Belhaouci, Saliha
Belhaouci, Saliha
Belhaouci, Saliha
Présenté par :
Année : 2014/2015
Remerciements
SOMMAIRE
Remerciements
Dédicaces
Liste des principales notations et indices
Liste des figures
Liste des tableaux
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………….1
4. Bétons de ciment…………………………………………………………………………..11
1.5 Les différentes structures de chaussées………………………………………………………..11
1.5.1 Les chausses souples…………………………………………………………………………11
1.5.2Leschausséessemi-rigide des épaisses (ou à assise traitée aux liants hydraulique)…………13
1.5.3 Les chaussées rigides(ou en béton de ciment)……………………………………………….14
1.5.4 Les chaussées bitumineuses épaisses………………………………………………………..16
1.5.5 Les chaussées à structure mixte…………………………………………………………….16
1.5.6Les chaussées à structure inverse…………………………………………………………….17
1.6 Le dimensionnement des chaussées……………………………………………………………17
1.6.1Facteurs à considérer dans le dimensionnement de la chaussée …………………………… 18
1.6.2 Démarche et méthodes pratiques de dimensionnement………………………………… …..18
a) Démarche………………………………………………………………………………….18
b) Modélisation……………………………………………………………………………….19
c) Vérification de la structure………………………………………………………………..19
d) Méthode pratique de dimensionnement..............................................................................19
1.7 Les dégradations des chaussées………………………………………………………………19
a) Les dégradations d’arrachement……………………………………………………..……20
b) Les mouvements de matériau…………………………………………………………. ….20
c) Les fissures………………………………………………………………………………..21
d) Les dégradations de déformation………………………………………………………….22
1.8 Conclusion…………………………………………………………………………………….22
3.1 Introduction…………………………………………………………………………………….39
3.2 Les matériaux utilisés………………………………………………………………………….39
3.3 Essais d’identification…………………………………………………………………………40
3.3.1 Teneur en eau………………………………………………………………………………..40
3.3.2 Les masses volumiques………………………………………………………………………41
a) La masse volumique sèche ( )…………………………………………………………...41
b) La masse volumique humide ………………………………….………………………41
c) La masse volumique des particules solides ……………………………………………….41
3.3.3 Indices des vides, degrés de saturation, et porosité………………………………………….42
3.4 Équivalent de sable………………………………………………………………………….. 44
3.5 Analyse granulométriques Granulats routiers……………………………………………….. 45
a) Granulats routiers …………………………………………………………………………45
b) Verre………………………………………………………………………………………47
3.6 Quelques propriétés du verre…………………………………………………………………..49
Sommaire
5.1Introduction…………………………………………………………………………………….84
5.2 Notion de résistance au cisaillement……………………………………………………...……84
5.3 But de l’essai………………………………………………………………………………..….85
5.4 Paramètres c et pour différents sols et différents types d’essais…………………………….86
Cas des Sols pulvérulents……………………………………………………………….…86
Cas des Sols cohérents et frottants……… . ……………………………………………… 86
Cas des sols purement cohérents ………………………………………………………... 87
5.5 Facteurs influant sur les paramètres de résistance au cisaillement…………………………….88
5.5.1Dans les sols cohérents et frottants ……...……………………………………………….. .88
5.5.2 Dans les sols pulvérulents……………………………………………………………………89
5.6 Appareillage…………………………………………………………………………………..89
5.7 Principe de la méthode………………………………………………………………………..89
5.8 Mode opératoire……………………………………………………………………………….90
5.9 Déroulement de l’essai………………………………………………………………………...91
5.10 Inconvénients et avantages de la boite de cisaillement……………………………………..91
Avantage ………………………………………………………………………………….92
Inconvénients ……………………………………………………………………………. 92
5.11 Expression des résultats……………………………………………………………………. 92
5.12 Présentation et discussion des résultats………………………………………………………92
5.13 Conclusion…………………………………………………………………………………. 103
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES……………………………………………………….104
Références bibliographiques
Liste des principales notations et indices
Mh : Masse humide ;
Sr : Le degré de saturation ;
n : La porosité ;
ES : Equivalent de sable ;
Cu : Le coefficient d’uniformité ;
Cc : Le coefficient de courbure ;
d : La densité sèche ;
ΔL : déplacement horizontale ;
Sc : la section corrigée ;
ΔV : variation volumique ;
τ : La contrainte tangentielle ;
T : la force de cisaillement ;
εh : la déformation horizontale ;
Chapitre I
Figure I.1 : Profil en travers type d’une route (Joseph ABDO et al, 2009).
Figure I.2 : Constitution d’une structure de chaussée type (LCPC, 1994).
Figure I.3 : Les constituants d’une chaussée souple (LCPC, 1994).
Figure I.4 : Schématisation du fonctionnement des chaussées souples.
Figure I.5 : les différentes causes d’orniérage des chaussées souples.
Figure I .6 : Chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques (LCPC, 1994).
Figure I.7 : Schématisation du fonctionnement des chaussées semi-rigides.
Figure I.8 : Dalles non goujonnées avec fondation.
Figure I.9 : Dalles goujonnées avec fondation.
Figure I.10 : Dalles sans fondation.
Figure I.11 : Béton armé continu1.
Figure I.12 : Béton armé continu 2.
Figure I.13 : Chaussées bitumineuses épaisses (LCPC, 1994).
Figure I.14 : Chaussées à structure mixte (LCPC, 1994).
Figure I.15 : Chaussées à structure inverse (LCPC, 1994).
Figure I.16 : Fonctionnement d’une structure de chaussée sous l’application d’une charge
roulante.
Figure I.17 : dégradation d’arrachement (LCPC, 1998).
Figure I.18 : Remonté des fines : dégradation franche, significative et étendue (LCPC, 1998).
Figure I.19 : L’orniérage (LCPC, 1998).
Chapitre II
Figure II.1 : Décharges anarchiques de déchets inertes.
Figure II.2 : Déchets en bois (www.emwelt.lu)
Figure II.3 : Pneus et autres déchets en caoutchouc et plastique (www.emwelt.lu)
Figure II.4 : Le verre de construction, déchet inerte.
Figure II.5 : Bouteilles de verre dans les déchets ménagers (www.emwelt.lu)
Figure II.6 : Débris du verre industriel
Liste des figures
Chapitre III
Chapitre IV
Figure IV.1 : Variation du poids volumique sec en fonction de la teneur en eau au cours du
compactage.
Figure IV.2 : Influence de la granulométrie sur l’optimum Proctor.
Figure IV.3 : Influence de l’énergie de compactage sur l’optimum Proctor.
Figure IV. 4 : Matériel utilisé pour l’essai Proctor.
Figure IV. 5 : Exécution de l'essai Proctor.
Figure IV .6 : Courbe Proctor des Granulats routiers seuls (G.R).
Figure IV .7 : Courbe Proctor des Granulats routiers+ 10% verre.
Figure IV .8 : Courbe Proctor des Granulats routiers+ 20% verre.
Figure IV .9 : Courbe Proctor des Granulats routiers+ 30% verre.
Figure IV .10 : Courbe Proctor des Granulats routiers+ 40% verre.
Figure IV .11 : Courbe Proctor des Granulats routiers+ 50% verre.
Figure IV .12 : Courbe Proctor des Granulats routiers+ 60% verre.
Figure IV.13 : Courbe Proctor comparative des différents mélanges en fonction de la teneur
en verre.
Figure IV.14 : Évolution des densités sèches maximales en fonction de la teneur en verre.
Figure IV .15 : Évolution des teneurs en eau optimale en fonction de la teneur en verre.
Figure IV.16 : Appareillage de poinçonnement CBR.
Figure IV.17 : Essai CBR, imbibition et gonflement.
Figure IV.18 : Courbes comparatives (force /enfoncement) dans le cas des IPI.
Figure IV.19 : Résultats des essais CBR (l’indice Portant immédiat : IPI).
Figure IV.20 : Courbes comparatives (force /enfoncement) dans le cas des CBRimm.
Figure IV.21 : Résultats d’essai CBR après immersion.
Liste des figures
Chapitre V
Figure V.1 : Courbe de contraintes-déformations.
Figure V.2 : Droite intrinsèque
Figure V.3 : Droite intrinsèque deux catégories de sols.
Figure V.4 : Droite intrinsèque des sols purement cohérents.
Figure V.5 : Schéma de la boite de cisaillement.
Figure V.6 : Mode opératoire du cisaillement.
Figure V.7 : Cisaillements de l’échantillon granulats routiers + verre.
Figure V.8 : Courbes de contraintes-déformations (granulats routiers + 0% de verre).
Figure V.9 : Courbes de variations de volume (granulats routiers + 0% de verre).
Figure V.10 : Droite intrinsèque (granulats routiers + 0% de verre).
Figure V.11 : Courbes de contraintes-déformations (granulats routiers + 10% de verre).
Figure V.12 : Courbes de variations de volume (granulats routiers + 10% de verre).
Figure V.13 : Droite intrinsèque (granulats routiers + 10% de verre).
Figure V.14 : Courbes de contraintes-déformations (granulats routiers + 20% de verre).
Figure V.15 : Courbes de variations de volume (granulats routiers + 20% de verre).
Figure V.16 : Droite intrinsèque (granulats routiers + 20% de verre).
Figure V.17 : Courbes de contraintes-déformations (granulats routiers + 30% de verre).
Figure V.18 : Courbes de variations de volume (granulats routiers + 30% de verre).
Figure V.19 : Droite intrinsèque (granulats routiers + 30% de verre).
Figure V.20 : Courbes de contraintes-déformations (granulats routiers + 40% de verre).
Figure V.21: Courbes de variations de volume (granulats routiers + 40% de verre).
Figure V.22 : Droite intrinsèque (granulats routiers + 40% de verre).
Figure V.23 : Courbes de contraintes-déformations (granulats routiers + 50% de verre).
Figure V.24 : Courbes de variations de volume (granulats routiers + 50% de verre).
Figure V.25 : Droite intrinsèque (granulats routiers + 50% de verre).
Figure V.26 : Courbes de contraintes-déformations (granulats routiers + 60% de verre).
Figure V.27 : Courbes de variations de volume (granulats routiers + 60% de verre).
Figure V.28 : Droite intrinsèque (granulats routiers + 60% de verre).
Figure V.29 : Évolution de l’angle de frottement en fonction du pourcentage de verre.
Figure V.30 : Évolution de la cohésion en fonction du pourcentage de verre.
Liste des figures
Chapitre II
Tableau II.1 : Quantité recyclée des emballages (Verre, plastique, Aluminium)
(http://www.bafu.admin.ch).
Tableau II.2 : résultats des essais réalisés sur les matériaux de l’étude.
Tableau II.3 : Résultats des tests physiques réalisés par Wartman sur les débris de verre.
Chapitre III
Tableau III.1 : Détermination de la teneur en eau.
Tableau III.2 : Classification selon la masse volumique sèche.
Tableau III .3 : Classification selon le degré de saturation.
Tableau III.4 : Récapitulatif des résultats d’essais d’identification.
Tableau III.5 : Résultat de l’analyse granulométrique des granulats routiers.
Tableau III.6 : Résultats de l’analyse granulométrique des débris de verre.
Chapitre IV
Tableau IV. 1 : Modalités d'exécution des essais Proctor normal et modifié (AFNOR ,1999).
Tableau IV. 2 : Modalités d'exécution des essais Proctor normal et modifié selon les normes
canadiennes.
Tableau IV.13 : Charge de boulets suivant le type de classe granulaire (AFNOR ,1990).
Tableau IV.14 : Charge de boulets suivant le type de classe granulaire (AFNOR ,1990).
Tableau IV.15 : Catégories des granulats selon la résistance aux chocs et à l’usure.
Chapitre V
Tableau V.1 : Récapitulatif des résultats des essais de cisaillement.
Introduction générale
Introduction générale
D’après une étude réalisée en 2000 par l’UNICEM (Union Nationale des industries de
carrières et matériaux de construction), 200 millions de tonnes de granulats naturels sont
utilisés chaque année en France par l’industrie routière avec une augmentation de 4% par an.
Les ressources naturelles s’amenuisent et la demande augmente. Nous sommes ainsi, face à
une situation de surexploitation des carrières, qui entraine un problème environnemental réel.
Cependant, pour limiter l’extraction abusive des matériaux naturels classiques, très
utilisés dans de vastes programmes de construction, le recyclage et la valorisation des déchets
sont aujourd’hui considérés comme solution d’avenir. Elle permet simultanément de répondre
au déficit entre production et consommation et de protéger l’environnement.
1
Introduction générale
Dans ce travail, les mélanges (granulats routiers+ verre) préparés sont soumis après
identification aux principaux essais mécaniques routiers, à savoir : les essais de compactage
au Proctor modifié, les essais de portance avant et après immersion à la presse CBR et les
essais de cisaillement direct à la boite de Casagrande.
Les résultats obtenus sur les différents mélanges, sont ensuite comparés aux résultats
obtenus sur des granulats routiers naturels seuls soumis aux mêmes essais et réalisés dans les
mêmes conditions de laboratoire.
Le présent mémoire est en cinq chapitres, récapitulés par des conclusions et quelques
perspectives.
Dans le cinquième chapitre, nous avons présentés les essais de cisaillement direct à la
boite de Casagrande. Ce type d’essais permet d’étudier la résistance au cisaillement des
différents mélanges et de déterminer les caractéristiques mécaniques c et φ. Sont présentés
2
Introduction générale
ainsi, le but et le principe de l’essai, l’appareillage, le mode opératoire, ses avantages et ses
inconvénients, et enfin, les principaux résultats obtenus.
Enfin, le présent mémoire sera terminé par une conclusion générale dans laquelle nous
avons synthétisé les principaux résultats de cette étude et donner des perspectives pour de
futures recherches.
3
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Chapitre I
Généralités sur les chaussées
1.1. Introduction
Depuis la nuit des siècles, les romains construisaient les chaussées, pour la circulation
impériale, avec un objectif essentiellement militaire, celui de permettre un déplacement rapide
des légions en différents points de l’empire, et cela quelles que soient les conditions
météorologiques. Les chaussées de cette époque constituaient les dallages d’une superposition
de couches d’épaisseurs différentes, Cette superposition a été transmise aux chaussées
actuelles qui présentent une structure multicouche surmontant un ensemble appelé plate forme
support de chaussée.
L’utilisation des pavés ne fut apparue qu’au XIXe siècle. Plus tard, avec l’apparition et
l’accroissement du poids lourd, les structures à base de ‘‘hérisson’’ et de ‘‘macadam’’ étaient
inventées et se composaient de bloc de 250 mm pour la première, de pierre cassée 40/70 pour
la seconde.
La découverte du goudron a été un remède pour lutter contre les poussières par temps
sec ; mais très vite après, on constata qu’il était glissant par temps de pluie, d’où l’ajout des
gravillons.
Plus tard après les années cinquante, les anciennes solutions de type empierrement ou
macadam se sont avérées insuffisantes, et on a été amené à généraliser l’emploi de matériaux
agglomérés par un liant tant pour le corps de chaussée que pour la surface.
Les chaussées ont été définies par Coquand (1978), comme étant la partie d’une voie
de communication affectées à la circulation des véhicules. Une chaussée est essentiellement
destinée à supporter les actions mécaniques des véhicules et à les reporter sur le terrain de
fondations sous-jacent, sans que se produisent des déformations permanentes, ni dans ce
terrain, ni dans la chaussée elle – même. C’est cette partie qui nous intéresse particulièrement
dans ce chapitre. La figure I.1, permet de montrer globalement le profil en travers type d’une
route.
4
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Fig I.1 : Profil en travers type d’une route (Joseph Abdo et al, 2009).
Vue leur rôle ; Une chaussée est une structure multicouche constitue de trois parties
principales qui ont chacune un rôle bien défini dont les épaisseurs doivent être suffisantes de
manière à supporter sans dégradation la pression verticale transmise au sol (Chebrek D.
2012).
5
Chapitre I Généralités sur les chaussées
1.3.1. Le sol support : est généralement surmonté d’une couche de forme pour former un
ensemble appelé plate-forme support de chaussée. Cette dernière sert, comme son nom
l’indique, de support au corps de chaussée.
Cette couche, ne fait pas partie intégrante de la chaussée, elle peut constituer soit de
matériaux grenus roulés ou concassés, soit de matériaux traités aux liants hydrauliques.
- Lors des travaux, elle protège le sol support, contribue au nivellement et permet la
circulation des engins de chantier.
- Elle permet de rendre plus homogènes les caractéristiques du sol terrassé et de protéger ce
dernier du gel.
a) Couche de fondation : elle est constituées de gravier concassé 0/40 d'une épaisseur de 20
cm. Elle répartit les pressions sur le support, afin de maintenir les déformations.
b) Couche de base : elle est constituée de gravier 0/25 et bitume elle est d'une épaisseur de
20 cm. cette couche supporte exactement l'action des véhicules à l'intérieur de laquelle les
pressions élevées s'atténuent avant d'être transmise à la couche de fondation.
1.3.4. La couche de surface : A son tour la couche de surface a généralement une structure
bicouche :
d) La couche de liaison : l’apport structurel de cette couche est secondaire, elle est tributaire
de la pérennité de la chaussée.
6
Chapitre I Généralités sur les chaussées
-Ils sont appelés fillers, sablons, sables, gravillons, graves ou ballasts suivant leurs
dimensions. Les granulats peuvent être d'origines diverses :
- Provenir du concassage des roches massives comme (basalte, calcaire, grès, etc.) ; Artificiels
ou provenant de sous-produits industriels.
Les matériaux constituant les différentes couches d'une chaussée peuvent être des
matériaux concassés ou roulés. Cependant, afin de disposer d'un angle de frottement le plus
fort possible, il est nécessaire d'exiger un indice de concassage d'autant plus élevé que le trafic
est plus important et la charge légale à l'essieu plus lourde.
Les caractéristiques géométriques principales des granulats routiers sont : l'état de surface,
l'angularité, la forme et la granularité
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Chapitre I Généralités sur les chaussées
Dans le cas des roches polycristallines (Ø > 1 mm), la rugosité dépend de la structure de la
roche. Si le grain est monominéral (Ø < 1 mm), la surface est généralement lisse.
Pour les roches polycristallines, la rugosité dépend de la dimension « d » des cristaux. Plus
une roche a un « grain fin », plus sa cassure est lisse. Par contre, les roches à « gros grain »
ont toujours des surfaces rugueuses.
L'état de surface des grains joue un rôle au niveau de la maniabilité des matériaux, de la
stabilité des assises non traitées et de la microrugosité des couches de surface. Cependant,
l'action du trafic tend à polir la surface des grains, mais il est admis qu'une bonne
microrugosité assure généralement une bonne adhérence à faible vitesse.
Elle joue un rôle important pour les gravillons de la couche de roulement, en améliorant
l'adhérence, et pour ceux des assises de chaussées, dont elle améliore la stabilité.
Pour un granulat d'origine alluvionnaire, elle est définie par deux données :
Pour les assises de chaussées non traitées, l'angularité favorise les propriétés
mécaniques en augmentant l'angle de frottement interne : celui-ci augmente d'environ 12°
dans un essai triaxial quand on passe des billes de verre entièrement roulées aux billes de
verre concassées. Pour les couches de roulement, ce facteur favorise l'adhérence pneumatique,
la rupture du film d'eau et le drainage.
Elle joue un rôle important à la fois pour les granulats de la couche de roulement, des
gravillons plats ayant tendance à se coucher au moment du compactage, et pour les matériaux
d'assise, des granulats plats ou allongés réduisant la compacité et la stabilité.
8
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Elle a aussi une grande influence sur les caractéristiques mécaniques des matériaux (Los
Angeles, Micro-Deval, fragmentation dynamique).
La granularité que l'on peut maîtriser et optimiser pour tous les matériaux, apparaît
comme le recours le plus général pour corriger les autres caractéristiques géométriques des
granulats et dans une certaine mesure une résistance mécanique déficiente.
C'est le plus ancien des matériaux modernes. Depuis les années 50, elle n'a pas cessé
d'être améliorée afin de convenir à la demande actuelle. C'est un mélange à granularité
continue de cailloux, de graviers et de sables, avec généralement une certaine proportion de
particules plus fines. On les obtient en concassant soit des pierres naturelles, ou alors des
matériaux de récupération. La grave non traités doit, évidement, répondre à un certain nombre
de conditions, pour jouer parfaitement son rôle dans la chaussée:
Granularité : Elle est très importante, en effet, le comportement des grains lors du
compactage dépend d'elle. Une compacité élevée assure une bonne stabilité et une bonne
résistance à l'apparition des ornières, elle augmente aussi le module d'élasticité E et assure un
meilleur étalement des charges sur le sol de fondation. C'est en fait la distribution
dimensionnelle des grains du granulat. Elle est déterminée à la fabrication des granulats.
Angularité : Plus cette caractéristique est élevée, plus la stabilité de la chaussée sera bonne.
C'est la proportion de granulats à arêtes vives. Elle est définie lors de la fabrication des
granulats.
9
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Forme : Elle résulte de la manière de fabrication des granulats et est définie par la grosseur et
l'épaisseur.
Propreté : C'est un élément essentiel de la stabilité par temps humide. En effet, il représente
le comportement du sol par rapport à l'eau. Cette 'propreté' est appréciée par l'essai
d'équivalent de sable. C'est la proportion de fines (granulat de très petites dimensions)
présentes dans et sur les granulats.
Dureté: Puisque rien ne lie les granulats, des efforts plus importants sont appliqués sur eux,
ce qui fait que pour ne pas s'effondrer à la première charge trop grande, il leur faut certaines
caractéristiques de dureté. Ce qui assure une bonne qualité de l'assise, même s'il y a beaucoup
de trafic.
Qualité de la roche de départ: En effet, on ne peut pas prendre n'importe qu'elle roche pour
fabriquer de la grave, car certaines caractéristiques de celle-ci (gélivité, résistance au
polissage) dépendent directement de la roche. Donc, on doit bien faire attention lors du choix
de la roche à concasser pour avoir les caractéristiques recherchées.
2. Les graves et les sables traités aux liants hydrauliques(ou liants blancs)
Connaître précisément la composition des liants utilisés: Pour respecter cela, les liants sont
fabriqués en centrale, où ils sont composés avec beaucoup de soin pour qu'ils respectent
toujours les mêmes caractéristiques.
Ne pas mettre trop de liants dans la fabrication du matériau: Pour cela, il existe des
normes qui permettent de fixer le pourcentage de liants de chaque sorte à utiliser.
Avoir un grave possédant les caractéristiques requises: En effet, il faut savoir que le liant
poursuit son travail même quand la route est en circulation, c'est pourquoi la grave doit avoir
certaines caractéristiques qui empêchent les problèmes dus à la prise du liant de se produire.
Pour les déterminer, il existe une fois encore des normes qui permettent de déterminer quelles
graves utilisées
10
Chapitre I Généralités sur les chaussées
3. Les graves et les sables traités aux liants hydrocarbonés (ou liants noirs)
On utilise ici, comme liant du bitume soit sous forme de bitume pur ou sous forme
d'émulsion.
Graves-bitume: C'est donc un mélange de graves et de bitume pur. Comme pour ce que nous
avons vu précédemment, la grave et le bitume doivent avoir certaines caractéristiques. Par
exemple, les granulats doivent avoir une certaine dimension (comprise dans une fourchette)
pour obtenir les caractéristiques recherchées.
Sables-bitume: Ici, aussi certaines caractéristiques du sable et du bitume sont requises pour
obtenir le mélange que l'on veut. On améliore les caractéristiques du sable en lui additionnant
certains autres éléments, comme de la chaux, du ciment, ou même du sable broyé.
Graves-émulsion: Lorsqu'il est en émulsion, le bitume se fixe sur les éléments fins en
constituant un mastic qui enchâsse les gros grains et les scelle entre eux. Le mélange sortant
du malaxeur est très maniable et le reste jusqu'à la fin du compactage. Ce matériau est souvent
utilisé pour les reprofillages car elle peut être mise en œuvre en faible épaisseur et même se
raccorder à zéro sur une chaussée déformée. On l'utilise également en renforcement et en
couche de base. Il est bon de noter que c'est une technique peu coûteuse en énergie.
4. Bétons de ciment
Chaussées dont les matériaux ne sont pas traités par un liant. Principalement utilisées
pour la réalisation des routes secondaires peu empruntées par les poids lourds (moins de 200
poids lourds par jour).Elles sont constituées de couche bitumineuse inférieure à 15 cm, mais
parfois limité à un enduit superficiel, reposant sur une ou plusieurs couches de matériaux
granulaires non traités. L’épaisseur 30 à 60 cm, compactées par couches de 20 à 30 cm.
11
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Sous la charge du trafic, chaque couche constituant cette chaussée transmet sur la
couche suivante une charge uniformément répartie.
Les couches de cette structure sont disposées par ordre croissant de rigidité, du sol
vers la surface de la chaussée. Les ordres de grandeur des modules sont de 50 MPa environ
pour le sol et de 5 000 MP a environ pour l'enrobé.
Sous ces sollicitations ainsi que sous les conditions d’environnement (les conditions
hydriques) les chaussées souples constituées de matériaux non traités (assise en grave non
traitée et sol support de chaussée) se dégradent en donnant deux modes de dégradation :
l’orniérage à grand rayon, dû à l’accumulation des déformations permanentes et la fissuration
par fatigue de la couverture bitumineuse provoquée par les efforts répétés de traction-flexion.
12
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Les essais réalisés par Lasen(1997) et Thyeste(1997) ont montré que la contribution de
la couche GNT à l’orniérage est très importante et peut atteindre les 50% (cas (b) et (d)).
1.5.2. Les chaussées semi-rigides épaisses(ou à assise traitée aux liants hydrauliques)
Fig I.6: Chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques (LCPC, 1994).
Ces chaussées sont qualifiées de semi-rigide. La grande rigidité des couches d'assise
traitée limite les contraintes transmises aux couches de chaussée, elles sont par contre
soumises à des contraintes de traction-flexion déterminantes pour leur dimensionnement.
13
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Le phénomène de retrait est l’un des problèmes qu’on rencontre dans ce types de
chaussées, malgré qu’il est empêché par le frottement entre la couche d’assise et le sol support
jusqu’à la couche de roulement ; il remonte au travers la couche de roulement.
- une couche de fondation en matériaux traités aux liants hydrauliques ou en béton de ciment.
La couche de béton peut être continue avec un renforcement longitudinal (béton armé
continu) ou discontinue avec ou sans éléments de liaison aux joints.
14
Chapitre I Généralités sur les chaussées
15
Chapitre I Généralités sur les chaussées
La diffusion et l’atténuation des charges du trafic transmises aux sols sont atteints
grâce à la rigidité et la résistance en traction.
Le collage des couches a une grande importance pour ce type de chaussée car il permet
les allongements maximaux à la base des couches les plus profondes et donc évite les
sollicitations en traction de chaque couche, qui conduisent à la ruine prématurée de la
structure.
Comportent une couche de surface et une couche de base en matériaux bitumineux (10
à 20 cm) sur une couche de fondation en matériaux traités aux liants hydrauliques (20 à 40
cm). De plus, le rapport de l’épaisseur de matériaux bitumineux à l’épaisseur totale de la
chaussée est de ½.
16
Chapitre I Généralités sur les chaussées
La dégradation de ces structures est provoquée par des orniérages limités et des
fissures transversales de fatigue. La mise en œuvre est plus sensible aux imperfections que
celles pourvues de couche collées, elles sont particulièrement sensibles à l'eau. En effet, la
circulation de l'eau dans la couche intermédiaire conduit rapidement à la ruine des couches
supérieures.
L’application d’une charge roulante induit ainsi une déformation en flexion des
couches de la structure. Cette flexion entraîne des sollicitations en compression au droit de la
charge et des sollicitations en traction à la base des couches d’enrobés.
Il existe différentes méthodes pour bien appréhender cette déformation. Elles donnent
lieu ensuite à différents modèles de dimensionnement.
17
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Fig I.16. Fonctionnement d’une structure de chaussée sous l’application d’une charge roulante.
L’ingénieur appelé à construire une chaussée sur un terrain donné, devra tenir compte de
certains paramètres essentiels permettant d’assurer la durabilité de l’ouvrage et la sécurité des
utilisateurs. En se référant à (Coquand, 1978) et (Faure, 1998), on a résumé ces paramètres
dans les points suivants :
18
Chapitre I Généralités sur les chaussées
4ème étape : Ajustement des épaisseurs calculées, pour tenir compte des contraintes
technologiques d’épaisseur minimale et maximale pour atteindre les objectifs de compacité.
b. Modélisation
Sous l’effet de l’essieu standard de référence de 130 kPa, on calcule les contraintes
tangentielles (T) et les déformations verticales (εZ) et tangentielles (εT) aux interfaces
(collées ou glissantes) des couches d’une chaussée choisi à priori (type de structure, matériaux
et épaisseurs des couches constructives).
c. Vérification de la structure
Les dégradations des chaussées, selon le catalogue des dégradations de surface des
chaussées du (LCPC, 1998), peuvent être divisées en quatre familles : les arrachements et les
mouvements de matériaux, les dégradations de déformations, les fissures.
Les deux premières familles reflètent la qualité de la couche de surface. Les deux
dernières familles concernent la détérioration mécanique de la structure.
19
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Ces dégradations sont causées par des remontées du liant à la surface de la chaussée,
par l’enfoncement de gravillons dans l’enrobé en période chaude, les remontées des éléments
fins à la surface de chaussée, ou par l’éjection de l’eau à la surface lors du passage des
véhicules lourds par suite de l’existence de cavités sous la couche de surface.
Parmi les nombreux travaux existants on peut citer pour exemple les recherches
récentes de Castaneda-Pinzon et Such(2004) sur l’existence de l’eau à l’interface des couches
de chaussées.
20
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Fig I.15 : Remonté des fines : dégradation franche, significative et étendue (LCPC, 1998).
Les dégradations de déformation sont en général celles qui donnent des déformations
visibles en surface, comme les phénomènes irréversibles suivants : l’ornière, l’affaissement, le
gonflement, le bourrelet, le décalage de joint de dalle ou de bord de fissure, le flambement, les
déformations de forme de tôle ondulée.
Ces dégradations ont plusieurs raisons, parmi lesquelles nous pouvons citer le sous-
dimensionnement ou une mauvaise qualité de l’assise entraînant des contraintes verticales
excessives à la surface du sol support ou des couches non traitées ; une réduction de portance
du sol support par défaut de drainage ou conséquence du dégel ; un drainage ou
21
Chapitre I Généralités sur les chaussées
Pour évaluer la situation de ces problèmes, les comportements élastiques linéaires des
modèles de mécanique des chaussées ne sont pas adaptés. Aussi des recherches sont en cours
depuis plusieurs années pour prendre en compte les déformations permanentes et la variable
de temps.
d) Les fissures
Avec le problème de l’orniérage, les fissures sont considérées comme un des plus
grands modes de dégradation de chaussées. En effet leur présence associée ou non à l’eau met
en péril la durabilité à terme de la structure sous le passage répété de véhicules lourds. Le
problème de fissuration peut être regardé du côté de l’endommagement des matériaux (Bodin
et al. 2004) et de leur rupture comme le mettent en évidence par exemple les essais sur le
comportement à la fatigue et à la rupture des matériaux bitumineux (Beghin, 2003), (Maillard
et al, 2003). Sur la structure de chaussée, pour un calcul de durée de vie, il est primordial de
prévoir les évolutions de ces fissures.
1.8. Conclusion
Les chaussées sont souvent réalisées à base de granulats naturels issus de carrières. Par
conséquent, la demande en agrégats est de plus en plus croissante au point où les sources
naturelles restent parfois incapables de satisfaire les besoins nationaux. Ces dernières années,
de nouveaux matériaux (matériaux de recyclage) sont testés (débris de béton, débris de
verre,…) afin de compenser du moins partiellement le manque en granulats.
22
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Chapitre II
Parmi les différents modes de gestion des déchets, le recyclage tient une place toute
particulière. Il est considéré par les uns comme la voie royale de la valorisation des déchets, il
est contesté par d’autres, qui remettent en cause son intérêt, en soulignant d’éventuels effets
négatifs, notamment sur le plan économique.
Certains procédés sont simples et bon marché mais, à l'inverse, d'autres sont
complexes, coûteux et peu rentables. Dans ce domaine, les objectifs de l'écologie et ceux des
consommateurs se rejoignent mais parfois divergent ; c'est alors le législateur qui intervient.
Ainsi, en particulier depuis les années 1970, le recyclage est considéré comme une
activité importante de l'écologie et des conditions de vie des pays développés.
23
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
a. Valorisation de la matière
Traiter les déchets recyclables pour en faire des matières premières secondaires
(papier, métaux, bois, verre…).
Assurer la commercialisation et les négoces des matières premières secondaires issues
des tris et des traitements.
b. Valorisation énergétique
c. Valorisation agronomique
Le nombre et la qualité des études des filières de recyclage sont très variables selon le
produit ou matériau considéré. On peut distinguer une série de produits ou matériaux ayant
fait l’objet d’un nombre important d’études le Papier-carton, le plastique, le verre, ...
24
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
2.3.1. Papier-carton
Nous sommes tous les jours en contact avec du papier et du carton recyclés. Les
journaux et les magazines sont imprimés sur du papier recyclé. Les blocs-notes, cahiers,
papier à dessin ou papier d’imprimante sont souvent recyclés également. Enfin, l’essuie-tout,
Le carton recyclé se trouve, entre autres, dans le carton d’emballage et dans les boîtes
Cependant, certains produits contiennent du papier et du carton recyclés alors que vous ne
vous y attendiez pas. C’est le cas par exemple des jeux de société, des cloisons ou... des
corbeilles à papier.
25
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Fabriquer de la pâte à papier à partir de vieux papier demande peu d’énergie. De plus, de
nombreux fabricants s’efforcent de réutiliser l’eau nécessaire pendant la production.
Le papier ne peut pas être recyclé indéfiniment. La qualité des fibres de bois diminue
après chaque traitement. En moyenne, les fibres peuvent être réutilisées cinq à sept fois. Afin
d’augmenter la qualité du produit fini, de nouvelles fibres peuvent être ajoutées.
Plus la qualité souhaitée est élevée, plus le nombre de fibres supplémentaires nécessaires
est élevé.
Une grande partie de l’acier et de l’aluminium que vous retrouvez aujourd’hui dans les
produits a été recyclée. Chaque année en Europe, quelque 85 millions de tonnes d’acier sont
recyclées. Pour l’aluminium, il s’agit de plus de 5 millions de tonnes, soit près de la moitié
(40%) de la demande totale.
L’acier est une matière première qui peut être recyclée indéfiniment, sans la moindre
perte de qualité. Cela permet d’économiser non seulement des matières premières comme le
charbon et le minerai de fermais également jusqu’à 75% d’énergie.
Le recyclage de l’aluminium fait même économiser jusqu’à 95% d’énergie par rapport à
la production d’aluminium ‘neuf’.
L’acier recyclé se trouve partout, des lames de rasoir aux constructions en acier pour les
gratte-ciel, des machines à café aux grues pour les conteneurs. De nombreux emballages sont
en acier recyclé.
Pensez par exemple aux boîtes de conserve, canettes et boîtes à thé et café dans
l’industrie alimentaire, aux emballages pour produits de beauté, déodorants, insecticides et
produits de nettoyage et enfin, aux barils et bidons. Les pièces automobiles et les appareils
ménagers électriques contiennent également une grande quantité d’acier. Enfin, l’acier se
trouve aussi dans des objets plus inattendus, entre autres dans les équipements médicaux
modernes.
26
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
L’aluminium est très populaire dans le secteur alimentaire : canettes, plats préparés,
boîtes de conserve ou couvercles des emballages en plastique pour les produits laitiers. De
l’aluminium est aussi utilisé dans le secteur de la construction, entre autres dans les câbles
électriques et les profilés de fenêtres. Enfin, ce matériau joue également un rôle important
dans l’industrie : l’aluminium est souvent utilisé pour les pièces automobiles et les appareils
ménagers électriques, comme pour les pigments métallisés dans la peinture.
coûts induits par l’utilisation des matériaux de plus en plus rares notamment dans certaines
régions du pays.
28
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
On distingue deux sources de verre usagé destiné, après traitement, au recyclage dans
les fours de verrerie (Gérard Pajean, 2007) :
a) Le verre ménager : issu des collectes sélectives (container verre) et des collectes
multimatériaux (poubelle verte) cette source représente 85 % du verre recyclé et se
caractérise par une composition chimique assez homogène et stable, pour une région donnée,
puisqu’il s’agit du mélange de tous les emballages en verre consommés sur un territoire bien
défini; par contre ce verre est très pollué par des contaminants minéraux (cailloux, poteries,
porcelaine...) et par des contaminants organiques (bois, papiers, plastiques, résidus
alimentaires...).
b) le verre industriel : issu d’activités industrielles utilisant du verre plat ou du verre creux
et produisant ponctuellement des rebuts importants, comme les brasseurs ou les entreprises de
découpe et de façonnage de verre plat et de verres spéciaux ; ce gisement représente 15 % du
verre recyclé, reconnu pour être de bonne qualité car peu contaminé, mais de composition
chimique variable.
29
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Seuls les pots, les bocaux, les bouteilles et les flacons en verre transparent, vert et
ambre peuvent être recyclés. Le cristal ou la vitrocéramique, y compris les bols, les plats et le
verre résistant à la chaleur ne sont pas recyclables car leur température de fusion est plus
élevée. C’est pourquoi, mélanger du cristal ou de la vitrocéramique à du verre d’emballage
peut conduire à l’arrêt complet de la chaîne de production.
En 1992, 26% du verre est recyclé, soit près de 800 000 tonnes. Il est alors avec l'acier
le seul matériau d'emballage à faire l'objet d'une collecte sélective significative. Autre
30
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Initié par les verriers, portés par les collectivités, impliquant tous les utilisateurs,
professionnels comme particuliers, le recyclage du verre permet de répondre aux trois grands
enjeux environnementaux.
Recyclable à 100 %, le verre peut être refondu à l’infini pour fabriquer du nouveaux
verre, ce sans aucune perte de qualité, de transparence ou de matière.
Collecter le verre et l’utiliser comme matière première recyclée permet donc de réduire le
prélèvement de ressources naturelles.
Protéger l’atmosphère
Le calcin issu des collectes locales a suffi à répondre aux besoins de production de verre.
L’utilisation de la seule matière première recyclée a ainsi permis :
En 2014, les verriers français estiment déjà un déficit de 50 000 tonnes sur le million de
tonnes nécessaire : d’où l’importance de se mobiliser d’avantage pour améliorer le taux de
collecte et de recyclage.
31
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Les couches de surface des chaussées sont réalisées en bitume et les couches d’assise sont
réalisées avec de la grave. C’est cette grave qui pourra être mélangée avec du broyat de verre :
le taux d’incorporation de verre sera de 20% de verre concassé et donc de 80 %de grave,
(Etudes réalisées par la société Chambard)
Les couches de surface sont réalisées en bitume, alors que les couches d’assise sont
réalisées avec de la grave. La qualité des routes provient essentiellement de la couche de
bitume en surface.
Proportions retenues
32
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Tableau II.2 : Résultats des essais réalisés sur les matériaux de l’étude.
GNT 0/20 verre concassé mélange (GNT+ verre)
Passant à 0.080 mm (%) 3 2 5
Passant à 10 mm (%) 60 47 60
Passant à 20mm (%) 100 100 100
Densité OPN (t/m3) 2.22 - 2.2
Teneur en eau OPN (%) 6.5 - 7.5
Indice portant immédiat 120 - 120
Le verre a des vertus qui lui permettent d’être utilisé dans des applications autres que
celles de la fabrication du même produit dont il est issu. En effet, il peut également entré dans
la composition de matériaux de construction et d’isolation, dans les peintures, ainsi que dans
de nombreux autres domaines (Cercle National du Recyclage, 2007).
Le calcin peut être incorporé dans la fabrication du ciment de verre. Pour sa fabrication il
suffit de mélanger 80 % de verre broyé très finement à 20 % d’additifs. Le calcin utilisé peut
être issu du rejet de tri optique des centres de traitement du calcin d’emballages, etc. La
présence d’impuretés (infusibles, papier, plastique, métaux, etc.) n’est pas gênante tant que la
proportion dans le verre n’excède pas 50 %.
Actuellement, ce ciment est utilisé principalement dans la stabilisation des sols. Une
application concrète de ce produit, et l’une des plus prestigieuses, est l’emploi de ce ciment
pour la rénovation d’allées du château de Versailles. Mais d’autres utilisations peuvent lui être
trouvées comme sur des pistes cyclables, des boulodromes, des pistes équestres, des terrains
de sport, des allées de jardin, etc.
De plus, de nombreux résidus verriers (fines de verre, refus de centre de tri, calcin
ménager, etc.) Peuvent être utilisés comme additifs en remblais routiers. Ils peuvent servir à la
stabilisation des sols et améliorent les propriétés des sous couches routières.
33
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Ils peuvent également être intégrés à des matrices béton destinées à la production de blocs
de construction. Ces blocs de bétons présentent de meilleures qualités d’isolation phonique et
thermique comparé à un même bloc dépourvu de calcin.
b) Utilisation en isolation
Peut être utilisé lors de la fabrication de la mousse de verre. C’est un verre expansé qui
contient jusqu'à 44 % en masse de calcin et le reste de matières premières naturelles,
principalement de la silice (SiO2,), de l’oxyde de sodium (Na2O) et de la chaux (CaO). Le
calcin actuellement utilisé a pour origine les vitres, les pare-brise, le verre d’emballages.
L’utilité principale de cette mousse est l’isolation thermique.
Ce procédé a été découvert par la Société Anonyme des Manufactures des Glaces et
Produits Chimiques de Saint-Gobain en 1934 et breveté le 17 juin 1935. Son mode de
fabrication est le suivant :
Ce mélange, une fois gonflé, est alors coulé dans un moule. Dès que la mousse a fini
de gonfler et s’est légèrement solidifiée, elle est démoulée et passée dans un four de recuit
pour durcir. Après la recuisons, elle est mise en forme de plaques ou de granulats. Cette
mousse accepte du calcin issu du verre contenant des infusibles.
Les plaques et les granulats, obtenus à partir de la mousse de verre, sont un très bon
isolant à la fois thermique et phonique. De plus cette mousse est chimiquement très résistante,
imputrescible, résistante au feu et non absorbante.
Des études seraient actuellement en cours pour insérer du calcin issu du verre d’écran
dans la fabrication de cette mousse expansée. En effet, elle aurait la capacité de neutraliser les
métaux lourds contenus dans le verre. Cette mousse ne servirait, à priori, pas d’isolant
thermique, mais plutôt d’isolant phonique.
Une seconde utilisation du calcin dans l’isolation est son incorporation lors de la
fabrication des fibres de verre. Actuellement 50 % des matières premières peuvent être
34
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
remplacées par du calcin. Ce marché est actuellement le deuxième marché pour le calcin issu
du verre d’emballages ménagers et de verre industriel.
Le calcin peut être intégré dans la fabrication de l’ensemble des produits en céramiques. Il
s’agit de tuiles, de dalles, de carrelage, de lavabos, de baignoires, de briques, etc.
Ces produits et le calcin ont les mêmes constituants de base que sont la silice (SiO2,),
l’oxyde de sodium (Na2O) et la chaux (CaO). L’incorporation de calcin dans leur fabrication
a de nombreux avantages. En effet, il permet de faire des économies de matières premières et
d’énergie (la température de fusion du verre est inférieure à celle des céramiques). De plus, il
est apprécié pour son aspect brillant, poli et coloré.
Son utilisation dans les céramiques confère aux produits une amélioration de certaines
propriétés (imperméabilité, résistance aux chocs thermique ainsi qu’une meilleure adhérence.
Le calcin peut être incorporé dans la composition de certaines peintures. Ces peintures
sont de deux types :
• Les peintures acryliques modifiées : le calcin y est introduit pour renforcer la structure de
la peinture et lui donner de la souplesse et de l’élasticité. Ces peintures sont destinées à
combler les petites fissures, prévenir les infiltrations d’eau, couvrir et lisser les surfaces
comme le béton, etc.
e) Utilisation en filtration
Le calcin peut également être utilisé dans des systèmes de filtration de liquides,
notamment celui de l’eau. En effet, son utilisation en remplacement du sable lui confère
certains avantages :
un non adhésion des bactéries sur la surface lisse du calcin donc une diminution du
nombre de rinçages ;
une masse volumique inférieure à celle du sable donc gain d’espace du système de
filtration.
35
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Ces filtres sont principalement utilisés pour l’eau des piscines, des aquariums, des
effluents industriels, etc.
Les essais en laboratoire ont consisté à déterminer les différentes propriétés physiques
et mécaniques de ces résidus. Les résultats sont présentés dans le tableau si dessous :
36
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Tableau II.3 : Résultats des tests physiques réalisés par Wartman sur les débris de verre.
Échantillon N° 1 Échantillon N° 2
Essai Sans Après Sans Après
Essais standard modification compaction modification compaction
ASTM
Teneur en eau (%) 2.36 - 4.22 -
D2216-98
Teneur en saleté (%) Gravimètre 0.34 - 1.82 -
ASTM
Densité (D) 2.48 - 2.48 -
C127-88
Densité minimum ASTM
1150 - 1270 -
(kg /m3) D4254-00
Densité maximum ASTM
1790 - 1740 -
(kg / m³) D4253-00
Rapport des grains
- 2.24 1.6 3 2.5
D50(mm)
Coefficient
- 6.2 6.5 7.2 7.8
d’uniformité Cu
% sable (0,075-4,75mm) - 91.3 87 70 76
Particules fines
- 3.2 6.2 1.2 2.2
(<0,075mm)(%)
Classification ASTM
SW SW SW SW-SM
USCS D2487-98
Conductivité ASTM
1.61x10-4 - 6.45x10-4 -
hydraulique (cm/s) D2434-68
Proctor modifie ASTM
18.3 - 17.5 -
γd max (KN/m3) D1557-00
Wopt (%) 9.7 - 11.2 -
Proctor standard ASTM
16.8 - 16.6 -
γd max (KN/m3) D698-00
Wopt (%) 12.8 - 13.6 -
ASTM
Cisaillement directe - - - -
D3080-98
Angle de frottement (°) - - - - -
0-60 - 61-63° - 59-62° -
60-120 - 58-61° - 55-59° -
120-200 - 63-68° - 47-55° -
Consolidation triaxial USACOE - - - -
Angle de frottement (°) 48° - 47°
37
Chapitre II Recyclage et matériaux recyclés
Chaque échantillon a été trié selon le système de classification unifié (United Soil
Classification System). Selon cette classification, les débris de verre affichaient les
caractéristiques d’un gravier (SW). La densité spécifique était de 2,485 (g/cm³) et la densité
maximum se situait entre 16,6 et 17,5 kN/m³. Les poids volumiques obtenus des essais
Proctor modifié et standard ont été respectivement de 18,3 et 17,5 kN/m³. Les débris de verre
peuvent être utilisés dans les ouvrages de génie civil, de construction et de géotechnique, y
compris les tranchées, les remblais, les murs de soutènement, les aires de stationnement ainsi
que dans la construction routière.
Après avoir compilé les analyses en laboratoire sur les débris de verre, les auteurs,
(Wartman et al.., 2004) conclurent que ces débris de verre constituaient d’excellents
matériaux pour le drainage. Ainsi, les décharges annuelles des États-Unis, constituées de
7,8millions de tonnes de rebuts de verre (Statistiques EPA, 2000) pourront servir à l’industrie
de la construction et du génie civil qui sont les premiers intéressés par ces rebuts.
2.4. Conclusion
Le verre, par son recyclage, constitue une source de matière première secondaire pour
de nombreuses applications. Une présentation du verre et de ses propriétés permettra une
meilleure compréhension de son utilisation comme matériau de construction.
38
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
Chapitre III
3.1. Introduction
- La porosité(n) ;
- L’analyse granulométrique.
Dans le travail réalisé, les mélanges étudiés sont composés de deux matériaux
essentiels, à savoir les granulats routiers naturels et les débris de verre industriels (figure
III.1).
39
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
La teneur en eau est déterminée selon la norme NF P94-050 (méthode par étuvage),
elle permet de connaître le pourcentage d´eau présent dans l´échantillon.
La teneur en eau se détermine par deux pesées, une avant et une après passage à
l’étuve à 105° C pendant 24 heures (Schlosser, 1988), ce qui donne d’une part Mh et d’autre
part Ms.
Les résultats présentés dans le tableau III.1, montrent que, la teneur en eau naturelle
des granulats naturels utilisés dans ce travail est faible. Ceci est prévisible, du fait que le
matériau étudié est granulaire non argileux, très perméable, et donc il emmagasine une faible
quantité d’eau même à l’état humide.
40
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
Après avoir calculé la masse moyenne du matériau dans le moule, nous avons obtenus
les résultats suivants :
m = 1403.5g
d=
.
d= = 1.586(g/cm3)
.
ρd (g/cm3) appréciation
< 1.6 Faible
1.6 - 1.8 Moyenne
> 1.8 Dense
Suivant le tableau ci-dessus, nous avons un granulat de masse volumique sèche faible.
ℎ =1.633 (g/cm3)
Elle consiste à mesurer le volume des particules solides par un pycnomètre en utilisant
l’eau distillée ou déminéralisée.
Une masse connue ms de sol séché (par passage à l'étuve à 105°C jusqu'à masse
constante) est introduite dans un récipient contenant de l'eau distillée. Un agitateur
magnétique sépare les particules les unes des autres. Les bulles d'air libérées sont aspirées par
un vide d'air (trompe à eau). Après s'être assuré qu'aucune bulle d'air n'est piégée entre les
particules solides, on détermine avec un très grand soin le volume d'eau déplacée par les
particules solide (Lérau, 2006).
La masse volumique des particules solides est calculée à l’aide de la formule suivante :
41
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
=ρw ( )
Avec :
m1 : masse de l’échantillon ;
.
=(
. . ) .
= 2.614 (g/cm3).
L’indice des vides permet de savoir si les vides sont importants ou non, c’est-à-dire, si
notre matériau est dans un état serré ou lâche (Schlosser ,1988).
La mesure de l’indice des vides nécessite celle de la masse volumique du sol sec ρd et
de la masse volumique des particules ρs.
42
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
r
e= −1
r
b) Le degré de saturation
On le sait, le sol est un milieu poreux comportant des vides .Or, pour connaitre le degré de
saturation du sol(Sr) il faut calculer la proportion du volume des vides qui est occupée par
l’eau (Robitaille et Tremblay, 1997).
Sr = (Vw /Vv)*100
Le degré de saturation peut varier de 0 % (sol sec) à 100% (sol saturé). Il peut aussi
être défini par la formule suivante, il s'exprime en pourcentage :
0
Sec
1-25
Légèrement humide
26-50
Humide
51-75
Mouillé
76-99
Détrempé
Saturé 100
En se basant sur les intervalles présentés dans le tableau ci-dessus, le matériau étudié est
légèrement humide.
c) La Porosité
n = Vv/ V
43
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
Les granulats routiers étudiés présentent une teneur en eau et un degré de saturation
très faibles, par contre, un indice des vides assez élevé.
Peser un échantillon de sable sec (120g), verser dans une éprouvette graduée de l’eau
jusqu’au repère (1) puis verser le sable peser dans cette éprouvette, agiter le tout durant 90
cycles en 30 secondes, ensuite compléter avec l’eau jusqu’au repère (2).
Pour une lecture plus lisible on peut utiliser le piston ; on doit donc le descendre dans
le liquide à travers le floculat et l’immobiliser u contact du sable, puis mesurer h2 (hauteur
sous piston. Au bout de 20minute, on mesure les éléments suivants :
44
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
La propreté des sables et le type de sol analysé.il est donné par la relation
ES = (h2/h1)*100
a)Granulats routiers
45
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
Tamis (mm) Refus (g) Refus cum(g) Refus cum(%) Tamisât (%)
20,000 000,00 000,00 00,00 100,00
10,000 900,00 900,00 22,50 77,50
6,300 900,00 1800,00 45,00 55,00
4,000 700,00 2500,00 62,50 37,50
2,000 500,00 3000,00 75,00 25,00
0,500 400,00 3400,00 85,00 15,00
0,080 400,00 3800,00 95,00 5,00
Fond 200,00 4000,00 100,00 0,00
Les résultats de l’analyse granulométrique sont traduits sous forme de courbe appelée
courbe granulométrique (figure III.4).
100
90
80
70
Tamisats cumulés (%)
60
50
40
30
20
10
0
100.00 10.00 1.00 0.10 0.01
Diamètre des tamis (mm)
( )²
Le coefficient de courbure, Cc= ( traduit la forme plus ou moins régulière de la
∗ )
courbe.
Avec :
46
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
Selon la classification LPC/USCS des sols en laboratoire, le matériau étudié est une grave
propre mal graduée (Gm).
b) Le verre
Nous avons choisi de travailler avec un verre propre pour réduire toute interaction
pouvant parasiter cette investigation. C’est ainsi que le verre collecté, préalablement
débarrassé de tous ses contaminants : métal, plastique, papier et autre..., a été lavé à l’eau afin
de le débarrasser des matières organiques après séchage, le matériau sec a été broyé jusqu’à
l’obtention de la classe granulométrique désirée.
47
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
Tamis (mm) Refus (g) Refus cum(g) Refus cum(%) Tamisât (%)
20,000 0,00 0,00 0,00 100,00
16,000 60,00 60,00 13,33 86,67
8,000 110,00 170,00 37,78 62,22
4,000 90,00 260,00 57,78 42,22
2,000 60,00 320,00 71,11 28,89
0,500 80,00 400,00 88,89 11,11
FOND 50,00 450,00 100,00 0,00
100
90
80
70
Tamisats cumulés (%)
60
50
40
30
20
10
0
100.00 10.00 1.00 0.10 0.01
Diamètre des tamis (mm)
Les débris de verre utilisés ont un diamètre maximal ne dépassant pas les 20mm. C’est des
dimensions obtenues au concassage manuel au laboratoire.
D60 = 6.5 mm
D30 = 2.2 mm
D10 = 0.47mm
Cu = 6.5 / 0.47 = 13.829 2 granulométrie étalée.
48
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
Selon la classification LPC/USCS des sols en laboratoire, nous pouvons dire que la classe
granulaire du verre utilisée présente la dimension d’une grave propre bien gradué.
Les échantillons ont été préparés selon les proportions en granulats naturels et en verre
suivantes :
49
Chapitre III Essais d’identification et préparation des échantillons
3.8 .Conclusion
Ce chapitre a été consacré aux essais d’identification afin de caractériser les matériaux
utilisés dans cette étude à savoir, les granulats routiers et les débris du verre industriel. Ces
essais, permettent de faciliter l’interprétation des résultats d’essais mécaniques réalisés et
d’avoir une idée sur le comportement mécanique des matériaux étudiés.
Dans le chapitre suivant, sera entamée la première série d’essais mécaniques, à savoir
les essais de compactage Proctor et les essais de portance CBR.
50
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Chapitre IV
4.1. Introduction
L’opération du compactage est liée directement à la portance des sols, des remblais,
des couches de forme, des fondations et des sous-fondations des routes et aéroports. Elle est
caractérisée par l’essai CBR qui permet de mesurer la résistance à l'effort tranchant d'un sol et
son gonflement lorsqu'il est immergé dans l'eau. Il permet ainsi de calculer la portance du sol,
en estimant sa résistance au poinçonnement et donne un des paramètres indispensable dans les
essais géotechniques précédant la construction d’ouvrages routiers. C’est un essai utilisé
partout dans le monde pour déterminer l'épaisseur des couches de chaussées.
Le compactage engendre :
51
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Le compactage met le matériau dans un état suffisamment serré de telle sorte qu'un
tassement ultérieur soit impossible ou peu important. Les mouvements relatifs sont réduits ou
supprimés, diminuant ainsi l'attrition. En réduisant le volume des vides, le compactage
augmente la densité apparente sèche et diminue la perméabilité qui est fonction de l'indice des
vides.
a) La première difficulté : est celle du choix des teneurs en eau à attribuer à chaque part
étant donné que l’on ne connait pas la wopn ou wopm du matériau. L’opérateur doit donc
en estimer une valeur approchée. Pour cela, il a recours à des tests tactiles et visuels et
son expérience est déterminante dans la justesse de cette estimation. A défaut d’une
expérience suffisante, l’opérateur doit envisager une détermination de la courbe
Proctor en plus de cinq points et préparer les quantités de matériaux et le nombre de
parts en conséquence.
b) Une seconde difficulté :réside dans les modalités d’incorporation de l’eau au sein du
matériau qui dans tous les cas doit se faire lentement, de manière bien répartie à la
surface du matériau et dans toute la mesure du possible à l’aide d’un pulvérisateur, en
maintenant le malaxage pendant l’introduction de l’eau.
52
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Quelle que soit la technique utilisée, on constate que pour un sol donné, toutes choses
étant égales par ailleurs, le changement de teneur en eau se traduit dans la compacité obtenue
(exprimée en γd par exemple).
Fig IV.1 : Variation du poids volumique sec en fonction de la teneur en eau au cours du compactage.
Considérons que ces mottes sont soumises à une action mécanique (impact d’’un
dame, chargement statique ou quasi-statique). Pour des teneurs en eau relativement faibles (à
gauche de l’optimum), ces mottes seront peu déformables et obtenir un « bon » arrangement
sera difficile. Si l’on augmente la teneur en eau, la déformabilité augmentera et on comprend
53
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
La quantité de solides et d’eau présente dans un état donné du sol ne change pas en
cours de compactage et, en considérant que ces éléments sont très peu déformables (en
pratique incompressibles), leur volume est constant.
Plus la granulométrie est serrée, plus sa masse volumique sèche maximale diminue et
sa teneur en eau optimale s’accroit.
Un gravier grossier bien gradué présente une masse volumique sèche maximale
supérieure à celle d’un sable grossier bien gradué, tandis que sa teneur en eau optimale est
inférieure.
Les courbes Proctor sont très aplaties pour un sable et représentent un maximal très
marqué pour une argile plastique.
54
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Pour toutes les méthodes de compactage, la résistance de sols traités croît avec
l’énergie de compactage pour toute teneur en eau. À chaque niveau d’énergie de compactage
correspond, en principe, une teneur en eau optimale (densité sèche maximale) qui diminue à
fur et à mesure que l’énergie croît.
Un même sol compacté avec un énergie de compactage supérieure, aura une densité
sèche supérieure.
55
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Au début des années 1930, Proctor trouve une solution pour déterminer la densité
maximum des sols. Dans un environnement contrôlé (pour un volume contrôlé), le sol peut
être compacté jusqu'à un point où il n'y a plus qu'un minimum d'air présent dans le sol,
simulant les conditions d'un sol in situ. À partir de là, la densité sèche peut être déterminée en
mesurant simplement le poids du sol avant et après compactage, calculant la teneur en eau et
la densité sèche.
De nos jours, cet essai est fréquemment utilisé en France en ingénierie géotechnique
pour catégoriser les sols selon la classification GTR (Guide des Terrassements Routiers-
norme NF P11300) et ainsi déterminer la méthode la plus adaptée et la possibilité de la mise
en place d'une nouvelle couche de matériaux (dans la cas d'une construction de route par
exemple). En effet, lors du terrassement, les matériaux mis en remblai doivent être les plus
compacts possible, afin de s'assurer de leur stabilité une fois l'ouvrage en exploitation
(passage des véhicules dans le cas d'une route).
4.7.1. Définition
L’essai Proctor consiste à compacter dans un moule normalisé, avec une énergie de
compactage normalisée (dame de masse normalisée tombant d’une hauteur constante), un
56
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
échantillon du matériau à différentes teneurs en eau pour en déduire la teneur en eau optimale
et la densité sèche maximum correspondante γd. On distingue :
L’essai Proctor Normal avec une énergie de compactage modérée pour remblais
enterre (barrages en terre, digues par exemples)
L’essai Proctor Modifié avec une énergie de compactage intense (pour couche de
chaussées, pistes d’aérodromes,…). Il correspond au compactage maximum que l’on
peut obtenir sur les chantiers avec des engins de compactages puissants.
Pour les besoins de la présente étude concernant les graveleux utilisés en couche de base,
c’est l’essai Proctor Modifié qui sera décrit, selon la norme française NF P 94-09.
Tableau IV. 1 : Modalités d'exécution des essais Proctor normal et modifié (AFNOR ,1999).
57
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Tableau IV. 2 : Modalités d'exécution des essais Proctor normal et modifié selon les normes canadiennes.
58
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Il comprend :
- Une dame Proctor modifie qui est constitué par un mouton de 4.54 kg dont la hauteur de chute
est de 45.7cm.
- Une étuve.
- Une balance sensible au gramme d’une portée maxima au moins égale à 10 kg.
- Un bac.
59
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
- Si D ≤ 5 mm (et seulement dans ce cas), moule PROCTOR, mais le moule C.B.R. conseillé.
- Si refus ≤ 30 %, effectuer l’essai dans le moule C.B.R. sans le refus (échantillon écrêté à 20
mm) et appliquer une correction sur les valeurs trouvées.
b) Exécution de l'essai
- On prend 4,5 kg du mélange (granulats routiers +%de verre) préalablement préparé qu’on
verse dans un bac.
- On ajoute une certaine quantité d’eau proportionnelle au poids du mélange (les teneurs en
eau doivent évoluer de 2.5%).
- On remplit le moule CBR normalisé en 05 couches puis après avoir versé chaque couche on
compacte l’aide de la dame Proctor modifie en 56 coups en respectant la hauteur de chute et
en assurant une répartition équitable des coups sur la surface à compacter. On procède de la
même manière après la mise en place des autres couches.
- Une fois le moule rempli, on arase le sable avec une règle à araser, on comble les vides
laissés à la surface.
- On prélève ensuite un échantillon d’environs 100 g à la surface du moule, puis on retire la base
de ce dernier afin de prendre un 2ème échantillon du même poids environ.
- A la balance, on évalue les masses des prélèvements puis on les fait passer à l’étuve au
moins pendant 24h pour en déterminer les teneurs en eau.
60
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
61
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Teneur en eau Poids humide Poids sec Teneur en eau w Densité sèche
initial w (%) (g) (g) (%) (d/γw)
2.06
2.05
2.04
2.03
Densité sèche( d /w)
2.02
2.01
1.99
1.98
2.00 4.00 6.00 8.00 10.00 12.00 14.00 16.00
62
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Teneur en eau Poids humide Poids sec Teneur en eau w Densité sèche
initial w (%) (g) (g) (%) (d/γw)
3,5 4567,9 4337,5 5,31 2,04
2.12
2.11
2.1
2.09
Densité sèche(d/w)
2.08
2.07
2.06
2.05
2.04
2.03
5 6 7 8 9 10 11 12
Tneur en eau W(%)
63
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Teneur en eau Poids humide Poids sec Teneur en eau w Densité sèche
initial w (%) (g) (g) (%) (d/γw)
3,5 4544,2 4299,5 5,69 2,02
2.16
2.14
2.12
2.1
Densité sèche (d/w)
2.08
2.06
2.04
2.02
2
5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9
64
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Teneur en eau Poids humide Poids sec Teneur en eau w Densité sèche
initial w (%) (g) (g) (%) (d/γw)
2.16
2.14
2.12
Densité sèche (d/w)
2.1
2.08
2.06
2.04
2.02
3 4 5 6 7 8 9
Teneur en eau W(%)
65
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Teneur en eau Poids humide Poids sec Teneur en eau w Densité sèche
initial w (%) (g) (g) (%) (d/γw)
2.25
2.2
Densité sèche( d/w)
2.15
2.1
2.05
2
5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5 9
66
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Teneur en eau Poids humide Poids sec Teneur en eau w Densité sèche
initial w (%) (g) (g) (%) (d/γw)
2.22
2.2
2.18
2.16
Densité sèche (d/w)
2.14
2.12
2.1
2.08
2.06
2.04
5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5
67
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Teneur en eau Poids humide Poids sec Teneur en eau w Densité sèche
initial w (%) (g) (g) (%) (d/γw)
3,5 4446,5 4224,2 5,26 1,98
2.16
2.14
2.12
2.1
Densité sèche (d/w)
2.08
2.06
2.04
2.02
1.98
5 5.5 6 6.5 7 7.5 8 8.5
Teneur en eau w (%)
68
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
2.22
Granulats Routiers + verre GR+00% verre
GR+10% verre
2.20 GR+20% verre
GR+30% verre
2.14
Densités sèches
2.12
2.10
2.08
2.06
2.04
2.02
2.00
1.98
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Fig IV.13 : Courbes Proctor comparatives des différents mélanges en fonction de la teneur en verre.
69
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Tableau IV.10 : Évolution des teneurs en eau optimales et des densités sèches maximales en
fonction de la teneur en verre.
2.25
2.204
2.196
2.2
2.1
2.056
2.05
1.95
0% Verre 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Echantillons
Fig IV.14 : Évolution des densités sèches maximales en fonction de la teneur en verre.
70
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
L’amélioration des densités dans le cas des mélanges peut être due au renforcement du
squelette du matériau naturel par les grains de verre de tailles plus petites. En effet au cours
du compactage les débris de verre épousent facilement la forme des vides existants entre les
granulats naturels, ils diminuent de ce fait leur proportion dans les mélanges et augmentent
par conséquent leurs densités.
Avec l’ajout de 60% de verre, la densité sèche commence à diminuer légèrement, mais
elle reste toujours supérieure à celle des granulats naturels (sans verre).Ceci peut être dû à un
excès de verre dépassant la teneur optimale nécessaire pour une meilleure densité. Cet excès
peut déstabiliser la structure des mélanges la plus dense et les rendre moins dense au
compactage.
8.4
8.26
8.2
8
7.8
7.8
Teneurs en eau W(%)
7.6
7.4 7.35
7.25
7.17 7.2
7.2 7.15
6.8
6.6
6.4
0% Verre 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Echantillons
Fig IV .15: Évolution des teneurs en eau optimales en fonction de la teneur en verre.
La teneur en eau optimale obtenue au compactage des granulats routiers seuls est de
8.26 %. L’ajout du verre a influencé également la teneur en eau de compactage ; cette
dernière a diminué dans le cas des mélanges. Ceci peut se traduire par une économie d’eau
très importante, notamment dans le cas des régions où l’eau est une denrée rare.
71
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Cet essai a été développé en 1929 par les ingénieurs T.E Stanton et O.J. Porter du
département des routes de Californie. Il permet la classification d’un sol pour être utilisé
comme sous fondation et fondation dans la construction de routes. Pendant la deuxième
guerre mondiale, le corps des ingénieurs des États-Unis l'ont également adapté pour la
construction des aéroports.
Après avoir compacté le matériau dans les conditions de l’essai Proctor modifié, on lui
applique les conditions hydriques prévues :
Le matériau à étudier étant placé dans un moule dans un état donné de densité et de teneur
en eau optimale, on applique ensuite une charge voisine de ce que sera la charge de service,
puis on le poinçonne par un piston de 19,35 cm2de section, enfoncé à une vitesse constante de
1.27 mm/mn. Tout en mesurant les efforts et déplacements résultant. Puis on fait une
comparaison de ces résultats avec ceux obtenus sur un sol de référence.
L’indice CBR est par convention, la plus grande des deux valeurs suivant :
72
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
( . ) ( )
I(2.5)= ∗ 100
.
( ) ′ ( )
I (5) = ∗ 100
La capacité portante du sol est d’autant meilleure que l’indice CBR est plus élevé.
Dans le cas de l’indice CBR après immersion, est calculé le gonflement linéaire relatif G :
G = Δℎ/ H × 100
Avec :
Le compactage fait dans les conditions de l’essai Proctor modifié, il faut réaliser au
préalable l’essai PM pour pouvoir connaître la teneur en eau optimale et la densité apparente
sèche maximale.
b) Exécution de l'essai
• Compacter à la teneur en eau égale à wopm suivant le processus de l’essai PM (moule
CBR, dame lourde, 5 couches, 55 coups par couche),
• Araser.
• Retourner le moule pour fixer sur la plaque de base, l’extrémité qui était en haut
(mettre une feuille de papier filtre).
• Enlever la plaque de base et ôter le disque d’espacement.
- On utilise une presse qui est munie d’un piston de poinçonnement de diamètre 4,96 cm
(section 19,3 cm²), et qui est pourvue d’un contrôleur de cadence ainsi que d’un comparateur
permettant de suivre les enfoncements au 1/100ième de mm près (AFNOR ,1997) (CEN,
2004).
73
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
- On place l’échantillon sur le plateau, bien axé sur le piston de poinçonnement. Les charges
annulaires sont remises en place (leur trou central laisse le passage au piston de
poinçonnement).
- On amène la tige au contact du sol et quand l’aiguille dynamométrique de la presse
commence à bouger, on arrête le mouvement et on met le comparateur à zéro.
- Puis la presse est actionnée à une vitesse constante d’enfoncement égale à 1,27 mm/min, le
mouvement étant régulé, soit de manière automatique, soit en suivant le cadence-mètre de la
machine.
- Noter les efforts de poinçonnement correspondant aux enfoncements de 1,25 - 2 - 2,5 - 5 -
7,5 et 10 mm et arrêter le poinçonnement à cette valeur.
Interposer deux surcharges dans le volume libéré par le disque d’espacement. S’il est
prévu que la contrainte apportée par la chaussée sur le sol soit supérieure aux 4.6kg deux
surcharges ainsi constituées, Il ya lieu d’ajouter autant de surcharges que nécessaire.
L’ensemble moule plaque de base et surcharges est alors posé sur la presse. Exécuter ensuite
le poinçonnement (AFNOR ,1997).
74
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
- On met le tout dans un bac rempli d’eau, la plaque de base étant un peu écartée du fond pour
permettre le passage de l’eau. Un comparateur tenu par un trépied placé sur le moule
mesurera les variations de hauteur de l’échantillon.
- On remplit d’eau et l’on note la lecture de la mesure donnée par le comparateur au début de
l’essai. À la fin d’une opération d’imbibition, on note le gonflement.
Le but de cette opération est de placer le sol dans les plus mauvaises conditions
hygrométriques qu’il est susceptible de rencontrer dans la pratique.
Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à la détermination des indices CBR
après immersion (CBRimm) et l’indice Portant immédiat (IPI) pour les différents mélanges. Les
résultats obtenus sont représentés dans le tableau IV.11 :
45
GR+0%verre
40 GR+10%verre
GR+20%verre
35 GR+30%verre
GR+40%verre
30 GR+50%verre
GR+60%verre
25
Force (kN)
20
15
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Enfoncememt (mm)
Fig IV.18. : Courbes comparatives (force /enfoncement) dans le cas des IPI.
76
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
140 132.1725
120 111.0385
106.385
100
Indice portant immediat IPI (%)
100 95.285
88.925
80 75.219
60
40
20
0
0% Verre 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Echantillons
Fig IV.19. Résultats des essais CBR (indice Portant immédiat : IPI).
L’indice Portant immédiat (IPI) s’améliore de plus en plus avec l’ajout du verre
notamment après 10% de verre, pour atteindre un maximum de 130,172 avec l’ajout de 50%
de verre.
60
GR+00% verre
GR+10%verre
50 GR+20%verre
GR+30% verre
40 GR+ 40% verre
GR +50% verre
GR+60% verre
30
Force( kN)
20
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Enfoncement (mm)
Fig IV.20 : Courbes comparatives (force /enfoncement) dans le cas des CBRimm.
77
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
160
139.873
140 131.751
120 111.255
105.844
99.89
100 90.6795
CBRimm (%)
80
57.2685
60
40
20
0
0% Verre 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Echantillons
La portance développée par les différents échantillons avant et après immersion est
liée directement à leurs densités sèches obtenues au compactage. Plus le matériau est dense,
moins il contient des vides. Ce qui entraîne une meilleure résistance au poinçonnement.
En se référant aux classes de portances présentées dans le tableau IV.12, nous pouvons
dire que les matériaux étudiés développent des portances très élevée (S4).
78
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Les caractéristiques mécaniques obtenues aux essais Proctor et CBR sur les mélanges étudiés,
sont très satisfaisantes et vérifient largement les conditions exigées par les normes.
Ceci permet de les proposer comme matériaux routiers à conditions de présenter des
résultats satisfaisants sous d’autres essais routiers.
79
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Les caractéristiques mécaniques des granulats ne sont pas déterminées par des essais
habituels de traction ou de compression. Par contre, il existe des essais tentant de reproduire
certaines sollicitations propres à des usages spécifiques des granulats, par exemple le degré
d'usure pour les granulats utilisés pour les couches de chaussées.
Plus le pourcentage d'usure est bas, plus l'échantillon est résistant à l'usure.
Tableau IV.13 : Charge de boulets suivant le type de classe granulaire (AFNOR ,1990).
10 - 14 500 ± 2 5000 ± 5
80
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Le MDE obtenue varie suivant la coupure, il est donc conseillé de prendre toujours la
même fraction pour pouvoir comparer les résultats. Mettre la prise d'essai, la masse de bille
d'inox (servant de charge abrasive) et compléter avec (2.5 +/- 0.05) l d'eau par cylindre.
Pour chaque essai, il est demandé de préparer deux cylindres identiques. Mettre à
tourner pendant 1200 tours ; séparer l'échantillon obtenu des billes d'acier (par exemple à
l'aide d'un aimant) et laver les granulats restant au tamis de 1.6 mm en éliminant tous le
passant à cet ami. Sécher et peser le refus à 1.6 mm.
Le coefficient MDE est déterminé par la formule suivante :
MDE = (500 - m) / 5
Avec :
Principe
Il faut préparer par lavage et tamisage les fractions suivantes : 4/6,3 mm –6,3/10 mm –
10/14 mm – 10/25 mm – 16/31,5 mm et 25/50 mm. Ces fractions sont encore divisées, dans
lequel on prélève une certaine quantité (5000gr), en rajoutant la masse de bille indiquée (ci-
dessous)
81
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
Tableau IV.14 : Charge de boulets suivant le type de classe granulaire (AFNOR ,1990).
Classe granulaires (mm) Nombre de boulets Masse de la charge de boulet (g)
4-8 8 3450 à 3540
6.3-10 9 3840 à 3980
8-12.5 10 4260 à 4860
10-14 11 4700 à 4860
12.5-16 12 5120 à 5300
L'essai est mis en route en exécutant à la machine 500 rotations à une vitesse comprise
entre 30 et 35 tr/min pour toutes les classes sauf la classe 25-50 mm où le nombre de rotation
est de 1000.
Après l'essai on emporte les granulats et on les ramasse dans le bac placé sous
l'appareil pour éviter les pertes des granulats, il faut apporter l'ouverture au-dessus de ce bac.
On blute le matériau contenu dans le bac sur le tamis de 1,6 mm puis on lave le refus à 1,6
mm dans un autre bac et on le verse dans le bac troué. Dès que le refus est séché à l'étuve
alors on détermine les poids de la pesée M1, et on calcule alors le coefficient Los Angeles
Le coefficient Los Angeles(LA) est déterminé par la formule suivante :
LA = (5000 – M’) / 50
M’ : Refus du tamis 1.6 mm.
LA + MDE = 49.01< 55
Tableau IV.15 : Catégories des granulats selon la résistance aux chocs et à l'usure
A ≤ 25 ≤ 20 ≤ 15
B ≤ 35 ≤ 25 ≤ 20
C ≤ 45 ≤ 30 ≤ 25
D ≤ 55 ≤ 35 ≤ 30
E ≤ 80 ≤ 45 ≤ 45
82
Chapitre IV Compactage et portance des matériaux étudiés
D’après le tableau IV.15 et les résultats des essais réalisés, nous pouvons dire que les
granulats étudiés sont de catégorie D (Grave alluvionnaires propre). Ce type de granulats peut
servir pour les chaussées à faible trafic.
4.12. Conclusion
Les essais Proctor et CBR présentés dans ce travail ont permis d’étudier en fonction de
la teneur en verre, l’aptitude au compactage des différents mélanges ainsi que leur portance
dans les plus mauvaises conditions hygrométriques. Les essais routiers (Los Angeles et micro-
Deval), permettent par contre, d’étudier la résistance à l’usure des matériaux présentés.
Les résultats obtenus sont très intéressants, néanmoins, ils ne peuvent être suffisants
pour leur sélection comme matériaux pour corps de chaussées. D’autres essais sont
indispensables pour confirmer ou non leur utilisation dans le domaine routier.
83
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
Chapitre V
Essais de cisaillement direct à la boite de Casagrande
5.1. Introduction
La résistance au cisaillement constitue souvent un souci lors de la réalisation des
différents ouvrages de génie civil, en particulier ceux des travaux routiers. Cette résistance est
souvent difficile à déterminer spécialement lors il s’agit d’un sol cohérent.
Elle peut être déterminée par plusieurs essais in situ ou au laboratoire. Le présent
mode opératoire s’applique exclusivement à l’essai de cisaillement direct à la boite de
Casagrande qui permettent d’évaluer la résistance du sol en place ou des granulats d’apport
afin d’assurer la sécurité des ouvrages construits et d’éviter toutes surprises après construction
(LCPC, 1987).
84
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
Selon le (LCPC 21, 1987), la résistance au cisaillement peut être définie, sur ce
graphique, comme étant :
- Le maximum de la contrainte de cisaillement τmax ;
- La contrainte de cisaillement correspondant à une déformation très grande ;
- La contrainte de cisaillement correspondant à une déformation plus ou moins arbitraire ε1.
85
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
L’angle que fait cette droite avec l’axe des abscisses est appelé angle de frottement
interne (φ )et l’ordonnée à l’origine de cette droite est appelée la cohésion (c ).
L’équation de cette droite est donc :
= c + tg φ
Dans ce cas, la droite de Coulomb passe par l’origine, c'est-à-dire que le terme c est nul.
L’équation de Coulomb devient :
τ = σ tg
L’eau joue un rôle fondamental dans la résistance au cisaillement des sols cohérents. Pour
simplifier le problème, seuls seront considérés les sols saturés.
τ = c + σ tgφ
86
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
La courbe intrinsèque est une droite d’équation : = c' + '. tg φ '
Où : φ' : angle de frottement effectif,
c' : cohésion drainée
87
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
τ = cu + σ tan φu
88
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
Dans ce type des sols la cohésion est nulle, la valeur de l’angle de la compacité du sol,
de sa granulométrie et de la forme de ses particules. La compacité du sol constitue le facteur
d’influence le plus important dans les sols pulvérulents : lorsqu’elle augmente, l’indice des
vides diminue et l’angle φ augmente. Plus les particules d’un sol sont angulaires, plus d’angle
de frottement est important ; inversement, des particules arrondies font diminuer l’angle de
frottement (Robitaille et Tremblay, 1997)
- La boîte de cisaillement de section intérieure A = L × L = (60 × 60) mm², elle est composée
de deux demi-boîtes ;
L’échantillon de sol à étudier est placé entre deux demi – boites qui peuvent se
déplacer horizontalement l’une par rapport à l’autre. Un piston permet d’exercer sur le sol une
contrainte normale déterminée.
89
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
Les essais sont réalisés selon la norme française (NF P94-071-1) sur des échantillons
humidifiés à leurs teneurs en eau optimale.
Densifier l’échantillon dans un anneau où son volume est connu et le mettre dans la
boîte de cisaillement ;
Mettre la boite sur le chariot et positionner les comparateurs et capteurs pour faire des
lectures (déplacement horizontal, déplacement vertical et force tangentielle).
90
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
- Appliquer sur la face supérieure de l’échantillon un effort vertical (N), résultant des poids
placés sur le plateau, engendrant ainsi une contrainte normale σ = (100, 200, 300) kPa,
maintenue constante tout le long de l’essai ;
- Démarrer la machine et prendre les lectures des trois comparateurs simultanément à des
intervalles de temps réguliers ; toute les 15 secondes ;
- La rupture est atteinte lorsqu’un pic ou un palier est obtenu du graphe τ = f (Δl), ce qui
permet d’arrêter l’essai après quelques lectures décroissantes ou stabilisées, sinon on ira
jusqu’à la fin de la course ;
- Toutes les lectures obtenues sur les comparateurs sont converties en unités de calcul.
Avantages
91
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
Inconvénients
Les résultats des essais de cisaillement direct à la boite sont présentés sous forme de
courbes :
92
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
300
Contraintes tangentielles τ (kPa)
σ1=100KPa
250 σ2=200kPa
σ3=300kPa
200
150
100
50
0
0 5 10 15 20
Déformations horizontales (%)
0.3
σ1=100kPa
0.2
σ2=200kPa
Déformatios vérticales (%)
0.1 σ3=300kPa
0
-0.1 0 5 10 15 20
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
-0.6
-0.7
Déformations horizontales (%)
300
GR+0% verre y = 0,7471x + 4,7
Contraintes tangentielles τ (kPa)
250
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
93
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
300
Contraintes tangentielles(kPa) σ1 =100kPa
250 σ2 =200kPa
σ3 =300kPa
200
150
100
50
0
0 5 10 15 20
Déformations horizontales (%)
0.2
0.1
Déformations verticales(%)
0
-0.1 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
-0.6
-0.7 σ1 =100kPa
-0.8 σ2 =200kPa
-0.9 σ3 =300kPa
Deformations horizontales (%)
300
GR +10%verre y = 0.8251x + 6.6613
250
Contraintes tangentielles (kPa)
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Contraintes normales (kPa)
300
σ1 =100kPa
Contraintes tangentielles (kPa)
250 σ2=200kPa
σ3 =300kPa
200
150
100
50
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Déformations horizontales (%)
0.8
σ1 =100kPa
0.6
σ2=200kPa
Déformations vérticales (%)
0.4
σ3 =300kPa
0.2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
Déformations horizontale (%)
300
GR+20%verre y = 0,880x + 12,86
Contraintes tangentielles (kPa)
250
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Contraites normales (kPa)
95
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
350
σ1 =100kPa
Contraintes tangentielles (%)
300 σ2=200kPa
σ3 =300kPa
250
200
150
100
50
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Déformations horizontales (%)
0.8
σ1 =100kPa
0.6 σ2=200kPa
Déformationsverticales(%)
0.4 σ3 =300kPa
0.2
0
-0.2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
-0.4
-0.6
-0.8
-1
350
GR+30%verre y = 0.9949x + 11.711
300
Contraintes tangentielles (kPa)
250
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Contraintes normales (kPa)
96
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
400
σ1 =100kPa
350 σ2=200kPa
Contraintes tangentieles (kPa)
σ3 =300kPa
300
250
200
150
100
50
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Déformations horizontales (%)
0.4
0.3 σ1 =100kPa
σ2=200kPa
Déformations verticales (%)
0.2
σ3 =300kPa
0.1
0
-0.1 0 5 10 15 20 25
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
-0.6
-0.7
Déformations horizontales (%)
400
GR+40%verre y = 1.1005x + 14.35
350
Contraintes tangentielles (kPa)
300
250
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Contraintes normales (kPa)
97
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
300
σ1 =100kPa
Contraintes tangentielles (kPa)
250 σ2=200kPa
σ3 =300kPa
200
150
100
50
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Déformatios horizontales (%)
0.2
0.1
Déformations verticales(%)
0
-0.1 0 2 4 6 8 10 12 14 16
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
-0.6 σ1 =100kPa
-0.7 σ2=200kPa
σ3 =300kPa
-0.8
Déformations horizontales (%)
400
GR+50%verre y = 1.1627x + 10.782
350
Contraintes tangentielles (kPa)
300
250
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Contraintes normales (kPa)
98
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
450
σ1 =100kPa
400
Contraintes tangentielle (kPa)
σ2=200kPa
350
σ3 =300kPa
300
250
200
150
100
50
0
0 5 10 15 20 25
Déformations horizontales (%)
0
0 5 10 15 20 25
Contraintes verticales (%)
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
σ1 =100kPa
-1 σ2=200kPa
σ3 =300kPa
-1.2
Déformations horizontales (%)
300
250
200
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350
Contraintes normales (kPa)
99
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
60
49.23 48.99
50 47.72
Angles de frottement interne φ (°)
44.72
41.34
39.35
40 36.5
30
20
10
0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Echantillons
100
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
16 15.09
14.35
14
12.86
12 11.71
10.78
10
Cohesions c (kPa)
8 6.661
6 4.7
0
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Echantillons
En effet, les débris de verre présentent des formes très anguleuses au cours de leur
écrasement. Ceci peut générer des frottements très importants contribuant à la résistance au
cisaillement des mélanges.
Par contre, les cohésions des mélanges sont très faibles et sont pratiquement
négligeables. Cependant, nous pouvons remarquer qu’elles ne présentent pas une variation
régulière en fonction de la teneur en verre. La présence de ces cohésions bien quelles sont
faibles, peuvent être liées aux particules fines humides produites au cours du frottement des
débris de verre tranchants et des granulats naturels. L’augmentation et la diminution de cette
cohésion est donc directement liée à la nature des granulats naturels constituants le mélange
du fait que les particules fines de verre restent toujours rugueuses quel que soit leur taille.
101
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
160 0.6
Contraintes tangentielles (kPa) GR+00%verre
140 GR+10%verre
300 0
-0.1 0 5 10 15 20 25
Contraintes tangentielles (kPa)
250
-0.2
200 -0.3
150 -0.4
GR+00% verre
GR+10%verre -0.5
100 GR+20%verre -0.6
GR+30%verre GR+00%verre
50 GR+40% verre -0.7 GR+10%verre
GR+50%verre GR+20%verre
GR+60%verre -0.8 GR+30%verre
0 GR+40%verre
0 5 10 15 20 25 -0.9 GR+50%verre
-1 GR+60%verre
Déformations horizontales (%) Déformations horizontales (%)
450 0
Contrainte tongentielles (kPa)
400 0 5 10 15 20 25
Déformations verticales (%)
350 -0.2
300
250 -0.4
200 GR+00%verre
GR+10% verre -0.6
150 GR+20%verre
GR+30%verre GR+00%verre
100 GR+40%verre -0.8 GR+10%verre
50 GR+50%verre GR+20%verre
GR+60%verre GR+30%verre
0 -1 GR+40%verre
GR+50%verre
0 5 10 15 20 25 GR+60%verre
-1.2
Déformations horizontales (%) Déformations horizontales (%)
102
Chapitre V Essai de cisaillement direct à la boite de Casagrande
Ceci peut être dû à la dimension mais surtout à la forme des grains de verre très
anguleuse et complètement différente de celle des granulats naturelle. Les débris de verre sont
également plus fragiles et leur forme peut évoluer sensiblement sous les efforts de
cisaillement, ce qui rend parfois très difficile de fixer la proportion du verre nécessaire aux
mélanges pour obtenir le comportement optimal en cisaillement.
Ainsi, nous avons constaté que sous de faibles contraintes normales (100 et 200 kPa),
la proportion de verre optimale peut être égale ou supérieure à 40% (figures V.31 et 32).
Tandis que sous de fortes contraintes normales (300 kPa), la proportion de verre optimale est
à 50% de verre (figure V.33).
En termes de variation de volume, nous avons constaté que les différents mélanges
présentent généralement un comportement contractant. Cependant, les résultats sont
pratiquement dispersés en fonction de la teneur en verre.
Cependant, les mélanges à 60% de verre sont les plus contractants. Le verre engendre
plus de fines. Ces dernières se posent au début au point de contact entre les grains ; au cours
du cisaillement, elles ont tendance à occuper les espaces vides, ce qui génère une contractance
apparente des mélanges à fortes teneurs en verre.
5.13 .Conclusion
Ce chapitre a permis d’étudier le comportement au cisaillement des matériaux étudiés,
à savoir leurs résistances au cisaillement, leurs variations de volume et l’évolution de leurs
caractéristiques mécaniques.
103
Conclusions et perspectives
Conclusions et perspectives
La réutilisation des déchets inertes est sans doute très limitée dans les pays en voie de
développement, tandis qu’elle est très avancée dans d’autres pays, notamment la Belgique et
le Canada. En effet, dans ces pays, le recyclage des déchets a dépassé le stade
d’expérimentations. Plusieurs matériaux sont concernés (débris de béton, céramique, papier,
verre, …) et leur emploi se retrouve dans plusieurs domaines à savoir, les enrobés bitumineux,
le béton de ciment, les couches de chaussée, les enrobages de conduites souterraines…
Le travail réalisé, fait partie d’une étude globale sur le recyclage des matériaux. Il vise
particulièrement, la valorisation des débris de verre industriel dans le domaine routier. Il
consiste en l’incorporation de ces débris dans les corps de chaussées (couches de fondations et
couches de base).
Pour réaliser cette étude, sont reconstitués des mélanges de granulats routiers et de
différentes proportions de verre. Ces mélanges sont soumis d’abord à des essais
d’identification, ensuite à des essais mécaniques, à savoir, les essais de compactage Proctor,
les essais de portance CBR avant et après immersion et les essais de cisaillement direct à la
boite de Casagrande.
Les résultats obtenus à l'issue des essais de laboratoire réalisés, permettent de tirer les
conclusions suivantes :
- L’incorporation du verre, améliorent sensiblement la densité des mélanges à des teneurs en
eau réduites. Les mélanges présentent ainsi une meilleure aptitude au compactage. Ceci est
105
Conclusions et perspectives
-L’ajout du verre améliore sensiblement la portance des mélanges même en présence d’eau,
avec des gonflements pratiquement nuls.
- Les mélanges présentent des résistances très intéressantes au cisaillement direct à la boite,
traduite particulièrement par des angles de frottement interne très importants.
Les mélanges étudiés (granulats routiers + débris de verre) présentent ainsi des
propriétés mécaniques très intéressantes pour un matériau de chaussée vérifiant les conditions
exigées par les normes. En outre, ils sont généralement assez perméables. Par conséquent, peu
capillaires et donc peu susceptibles au gel (deux propriétés recherchées dans le cas d’un
matériau de chaussées).
En perspectives, cette étude mérite d’être complétée par d’autres essais, notamment à
long terme sous l’effet d’autres sollicitations mécaniques (sollicitations cycliques, …) et
climatiques (gel-dégel, température, …).Elle mérite également qu’elle soit concrétisée à
l’échelle réelle, en associant les universitaires et les entreprises afin d’étudier le
comportement de ces matériaux sur un tronçon de route et d’élargir éventuellement leur
utilisation pour d’autres domaines de construction.
106
Références bibliographiques
Références bibliographiques
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Technologies (AIT). Actes du séminaire international : innovation et valorisation dans le
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Entretien, 6eme éditions, Eyrolles.
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Références bibliographiques
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Sites internet
www.fostplus.be
www.verre-avenir.fr
www.emwelt.lu – Le portail écologique du Ministère du Développement durable et des
Infrastructures (Luxembourg)
(http://www.bafu.admin.ch).