Desertification
Desertification
Desertification
la désertification
Lutte contre
la désertification
Comment le plaidoyer
renforce l’action
mars 2012
Editeur :
CARI
12 rue du coureau
34380 Viols le fort
Tel : +33 4 67 55 61 18
Fax : + 33 4 67 55 74 37
mail : [email protected]
Site : www.cariassociation.org
PREAMBULE 6
Plaidoyer et lutte contre
CHAPITRE 1
la désertification
CHAPITRE 2
APPUI METHODOLOGIQUE :
pensez trajectoire du plaidoyer plutôt que ligne droite 21
1. COMPRENDRE ET CONCEVOIR UNE STRATEGIE DE PLAIDOYER 21
1.1. Identifier les causes du problème 21
1.2. Appréhender les jeux d’acteur 22
1.3. Construire le contenu, les propositions et les objectifs du plaidoyer 22
1.4. Analyser les conditions de réussite et évaluer les risques 23
1.5. Planifier sa stratégie de plaidoyer 23
1.6. Budgeter et financer le plaidoyer 24
2. METTRE EN OEUVRE : LA CONDUITE DES EVENEMENTS DU PLAIDOYER 25
2.1. Une phase de sensibilisation pour ajuster son positionnement 25
2.2. Mobiliser les partenaires potentiels en vue d’une coalition 25
2.3. Faire réagir et agir avec les cibles du plaidoyer 26
2.4. Suivre le plaidoyer et faire évoluer sa stratégie 27
2.5. Bilan et leçons apprises 27
mars 2012
4
CHAPITRE 3
L’EXPERIENCE DU CARI DANS LE PROCESSUS CNULD 28
1. DECRYPTAGE DE LA PARTICIPATION DE LA SOCIETE CIVILE 29
Plaidoyer et lutte contre
ANNEXES 51
A. Les outils et méthodes du plaidoyer 51
B. Tableau des outils de communication 52
C. Modèle de carte des pouvoirs 55
REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE 56
LIENS UTILES 57
ACRONYMES ET ABREVIATIONS 59
mars 2012
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Plaidoyer et lutte contre
la désertification
Préambule
Par ailleurs, le plaidoyer est une action collective qui, au-delà d’un
acteur isolé, vise lui-même le changement dans un jeu d’acteurs. Cela
implique par exemple la nécessité d’être reconnu comme un interlo-
cuteur valable dans le domaine concerné et qui connaît le sujet. Dans
ce cadre, il faut accepter de faire des progrès pas à pas, être flexible
sur les moyens tout en restant ferme sur les objectifs. Au-delà des
arguments objectifs, la subjectivité des individus a aussi un rôle dans
le dialogue ; la qualité de la communication et la création d’un cli-
mat de confiance sont importantes. Il faut se souvenir que l’exem-
plarité et la manière de démontrer les bénéfices espérés en termes
d’amélioration de la situation sont de puissants vecteurs de persua-
sion.
6
Ce document, issu d'expériences pratiques, a été conçu dans le cadre des
activités du Groupe de travail désertification (GTD) afin de disposer
d'un outil qui regroupe des connaissances utiles pour le plaidoyer
en faveur de la lutte contre la désertification et la dégradation des
Plaidoyer et lutte contre
terres.
Son objectif est de capitaliser les expériences des membres du GTD et de
leurs partenaires pour apporter des clés à tous les acteurs impliqués
dans la lutte contre la désertification (LCD) souhaitant mener une
la désertification
action de plaidoyer.
Celle-ci doit en effet être mieux comprise et reconnue comme un enjeu
politique majeur à l'échelle mondiale.
Bonne lecture !
Alexis Nouailhat
© CARI
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Pourquoi plaider la
Chap. 1
cause des populations
Plaidoyer et lutte contre
Parmi les activités humaines, causes de la dégradation des terres, on peut citer2 :
• la mise en culture non adéquate des sols fragiles ou exposés au risque de ruissellement de l’eau
(d'érosion hydrique) et/ou aux vents (érosion éolienne) ;
• la réduction des temps de repos (jachère) des sols cultivés et le manque de fertilisation
organique et minérale ;
• le surpâturage ;
• la surexploitation des ressources ligneuses (en particulier pour le bois-énergie) ;
• la pratique incontrôlée des feux pour la régénération des pâturages, la chasse, les défrichements
agricoles, et certains conflits sociaux ;
• les pratiques agricoles exportatrices nettes de nutriments en particulier via les cultures
intensives de rente ;
• l’irrigation sans précaution pouvant conduire au lessivage ou à la stérilisation du sol par
les minéraux dont le sel ;
• d’une manière générale le travail du sol inadapté.
© UNCCD
1 Les terres sont comprises ici au sens large incluant le sol, l’eau, la végétation
mars 2012 2 Ces informations sont inspirées des données recueillies sur le site de la FAO
www.fao.org/docrep/v0265f/v0265f01.htm
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La désertification en chiffres : les menaces3
les menaces4 :
• la désertification touche 3,6 milliards d’hectares à l’échelle mondiale, soit 25% (de la surface
totale) des terres émergées;
Plaidoyer et lutte contre
• ces terres perdues chaque année pourraient produire 20 millions de tonnes de céréales;
• au moins 60 milliards de dollars, en termes de revenu, sont perdus chaque année du fait de la
désertification et de la dégradation des terres.
• plus de 3% du PIB agricole sont perdus suite à la dégradation des terres.
Alexis Nouailhat
© CARI
3 Information issue du communiqué des Nations-Unies pour le lancement de la décennie pour
mars 2012 les déserts et la Lutte contre la désertification – Aout 2010 – Fortaleza
(http://unddd.unccd.int/press-releases.htm)
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1.2. Lutter contre la désertification, c’est lutter
durablement contre la pauvreté !
La lutte contre la désertification comprend de nombreux aspects à la fois
bio-physiques et socio-économiques on ne peut simplement dire qu’il
Plaidoyer et lutte contre
s’agit de lutter contre la dégradation des terres dans les zones arides.
La raison est liée aux causes de la désertification qui sont elles- pour en savoir + sur
mêmes bio-physiques et socio-économiques et qui s’alimentent la désertification
la désertification
Tous ces domaines d'action doivent se mener dans une approche globale
des problèmes d'environnement et de développement durable ce qui
permet de maintenir, d’accroître et de diversifier les ressources natu-
relles du territoire. Le but étant de permettre une élévation du
niveau de vie des populations, de stabiliser les équilibres entre res-
sources naturelles et leur exploitation, de rétablir des cadres sociaux
et politiques viables de gestion des ressources naturelles et des terres
agricoles.
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1.3. Du multilatéral au local : une mobilisation pour en savoir + sur
citoyenne l’UNCCD
Historiquement, l’instrument international qui traite ce problème, à
savoir la Convention des Nations Unies de lutte contre la • cf. fiche 3 du dossier Repères
Plaidoyer et lutte contre
Désertification (CNULCD) est née au cours de la Conférence des pour comprendre et Agir
Nations Unies sur l’Environnement et le Développement dite « som- • Guide des négociations de
met de la terre » à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 ; le sommet tenait la Francophonie
la désertification
à marquer, pour la première fois dans l’histoire, un changement total • Le site internet de la CNULCD
de paradigme, à savoir la prise en compte de l’environnement dans www.unccd.int
les questions du développement. Ce changement a été repris dans la
Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, compo-
sée de 27 principes ou directives assortie d’un plan d’action pour le
21 siècle plus connu sous le nom « d’agenda 21 ».
Avec les deux autres Conventions Internationales dites « de Rio » – la
Convention sur la Diversité Biologique et la Convention Cadre sur les
changements climatiques - il s’agit des trois principaux accords mul-
tilatéraux de l’environnement (AME). Après une phase de négociation
la CNULD a été signée à Paris en 1994 et est entrée en vigueur en
décembre 1996 après la ratification du 50ème Etat. Elle est à ce jour
ratifiée par 193 Etats dans le monde soit presque la totalité des pays.
L’un de ses traits fondamentaux est de recommander et favoriser la par-
ticipation de la société civile. L’examen du texte fait mention de pas
moins de 22 références implicites ou explicites à cette participation,
sans que celle-ci ne soit d’ailleurs plus amplement décrite.
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1.3.2. Société civile : une mobilisation à organiser
Lors de la création de la Convention des Nations-Unies sur la lutte
contre la désertification, les organisations de la société civile ont
joué un rôle important dans sa meilleure reconnaissance au plan
Plaidoyer et lutte contre
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Réseaux d’action liés à la lutte contre la désertification
Plaidoyer et lutte contre
En France
Groupe de travail désertification (GTD)
la désertification
Le GTD est un réseau français d’acteurs de solidarité internationale mobilisés dans le domaine de la
lutte contre la désertification. Sa valeur ajoutée réside dans la mise en relation d’acteurs diversi-
fiés, et l’accès à la concertation permanente avec les décideurs gouvernementaux.
http://www.gtdesertification.org/
A vocation scientique
Le comité scientifique français pour la lutte contre la désertification (CSFD)
Le CSFD répond à une double préoccupation des ministères en charge de la Convention des Nations
Unies sur la lutte contre la désertification :
• Mobiliser la communauté scientifique française compétente en matière de désertification, de
dégradation des terres et de développement des régions arides, semi-arides et sub-humides afin de
produire des connaissances et de servir de guide et de conseil aux décideurs politiques et aux acteurs
de la lutte.
• Contribuer à la diffusion et à la valorisation des connaissances scientifiques.
http://www.csf-desertification.org/
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2. PLAIDER POUR LA CAUSE DES ZONES ARIDES
Le plaidoyer, se situe à la fois pour la cause des zones arides : en
défense des populations qui y vivent et pour une « meilleure » ges-
Plaidoyer et lutte contre
Le plaidoyer ne permet pas à lui seul de parvenir à un résultat concret tel que «augmenter la produc-
tivité agricole » ou « réduire la surface de terre dégradée » d’un territoire, mais il vise à ce qu’un
cadre favorable de dispositions publiques (lois, réglementations, plan d’actions, subventions, …),
permettant d’atteindre ces résultats, soit créé et que des mesures soient prises pour faire face au pro-
blème. Utilisé pour influencer les politiques publiques, le plaidoyer vise à faire agir les décideurs en
faveur de l’instauration ou de la réforme de politiques publiques qui vont dans le sens de la lutte
contre la désertification, mais aussi de leur mise en vigueur et de leur application efficace.
Pour être la plus efficace possible, l’action de plaidoyer doit avoir une
forte légitimité aux yeux des décideurs. Elle doit être argumentée à
travers des témoignages d’acteurs directement confrontés à l’impact
des politiques publiques et d’acteurs reconnus par ces décideurs, tels
que les chercheurs ou autres observateurs extérieurs.
Enfin, pour être crédible le plaidoyer doit viser un intérêt général ou
collectif affirmé, et dépasser la poursuite d’intérêts individuels ou par-
ticuliers. La légitimité et la crédibilité des OSC passe généralement par
leur expérience, leurs compétences, et par le fait que leur organisation
comprend une base sociale, y compris dans les pays et les régions tou-
chés. L’action de plaidoyer, pour être efficace, doit être portée par un
grand nombre d’acteurs lui conférant une dimension sociale ; ils peu-
vent pour cela être mobilisés dans le cadre d’un réseau ou d’une coali-
tion reconnue regroupée autour de positions concertées ;
Le plaidoyer est complémentaire des actions –en soi– de lutte contre la
Session de dialogue ouverte, CRIC 9,
désertification sur le terrain, il est sensé permettre à terme dans le février 2011, Bonn.
cadre d’une stratégie globale de parvenir à des résultats concrets et © CARI
durables pour les populations locales ciblées ou mobilisées.
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2.1.1. Améliorer la connaissance du paysage
institutionnel
Il s’agit d’abord de faire connaître au plus grand nombre le fonctionne-
ment des institutions au niveau national et international afin de per-
Plaidoyer et lutte contre
Publications
Contribuer à une meilleure compréhension du paysage institutionnel
• Désertification, repères pour comprendre et agir, fiche 3 (CARI GTD, 2009)
http://www.gtdesertification.org
• La collection « guides des négociations » de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)
http://www.iepf.org/ressources/ressources-pub.php?id=13
• Negotiating and Implementing Multilateral Environmental Agreements, Stakeholder Forum
(http://www.stakeholderforum.org/sf/index.php/our-publications/books-in-our-publications)
Exemple d’action
Contribuer à la reconnaissance des agricultures paysannes
Agriculteurs et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) – 2010
Face aux nombreux facteurs liés aux politiques publiques qui fragilisent les éleveurs et les agriculteurs
du Sud, AVSF mène une action de Plaidoyer au Nord pour influer sur les politiques et pratiques de
développement et de coopération. Leur objectif est de "Promouvoir l'agriculture paysanne pour favo-
riser la souveraineté alimentaire des populations du Sud"
En lien avec cette thématique principale, ils abordent les axes suivants :
• Défendre l'accès équitable des paysans au foncier et aux ressources naturelles
• Défendre des politiques et des services adaptés pour des populations et territoires marginalisés et
enclavés (pasteurs transhumants et populations de montagne)
• Défendre un droit d'accès favorable aux marchés locaux et internationaux pour les organisations
paysannes
• Défendre les missions et les rôles des agricultures paysannes dans nos sociétés.
• Actuellement les actions de plaidoyer d’AVSF se présentent sous trois formes :
– Au Sud,
• L'appui aux partenaires dans leurs propres actions d'incidence politique afin que les collectivités
locales, les institutions régionales, les Etats, les agences de coopération reconnaissent et appuient les
agricultures paysannes au niveau financier, technique, etc... Cette action est organisée et pilotée par
les organisations partenaires d'AVSF au Sud, avec l'appui des équipes terrains AVSF et des per-
sonnes en charge du Plaidoyer.
– Au Nord,
• Des actions d'éducation au développement en France en direction d'étudiants des établissements
de l'enseignement agricole et la création et diffusion d'outils pédagogiques à partir de nos expé-
riences de terrain.
• La participation à des campagnes de sensibilisation en direction du grand public, mais également
en direction des décideurs politiques pour tenter d'avoir une incidence sur les politiques et pratiques
économiques, pour plus d'équité dans le développement.
mars 2012 http://www.avsf.org/fr/rubrique.php?rub_id=8
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2.1.3 Pour des politiques nationales et des cadres
juridiques plus cohérents et mieux coordonnés
C'est-à-dire contribuer à créer des politiques publiques là où on en a
besoin et quand il n’en existe pas, contribuer à réformer les
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
Pour une cohérence des politiques pour le développement
Commission Agriculture et développement (C2A) - 2010
La Cohérence des politiques pour le développement (CPD) :
1. Art 208 du traité de Lisbonne « […] L’union tient compte des objectifs de la coopération au dévelop-
pement dans la mise en oeuvre des politiques qui sont susceptibles d’affecter les pays en développe-
ment»
2. Le consensus européen pour le développement: « il est important que les politiques qui ne concernent
pas le développement viennent soutenir les efforts déployés par les pays en développement pour réa-
liserles OMD »
=> La CPD est un moyen d’aborder sous un nouvel angle les questions commerciales, migratoires, la PAC
etc…
Dans ce cadre les actions du C2A se font à deux niveaux :
Au niveau Européen, la C2A participe au groupe de travail de Concord sur la cohérence:
• Par le suivi du rapport biannuel de la commission (sept 2009) -> Rapport alternatif
• Spotlight on Policy coherence (participation à la rédaction du rapport)
• A travers des rencontres avec des parlementaires européens pour promouvoir et échanger sur ce
cadre
• A travers des rencontres avec la commission et des parlementaires sur 3 thématiques de suivi (Pac,
Foncier, Food Facility)
Au niveau Français
Dans le cadre de l’élaboration du document cadre français de coopération au développement (la straté-
gie pour les 10 ans à venir), la CPD y est reconnu comme un outil pour le développement au même
titre que l’APD.
La C2A organise pour le GISA (Groupe Interministériel pour la Sécurité Alimentaire, qui regroupe le
MAEE, l’AFD, le MAAPRAT, le MEDDTL, le SGAE, le MINEFI, le CIRAD et les ONG) un cycle de
réunion sur la mise en cohérence des politiques de la France vis-à-vis du développement
Les enjeux sont une nouvelle approche de sujets polémiques PAC /APE/immigration/ Investissement
Résultats:
• Mise en place d’un cycle de travail avec le GISA
• Une certaine cohérence dans les Stratégies Françaises de développement
mars 2012
16
2.1.4. Pour une mobilisation décloisonnée et concertée
Ici l’objectif est de faire connaître le travail et l’expertise des uns et des
autres, et de faciliter les échanges entre les différentes catégories
d’acteurs selon leur domaine et leur niveau d’action dans le cadre de
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
Forum multi-acteurs pour interpeller grand public et décideurs
CARI, Both ENDS et ENDA Lead - Désertif’Actions, Septembre 2006, Montpellier
Cet évènement international a réuni des acteurs de 49 pays, des représentants d’ONG, des scientifiques,
des décideurs nationaux et locaux qui ont débattus autour de 3 thèmes :
• Rendre la question des zones arides plus prioritaire dans les agendas politiques nationaux et inter-
nationaux
• Explorer le potentiel économique innovant des zones arides en vue d’accroitre le revenu des com-
munautés locales.
• Faire entrer le rôle des organisations de la société civile et leurs réseaux nationaux/internationaux
dans une stratégie.
http://www.gtdesertification.org/ressourcotheque/files/rapport-final-DA-CARI-fr.pdf
Exemple d’action
Pour une contribution plus efficace de l’aide publique au développement
Coalition Eau – 2010
La coalition Eau – 2010
En 2003, pour contribuer à l’atteinte des OMD dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, la
France s’engageait à doubler son Aide Publique au Développement (APD) Conclusion: l’aide de la
France a augmenté via un recours massif aux prêts bancaires, alors que les subventions ont chuté.
Mais cet instrument financier qu’est le prêt, accessible aux pays “émergents”, condamne les pays les
moins avancés (PMA) car leurs capacités d’emprunt sont très faibles. Pourtant, c’est dans ces PMA,
situés particulièrement en Afrique subsaharienne, que se posent de façon cruciale les problèmes d’ac-
cès à l’eau et à l’assainissement.
Face à ce constat, la Coalition Eau a présenté aux décideurs français sept propositions pour une contri-
bution plus efficace de l’APD en mettant l’accent sur la nécessite de cibler les pays ayant les plus
forts besoins et d’augmenter l’enveloppe de subventions.
La Coalition Eau : groupe d’ONG françaises dont Eau Vive est chef de file, mobilisées pour l’accès de
tous à l’eau et à l’assainissement.
http://www.coalition-eau.org/spip.php?article140
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2.2. Un plaidoyer multiple à travers plusieurs
niveaux d’action
Concernant un sujet comme la lutte contre la désertification et la dégra-
dation des terres, il est possible de distinguer différents niveaux d’ac-
Plaidoyer et lutte contre
tion, du local au global, qui ont tous et à des degrés divers une
influence sur la situation des zones arides.
2.2.1. Le niveau multilatéral
la désertification
mars 2012
18
2.2.2. Le niveau national
Ce niveau concerne aussi les regroupements régionaux de pays selon des
thématiques (par exemple affectés par l’aridité et la sécheresse), géo-
graphiques (par exemple Afrique) ou des cadres économiques et poli- C’est un niveau crucial du
Plaidoyer et lutte contre
© IRAM
mars 2012
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2.3. Au-delà du plaidoyer… quelques limites…
Une stratégie de plaidoyer doit obligatoirement passer par une analyse
du jeu des acteurs à tous les niveaux d'intervention : du cadre mul-
tilatéral à l’action locale en passant par l’opinion publique, les stra-
Plaidoyer et lutte contre
Quoi qu’il en soit faire remonter des priorités dans les politiques
publiques reste un travail de longue haleine dont il est souvent dif-
ficile de décrypter à l’avance les ressorts et les résultats. A titre
d’exemple il est intéressant d’observer les déclarations et interven-
tions régulières du Secrétaire Général des Nations Unies, Banki
Moon, sur des causes débattues aux Nations Unies pour les faire
reprendre par les médias et les décideurs. C’est un bon exemple de
plaidoyer
Alexis Nouailhat
© CARI
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20
Appui méthodologique :
Chap. 2
Plaidoyer et lutte contre
PENSEZ-Y :
• Tenter de définir le problème majeur, ses causes et ses effets
• Identifier les acteurs et parties prenantes et affectées par
la problématique
• Se renseigner sur les programmes de recherches en cours sur
le terrain
• Collecter les avis des différents acteurs sur le problème (causes,
solutions possibles, ...)
• Pointer les aspects politiques et sociologiques des causes
• Définir les enjeux locaux, nationaux ou internationaux
• S'appuyer sur une méthode analytique comme le cadre logique ou
l'arbre à problème.
21
1.2. Appréhender les jeux d’acteur
Il s’agit de bien connaitre et comprendre le contexte politique qui
entoure votre problématique et le rôle des acteurs parties prenantes.
Ceci au niveau local, national ou international. L’articulation du
Plaidoyer et lutte contre
PENSEZ-Y :
• Clarifier quel acteur est à l’origine du plaidoyer et vérifiez sa légiti-
mité et son ancrage
• Vérifier la sensibilité du milieu par rapport au sujet abordé : est-il
perçu comme conflictuel, partisan, impartial, crédible ?
• Rechercher les autres acteurs impliqués sur ce problème en ce
moment : des alliances plus larges sont-elles possibles ? Qui
devriez-vous persuader de vous aider ?
• Penser à faire un tableau d’identification des forces, faiblesses,
opportunités et menaces.
PENSEZ-Y :
• Avoir une claire vision du calendrier annuel et des moments clés du
plaidoyer
• Formuler les hypothèses de base de progression du plaidoyer et les
échéances
• Disposer d’une liste d’activités avec leurs résultats attendus, leurs
indicateurs de suivi
• Disposer d’une boîte à outils de supports de communication en fonc-
tion du contexte
• Avoir une idée précise de la répartition des rôles et des charges entre
les partenaires au plaidoyer
• Faire un résumé simple de la stratégie de plaidoyer
• Etablir un calendrier des moments forts qui marqueront les étapes
de votre action.
mars 2012
23
1.6. Budgéter et financer le plaidoyer
Maitriser son budget et ses sources de financement est indispensable
dans le cadre de cette activité à étapes : il faut s’assurer que les
financements sont disponibles lors des moments clés . La mise en
Plaidoyer et lutte contre
PENSEZ-Y :
• Créer un cadre commun et transparent de gestion financière avec les
partenaires
• Penser à une répartition acceptée des efforts et des financements
entre partenaires
• Recherchez l’indépendance des bailleurs, la diversification et la
pérennité du financement.
PENSEZ-Y :
• Identifier les autres acteurs qui ont les mêmes préoccupations que
vous
• Identifier les acteurs qui disposent d’une partie des informations
utiles pour avancer
• Chercher à mobiliser certains acteurs en vue de la constitution de la
coalition.
• Penser en permanence au renforcement des capacités de vos interlo-
cuteurs y compris de ceux que vous cherchez à convaincre, ils vous
en seront gré et vous aideront à vous constituer comme partie
prenante.
Informel Officiel
Lettres aux autorités
« Diplomatie discrète »
Lettres analytiques
Contacts directs/indirects
Déclaration de position
Doux Conversations/discussions
Silencieux/Public
Lettres ciblées
Sensibilisation
Silencieux
« Bonnes pratiques »
Sensibilisation
« Diplomatie discrète »
Formation
Lettres confidentielles
Public
Dénonciations ciblées
Rapports publics
Dur Constats de carence
Communiqués de presse
Silencieux/Public
Témoignages accablants
Sensibilisation
Lettres de dénonciation
« Bonnes pratiques »
Pétitions, Pressions, Boycott
Chap. 3
du CARI dans le
Plaidoyer et lutte contre
processus CNULD
la désertification
Au fil du temps le CARI a été l’artisan ou s’est allié d'autres organisations de la société civile dans
différents réseaux :
• en France pour fédérer les acteurs de diverses origines via le Groupe de Travail Désertification
(GTD)
• en Europe pour constituer un interlocuteur valable à l’échelle de l’Union européenne avec l'euro-
pean network initiative on Desertification (eniD)
• au Maghreb avec le Réseau Associatif de Développement Durable des Oasis (RADDO) visant un
agroécosytème particulier des zones arides
• au niveau international dans le cadre du réseau DRYNET comme une plate forme capable de dia-
loguer dans le débat multilatéral
• et depuis peu, dans plusieurs pays du Sahel avec le Réseau Sahel Désertification (RéSaD) afin de
prendre en compte une zone clé et particulièrement ciblée par la France.
Ces réseaux se réfèrent tous au cadre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la déser-
tification (CNULD) en reprenant ses principes fondateurs :
• ils plaident pour le respect des engagements des pays signataires de la convention et l’augmenta-
tion de l’investissement et de l’aide publique au développement pour la mise en œuvre d'actions de
lutte contre la désertification
• ils apportent leur expertise dans les programmes et projets de lutte contre la désertification
• ils contribuent à l’information, la formation et la sensibilisation des acteurs, des décideurs et du
grand public.
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1 DÉCRYPTAGE DE LA PARTICIPATION DE
LA SOCIÉTÉ CIVILE
La CNULD stipule que ses programmes d'action nationaux (PAN) doi-
Plaidoyer et lutte contre
Dans la rhétorique des débats internationaux menés par les états, il est
par ailleurs important de faire une claire distinction entre la parti-
cipation dans laquelle une personne est soumise à l’activité par ses
décideurs et, au contraire, une action dans laquelle a lieu un partage
du pouvoir de décision. C'est de cette dernière conception que nous
traitons dans ce document.
29
1.1. Un constat initial : le déficit de mise en œuvre
En s’intéressant plus précisément à la participation des OSC au sein de
la CNULD depuis 2002, le CARI et ses réseaux associés ont fait le
constat d’un déficit qualitatif et quantitatif de mise en œuvre.
Plaidoyer et lutte contre
Appui méthodologique
Arbre à problème sur la participation de la société civile au processus de décision
de la CNULD
Manque de coordination des actions de lutte contre la désertification
Une part importante des actions de lutte contre Les acteurs locaux sont ignorés
la désertification n’est pas prise en compte ou mal pris en compte les
dans les bilans nationaux et internationaux stratégies de lutte
Causes
mars 2012 Manque de structuration collective de la parole des OSC
30
1.2. Les sources de blocage
En 2005, afin de déterminer la mesure de la participation des OSC à la
mise en œuvre de la CNULD en Afrique, un questionnaire a été
envoyé par courrier électronique à environ 60 OSC en Afrique tra-
Plaidoyer et lutte contre
Cette étude ne fut pas exhaustive mais fut une tentative par l’eniD
d’avoir une certaine compréhension de la façon dont la participation
est pratiquée et vécue dans la mise en œuvre de la CNULD.
De plus, et bien qu'ils soient en accord avec l’objet principal des PAN et
leur importance dans leur pays, les répondants se sont dits insatis-
faits de son exécution qu'ils imputent principalement :
• Au manque de moyens financiers alloués ;
• Au manque d’implication de la société civile ;
• Au manque de rationalisation des PAN avec d’autres cadres rela-
tifs aux politiques de développement ;
• Au manque d’informations et de communication, qui accroît encore
certaines faiblesses organisationnelles des divers acteurs.
mars 2012
31
Appui méthodologique
Matrice d’analyse de politique relative à la participation de la société civile
dans le processus CNLULD
Plaidoyer et lutte contre
2. Qui affecte t-il? Les populations touchées par le phénomène de désertification des
Où? pays Partie à la convention
3. POLITIQUE DE SOUTIEN 22 références implicites ou explicites à cette participation dans les 16
• Quelles politiques soutiennent la mise en œuvre de la solution articles du texte de la convention.
envisagée?
• Quand cette politique a-t-elle été promulguée?
Quels sont les facteurs qui ont donné lieu à cette législation?
4. POLITIQUE DE RESTRICTION
• Quelle politique limite la mise en œuvre de
la solution envisagée ?
• Depuis quand cette politique est-elle en vigueur? Quels sont les
facteurs qui ont donné lieu à l’adoption de cette politique?
5. MISE EN VIGUEUR DE LA POLITIQUE Bien que la participation soit citée comme un principe de base de la
• Quels programmes prônent-ils une politique de soutien? convention rien n’évoque la manière de la mettre en œuvre ni en terme
de méthode ni en terme de moyen.
• Quels programmes prônent une politique de restriction?
© Alexis Nouailhat
© Alexis Nouailhat
mars 2012
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2. RENDRE OPERATIONNELLE LA PARTICIPATION
DES OSC
Il y a les différents types d'OSC impliquées dans la lutte contre la déser-
Plaidoyer et lutte contre
mars 2012
34
2.1.1. La mise en place d'une plateforme nationale :
l'expérience du GTD
Le Groupe de travail désertification (GTD) est un chantier qui a vu le
jour en 2000.
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
Etude de caractérisaction des acteurs en France
CARI et Eau Vive - 2005
L’enquête visait :
• les ONG à partir d’une pré-sélection en fonction de leurs activités indiquées sur base de données des
ONG françaises (RITIMO)
www.ritimo.org
• les collectivités locales à partir d’une présélection en fonction des informations fournies par la base
de donnée Commission Nationale de Coopération au Développement (CNCD)
http://www.diplomatie.gouv.fr/cncd/
Leçons apprises :
Sur 495 organisations contactées par questionnaire d’enquête, 79 seulement on répondu, dont 65 %
d’ONG. Sur ce nombre 22 % estimaient n’être pas concernées alors même que pour partie d’entre
eux leurs activités démontraient le contraire.
Les raisons qui peuvent motiver cette difficulté :
• des difficultés de définition et d’identification des actions de lutte contre la désertification ;
• les collectivités locales sont plus souvent des financeurs que des opérateurs directs et dans ce cas
ont de faible connaissance sur la spécificité des projets ;
• manque de temps pour remplir l’étude ;
• un questionnaire trop compliqué pour un public non averti ;
• manque d’information sur la lutte contre la désertification et UNCCD ;
• pour les organisations opérationnelles, les AME sont considérés comme trop abstraits.
Afin de mieux caractériser les structures fortement impliquées dans la lutte contre la désertification, les
11 thèmes initiaux ont été réduits à 7 en considérant en tant qu'activités principales les actions plu-
tôt "bio-physique" (Animal/élevage, Environnement, Sols, Agriculture, Eau, Énergie, Végétal), ce
qui a permis d’identifier un groupe de 50 organismes. On peut considérer ces 50 structures comme
le cœur de cible des acteurs français de la lutte contre la désertification.
Les réponses aux questionnaires pour ces structures ont ensuite été triées selon plusieurs paramètres que
sont le type d'activités, la méthodologie, les sources de financement et la connaissance de l'UNCCD.
Cette étude est loin d’être exhaustive, mais un premier niveau de conclusions et de recommandations
peut être fait, particulièrement sous l’angle de la participation :
• Il est difficile de favoriser la participation quand les acteurs impliqués s’ignorent
• Besoin de connaissance : développer des offres de formation / conférences, capitaliser et échanger
les expériences, promouvoir les travaux entrepris par OSI et collectivités locales, renforcer les actions
de ces organismes et leur participation à UNCCD
• La participation ne peut être effective que si la thématique est clairement définie et identifiée
• Besoin de communiquer davantage sur UNCCD pour augmenter l'intérêt et pour profiter d'ac-
tions/acteurs impliqués.
• Favoriser l'implication et l'expertise non institutionnelle en valorisant l'expertise des ONG
et de collectivités locales.
• Le pays doit communiquer sur sa stratégie d’action et d'investissements en matière de lutte contre
la désertification. Plus de moyens seront disponibles localement au nord et au sud, plus les pro-
gramme seront contrôlés et efficaces, plus la participation augmentera à tous les niveaux
• Augmenter les investissements pour la lutte contre la désertification, particulièrement les finance-
ments décentralisés
mars 2012
35
Caractérisation, sensibilisation: les bases de la mobilisation
L'expérience du GTD a montré que la caractérisation et la sensibilisa-
tion des acteurs sont des actions qui vont de pair. Elle permet une
sensibilisation à des enjeux quelquefois méconnus par ces acteurs et
Plaidoyer et lutte contre
Publications
Guide pratique pour l’identification des acteurs impliqués dans la LCD
Practical Guide for Mapping, Profiling & Analysing Community and Policy Level Engagement - Octobre
2008
Written by Paule Herodote, Global Mechanism; Marie José van der Werff ten Bosch, Both Ends; and
Patrice Burger, CARI
http://www.dry-net.org/uploaded_files/081101_mapping_guide_final_for_CRIC7.pdf
Exemple d’action
Réseaux scientifiques sur les terres arides et la lutte contre la désertification
• Le réseau pour la recherche internationale sur la désertification - DesertNet International (DNI)
www.european-desertnet.eu
• Le réseau mondial d’approches et de techniques de conservation des eaux et des sols - WOCAT
www.wocat.net
• Le Comité Scientifique Français de Lutte contre la désertification (CSFD)
www.csf-desertification.org
• Interface « Science Policy » de la Commission européenne et notamment la page consacrée à
la science et les politiques environnementales
http://ec.europa.eu/environment/integration/research/interface_en.htm
• La note d’information DESIRE – « Recherche sur la désertification: C’est en échangeant entre cher-
cheurs et décideurs politiques que l’on peut faire toute la différence »
http://www.desirehis.eu/index.php?option=com_content&view=category&id=241&Itemid=569&lang=en
mars 2012
36
Parmi ces acteurs, les collectivités territoriales tiennent une place elle
aussi de plus en plus importante au fur et à mesure des avancées de
la décentralisation ; les collectivités sont désireuses d’articuler et
d’approfondir leurs actions de terrain et de sensibiliser les citoyens.
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
Organisation du colloque “Développement local et gestion des ressources
naturelles en zones aride” - 2008 Cari, Arene IdF, GTD
Objectif: interpeler et mobiliser les collectivités territoriales aux enjeux des zones arides
Ce colloque qui s'est tenu dans l'hémicycle de la région Ile de France et a rassemblé plus de
200 personnes : élus, chargés de mission et techniciens de collectivités territoriales, institutionnels
gouvernementaux, organisations internationales, ONG et scientifiques concernés par la probléma-
tique de la LCD.
Cette journée a permis de :
• mieux connaître et valoriser des actions de coopération décentralisée en matière de LCD ;
• susciter le dialogue entre les différents acteurs et décideurs impliqués ;
• dégager des cadres d'interventions : DOS/LCD, PANLCD, SolArid… ;
• faire émerger des attentes en formation, en information et en accompagnement des acteurs de
la coopération décentralisée.
Suite à cette journée, il a été décidé de poursuivre la réflexion à propos d'un cadre de financement
possible lors de l'atelier du GTD qui va prendre forme dans le cadre d'un programme de gestion dura-
ble des Terres au Sahel FFEM
Les actes de ce colloque sont disponibles :
http://www.areneidf.org/fr/lutte-contre-la-desertification-developpement-local-et-gestion-des-
ressources-naturelles-en-zone-aride-139.html?idProduit=3
mars 2012
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2.1.2. Des réseaux légitimes à chaque niveau stratégique
Afin de porter un discours, il est non seulement important mais indis-
pensable d'être légitime vis-à-vis des cibles identifiées pour être
considéré comme un interlocuteur par les pouvoirs publics et déci-
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
Contributions de la société civile à différents niveaux
• Contribution aux prises de décision de l’UE via le WPEI
Les états membres de l’Union Européenne mènent des processus préparatoires et de synthèses qui précé-
dent ou suivent les réunions décisionnelles internationales de la CNULD. Ces concertations se tien-
nent dans le cadre des WIPEI. L’ensemble des points de l’agenda sont discutés et une position com-
mune des états membres de l’Union s’y élabore et sera exprimée en séance officielle à la COP. Que ce
soit au niveau France via le GTD ou au niveau européen via l’eniD , voire DRYNET, la société civile
est régulièrement associée à ces concertations et peut faire valoir son point de vue sur les décisions à
prendre. Cette position d’interlocuteur reconnu, permet aussi à ces réseaux de favoriser la concerta-
tion avec un cercle plus large d’OSCs et l’Union Européenne lors des COP et des CRIC, par exemple
en organisant des réunions au cours de ces événements.
• Contribution à la prise de décision de la CNULD à propos de la participation
La décision 5/COP9 (voir 2.3.3) instituant une procédure d’un panel de sélection des OSCs soutenues
pour participer aux COP et CRIC ainsi que la formulation d’un cahier des charges relatif à cette par-
ticipation a donné lieu à un vote des OSCs accréditées et la désignation de deux membres de DRY-
NET (CARI et ENDA) comme membres de ce panel. Ce dernier a conduit ses travaux pendant toute
l’année 2011 et a abouti à diverses propositions immédiatement mises en œuvre pour améliorer la
fonctionnalité et la transparence de cette participation.
• Contribution de la société civile pour plaider la cause de la lutte contre la désertification dans le
débat multilatéral
Comme suite à une décision de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2010, il était prévu la tenue
d’un panel de haut niveau sur la lutte contre la désertification au cours de l’Assemblée Générale
2011 . Par suite d’un processus d’élection au sein des OSCs accréditées, le directeur du CARI a été
désigné pour faire une intervention dans ce panel le 20 septembre 2011. Ceci au nom du CARI d’une
part, mais surtout au nom des réseaux dans lesquels il est impliqué.
Intervention de Patrice Burger, directeur du CARI, assemblée générale des Nations UNies, septembre 2011.
mars 2012
38
2.2. Instaurer un dialogue état – société civile
Une société civile organisée peut mieux construire des positions et les
décideurs gouvernementaux sont plus disposés d'échanger avec une
société civile organisée.
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
la désertification
Alexis Nouailhat
© CARI
Publications
La « Stratégie française de lutte contre la désertification » - 2006
Les principes d’action de la France dans ce domaine sont déclinés dans la « Stratégie française de lutte
contre la désertification ». Cette stratégie a été finalisée en 2006 par l’ensemble des acteurs fran-
çais concernés : société civile, ministères et agences de développement. Ce document stratégique défi-
nit les actions à entreprendre à tous les niveaux appropriés (mondial, régional, sous-régional, natio-
nal et local) avec les acteurs du développement et de la société civile, afin de créer des conditions
favorables à la mise en œuvre d’actions locales bénéficiant directement aux populations touchées par
mars 2012 la désertification.
39
2.3. La mobilisation en actions
Pour faire entendre la voix des acteurs locaux aux niveaux national et
international dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la
Lutte Contre la Désertification (UNCCD), la démarche de nourrir un
Plaidoyer et lutte contre
• Faciliter la concertation ;
• Elaborer des positions à destination des décideurs.
C'est dans l'élaboration des plans d'action adaptés à chaque réseau que
des positions et discours communs peuvent être élaborés.
Exemple d’action
Extrait des suggestions pour améliorer la participation de la société civile, éniD - 2005
A tous les pays Signataires de l’UNCCD :
• Prendre des décisions clairement définies et comprises pour assurer le cadre et les conditions d’une
participation effective, efficiente et indépendante de la société civile à l’UNCCD, à tous les niveaux
et garantir le cadre de confiance ad hoc en particulier à travers leur claire reconnaissance.
Au Secrétariat et au Mécanisme Global :
• Mettre en place un processus ouvert et transparent d’implication de la société civile, y compris au
niveau des négociations ;
• Assurer l’accès aux informations pertinentes à tous les niveaux requis, avec un effort particulier en
direction des acteurs qui sont loin des centres de décisions ;
• Répondre aux besoins de renforcement des capacités de la société civile sur le contenu et les procé-
dures de l’UNCCD pour une participation véritable.
Aux bailleurs de fonds, aux Parties des pays développés et au FEM :
• Fournir des informations accessibles à temps et à différents niveaux, particulièrement au niveau
décentralisé ;
• Selon les termes de la Convention, se positionner clairement pour promouvoir l’implication de la
société civile en tant qu’acteur à part entière à tous les niveaux et fournir au processus des moyens
adéquats en termes opérationnels ;
• Mettre en place des fonds réservés et accessibles pour la société civile (processus et activités) ;
• Soutenir et renforcer les partenariats stratégiques nord-sud et sud-sud ;
• Tenir clairement compte du temps et des coûts de la participation.
Aux Parties des pays affectés et aux pouvoirs décentralisés locaux :
• Fournir des informations accessibles à temps et à différents niveaux, particulièrement au niveau
décentralisé ;
• Mettre en place une plate-forme nationale claire de discussion, qui soit comprise et accessible ;
• Accepter de partager le pouvoir en matière de prise de décisions et développer la confiance ;
• Développer – et baser le travail sur – des indicateurs quantitatifs et qualitatifs de participation de
façon à garantir les conditions d’un dialogue constructif avec la société civile ;
• Assurer un soutien aux groupes et réseaux nationaux de la société civile qui mènent la lutte contre
la dégradation des terres/pour le développement durable des zones arides ;
• Tenir clairement compte du temps et des coûts de participation.
Aux organisations de la société civile :
• Fournir des informations accessibles à temps et à différents niveaux, particulièrement au niveau
décentralisé ;
• Adopter une attitude pro-active et contribuer à tous les niveaux ;
• Renforcer ses capacités eu égard au contenu et aux procédures de l’UNCCD ;
mars 2012 • Former des partenariats stratégiques avec les acteurs du Nord et du Sud y compris les réseaux ;
• Capitaliser et partager les expériences et l’information.
40
Dernièrement, une position des réseaux GTD, RéSaD et Drynet fut por-
tées au CRIC 9 en février 2011. Cette dernière fut construite à par-
tir d'une proposition du GTD, complétée puis validée à distance par
les membres du RéSaD et de Drynet. Des éléments de cette position
Plaidoyer et lutte contre
http://www.dry-net.org/uploaded_files/recommandations_CRIC9.pdf
41
2.3.2. Faire réagir
Afin de faire réagir des personnes ou institutions, il faut pouvoir inter-
peller par des actions visibles ou pour le moins qui font réagir et
créent la surprise par leur forme ou contenu. Il s'agit alors de faire
Plaidoyer et lutte contre
Ces cartes postales ont aussi été valorisées dans la lettre d'information
des OSC à COP10 : ECO
Téléchargeables sur le site : Alexis Nouailhat
http://www.gtdesertification.org/article143.html © CARI
mars 2012
42
2.3.3. Participer à la construction de décisions
Afin d'être partie prenante à une décision, il convient avant tout d'être
force de proposition mais encore faut –il que ces propositions soient
entendues et prise en compte.
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
Pour construire la décision 5/COP9 : procédures révisées pour la participation
des OSCs aux réunions et à d’autres activités liées à la CNULD - Drynet
Le réseau Drynet (Buenos Aires, septembre 2009) a organisé un side-event sur les modalités de partici-
pation de la société civile. Le format proactif du side-event a permis de construire des positions sur
critères de sélection des OSC financés pour participer à la COP; la représentation et mandat des OSC,
l'organisation du suivi à l’année du processus UNCCD par les OSC, la structuration des OSC en
Major groups. Ainsi après un temps court de présentation des différents sujets, les participants
étaient répartis en table-rondes (où les différents types d'acteurs étaient représentés : OSC, Parties,
Agence des Nations Unies…) pour construire une position acceptable pour une décision par l'UNCCD.
La restitution de ces discussions a fait l'objet d'une déclaration des OSC en « segment de haut niveau »
pendant la conférence des parties suivante : la COP9. Ceci contribué à l’adoption de la décision5/Cop9.
Publications
Rapport France OSC – CARI - GTD
Dans le cadre de la soumission des rapports de la société civile à la mise en œuvre de la convention des
Nations Unies sur la lutte contre la désertification, le CARI à partir d’entretiens réalisés avec des
ONG, membres du GTD, a publié le rapport France société civile : Pratiques et recommandations d’un
panel d’OSC. Il a été diffusé lors de la 9ème session du comité de revue de la mise en oeuvre de
l’UNCCD à Bonn du 21 au 25 février 2011 sous version papier et électronique et a été présenté lors
de la session de dialogue ouvert en plénière.
http://www.gtdesertification.org/article84.html
mars 2012
ODS,CRIC9, février 2009.
43
2.3.4. Participer aux rencontres des Nations Unies
Les organisations de la société civile ont divers motifs pour participer
aux rencontres des Nations unies :
• Le partage d’expériences, s'informer et informer sur les activités
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
la désertification
Stand GTD/CSFD/France
Un stand permet de mettre en valeur un grand nombre de publications du GTD ainsi que les documents
apportés par les différents membres du GTD et leurs partenaires du sud. C'est aussi un lieu convi-
vial de discussions, de rencontres, et de passage.
Exemple d’action
« Quand insécurité et absence de développement couchent dans le même lit »
CARI - GTD - RéSaD
Le GTD et RéSaD ont organisé une table-ronde en marge du CRIC9 en février 2011
Malgré le titre provocateur, l'évènement a attiré environ 35 personnes dont les points focaux Mali et
Niger.
Appui méthodologique
Principes de base pour participer aux rencontres UNCCD
De l'expérience du CARI qui participe depuis plus de 10 ans aux conférences des Nations Unies, nous
pouvons formuler des principes de base pour participer à une rencontre UNCCD :
• Bien comprendre les enjeux de la réunion à laquelle on s’apprête à assister
• Prendre contact avec le Point focal désertification et les OSC au niveau national.
• Avoir consulté les documents officiels et l’agenda détaillé
• Préparer des points de vue avec les autres OSC au niveau national sur les points discutés à l’agenda
• Partager ses points de vue avec les réseaux OSC au niveau régional, international pour en faire des
positions communes
• Prévoir une formulation des points proposés pouvant être directement incorporée dans le texte de
décision
• Préparer les interventions de manière la plus concise possible et appropriées aux moments oppor-
mars 2012 tun de l'agenda
• Désigner un intervenant OSC portant l’intervention
44
2.3.5. La Planification
Il s'agit d'identifier les temps forts et les moments de rencontres notam-
ment par rapport au calendrier international pour mettre en œuvre
Plaidoyer et lutte contre
Exemple d’action
Calendrier des moments forts qui ont marqué les étapes du plaidoyer en faveur de
la participation de la SC à la mise en œuvre de la CNULCD
Papier de position
Rencontre des pays Parties de
février 2011 CRIC 9 UNCCD, Bonn Side event
la convention désertification
Rapport France OSC
Dans le cadre des décisions de COP9, les OSC accréditées sont reconnues
comme des «entités ayant la capacité de présenter un rapport sur les
initiatives de la société civile en matière de lutte contre la désertifi-
cation », soit en participant à la rédaction du rapport national de
leur pays, soit en élaborant leur propre rapport. Ce point représente
une avancée concrète pour la contribution des OSC au processus
décisionnel de la convention et peut constituer la base de réflexion
pour une mise en œuvre effective des engagements pris à la COP9.
Alexis Nouailhat
© CARI
mars 2012
46
3.2 Les conditions de réussite
Les divers essais de structuration de la société civile pour suivre le pro-
cessus UNCCD n'ont pas toujours été réussis. Néanmoins, lors de la
dernière COP en Octobre 2011 à Changwon en Corée du Sud, les
Plaidoyer et lutte contre
contre la désertification dans les pays affectés et les OSCs des pays
du nord plus proches des pays donateurs, de se constituer en coali-
tion fonctionnelle et durable pour dialoguer au niveau multilatéral.
La constitution d’une telle plate-forme par le passé s’est terminée
dans un certain chaos à cause de la confusion entre intérêts particu-
liers des organisations et intérêt commun pour la cause de la lutte
contre la désertification. Outre les questions organisationnelles qui
demeurent un véritable défi à cette échelle, se pose aussi la question
de son financement pérenne. Peu de bailleurs sont prêts à investir les
montants nécessaires au temps de travail et aux déplacements que
requière cette structuration.
Exemple d’action
Les forces, faiblesses, opportunités et menaces de la stratégie de plaidoyer pour
la participation de la Société Civile
mars 2012
47
Desertification,
défis imminents !
Plaidoyer et lutte contre
plaidoyer à saisir ?
la désertification
Alexis Nouailhat
© CARI
48
• Plaider pour des objectifs chiffrés pour les Etats Parties à la
CNULD.
La difficulté de fournir des résultats sur la mise en œuvre d’actions
dans le cadre de la CNULD rend difficile l’exercice de convaincre sur
Plaidoyer et lutte contre
mars 2012
1 http://www.unccd.int/publicinfo/factsheets/pdf/Fact_Sheets/Fact_sheet_08fre.pdf
49
L’Afrique, dont il faut rappeler qu’elle était la première destinataire
de la CNULD à tel point qu’elle est le seul continent mentionné dans
le titre, n’a jusqu’à présent pas présenté un front uni et ses lignes de
fractures linguistiques, nord-sud et économiques, l’ont probablement
Plaidoyer et lutte contre
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Plaidoyer et lutte contre
la désertification
Annexes
ANNEXE A
A – Les outils et méthodes du plaidoyer
Méthodes Comment trouver la méthode :
• Voir la méthodologie élaborée par WOCAT dans le cadre du projet
DESIRE à adapter aux différents types de décisions
http://www.desirehis.eu/index.php?option=com_docman&task=cat_view&gid=33&Itemid
Méthode d’aide à la décision participative =189&lang=en
• Des groupes cibles aux groupes stratégiques : participation et exclusion. - P. Lavigne
Delville, Janvier 2000, 7 p., Les notes méthodologiques, n° 2.
http://www.gret.org/ressource/pdf/methodo2.pdf
http://www.iram-fr.org/documents/PAEPS_O3_OBJECTIFS.pdf
L’arbre à problème http://www.fao.org/Participation/french_website/content/arbre_de_problem_fr.htm
Les organisations de la société civile dans les terres arides : Guide pratique pour la carto-
graphie, l’identification des profils et l’analyse des communautés et de l’engagement poli-
Méthode de cartographie des acteurs parties
tique
prenantes (DRYNET, MM)
⇨ disponible sur le site de DRYNET en Anglais
www.dry-net.org dans l’onglet publication
• L'analyse d'impact à travers une perspective d'acteurs, note thématique n°5, 2008 -
IRAM
http://www.iram-fr.org/pdf-publications/437.pdf
Outils de capitalisation
• Traverses - n° 15 Capitalisation d'expériences… Expérience de
capitalisations. Comment passer de la volonté à l'action ?-2004 - GRET
http://www.gret.org/ressource/pdf/traverse_15.pdf
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Plaidoyer et lutte contre
la désertification
mars 2012
informer, sensibiliser, créer une visibilité mobiliser, persuader mobiliser, interpeller, dénoncer échanger, interagir
La permet de faire passer des informations Permet de garder le contact avec les
note / le t tr e précises et personnalisées. Adapté aux différents acteurs parties prenantes
d’ in f or ma tio n diffusions ciblées via les listes de entre deux évènements politiques, ou
contacts de vos réseaux. deux actions de plaidoyer.
Le pap ier de Permet de présenter une position claire Permet d’afficher clairement votre
pos iti on face à vos interlocuteurs à propos de la position face à vos interlocuteurs à
problématique concernée; de proposer propos d’une politique publique ou
une position aux partenaires potentiels en réaction suite à un évènement.
(et même de la co-rédiger avec eux). Sa diffusion peut être publique où ciblée.
Ce document peut devenir le texte de
référence pour la coalition (même si
celui-ci évolue au cours du temps)
La Lett r e Permet de toucher des acteurs parties
c ibl ée prenantes peu accessibles.
Les l ivr es, informe de manière plus exhaustive sur
le s br oc hu r e s une problématique et les solutions pos-
sibles, ils permettent de donner une
information globale sur le problème dans
son contexte, ils peuvent cibler un
ANNEXE B (1)
les idées principales de vos messages pour permet de faire part d’un évènement, permet de faire part d’un évènement,
les rappeler à vos cibles. Diffusion lors de rappeler une position lors d’un ou de rappeler une position lors d’un
d’évènements spécifiques en lien avec évènement officiel. évènement officiel. Diffusion publique
vos préoccupations ou susceptibles de dans d’évènement particulier ou les
rassembler un grand nombre de vos cibles. cibles sont susceptibles d’être touchées.
Les En soutien à la diffusion de l’information En soutien à des actions de plaidoyer, il En soutien à des actions de plaidoyer, Permet de faire connaitre publiquement
c omm u n iq u é s pour annoncer la sortie d’un livre, ou de permet d’annoncer une position suite à il permet d’annoncer une position suite des travaux engagés avec les décideurs,
52
de p r es s e l’organisation d’un évènement. un évènement, ou de l’organisation d’un à un évènement, ou d’annoncer de les mettre en valeur dans cette
évènement. l’organisation d’un évènement. coalition pour renforcer leur engagement !
Plaidoyer et lutte contre
la désertification
mars 2012
informer, sensibiliser, créer une visibilité mobiliser, persuader mobiliser, interpeller, dénoncer échanger, interagir
Ar tic l es d e permet de réagir publiquement à un Autre moyen de diffusion publique d’une
p r e s s e, évènement, une information de faire part position.
ém iss ions de son avis sur une situation.
mé dia s
Les év éne- permet de créer une convivialité, de se permet de renforcer une coalition, de
me n t s fe s tif s faire connaître, de rassembler. créer une convivialité au sein du groupe
en et ainsi de faciliter les échanges.
supp or t
L e s c o l lo q u es , permet de faire part d’une situation et de Permet de faire part de votre position à
c onfér enc es proposer des solutions potentielles. vos cibles en les invitants en tant que
participants ou d’intervenants.
Organisés sur une thématique précise,
ces évènements permettent d’échanger
L e s a t e li e rs directement avec le public cible permet de créer une position commune
Permets de construire ensemble la
avec les partenaires potentiels d’une
réflexion pour sélectionner et mettre en
coalition.
ANNEXE B (2)
La r enc ontr e Permet de se faire connaitre personnelle- permet d’avancer sur des aspects très
fac e à fac e ment face à certain décideurs ou acteurs précis de la mise en œuvre des solutions
cibles afin qu'ils soient à l'avenir plus avec des acteurs parties prenantes qui
attentifs à vos messages à distance ont un rôle déterminant.
(mail, appels téléphoniques …).
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Plaidoyer et lutte contre
la désertification
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informer, sensibiliser, créer une visibilité mobiliser, persuader mobiliser, interpeller, dénoncer échanger, interagir
Les ap pel s Il est important de garder un contact
tél épho niques régulier avec les acteurs parties prenantes
pour ne pas laisser tomber une dyna-
mique créee suite à une rencontre face à
face ou lors d’un évènement (Colloques,
ateliers, débats, …) dans ce cas un appel
téléphonique semble être le moyen de
communication le plus efficace. Il est
également important pour faire suite à
l’envoi d’une lettre ciblée, d’appeler sont
interlocuteur rapidement pour savoir s’il a
bien reçu le message et connaître ses
premières réactions.
Le si te permet de se faire connaître, de diffuser
in t e rn e t ses documents
54
Plaidoyer et lutte contre
la désertification
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& # " *(()'
Cet outil peut servir à la classification des acteurs selon leurs rôles, leur degré d’influence, leur soutien et leur intérêt spécifique pour les objets de politique. Même
si les décisions finales au sujet d’une politique sont prises par les décideurs, d’autres acteurs peuvent influencer cette prise de décision de façon significative.
#
ANNEXE C
$%
Modèle de carte des pouvoirs
$%
55
Réferences
et bibliographie
Plaidoyer et lutte contre
la désertification
mars 2012
56
Plaidoyer et lutte contre
la désertification
Liens utiles
Sites utile :
http://www.plaidoyer-bf.net/?p=36
http://www.ngopulse.org/lobbying-and-advocacy
Science for environment policy (European commission):
http://ec.europa.eu/environment/integration/research/newsalert/index_en.htm
mars 2012
57
Le Réseau des Plates-Formes d’ONG d’Afrique de l’Ouest et du
Centre (REPAOC)
Le REPAOC est le Réseau des Plates-Formes d’ONG d’Afrique de
l’Ouest et du Centre. Ce réseau est aujourd’hui constitué de 10
Plaidoyer et lutte contre
Coalition Eau
La Coalition Eau est un regroupement d’ONG qui œuvre à promouvoir
un accès à l’eau et à l’assainissement pérenne pour tous, à travers
la préservation et la gestion durable de la ressource et la construc-
tion de compétences locales, pour des services publics efficaces,
transparents et qui intègrent des mécanismes de contrôle par
les usagers.
http://www.coalition-eau.org/
mars 2012
58
Acronymes
et abréviations
Plaidoyer et lutte contre
la désertification
59
Groupe de Travail Désertification
Lutte contre la désertifcation et société civile
GTD s/c CARI Tél. : + 33 (0)4 67 55 61 18
12, Rue du Courreau Fax : + 33 (0)4 67 55 74 37
34380 Viols Le Fort Mail : [email protected]
France http://gtdesertification.org