ici, maintenant, je suis solide, je suis libre, dans la réalité ultime, je m'établis."
extraits du n°2 de la revue "Sources"

J'ajoute la vidéo sur les 4 vérités dans le bouddhisme :

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lundi 15 novembre 2021

"L'autre est un autre."

 


C'est Annick d'Astier qui m'a cité cette phrase en 2002. C'est avec cette phrase, que je n'ai pas tout de suite vraiment comprise, que j'ai emprunté la voie d'une transformation intérieure. Et plus j'apprends à me connaître, mieux je peux comprendre l'autre.



"La Vérité ultime est dure à entendre : recevoir tout ce que vous souhaitez, comme vous le souhaitez, de qui vous le souhaitez se révèle impossible. L'être humain susceptible de vous donner le plus d'amour ne peut pas répondre exactement à votre attente. 

L'autre est un autre, même dans la relation amoureuse la plus parfaite. 

L'autre ne peut pas être notre alter ego, notre réplique et correspondre à chaque instant à notre demande : aimer tout ce que nous aimons, ne pas aimer tout ce que nous n'aimons pas, vouloir ce que nous voulons au moment où nous le voulons. 

Cette aspiration complètement déraisonnable n'aura jamais de réponse et gâchera votre existence."

Arnaud Desjardins

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vendredi 14 mai 2021

Au rivage de l'écoute

 

Peter Severin Kroyer


"La vérité des autres se trouve rarement dans ce qu’ils vous montrent, mais dans ce qu’ils ne savent pas vous montrer.
Si vous voulez réellement comprendre les autres, n’écoutez pas ce qu’ils disent mais ce qu’ils taisent».
Khalil Gibran ❤

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mardi 13 avril 2021

Pas demain sans lien...

 


J'aime penser que nous avons tous besoin de changer de point de vue, de regard, de faire des pas de côté, et d'observer la vie qui va en nous à partir d'une autre berge que celle des habitudes ou de nos lassitudes.
À certains jours où tout nous semble trop clair pour être vraiment juste, à d'autres, quand tout nous semble tellement confus, il faut que quelqu'un, quelque chose, ou quelques-uns nous poussent à voir les choses autrement.
Alors on peut entrer dans la vérité de la vie. Dans une justesse que nous ne pouvions deviner de nous-même. On a besoin des autres !
Raphaël Buyse (source ; La Vie)

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dimanche 22 novembre 2020

Comment traverser l'épreuve de l'inceste ?

 


1. Libérer la parole

Il est d'une urgence vitale pour les victimes, mais aussi pour les proches, de parler, de sortir du secret, de lever le tabou. Jésus nous pousse à oser mettre des mots sur les maux car « la vérité vous rendra libres » (Jean 8, 32). Ce n'est pas un choix, mais un devoir pour nous tous, même si, évidemment, de telles paroles peuvent provoquer des tsunamis.

2. Se faire accompagner

Une victime d'agression ne peut pas s'en sortir seule. Le rôle de l'entourage, des proches, est primordial. L'accompagnement psychologique également. Si je n'avais pas entrepris une thérapie à partir de 2009, j'aurais sans doute sombré. Tout le défi est de trouver le bon thérapeute, formé au traitement des violences sexuelles.

3. Prier pour l'agresseur

J'ai entendu une parole forte un jour : « Il n'est pas en notre pouvoir de ne plus sentir et d'oublier l'offense, mais le coeur qui s'offre à l'Esprit saint retourne la blessure en compassion transformant l'offense en intercession. » Quand j'ai commencé à prier pour mes parents, pour leur conversion, j'ai fait un grand pas sur le chemin du pardon, et donc de ma libération intérieure. Car l'incapacité à libérer la bénédiction retient la guérison. J'ai pleinement conscience que certaines victimes ne souhaitent pas emprunter cette voie ou n'y parviennent pas. Le pardon est un long chemin.

4. Pardonner

Le pardon, ce n'est pas l'oubli. Le pardon ne supprime pas la nécessité de la justice. Il faut dénoncer le mal pour se considérer comme victime et pour aider l'agresseur à corriger sa faute. J'ai fini par comprendre que le vrai pardon, c'est accepter que mes cicatrices, et la souffrance qui en découle, ne disparaîtront jamais, mais qu'elles peuvent se transformer en quelque chose de beau. Pour moi, le vrai pardon est un fruit de la foi. Sans Dieu, je n'aurais jamais pu pardonner à mes parents, ni d'ailleurs à moi-même - la culpabilité aurait continué à me ronger.

Mathilde Désanges


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mercredi 4 novembre 2020

Désir de vérité...

 


Rares sont ceux qui désirent atteindre leur vérité que murmure sans cesse la voix de l'âme, car pour l'entendre, il faut se rendre sourd à l'ambition de régner sur les autres, à toute envie de plaire, à tout effroi, aux bruits du monde

Henri Gougaud, "Le fils de l'ogre"
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dimanche 1 novembre 2020

A l'écoute de la lumière

 


Celui qui ne nous quitte jamais et qui nous éclaire toujours. Il parle bas, mais sa voix est distincte ; il éclaire peu, mais sa lumière est pure.
Non, sa voix est aussi forte qu'elle est distincte ; sa lumière est aussi vive et aussi éclatante qu'elle est pure ; mais nos passions nous tiennent hors de chez nous, et par leur bruit et leurs ténèbres, elles nous empêchent d'être instruits de sa voix et éclairés de sa lumière.
Nicolas Malebranche, (De la recherche de la vérité, V, 4.)

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