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mardi 12 novembre 2024

Entrée dans l'hiver

 

❄️ L’HIVER : MORT ET TRANSFIGURATION

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Ce titre est celui d'un chef-d’œuvre musical formidable : 🎵“Tod und Verklärung” 🎶 de Richard Strauss. Un vaste poème symphonique qui ne laisse personne indifférent.
Je vous recommande son écoute !
Et il sert très bien mon propos du jour. 😊
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🟡 Car ça y est, c’est l’Hiver 冬天 dōng tiān. 🌬
Ou plutôt devrais-je dire : c’est l’entrée dans l’Hiver.
Comme toute chose en ce monde, les saisons obéissent à un rythme immuable :
🔹Commencement
🔹Développement
🔹Apogée
🔹Déclin
🔹Transformation
Et nous voici donc aux portes de l’Hiver, à son commencement.
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🟡 MAIS ALORS POURQUOI PARLER DE MORT ?
Parce que c’est la saison du déclin, du dénuement, c’est la fin d’un cycle commencé 9 mois plus tôt avec le Printemps.
🔹A l’échelle d’une journée, l’Hiver représente la nuit, le sommeil, l’inactivité. 🌃😴
🔹A l’échelle d’une vie, il représente la grande vieillesse et effectivement, la mort. 👴🫧
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C’est d’ailleurs la saison associée
🔹à l’Eau
🔹au Froid
🔹au Nord
🔹au Sombre
🔹à la Peur
C’est la saison du Rein 腎 shèn, qui stocke le Jīng 精.
Et le Jīng 精 qui arrive à son terme entraîne la mort.
Tout pour nous réjouir n’est-ce pas ?
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🟡 À LA FOIS CONCLUSION…
Oui, c’est définitivement la fin des jours longs et lumineux, de la chaleur bienfaisante du soleil haut dans le ciel.
Oui, c’est la fin de beaucoup de choses agréables à l’extérieur.
😞
Nous rentrons définitivement dans le Yīn 陰 de l'année. Et le propre du Yīn 陰 c'est d'être froid, lent, lourd, épais, statique...
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Mais si l’on s’accorde au rythme de cette saison qui est le ralentissement, et à sa configuration qui est la circulation du Qì 氣 dans les profondeurs, alors l’Hiver nous ouvre la voie de l’allègement, de la rêverie, du silence, de l’ascèse.
Est-ce qu'un paysage enneigé n'est pas une merveille à regarder ? 🌨
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Dans les anciennes civilisations, lorsque sortir dans le froid était tout simplement trop dangereux, c’était alors le temps des longues veillées autour du feu 🔥, avec mille contes, légendes et histoires pour modeler la psyché, développer l'imagination et donner une cohésion au groupe. C’était aussi le temps du développement d’un talent manuel ou spirituel.
Cela reste d’actualité pour nous !
L’Hiver nous invite non seulement au ralentissement mais aussi à l’introspection.
C’est la saison parfaite pour la méditation !! 🧘‍♀️
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🟡 … ET PRÉPARATION
C’est tout le paradoxe de cette saison, trop largement et injustement détestée.
L’Hiver marque à la fois une fin et un début. C’est logique puisque tout est cyclique ! 💫
Cette saison fondamentalement calme permet la régénération, pose les prémices du réveil.
N’oubliez pas que dans 3 mois le Yáng 陽 va surgir des profondeurs pour à nouveau se déployer vers la surface et l’extérieur. 🌴
Ce mouvement aura la force et la vigueur du Bois. Si vous n’avez pas suivi le repos prescrit par l’Hiver-médecin, alors vous serez complètement à plat ! 🥴
Comme le sommeil et le repos permettent d’être d’attaque en journée, l’Hiver permet de répondre présent au Printemps.
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🟡 ET LA TRANSFIGURATION DANS TOUT ÇA ?
Et bien poussons la métaphore et voyons l’Hiver 冬天 dōng tiān comme un rite de passage.
Lorsqu’on réussit :
🔹à résister au Froid
🔹à aimer le Nord
🔹à traverser l’Eau
🔹à affronter sa Peur
🔹à regarder son Obscurité
🔹à ne plus craindre la Mort
Bref lorsqu’on réussit à “passer l’Hiver”, on est nécessairement transfiguré !
Dans trois mois, vous serez de nouvelles personnes ! 😉
Est-ce que ce n’est pas une belle raison de se réjouir et d’accueillir cette saison le Cœur ouvert ?

Alice Korovitch

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jeudi 22 août 2024

Jour de transformation...

 Hexagramme du 22 / 08 ..., il est tellement inspirant

🙂 :
50 - "Le Chaudron"
"Ding" (鼎)
Cet hexagramme est constitué des trigrammes suivants :
• En haut : Li (☲), le trigramme du Feu (火).
• En bas: Sun (☴), le trigramme du Vent ou du Bois (風).
Sous l’arche céleste, un pont sacré s’étend, invisible, reliant la terre dense et riche à l’infini des cieux. Ce pont, c’est le Chaudron, cet ancien symbole de transformation et de communion, où l’alchimie du feu et de la matière opère en silence.

Ambiance du jour :
Aujourd’hui, l’univers tout entier semble respirer au rythme de cette énergie subtile. C’est une journée où les choses se mettent en place avec une lenteur presque solennelle, où chaque geste, chaque parole, résonne avec un écho profond. Comme les piliers du pont, nos intentions se dressent, solides et inébranlables, pour soutenir cette traversée entre le tangible et l’intangible.
Dans le domaine affectif, ce pont est celui qui unit les cœurs, parfois à distance, parfois dans une proximité brûlante. Les liens se renforcent dans ce creuset sacré, où le temps joue en notre faveur, invitant à la patience et à l’attention portée à l’autre. C’est le moment de construire sur des fondations profondes, de laisser les relations évoluer avec la sagesse du feu qui ne consume pas, mais transforme.
Dans la sphère professionnelle, ce jour est une étape cruciale. Ici, les projets ne sont pas simplement des tâches à accomplir, mais des graines semées dans la terre du quotidien, appelées à croître grâce à l’inspiration et aux efforts partagés. La créativité s’élève comme une vapeur douce qui monte du chaudron, prête à prendre forme dans la réalisation. C’est une période pour innover, pour réévaluer avec soin, et pour guider avec une vision qui traverse le pont, reliant le présent tangible aux aspirations les plus élevées.
Ainsi, sous l’influence bienveillante du Chaudron, nous avançons avec respect et intention, conscients que chaque pas sur ce pont sacré est un acte de création.
C’est un jour où le ciel et la terre se rencontrent dans un espace de potentialité pure, où ce que nous préparons avec soin aujourd’hui deviendra les offrandes de demain, des cadeaux faits à nous-mêmes et à l’univers tout entier.
On ne peut évoquer le chaudron sans faire le lien avec le chamanisme car il en est le cœur battant, un symbole où convergent les forces célestes et terrestres. Il est le creuset de transformation, où le chaman, tel un alchimiste spirituel, mélange les énergies du monde visible et invisible. Dans son métal brûlant, les matières brutes sont purifiées, transmutées en sagesse et en guérison. Le chaudron devient alors un portail, un utérus cosmique où naissent les visions, où la vie et la mort s'entrelacent dans une danse infinie.
Les flammes en dessous libèrent l’essence des herbes, des chants, et des prières, les transformant en un souffle sacré qui monte vers les cieux. Chaque offrande devient un pont, chaque rituel, une cérémonie de communion entre l’humain et le divin, où les esprits sont nourris et apaisés.
Dans la profondeur de sa transe, le chaman plonge dans les mondes inférieurs ou s'élève vers les sphères célestes, traversant le voile de la réalité pour dialoguer avec les esprits, recueillir leurs conseils, et ramener la guérison.
Le chaudron devient ainsi l’outil de cette navigation mystique, un sanctuaire où les visions se forment, où le chaman, guidé par la sagesse ancestrale, traverse les dimensions pour restaurer l’équilibre entre le ciel et la terre.
A travers ce lien profond entre l'homme et le bol, se révèle la nature du chamanisme : une voie de transformation, de connexion sacrée, où chaque offrande, chaque rituel, et chaque voyage spirituel sont autant de pas sur le pont invisible qui unit l’éther au sol, le divin à l’humain.

Par Han Hi-Yes
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lundi 4 septembre 2023

Transformation silencieuse.


 On ne peut pas imposer la liberté, ni la sécurité, on ne peut rien imposer. Votre attitude seulement va permettre à votre environnement de se questionner profondément. Dès lors commence une profonde transformation. Faire face aux faits, à ce qui est fonctionnel, cela s'apparente davantage à une attitude spirituelle; laisser la vie se révéler, non pas en sélectionnant selon sa préférence, son vouloir, ou son attente, mais en restant totalement disponible à chaque instant.

Le spirituel s'est s'immerger dans l'évidence de l'instant sans vouloir le manipuler ou l'utiliser. Etre disponible. A ce moment-là cette attitude de disponibilité va libérer la situation. Vous allez vous rendre compte que la situation se réfère toujours à votre écoute, à votre silence. D'un point de vue spirituel, il n'y a pas de conflit possible et rien à résoudre. Il y a uniquement acceptation, célébration de l'évidence.

Le sacre du dragon vert : Pour la joie de ne rien être - Eric Baret

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dimanche 13 août 2023

« Le Yoga a-t-il perdu la tête ? »

 « Le Yoga a-t-il perdu la tête ? » en écho à la récente couverture de Télérama (1)


Yoga, Tai-Chi-Chuan, Zen, Kyudo, Kendo, Chado, Shodo, Aïkido ... !

Tout cela est discuté, ressassé, faussé surtout en présentant ces différentes voies de la sagesse comme accessibles et assimilables par la pensée. Aussi bien, ce qui ne peut se révéler que par la pratique d'un exercice devient un objet de réflexion théorique et d'études scientifiques exigeant des mesures quantitatives effectuées, depuis peu, par des spécialistes dans le domaine des neurosciences.

Bouddha, Patañjali, Tchouang-Tseu, Dôgen et autres piliers de la sagesse n'ont vraiment pas eu de chance. À leur époque il n'était pas possible de vérifier leurs dires en les soumettant à l'IRM, au scanner, à l'électroencéphalogramme.

Yoga ... Zen ... Tai-Chi-Chuan ... on se grise de formules abstraites et de grandes théories sans soupçonner combien des expériences qualitatives très concrètes et accessibles à tout être humain peuvent transformer notre manière d'être.

Zen, Yoga, Taï-chi-Chuan, Chado, Shodo, Aïkido sont des voies de sagesse menacées par l'intérêt mal compris qui fait courir vers elles. Apparemment différentes, elles ont en définitive, le même but : la découverte par l'homme lui-même de sa vraie nature et de sa vraie destinée.

Ce projet spirituel, lorsqu'il aborde les côtes occidentales, est le plus souvent réduit à ce qu'on appelle le développement personnel et prend place dans le marché du bien-être. Un marché très lucratif comme le rapporte pertinemment la journaliste Marion Rousset dans un dossier qui fait la première page de Télérama sous le titre : LE YOGA A-T-IL PERDU LA TÊTE ?

Cette question m'incite cependant à en poser une autre : Le Yoga n'a-t-il pas pris trop de place dans la tête de l'homme occidental ?

Yoga, Tai-Chi, ainsi que les disciplines artistiques, artisanales et martiales propres à la tradition japonaise sont des pratiques corporelles. On ne pratique pas zazen en prenant appui sur le mental, la pensée, le raisonnement. Lorsque les chemins de la sagesse sont dévoyés sur les routes du savoir, ils perdent leur substance essentielle et leur projet qui n'est autre que la transformation de la personne qui les pratique.

Il importe lorsqu'un emprunte les voies de la sagesse d'engager ce que Graf Dürckheim désigne comme étant : LE CORPS QUE NOUS SOMMES ("Leib" dans la langue allemande).

Plutôt que de rassembler des textes sanscrits, chinois ou japonais qui donneraient l'impression de vouloir opposer l'esprit occidental et l'esprit oriental, voici quelques anecdotes qui valent davantage que les grandes théories :

— Maurice Béjart, danseur et chorégraphe, raconte ce qu'il a vécu à l'occasion d'un voyage en Inde, dans les années 1950. Il est présenté à un maître de Yoga authentique qui lui pose une question embarrassante : « Quelle est votre danse ? ». (Sous-entendu, quel exercice pratiquez-vous pour nourrir votre quête spirituelle ?)

Ayant regardé Maurice Béjart pratiquer la barre (exercice repris quotidiennement dans le monde de la danse) ce maître dans la pratique du Yoga lui dit : « Si votre mental est libre et votre corps droit mais sans tension, si vous laissez l’exercice vous diriger et non l’inverse, si vous ne désirez rien que l’exercice pour la beauté et la vérité de l’exercice vous avez votre yoga, ne cherchez pas ailleurs. »

Maurice Béjart atteste que depuis ce jour et d'une manière définitive, les exercices de la barre ne furent plus pour lui liés à un style, à une certaine forme de danse. Désormais il voyait cet exercice fondamental comme étant un rituel qui a pour sens la transformation de toute personne qui consacre sa vie à la danse, à toute forme de danse.

La gamme est dans le domaine de la musique ce que la barre est dans le domaine de la danse.

—Dans les années 1950, Graf Dürckheim est en contact avec le pianiste roumain Dinu Lipatti. Le vieux sage de la Forêt Noire raconte : « Pendant une année entière, il a renoncé aux contrats qui l’amenaient à jouer dans le monde entier, afin de consacrer du temps à ce seul exercice : la gamme ! Il me disait, qu’au cours de cette année consacrée à cet exercice fondamental, il avait acquis un toucher duquel émanait un son d’une qualité imprédictible. Je me suis permis de lui dire qu’il me semblait que l’accès à ce toucher n’est pas le fruit de ce qu’on appelle la technique mais l’expression et le témoignage d’un homme —transformé par la technique—.»

— Graf Dürckheim raconte :

Kyoto 1941. Un ami japonais avait organisé pour moi une rencontre avec le maître Hayashi, abbé d'un monastère Zen. Quand l'heure fut venue de se quitter, le maître me dit « Je voudrais vous offrir quelque chose. Une peinture. »

Avec placidité et une grande prodigalité de gestes, comme s'il disposait d'un temps infini —et un maître a toujours infiniment de temps intérieur — l'abbé commença à préparer lui-même son encre. Sa main ne cessait d'aller et venir, jusqu'à ce que l'eau fut enfin devenue noire. Je m'étonnais que le maître fisse lui-même ce travail et demandai pourquoi on ne le déchargeait pas de cette tâche. Sa réponse en dit long : « Par le paisible mouvement de va-et-vient de la main, on devient soi-même tout à fait calme. Tout devient silence. »

Il fut enfin prêt. Assis sur les talons, le front serein, les épaules relâchées, le buste droit et détendu, animé par ce tonus vivant qui caractérise une personne centrée en son centre vital (Hara), d'un geste inimitable, à la fois calme et fluide, le maître saisit le pinceau et, me donnant l'impression qu'il était vraiment lui-même, sans être encombré par la crainte d'un éventuel échec ni la volonté impérieuse de réussir, il peignit la déesse Kannon, déesse de la compassion. C'est pour moi un moment inoubliable.

Lorsque le maître Hayashi me remit la feuille, je le remerciai avec cette question : « Comment fait-on pour devenir un maître ? » Il me répondit avec un sourire malicieux « Simplement, laisser sortir le maître qui est en soi. Oui —Simplement, laisser sortir ... ».

Ce que nous pouvons déduire de ces trois témoignages qui concernent des arts de natures différentes, ce sont l'unité et la conformité des exigences des maîtres de l'exercice, de la technique.

Parmi celles-ci :

— La non participation du mental, de l'usage de la pensée, de la conscience qui objective.

— La manière d'être en tant que corps ! Par exemple, s'asseoir le buste droit et détendu, le front serein, les épaules relâchées ; laissant le corps vivant dans sa globalité et son unité être animé par le souffle qui de lui-même va et vient. Il s'agit en tant que personne d'être centré en son juste milieu, son centre vital, HARA.

— Une pratique sans but. Laisser l'exercice nous diriger et non l'inverse, jusqu'à se sentir libéré du désir de réussir qui s'accompagne de la crainte de l'échec.

— Le renouvellement de gestes simples et fondamentaux (comme le va-et-vient de la main, la reprise des quelques notes qui composent la gamme). Passage de l'esprit d'acquisition ou de performance à l'esprit de création.

— Le rythme qui donne vie au geste. Là où est le vivant est le rythme, là où est le rythme est le vivant.

— Le fait que l'action - la beauté des gestes et leur aboutissement - soit l'expression et le témoignage de la transformation de la personne en chemin.

Les personnes qui viennent et reviennent au Centre Dürckheim ne sont pas soumises à un nombre important d'exercices. Ce qui importe est de découvrir le PRINCIPE qui est la racine de chaque exercice : notre vraie nature, notre être essentiel. Parce que seule la personne en contact avec sa propre essence peut envisager parcourir son existence dans le monde tel qu'il est (et sans attendre qu'il change) dans un sentiment de sécurité.

Comme il s'agit d'un chemin de transformation de la personne, il n'aura de sens que s'il déborde dans notre vie de tous les jours. Dans le quotidien, il y a aussi une barre ou une gamme ! Que notre exercice ait ses racines en Inde, en Chine, au Japon ou ailleurs, à tous moments de notre vie quotidienne, il est une manière d'être être assis, d'être debout, d'être en train de marcher, d'être allongé dont nous devrions nous sentir responsables. Considérer ces “quatre attitudes dignes” (Dogen) comme étant la gamme ou la barre prépare les conditions qui permettent la libération d’une véritable stabilité intérieure et de vivre calmement le moment présent ; ce moment qui est le seul au cours duquel nous vivons réellement.

Le corps, notre manière d'être en tant que corps (IchLeib), devient toujours davantage un champ d'expérience et de réalisation du vrai soi.

Jacques Castermane

1 - Télérama n° 3835, du 15 au 21 juillet 2023
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mardi 1 août 2023

Un grand OUI à la Vie

Le cadeau de l'été : rencontre avec 2 couples sur le chemin du OUI, à ce qui est.

"Être libre, c'est être libre de papa et maman."

"Etre libre, c'est se désidentifier."


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lundi 26 juin 2023

Rencontre ailée

Étonnante rencontre alors que je lisais un conte où un être aquatique sortait de l'eau...



"On imagine donc très bien que la libellule symbolise la sagesse de la transformation et de la capacité d’adaptation. Elle est directement associée à la symbolique du changement et de la lumière.

La libellule, merveilleux être du vent, voyage à travers les éléments de l’eau, de la terre et de l’air. L’apparition de cet insecte qui déploie ces ailes majestueuses indique qu’il est temps de sortir de notre chrysalide, d’émerger des eaux de l’immaturité et de révéler notre véritable nature."

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mardi 25 avril 2023

mardi 18 avril 2023

4 qualités à méditer

 A la méditation chez nous à Saint Maxire, nous avons essayé de prendre conscience des tendances de notre esprit.


Par devers nous et suite à notre histoire, nous avons développé des tendances mentales qui entrainent un fonctionnement mental habituel. Ce fonctionnement est basé sur l'attachement et sur l'aversion. Nous sommes bien sûr attachés à nos possession, mais plus encore à notre santé, nos concepts, nos idées et notre vie. Cet ensemble constitue un moi que nous saisissons et auquel nous attribuons une réalité fixe.

Ce moi, notre individualité physique et mentale, est quelque chose d'extrêmement précieux car il nous permet de nous manifester dans le monde, mais sa réalité est changeante et irréelle comme un nuage dans le ciel. Ce que j'étais il y a une seconde est mort pour faire place à ce que je suis maintenant et que je ne connais pas encore et sans que j'aie le temps de le saisir, je suis déjà devenu ce que je suis à la seconde suivante. Ce moi est un flux insaisissable, toujours changeant.

Pouvons-nous juste nous en réjouir ? Ce serait terrible de rester fixé dans quelque chose qui ne changerait plus jamais.

Notre tendance est de défendre cette idée que nous avons de ce petit moi car nous sommes attachés à quelque chose qui n'a aucune existence fixe, aucune existence en soi.

Cette tendance nous fait adopter des positions centrées sur nous-mêmes, c'est-à-dire égoïstes qui ne nous mènent pas au bonheur car elles sont illusoires et entrainent de la souffrance autant pour nous que pour les autres.

L'intention de la méditation est de cultiver des tendances basées sur 4 qualités qui sont inhérentes à nous, càd que nous n'avons pas à acquérir, seulement à dévoiler : il s'agit de l'amour altruiste, de la compassion, de la joie et de l'équanimité.

C'est l'actualisation et le développement sans limite de ces qualités qui vont éclairer notre chemin vers le bonheur.

Philippe Fabri

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