KHA6181

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République algérienne démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Mentouri de Constantine


Faculté des Sciences Exactes
Département de Chimie

N° d’ordre :………..
Série :……………
Mémoire de Magistère

Présenté par
me
M kharief Amel

Pour obtenir le grade de


Magistère en Chimie
Option : Cristallochimie
Intitulé

Synthèse, caractérisations et étude structural


des céramiques PZT de type pérovskite
Pb1-xLazCax [(ZrY Ti1-Y)0.75 (Sb) 0.25]O3
Soutenu le : 20 /02 / 2012

Devant le jury composé de

Mr. BOUDAREN Chaouki Professeur. Université Mentouri-Constantine Président

Mr. BOUTARFAIA Ahmed Professeur. Université d’Ouargla Rapporteur

Mr. BOUDRAA M’hamed Maître de Conférences .Université Mentouri-Constantine Examinateur

Mr. BOUACIDA Sofiane Maitre de Conférences. Université Oum Elbaouaghi Examinateur


Dédicace
Je dédie ce travail
A la mémoire de mes parents
Aucun mot ne serait témoigner de l'entendu
Des sentiments que j'éprouve à leur égard
Je souhaite qu’ils serrent fière de moi.
A mon frère imad et mes sœurs, Yasmina.Ryma, Samira et son
fils Bassem Madjd elisslem.
Pour leur encouragement et leur affection
A Mon marie Tarek qui a été pour moi une lumière qui me guide
vers mon chemin.Qui ma encouragés à continuer mes études,
Pour son soutien moral
A ma lumière de ma vie, ma fille loudjayne chahd et mon fils
Mohamed Iyed.
Et à toute ma belle famille grande et petite, particulier ma belle
sœur sabrina pour son soutien et sa compréhension.
A tous mes collègues et ami(e)s. A eux tous, je souhaite un avenir
plein de joie, de bonheur et de succès
REMERCIEMENTS

Il est toujours difficile de terminer une étape, partagé entre la joie d’apercevoir le point
d’arrivée, promoteur de nouveaux horizons, de nouvelle expérience et le regret de laisser derrière
soi, un parcours souvent éprouvant autant physiquement que moralement, mais tellement riche de
sensations. La beauté d’un parcours et l’enrichissement personnel que l’on en tire sont dus aux
rencontres que l’on peut y faire et au succès qui requiert plusieurs conditions. Dieu merci d’avoir
fait de mon parcours de thèse un parcours réussit et riche grâce à des personnes estimables que j’ai
rencontrée et que je tiens à remercier ici.

Ce travail a été effectué aux laboratoires de chimie moléculaire à l’unité de recherche


(chems),département de chimie et au département de physique, université mentouri de Constantine.

Je tiens à exprimer mes plus profonds et sincères remerciements à Monsieur le professeur


Ahmed. BOUTARFAIA, pour m’avoir confié et diriger ce travail avec beaucoup d’efficacité et
pour son soutien sur tous les plans, qu’ils soient assurés de mon estime et de ma reconnaissance.

J’exprime ma profonde gratitude à Monsieur C.BOUDAREN professeur au département


de chimie à l’université mentouri de Constantine, pour ses conseils éclairés, ses remarques très
perspicaces dont il m’a fait part tout le long de mon travail .Enfin je le remercie pour l’honneur
qu’il m’a fait en acceptant de présider mon jury de thèse.

Je remercie vivement Monsieur S.E.BARAMA professeur au département de physique à


l’université mentouri de Constantine, pour la confiance qu’il m’a accordée, et qui m’a accueillir
dans son laboratoire de céramiques.

J’adresse mes vifs remerciements à Monsieur M.BOUDRAA, Maitre de Conférence à


l’université Mentouri de Constantine ; et Monsieur S.BOUACIDA, Maitre de Conférence à
l’Université Oum El bouaghi ; qui me font l’honneur de juger ce travail.

J’associe à ces remerciements tous les membres du laboratoire céramiques l’institut de


physique, S.KHADIDJA et B.TAREK pour leur aide et leur sympathie.
De même je tiens à exprimer ma toute reconnaissance en vers BENZBEIR DORIR et
B.ISSAM des chercheurs au laboratoire céramique, institut de chimie pour l’aide pratique qu’il
m’a progressé dans mon travail.

Tous les personnels techniques et administratifs de l’université de Constantine, département


de chimie trouvent ici l’expression de ma profonde reconnaissance. Je pense a Azzedine du
laboratoire de l’infra rouge et fouzia.

Enfin je remercie tous les membres du laboratoire cristallographie de l’institut de chimie, qui
ont de près ou de loin contribué à ce résultat. Je pense notamment à M.NAOUAL,
N.NESSERINE, FOUZIA, FATIHA, L.SAID, qui a su m’encourager, pour esprit de
camaraderie et leur concours amical.
TABLES DES MATIERS

TABLE DES MATIERS

Introduction générale............................................................................................................. 01

CHAPITRE I : Généralités
I.1.Historique…………………………………...……………................................................... 05
I.2.Définitions………………………………………………………......................................... 07
I.2.1.Les céramique………………………………………...................................................... 07
I.2.2.Les diélectriques………………………………………………….................................. 07
I.2.3.La piézoélectricité……………………………………………………………………... 08
I.2.4.La piézoélectricité naturelle……………………………................................................ 09
I.2.5.Les matériaux piézoélectriques…………………………/.............................................. 09
I.2.6.Les matériaux pyroélectriques………………………………….................................... 11
I.2.7.La ferroélectrique………………………………………................................................. 12
I.3.Les caractérisations des matériaux ferroélectriques…………………….............................. 13
I.3.1.Cycle d’hystérésis…………………………..............................................................….. 13
I.3.2.Température de curie et transition de phase……………………………….................... 14
I.3.3.Domaine ferroélectrique…………………………………………………...................... 14
I.4.La structure pérovskite………………………………………………………….................. 15
I.5.Les propriétés piézoélectriques, diélectriques et mécaniques……………………….. ......... 18
I.6.Le PZT ou zirconate titanate de plomb…………………………………… ......................... 20
I.6.1.Introduction historique………………………………………………............................ 20
I.6.2.La structure microscopique……………………………………………………............. 20
I.6.3.Diagramme des phases de solution solide………………………………….................. 21
I.6.4.Les paramètres de la maille pérovskite de PZT……………………………................... 23
I.6.5.Le cycle d’hystérésis de céramique massive de PZT……………….............................. 25
I.7. Référence Bibliographique……………………………………………………………… 26

CHAPITRE II : Les méthodes d’élaboration de PZT

II.1.Introduction………………………………………………………......................................... 29
II.2.Élaboration des céramiques……………………………………………................................ 29
II.3.Les méthodes d’élaborations des poudres de PZT…………………...................................... 30
II.3.A. Les synthèses par voie liquide (chimique.)……… …………….................................. 30
a. Le procédé de sol-gel……………………………………….......................................... 30
b. La synthèse par co-précipitation……………………………………………………. 32
TABLES DES MATIERS

c. La synthèse hydrothermale……………………………………………………………. 34
II.3.B. Les synthèses par voie solide……………………………………………………….. 35
a. La voie solide par calcination………………………………………………………. 35
a.1.Mélange et broyage………………………………………………………………. 35
a.2.Calcination ou chamottage……………………………………………………… 36
a.3.Broyage de la chamotte………………………………………………………….. 37
b. La voie solide par activation mécanique (broyage sec)………………………………. 37
II.4.Choix de la méthode………………………………………………………………………. 39
II.5.Elaboration de PZT sous forme de céramique massive………………………………….. 39
II.5.1.La mise en forme……………………………………………………………………… 39
II.5.2.Le frittage …………………………………………………………………………...... 40
a. Définition…………………………………………………………………………….. 40
b. Les conditions de frittage……………………………………………………………… 41
b.1.La température de frittage…………………………………………………………. 41
b.2.L’atmosphère de frittage…………………………………………………………. 42
II.6.Densité – porosité…………………………………………………………………………. 44
II.7.les réactifs …………………………………………………………………………………. 45
II.7.A. Les produits de départ………………………………………………………………. 45
II.7.A.1.Oxyde de plomb………………………………………………………………. 45
a .Propriétés chimiques et physiques…………………………………………… 45
b. Utilisation…………………………………………………………………….. 46
II.7.A.2.0xyde de Zirconium (ZrO2)…………………………………………………… 46
a. Propriétés chimiques et physiques…………………………………………… 46
b. Cristallographiques………………………………………………………….. 47
c. Utilisation……………………………………………………………………... 47
II.7.A.3.Oxyde de titane (TiO2)………………………………………………………… 47
a. Propriétés physiques……………………………………………………….. 48
b. Propriétés thermiques……………………………………………………….. 48
c. Propriétés électriques……………………………………………………….. 48
II.7.B. Les produits de dopages……………………………………………………………….. 48
II.7.B.1. L’oxyde de lanthane La2O3……………………………………………………… 48
II.7.B.2. Carbonate de calcium CaCO3……………………………………………………. 50
II.7.B.3. Trioxyde de di-antimoine Sb2O3……………………………………………….. 52
a. Principales utilisations…..................................................................................... 53
TABLES DES MATIERS

b. Les caractérisations de Sb2O3.............................................................................. 54


II.8.Référence Bibliographique………………………………………………………………. 55
CHAPITRE III: Synthèses et caractérisations de la solution solide PZT-PLC Sb
III.1.Préparation et caractérisation……………………………………………………………… 57
III.1.A. Choix des matériaux………………………………………………………………. 57
III.1.B. Procédé d’élaboration……………………………………………………………… 57
III.1.C. Appareillage utilisé………………………………………………………………… 60
1. Balance électronique…………………………………………………………………… 60
2. Broyeur …………………………………………………………………………………. 60
3. Presse…………………………………………………………………………………… 61
4. Four…………………………………………………………………………………….. 61
III.1.D. Techniques de caractérisation……………………………………………………… 61
a. Techniques de caractérisations thermiques………………………………………. 61
a.1. Analyse thermique différentielle (ATD) ……………………………………….. 61
a.2. Analyse Calorimétrique Différentielle (DSC) ………………………………… 62
b .Techniques de caractérisation microstructurale …………………………………. 62
b.1 Masse volumique (Densité) ……………………………………………………… 62
b.2. Porosité …………………………………………………………………………. 62
c. Techniques de caractérisation structurale …………………………………………. 63
c .1. Diffraction des rayons X (DRX)……………………………………………… 63

III.2. Etude du mécanisme de réaction de formation de la solution solide………………….. 64


III.2.A. Introduction ………………………………………………………………………. 64
III.2.B. Partie expérimentale ……………………………………………………………….. 66
III.2.C. Résultats et Discussion …………………………………………………………….. 66
a. Analyse thermique différentielle (ATD) ……………………………………………… 66
b. Analyse calorimétrique différentielle (DSC) …………………………………………. 67
III.2.D. Conclusion ………………………………………………………………………… 68
III.3.Étude partielle de la ligne de transition de phase dans le système ternaire (FMP)……… 69
III.3.A. Introduction……………………………………………………………………….. 69
III.3.B. Partie expérimental………………………………………………………………… 69
III.3.C. Résultats et Discussion……………………………………………………………. 69
a. Densité et Porosité …………………………………………………………………… 69
b. Analyse de diffraction RX …………………………………………………………. 73
III.3.D. Conclusion…………………………………………………………………………. 83
TABLES DES MATIERS

III.4.e.Référence Bibliographique…………………………………………………………… 84
Chapitre IV : Les caractérisations Diélectriques
IV.1.Introduction……………………………………………………………………………….. 85
IV.2.Partie expérimentale………………………………………………………………………. 85
IV.3.Résultats et discussion…………………………………………………………………….. 85
a. Mesure de la constante Diélectrique ( r)……………………………………………….. 85
b. Mesure de la perte Diélectrique (tg ………………………………………………….. 86
c. Mesure de la résistivité………………………………………………………………… 92
IV.4.Conclusion………………………………………………………………………………… 93
IV.5.Référence Bibliographique……………………………………………………………....... 95
Conclusion Générale………………………………………………… 96
Introduction générales

Introduction générale

Depuis des années cinquante, l’industrie des microtechniques a connu un essor très
important. Les techniques de fabrication ont évolué et ont ainsi permis une réduction du coût
de production. Aujourd’hui, de nombreuses applications intégrantes des dispositifs de taille
réduite. En effet, les actionneurs et les capteurs sont une classe de cette dernière qui utilise les
matériaux piézoélectriques comme éléments actifs dans l’imagerie médicale (échographie) et
la vélocimétrie.

Les matériaux piézoélectriques sont des composés particulièrement intéressants pour ce


type d’application. Les recherches s’orientent de plus en plus vers l’élaboration des solutions
solides zirconite-titanate de plomb notée PZT qui a présenté des propriétés électriques et
électromécaniques très intéressantes du fait de leur nature diélectriques, piézo-électriques et
ferroélectriques. La substitution progressive de Ti4+ et Zr4+ dans le réseau tétragonale du
titanate de plombe PbTiO3 (c/a>1) réduite la distorsion tétragonale. L’augmentation de la
teneur en zirconium dans le réseau Pb (Zrx, Ti1-x)O3 de symétrie tétragonale conduite a une
région spécifique de concentration en zirconium (52% à 54%) à l’apparition d’autre structure
PZT de symétrie rhomboédrale. Cette région de concentration présente le domaine de
composition où les deux phases coexistent. La symétrie rhomboédrale de la PZT résiste
jusqu’à une concentration de 90% en zirconium. Au-dessus de cette dernière, il apparait une
nouvelle phase anti-ferroélectrique de symétrie orthorhombique. Les propriétés de ces
matériaux dépendent de leur microstructure, la composition chimique et de leur cycle
d’élaboration. Ces propriétés sont généralement améliorées par l’ajout d’un ou plusieurs
cations qui vont se substituer au Pb2+ en site (A) de la pérovskite ou au couple (Zr4+/Ti4+) en
site (B). L’activité de recherche dans ce domaine reste toujours importante avec plusieurs
axes privilégiés:

 Modifier les propriétés de ces poly-cristallines par des substitutions appariées.


 Produire ces poly-cristallines à grande quantité et à bas prix.
 Intégrer ces poly-cristallines dans des transducteurs en utilisant leur potentiel pour la
conversion électromécanique que les effets piézoélectriques ou acousto-optiques.

1
Introduction générales

Ce travail consacré à la synthèse d’un nouveau matériau en céramique de formule


générale : (1- x) Pb (ZryTi1-y) O3-Ca(M+30,5) pour un but de déterminer la zone de
coexistence de deux phases ferroélectriques par :

 L’analyse par diffraction des rayons X.


 L’analyse par étude des propriétés diélectriques.

Ce mémoire compose de quatre chapitres :

 Le premier chapitre est consacré à une présentation générale sur les diélectriques, la
piézoélectricité, la ferroélectricité, la structure pérovskite et une étude bibliographique
sur les propriétés du matériau qui sera étudié.
 Le deuxième chapitre présentera les techniques expérimentales pour l’élaboration des
échantillons en céramiques PZT: telle que la synthèse par voie liquide et la synthèse
par voie solide ensuite on donnera les inconvénients et les avantages de chaque
méthode.
 Le troisième chapitre est composé de deux parties, afin d’étudier la ligne de transition
de phase du système ternaire: Pb0 ,975-X La0, 025 Ca X [(Zr1-Y), Ti Y) 0,75 (Sb) 0,25]O3.

La première partie de ce chapitre, consacrée à l’étude du mécanisme réactionnel de la


solution solide zirconate-titanate de plomb (PZT).

La deuxième partie, comportée à l’étude de la ligne de transition ; Frontière


Morphotropique de Phase (FMP) du système ternaire PZT.

Le quatrième chapitre, concernera l’étude des propriétés diélectriques du système


ternaire: Pb0 ,975-X La0, 025 Ca X [(Zr1-Y), Ti Y) 0,75 (Sb) 0,25] O3, avec l’influence de la
température.

Enfin, dans la conclusion nous résumons l’essentiel de notre travail et présentons les
résultats optimaux de nos échantillons.

2
Chapitre I : Généralité

CHAPITRE I
Généralités

3
Chapitre I : Généralité

Chapitre I :

Ce chapitre est consacré aux matériaux ferroélectriques étudiés. Nous commençons d'abord
par rappeler les définitions de la piézoélectricité, la pyroélectricité et la ferroélectricité, ensuite
définir le comportement linéaire de ces matériaux piézoélectriques à travers la description de
l'origine de la ferroélectricité, des cycles d'hystérésis et de la diélectricité, pour présenter
encore les applications les plus répandues de ces derniers, en l`occurrence une partie sur les
matériaux de type PZT, diagramme de phase et, en particulier, la structure pérovskite.

4
Chapitre I : Généralité

I.1. Historique:

L’origine du mot piézoélectricité dérive du grec <<pièzo>> qui signifie pression. Les
phénomènes piézoélectriques et ferroélectriques ont été découverts depuis très longtemps. En
effet, les indiens de Ceylan avaient déjà observé le phénomène piézoélectrique sans le savoir,
avant que le minéralogiste français l’Abbé René Juste Haïr parvint à l’observer le phénomène
électrique résultat de l’action d’une pression mécanique sur certains matériaux cristallins (1817).
Les études théoriques et expérimentales de Curie, à qui l’on attribue la preuve et la découverte de
<< l’effet piézoélectrique inverse >> sera suggéré théoriquement par le physicien Lippmann en
1881 et confirmé expérimentalement par les frères Curie dans la même année << l’effet
piézoélectrique inverse >> se manifeste par la déformation mécanique d’un matériau sous un
champ électrique.

C’est surtout au cours de la première guerre mondiale (1916-1917) Qu’apparaitront les


applications industrielles des matériaux piézoélectriques comme générateur d’ondes ultrasonores
pour la mesure et la détection sous–marine par Langevin, le contrôle des fréquences dans les
oscillations radioélectriques en utilisant le quartz par Cady. Aujourd’hui, différentes applications
sont utilisées telles que la téléphonie, l’automobile, l’aéronautique, etc ... [1].

On peut distinguer trois grandes classes d’applications selon l’effet piézoélectrique direct ou
inverse (tableau I.1).

5
Chapitre I : Généralité

Tableau I.1 : Applications des matériaux piézo-électriques

Applications basée sur Applications basée Applications basée sur les


l’effet piézoélectrique Sur l’effet piézoélectrique deux effets
direct inverse
Générateurs d’impulsion Traducteurs ultrasonores de Traducteurs ultrasonores de
haute tension: puissant: faible puissance :
 Allumage des explosifs  Perçages et soudage  Contrôle non destructif
 Allumage des gaz  ultrasonore Nettoyage  Diagnostic médical
 Briquets  ultrasonore  Lignes à retard
 Projecteur sonore
Capteurs : Dispositifs de positionnement : Filtres électromécaniques :
 Microphones,  Contrôle des petits
hydrophones mouvements en mécanique
 Télécommandes  Actuateurs pour
Accélérâmes positionnement des miroirs
 Jauges et dureté de
contraintes
Capteurs sonar
Imprimante à jet d’encre

On rencontre les PZT dans les moteurs piézo-électriques les transducteurs pour filtres on
lignes à retard, les claviers à touches, les oscillateurs, les transducteurs pour sonars, les
applications électro-optiques, les détecteurs infrarouges. Ce sont grâce aux progrès
technologiques que les premiers matériaux piézoélectriques vont faire leur application sous
forme de céramique de titanate de baryum (BaTiO3), de zirconium-titanate de plomb (PZT).Ce
n’est qu’aux vingtième siècle que Voigt introduisit le comportement tensoriel des matériaux
piézoélectriques. Aujourd’hui grâce aux progrès de la recherche, des nouveaux matériaux
apparaissent pour leurs excellentes propriétés piézoélectriques et diélectriques.

6
Chapitre I : Généralité

I.2. Définitions :

I.2.1. Les céramiques :

Le terme céramique échelonné souvent des objets rustiques comme les argiles, les briques et
les tuiles mais le terme céramique signifié plus généralement un solide qui n'est ni un métal ni un
polymère. Une céramique est un matériau solide de synthèse qui nécessite souvent des
traitements thermiques pour son élaboration. La plupart des céramiques modernes sont préparées
à partir des poudres consolidées (mise en forme) et sont densifiées par un traitement thermique
(le frittage) [2].

La plupart des céramiques sont des matériaux poly-cristallins, c’est à dire comportant un
grand nombre de microcristaux bien ordonnés (grains) reliés entre eux par des joins des grains
comme illustré sur la figure I.1 [1].

Figure I.1: Microstructure typique d’une surface céramique polie qui illustre les grains
monocristallins, les joints des grains et les pores [1].

I.2.2. Les diélectriques :

Contrairement aux métaux, les matériaux diélectriques parfaits ne possèdent pas des charges
libers qui peuvent se déplacer sous l'effet d'un champ électrique extérieur, mais les diélectriques
réels peuvent trouver des charges libres qui peuvent se déplacer que très faiblement sous l'effet
un champ électrique, ces charges sont crées par les impuretés et les défauts du diélectrique.
Malgré l'impossibilité des milieux diélectriques de conduire le courant, ils présentent de
nombreuses caractéristiques électriques. En effet les atomes qui constituent le matériau peuvent

7
Chapitre I : Généralité

présenter des dipôles électrostatiques qui sont susceptibles d'interagir avec un champ électrique,
cette interaction se traduit par la création d'une polarisation reliée à ce champ électrique. La
propriété principale qui décrit le diélectrique est appelé la permittivité relative ou la constante
diélectrique [1].

I.2.3. La piézoélectricité :

On appelle piézoélectricité, la propriété que possède certains matériaux (cristaux,


céramiques, ou polymères), à pouvoir transformer une énergie mécanique en une énergie
électrique ou il s'agit d'une polarisation électrique induite par une déformation mécanique
(contrainte mécanique), cet effet s'appelé l'effet piézoélectrique direct. L'effet réciproque, encore
appelé effet piézoélectrique inverse; application d'un champ électrique externe provoque une
déformation mécanique du matériau [3].

Ce sont les frères Curie qui ont observé et expliqué l'effet directe en 1880, mais c'est
Lippmann qui a déterminé théoriquement l'effet inverse qui est confirmé expérimentalement par
les frères Curie [3]. L’effet piézoélectrique est schématisé sur la figure I.2

a- On applique une force mécanique, on récolte une tension électrique.

b- On applique une tension électrique on récolte une déformation.

Figure I.2: Représentation de l’effet direct (a) et l’effet inverse (b) de la piézoélectricité [4].

8
Chapitre I : Généralité

I.2.4. La piézoélectricité naturelle :

Certains cristaux naturels comme le quartz SiO3 sont piézoélectrique. Une maille de cristal
de quartz est composée d'atomes de silicium portant une charge électrique positive et d’atomes
d'oxygène portant une charge électrique négative (figure I.3). On voit qu'en l’absence de
déformation, le barycentre des charges positives est confondu avec celui décharges négatives (le
point noir). Si on applique une force (compression), la maille cristalline déforme de telle sorte
que les barycentres des charges positives et négatives s'écartent, on crée ainsi un dipôle
électrique, va faire apparaître des charges de signes opposés sur les électrodes, c'est l'effet
piézoélectrique direct. Si au contraire, c'est-à-dire que l'on applique une différence de potentiel
[5]
entre les électrodes, la maille cristalline qui se déforme, c'est l'effet inverse ou réciproque .

-a- -b-

Figure I. 3: piézoélectricité du quartz naturel à l’équilibre (a), avec Une force appliquée (b) [6].

I.2.5. Les matériaux piézoélectriques :

La symétrie des cristaux est responsable de leurs propriétés structurales et physiques, en


particulier les propriétés diélectriques, élastiques et piézoélectriques.

Pour être piézoélectrique, la structure cristalline doit être nécessairement non centro
symétrique (absence de centre de symétrie) [1]. Sur la figure I.4 on peut voir que, par application
d’une contrainte engendre une déformation du matériau, elle n’induit pas le déplacement des
Barycentres des charges positives et négatives, la polarisation résultante est donc nulle. Au

9
Chapitre I : Généralité

contraire, dans le cristal de la figure I.5, la déformation entraîne un déplacement des barycentres
et une polarisation apparaît [3].

Figure I.4: Cristal possédant un centre de symétrie

Figure I.5: Cristal ne possédant pas de centre de symétrie, le Barycentre des

charges se déplace, créant une Polarisation P [3].

Sur les 32 classes cristallines, 21 présentent ces caractéristiques (non Centro-symétrique)


et 20 classes cristallines sont piézoélectriques, parmi ces 20 classes, 10 présentent une
polarisation spontanée en l'absence d'un champ extérieur, elles sont dites pyroélectrique est
polaires en raison de la variation de la polarisation spontanée avec la température [1] (figure I.6).

10
Chapitre I : Généralité

Figure I.6: Classement des classes cristallines selon leurs propriétés [4].

I.2.6. Les matériaux pyroélectriques:

Ces matériaux possèdent un axe polaire unique et peuvent donc présenter une polarisation
spontanée le long de cet axe qui dépend généralement de la température. Il y a 10 classes parmi
les matériaux piézoélectriques qui sont pyroélectriques. (Figure I.7).

Figure I.7: Classe des matériaux cristallins.

11
Chapitre I : Généralité

I.2.7. La ferroélectricité:

La ferroélectricité forme un sous-groupe de la pyroélectricité comme est montré dans la


figure I.7, la direction de polarisation d'un cristal ferroélectrique varie en fonction du champ
électrique, elle peut être simplement réorientée voir même s'inverser si le champ est
[6]
suffisamment intense . La plupart des matériaux ferroélectriques sont fabriqués sous forme de
céramique poly-cristalline ou sous forme des couches minces mais il est possible d'obtenir ces
[7]
matériaux sous forme de monocristaux par des techniques plus coûteuse . Les céramiques
poly-cristallines sont composées par des grains et joints des grains, un grain est composé par des
domaines, chaque domaine peut avoir des dipôles orientés dans la même direction, chaque
domaine présente donc une polarisation spontanée, deux domaines adjacents possèdent des
directions de polarisation différentes définies par la symétrie cristalline et sont séparés par une
frontière appelée mur de domaine. Sous sollicitation électrique ou mécanique, les murs de
domaines se déplacent et leur mouvement est responsable de certaines pertes dans la céramique
[8]
.

Les polarisations spontanées des différents domaines sont orientées au hasard après le frittage
et le matériau n’a macroscopiquement aucun moment dipolaire électrique. Pour que le matériau
possède un moment dipolaire rémanent, il faut orienter ces domaines dans une direction donnée,
on doit donc soumettre le matériau ferroélectrique à un champ électrique intense qui aligne
préférentiellement dans la direction de polarisation des domaines. Les murs de domaines vont
alors se déplacer, certains domaines vont croître en volume et d'autres disparaître avec
l'augmentation du champ. Les dipôles se réorientent plus ou moins facilement suivant leur
configuration initiale. La structure cristalline fait que l'angle entre la polarisation microscopique
[1]
de chaque domaine ne peut prendre que quatre valeurs: 180°, 71°, 90° et 109° . Les domaines à
180° basculent complètement car le réseau ne subit pas une déformation structurale, en revanche,
les domaines à 71°, 109° et 90° induisent des déformations importantes du réseau cristallin qui se
traduisent par une réorientation partielle de ces domaines (figure I.8) [5].

12
Chapitre I : Généralité

Sans polarisation Avec polarisation

Figure I.8: Évolution des orientations des domaines ferroélectrique sous l’effet d’un champ
électrique [4].

I.3. Les caractéristiques des matériaux ferroélectriques

I.3.1. Cycle d'hystérésis:

Dans un matériau ferroélectrique, l'évolution de la polarisation en fonction du champ n'est pas


linéaire, mais apparaît sous forme d'un cycle d'hystérésis qui se représente par une courbe P=f(E)
(figure I.9). Où P(C/m²) représente la polarisation moyenne de l'ensemble des domaines et E
(V/m) est le champ extérieur appliqué au matériau ferroélectrique. La polarisation rémanente Pr
est la valeur de la polarisation à champ nul, la valeur du champ à polarisation nulle est le champ
coercitif noté Ec, la polarisation Ps est la polarisation de saturation du matériau lorsque tous les
dipôles sont alignés [9].

Figure I.9: cycle d’hystérésis caractéristique d’un matériau ferroélectrique.

13
Chapitre I : Généralité

I.3.2. Température de Curie et transition de phase:

Quand le matériau ferroélectrique est chauffé il existe une température nommé température de
Curie notée TC, le matériau passe alors de l'état ferroélectrique à l'état para-électrique, au-dessus
de cette température le matériau piézoélectrique se trouve dans un état para-électrique non polaire,
le passage polaire- non polaire correspondant à une transition de phase (un changement dans la
structure cristalline par la modification des paramètres de la maille). La symétrie cristalline de la
phase non polaire ou para-électrique est toujours plus élevée que celle de la phase polaire. Le
cycle d’hystérésis est aussi fortement modifié par l’action de température, plus on se rapproche de
[1]
la phase para-électrique plus la polarisation spontanée est petite . La Figure I.10 montre
l’évolution de cycle d’hystérésis de céramique massive ferroélectrique avec la température.

Figure I.10: Le cycle d’hystérésis à différents températures [7].

I.3.3. Domaine ferroélectriques:

Les ferroélectriques sont des matériaux cristallins ou poly cristallin pour lesquels chaque
maille du réseau est le siège d’un moment dipolaire permanent. Ces matériaux contiennent des
zones, appelées domaines, spécifiques d’une valeur et d’une orientation bien définie du moment
dipolaire permanent (Figure I.11). La forme et le nombre de ces domaines dépend des
conditions de croissance des grains ainsi que des contraintes extérieures, mécaniques et
[10]
électriques. Matthias a montré que la taille des domaines ferroélectriques dans BaTiO3
dépend fortement du champ électrique appliqué.

14
Chapitre I : Généralité

Figure I.11: Illustration de la notion de domaine ferroélectrique.

I.4. La structure pérovskite:

Les pérovskites forment une large famille de matériaux cristallins dont le nom dérive d’un
minéral naturel: le titanate de calcium (CaTiO3) identifié par le minéralogiste russe L. A.
Perovski. La phase pérovskite est l’une des phases ternaires les plus répandues et les plus
étudiées dans le domaine de la ferroélectricité. Par extension, on désigne sous la dénomination
générique de pérovskite un nombre considérable d’oxydes mixtes représentés
conventionnellement sous la formule chimique ABO3. La maille prototype contient une seule
molécule ABO3 avec:

 A, un cation de grand rayon ionique (ex : Ba, Ca, Pb, Rb, Sr, Na, K, ….) avec douze
anions d’oxygène comme proches voisins (coordinance égal à 12).
 B, un cation de rayon ionique plus faible (ex : Ti, Sn, W, Zr, Nb, Ta, …), de valence plus
grande entourée par six anions d’oxygène comme proches voisins (coordinance 6).
 O est l’ion d’oxygène, possédant dans cette structure six proches voisins (4 cations du
type A et 2 du type B).

La structure pérovskite idéale présente une maille cubique simple dans le groupe de symétrie
m3m où:

 les atomes A occupent les sommets des cubes,


 les atomes B occupent les centres des cubes,

15
Chapitre I : Généralité

 les atomes d’oxygène O occupent les centres de faces,

On peut également obtenir le même réseau par une répétition de structure cubique ou les
atomes A occupent le centre du cube, les atomes B les sommets et les atomes d’oxygènes le
milieu des arrêtes du cube (Figure I.12)

--0rigine en site B-

Figure I.12: Une des représentations de la structure Pérovskite [1].

Figure I.13: Maille élémentaire de la structure pérovskite ABO3 [1].

16
Chapitre I : Généralité

On distingue généralement deux types pérovskites suivant l’occupation des sites A et B:

 Les pérovskites simples dont les sites A et B sont occupés respectivement par un seul type de
cation (BaTiO3, KNbO3, NaTaO3, PbTiO3, CaTiO3, ….)
 Les pérovskites complexes dont l’un/ ou les deux sites A ou B est /ou sont occupés par différents
types de cations (PbMg1/3Nb2/3O3, PbSc1/2Ta1/2O3, Na1/2Bi1/2TiO3,…

Dans la symétrie Pm3m les pérovskites sont non polaires. Les structures polaires
correspondent à des symétries plus basses, leurs mailles présentent alors de légères déformations
de type quadratique, orthorhombique où rhomboédrique dues une très faible modification des
paramètres de la maille cubique (dans certains cas la maille peut être distordue mais non polaire
ex.: CaSnO3.

Ces distordions correspondent à une déformation des octaèdres d’oxygène (avec décentrage
de l’ion B) qui se produit suivant certaines directions privilégiées par les éléments de symétrie du
nouveau système cristallin. Ces directions sont schématisées sur la figure I.14:

 les 3 axes d’ordre 4 (A4) dans la phase quadratique.


 les 6 axes d’ordre 2 (A2) dans la phase orthorhombique.
 les 4 axes d’ordre 3 (A3) dans la phase rhomboédrique.

Figure I.14: Directions de déformation privilégitées dues au déplacement


de l’ion B dans l’octaèdre des ions d’oxygènes [1].

17
Chapitre I : Généralité

Les déplacements des ions B selon ces directions sont principalement liés à la taille relative
des différents ions ainsi qu’au type de la liaison B-O dans l’octaèdre formé par les anions
d’oxygène. Par exemple, en prenant comme ion A le baryum et comme l’ion B le titane ; le
titanate de baryum (BaTiO3) dont la structure est tétragonale à température ambiante, parce que
l’ion Ti+4 est assez petit pour pouvoir bouger à l’intérieure de l’octaèdre est prend une position
décalée par rapport au centre. A l’opposé, BaSnO3 est cubique et para-électrique parce que l’ion
Sn+4 plus gros est décalé au centre de l’octaèdre, il peut, cependant, y avoir des pivotements
d’octaèdres avec des symétries non cubiques mais para-électriques comme c’est le cas dans le
CaTiO3, CaSnO3 etc... [11].

I.5. Propriétés piézo-électriques, diélectriques et mécaniques :

La piézoélectricité est un phénomène de couplage entre l’énergie élastique et l’énergie


diélectrique dans certains cristaux ou solides anisotropes. Les équations piézo-électriques
découlent de considérations thermodynamique qui montrent qu’une variable mécanique
(déformation S ou contrainte T) est reliée à une variable électrique (induction D ou champ E) On
peut les expliciter par 8 équations (I.1-I.8) reliant les propriétés mécaniques électriques et piézo-
électriques définis dans le tableau I.2.

Grandeurs électriques Grandeurs mécaniques

D = ε T.E + d T……….(I.1) S = sE .T + dt . E……….(I.2)


E = βT .D – g.T……….(I.3) S = sD .T + gt . D……….(I.4)
D = εS. E + e.S………..(I.5) T = CE . S – et .E……….(I.6)
E = βS .D – h.S………..(I.7) T = CD . S- ht . D……….(I.8)

Dans ces équations, l’indice (t) indique la transposée et (x) indique que la grandeur
considérée est mesurée ou calculée à x constante ou nul. La nomenclature de toutes ces
caractéristiques est donnée dans le tableau I.2.
Diverses constantes piézo-électriques, diélectriques et élastiques peuvent être déterminées
comme par exemple le coefficient de couplage k p ou le facteur de qualité mécanique Q. Dans le
cas tridimensionnel, un coefficient de couplage (kij) est associé à chaque coefficient (dij) en
intégrant la forme de l’éprouvette et mode de vibration de celle-ci.

18
Chapitre I : Généralité

Tableau I.2: les propriétés mécaniques électriques et piézo-électriques.

Abréviations Définitions Type d’énergie

T Contrainte mécanique (Pa).


S Déformation relative (mm).
S Complaisance ou susceptibilité élastique (m2/N). MECANIQUE

C Raideur ou constante élastique (N/m2).

D Déplacement électrique ou induction(C/m2).


E Champ électrique.
r Permittivité électrique (F/m). ELECTRIQUE

Constante d’imperméabilité diélectrique (m/F).

Constante piézoélectrique qui traduit la


D proportionnalité entre la charge et la contrainte à
champ constant ou nul. (C/N ou m/V).

Coefficient piézoélectrique qui traduit la


proportionnalité entre la charge et la déformation à
E champ constant ou nul. (C/m2 ou N/V.m ).
Piézoélectricité
Coefficient piézoélectrique qui traduit la
g proportionnalité entre la contrainte et le champ
résultant à induction constante ou nulle (V.m/N ou
m2/C).
Coefficient piézoélectrique qui traduit la
H proportionnalité entre la déformation et le champ
résultant à induction constante ou nulle (V/m ou
N/C).

19
Chapitre I : Généralité

I.6. Le PZT ou Zirconate Titanate de Plomb:

I.6.1. Introduction historique :

Parmi les matériaux ferroélectriques se trouve la famille des structures pérovskites. Il existe
notamment les matériaux ferroélectriques à base de zirconate titanate de plomb de formule
chimique de forme Pb (Zrx Ti1-x)O3 appelée PZT, les premières matériaux ont été élaborés en
1954, des excellentes propriétés piézoélectriques de ces céramiques ont été mise en évidence par
Jaffe, Roth et Manzello. Aujourd'hui les PZT entrent dans la fabrication de nombreux
transducteurs ferroélectriques. Ils ont remplacé dans de nombreux cas les céramiques de titanate
de baryum BaTiO3 [1].

I.6.2. La structure microscopique :

La plupart des matériaux ferroélectriques de type PZT sont élaborés et utilisés


industriellement sous forme de céramique massive ou des couches minces mais il est possible de
les obtenir sous forme des monocristaux.

La structure microscopique de PZT que ce soit une céramique massive ou une couche mince
comme apparaît sous le MEB (microscope électronique à balayage), elle est composé par un
grand nombre de grains soudés entre eux par des joint de grains, le volume de ces grains dépend
[2]
de la méthode de préparation en particulier le traitement thermique (le frittage) . La figure I.15
présente la structure microscopique d'une céramique massive de PZT frittée à différentes
températures, la taille des grains sont développés avec l'augmentation de la température de
frittage est atteint une valeur de 8.1µm et la densité relative de cette céramique est atteint un
taux de 98 % de la densité théorique à une température de frittage de 1200 °C [12].

20
Chapitre I : Généralité

Figure I.15: Profils de MEB pour la céramique agglomérée de PZT à: 1000 °C, b:1050°C,
c:1100 °C, d: 1150° C et e: 1200°C pendant 1heure de frittage [12].

I.6.3. Diagramme des phases de la solution solide PZT:

On peut considérer que la solution solide de PZT est un mélange binaire de PbTiO3
matériau ferroélectrique et PbZrO3 matériau non ferroélectrique. Le mélange de ces
compositions miscibles en toutes proportions, forme une solution solide de PZT. La figure I.16
montre le diagramme binaire de phase du PbTiO3 et PbZrO3 proposé par Jaffe en fonction de
pourcentage et de la température [6]. La maille pérovskite peut être varié suivant la température et
le rapport Zr/Ti. Au-dessus de la température de Curie, c'est dans la phase cubique que le PZT
cristallise quelque soit la composition, la ligne de température de Curie (Tc) représente la
frontière entre la phase para-électrique cubique de groupe ponctuelle m3m et la phase
ferroélectrique où le PZT possède un moment dipolaire permanent. Ces distorsions dans la

21
Chapitre I : Généralité

structure sont schématisées sur la figure I.17. Nous pouvons classer cette phase en fonction du
taux de zirconium noté <x> dans la formule générale : Pb (ZrxTi1-x) O3.

 Pour x > 0.55, nous sommes dans le domaine riche en zirconium et la phase de cristallisation
présente une structure rhomboédrique de groupe ponctuel R3m.
 Pour x < 0.45, nous sommes dans le domaine riche en titane et cette fois la phase de
cristallisation présente une structure quadratique de groupe ponctuel P4mm.
 Pour une valeur de x entre 0.45 et 0.55 nous avons un mélange des deux structures
(quadratique / rhomboédrique) qui correspond à la transition de phase entre deux systèmes
cristallographiques, cette phase se nommée la frontière morphotropique de phase (FMP), dans
cet intervalle les propriétés piézoélectriques du PZT sont les meilleures, et cette frontière
dépend du procédé d'élaboration [5].

Dans la région ou Zr/Ti est compris entre 100/0 et 94/6; la solution solide adopte une
symétrie orthorhombique, cette phase ne présente pas l'effet piézoélectrique.

Figure I.16: Diagramme de phase du Pb (Zrx Ti1-x)O3, la région grise est la phase morpho-
tropique [5].

22
Chapitre I : Généralité

Figure I.17: Les déformations possibles de la structure PZT [5].

I.6.4. Les paramètres de la maille pérovskite de PZT :

A température ambiante la frontière morphotropique de phase (FMP) se situe au voisinage


du rapport Zr/Ti =52/48, la FMP corresponde à un mélange bi-phasique quadratique/
rhomboédrique pour des taux de zirconium compris entre 45 et 55 %, ce pourcentage dépend du
procédé d’élaboration de céramique. La figure I.18 montre que les paramètres de la maille
change brutalement pour les compositions proches de la FMP [4].

Figure I.18: Évolution des paramètres de la maille en fonction du

rapport Zr/Ti [4].

23
Chapitre I : Généralité

Des études récentes (1999) ont été faites pour l'étude de la variation des paramètres en
[13]
fonction de x dans la composition Pb (Zr1-x Ti x)O3. Soares et son groupe ont étudiés la
manière de variation des paramètres avec le taux de titaniume où ils ont préparés des échantillons
de PZT de composition Pb (Zr1-x Ti x)O3 avec (x= 0.36 à x=0.57) à une température de frittage
1250 °C pendant 2h. La figure I.19 représente les paramètres de la maille tétragonale
(quadratique) aT et cT, et le paramètre de la maille rhomboédrique aR en fonction de
concentration de Ti. Dans l’intervalle 0.451< x >0.488 (dénoté Δx), les deux phases sont
présentes.

Figure I.19: Evolution des paramètres de maille des phases cristallines en fonction de la
composition du PZT (aT, cT et aR ) [13].

Figure I.20: Structure et direction de polarisation en fonction de la température [4].


24
Chapitre I : Généralité

I.6.5. Le cycle d’hystérésis de céramique massive de PZT:

Les mesures expérimentales pour étudier la variation de polarisation en fonction de champ


électrique appliqué d'un échantillon de céramique massive PZT est représentée par une boucle
d’hystérésis. Les valeurs de Pr, Ec et Ps varient suivants les conjonctures, les conditions de
préparation des échantillons (les méthodes de préparation, les défauts qui sont créés par la
méthode de préparation comme les pores, les impuretés), le pourcentage Zr/Ti et les conditions
de polarisation (la température, la tension appliquée et la fréquence, etc...), la figure I.21 montre
un exemple d'une céramique massive de PZT pour différents pourcentages Zr/Ti [14].

Figure I.21: Le cycle d’hystérésis de céramique massive PZT en fonction de rapport Zr/Ti

(à la température 25 °C avec un champ de 35 kV/cm) [14].

La Figure I.21 montre que la polarisation rémanente augmente avec l’augmentation du


pourcentage de Zr et le champ cœrcitif Ec démunie. Pour un pourcentage de Zr/Ti égale à 52/48
(la phase morphotropique), la polarisation rémanente atteint une valeur de 0.11C/m², la
polarisation de saturation égale à 0.17 C/m² et le champ cœrcitif est 9kV/cm.

25
Chapitre I : Généralité

Références bibliographiques

[1]-Abdelhedi Aydi, Elaboration et caractérisations diélectriques de céramiques


ferroélectriques et/ou relaxeur de formule MSnO3-NaNbO3 (M =Ba,Ca), thèse doctorat,
université de Limoges-France, (2005).

[2]- B. NOHEDA, D. E. COX, G. SHIRAN and al, appl. Phys. Lett, vol.74, (1999), 2059-
2061.

[3]-Frèdiric Giraud, Modélisation causale et commande d’un actionneur piézo-électrique à


onde progressive, thèse doctorat, (2002).

[4]- Eric Boucher, Elaboration et caractérisation de céramique PZT BI-Substituée et


Modélisation non-linéaire de leur comportement en contrainte et en champ électrique. Thèse
doctorat, université de Lyon (2002).

[5]-Benoit Guifard, Elaboration et caractérisation de céramique ferroélectrique de type PZT


Flouré, Thèse doctorat, (1999).

[6]-R. Bounouia, thèse de magister, Université Mentouri, Constantine (2006).

[7]-Gaёl Sebald, Nouveaux monocristaux à fort conversion piézoélectrique, croissance


modélisation et caractérisation, Thèse doctorat, (2004).

[8]-William Summer Oates, Fracture of ferroelectric materials, Thesis presented to the


academic faculty, Georgia institute of technology, (2004).

[9]-Abed lmadjid Benayad, Matériaux, monocristallins à forte activité piézoélectrique,


élaboration, caractérisation et application, Thèse doctorat, (2005).

[10]-B. Matthias and A. Von Hippel, Domain structure and dielectric response of barium,
(2003).

[11]- K. M. RALLS, COURTNEY and J. WULFF, Introduction to materials science and


engineering, New York, (1976).

[12]-L.B. Kong and J. Ma, PZT ceramics formed directly from oxides via reactive sintering.
Materials Letters 51, (2001), 95–100.

26
Chapitre I : Généralité

[13]-M.R. Soares, A.M.R. Senos and P.Q. Mantas, Phase coexistence region and dielectric
properties of PZT ceramics, Journal of the European Ceramic Society, (1999), 321-334.

[14]-B. Sahoo, V. A. Jaleel and P.k. Panda, Development of PZT powders by wet chemical
method and fabrication of multilayered stacks/actuators, Materials Science and Engineering
B126, (2006), 80-85.

27
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

CHAPITRE II

Les méthodes
d’élaboration de PZT

28
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

II.1. INTRODUCTION:
Le terme céramique ne recouvre pas un type de composition chimique mais un matériau
généralement poly-cristallin et très bien densifié obtenu suivant une méthode d'élaboration
particulière, il est souvent synonyme dans le public d`objets usuels: carrelages, sanitaires,
vaisselle etc..., dans le cas des céramiques techniques notamment pour l’électronique, il y a
plusieurs méthodes pour l’élaboration de ces matériaux.
II.2. Elaboration des céramiques:
Dans ce chapitre on présent les différents procédés expérimentales utilisés pour
l’élaboration des céramiques piézoélectriques PZT.
Nombreuses étapes qui peuvent se regrouper en organigramme général de fabrication d'une
telle céramique décrite dans la figure II.1 [1].
L'élaboration de la poudre et le procédé de frittage sont des étapes principales dans le
procédé de fabrication des céramiques, en effet, les caractéristiques de la céramique dépendant
d'une part de la pureté, de l'homogénéité et de la distribution granulométrique de la poudre et
d'autre part de la température et du temps de frittage [1].

Figure II.1: Principales étapes de fabrication d’une céramique [1].


Figure II.1: Les différentes étapes pour la fabrication des céramiques PZT.

29
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

II.3. Les méthodes d’élaboration des poudres PZT:

La solution solide de zirconate titanate de plomb Pb (ZrX Ti1-x) à été synthétisée pour la
première fois en 1954 par Jaffe [2]. La préparation de poudre c'est une étape importante pour la
mise en œuvre d'une céramique massive. Il existe différentes techniques d'élaboration de poudre
qui peut être séparées en deux catégories selon le mode de synthèse:
1 - Synthèse par voie liquide.
2 - Synthèse par voie solide.

II.3.A. La synthèse par voie liquide (chimique) :

La synthèse par voie liquide permet d'obtenir des poudres à répartition chimique homogène,
il est défini par transformation d'une solution organométallique à un matériau solide. Les trois
techniques principales de cette synthèse sont: le procédé de sol gel, le procède de co-
précipitation et la synthèse hydrothermale [2].

a. Le procédé sol-gel:

Le terme sol-gel est utilisé pour qualifier l’élaboration des matériaux à partir d'une solution
organométallique, la solution de début ou sol évolue suivant divers mécanismes vers un gel qui
lui-même, après le traitement thermique, il donne le matériau final. Cette méthode est utilisée
pour élaborer plusieurs types des céramiques et plus utilisée ces dernières années pour élaborer
des couches minces à base de PZT [3].

 Les matières premières et leur préparation:


Les matières premières utilisés dans cette méthode sont généralement des alkoxydes
organométalliques de formule général M(OR)n où M est le métal et R le groupe alkyle. Pour le
PZT, la solution est formée à partir d’alkoxydes contenant les éléments métalliques Zr et Ti et
l'acétate de plomb. Généralement la plus part des chercheurs utilisent les matières premières
suivantes: n-propoxide de zirconium Zr(OC3H7)4, isopropoxide de titanuim Ti(OC3H7)4 et
l’acétate trihédrate de plomb (Pb(CH3COO)2. 3H2 O)[3].
Cette technique de chimie douce ou synthèse à basse température, les réactions de
polymérisation inorganique en phase liquide contribuent à la formation de deux états: le sol et le
gel, le sol peut être défini comme une dispersion stable des matériaux organométalliques
précédents dans un solvant à 80 °C, où les solvants les plus utilisés pour la préparation de PZT

30
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

sont des alcools (méthanol, propanol) de formule chimique générale ACOH ou acide-acétique
[4]
(ACOOH) . L'hydrolyse partielle de ce sol en ce milieu acide et après 12 heures d’agitation
crée un solide semi-rigide qui peut être colloïdal ou sol centré appelé gel. Cette polymérisation
évite tous les phénomènes de ségrégation (mélange homogène), le gel est ensuite filtré et séché à
100 °C pour former le xèrogel, puis calciné à température relativement basse de 500 °C à 600 °C
pendant quelque minutes pour obtenir l'oxyde désiré, où la température de séchage et la
température de calcination ont une influence sur la formation de structure pérovskite.
Brunckova et son groupe ont établi un organigramme général qui résume la méthode de sol –gel
pour élaborer le PZT [5], il est illustré dans l’organigramme suivant:

Zr(OR) 4
Pb(ACOO) +ACOH Ti(OR) 4
+ACOH

Pb (Zr, Ti)

Sol

SOL (+Gel)
Hydrolyser à 80 °C

Filtration

Sécher à 100 °C

Gel pure

Calcination à 500°C Xerogel

PZT Poudre

Organigramme: Préparation de poudre PZT par la méthode de Sol-gel [5].

31
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

 Les inconvénients et les avantages de procédé sol-gel:

Le procédé sol-gel conduit à synthétisé des poudres de qualité chimique très pure, de
géométrie homogène et de température de calcination relativement basse, par cette méthode on
peut obtenir des PZT sous forme des couches minces [6, 7].
Les inconvénients présentés par cette synthèse sont:
 Impureté organique résiduelle.
 Elle est très sensible à l’humidité et à la lumière [6].
 Elle prendre beaucoup de temps [8].
 Ce procédé est coûteux.

b. La synthèse par co-précipitation :


Ce procédé est une technique de synthèse par voie chimique la plus ancienne utilisée pour la
préparation de la poudre de PZT, elle est consistée à préparer une solution liquide homogène des
différentes espèces, le précipité finale est un composé d'hydroxydes de formule général
MR(OH)x [9].

 Les matières premières et leur préparation:


Pour la préparation de PZT, les matières premières utilisées pour obtenir les hydroxydes:
Pb(OH)2, Zr(OH)2 et Ti(OH)2 sont des butoxydes ou des chlorures. Dans la série des réactions
de plusieurs agitations il faut contrôler la valeur de pH de la solution, Eric Boucher et Benoit
Guifard sont préparés la poudre de PZT à partir des matières premières précédentes.
La préparation basée sur les étapes suivantes: les butoxydes de zirconium Zr(OC4H9) et
butoxydes de titane Ti(OC4H9) sont mélangé avec l'eau, après agitation pendant 1heure, une
solution Plomb tétrahydraté ((CH3CO2)2Pb. 4H2O) est ajoutée qui réagit ensuite avec les
oxalates de titane et les oxalates de Zirconuim pour donner des dioxalates insoluble de formules
chimiques PbTiO(C2O4)2+4H2O et PbZrO(C2O4)2+ 6H2O, la valeur de pH dans ce stade est
environ 1.25. Pour permettre la précipitation des espèces, une solution aqueuse d'ammoniaque
est ajoutée au mélange, après 4 heures d'agitation le pH passe de 1,25 à 9,5 et on obtient un
mélange d'hydroxydes de plomb, titanyle et zirconyle, la solution est filtrée, le précipité obtenu
est lavé plusieurs fois par l'eau distillée pour éviter les ions d’ammonium NH+4, en suite il est
séché à 100 °C dans un étuve pendant 10 heures puis broyée dans l'alcool pendant 1 heure avant
d'être décomposé à 80 °C pendant 15 heures et les composés obtenus sont : Pb(OH)2,
ZrO(OH)2 et TiO(OH)2. Ces composés de l’hydroxyde calciné à des températures comprises

32
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

entre: 550-700 °C pendant dix heures pour donner la poudre finale de PZT de structure
pérovskite [10, 11]. Les étapes de cette méthode sont regroupées dans l’organigramme suivant :

Mélange avec l’eau (butoxyde de


zirconium+but oxyde de titane)

Après 1h d’agitation
ajouté acétate de plombe
Dioxalate de PH=1 ,25

Après 4h d’agitation
avec un solution Solution aqueuse d’hydroxyde
aqueuse de plomb, Titanyle et
d'ammoniaque zirconyle de PH = 9,5

Filtrage et lavage du précipité


plusieurs fois

Séchage a 100 °C (10heures)

Broyage dans un milieu


alcoolique (1 heures)

Décomposition à 80 °C (15
heures) Pb(OH)2 , ZrO(OH)2 et
TiO(OH)2

Calcination de plusieurs heures à


température entre (550-700 °C) pour
obtenir la poudre finale de PZT.

Organigramme: Elaboration de poudre PZT par la méthode de-Co-précipitation.

33
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

 Les inconvénients et les avantages de la synthèse par co-précipitation:

La poudre préparée par la synthèse co-précipitation est de bonne qualité, elle a des particules
très fines et la température de calcination très basse, mais cette méthode est plus coûteuse et la
gamme de valeur du pH doit être extrêmement commandée afin de précipiter les constituants, il
faut contrôler à chaque fois la valeur exacte de pH de la solution, en plus cette méthode est
caractérisée par des réactions chimiques très compliquées [6, 9].

c. La synthèse hydrothermale:
 Les matières premières et leur préparation:
La méthode hydrothermale est utilisée depuis environ trente ans pour dépôt des matériaux
divers. Les matières premières utilisées sont des oxydes, des alcoolates ou des hydroxydes, le
principe de cette méthode est caractérisé par un traitement thermique sous pression dans un
autoclave contenant une solution aqueuse. Généralement, la Préparation de cette solution est
basée sur le protocole suivant [12] :
1. mélange des précurseurs alcoolates de titane et de zirconium, puis hydrolysé.
2. addition d'une solution aqueuse de nitrate de plomb
3. ajustement de la basicité du milieu par ajout de KOH.
4. traitement hydrothermal : typiquement la réaction se produite par un chauffage de
l’autoclave (qui contient le mélange) vers 350 °C et la pression à l'intérieure augmente
pour atteindre 15 MPa [10].
5. filtration, lavage et séchage: après traitement de l'hydrothermale, la solution est filtrée
puis lavée plusieurs fois par l'eau distillée ou l'acide acétique, puis séchée pour obtenir la
poudre désirée.

 Les inconvénients et les avantages de la synthèse hydrothermale:


Cette méthode est plus utilisée pour le dépôt des matériaux ferroélectriques, elle fut
développée en 1991 pour le dépôt de PZT sur titane. Elle présente quelques avantages : les
matières premières utilisées relativement peu coûteuses, la poudre obtenue par cette méthode est
très pure et elle permette à minimiser plusieurs étapes (la durée de synthèse par voie liquide) et la
possibilité d'effectuer un dépôt sur un substrat non plan quel que soit sa géométrie [12].
Malheureusement dans cette méthode, certains précurseurs non solubles, ne peuvent pas être
utilisés, ce qui limite le choix des compositions des poudres. De plus, le maintien de pression
pour la réaction entre les précurseurs est difficile, c'est l'inconvénient majeur de ce procédé [14].

34
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

II.3.B. La synthèse par voie solide:

L'élaboration par voie solide est un procédé facile à mettre en œuvre et peu-couteux et le
plus utilisé dans l’industrie, c'est la méthode la plus directe pour la préparation des solutions
solides de PZT. Elles peuvent être présentées en deux méthodes:

A. La voie solide par calcination.


B. La voie solide par activation mécanique ou broyage sec (sans présence d'un
liquide).

a. La voie solide par calcination :


Ce procédé consiste à faire une réaction à haute température d'un mélange composé par des
oxydes ou des carbonates:

a.1.Mélange et broyage :
Les matières premières sont des oxydes, des carbonates ou des titanates, mais en générale
pour élaborer le PZT, les matières premières les plus utilisés sont des oxydes: PbO, ZrO2 et
TiO2. Une poudre idéale peut être décrite comme étant formée des grains de petite taille, le
mélange et le broyage sont des étapes essentielles du cycle de fabrication, c’est également au
cours de cette opération que l'on obtient une répartition uniforme des précurseurs [1].
Les poudres (les oxydes) sont pesées suivant les quantités stœchiométriques prévues par
l'équation de réaction. Le mélange des poudres s'effectue dans un milieu alcoolique (méthanol ou
éthanol) dans un broyeur planétaire pendant plusieurs minutes 45 mn (Figure II.2) et le mélange
obtenue est séché dans une étuve à 80 °C pendant plusieurs heures puis broyé dans un mortier
d’agate ou céramique. La poudre est ensuite mise sous la forme d'une pastille de diamètre
13 mm et d'épaisseur environ de 10 mm à l’aide d’une pastilleuse et une presse. Cette pastille est
alors déposée sur une plaque de platine dans une nacelle d'alumine et introduite dans un four
électrique.

35
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

Figure. II.2: Broyeur planétaire et presse.

Figure II.2: broyeur planétaire et une presse.

a.2. Calcination ou chamotage:


Cette étape est un traitement thermique qui a pour but de transformer un mélange des
[1]
poudres en un matériau de composition et de structure cristalline bien définis , alors pour ce
but la calcination des poudres est réalisée de 850 °C à 950 °C pendant 2 heures, par des
phénomènes de diffusion en phase solide, le mélange des poudres réagissent pour donner la
structure pérovskite. Cette opération se faite dans un four programmable permettant d'ajuster les
principaux paramètres de traitement: la vitesse de montée de la température (le pas), la durée du
palier thermique et la rampe de refroidissement. Après la calcination le mélange est broyé dans
un mortier d’agate ou céramique pour réduire la taille des agglomérats qui sont formés pendant
la calcination [6].
Un certain nombre de problèmes liés à cette technique peuvent survenir, ils sont énumérés
dans le tableau II.1.
Tableau II.1: Les problèmes causés par la calcination.
Problèmes possibles Causes
Défauts d’homogénéité Mélange mal préparé, particules de trop grande taille,
mauvaise diffusion
Taille de grains trop élevée Apparition d’une phase liquide (température trop
dans la chamotte élevée), cristallisation des grains avec
Grossissement
Nombreuses phases Défaut de précision des pesées, réaction incomplète
parasites (impuretés) (maintien en température trop bref ou température trop
basse)
Mauvaise distribution des Mauvaise homogénéité du mélange, broyage inefficace
constituants
Impuretés extrinsèques Pollution par le broyeur où la nacelle, four pollué par des
oxydes volatils (Pb, Bi, Li) etc.) ou réaction avec
l’humidité atmosphérique

36
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

a.3. Broyage de la chamotte:

Après le traitement thermique, le matériau alors appelé chamotte est broyé afin de réduire la
taille des grains, d’homogénéiser la poudre et augmenter sa réactivité. La chamotte est d’abord
pulvérisée à sec dans un mortier en agate (ou sa version automatisée avec une boule vibrante
Figure II.3) puis broyée en milieu humide dans l’eau additionnée d’un peu de dispersant (citrate
d’ammonium) stabilisant la suspension avec un broyeur planétaire: La chamotte est placée dans
deux jarres contenant chacune 8 billes d’agate. Sous l'effet de la rotation des jarres, les billes sont
mises en mouvement et broient la chamotte. La taille des particules diminue avec la durée de
broyage pour atteindre une taille de l'ordre de 0.8 µm au bout d’une heure [1].

Figure II.3: Broyeur à boule vibrante

b. La voie solide par activation mécanique (broyage sec):

La préparation de poudre de type PZT par les méthodes précédentes (par voie liquide ou par
voie solide) nécessite l’étape de calcination, mais il y a une autre méthode appelée activation
mécanique, dans cette technique l’opération de calcination est négligée et il est récupéré par le
broyage sec de mélange des oxydes.
La technique d'activation mécanique ou broyage sec a été de grand succès pour la synthèse
des poudres à base de plomb comme PMN, PZN et PZT : est une nouvelle technique qui est
apparu récemment (depuis 1999). Elle est formée de même étape que la synthèse par voie solide
et utilisé les mêmes matières premières, mais dans cette technique le mélange des poudres après
séchage est soumis à une broyage sec de plusieurs heures (> 25 heures), dans un broyeur
[6]
planétaire à des billes vibrantes, cette opération s'appelle activation mécanique d'après Lee et
[7]
Kong , ont montré que les deux avantages principaux de cette méthode sont: la première est la
37
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

transformation de mélange des poudres en matériau PZT de structure pérovskite que se fait
directement sans passage par les phases intermédiaires : PbTiO3, PbZrO3 et le deuxième
avantage la réaction entre les oxydes est complète et la poudre obtenue à des particules très fine
[6]
.
Les deux méthodes de la voie solide sont illustrées dans les deux organigrammes suivants:

PbO+ ZrO2 + TiO2 PbO + ZrO2 + TiO2


Broyage dans un milieu Broyage dans un milieu
liquide liquide

Séchage à 80°C plusieurs Séchage à 80°C plusieurs


heures heures

Broyage dans un mortier


Broyage dans un mortier d’agate ou céramique
d’agate ou céramique (1)

Calcination ou chamotage à Broyage sec ou activation


850°C ou 950°C (2 mécanique (25 heures)
heures).

Broyage dans un mortier La poudre de PZT


d’agate ou céramique (2)
-b-

La poudre de PZT

-a-

Organigramme: Elaboration de PZT par voie solide: (a) par calcination et (b) par
activation mécanique.

38
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

 Les inconvénients et les avantages de la voie solide:

La synthèse par voie solide est le procédé industriel le plus largement employé puisqu’il est
très économique, plus directe et les moyens utilisés peu-couteux mais il présente quelques
inconvénients [15]:
 La réaction est parfois incomplète et la poudre calcinée contient généralement
des agglomérats.
 Le broyage sec de mélange peut engendrer des défauts de contamination.

II.4. Choix de la méthode:

Dans les paragraphes précédents nous avons présentés les différentes synthèses principales
d'élaboration de la poudre de matériau PZT. La synthèse par voie solide avec calcination
présente quelques inconvénients, dans ce travail on va utiliser cette méthode pour élaborer la
poudre de PZT, parce que c’est une méthode directe, plus simple, les matières premières
disponible au sein de notre laboratoire et les moyennes utilisés sont peu-couteux.
Il y a des études récentes montrée qu'il est possible de négliger l’étape de calcination dans
l’élaboration de poudre de PZT, où il est possible de préparer des échantillons de PZT par le
broyage dans un milieu liquide et après le séchage on passe directement à l'étape d’élaboration
de PZT sous forme de céramique massive [16].

II.5. Elaboration de PZT sous forme de céramique massive:

Après l’élaboration de PZT sous forme de poudre des petits grains et sous forme de
céramique massive, il faut passer par deux étapes principales:
1. La mise en forme
2. Le frittage

II.5.A. La mise en forme:

La poudre est comprimée dans une presse qui préfigurer la forme définitive de la pièce
frittée, le produit issu de la compression est appelé (pièce à vert) ou (cru) la compression permet
de mettre en contact les particules de poudre et d'augmenter les points de contact entre les grains
sous l'action d'une pression, par glissement, écrasement des agglomérats et fragmentation des
grains les plus dures, cette étape donne une tenue mécanique au produit avant frittage [2].

39
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

Pour réduire les frictions parois particules et pour faciliter le compactage, en utilise une
solution aqueuse d'alcool polyvinylique (APV), appelée liant organique et ensuite on ajoute à la
poudre 10% de masse (de la poudre) sont alors enrobés d'une fine couche plastique ce qui
entraîne la formation d'agglomérats dites (mous) facilement déformables et qui peuvent glisser
les uns sur les autres pendant le compactage [11].
II.5.B. Le frittage:

a. Définition:

C'est l'ultime étape du cycle d'élaboration du matériau céramique. Le frittage peut être
définie comme la consolidation par action de la chaleur d'une agglomération granulaire plus ou
[2]
moins compacte, avec ou sans fusion d'un ou plusieurs de ses constituants il minimise
l'énergie libre de surface d'un solide et fait intervenir plusieurs mécanismes de transfert de
matière (figure II.4).

Figure II.4: Les mécanismes de transfert de matières [5].

a- Evaporation /condensation et dissolution /cristallisation


b- Diffusion en surface
c- Diffusion en volume à partir d’une surface convexe
d- Diffusion en volume à partir du joint de grain
e- Diffusion inter granulaire

40
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

Dans le frittage, on distingue trois étapes principales qui se produisent pendant la montée en
température et le palier de frittage. A basse température, dans un premier temps il se produit un
réarrangement des particules favorisées par des contraintes internes en présence d'une phase
liquide qui se collent entre elles en développant des zones de raccordement, en suite il y a
densification et élimination des porosités inter granulaires. En fin les grains grossissent et les
porosités fermées sont progressivement éliminées. Dans les deux dernières phases du frittage, on
[10]
constate une prédominance des phénomènes de diffusion en volume et au joint de grain .

b. Les conditions de frittage:

Le frittage des échantillons est une opération délicate, elle dépend essentiellement de deux
paramètres, la température (cinétique et palie) et l’atmosphère de frittage, ces deux paramètres
influents directement sur la densité, la taille des grains et l’homogénéité en composition du
matériau. Pour obtenir une céramique plus dense et pour éviter tous les phénomènes de
volatilisation qui influe directement sur la composition stœchiométrique. L’atmosphère de PbO
dans l’enceinte de frittage est établie en introduisant une pastille d’oxyde mixte (PbZrO 3,
PbTiO3, PbO ou PZT) [6].

b.1. La température de frittage (cinétique et palier):

Le but principal dans ce travail est d'obtenir une céramique de PZT plus dense et approprié
pour étudier les propriétés ferroélectriques et les propriétés piézoélectriques. Les études ont
montré qui il y a quelques facteurs qui déterminé la température convenable de frittage de PZT,
telle que la méthode d’élaboration de poudre et les dopants utilisés.
 Lee et son groupe ont fritté les échantillons de PZT à 1150 °C pendant 1h avec une
vitesse 5 °C /min où la poudre de ces échantillons en PZT est préparé par voie solide.
 Lee et son groupe [6] ont fritté les échantillons de PZT à 1150 °C pendant 1h avec une
vitesse 5°C /min où la poudre de ces échantillons est préparé par la voie solide de broyage sec,
la densité relative a atteint 96.8 % pour la poudre qui est soumise à un broyage pendant 25h
mais la densité de poudre qui est broyée pendant 10h a atteint 95.0 % et la poudre qui n'a pas
broyée et frittée à la température 1250 °C, sa densité a atteint 79 % .
[14]
 Kong a démontré que c' est possible de préparer le PZT de structure pérovskite
directement par l’étape de frittage sans passer par l’étape de calcination ou l'étape de broyage
sec, le broyage des oxydes PbO, TiO2 et ZrO2 dans un milieu liquide pendant 4 heures et

41
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

après la mise en forme, il a fritté les pastilles à des températures différentes: 1050 °C, 1100 °C,
1150 °C et 1200 °C pendant 2h et il a étudié le développement des structures microscopiques
et la taille des grains avec l’augmentation de la température. L’échantillon qui est fritté à 1050
°C sa densité est de 96 % avec une taille de grain est 3.5 µm , à 1100 °C la densité augmente à
98 % avec une taille de grain 4.6 µm , à 1100 °C jusqu'à 1150 °C la densité reste constante
mais la taille de grain augmente 5.1 à 5.9 µm, après 1200 °C la densité décroître à cause de
l'évaporation de PbO à haute température et les échantillons qui sont fritté à 1100 °C
présentent des meilleurs résultats pour quelques mesures diélectriques par exemple εr = 1157 à
1kHz , polarisation rémanent Pr = 27.3 µC/cm² et Ec = 21kV/cm.

Nous signalons que la température de frittage qu'on va prendre on considération dans ce


travail est 1100 °C pendant 2h pour avoir des échantillons de haute densité.

b.2. L’atmosphère de frittage:

Le problème majeur de frittage de PZT est la volatilité de l’oxyde de plomb (PbO) pour les
[17]
températures les plus élevées , puisque la température de fusion de cet élément est
relativement basse (880 °C) et la température de volatilité est inférieure à 1050 °C, la quantité
perdue de PbO peut varier le pourcentage stœchiométrique de composition. Pour résoudre ce
problème ou pour au moins réduire la quantité de volatilité de cet élément, il y a plusieurs
solutions soit pendant le frittage ou au le début de préparation.

a- Le frittage doit être effectué sous atmosphère relativement riche en PbO, l’atmosphère de
PbO dans l’enceinte de frittage est établie en introduisant une poudre d’oxyde mixte (PbZrO3,
PbTiO3, PbO ou PZT), la poudre la plus utilisé est PbZrO3 car l’activité de PbO est plus
grande que celle de PbTiO3 et du PZT. Les échantillons à fritter et la poudre de PbZrO3 sont
placés dans un creuset en alumine fermé par un couvercle scellé, la poudre de PbZrO3 est placée
en sandwich dans le creuset qui contient la poudre de MgO qui entourer l'échantillon. La figure
II.5 donne le dispositif de frittage constitué d’un creuset d'alumine étanché permettant le
maintien d’une atmosphère riche en PbO. On isole la poudre de PbZrO3 pour éviter la diffusion
des ions titane du PZT vers PbZrO3. Ce dispositif est utilisé en particulier pour les températures
de frittage supérieures à 1200 °C [11].

42
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

Figure II.5: Dispositif de frittage [11].

b- Pour compenser la quantité perdue de PbO pendant le frittage, on ajoute une quantité de cet
élément au début de préparation de la poudre. Plusieurs recherches ont été effectuée pour
déterminer la quantité qu'il faut ajouter, puisque il est difficile de déterminer la quantité exacte
de volatilisation de PbO, mais la plupart des chercheurs dans ce domaine et pour un frittage
réalisé à 1100 °C ils ajoutent 10 % de PbO. D'après Ajai et Garg, la déviation de PbO soit perte
ou gain est déterminé par la quantité stœchiométrique dénoté par y, si on considère que la
formule finale de PZT après le frittage est PbY+1(ZrX TiX-1)O 3+Y, y est donné par la relation
suivante [17] :

Où : Δm est la variation de la masse de l’échantillon après le Frittage.


MPbO est la masse molaire de PbO et le MPZT la masse molaire de PZT.

Dans ce travail nous étudierons l'influence de la quantité PbO ajoutée et l’influence de la


valeur de la force de pression dans l’opération de mise en forme sur la formation de structure
pérovskite (le pourcentage des phases rhomboédrique et quadratique), sur les propriétés
ferroélectriques (le cycle d’hystérésis) et sur le cœfficient piézoélectrique d33.

43
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

II.6.Densité – Porosité:

Plusieurs paramètres permettent de caractériser la porosité:


1).Type: on distingue la porosité ouverte et fermée. Dans le premier cas, les pores
communiquent avec l’extérieur du matériau, ils peuvent être théoriquement remplis avec un
fluide. Dans le second cas, les pores sont isolés du milieu extérieur.
2).Taille des pores: importantes pour les propriétés finales, mais aussi lors du frittage
(difficulté à éliminer de très petits pores).
3).Forme des pores: les pores ouverts sont généralement fins et allongés, de forme
irrégulière. Les pores fermés sont plutôt sphériques.
4).La distribution de la porosité: lors de la réalisation des couches de céramiques, la
porosité n’est pas toujours homogène sur l’épaisseur de la couche.
Quelques exemples présentés à la Figure II.6 illustrent différentes formes des pores dans
[1]
Al2O3 : plats (1-4), allongés (4 et 7), de forme plus complexe (Figure II.6.a). Lorsqu’on
augmente la porosité, on obtient une mousse solide, (Figure II.6.b), qui peut être utilisée pour la
filtration.

Figure II.6 : Illustration de (a) différentes formes de pores, (b) mousse céramique à très grande
porosité.

Les principaux paramètres de frittages sont les mêmes que ceux du chamottage. Dans notre
cas, la densité apparente des disques céramiques a été déterminée de manière très simple en
pesant les disques et en divisant leur masse par le volume obtenu par mesure au pied à coulisse
do = m/v. La densité théorique du matériau peut être obtenue, s’il est monophasé, à partir des
résultats de la diffraction des rayons X fournissant les paramètres de maille, donc le volume
théorique de celle-ci dx = MZ/ N.Vm ou M est la masse du motif élémentaire, Z le nombre de

44
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

motifs par maille, N le nombre d’Avogadro et Vm le volume de la maille. La compacité ou


densité relative est égale au rapport de la densité apparente observée sur la densité théorique :
C = do/dx cette valeur doit être supérieure à 0.9 pour une céramique de bonne qualité, la
porosité est égale à la différence (1 – C).

II.7. Les réactifs :


II.7.A. Les produits de départs :
1. Oxyde de plomb:
Le monoxyde de plomb de formule PbO est une poudre cristalline jaune obtenue par
chauffage du plomb en présence d'air. Sa forme naturelle est la litharge (nom courant qu'il porte
dans l'industrie).

Figure II .7: la poudre de monoxyde de plomb PbO.

a. Propriétés chimiques et physiques [18-20]:


Formule brute: PbO
Moment dipolaire: 4,64 ± 0,50 D
Masse molaire: 223,2 ± 0,1 g·mol-1
T° fusion: 888 °C
T° ébullition: 1 470 °C
Solubilité dans l'eau: nulle
Masse volumique: 9,5 g·cm-3
Point d’éclair: >106,85 °C

45
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

b. Utilisation :

Ce composé de plomb est utilisé dans la fabrication des plaques d'anode des accumulateurs
électriques au plomb, au même titre que le minium constitue la plaque de cathode.

Cet oxyde est également utilisé dans la fabrication du verre au plomb, pour la dessiccation
dans les huiles, les vernis et dans la production d’insecticides.

2. Oxyde de Zirconium(Zircon) ZrO2 :

Un dur poudre blanche amorphe, ZrO2, dérivé du zirconium et se trouve aussi


naturellement, utilisé principalement dans les pigments, les réfractaires et les céramiques et
comme un abrasif. Produit par des procédés thermiques.

Différentes puretés entre : ZrO2 = 98 et 99,8%.De couleur blanc et aussi noire /gris.

Figure II .8: la structure d’Oxyde de Zirconium ZrO2.

46
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

a. Propriétés chimiques et physiques :

 La formule brute: ZrO2


 La masse molaire: 123,22 g·mol-1
 T° fusion: 2700 °C
 Point d'ébullition : 5500 °C
 La densité: 5,7 g/cm3

b. Cristallographiques:
Structure tétragonale [21]

c. Utilisation :

 Les pièces d'usure, l’extension du fil et de tuyaux, de guidage, soupapes, portant des
matériaux, le moteur et composants de la machine, les médias d'usines, réfractaires,
pigments céramiques. piles à combustible, et des condensateurs, des lasers
 de moulage par injection de céramique

3. Oxyde de titane (TiO2):


L’oxyde de titane est un semi-conducteur qui existe sous différentes formes
cristallographiques; le rutile, l’anatase, la brookite ainsi qu’un grand nombre de phases pouvant
être obtenues sous hautes pressions (Figure II.9)) [22].
 TiO2 Anatase:
L’anatase à une structure tétragonale (Figure II.9.a) allongée, avec des octaèdres
d’oxygène, les distances Ti-O (1.917 A° de moyenne) sont sensiblement égales à la distance
correspondante à la même liaison dans le rutile.
 Rutile:
Le rutile à un réseau tétragonal Figure II.9.b) (dont les nœuds sont occupés par des
octaèdres d’oxygène entourant les cations Ti4+. La distance interatomique moyenne
correspondante à la liaison Ti-O dans le rutile est de 1.95 A°, celles correspondante aux liaisons
Ti-Ti (paramètres a et c) sont de 2.96 A° et 3.57 A° respectivement.
 Brookite:
La brookite est orthorhombique (Figure II.9.c) avec une structure plus complexe, bien que
les Ti-O soient similaires à celles correspondante autres structures.

47
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

-a- -b- -c-


Figure II.9: Structures cristallographiques des différents types de TiO 2 [23]
(a)- anatase (b)- rutile (c)- brookite.

les caractéristiques de l’oxyde de titane:

a-Propriétés physiques:
 Densité (g.cm-3): 4.05

 Porosité apparente (%): 0

b-Propriétés Thermiques :
 Conductivité thermique: à 20 °C ( W .m-1.K-1) : 2.5-5.0

 Expansivité thermique: à 20-1000 °C ( * 106 K-1) : 8-10

 Point de fusion: 1850 °C

c-Propriétés électriques :

 Constante diélectrique: 80-100



Résistivité volumique: à 25°C (Ω.cm) : 1013-1018

48
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

II.7.B. Les produits de dopage :


1. L’oxyde de lanthane La2O3[24] :

L'oxyde de lanthane La2O3, fourni par Aldrich (pur à 99,9%, -325 mesh) est présenté
comme étant très sensible à l'eau et au dioxyde de carbone. Sa masse molaire est de 325,82
g.mol-1. Sa densité est de 6,51. La surface spécifique, déterminée par la méthode BET, est de
1,741 m².g-1. Une analyse par granulométrie laser donne un diamètre moyen de 1,52 µm.

Figure II.10: Diagramme de diffraction Figure I.11 : Micrographie MEB de la


du rayon X de lanthane. poudre d’oxyde de la poudre d’oxyde de
lanthane.

Le diffractogramme de la poudre présenté sur (la figure II.10) révèle la présence très
majoritaire de l'oxyde La2O3, ainsi que quelques traces de l'hydroxyde La(OH)3. Une
observation par microscopie électronique à balayage confirme la taille des grains mesurée par
granulométrie laser (figure II.11). L'hydratation des grains d'oxyde de lanthane semble avoir
mené à la formation de petits agglomérats.
Une analyse thermogravimétrique couplée à une analyse thermique différentielle a été
réalisée à 1500 °C avec une vitesse de montée en température de 10 °C/min (figure I.12). Trois
pertes de masses successives sont observées, associées à trois pics endothermiques. Plusieurs
auteurs expliquent ces pertes de masse de la même manière [TZV99a] [TZV99b] [BER83]. La
poudre d'oxyde lanthane, très sensible à l'humidité et au dioxyde de carbone de l'air serait en fait
un mélange d'oxyde La2O3, de l'hydroxyde La(OH)3 et de l'hydroxy carbonate hydraté
La2(OH)4CO3, nH2O amorphe (donc indétectable par diffraction des rayons X).

49
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

La décomposition des deux dernières phases au cours de la montée en température peut


expliquer les trois pertes de masse observées.

Figure II.12 : ATG/ATD de la poudre d'oxyde de lanthane.

La première étape (a) corresponde à deux réactions simultanées: perte d'une molécule d'eau
par La(OH)3, ainsi que déshydratation de l'hydroxy carbonate selon:

La (OH)3 → LaOOH + H2O


La2(OH)4CO3, nH2O → La2O2CO3 + (n+2) H2O

La deuxième perte de masse (b) est associée au départ d'une deuxième molécule d'eau de
LaOOH selon :
2 LaOOH → La2O3 + H2O
Enfin, la dernière étape (c) serait due à un départ de CO2 de La2O2CO3 selon :

La2O2CO3 → La2O3 + CO2


Les températures de chacune de ces réactions sont relativement variables selon les auteurs.
Celles déterminées à 284 °C pour la première perte de masse, 417 °C pour la deuxième et 604 °C
pour la dernière, sont légèrement inférieures à celles citées dans la littérature.
2. Carbonate de calcium (CaCO3):

La poudre de calcite fournie par Aldrich (pureté 99,95 % ; densité 2,93 ; masse molaire
100,09 g.mol-1). Le CaCO3 anhydride pur se trouve à l’état naturel sous trois formes cristallines;

50
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

la calcite, l’aragonite et la vaterite. La calcite de structure rhomboédrique (Figure II.13) est


Thermodynamiquement la forme la plus stable à la température ambiante et sous pression
normale, suivie de l'aragonite et puis de le vaterite qui est la phase la plus instable. La masse
molaire du carbonate de calcium est égale à 100,088 (g/mole), sa densité théorique est égale à
2.71 g/cm3.
La calcite rentre dans plusieurs applications industrielles comme son utilisation en peintures
et en colorants. Elle est également utilisée comme matériau de renforçage dans la fabrication des
rubans en caoutchouc, dans les matériaux d’abrasion, ou encore comme matériel de couverture
dans certains articles. La calcite est utilisée, par ailleurs, dans la purification des eaux acides ou à
faible pH. Elle rentre également, comme composant naturel, dans divers systèmes biologiques.
La calcite est un isolant à bon prix revient, la largeur de sa bande d’énergie interdite« the
gape » varie typiquement entre 6.0 ± 0.35 eV [25].
La calcite à également des propriétés diélectriques importantes qui l’ont destiné à certaines
applications dans les radars fixés au sol. Par ailleurs, les poudres de calcite (en raison de leur
constant diélectrique relativement élevée) ont été exploitées expérimentalement avec d'autres
poudres diélectriques (Al2O3 et TiO2) pour la fabrication d’appareils générateurs d'impulsions [8].
En raison de ses bonnes propriétés en tant que matériau isolant, la calcite est intensivement
utilisée comme matériau de remplissage sous forme de microparticules (en même temps que le
SiO2 et la dolomite) dans les matériaux de charge à base de résine époxyde utilisés dans les
transformateurs de moyenne tension (20 kV).

Figure II.13: Structure cristalline de la calcite.

51
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

 selon la réaction :

CaCO3 CaO + CO2

Cette réaction se produit entre 600 et 800 °C. La perte de masse observée (44,6 %) attribuée
au départ du dioxyde de carbone correspond à la perte de masse théorique (44 %).

Figure II.14: Micrographie MEB de la poudre de carbonate de calcium.

Une observation par microscopie électronique à balayage de la poudre de carbonate de


calcium (figure II.14) montre une morphologie constituée de petits "cubes" agglomérés. Il s'agit
en fait de rhomboèdres de quelques microns, témoignant de la structure cristalline
rhomboédrique du matériau. Les agglomérats ont des dimensions très variables. Les plus gros
peuvent atteindre des tailles de l'ordre de 50 μm [24].

3. Trioxyde de di-antimoine (Sb2O3):


Le trioxyde de di-antimoine (Sb2O3) se présente sous la forme d’une poudre cristalline
blanche, peu soluble dans l’eau. C’est le produit de la réaction entre le trichlorure d’antimoine et
[26]
l’eau et il se forme également lors de la fonte de minerais contenant de l’antimoine , il se
retrouve en faible quantité dans l’écorce terrestre. Le trioxyde de di-antimoine est également
appelé « trioxyde de di-antimoine » ou « oxyde d’antimoine » et dans l’industrie, on parle de «
blanc d’antimoine» [22].

52
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

Figure II.15: La poudre d’antimoine Sb2O3.

a. Principales utilisations:
 Le trioxyde de di-antimoine est employé comme synergiste pour d’autres ignifugeants
(comme ceux qui contiennent du chlorure ou du bromure) et permet ainsi d’en diminuer
la quantité [28]. Il sert également d’ignifugeant pour les textiles, les matières plastiques, le
caoutchouc et la peinture [26].
 Le trioxyde de di-antimoine est le principal catalyseur utilisé dans la production des
bouteilles en plastique (notamment celles en poly téréphtalate d’éthylène) ou PET et en
fibres de polyester) [28].
 Le trioxyde de di-antimoine est produit par combustion et/ou oxydation de l’antimoine
métal, il est important de préciser ici l’usage que l’on fait de ce métal et les secteurs dans
lesquels il est utilisé. L’antimoine est allié au plomb pour accroître sa résistance et sa
dureté et utilisé dans la fabrication des batteries d’accumulateurs au plomb, des brasures,
de tôles, de tuyaux métalliques, des roulements, des produits moulés et de l’étain.
 L’antimoine utilisé de grande pureté dans l’industrie des semi-conducteurs [23].

53
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

b. les caractérisations de Sb2O3 [27]:

 Propriétés physiques et chimiques:


Densité: 5,2 g/cm3
T° fusion: 656 °C
T° ébullition: 1425 °C
Solubilité dans l'eau: 1,21 mg/100 ml (0 °C)
1.80 mg/100 mL (20 °C)
8.20 mg/100 mL (100 °C)
La formule brute: Sb2O3
Masse molaire: 291,52 g/mol

 Propriétés structurales:
Structure cristalline :
Cubic (α) < 570 °C
Orthorhombique (β) > 570 °C

54
CHAPITRE II Les méthodes d’élaboration de PZT et réactifs

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56
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

III.1. Préparation et Caractérisation:

III .1.A. Choix des matériaux:


Les Oxydes de base sont des poudres commerciales, dont les puretés données par les
fournisseurs sont rassemblées dans le tableau III.1:

Tableau III.1: Nature et pureté des produits utilisés dans nos synthèses.

Les matières La masse molaire Pureté % Fournisseur


Premières
PbO 223,190 99,9 Merck: Suprapur

ZrO2 123,220 99,6 Merck : Suprapur

TiO2 79,900 99,6 Merck : Suprapur

CaCO3 100,080 99,6 FLUKA


La2O3 325,820 99,8 Aldrich
Sb2O3 291,500 99,6 Rhone Poulenc

III.1.B. Procédé d’élaboration:

Une série d’échantillons (Tableau.III.2) à été préparée, afin d’étudier la frontière


morphotropique de phase (FMP).

La solution solide : Pb1-x La z Cax [(ZrY Ti1-Y) 0.75 (Sb) 0.25 ] O3 notée :
PZT-LCS, avec x varie de 0 à 5 % mole, y = 0,5 et Z = 0,025.

On obtient les solutions solides suivantes:

1) Pb0, 975 La0, 025 Ca0 [(Zr 0,5 Ti0,5) 0,75 (Sb) 0,25] O3
2) Pb0, 965 La0, 025 Ca 0, 01[(Zr 0,5 Ti 0,5) 0,75 (Sb) 0,25] O 3
3) Pb 0,955 La0, 025Ca 0, 02[(Zr 0,5 Ti 0,5 )0,75 (Sb) 0,25] O 3
4) Pb0, 945 La0, 025 Ca 0, 03[(Zr 0,5 Ti 0,5 )0,75 (Sb) 0,25] O 3
5) Pb0,935 La0,025Ca 0,04 [(Zr 0,5 Ti 0,5 )0,75 (Sb) 0,25] O3
6) Pb0, 925 La0, 025 Ca 0, 05 [(Z r0,5 Ti 0,5 )0,75 (Sb) 0,25] O 3

57
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Les échantillons de 16 g sont préparés à partir du mélange des oxydes de départs selon
la stœchiométrie des compositions:

Tableau III.2: Série d’échantillons préparés pour la synthèse.

Les Echant Echant Echant Echant Echant Echant


oxydes N°= 1 N°= 2 N°= 3 N°= 4 N°= 5 N°= 6

PbO 9,821 g 9,758 g 9,876 g 9,808 g 9,725 g 9,655 g


ZrO2 2,131 g 2,138 g 2,140 g 2,144 g 2,151 g 2,158 g
TiO2 1,382 g 1,386 g 1,392 g 1,395 g 1,400 g 1,405 g
Anatase
La2O3 0,220 g 0,221 g 0,226 g 0,227 g 0,227 g 0,228 g
CaC03 0g 0,0454 g 0,093 g 0,139 g 0,186 g 0,234 g
Sb2O3 2,212 g 2,221 g 2,271 g 2,277 g 2,262 2,292 g

La préparation de ces échantillons a été effectuée en plusieurs étapes qui sont


schématisées Sur la figure III.1.

Nous avons choisi la méthode d’élaboration par voie solide « dite méthode classique»
[1]
qui consiste à faire réagir les poudres d’oxydes de départ entre elles . Le procédé
d'élaboration des céramiques se résume en 5 étapes capitales : Mélange, Calcination,
Broyage, Mise en forme et le Frittage.

58
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

PbO+ZrO2+TiO2 La2O3+CaCO3
+Sb2O3

Calcul et pesé

Agitation en milieu liquide


La2O3+CaCO3
+Sb2O3
Broyage mécanique 2h

 ATD
Séchage à 120 °C  DSC

Calcination à 850 °C pendant 6h DSC

Re-Broyage mécanique 2h

Séchage à 120 °C

Mise en forme

 DRX
 Densité
Frittage à différents températures  porosité
 Propriétés
diélectriques

Figure III.1: Procédure d’élaboration.

59
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

 Broyage:

Le mélange est broyé avec une quantité d’eau bi-distillée dans un broyeur à billes
d’alumine pendant 2 heures. Séché dans une étuve à 120 °C pendant 2 heures et suivi par
une calcination préliminaire à 850 °C pendant 6 heures. Ensuite, le mélange est rebroyée
dans un broyeur à des petits billes d’alumines pendant 2 heures, afin d’obtenir une poudre
homogène et fine de dimensions de 1 µm.

 Mise en forme:

Le mélange est mis sous forme des pastilles (2000 kg /cm2), de diamètre 12 mm et
d’épaisseur de 0,8 à 1,2 mm.

 Frittage:

La solution retenue consiste à fritter le PZT-PLC Sb à des températures comprises


[2]
entre 1050 °C et 1180 °C sous atmosphère de PbO .

III.1.C. Appareillage utilisé:

1.Balance électronique :
C’est une balance électronique KERN d’une une précision de 10-4 g et d’une portée
maximale de 200 g.
2.Broyeur:
Le broyage des poudres est fait dans un broyeur à billes (billes d’alumine de
différente taille) qui se présente sous forme d’un cylindre horizontale dont l’axe de rotation
est mené par un moteur électrique de vitesse réglable. Au cours du broyage les poudres
sont introduites à l’intérieur de cylindre dans des petits flacons hermétiques en présence de
l’eau et des billes en alumine.

 Puis sécher dans une étuve à une température de 120 °C pendant plusieurs heures
(2 heures).
 Après cela, une dizaine d’échantillons est préparée sous forme des pastilles (1000
Kg/cm2) à l’air libre.

60
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

3. Presse:
Le compactage des poudres a été effectué à l’aide d’une presse mécanique
hydrostatique (Figure III.2) dans une matrice cylindrique de diamètre Φ=13 mm. La
pression maximale de l’appareil vaut 25 tonnes.

Figure III.2: La presse hydrostatique utilisée pour la préparation des pastilles.

4. Four:
Nous avons utilisé :

- Un four du type KANTHALAPM, également programmable et peut atteindre 1400 °C, il


a été utilisé pour la calcination, le frittage et les attaques thermiques. Le refroidissement
des matériaux obtenus se fait lentement.

III.1.D. Techniques de caractérisations:


a. Technique de caractérisations thermiques:
a. 1. Analyse thermique différentielle (ATD):
Nous avons utilisé un analyseur thermique du type SETARAM 92 piloté par un
microordinateur. Il est équipé d’un four doté d’un dispositif régulateur constitué de deux
thermocouples montés en différentiel, l’un pour mesurer la différence de température
correspondant, respectivement, à l’échantillon au témoin et l’autre pour mesurer la
température du four. Ces analyses ont été effectuées en collaboration avec le laboratoire de
céramique, département de physique, à l’université de Constantine.

61
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

a.2. Analyse Calorimétrique Différentielle (DSC):


C’est une méthode d’analyse thermique qui est DSC (Différential scaning calibration).
En effet c’est une thermo balance couplée à un système électronique très sophistiqué qui
peut mesurer avec pluges de chaleur de faible quantité ou enregistrer les faibles réactions
thermiques.

b .Techniques de caractérisation microstructurale:

b.1 Masse volumique (Densité):


La densité relative D ou compacité, définie par le rapport de la densité expérimentale
( exp) sur la densité théorique ( thé= 8 g/cm3), donne les premières informations sur l'état
de densification du matériau après le traitement thermique. Plus ont élimine la porosité,
plus la densité relative est élevée (matériau dense).

Avec: D = exp / thé

exp: Masse volumique expérimentale ; thé : Masse volumique théorique.


L’appareillage utilisé est un ACCUPYC 1330 (MICROMERITICS à déplacement
d’hélium (He). L’échantillon pesé (masse ≥ 1 g) est introduit dans la chambre hermétique
ou cellule de mesure, accompagne d’une bille dont le volume est initialement connu.
L’appareil permet de mesurer le volume de l’ensemble et de déduire donc le volume
de l’échantillon. L’erreur de mesure a été évaluée par l’erreur maximale de reproductibilité
qui a peut intervenir sur un même échantillon elle est de ± 0.001 g/cm3.

a = m/V
Avec :
m : masse de l’échantillon.
V : volume de l'échantillon.

b.2. Porosité:
L’intérêt de l’étude de la porosité en fonction de la température est multiple, le plus
important c’est d’aboutir à des échantillons de céramique encore moins poreux, parce que
62
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

leurs propriétés diélectriques et mécaniques dépendent de leur porosité. Ce point constitue


en effet, un paramètre critique dans la technologie des céramiques de type PZT.
La porosité est exprimée par la relation :

p=1- / thé

Où:
: Densité calculée (g/cm3).
thé : Densité théorique (g/cm3).

c. Techniques de caractérisations structurales:


c .1. Diffraction des rayons X (DRX):

La découverte des rayons X a été faite par W. C. RONTGEN en 1895. Ce moyen de


caractérisation est souvent utilisé afin de connaître le degré de cristallinité d'un matériau et
pouvoir montrer une orientation préférentielle des grains constituant la matière [3].
Les analyses de la diffraction des rayons X ont été effectuées dans un diffractomètre
BRUKER-SIEMENS (figure III.2) au département de physique, monté en géométrie à
haute résolution. L’intervalle angulaire 2θ qu’il permet de mesurer étendu de 10 à 120°. Le
balayage de cet intervalle est d’un pas de 0.02°.
L’anticathode utilisée est en cuivre, le filtre est une pastille en nickel (Ni) permettant
de filtrer le doublet Kα1, Kα2 caractérisé par une longueur d’onde moyenne λkα=1.542 A°.
La tension d’accélération en continue utilisée est égale à 40 kV, le courant de chauffage est
de 30 mA.
L’appareil est piloté par un ordinateur qui donne accès à toutes ces fonctions. Le
logiciel de pilotage permet également de faire toutes les analyses sur les diagrammes
enregistrés. Pour identifier les phases formées aux termes des différents traitements
thermiques, nous avons comparé les spectres DRX enregistrés avec ceux répertoriés dans
un CD PCPDFWIN 92.

63
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Figure III.3: Le diffractomètre utilisé de type Siemens D8.

III.2.Étude du mécanisme réactionnel de la solution solide:


III.2.A. Introduction :
La détermination du cette mécanisme est l’intérêt de plusieurs groupes de recherches
[4]
, les céramiques de ce type ont été isolé et sont regroupés au tableau III.3.

Des travaux antérieurs ont montré que la solution solide PZT ne se forme pas en une
seule étape. La première réaction qui se produit est la formation de PbTiO3 et celle de
PbZrO3(en présence de ZrO2 synthétisé) , par contre en utilisant ZrO2 commercial et
parfois des impuretés telles que SiO2 [5] et PbZrO3 [4].

Certains auteurs signalent la présence de PbO en solution solide comme étape


intermédiaire de PZT.

64
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Tableau III.3: Mode de préparation des solutions solides PZT.

Mode de préparation Température Réf


P + T PT 540 °C
PT + P Z PT + PZXT1-X03 650 °C (4)
PT + PZXT1-X03 PZT 710-1200 °C
P + T PT 450-600 °C
PT + Z PZT 700 °C (6)
PT + Z + T PZT 700-800 °C

P + T PT _________
P + PT + Z PSS _________ (5)
PT + PSS + Z PZT _________

P + T PT _________
P ou PSS + Z PZ _________ (8)
PT + Z + P PZT _________
PZT
P + T PT
P + Z PZ (1)
PT + P + Z PZT 500 °C

P + T PT 500 °C (7)
P + PT + PSS PSS 600 °C
PSS + PT + Z PZT(Z)
PSS + PT + Z PZT(T) 700-750 °C
P + T PT 500 °C
P + PT + Z PTSS 600-650 °C (10
PTSS + P + Z PZTSS 650 °C )
P + T PT 450 °C
P + Z PZ 600-650 °C (10)
PT + PZ PZTSS 650-850 °C

P + T + Z PT + Z 600 °C
PT+PZ 700 °C
PZTSS 725 °C
(11)

P + T + Z PT + PZ

PZT 700 °C

65
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

III.2.B. Partie expérimentale:


Une série d’échantillons qui à été préparée rassemblés dans le tableau III.2, on à
choisi l’échantillon n°= 1 (X= 0 %) pour les analyses thermiques: Pb0, 975 La0, 025 Ca0
[(Zr 0,5, Ti0,5) 0,75 ( Sb ) 0,25]O3.

III.2.C. Résultats et Discussion:

a. Analyse thermique différentielle (ATD):


Nous avons suivie la formation de la PZT, ainsi que les réactions intermédiaires
(décomposition, oxydation, …etc.) par l’analyse thermique différentielle ATD à une
vitesse de 5 °C/min jusqu'à 1100 °C (figure III.4).

-2

ATD
-4
Différence de température (°C)

-6

-8

-10

-12

-14
100 200 300 400 500 600 700 800
Température °C

Figure III.4 : Courbe de l’ATD de la poudre de la solution solide n°= 1, avec


une vitesse de chauffage de 5 °C/min.

Trois étapes sont détectables:


 Un pic exothermique vers 464 °C.

66
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

 Un pic exothermique vers 542 °C.


 Un pic exothermique vers 700 °C.

En remarque entre 50°C et 300°C un pic exothermique large associer une faible perte
de masse correspond d’une part à une réaction de déportation.
(2OH O2 + H2O) [6]

 La première étape présentée par l’ATD montre un effet très important


exothermique à 464 °C, qui peut être attribué à la première décomposition de PbO2
en Pb3O4 avec un dégagement de chaleur selon la réaction suivant

à 464°C: 3 PbO2 Pb3O4 + O2 + Q

La deuxième étape, corresponde à la décomposition de Pb3O4 en PbO,


présentée par un pic exothermique à 542 °C [7].

Pb3O4 3 PbO + O2

La troisième étape, confirme à 700 °C une réaction de formation de la solution


solide de zirconate-titanate de plomb, PZT [8].

b. Analyse calorimétrique différentielle (DSC) :


L’analyse par DSC (Differential Scaning Calibration), nous confirme le début d’une
réaction exothermique à 450 °C (figure III.5).

Cette réaction ne peut être que celle de la formation du titanate de plomb selon [9].

PbO + TiO2 PbTiO3

67
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

0 DSC

-2

-4
Flux de chaleur

-6

-8

-10

-12

-14

-16

-18
50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Température °C

Figure III.5: Courbe d’analyse calorimétrique différentielle (DSC).

III.2.D. Conclusion:

A l’aide des différentes méthodes de caractérisation thermique (ATD, DSC) nous


avons déterminé les séquences où le mécanisme réactionnel et la température de formation
de la solution solide (PZT). Le mécanisme est le suivant :

3 PbO2 Pb3O4 à 464°C

Pb3O4 3 PbO + O2 à 542°C

[10]
PbO + TiO2 PbTiO3 à 450°C

[11]
PbTiO3 + ZrO3 PZT à 700°C

La température de formation de zirconate-titanate de plomb (PZT), est d’environ 650-


800°C, ceci est associé à la diffusion de Zr+4 et Pb+2 dans la structure pérovskite de

68
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

titanate de plomb (PbTiO3) jusqu’à saturation. La formation de la solution solide PZT à


[8]
700 °C est aussi expliquer par la présence des dopants qui déforment la structure
pérovskite ou la réaction se produit facilement de la formation de la solution solide
zirconate-titanate de plomb notée PZT.

III.3. Étude partielle de la ligne de transition de phase dans le système


ternaire (frontière morpho-tropique de phase FMP):

III.3.A. Introduction :

Aujourd’hui dans la technologie de préparation des céramiques, la tendance d’étude


consiste à synthétiser des céramiques PZT près de la frontière morpho-tropique de phase
(FMP). Cette frontière, peut se déplacer dans la céramique PZT en présence des dopants
[7]
.

De nombreux auteurs ont étudié la ligne de transition de phase des systèmes binaire et
ternaire [9] basant sur l’analyse par diffraction des RX.

III.3.B. Partie expérimentale:


Une série d’échantillons a été préparée selon le mode d’opératoire précédent (Tableau
III.2). Les températures de frittage choisi pour notre étude sont respectivement 1050 °C,
1180 °C.

III.3.C. Résultats et Discussion:

a. Densité et Porosité :
Les mesures de densité sont effectuées sur des échantillons de la solution solide et
dopées avec six taux de CaCO3 (X = 0%,1%, 2%, 3%, 4%, 5%), frittées à des
températures 1050 °C et 1180 °C. Nous avons rectifié nos poudres en pastilles de diamètre
Φ =12,6mm et d’épaisseur e = 1,09 mm.
Le tableau III.4 montre l’évolution de la densité, la porosité et la densité relative des
différentes solutions dopées et frittées à des températures 1050 °C et 1180 °C.

69
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Tableau III.4: densité de différentes poudres.

Température (°C) X% Densité Porosité Densité


3
(g/cm ) relative (%)

850 °C 0% 0,187 81,25


6,5
1% 0,17 83
6 ,64
2% 0,141 85 ,87
6,87
3% 0,136 86,37
6,91
4% 0,135 86,5
6,92
5% 0,131 86,87
6,95
1050 °C 0% 0,098 90,12
7,21
1% 0,081 91,85
7,35
2% 0,08 92
7,36
3% 0,0625 93,75
7,5
4% 0,05 95
7,6
5% 0,044 95,62
7,65
1180 °C 0% 0,0375 96,25
7,7
1% 0,0237 97,62
7,81
2% 0,0212 97,87
7,83
3% 0,015 98,5
7,88
4% 0,01 99
7,92
5% 0,00375 99,62
7,97

70
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

La figure III.6 représente l’évolution de la densité des différents échantillons de PZT-


LCS calcinés à 850 °C et frittés à 1050 et 1180 °C en fonction du taux des dopants.

8,0 850°C
7,9 1050°C
7,8
1180°C
7,7
7,6
7,5
7,4
3
Densité g/cm

7,3
7,2
7,1
7,0
6,9
6,8
6,7
6,6
6,5

0% 1% 2% 3% 4% 5%
Taux de dopage %

Figure III.6: Densité en fonction du taux de dopage.

La figure III.6 montre que la densité augmente pour l'ensemble des échantillons
frittés à différentes températures de frittage avec l'augmentation du taux des dopants, et
prend des valeurs maximales à 1180 oC d’une densité proche de la densité théorique.

Le suivi de la variation de la porosité en fonction du taux de dopage à différentes


températures de frittage pour tous les échantillons est rapporté sur les courbes de La figure
III.7.

71
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

850°C
1050°C
0,19
1180°C
0,18
0,17
0,16
0,15
0,14
0,13
0,12
0,11
Porosité

0,10
0,09
0,08
0,07
0,06
0,05
0,04
0,03
0,02
0,01
0,00
0% 1% 2% 3% 4% 5%
Taux de dopage %

Figure III.7: La Porosité en fonction du taux de dopage.

Echt 0%
Echt 1%
8,0 Echt 2%
Echt 3%
7,8 Echt 4%
Echt 5%
7,6
3

7,4
Densité g/cm

7,2

7,0

6,8

6,6

6,4
850°C 1050°C 1180°C
température T(°C)

Figure III.8: Evolution de la densité en fonction de la température de frittage.

72
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

On observe l’augmentation de la densité de chaque échantillon dopé en fonction de


l’augmentation de la température de frittage, comme en remarque une diminution de la
porosité de chaque échantillon dopé en fonction de l’augmentation de la température de
frittage, ce qui signifie que le volume de la maille diminue, c’est-à-dire, la structure
devient compacte.

Echt 0%
0,20 Echt 1%
Echt 2%
0,18 Echt 3%
0,16 Echt 4%
Echt 5%
0,14

0,12
Porosité

0,10

0,08

0,06

0,04

0,02

0,00

850°C 1050°C 1180°C


température T(°C)

Figure III.9 : Evolution de la porosité en fonction de la température de frittage.

.b. Analyse de diffraction RX:

Une série d’échantillons à été préparée précédemment dans le tableau III.2 pour
l’analyse de DRX.

Pour la première analyse on à choisi les échantillons n° = 2, 3 et 4 frittées à la


température T= 1050 °C, donc les solutions solides sont respectivement:

Pb0, 965 La0, 025 Ca 0, 01[ ( Zr 0,5 Ti 0,5) 0,75 ( Sb) 0,25 ]O3
Pb 0,955 La0, 025Ca 0, 02[ ( Zr 0,5 Ti 0,5 )0,75 ( Sb) 0,25 ]O3
Pb0, 945 La0, 025 Ca 0, 03[ ( Zr 0,5 Ti 0,5 )0,75 ( Sb) 0,25]O3
73
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Comme on a choisi pour la deuxième analyse les échantillons n°= 2, 4 et 5 frittées à la


température T= 1180 °C:

Pb0, 965 La0, 025 Ca 0, 01[ ( Zr 0,5 Ti 0,5) 0,75 ( Sb) 0,25 ]O3

Pb0, 945 La0, 025 Ca 0, 03[ ( Zr 0,5 Ti 0,5 )0,75 ( Sb) 0,25]O3

Pb0,935 La0,025Ca 0,04 [ ( Zr 0,5 Ti 0,5 )0,75 ( Sb) 0,25]O3

Au-dessous de la température de curie, la structure de la céramique PZT présente sous


forme de deux phases, l’une tétragonale (T) correspondant à la composition riche en titane
[9]
et l’autre rhomboédrique (R) correspondant à la composition riche en zirconium . Dans
la structure tétragonale, le raie (200) se dédouble en deux raies (200) et (002) et l’autre
structure rhomboédrique (R), la raie (200) reste inchangée [8].

La frontière morpho-tropique de phase (T+R) est déterminée par l’observation des


allures des raies diffractées. L’allure des raies diffractées par les échantillons où coexistent
les deux phases tétragonale et rhomboédrique (T+R) représentée par trois types [12] :

 Allure qui présente trois maximums (figure III.10.a).


 Allure qui présente deux maximums (figure III.10.a).
 Allure présentant un maximum accompagné d’un point d’inflexion (figure
III.10.c).

-a- -b- -c-

Figure III.10 : Les différentes allures des pics caractéristiques

de la coexistence de la phase (T+R).

74
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Pour le système binaire de la solution solide PZT, la frontière morpho-tropique de


[13]
phase n’est pas une droite mais en réalité c’est une surface, où coexiste les deux
phases : la phase tétragonale (T) et la phase rhomboédrique (R) [9].

Les résultats des rayons X concernant les deux sections de notre composition qui à
été frittée à 1050 oC et à 1180 oC, sont illustrés sur les deux figures (III.11, III.12) et par
le tableau III.5.

 Section (1): 1050 °C


Présente les trois diagrammes de l’analyse de diffraction RX.

75
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

76
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

77
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Figure III.11: Les diagrammes de rayons X des échantillons

2, 3 et 4 frittée à 1050 °C.

78
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Section (2) : 1180°C

Présente les trois diagrammes de diffraction de RX de l’échantillon n°= 2,4 et 5

79
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

80
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

81
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Figure III.12 : Les diagrammes de rayons X des échantillons

2, 3 et 4 frittée à 1180 °C.

82
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Tableau III.5: Nature des phases cristallographiques à 1180 oC.


N° échant 1050°C 1180°C
N°= 2 T+R R
N°= 3 T+R _
N°= 4 T+R R
N°= 5 _ R

A partir de ces résultats, on constate qu'il y a une région où les deux phases T et R
coexistent. Cette région est détectée pour les compositions: N°= 2, N°= 3 et N°= 4 qui a été
frittée à 1050 °C. Par contre les compositions frittées à 1180 °C correspondent à N°= 2,
N°= 4 et N°= 5, montrent sans ambiguïté que le matériau obtenu est de structure
rhomboédrique.

III.3.D. Conclusion :
Les échantillons frittés à la température de 1180°C présente une densité proche de
densité théorique.

Pour l'ensemble des échantillons frittés à différentes températures de frittage la densité


augmente avec l'augmentation du taux des dopants, et prend des valeurs maximales à
1180oC, tandis que la porosité diminue à la même température de frittage.
Nous avons montré à partir des diagrammes DRX la coexistence des deux phases
(T+R) pour l'ensemble des échantillons frittés à 1050 °C.

83
Chapitre III Synthèse et caractérisation de la solution solide PZT-PLC Sb

Références bibliographiques

[1]-S.VENKATARAMANI and J. BIGGERS, Céram. Bulletin, Vol. 59, n ° 4, (1980),


462.

[2]-T. Takechi, A. Tabuchi, K. Ado K. Honjo, O. Nakamura and H. Kageyama, Grain


size dependence of dielectric properties of ultrafine BaTiO 3 prepared by a sol–crystal
method «Journal of materials science 32, (1997), 4053- 4060.
[3]-A. P. SINGH and al, Journal of materials Science 28, (1993), 5050-5055.

[4]-Y. Matsuo and H. Sasaki, J. Amer. Ceram. Soc. 48, (1965), 289.

[5]-T. Yamaguchi, H. Sho, M. Makamori and H. Kuno, Ceramurgia Intn, 2, (1976), 76.

[6]-P. PIALY, thèse de doctorat, université de Limoges, (2009), 147.


[7]-B. Jaffe. R.S. Roth, S. Marzullo and J. Res, Nat. Pu. Std.55, (1955), 239.

[8]-A. I. Kingon, P. J. Terblanché and J. B. Clark, ceramics Intn, 8, (1982), 108.

[9]-P. Air-Gur and L.Benguigui, Solid State Commun, 15, (1974), 1077.

[10]-E. Jaren and P. Duran , J. Phys, 47, (1986), 537.

[11]-D. L. Hankey and J.V. Biggers, J. Amer. Ceram. Soc. 64, (1981), 172.

[12]-C. Benhamideche, A. Boutarfaia and S.E. Bouaoud, Sil. Ind. Vol.70, n°=9-10,
(2005), 83.
[13]-V. A.Isupov, Sov. Phys. Solid State.18, (1976), 529.

84
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

IV.1. Introduction:

L’addition d’impureté sous forme d’oxyde ou de composés à structure pérovskite au


système PbZrO3-PbTiO3 influe sur certains paramètres piézoélectriques tels que la constante
diélectrique, l’angle de perte et la résistivité qui caractérisent chaque espèce de matériaux [1,2].

Ce chapitre est relatif à l’étude de la technologie de fabrication des céramiques


piézoélectriques PZT et à la détermination de la constante diélectrique et la température de
curie de la solution solide N° = 4, N° = 3 et N° = 5

Pb 0,955 La0, 025Ca 0, 02[(Zr 0,5 Ti 0,5) 0,75 ( Sb) 0,25 ]O3
Pb0, 945 La0, 025 Ca 0, 03[(Zr 0,5 Ti 0,5) 0,75 ( Sb) 0,25]O3
Pb0,935 La0,025Ca 0,04 [(Zr 0,5 Ti 0,5) 0,75 ( Sb) 0,25]O3

Notée : PZT-LCS.

IV.2.Partie Expérimentale:

Pour faire les mesures diélectriques, les pastilles sont métallisées à l’aide d’une couche
mince de la patte d’argent sur les deux faces. Les échantillons N° = 3 et N° = 4 ont subi un
frittage à 1050 °C et 1180 °C pendant six heures avec un pas de vitesse de la température
5 °C/mn.
Après séchage, les pastilles métallisées vont subir une calcination à 500 °C pendant trente
minutes pour la fusion et l’accrochage de la pâte. Le contrôle de vitesse est nécessaire afin
d'éviter le bullage, la carbonisation des composants organiques de la pâte d'argent et avoir des
pastilles non poreuses.

IV.3.Résultats et discussion:

a. Mesure de la constante diélectrique:

L’appareillage utilisé pour mesurer la constante diélectrique a été mis au point au


laboratoire de chimie appliquée dirigée par le professeur Ahmed Boutarfaia de l’université
Biskra.

85
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

L’étude des composés ferroélectriques à forte constante diélectrique nécessite


généralement l’utilisation :

 D’un pont de mesure de capacité du diélectrique, nous avons employé un générateur


Radio GR 716, du type Schering, équipé d’un détecteur de zéro et travaillant dans la
gamme de fréquence 0,1 kHz à 100 kHz. Cet appareil permet d’atteindre la constante
diélectrique ε’ et l’angle de perte tgδ du matériau moyennant quelques corrections
classiques (déduction de capacité et du câble de la cellule, etc...). Ce pont est
couramment utilisé pour les mesures diélectriques en fonction de la température et de
la fréquence. La capacité de l’échantillon étant connue près de 0,1 pF.

 D’une cellule porte échantillon pouvant être employé dans une gamme de température
assez large. Des modèles sont commercialisés, mais l’adaptation à chaque problème
particulier est en général difficile.

La permittivité relative a été calculée par la formule suivante [3] :


Où :
C écht _ C cell

=
C vid

C écht : capacité de l’échantillon considéré.


C cell : capacité de la cellule égale à 179 pF.
C vid = (1 / 4 0).(S/e) = 0,694. [D2 (cm2) / e (mm)].
L’échantillon considéré est de diamètre (D = 1,26 cm) et d’épaisseur (e = 1,09 mm)
Donc la capacité vide est C vid = 1,01.

b. Mesure de la perte diélectrique (tg

Les valeurs de la perte diélectrique sont données par cette équation :


tg S CP et =2 ( : Fréquence de mesure kHz)
Donc : tg = RS CP. 2

86
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

La variation de permittivité relative et l’angle de perte tg δ en fonction de la température,


mesuré à 10 kHz, sont représentés respectivement sur les figures (IV.2, IV.3 .IV.4 et IV.5).

Figure IV. 1: Schéma des mesures de la permittivité relative et de l'angle de perte.

 L’allure de l’échantillon N° = 3 et N° = 4 frittées à la température T= 1050°C,


présentent un pic important à 350 °C, cette température est la température de curie.
 La constante diélectrique de l’échantillon N°= 3 correspondante à cette température
est de l’ordre de r1= 11900. A la température ambiante 25 °C, εr 1 est de 255.
 Le constant diélectrique de l’échantillon N°= 4 correspondant à la même température
de curie est de l’ordre r 2 = 10988,5. A la température ambiante 25 °C, r 2 est de
244,82.

87
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

Echat 3%
Echat 4%
12000
à 1050°C

10000
Constante diélectrique

8000

6000

4000

2000

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450


température T(°C)

Figure IV. 2: Variation de la constante diélectrique en fonction de la température.

La courbe de variation de la constante diélectrique en fonction de la température ne


montre aucune anomalie de la constante diélectrique entre 20 -350 °C. La permittivité ε’ croit
avec l’augmentation de la température et par la suite une forte permittivité, elle pourrait
[4]
d’ailleurs résulter d’un léger écart à la stœchiométrie lors de la préparation des échantillons .

88
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

tg3
tg4
20 à 1050°C
18

16

14
l'angle de perte

12

10

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
température T(°C)

Figure IV.3 : Variation de l’angle de perte en fonction de la température


pour les deux échantillons 3 et 4 frittés à 1050 °C.

La variation de l’angle de perte tg en fonction de la température, confirme l’allure de la


constante diélectrique.

 L’allure de l’échantillon N° = 3 et N° = 4 fritté à la température T= 1180 °C, présente


un pic important à 350 °C, cette température est la température de curie.
 La constante diélectrique de l’échantillon N° = 3 correspondante à cette température
est de l’ordre de 13570. A la température ambiante est de l’ordre de 379.
 La constante diélectrique de l’échantillon N°= 4 correspondante une même
température de curie est de l’ordre 13562,8. A la température ambiante 25°C est de
l’ordre de 375,52.

89
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

Echat 3%
14000 Echat 4%
à 1180°C
12000
Constante diélectrique

10000

8000

6000

4000

2000

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
température T(°C)

Figure IV. 4: Variation du constant diélectrique des échantillons 3 et 4 frittées


à T= 1180 °C

Même observation que la précédente, La permittivité ε’ croit avec l’augmentation de la


température et par la suite une forte permittivité.

90
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

tg 3%
tg 4%
20 à 1180°C
18

16

14
l'angle de perte

12

10

0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
température T(°C)

Figure IV. 5: Variation de l’angle de perte en fonction de la température des


deux échantillons 3 et 4 frittées à T= 1180 °C.

La variation de l’angle de perte tg en fonction de la température, confirme l’allure de la


constante diélectrique.

On résume nos résultats de la constante diélectrique à différentes température de frittage


pour les deux échantillons 3 et 4 dans le tableau IV.1 suivant :

Tableau IV.1: Valeurs du constant diélectrique des deux échantillons

3 et 4 frittés à différentes température de frittage.

Echant Echant 3% Echant 4% Echant 3% Echant 4%


Constante (1050 °C) (1050 °C) (1180 °C) (1180 °C)
Diélectrique
r a T ambiante 255 244,82 379 375,52
r a T de curie 11900 10988,5 13570 13562,8

91
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

C. La Résistivité:
Les valeurs de la résistivité sont données par cette équation :
= RS . S/Ф et S= ( R/2)2
Donc : =RS . (R/2)2 /Ф
Ф: diamètre

La variation de la résistivité des échantillons 3% et 4%, frittées à des températures


1050 °C et 1180 °C, sont représentés respectivement sur les figures (IV.6 et IV.7).

4,5 Echant 3%
Echant 4%
4,0 à 1050°C

3,5
Résistivité (ohm/cm)

3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
température T(°C)

Figure IV. 6: Variation de la résistivité en fonction de la température de


l’échantillon N° = 3 et N° = 4 à T = 1050°C.

Sur les courbes de la résistivité en fonction de la température, on constate que la


résistivité des matériaux de type PZT diminue avec l'augmentation de la température, car à
haute température l’énergie thermique peut être suffisante pour rompre quelques liaisons
ioniques ou covalentes et entraîne une certaine mobilité des ions.

92
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

2,2 Echant 3%
Echant 4%
2,0 à 1180°C

1,8

1,6

1,4
Résistivité

1,2

1,0

0,8

0,6

0,4
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
température T(°C)

Figure IV.7: Variation de la résistivité en fonction de la température de


l’échantillon N°= 3 et N°= 4 à T = 1180 °C.

Même observation que les allures précédente, mais on remarque que la résistivité de des
deux échantillons 3 et 4 frittés à deux température de frittage 1050 °C et 1180 °C diminué
avec l’augmentation de la température.

IV.4.Conclusion:

 Les conditions techniques de la synthèse des deux céramiques PZT dopé de


l’échantillon N° =3 et N° =4:

Pb 0,955 La0, 025Ca 0, 02[(Zr 0,5 Ti 0,5)0,75 (Sb) 0,25] O3


Pb0, 945 La0, 025 Ca 0, 03[(Zr 0,5 Ti 0,5)0,75 (Sb) 0,25] O3

Sont:
93
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

 Température de calcination préliminaire : 850 °C pendant 6 heures.


 Température de frittage : 1050 °C et 1180 °C.
 Les propriétés physiques de ses solutions solides:
 Constante diélectrique : X= 0,02 à 1050 °C est r= 11900
à 1180 °C est r = 13570
X= 0,03 à 1050 °C est r =10988,5
à 1180 °C est r = 13562,8
 Quand on augmente le taux de dopant, la permittivité diminue peu à peu.
 Quand on augmente la température de frittage la permittivité augmente.

 La température de curie à 1050 °C est TC1 = 350 °C


Et à 1180 °C est TC2 = 340 °C

94
Chapitre IV : Les caractérisations diélectriques

Références bibliographiques

[1]-B. Jaffe.R.S. Roth and S. Marzullo, J. Res. Nat. Pu. Std. 25, (1954), 809.

[2]-V.A. Isupov, Sov. Phys- Solid State Commun10, (1968), 989.

[3]-B.Dominique, Thése de doctorat, université de Rennes I, (1978).

[4]-E. Sawaguuchi, J. Phys, Soc, Japan 8, (1953), 615.

95
Conclusion Générale

Conclusion Générale

Au stade actuel de notre étude sur le système ternaire: Pb1-x Laz Cax[(Zry Ti1-y) 0,75 (Sb)
0,25]O3.

Il semble nécessaire de tirer quelques conclusions et confirmer certaines hypothèses que


nous avons avancées. L’intérêt présenté par les céramiques piézoélectriques de type PZT
nous a amené à synthétiser de nouveaux matériaux.
En premier lieu, nous avons étudié la morphologie de céramique PZT de la solution
solide zirconate-titanate de plomb, à l’aide de l’analyse calorimétrique différentielle (DSC) et
l’analyse thermique différentielle (ATD), nous avons déterminé le mécanisme réactionnel de
la formation de la solution solide PZT en présence des oxydes de base PbO, ZrO2, TiO2 et
les oxydes dopants La2O3, CaCO3 et Sb2O3. Le mécanisme est le suivant :
3 PbO Pb3O4 (1)

Pb3O4 3 PbO + O2 (2)

PbO + TiO2 PbTiO3 (3)

PbTiO3 + ZrO3 PZT (4)


La température de formation de zirconate-titanate de plomb (PZT) est environ 700 °C.
Cela est associé à la diffusion de Zr+4 et Pb+2 dans la structure pérovskite de titanate de
plomb jusqu’à saturation.
Par la suite, les échantillons frittés à la température 1180 °C présentent une densité
proche de la densité théorique.
Nous constatent aussi, que l’ajout des dopants augmente la densité pour l’ensemble des
échantillons dopés de 1% jusqu'à 5%, cette densification est caractérisée par une diminution
de la porosité. Ce qui signifie que le volume de la maille diminue, c’est-à-dire, la structure
devient compacte.
Par la méthode d’analyse de diffraction de RX, nous avons déterminé la frontière
morpho-tropique de phase (Tétragonale + Rhomboédrale) dans les céramiques
piézoélectriques de type PZT en présence des oxydes La2O3, CaCO3 et Sb2O 3. L’effet des
dopants sur la densité et la porosité de la solution solide PZT-LCS a été étudié. On a
constaté que l’allure de la courbe de la porosité est l’inverse de celle de la densité,
l’augmentation de la densité implique une diminution du nombre et de dimensions des pores,
donc le volume de la maille diminue et par conséquent la structure devient plus compacte.
96
Conclusion Générale

En dernier lieu, nous avons caractérisé ces nouveaux matériaux piézoélectriques par leurs
propriétés physiques telles que la température de curie, constante diélectrique, l’angle de perte
et la résistivité en fonctions des différentes températures de frittage et de fréquences. .
 Les conditions techniques de la synthèse de la solution solide PZT dopé:
 Température de calcination préliminaire : 850 °C pendant 6 heures.
 Température de frittage: 1050 °C et 1180 °C.
 Les propriétés physiques de ses solutions solides :
 Constante diélectrique : X= 0,02 à 1050 °C est r= 11900
à 1180 °C est r = 13570.
X= 0,03 à 1050 °C est r =10988,5
à 1180 °C est r = 13562,8.
 Quand on augmente la valeur de dopant, la permittivité diminue peu à peu.
 Quand on augmente la température de frittage la permittivité augmente.

 La température de curie à 1050 °C est TC1 = 350 °C


et à 1180 °C est TC2 = 340 °C

Mots Clés: PZT/ Structure pérovskite/ ATD/ DSC/ RX/ densité/ Porosité/ Proprieties
diélectriques.

97
Conclusion Générale

Abstract:
At this stage of our study on the ternary system: Pb1-x Laz Cax[(Zry Ti1-y) 0,75 (Sb) 0,25]O3.
It seems necessary to draw some conclusions and confirm certain assumptions we have
made progress. Interest presented by the piezoelectric ceramic PZT type led us to synthesize
new materials.
First, we studied the morphology of PZT ceramics of the solid solution of lead zirconate
titanate, using a differential scanning calorimetry (DSC) and differential thermal analysis
(DTA). We determined the mechanism forming reaction of the solid solution in the presence
of PZT base oxides PbO, ZrO2, TiO2 and doping oxides La2O3, CaCO3 and Sb2O3.
The mechanism is following:
3 PbO Pb3O4 (1)

Pb3O4 3 PbO + O2 (2)

PbO + TiO2 PbTiO3 (3)

PbTiO3 + ZrO3 PZT (4)

The temperature of formation of lead zirconate titanate (PZT) is about 700 °C. This is
+4
associated with the diffusion of Zr and Pb +2 in the structure of perovskite lead titanate up
to saturation.
Subsequently, the sample sintered at a temperature of 1180 °C has a density close to
theoretical density.
We as note, as the addition of the doping agents increases the density for the unit of the
doped samples of 1% up to 5%, this thickening is characterized by a reduction in porosity.
What means that the volume of the mesh decreases, the structure becomes compact.
By the method of analysis of diffraction of X-ray, we determined the border morpho-
tropic of phase (Tétragonal + Rhomboédral) in piezoelectric ceramics of type PZT in the
presence of the oxides La2O3, CaCO3 and Sb2O3. The effect of the doping agents on the
density and the porosity of solid solution PZT-LCS were studied. It was noted that the shape
of the curve of porosity is the reverse of that of the density, the packing implies a reduction in
the number and dimensions of the pores, therefore the volume of the mesh decreases and
consequently the structure becomes more compact.
Lastly, we characterized these new piezoelectric materials by their physical properties
such as the temperature of Curie, permittivity, the loss angle and the resistivity according to
the various temperatures of sintering and frequencies.

98
Conclusion Générale

Technical conditions for the synthesis of PZT solid solution:


Preliminary calcinations temperature: 850 ° C, for 6 hours.
Sintering temperature: 1050 °C and 1180 °C.
The physical properties of solid solutions:
Dielectric constant: X = 0.02 at 1050 °C is r = 11900
at 1180 °C is r = 13,570.
X = 0.03 at 1050 ° C is r = 10988.5
at 1180 °C is r = 13562.8.
When we increase the value of doping, the permittivity decreases gradually.
And when increasing the sintering temperature increases the permittivity.

The Curie temperature to 1050 °C is TCT1 = 350 °C and 1180 °C is TC2 = 340 °C

Mots Clés : PZT/ Structure perovskite/ DTA/ DSC/ X-ray/ density/ Porosité/ Proprieties
dielectric.

99
‫‪Conclusion‬‬ ‫‪Générale‬‬

‫لخالصة‬

‫ً ْزِ ان ًشحهخي ٍ دساسزُبػهى ان ُظبو ان الث ً‪:‬‬ ‫ف‬


‫‪Pb1-x Laz Cax[(Zry Ti1-y) 0,75 (Sb) 0,25]O3.‬‬

‫ئذح انز ً‬
‫فب‬
‫صَبرقذيب‪ .‬ان‬
‫ٌجذٔي ٍ انؼشٔسياسز الصث ؼغ االسزُزبجب د ٔرأك ٍذث ؼغ االفزشاػب د أَُب أحش‬
‫قذيٓب َٕع ‪ PZT‬ا‬
‫نسٍشاي ٍك ك ٓشػغطٍخ قبدَبنزج ً ٍغ ان ًٕاد انجذٌذح‪.‬‬
‫نسٍشاي ٍك ‪ PZT‬ي ٍ ح ميز ٍ ٍي ٍرٍزبَب دصس كَٕب د انش طبص‪ٔ ،‬رنك‬
‫أٔال‪ ،‬ق ًُبثذساسخ يٕسفٕ نٕج ٍخ ا‬
‫فبػه ً انحشاسي (‪َ .)DTA‬ح ٍي ظ ً ً ٕ ٌ آن ٍخرشك ٍ م د‬
‫س فؼ م‬ ‫فبػه ً (‪ٔ )DSC‬انزحه ٍ م انز‬
‫بسزخذاو انكب نٕسي ان ًسح انز‬
‫ث‬
‫بس ٍذ ‪PZT‬ي ُغ انششٕح قبػذح‪، ZrO 2،‬ر ٍٕ (‪ٔ )2‬أك‬
‫بس ٍذ ‪ La2O3‬ان ًُشطبد‪ ،‬كشثَٕب د‬ ‫ح فً ٔ جٕد أك‬
‫قٕيي ٍ ان م‬
‫نس ٍٕو ‪ٔ CaCO3‬آن ٍخ ‪ً ْ Sb2O3.Le‬ػهى ان ُ حٕ انزبن ً ‪:‬‬
‫انكب‬
‫‪3 PbO‬‬ ‫‪Pb3O4‬‬ ‫)‪(1‬‬

‫‪Pb3O4‬‬ ‫‪3 PbO + O2‬‬ ‫)‪(2‬‬

‫‪PbO + TiO2‬‬ ‫‪PbTiO3‬‬ ‫)‪(3‬‬

‫‪PbTiO3 + ZrO3‬‬ ‫‪PZT‬‬ ‫)‪(4‬‬


‫سحرشك ٍ مرٍزبَب دصس كَٕب د انش طبص (‪ )PZT‬حٕان ً ‪ 777‬دسجخي ئٕ ٌخ‪ٌٔ .‬شرجؾ ْزايغ َشش ان‬
‫ضسقٕ َ ٍٕو ‪،4+‬‬ ‫دسجخ حشا‬
‫زشجغ‪.‬‬
‫ً ْ ٍك مرٍزبَب د انش طبص ‪ ٌ pérovskite‬ظ م انى ان‬ ‫بص ف‬
‫‪ 2+‬انش ط‬

‫فخ ان ُظش ٌخ‪.‬‬ ‫سح ‪ 8887‬دسجخي ئٕ ٌخنذ ٌٓب كثب‬


‫فخ قشٌجخي ٍ انكثب‬ ‫فً ٔق ذ الحق‪ٔ ،‬ػ ٍ ُخيزكهسػ ُذ دسجخ حشا‬
‫ض ٌذث ُ حٕ ‪ ٪1‬حزى انؼ ٍ ُخيخذسثُسجخ ‪ ،٪5‬أٔسثًبرك ٕ ٌ‬
‫فس ّ ٌ‬
‫ثبفخ َ‬
‫ػبفخي ٍ ‪dopants‬نك‬
‫سجه ذ َجذ أ ٌؼب أ ٌ إ‬
‫زسى خفغ دائًبي ٍ ان ًسبي ٍخ‪.‬‬
‫ثبفخي ٍقج م ْزِ انخ طٕح‪ .‬انزكث ٍف ٔ ٌ‬
‫دح ف ً انك‬
‫ٌبدح حب‬
‫قذ الحظ ذ كزنك‪،‬ص‬
‫فخي ٍ‬
‫فبع ان ًسبي ٍخي ٍ ك مػ ٍ ُخيخذسيغ ٔظ ٍ‬
‫فخي ٍ دسجخ انحشاسح‪ٔ ،‬ا َخ‬
‫دح ف ً ك مػ ٍ ُخيخذس يغ ٔظ ٍ‬
‫ضٌب‬‫ان‬
‫سح‪.‬‬
‫دسجخ انحشا‬
‫ضداد طغشا‪.‬‬
‫فبع حجى انخه ٍخ‪ْٔ ،‬زا ٌؼ ًُ‪ٍ ْٔ ،‬ك مر‬
‫ْزا ٌؼ ُ ً أ ٌ ا َخ‬

‫ضئ ًي ٍ َظبو الث ً ‪PZT‬ثبن ًقبس َخ يغ حذٔديشحهخ) ‪.)morphotropic FMP‬‬


‫فزَب دساسخػ ٍ خؾ اَزقبل ج‬
‫َ‬
‫ضوػهى انحذٔديشحهخ ‪morphotropic‬ي ٍيشحهخسثبػ ً انضٔاٌب‬
‫نس ٍ ُ ٍخ‪.‬ػقذَب انؼ‬
‫ي خاللأس هٕ ةرحه ٍ م ح ٍٕد األشؼخ ا‬
‫نسٍشاي ٍك ك ٓشػغط ٍخ ‪PZT‬ي ٍ َٕع أكبسذ ٍ ف ً ح ؼٕس ‪ ،La2O3‬كشثَٕب د انكب‬
‫نس ٍٕو‬ ‫‪ Rhomboédrale‬ف ً ا‬
‫‪،‬‬ ‫‪+‬‬
‫سس ذ ‪َ .PZT- LCS‬جذ أ ٌ شك م‬ ‫‪.Sb2O 3 ،CaCO3‬رأثٍشي ٍ ‪dopants‬أكس ٍذػ ٍ انك‬
‫ثبفخ‪ ،‬ان ًسبي ٍخ ٔح ميز ٍٍ ٔقذ د‬
‫بػف ًػذد ٔحجى ان ًسبو‪ٔ ،‬ثبنزبن ً فإ ٌ حجى انخه ٍخ‪،‬‬
‫فب‬‫ثبفخ ٌؼ ُ ً ا َخ‬
‫دح ف ً ك‬
‫ضٌب‬‫ثبفخ‪ .‬ان‬
‫ان ً ُح ُى ي ٍ ان ًسبي ٍ خ ْٕػكس رنك ك‬
‫ٔثبنزبن ً ٌقه م ْ ٍك مر ظجح أكثش إحكبيب‪.‬‬

‫‪100‬‬
‫‪Conclusion‬‬ ‫‪Générale‬‬

‫ضٌبئ ٍخيث م دسجخ انحشاسح كٕسي‪،‬‬


‫فٍ‬
‫أخٍشا‪َ ،‬ح ٍرز ً ٍض ْزِ ان ًٕاد انجذٌذح ك ٓشػغط ٍخ ثٕاسطخ خ ظبئ ظٓب ان‬
‫سحرهجذ ٔانزشددا د‪. .‬‬
‫فخي ٍ دسجب د انحشا‬
‫فخيخزه‬
‫ضل انك ٓشثبئ ً‪،‬صأ ٌخ انخسبسح ٔان ًقبٔيخ فً ٔظ ٍ‬
‫ثبث ذ انؼ‬
‫ف ُ ٍخنزشك ٍت حل ‪ PZT‬ان ظهجخ‪:‬‬
‫نششٔؽ ان‬
‫ا‬
‫سح األٔن ٍخ انزكه ٍس‪ 857 :‬درج ة مئوية‪ ،‬لمذة ‪6‬سبعبت‪.‬‬
‫دسجخ انحشا‬
‫سحرهجذ‪ 8757 :‬درج ة مئوية و ‪ 8887‬درج ة مئوية‪.‬‬
‫دسجخ انحشا‬
‫ضٌبئ ٍخنهح هٕل ان ظهجخ‪:‬‬
‫فٍ‬
‫انخ ظبئض ان‬
‫ضل انك ٓشثبئ ً‪X = 0.02 :‬في ‪ 8757‬دسجخيئٕ ٌ خ ْٕ ‪88977 = ɛ‬‬
‫ثبث ذ انؼ‬
‫في ‪ 8887‬درج ة مئوية هو ‪.8:577 = ɛ‬‬
‫‪X = 0.03‬في ‪ 8757‬درج ة مئوية هو ‪8798805= ɛ‬‬
‫في ‪ 8887‬درج ة مئوية هو ‪.8:56908 = ɛ‬‬
‫نسًبح ٍخ ٌقه مرذس ٌجٍب‪.‬‬
‫دح ق ٍ ًخ ان ًُشطبد‪ٔ ،‬ا‬
‫ضٌب‬
‫ػ ُذيب َ قٕوث‬
‫نسًبح ٍخ‪.‬‬
‫ض ٌذي ٍ ا‬
‫سحرهجذ ٌ‬
‫ٌبدح دسجخ انحشا‬
‫ٔػ ُذص‬

‫سح كٕسي إنى ‪ 8757‬دسجخي ئٕ ٌخ ‪ Tc1 = 350‬دسجخي ئٕ ٌخ‬


‫دسجخ حشا‬
‫ٔ‪ 8887‬دسجخي ئٕ ٌخ ‪ Tc2 = 340‬دسجخي ئٕ ٌخ‬
‫صل انك ٓشثبئ ً‬
‫سح كٕسي‪ً ٌ ،‬كُُب ان قٕلثأ ٌ ان ًُز ج ْٕيزؼهقثبنؼب‬
‫ضل انك ٓشثبئً‪ٔ ،‬دسجخ حشا‬
‫اسزُبدا إنى قٍىثبث ذ انؼ‬
‫فبف‪ ،‬ك ٓشػغط ٍخ ٔاحذح‪.‬‬
‫نش‬‫ا‬

‫نسة ٍ ُ ٍخ‬ ‫تبحية ‪ :‬انخ ظبئض انؼب‬


‫صنخ ‪ /‬انخ ظبئض انج ٍضٔك ٓشثبئ ٍخ ‪/ PZT /‬ث ُ ٍةخ انج ٍشٔفسةك ٍ ذ ‪ /‬اَؼةشا األشةؼخ ا‬ ‫كلمبت المف‬
‫ال‬
‫ضل‬
‫بسح ‪ /‬ا نطٕس انًؼ ٍ ُ ً ‪ /‬انط ةٕس انشثةبػ ً ‪/‬ثبثة ذ انؼة‬
‫ػهى ان ًسبح ٍق ‪ /‬انحذ ان ًٕسفٕرشٔث ًن هطٕس ‪ /‬ان ًج ٓش االنكزشٔ َ ً ان ً‬
‫بع‪.‬‬
‫انك ٓشثبئ ً ‪/‬يؼبي م انؼ ٍ‬

‫‪101‬‬

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