TunisCDS ReportFrench
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MUNICIPALITE DE TUNIS
FNVT
PGU CNUEH
2. L’ENVIRONNEMENT 69
1
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
3.3 CONCLUSION 99
ANNEXES 120
2
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
3
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Tunis fait partie des sept villes sélectionnées pour recevoir l'appui conjoint de la
Banque Mondiale et du Centre des Nations Unies pour les Etablissements Humains
(CNUEH) pour l'élaboration de sa Stratégie de Développement (SDV). La SDV est
un processus par lequel les responsables municipaux et les organismes nationaux
concernés, agissant en partenariat avec la société civile, l'université, les populations
et le secteur privé, définissent les choix stratégiques et les actions prioritaires à
mettre en œuvre pour promouvoir durablement le développement de la ville.
Contexte et objectifs
1
Le PGU est un programme géré au niveau mondial par le Centre des Nations Unies pour les Etablissements Humains.
2
Les analyses effectuées ont concerné l'évolution du développement de la ville dans ses dimensions économiques et
sociales, environnementales, de transport, d'aménagement urbain et de communication. Elles ont été alimentées par des
réunions de concertation qui ont rassemblé les différents partenaires institutionnels concernés.
4
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Ceci n'est donc que le début d'un long processus de concertation et de consultation
de tous ceux qui sont et font la capitale, de façon à esquisser collecti vement les
grands axes du Tunis de demain. Dans cette perspective, la présente note fait état
d’un certain nombre de constats liés aux quatre principaux questionnements
suivants:
q Tunis, ville compétitive ? sera-t-elle capitale régionale et, demain, ville
globale?
q Comment garantir le « Droit à la ville » pour tous, à ses richesses, à ses
services et à ses espaces?
q Comment rationaliser l'utilisation de l'espace pour servir les objectifs du
développement économique et social?
q Comment se gèrent les transitions et qui portera demain le "projet de ville"?
5
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Savoir produire et savoir vendre ne suffisent plus pour une intégration réussie dans
la nouvelle économie. Les performances des villes globales d’aujourd’hui se
mesurent à leurs capacités à mobiliser un secteur tertiaire de haut niveau pour les
activités financières, commerciales, de recherche, de technologie de
télécommunication et d'information.
6
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
S'il est clair que les attributs de la capitale doivent servir de base à l'intégration
économique du pays, sa capacité à les développer est également tributaire des
choix arrêtés au niveau national car l'attractivité de la capitale est étroitement liée à
celle du pays (les capacités des marchés financiers, les mesures de promotion des
investissements, nationaux et étrangers, etc.). Les choix de développement arrêtés
vont-il dans le sens d'une meilleure maîtrise des transitions économiques en cours?
Tunis a-t-elle aujourd'hui les capacités de satisfaire les objectifs qui lui sont
assignés? Quelles sont les échéances réalistes et les différents partenaires sont-ils
effectivement mobilisés vers des objectifs communs clairement définis? Autant de
questions sur lesquelles les phases ultérieures de la SDVT devront générer un
débat concluant et fédérateur.
8
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
q La qualité de vie passe aussi par celle de l'habitat, dans un pays où près de
80% des ménages sont propriétaires de leurs logements. Des efforts
considérables ont été consentis par l'Etat pour la réhabilitation des quartiers
d'habitat informel d'abord, pour la production de logement social ensuite,
pour l'équipement des quartiers populaires enfin. La ville de Tunis s'est elle-
même fortement investie dans ces efforts, avec une intervention à hauteur de
11 M DT dans la réhabilitation de 23 quartiers populaires et avec la conduite
de l'expérience pilote de rénovation urbaine et de relogement de familles
défavorisées (le projet « Oukalas »). Toutefois, à l'échelle du Grand Tunis, la
prolifération de l'habitat non réglementé continue de préoccuper les autorités
locales. Le maintien du recours à ce type d'habitat est le signe d'une
incapacité des producteurs immobiliers publics et privés, de répondre à la
demande des catégories de la population à revenus modestes, victimes des
effets conjugués de la hausse continue des prix du marché de l'immobilier,
de l'inadéquation des produits offerts à leurs capacités d'épargne et de
l'inadaptation des mécanismes financiers et de crédit existants. Cette
évolution est également le signe d'un accès plus difficile au sol et au
logement pour les catégories modestes de la population, contraintes de se
rabattre sur des zones toujours plus excentrées, avec les coûts déjà
soulignés en termes d'équipement, mais également en termes
environnementaux.
q La qualité de vie est également liée à la disponibilité et à la qualité des
équipements socio-collectifs. A ce titre, dans le cadre de son Programme
d'Investissement Communal (PIC), pour la période 1996-2001, la ville de
Tunis consacre 6% d'une enveloppe globale de plus de 53MDT à ce type
d'équipements. Rapportés par tête d'habitant, les investissements de la
municipalité s'apprécient modestement, se situant à une moyenne annuelle
de 15.5DT par habitant. Ils semblent encore plus modestes compte non tenu
des investissements ponctuels de construction de l'Hôtel de ville, atteignant
alors moins de 12DT par habitant, alors même que la moyenne nationale se
situe aux environs de 26DT et qu'elle est de 54.5DT pour une ville
méditerranéenne moyenne comme Montpellier. Au moment où la Tunisie a
pour ambition de combler les retards de performance qui la sépare des pays
de l'OCDE, ce type de comparaison a toute sa raison d'être, dans la
perspective d'un développement social intégrateur et équitable.
q Enfin, la qualité de vie est aussi basée sur des considérations
environnementales importantes. Il s'agit d'une part des niveaux de pollutions
atmosphérique et sonore, qui restent particulièrement mal quantifiées dans la
capitale, alors même que le développement des activités économiques et
celui des transports laisse deviner de la nécessité impérieuse d'un suivi. Il
s'agit d'autre part des espaces verts, dans une ville riche de 750 hectares de
parcs publics, de jardins, de squares et autres espaces. Si l'indicateur du
ratio d'espaces verts est appréciable (8.71 m²/habitant pour le gouvernorat
de Tunis, 9,24 m²/habitant pour la commune de Tunis), il camoufle
d'importantes disparités spatiales et la quasi absence de ce type d'espaces
dans de nombreux quartiers, mais également d'une façon générale dans les
quartiers d'habitat populaire et informel qui concentrent aujourd'hui une
majorité de la population de l'agglomération. Ce constat est important dans la
mesure où, dans une perspective de développement humain et de cohésion
sociale, c'est la question de l'équité de l'accès aux espaces qui constitue
l'axe prioritaire de la réflexion. Il est important également parce que dans la
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Si les efforts déployés par tous les acteurs publics urbains en matière d’équipement
et d’aménagement ont souvent été en mesure d’infléchir positivement les processus
d’urbanisation en cours, ils n’ont pas toujours réussi à éviter les déséquilibres socio-
spatiaux et environnementaux, la pénibilité des déplacements, la déqualification et
l’éclatement du centre et le gaspillage d’espace. Nous choisirons d’étayer cette
affirmation par quelques constats:
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
3
SDAGT, rapport Final de 2ème phase, mai 2000, Ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du
Territoire, Direction Générale de l’Aménagement du territoire.
4
SDAGT, Plans d’aménagement Urbain, Plans d’Aménagement de Détail, commissions de lotissements et de
permis de bâtir…
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Le survol effectué dans les sections précédentes montre une capitale en pleine
transformation, portée par l'élan généralisé de la mondialisation. Dans le nouveau
contexte économique international, l'ambition de voir Tunis se hisser au rang de
capitale régionale crée nécessairement de nouvelles opportunités mais aussi de
nouvelles contraintes, de nouveaux enjeux, de nouveau risques.
Les sections précédentes ont par ailleurs montré que les caractéristiques
économiques, démographiques, sociales et spatiales de la capitale, pensée au sens
de l'agglomération du Grand Tunis, sont en constante mutation, nécessitant les
mécanismes et les capacités de gestion adaptées des transitions. Résultant
partiellement des stratégies spécifiques des différents intervenants publics et/ou
privés au fil des décennies, ces caractéristiques de l'état de développement de la
capitale déterminent aujourd'hui également de ses capacités à atteindre ses
nouveaux objectifs de plate forme régionale.
Par ailleurs, plus encore que par le passé, dans le cadre des stratégies
d'internationalisation de la capitale, la logique de son développement devient
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
5
En 2000, le total des recettes courantes de la municipalité de Tunis par habitant représente environ 60.3 DT,
alors même que le total des dépenses de gestion de la municipalité par habitant représente plus de 55 DT.
De plus, la ville a connu une augmentation continue des emprunts réalisés, avec un taux d'accroissement
annuel moyen d'environ 20% entre 1992 et 2000.
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
En effet, la multiplicité des acteurs sur le terrain local rend le rôle de coordination
particulièrement compliqué et difficile. Certains des grands projets d'aménagement
urbain qui changeront le visage de la capitale sont ainsi menés sans que la
municipalité ne soit impliquée dans leur définition ou dans leur mise en œuvre. A cet
égard, la SDVT doit approfondir la réflexion et permettre l'engagement du débat: en
effet, si les villes doivent continuer à jouer le rôle de supports du développement
national, l'institution municipale ne doit-elle être en mesure de jouer pleinement et
efficacement ce rôle?
5. Éléments de conclusion
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La présente note n'a pas pour ambition d'établir le bilan exhaustif de l'état de
développement de la capitale. Elle a, dans la logique de la phase I de la SDVT,
vocation à susciter un débat sur certaines des grandes problématiques actuelles et
futures de la capitale. Avant de passer aux phases plus opérationnelles de "où
voulons nous aller et quelles actions prioritaires pour ce faire", le processus de la
SDVT doit permettre à tous les intervenants de discuter les principes et concepts
qui détermineront les actions.
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
9%
8% 7,8%
7,1%
7% 7,1%
6,2%
6,2%
6%
5,4%
5,0%
5% 4,9%
5,0%
4% 3,9%
3,5% 3,2%
3% 3,2%
2,4%
2% 2,2%
1,6%
1%
0%
-1%
-2% -2,0%
-3%
1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Les performances économiques réalisées par la Tunisie se sont traduites par une
amélioration des revenus et des conditions de vie. Le PIB par tête a dépassé depuis
1997 le seuil de 2 000 $US plaçant la Tunisie parmi les pays à revenus moyens.
Depuis 1985, le PIB par tête a augmenté de 7,4 % par an en nominal et de 2,4 % en
termes réels. Il est passé de 796 DT en 1985 à 2 637 DT en 1999.
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
60%
57%
50%
44%
40%
20%
10%
9%
7%
0%
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
L’ouverture extérieure menace une partie importante du tissu industriel tunisien. Les
engagements pris au niveau de l’OMC et le démantèlement de la protection
inhérent à l’accord d’association signé avec l’UE en 1995 met à rude épreuve
l’industrie tunisienne. Un programme de mise à niveau a été mis en place, mais les
risques de pertes d’activités et d’emplois sont réels et importants.
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
25 000
Corée du Sud
20 000
Portugal
15 000
10 000
5 000
Tunisie : continuation de la coissance des années 90
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
$ US
24
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
q Éducation et formation
q Emploi et activités économiques
q Pauvreté et exclusions sociales
1.2.1.1 Démographie
25
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
(1000)
6 500 62,4% 65%
Population urbaine 59,6%
6 000 5 897 60%
Taux d'urbanisation
5 500 55%
50,4%
5 000 47,1% 4 813 50%
43,6%
4 500 45%
4 000 40%
34,7%
3 500 3 184 35%
1 500 15%
1 032
1 000 10%
599
500 5%
0 0%
1936
1939
1942
1945
1948
1951
1954
1957
1960
1963
1966
1969
1972
1975
1978
1981
1984
1987
1990
1993
1996
1999
La population du Grand Tunis a dépassé en l’an 2000 le cap de 2 millions
d’habitants répartis comme suit entre les quatre gouvernorats composant la région
du Grand Tunis6 :
6
Le gouvernorat de Manouba a été créé en septembre 2000. Auparavant, son périmètre était compris dans
celui du gouvernorat de l’Ariana.
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Population
Grand Tunis 749 382 1 053 637 1 394 749 1 828 842 2 053 300 3,86% 3,17% 2,75% 1,95%
Gouvernorat de Tunis 774 364 815 800 887 803 930 700 0,58% 0,85% 0,79%
Ville de Tunis 550 404 596 654 674 142 0,90% 1,23%
Pop. totale de la Tunisie 4 436 615 5 588 209 6 966 173 8 785 364 9 560 900 2,60% 2,48% 2,35% 1,42%
Population urbaine totale 1 735 319 2 655 788 3 680 830 5 361 751 5 985 000 4,84% 3,69% 3,83% 1,85%
Taux d'urbanisation 39,1% 47,5% 52,8% 61,0% 62,6% 2,19% 1,18% 1,45% 0,42%
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La population de la ville de Tunis croit moins rapidement que dans le reste des villes
du pays. Entre 1975 et 1994, la population de Tunis a augmenté à un taux annuel
moyen de 1,07 % contre 2,41 % pour l’ensemble de la Tunisie et 3,77 % pour la
population urbaine totale. Le poids démographique de Tunis dans la hiérarchie
urbaine baisse ainsi de près de 21 % en 1975 à moins de 13 % en 1994. L’évolution
récente des données démographiques par gouvernorat confirme cette tendance de
baisse du poids démographique de la ville de Tunis : entre 1994 et 2000, la
population du gouvernorat de Tunis a connu une croissance annuelle de 0,79 %
contre une moyenne nationale de 1,42 %. Les gouvernorats de l’Ariana et de Ben
Arous ont réalisé les plus forts taux de croissance démographique, soit
respectivement 2,94 % et 3,05 % par an. Pour l’ensemble du Grand Tunis, le taux
de croissance observé entre 1994 et 2000 est de 1,95 % par an contre 2,75 % par
an pour la période 1984-1994. Le graphique suivant illustre l’évolution de la
croissance démographique par gouvernorat entre 1994 et 2000 :
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Tataouine 1,38%
Médenine 1,47%
Gabès 1,07%
Kébili 1,16%
Tozeur 1,31%
Gafsa 1,07%
Sfax 1,62%
Mahdia 1,46%
Monastir 2,13%
Sousse 2,12%
Kasserine 1,23%
Kairouan 0,93%
Siliana 0,71%
Le Kef 0,50%
Jendouba 0,81%
Béja 0,73%
Bizerte 1,18%
Zaghouan 1,25%
Nabeul 1,49%
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Habitat
Individuel 2 984,0 36,8% 4 698,0 42,2% 10 359,0 46,6%
Collectif 851,0 10,5% 906,0 8,1% 1 232,5 5,5%
Total 3 835,0 47,3% 5 604,0 50,4% 11 591,5 52,1%
Grands équipements 1 462,0 18,0% 2 040,0 18,3% 3 629,0 16,3%
Activité industrielle 541,0 6,7% 718,5 6,5% 1 820,5 8,2%
Zone verte équipé 579,5 7,1% 978,0 8,8% 1 911,5 8,6%
Surface totale urbanisée 6 417,5 79,1% 9 340,5 84,0% 18 952,5 85,2%
Terrains nus et cim étiaire 1 695,0 20,9% 1 784,0 16,0% 3 283,5 14,8%
Surface urbanisée brute 8 112,5 100,0% 11 124,5 100,0% 22 236,0 100,0%
7
Étude du schéma directeur d’aménagement du Grand Tunis, Urbaconsult, Uram et Brammah, Ministère de
l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire, Phase 1, avril 1996
30
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
32
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
70%
Monastir
Ariana
Ecart entre femmes et hommes
Moyenne nationale
65%
Zaghouan Sousse
Tozeur
Sfax
60% Medenine
Bizerte
Gabès
Tataouine Gafsa
55% Kébili
50% Le Kef
Béja Mahdia
Nabeul
45% Siliana
Jendouba Sidi Bouzid
Kairouan
Kasserine Hommes
40%
68% 69% 70% 71% 72% 73% 74% 75% 76% 77% 78% 79% 80% 81% 82% 83% 84% 85% 86% 87% 88% 89%
33
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Poids démographique
10% Tunis
9%
Sfax
8%
Ariana
7%
Nabeul
6% Kairouan
Bizerte
5% Sousse
Jendouba Medenine Ben Arous
Kasserine Monastir
4% Sidi Bouzid
Mahdia
Béja Gafsa Gabès
3% Le Kef
Siliana
2% Tataouine
Zaghouan
Kébili
1% Tozeur
Poids économique
0%
0% 5% 10% 15% 20% 25%
Le Grand Tunis est le premier pôle industriel et économique du pays. À fin 1998, il
comptait près de 134 000 entreprises soit 34 % du nombre total des entreprises
établies dans le pays. Le gouvernorat de Tunis regroupe 59 % des entreprises du
Grand Tunis et abrite de ce fait la plus grande concentration d’entreprises à l’échelle
nationale.
Plus de 79 000 entreprises sont recensées dans le gouvernorat de Tunis dont près
de la moitié exercent dans le secteur du commerce et de petits métiers. Les
entreprises du secteur industriel sont au nombre de 9 220 et celles exerçant dans
l’hôtellerie et la restauration dépassent les 3 000 entreprises. Le tableau suivant
donne la répartition des entreprises recensées au 31 décembre 1998 par activité
pour les gouvernorats du Grand Tunis et pour l’ensemble de la Tunisie :
TABLEAU 5 : REPARTITION SECTORIELLE DES ENTREPRISES DU GRAND TUNIS ET EN TUNISIE
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Transport en commun 7 513 3 502 2 275 13 290 47 562 27,9% 9,9% 12,0%
Activités financières 421 28 22 471 724 65,1% 0,4% 0,2%
Immobilier, location 8 150 1 726 937 10 813 19 477 55,5% 8,1% 4,9%
Éducation 430 99 72 601 1 665 36,1% 0,4% 0,4%
Santé et activité sociale 1 751 497 401 2 649 5 742 46,1% 2,0% 1,4%
Services collectifs et sociaux 4 518 1 994 1 316 7 828 19 978 39,2% 5,9% 5,0%
Autres 225 39 19 283 932 30,4% 0,2% 0,2%
Non déclarées 5 326 1 653 1 236 8 215 19 210 42,8% 6,1% 4,8%
Total 79 065 33 934 20 748 133 747 397 886 33,6% 100,0% 100,0%
Sur l’ensemble du parc national des entreprises, le pôle économique de Tunis abrite
plus du tiers des entreprises du pays. Cet important effectif se traduit également par
une contribution aussi importante dans le PIB. Ainsi plus du 1/3 du PIB serait
généré par les agents économiques du Grand Tunis. Le poids du Grand Tunis est
prépondérant pour les activités tertiaires :
q principale place financière du pays, Tunis abrite 65 % des entreprises
financières ;
q plus de la moitié des agences immobilières sont installées à Tunis ;
q Tunis abrite près de la moitié des établissements de santé ;
q Tunis abrite plus des deux tiers des sociétés du secteur des services
collectifs et sociaux.
Indépendants 59 383 29 526 16 650 105 559 78,9% 329 001 82,7%
Moins de 6 salariés 15 758 3 547 3 149 22 454 16,8% 56 047 14,1%
6 - 9 salariés 1 212 243 238 1 693 1,3% 3 962 1,0%
10 - 49 salariés 1 800 421 464 2 685 2,0% 6 022 1,5%
50 à 99 salariés 341 94 115 550 0,4% 1 206 0,3%
100 salariés et plus 571 103 132 806 0,6% 1 648 0,4%
Total 79 065 33 934 20 748 133 747 100,0% 397 886 100,0%
Source : D’après le Répertoire national des entreprises au 31/12/1998, INS
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
GRAPHIQUE 9 : PART DU GRAND TUNIS DANS LES ENTREPRISES REPARTIES PAR TA ILLE
Total 33,6%
48,9%
100 salariés et plus
50 à 99 salariés 45,6%
10 - 49 salariés 44,6%
6 - 9 salariés 42,7%
Indépendants 32,1%
Selon les données de l’Agence de Promotion de l’Industrie (API) qui recense les
entreprises industrielles de plus de 10 emplois, 4 727 entreprises de cette catégorie
sont implantées en Tunisie en l’an 2000. La région du Grand Tunis en accueille
26 %. Le gouvernorat de Tunis compte 426 entreprises industrielles employant 10
personnes et plus, soit le tiers des entreprises de cette catégorie du Grand Tunis et
9 % du parc total de ces entreprises à l’échelle nationale. En abritant près de
560 entreprises industrielles de plus de 10 emplois, le gouvernorat de Ben Arous
constitue le principal pôle industriel du pays où s’y concentre 12 % des entreprises
du secteur industriel de plus de 10 employés. Le tableau suivant en donne le détail
de cette répartition :
TABLEAU 7 : ENTREPRISES INDUSTRIELLES DE PLUS DE 10 EMPLOIS
Selon les résultats du RGPH de 1994, le taux global d’activité dans le gouvernorat
de Tunis était de 51,4 % (29,6 % pour les femmes et 72,2 % pour les hommes)
contre une moyenne nationale de 50,5 % (22,9 % pour les femmes et 73,8 % pour
les hommes). Le graphique suivant présente la répartition du taux global d’activité
par sexe et par gouvernorat en 1994 :
36
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Femmes Hommes
L’évolution de la répartition sectorielle des emplois a été marquée durant les trente
dernières années par une baisse tendancielle dans le secteur primaire et un
redéploiement dans le secteur tertiaire. C’est ce qu’illustre le graphique suivant qui
montre que la part du secteur primaire a été réduite de plus de moitié en passant de
plus de 46 % en 1966 à 22 % en 1997 alors que l’emploi dans le secteur tertiaire
représente une part de plus en plus importante passant de 30 % en 1975 à 44 % en
1997. Quant aux industries manufacturières, leur contribution à l’emploi se stabilise
aux alentours de 20 %.
37
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
100
90
33,3 30,2
80 38,5 39,7 43,1 44,0
70
10,3 12,8
60
15,5 14,5
50 10,6 15,0
18,0 13,5
40
19,3 19,6
20,0 20,5
30
45,8
20 39,0
26,7 26,2
10 21,9 22,0
0
1966 1975 1984 1989 1994 1997
Tunis joue un rôle de premier plan dans la tendance à la tertiarisation des emplois
en Tunisie. Sa vocation de capital politique, scientifique et culturelle contribue
substantiellement à ce phénomène. La région du Grand Tunis connaît une mutation
et un redéploiement sectoriel des emplois. Les analyses du S. D. A. du Grand
Tunis8 ont fait ressortir des tendances lourdes marquant les mutations et les
redéploiements industriels enregistrées dans la région de Tunis. Ces tendances
concernent notamment les phénomènes suivants :
q saturation des zones industrielles à Tunis et délocalisation de certaines
unités dans les gouvernorats limitrophes ;
q atténuation de la domination de Tunis en matière de poids dans l’emploi
industriel et de nombre d’entreprises ;
q tendance à la spécialisation dans certaines activités industrielles à haute
valeur ajoutée.
8
Étude du schéma directeur d’aménagement du Grand Tunis, Urbaconsult, Uram et Brammah, Ministère de
l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire, Phase 1, avril 1996 et Phase 2, mai 2000
38
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
35% 32,4%
20%
15%
10%
5%
0%
1966 1975 1984 1994 1997
Durant la décennie 1984-1994, l’économie tunisienne a créé en net plus de 534 000
emplois. L’agriculture y a contribué à hauteur de 4,3 %, les industries
manufacturières de 18,8 %, les services marchands de 22,7 % et l’administration de
43,1 %. Dans le gouvernorat de Tunis, les créations d’emplois ont atteint une
moyenne annuelle de 4 680 emplois dont plus de 90 % sont redevables au secteur
tertiaire (21 % de création d’emploi dans les services et 71 % dans l’administration).
Les industries manufacturières n’ont contribué qu’à hauteur de 7,7 % dans la
création d’emploi à Tunis, soit environ 434 postes d’emplois additionnels par an.
Ces chiffres repris dans le tableau suivant permettent de montrer l’importance
croissante du secteur tertiaire à Tunis et la place devenue marginale de l’emploi
industriel dans le gouvernorat de Tunis :
39
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Effectif
Agriculture et pêche 3 170 3 479 31 475 370 500 989 2 562
Industries manufacturières 53 330 57 666 434 345 120 455 716 11 060
Mines et énergie 5 280 4 914 -37 38 030 36 764 -127
BTP 19 340 19 754 41 237 490 305 761 6 827
Services 104 430 116 200 1 177 465 820 600 515 13 470
Administration 32 500 72 429 3 993 129 510 385 344 25 583
Non déclarés 15 820 6 251 -957 95 080 35 521 -5 956
Total 233 870 280 693 4 682 1 786 420 2 320 610 53 419
Structure*
Agriculture et pêche 1,5% 1,3% 0,5% 28,1% 21,9% 4,3%
Industries manufacturières 24,5% 21,0% 7,7% 20,4% 19,9% 18,6%
Mines et énergie 2,4% 1,8% -0,6% 2,2% 1,6% -0,2%
BTP 8,9% 7,2% 0,7% 14,0% 13,4% 11,5%
Services 47,9% 42,3% 20,9% 27,5% 26,3% 22,7%
Administration 14,9% 26,4% 70,8% 7,7% 16,9% 43,1%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
Source : HZ, d’après résultats RGPH de 1984 et de 1994
Total 8,8%
Administration 15,6%
Services 8,7%
BTP 0,6%
40
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
13%
Les activités économiques et les emplois sont inégalement répartis entre les
quartiers de la ville de Tunis et les zones géographiques du Grand Tunis. Le ratio
emplois/population résidente nous permet de classer les zones selon leurs
vocations : zone d’activité, zone résidentielle ou zone mixte. Les données détaillées
figurent en annexe, le graphique suivant en donne une représenta tion :
41
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Cherguia 45,9
Aéroport 26,4
Jean-Jaurès 3,9
Bab Jazira 2,8
Petite Sicile 2,0
Cité Jardins 1,5
Palestine 1,2
Rabta 1,1
Cité olympique 1,0
Gorjani 1,0
La Fayette
Campus
Monplaisir
Ben Arous
Mongi Slim
Sidi Rezig
Bab Saâ doun Zones d'activités
El Omrane
Khaznadar
Mutuelleville
Gammarth
Mé dina
Mégrine C
L'Ariana Centre
Cité El Khadra
Bab Alleoua
Radès port
Menzah V à X
Montfleury
Sidi Daoud
Jedeida
Manouba & Denden
Carthage & S.B. Saïd
Tebourba
La Goulette
Cité Chaker
Laouina
Marsa ville
Radès forêt
La Soukra
Jardins I
El Mourouj
Bellevue
El Manar
Marsa plage
Hammam Chott
Kabaria
Zones mixtes
Jebel Amar
Aïn Zaghouan
Kalaat Landlous
Le Mornag
Sidi Hassine
El Bouheira
Ez-Zahra
Jebel Jelloud
Bardo Centre
Hay Ghazala
Mellassine
Khledia
Sejoumi
Jardins II
Raouad
Fouchana
Hammam -Lif
Bassatine
Ras Tabia & J .
Bir Kassaâ
Medina Jedida
Mornaguia
Saïda Manoubia
Ettahrir
Bou Sittine
En Nasr
Bortal Hider
Mnihla
El Ouardia
Zahrouni
Borj Louzir
Zones résidentielles
Agba El Alia
Oued Ellil
Ettadhamen
Ibn Khaldoun
M'hamdia Ratio Emploi/Population
Ksar Saïd
Douar Hicher
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Sources : HZ, d’après données INS (RGPH 1994) et Enquête transport du District (1996)
42
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Ce classement des zones du Grand Tunis est révélateur d’un certain cloisonnement
quant à la répartition géographique des activités économiques. Plusieurs zones et
quartiers de la ville sont exclus de la dynamique économique. Ces quartiers à
vocation exclusivement résidentielle abritent les catégories sociales les plus
défavorisées (Daouar Hicher, Ibn Khaldoun, Ettadhamen, Borj Louzir, Mnihla,
Ettahrir, Saïda Manoubia, etc.). Le développement de la capitale selon un modèle
polycentrique n’a pas profité à ces quartiers, il a concerné surtout les quartiers
favorisés du Nord. L’accentuation de cette dichotomie de vocation en plus de ces
impacts sociaux négatifs, s’accompagne par un coût économique non moins
important dans le rallongement des distances moyennes entre les lieux de travail et
celui de la résidence.
Selon les résultats du RGPH de 1994, la population active du pays est occupée à
hauteur de 22 % dans l’agriculture et la pêche, dans une proportion de 35 % dans
l’industrie et le BTP et à concurrence de 43 % dans les services marchands et
administratifs. La tertiarisation qui caractérise les emplois à Tunis (le secteur
tertiaire représente 68 % des emplois) est d’autant plus prononcée pour les zones
centrales de la ville. Ce phénomène marque aussi l’emploi de l’ensemble de la
région du Grand Tunis où plus de 60 % des emplois sont créés dans les services
marchands et administratifs. Le graphique suivant présente la structure des emplois
dans les différentes délégations de Tunis et la compare avec celles du Grand Tunis
et de l’ensemble du pays :
43
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
44
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Plus de 19 000 lits répartis sur 108 unités hôtelières constituent l’offre
d'hébergement touristique de la région de Tunis qui représente près de 10 % de la
capacité nationale en l’an 2000. Par rapport aux autres zones touristiques du pays,
la région de Tunis présente deux particularités essentielles :
q la coexistence des catégories d’hôtels les plus extrêmes : la plus forte
capacité en catégorie 5 (5 440 lits répartis sur 12 hôtels) et aussi la plus
forte capacité en hôtels non classés (près de 4 000 lits répartis sur 45 unités)
;
45
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
TOTAL GÉNÉRAL 19 052 100,0% 108 100,0% 197 453 100,0% 736 100,0%
En l’an 2000, Tunis a mis en exploitation 16 600 lits touristiques, elle a réalisé 2,185
millions de nuitées (6 % des nuitées globales réalisées en Tunisie) atteignant ainsi
un taux d’occupation de moins de 36 % contre une moyenne nationale de 55,8 %.
La nature du tourisme d’affaires de Tunis explique ses faibles performances en
matière de taux d’occupation. La durée moyenne de séjour à Tunis étant de 3,1
jours contre une moyenne nationale de 6,4 jours.
46
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
7% Tunisie entière
14%
1%
21% 20%
28%
26,9%
Hôtels non classés 18,2%
6,8%
Pension de famille
8,2%
16,7%
Villages de vacances
16,7%
22,0%
Hôtel 1*
21,1%
9,8%
Hôtel 2* 6,7% Etablissements
11,5% Nombre de lits
Hôtel 3* 7,0%
5,2%
Hôtel 4*
4,0%
27,3%
Hôtel 5*
27,0%
Plusieurs études ont montré que pour une économie comme celle de la Tunisie, la
réussite d’une intégration internationale passe par un afflux important
d’investissement direct étranger (IDE). La compétitivité des nations et des villes se
mesure désormais par leur niveau d’attractivité des IDE. Qu’elle a été la contribution
de Tunis dans la canalisation des IDE vers l’économie tunisienne ?
47
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Entreprises Emplois
2 400 180 000
170 284
170 000
2 200 Entreprises
160 000
Emplois
2 000 1 906 150 000
140 000
1 800
130 000
1 600 120 000
110 000
1 400
100 000
85 672
1 200 90 000
80 000
1 000
867 70 000
800 60 000
36 678 50 000
600
40 000
400 30 000
234 20 000
200 4 874
28 10 000
0 0
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
Sources : HZ selon les données de l’A.P.I, l’APIA, l’ONTT et les Douanes
L’attractivité de Tunis pour l’IDE n’a pas été démesurément importante par rapport à
ses potentialités économiques et humaines. En effet, le gouvernorat de Tunis a
accueilli 191 entreprises à participation étrangère (10 % des entreprises installées
en Tunisie) représentant un investissement de l’ordre de 410 millions DT (13 % des
investissements de ces entreprises) et créant 16 000 emplois (9,4 % des emplois
créés par les entreprises à participation étrangère). L’attractivité de Tunis a
notamment joué dans le secteur des services : la moitié des entreprises à
participation étrangère qui se sont installées en Tunisie ont choisi Tunis pour
s’implanter. Toutefois, cela n’a pas eu d’impact significatif vu le nombre limité des
entreprises de ce secteur (90 entreprises représentant 4,7 % du nombre total des
entreprises à participation étrangère). Le graphique suivant donne la répartition
sectorielle de la part de Tunis dans l’attractivité des entreprises à participation
étrangère :
48
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
70% 67,3%
Entreprises
60% Investissements 57,0%
Emplois 50,0%
50%
40%
30% 24,3%
20%
13,4% 13,0%
10,3% 10,0% 9,4%
8,0% 7,4% 8,8%
10%
2,2%
0,1% 0,9%
0%
Agriculture Industrie Services Tourisme Total
49
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Entreprises
Nombre
Tunis 1 130 45 15 191
Grand Tunis 13 529 63 18 623
Autres régions 33 1 095 27 128 1 283
Total 46 1 624 90 146 1 906
Structure
Tunis 2,2% 8,0% 50,0% 10,3% 10,0%
Grand Tunis 28,3% 32,6% 70,0% 12,3% 32,7%
Autres régions 71,7% 67,4% 30,0% 87,7% 67,3%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
Investissements
Montant (1000 DT)
Tunis 100 149 446 12 776 248 742 411 064
Grand Tunis 43 066 531 116 16 571 250 682 841 435
Autres régions 71 870 1 485 478 2 420 771 562 2 331 330
Total 114 936 2 016 594 18 991 1 022 244 3 172 765
Structure
Tunis 0,1% 7,4% 67,3% 24,3% 13,0%
Grand Tunis 37,5% 26,3% 87,3% 24,5% 26,5%
Autres régions 62,5% 73,7% 12,7% 75,5% 73,5%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
Emplois
Nombre
Tunis 10 13 349 417 2 291 16 067
Grand Tunis 437 40 397 618 2 390 43 842
Autres régions 698 110 968 114 14 662 126 442
Total 1 135 151 365 732 17 052 170 284
Structure
Tunis 0,9% 8,8% 57,0% 13,4% 9,4%
Grand Tunis 38,5% 26,7% 84,4% 14,0% 25,7%
Autres régions 61,5% 73,3% 15,6% 86,0% 74,3%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
Sources : HZ, d’aaprès les données de l’A.P.I, l’APIA, l’ONTT et les Douanes
50
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
GRAPHIQUE 21 : POSITIONNEMENT DES PAYS EN DEVELOPPEMENT SELON LES INDICES IDH ET IPH
(1998)
IDH
0,850
Chili Bahrain
Uruguay Qatar
E.A.U
0,800 Costa Rica
Mexique
Venezuela
Cuba Panama Malaisie
Colombie Libye
0,750 Fiji Maurice Brésil Thailande
Liban Jam. Perou Sri Lanka
Oman Maldives
Jordanie R. Dom. Equateur
Guyane Chine Iran Tunisie
0,700
Afrique du Sud Cap VertAlgérie
Philippines Salvador Indonesie
Viet Nam
Turquie Syrie
0,650 Honduras Swaziland
Bolivie
0,850 Chili
Nicaragua
Namibie Egypte
Bahrain
0,800 E .A .U Guatemala Maroc
0,600 0,750 Botswana Myanmar
0,700 Iraq
0,650
Lesotho Inde
0,550 Egypte Zimbabwe Ghana
0,600
Lesotho
Cameroun
0,550
0,500
N épal Kénya Comores
0,500 0,450
Tanzanie Yemen
Congo
0,400 Soudan
0,350 Rwanda Ethiopie Togo
0,300
Burkina Mauritanie
0,450 Niger
0,250 Nigéria
0 10 20 30 40 50 60 70
Tanzanie Zambie
Ouganda
0,400
0 5 10 15 20 25 30 35 IPH 40
En termes de pauvreté humaine, plus d’un tunisien sur cinq est considéré pauvre.
Les faibles progrès réalisés en matière d’alphabétisation expliquent les contre-
performances de la Tunisie concernant sont positionnement selon les critères de
l’IDH et de l’IPH. Par contre, en matière de pauvreté monétaire, les performance
réalisées par la Tunisie sont remarquables. La pauvreté monétaire a fortement
reculé en Tunisie. Le taux de pauvreté est passé de près de 22 % en 1975 à 7,8 %
en 1984 pour tomber à 4,2 % en 2000. Le tableau suivant présente l’évolution du
seuil de pauvreté, de la population pauvre et du taux de pauvreté selon les résultats
des différentes enquêtes menées et publiées depuis 1975 :
51
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Seuil de pauvreté
Dinars courants
Milieu urbain 87 120 190 278 368 6,6% 9,6% 7,9% 5,8% 7,5%
Milieu rural 43 60 95 139 184 6,9% 9,6% 7,9% 5,8% 7,5%
Ensemble Tunisie 64 102 161 225 298 9,8% 9,6% 6,9% 5,8% 8,0%
Dinars constants
Milieu urbain 311 299 279 278 278 -0,8% -1,4% -0,1% 0,0% -0,6%
Milieu rural 154 149 139 139 139 -0,6% -1,4% -0,1% 0,0% -0,5%
Ensemble Tunisie 229 254 236 225 225 2,1% -1,4% -1,0% 0,0% -0,1%
Population totale
Milieu urbain 2 656 3 184 3 863 4 813 5 508 3,7% 3,9% 4,5% 2,7% 3,7%
Milieu rural 2 932 3 132 3 283 3 264 3 464 1,3% 0,9% -0,1% 1,2% 0,8%
Ensemble Tunisie 5 588 6 316 7 146 8 077 8 972 2,5% 2,5% 2,5% 2,1% 2,4%
Noyau dur de la pauvreté
Milieu urbain 700 393 325 354 389 -10,9% -3,7% 1,7% 1,9% -2,9%
Milieu rural 523 430 229 190 170 -3,8% -11,8% -3,7% -2,2% -5,5%
Ensemble Tunisie 1 223 823 554 544 559 -7,6% -7,6% -0,4% 0,5% -3,8%
Taux de pauvreté
Milieu urbain 26,4% 12,3% 8,4% 7,4% 7,1% -14,1% -7,4% -2,7% -0,8% -6,4%
Milieu rural 17,8% 13,7% 7,0% 5,8% 4,9% -5,1% -12,7% -3,6% -3,4% -6,2%
Ensemble Tunisie 21,9% 13,0% 7,8% 6,7% 6,2% -9,9% -9,9% -2,8% -1,5% -6,1%
23%
22% 21,9%
21%
20%
19%
18%
17%
16%
15%
14%
13% 13,0%
12%
11%
10%
9% 7,8%
8% 6,7%
6,2%
7%
6% 4,2%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
52
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Montant de la DPA
Région
Grand Tunis 260 403 725 1 007 1 289 931 1 003 1 063 1 007 973
Nord-Est 132 239 450 760 958 472 595 660 760 723
Nord-Ouest 98 169 284 501 677 351 421 417 501 511
Centre-Ouest 103 168 324 502 586 369 418 475 502 442
Centre-Est 166 255 544 806 1 275 594 635 798 806 963
Sud 101 235 382 570 728 362 585 560 570 550
Ensemble Tunisie 147 248 471 716 966 526 618 691 716 729
Milieu
Milieu urbain 192 332 619 890 1 209 687 827 908 890 913
Milieu rural 106 157 294 460 581 379 391 431 460 439
Accroissement annuel
Région
Grand Tunis 9,2% 12,5% 6,8% 5,1% 1,5% 1,2% -1,1% -0,7%
Nord-Est 12,6% 13,5% 11,1% 4,7% 4,7% 2,1% 2,9% -1,0%
Nord-Ouest 11,5% 10,9% 12,0% 6,2% 3,7% -0,2% 3,8% 0,4%
Centre-Ouest 10,3% 14,0% 9,2% 3,1% 2,6% 2,6% 1,1% -2,5%
Centre-Est 9,0% 16,4% 8,2% 9,6% 1,3% 4,7% 0,2% 3,6%
Sud
Ensemble Tunisie 18,4% 10,2% 8,3% 5,0% 10,1%
3,3% -0,9%
2,3% 0,3%
0,7% -0,7%
0,4%
Ensemble Tunisie 11,0% 13,7% 8,7% 6,2% 3,3% 2,3% 0,7% 0,4%
Milieu
Milieu urbain 11,6% 13,3% 7,5% 6,3% 3,8% 1,9% -0,4% 0,5%
Milieu rural 8,2% 13,4% 9,4% 4,8% 0,6% 2,0% 1,3% -0,9%
Source : HZ, d’après données INS, Enquêtes sur la consommation des ménages 1975, 1980, 1990 et 1995
L’examen de l’évolution sur le long terme de la DPA par région fait ressortir au
moins trois caractéristiques principales :
q baisse régulière et continue dans le Grand Tunis et dans le Centre-Ouest ;
q augmentation moins régulière mais plus soutenue dans la région du Centre-
Est ;
q évolution irrégulière avec une tendance générale vers la baisse dans les
régions du Nord-Est, Nord-Ouest et la région Sud.
53
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
L’évolution de la DPA par région durant la période 1990 et 1995 confirme cette
tendance profonde : on relève qu’aux prix constants et à l’exception du Centre-Est
(+ 4,3 %) et du Nord-Ouest (+ 0,7 %), toutes les autres régions ont accusé une
baisse allant de - 2,5 % au Centre Ouest à - 0,8 % au Nord Est et à - 0,5 % dans le
Sud et dans le Grand Tunis. Pour l’ensemble de la Tunisie, l’aug mentation de la
DPA est à peine perceptible : 0,4 % par an.
Tunis demeure une région favorisée par rapport au reste du pays. Les indicateurs,
contenus dans le graphique et le tableau suivants, relatifs à l’équipement des
ménages, aux caractéristiques des logements et aux conditions économiques de la
population du gouvernorat de Tunis montrent l’écart de niveau de vie qui est
nettement supérieur à Tunis que dans les autres gouvernorats.
GRAPHIQUE 23 : TUNIS : INDICATEURS D’EQUIPEMENT DES MENAGES ET DE NIVEAU DE VIE
(1994)
Moyenne nationale
DPA (1990)
Taux de chômage
Logement à 1 pièce
Logements rudimentaires
Assainissement
Toilettes équipés
Électricité
Eau
Téléphone
Voiture
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230
54
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Les programmes d’aide et d’assistance sociale mis en place par le Ministère des
Affaires Sociales et la FTSS dans le gouvernorat de Tunis portent sur une
enveloppe annuelle moyenne de 6,2 M DT (moyenne des années 1996 et 1997),
soit 9,2 % de l’ensemble des aides accordées sur tout le territoire. Les bénéficiaires
de ces programmes d’aide et d’assistance sociale représentent près de 102 000
personnes, soit 11,7 % de l’ensemble des bénéficiaires à l’échelle nationale. Il faut
rappeler à titre indicatif que le gouvernorat de Tunis abrite environ 10 % de la
population tunisienne, que le taux pauvreté pour l’ensemble du Grand Tunis a été
établi à 4,2 % en 1990, ce qui représentait 13,4 % de la population totale située en
dessous du seuil de pauvreté.
55
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Durant les quinze dernière années, le chômage a augmenté en Tunisie. Son taux
est passé de 13,4 % en 1984 à 15,6 % en 1994 et à 15,8 % en 1997. Le chômage
touche en particulier les jeunes qui sont de plus en nombreux à être au chômage :
q en 1997, près d’un jeune actif sur trois est au chômage contre une moyenne
nationale d’environ un actif sur six. Le taux de chômage des jeunes de 18 à
24 ans était de 30,8 %, soit le double de celui de la population active de 18 à
59 ans qui était de 15,8 % ;
q entre 1984 et 1997, le situation de chômage des jeunes s’est aggravée : le
taux de chômage des actifs de 18 à 24 ans est passé de 24 % en 1984 à
26 % en 1994 pour atteindre 30,8 % en 1997. La situation s’est nettement
dégradée entre 1994 et 1997 : en l’espace de trois ans, le chômage des
jeunes a augmenté de 16 %. Par contre le taux de chômage des actifs plus
âgés a connu une baisse notamment pour les plus de 50 ans dont le taux de
chômage est passé de 10,7 % en 1994 à 5,2 % en 1997.
56
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
32%
31% 84
30%
29% 94
28%
27%
26% 94
25%
24%
23% 84
22%
21%
20%
19%
18% 94
17%
16% 94
15%
14%
13% 94
84
12% 84
11% 94 94
94
10%
9% 94 94
8% 84 84
7% 84
6% 84 84 84
5%
[18-19] [20-24] [25-29] [30-34] [35-39] [40-44] [45-49] [50-54] [55-59] TOTAL
ans ans ans ans ans ans ans ans ans
Source : HZ, calculs effectués selon les résultats des REGPH de 1984 et de 1994
GRAPHIQUE 25 : ÉVOLUTION DU TAUX DE CHOMAGE PAR TRANCHE D’AGE (1984, 1994 ET 1997)
35%
30,8% 1984
30%
26,5% 1994
24,9% 1997
25%
20%
15,6% 15,7%
15% 12,5% 12,4% 13,1%
10,7%
10% 8,1%
7,1%
5,2%
5%
0%
[18 - 24] ans [25 - 49] ans [50 - 59] ans TOTAL
Source : HZ, calculs effectués selon les résultats des REGPH de 1984 et 1994 et de ENE de 1997
Les résultats de l’enquête population emploi de 1999 ainsi que ceux de l’enquête
nationale sur l’emploi de 2000 ne sont pas encore publiés. L’information statistique
disponible en matière de situation de chômage au niveau des gouvernorats remonte
donc à plus de 7 ans (RGPH de 1994). Les données disponibles plus récentes
concernent l’enquête nationale sur l’emploi de 1997. Elles ne sont significatives que
pour les grandes régions.
57
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Les deux tableaux suivants présentent la répartition régionale et par sexe des taux
de chômage ventilés pour les jeunes de 18 à 25 ans et les 25-59 ans
respectivement pour les années 1994 et 1997.
TABLEAU 14 : TAUX DE CHOMAGE PAR TRANCHE D’AGE, SEXE ET REGION ET POUR LE
GOUVERNORAT DE TUNIS (1994)
Tunis 26,3% 12,0% 15,6% 33,2% 10,0% 13,6% 30,5% 10,5% 14,2%
Grand Tunis 23,5% 11,4% 14,7% 30,0% 9,2% 12,6% 27,5% 9,7% 13,1%
Nord Est 22,7% 14,2% 17,4% 26,0% 10,9% 14,1% 24,8% 11,6% 14,9%
Nord Ouest 36,7% 19,8% 25,5% 34,2% 16,5% 20,0% 35,0% 17,1% 21,2%
Centre Ouest 28,7% 18,3% 22,4% 27,7% 16,6% 19,1% 28,0% 16,9% 19,8%
Centre Est 17,0% 10,6% 12,8% 21,9% 9,8% 12,3% 20,1% 10,0% 12,4%
Sud Ouest 41,6% 20,8% 27,6% 38,6% 15,4% 19,8% 39,4% 16,1% 21,0%
Sud Est 21,0% 10,4% 14,3% 23,4% 11,2% 13,7% 22,7% 11,1% 13,8%
Total 24,3% 13,6% 17,2% 27,6% 12,0% 15,0% 26,5% 12,3% 15,6%
Grand Tunis 34,3% 13,3% 18,8% 35,8% 11,1% 14,9% 35,2% 11,6% 15,9%
Nord Est 22,5% 9,3% 13,8% 30,3% 10,5% 14,3% 27,6% 10,2% 14,2%
Nord Ouest 43,3% 15,9% 23,5% 39,8% 16,5% 21,0% 40,8% 16,4% 21,6%
Centre Ouest 34,7% 10,8% 19,3% 34,4% 13,3% 17,9% 34,5% 12,8% 18,3%
Centre Est 16,7% 9,1% 11,5% 22,2% 8,6% 11,3% 20,0% 8,7% 11,4%
Sud Ouest 43,7% 18,0% 25,2% 39,6% 11,4% 16,3% 40,9% 12,8% 18,3%
Sud Est 25,1% 5,8% 11,5% 34,2% 11,3% 16,0% 32,2% 10,5% 15,3%
Total 28,3% 11,6% 16,7% 32,2% 11,5% 15,4% 30,8% 11,5% 15,7%
Source : HZ, calculs effectués selon les résultats de l’enquête nationale sur l’emploi de1997
58
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Source : HZ, calculs effectués selon les résultats du RGPH de 1994 et de l’enquête nationale sur l’emploi de1997
9
L’information statistique disponible ne fait pas la distinction dans les sortants de l’enseignement supérieur
entre les diplômés et les non diplômés.
59
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
8,2% Ensemble
Tunisie 7 ,4 %
1 0 ,0 %
Masculin
9,7% Féminin
Sud Est 9 ,9 %
8 ,9 %
10,7%
Sud Ouest 1 0 ,3 %
1 1 ,7 %
9,6%
Centre Est 8 ,7 %
1 1 ,5 %
11,4%
Centre Ouest 1 2 ,1 %
9 ,1 %
9,1%
Nord Ouest 7 ,3 %
1 2 ,1 %
11,6%
Nord Est 1 0 ,5 %
1 3 ,9 %
5,4%
Grand Tunis 4 ,3 %
7 ,8 %
60
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Projets financés Crédit BTS (DT) Coût total Emplois créés Coût moyen
Nombre Structure Montant Structure (DT) Nombre Structure d'1 emploi
Secteur
Agriculture 3 251 29,1% 12 717 253 32,3% 14 084 384 3 691 25,3% 3 816
Artisanat 416 3,7% 1 161 286 2,9% 1 239 966 832 5,7% 1 490
Petits métiers 2 522 22,6% 9 164 284 23,3% 9 755 625 3 843 26,3% 2 539
Services 4 971 44,5% 16 352 151 41,5% 17 235 572 6 249 42,8% 2 758
Total 11 160 100,0% 39 394 974 100,0% 42 315 547 14 615 100,0% 2 895
Niveau d'instruction
Illitré 722 6,5% 2 061 158 5,2% 2 249 886 900 6,2% 2 500
Primaire 5 378 48,2% 17 119 115 43,5% 18 455 635 6 807 46,6% 2 711
Secondaire long 3 962 35,5% 14 381 040 36,5% 15 409 523 5 269 36,1% 2 925
Sec.professionel 527 4,7% 1 783 762 4,5% 1 903 189 736 5,0% 2 586
Supérieur 571 5,1% 4 049 899 10,3% 4 297 315 903 6,2% 4 759
Total 11 160 100,0% 39 394 974 100,0% 42 315 548 14 615 100,0% 2 895
Sexe
Femmes 3 246 29,1% 10 032 994 25,5% 10 638 907 4 477 30,6% 2 376
Hommes 7 914 70,9% 29 361 980 74,5% 31 676 640 10 138 69,4% 3 125
Total 11 160 100,0% 39 394 974 100,0% 42 315 547 14 615 100,0% 2 895
Âge
18-29 3 545 31,8% 11 674 440 29,6% 12 520 470 4 586 31,4% 2 730
30-39 4 352 39,0% 16 536 538 42,0% 17 732 427 5 793 39,6% 3 061
40-49 2 301 20,6% 8 121 127 20,6% 8 763 007 3 062 21,0% 2 862
>=50 962 8,6% 3 062 869 7,8% 3 299 643 1 174 8,0% 2 811
Total 11 160 100,0% 39 394 974 100,0% 42 315 547 14 615 100,0% 2 895
Type de projet
Création 8 486 76,0% 31 308 771 79,5% 33 626 741 11 178 76,5% 3 008
Extension 2 674 24,0% 8 086 203 20,5% 8 688 806 3 437 23,5% 2 528
Total 11 160 100,0% 39 394 974 100,0% 42 315 547 14 615 100,0% 2 895
Source : BTS, 2001
61
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Projets financés Crédit BTS (DT) Coût total Emplois créés Coût moyen
Nombre Structure Montant Structure (DT) Nombre Structure d'1 emploi
Tunis 1 465 13,1% 5 187 538 13,2% 5 398 633 1 923 13,2% 2 807
Ariana 493 4,4% 1 871 160 4,7% 1 959 189 650 4,4% 3 014
Ben Arous 553 5,0% 2 033 054 5,2% 2 168 213 682 4,7% 3 179
Manouba 419 3,8% 1 529 557 3,9% 1 612 761 502 3,4% 3 213
Bizerte 410 3,7% 1 739 779 4,4% 1 937 109 540 3,7% 3 587
Nabeul 360 3,2% 1 203 554 3,1% 1 302 383 445 3,0% 2 927
Zaghouan 710 6,4% 1 688 451 4,3% 1 888 993 750 5,1% 2 519
Béja 643 5,8% 2 070 812 5,3% 2 326 783 793 5,4% 2 934
Jendouba 292 2,6% 1 005 866 2,6% 1 128 848 329 2,3% 3 431
Le Kef 281 2,5% 860 783 2,2% 915 814 377 2,6% 2 429
Siliana 263 2,4% 841 823 2,1% 897 044 315 2,2% 2 848
Kairouan 407 3,6% 1 387 683 3,5% 1 499 495 764 5,2% 1 963
Kasserine 411 3,7% 1 296 704 3,3% 1 363 974 560 3,8% 2 436
Sidi Bouzid 577 5,2% 1 951 046 5,0% 2 158 979 708 4,8% 3 049
Sousse 294 2,6% 1 126 237 2,9% 1 200 481 369 2,5% 3 253
Monastir 177 1,6% 664 930 1,7% 710 874 222 1,5% 3 202
Mahdia 250 2,2% 857 432 2,2% 948 418 400 2,7% 2 371
Sfax 1 185 10,6% 5 569 773 14,1% 5 925 081 1 576 10,8% 3 760
Gafsa 459 4,1% 1 474 902 3,7% 1 595 149 697 4,8% 2 289
Tozeur 256 2,3% 703 555 1,8% 750 786 311 2,1% 2 414
Kébili 160 1,4% 443 461 1,1% 479 804 251 1,7% 1 912
Gabès 622 5,6% 2 231 316 5,7% 2 372 011 788 5,4% 3 010
Medenine 208 1,9% 720 731 1,8% 780 871 275 1,9% 2 840
Tataouine 265 2,4% 934 826 2,4% 993 856 388 2,7% 2 561
Total 11 160 100,0% 39 394 973 100,0% 42 315 549 14 615 100,0% 2 895
62
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
En fait, c’est à travers cette grille de lecture que le diagnostic stratégique devrait
être établi à la lumière des tendances mises à nue par les indicateurs d’évolution et
en relation avec une certaine vision de perspectives de développement de la ville de
Tunis.
2,0% Kasserine
B é ja
Augmentation du poids économique
Mahdia
25% 1,5% Kairouan Tunis
Jendouba
1,0%
Zaghouan Le Kef
20% Tataouine
Tozeur
0,5%
Sidi Bouzid
K é bili
Siliana
15% 0,0%
0,0% 0,5% 1,0% 1,5% 2,0%
63
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
55%
50% 94
85
45%
85
40%
94
35% 85
30%
94 85
25% 94
20%
85
15% 85
94 85
94
10% 85
94
5% 94
85 85 94
0% 94 94 85
Mine et IAA Textile et Industries IMCCV IME Industries Transport Tourisme Services Total
énergie habillement chimiques diverses
64
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
22%
94
20% 94
94
18% 94 85
16%
85
14% 94
85
85 85
12% 94
10% 85
94
8%
94
85
6%
85
4% 94 94
85
2% 85
94
85
0%
Mine et IAA Textile et Industries IMCCV IME Industries Transport Tourisme Services Total
énergie habillement chimiques diverses
25
21
20
17
15 14
12
10 9
8
0
1956 1966 1975 1984 1994 1997
65
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Savoir produire et savoir vendre ne suffisent plus pour réussir son intégration dans
cette nouvelle économie. Tunis doit se placer à un niveau stratégique et décisionnel
du processus de production. Au delà de la question institutionnelle, maîtriser son
développement, acquérir une autonomie d’expansion, conduire et réussir les
adaptations nécessitent de Tunis la mobilisation de ressources humaines de qualité,
des compétences, des capacités de recherche et des ressources financières
importantes.
66
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Investissement annuel
Rubrique Montant (1000 DT) Structure
moyen par habitant (DT)
Infrastructures 26 000 49,0% 7,6
Embellissement de la ville 8 000 15,1% 2,3
Équipements socio-collectifs 3 210 6,0% 0,9
Matériel et bâtiments 13 000 24,5% 3,8
PNRQP 2 251 4,2% 0,7
PNRAP 636 1,2% 0,2
Total 53 097 100,0% 15,5
67
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
En matière d’actions sociales, l’effort budgétaire consacré par la ville de Tunis est
apparemment modeste : la municipalité de Tunis consacre 2,4 % de son budget
pour les dépenses à caractère social. Toutefois, il faut signaler que la municipalité
de Tunis joue un rôle de première importance dans lutte contre la pauvreté urbaine
à travers la réalisation de programmes visant l’amélioration du cadre et des
conditions de vie des habitants de la commune. Les moyens d’action mis en œuvre
par la municipalité de Tunis sont deux types :
q une expérience pilote de rénovation urbaine et de relogement de familles
déshéritées connue sous la dénomination « projet Oukalas » Les trois
tranches du projet ont concerné 1 645 Oukalas dont plus de la moitié
menaçaient ruine ou nécessitaient une réhabilitation lourde. Les habitants de
ces demeures (1 300 familles) ont été tous relogés grâce à la mise en œuvre
de toute une batterie d’instruments juridiques et financiers et un partenariat
exemplaire conduit par la municipalité de Tunis avec les différentes parties
impliquées dans l’aménagement urbain et l’habitat social. Des quartiers
nouveaux ont vu le jour à Douar Hicher (386 logements), à El Aghba (402
logements) et à Sidi Hassine (360 logements) ;
q une intervention pour la réhabilitation des quartiers populaires. 23 quartiers
sont concernés représentant un investissement global de 11 M DT
permettant l’amélioration des conditions de vie pour les habitants de 12 000
logements situés dans les quartiers populaires.
68
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
2. L’ENVIRONNEMENT
Les déchets ménagers comportent une portion organique de 54% en poids tandis
que les déchets recyclables (papier carton, métaux, plastiques, textiles, toxiques,
verre) totalisent 27%.
La seule option d’élimination des déchets solides est la mise en décharge qui est
décidée au niveau national dans le cadre du PRONAGDES. Le système
d’élimination des déchets pour le Grand Tunis comprend une infrastructure de base
constituée par :
q une décharge contrôlée à Djebel Chekir et
q trois centres de transfert à Raoued, Djedaida et Ben Arous.
69
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
L’unité de traitement de Djebel Chekir est conçue pour les déchets ménagers et
assimilés. En première phase, elle couvre une superficie de 47 ha sur une réserve
foncière totale de 123 ha et sa capacité est de 2 000 tonnes par jour soit environ
700 000 tonnes/an. Le système comprend en outre, trois stations de transfert. Le
coût d’investissement est financé par l’état (40%), les communes (35%) et le fond
de développement des zones touristiques (25%).
70
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Il vise les quatre objectifs suivants : (i) améliorer la collecte et le transport des
ordures ménagères dans le quartier El Khadra, (ii) sensibiliser l’ensemble de la
population du quartier au problème de la propreté des rues et de la protection de
l’environnement urbain et la convaincre de la nécessité du tri à domicile, (iii)
récupérer une part importante des déchets du quartier en vue de leur recyclage et
compostage, (iv) encourager les initiatives privées pour la collecte, le recyclage et la
valorisation des déchets.
Les premiers constats montrent que les résultats sont meilleurs dans la partie
résidentielle du projet que dans la partie populaire.
71
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Tel le mythe de Sisyphe, le nettoiement de la ville est une activité perpétuelle. Les
efforts incessants se poursuivent inexorablement mais sans changements de
comportements perceptibles des usagers de la voirie et des producteurs de
déchets.
q Plusieurs problématiques qui sont capitales pour le secteur sont aujourd’hui
posées au niveau national et ne peuvent trouver leurs solutions au niveau
municipal. Il s’agit notamment et principalement :
ð De la politique de recouvrement des coûts
ð Du développement institutionnel du secteur (développement de l’intercom-
munalité, développement des différentes filières, etc)
72
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
q La délégation au secteur privé n’est pas engagée sur la base d’une stratégie
qui définit les objectifs, la cadence et les modalités de redéploiement des
ressources humaines et des moyens matériels.
q Seulement une faible part des déchets solides est valorisée. A long terme,
cette situation n’est pas durable ni soutenable car il s’ensuivra une
consommation rapide de la capacité de stockage en décharge.
Le service public d’assainissement était géré par la ville jusqu’en 1974, date à
laquelle a été créé l’ONAS qui a été chargé de gérer le secteur de l’assainissement
hydrique au niveau national sur la base d’une prise en charge progressive des
villes. Ce cadre institutionnel permet d’avoir une unicité de responsabilité sur toute
la chaîne, depuis la salubrité des quartiers jusqu’au devenir ultime des eaux
traitées.
Si pour la gestion des eaux usées, ce cadre ne souffre pas d’ambiguïté, pour celle
des eaux pluviales et du drainage urbain, quelques difficultés ont été rencontrées et
qui sont essentiellement liées à la forte interaction existant entre la voirie qui est
municipale et le drainage qui est supposé être géré par l’ONAS.
73
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Au niveau du recouvrement des coûts, il faut souligner que le secteur génère des
revenus à travers la redevance d’assainissement qui permettent de couvrir une part
importante des charges d’exploitation.
La partie centrale de la ville de Tunis est dotée d’un réseau unitaire muni de
déversoirs d’orage vers le canal de ceinture en bordure du lac nord. Les nouveaux
quartiers et la périphérie sont dotés d’un réseau séparatif.
Le Grand Tunis est doté d’un système d’épuration comportant quatre stations
d'épuration : Cherguia, Choutrana, Côtière Nord et sud Miliane. Un pôle d’épuration
desservant l’ouest de la capitale est actuellement projeté.
L’année 1997 a connu pour la première fois dans l’histoire de l’ONAS, l’entrée d’un
opérateur privé dans les activités d’exploitation du réseau, jusque là assurées
exclusivement par l’ONAS. Cette première expérience pilote a intéressé la zone d’El
Menzah qui fait partie de la ville de Tunis. Elle a porté sur l’exploitation d’un réseau
qui totalise 180 km environ. Les évaluations ont montré des signes encourageants
tant au niveau de la qualité de service qu’au niveau de l’efficacité économique.
C’est pourquoi l’ONAS entend poursuivre l’implication du secteur privé selon une
cadence soutenue et a initié de nombreuses autres opérations qui portent sur
l'exploitation de réseaux et de stations d'épuration.
Le réseau de drainage des eaux pluviales devrait être indissociable de la voirie qu'il
draine.
74
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La ville est riche d’un patrimoine de 750 hectares d’espaces verts dans le périmètre
communal. Ce patrimoine est constitué de parcs publics, de jardins, de squares,
d’espaces verts, de reboisements ainsi que d’arbres d’alignement qu’on estime à 22
000 unités. Elle dispose de deux pépinières : l’une à El Agba qui couvre 22 ha et
l’autre à Tunis.
Le Parc du Belvédère couvre 110 ha et fait l’objet d’une extension portant sur 80 ha
qui est plantée mais non encore aménagée. Celui d’El Mourouj est prévu pour
couvrir 100 ha. Actuellement 30 sont aménagés et plantés.
75
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La ville compte 52 jardins publics aménagés parmi lesquels on peut citer ceux de
Habib Thameur, du Gorjani, de la Place des Droits de l’Homme, de la Place
Pasteur, de la Place Jeanne d’Arc.
Mais ces niveaux qui paraissent appréciables cachent une grande disparité spatiale.
Plusieurs zones sont pauvres en espaces verts. C’est le cas de la Médina, de
Harairia et d’une façon générale des zones d’habitat spontané.
Sur le plan institutionnel, la gestion des espaces verts connaît plusieurs acteurs
parmi lesquels on peut compter : le MEH, la Municipalité, le MEAT, l’ANPE, les
comités de quartiers, les associations et les sociétés publiques et privées. Outre la
municipalité, d’autres acteurs interviennent directement par la création d’espaces
verts. C’est notamment le cas du MEH, du MEATet l’ANPE. Mais ils n’opèrent pas
dans le cadre d’un programme global cohérent.
Certaines ONG sont également présentes dans le domaine des espaces verts. La
plus importante est l’Association des Amis du Belvédère. Une assistance technique
et la fourniture de végétaux sont également assurées auprès de certaines écoles.
Il n’existe pas de plan directeur d’aménagement des espaces verts. Certes, une
tentative de planification a été amorcée en 1993 à travers l’établissement d’un Plan
vert. Ce Plan a permis d’identifier les espaces potentiels et de les classer en trois
catégories :
q Les grands projets
q Les jardins et placettes : arbres d’alignement dans les quartiers populaires
q Les entrées de la ville et les grands axes (projet présidentiel d’amélioration
des entrée de la ville)
11
( ) selon la direction des affaires municipales au Gouvernorat de Tunis
(12) selon la sous-direction des espaces verts
76
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Le PIC prévoit un investissement de 3.1 MD sur la IX plan. Il est destiné aux projets
du jardin de la Méditerranée et du jardin des plantes ainsi qu’à l’amélioration de la
production végétale. Des initiatives intéressantes de coopération avec différents
acteurs méritent d’être mentionnées :
Une assistance technique et des plantes sont fournies par la municipalité à ceux qui
en formulent la demande, qui se montrent actifs et qui commencent par des
réalisations par leurs propres moyens. Des encouragements (attribution de prix)
sont également prévus pour les plus méritants. Cette assistance technique est
également possibles avec les syndics d’immeubles.
77
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Depuis 1992, le MEAT s’est penché sur l’évaluation et le suivi de la qualité de l’air.
Plus récemment, un laboratoire équipé d’une station de mesure fixe a été hébergé
au CITET. Mais compte tenu de la localisation du CITET qui est excentrée par
rapport à la ville, ce laboratoire ne peut fournir des informations utiles à la ville.
Le même besoin existe également pour le suivi de la pollution sonore car aucune
quantification n’est faite de la nuisance sonore.
La ville contrôle les établissements ouverts au public d’une façon permanente. Elle
assure le suivi des plaintes émanant des citoyens et enquête sur les toxi-infections
alimentaires. Le contrôle sanitaire effectué porte principalement sur :
q L’inspection des locaux et des conditions d’hygiène qui y règnent
q L’examen microbiologique des aliments
q La sensibilisation et l’éducation sanitaire des manipulateurs d’aliments
La ville assure également le contrôle sanitaire dans les abattoirs municipaux. Deux
médecins vétérinaires sont affectés à plein temps à cette activité.
La municipalité assure aussi la lutte contre les insectes et les rongeurs. Elle agit au
niveau des gîtes larvaires dans les eaux stagnantes et contre les mouches résultant
de l’accumulation des ordures. Les actions de la ville s’intègre dans programme qui
intéresse l’ensemble de l’agglomération du Grand Tunis. La ville prête une
assistance à six gouvernorats dans la lutte contre les insectes.
78
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La ville de Tunis est entourée de trois plans d’eau d’une valeur écologique
indéniable. Il s’agit des sebkhas Ariana et Sijoumi ainsi que du lac avec ses parties
nord et sud.
Ces plans d’eau ne doivent pas être considérés comme des écosystèmes isolés,
mais plutôt comme faisant partie intégrante d’un système plus large de zones
humides ( 267 en Tunisie) et dont la fonctionnalité écologique dépasse le cadre
national pour jouer un rôle important dans la conservation de l’équilibre
avifaunistique du paléarctique.
Il est proposé de considérer les indicateurs adoptés par la Banque Mondiale (13) et
d’y apporter d’éventuelles adaptations dictées par le contexte local.
(13) A Strategic View of Urban and Local Government Issues (June 1999).
79
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
2.2.2 GOUVERNANCE
80
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Le budget de la sous -direction pour le titre 1 varie de 90 à 100 MD. Tandis celui du
titre 2 varie beaucoup selon les programmes projetés de 20 à 1500 MD (PIC)
La direction compte un effectif 2162 ( 14). Elle comprend deux sous -direction :
q La sous-direction du nettoiement qui est organisée en trois circonscriptions
géographiques (nord, centre et ouest) et
q La sous-direction de la logistique et des études
14
Selon le rapport d’activité de la direction de la propreté pour l’année 2000.
81
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Les activités sont menées en régie. Seulement 5% sont desservis par un opérateur
privé
82
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
83
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Il faut, pour cela, œuvrer pour la mise en place d’une planification horizontale qui
couvre l’ensemble des services environnementaux et qui se décline ensuite en
planifications verticales pour chacun des services environnementaux. Cette
planification peut également intégrer les services gérés par d’autres institutions
environnementales telles que l’ONAS, l’ANPE et l’APAL.
Comment établir différents partenariats durables avec tous les acteurs de la société
civile intervenant dans le domaine de l’environnement : agences publiques,
opérateurs privés, associations, citoyens ?
La participation du secteur privé est une solution très répandue de par le monde ;
elle est généralement considérée comme une option qui permet d’améliorer
durablement la performance de la prestation des services environnementaux. Mais
la délégation au privé n’est pas une fin soi ni une panacée. Il faut d’abord définir les
objectifs attendus et démontrer sa faisabilité économique, financière et sociale.
Le secteur des déchets solides et de la propreté paraît comme une priorité car :
q Ses impacts sont très visibles
q La ville est directement responsable d’une composante importante et c’est
une de ses activités essentielles
q C’est un moteur de développement institutionnel
84
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Préserver les zones humides et les plans d’eau et développer leurs abords
q Préserver les zones humides et concilier l’équilibre écologique et les
contraintes de développement
q Maîtriser les écoulements d’eaux usées dans les oueds
q Maîtriser la qualité des eaux pluviales particulièrement celles drainées vers
les sebkhas ou le canal nord
85
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Tunis, capitale politique de la Tunisie, est une métropole de niveau national ayant
de fonctions de commandement politique et économique. Ses fonctions de
métropole lui ont conféré une richesse en dynamisme démographique et en
complémentarités économiques, qui en a fait le point nodal des réseaux de
transport et de communication du pays. Les transports urbains constituent un des
aspects reflétant le fonctionnement de la région de Tunis qui compte 2 Millions
d’habitants environ et qui est constituée d’un espace à dynamique démographique
différenciée, où la croissance urbaine est surtout le fait des zones périphériques et
périurbaines.
Cette croissance accélérée par périphérie qui s’est faîte avec une dispersion des
villes et des regroupements urbains dans la première et deuxième couronnes de
Tunis a constitué une des principales difficultés de l’organisation des transports
urbains dans la région.
86
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
87
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Le taux de motorisation diffère d’une zone à une autre dans la région : le plus fort se
trouve dans le secteur Nord où l’habitat de haut standing a été développé par les
ménages ayant les revenus les plus élevés, le secteurs Sud et Nord Ouest de la
région sont les moins motorisés.
88
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La répartition des déplacements par motif et par mode dans la région de Tunis, se
présente comme suit :
En matière de, partage modal, pour une population estimée de 1 995 000 habitants
en 1998, les déplacements motorisés s’élèvent à 2 589 000 pour une journée
ouvrable moyenne : la mobilité absolue est donc de 1,297 déplacements motorisés
par habitant.
89
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La chute de la part des TC, entre 1984 et 1995, ne trouve pas une explication
valable compte tenu du contexte favorable de développement des TC dans la
région.
Les déplacements en transport collectif sont estimés à 1 346 680 en 1998. Selon
une méthode utilisée pour l’étude du Plan Directeur des Transports de Tunis
(PRDT), la répartition du marché de ces déplacements a été estimée comme suit :
La répartition modale des TC par opérateur de TC, présentée ci-après, indique que
le réseau bus de la SNT et le métro de la SMLT détiennent respectivement 65% et
22% de la demande satisfaite TC dans le Grand Tunis, soit un total de 87%.
Opérateur T.C SNT SMLT SNCFT TCV+ Total
Réseau T.C Bus Métro TGM Banlieue TUT Général
Sud
Part par mode 65% 22% 6% 6% 1% 100%
PDRT et Opérateurs de TC
90
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Cette quantification montre que le trafic VP de transit par le centre ville a été
maîtrisé et le trafic échange a augmenté, montrant ainsi l'efficacité de la mise en
place progressive du plan de circulation entre 1985 et 1995;
91
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Ces résultats sont les fruits des efforts entrepris par la Municipalité de Tunis en
matière de gestion de la circulation dans le centre de la ville de Tunis.
Cette gestion est assurée sur la base d’une régulation de la circulation par des
équipements modernes et performants. Le PC central peut permettre la
gestion/régulation de 400 carrefours. Actuellement 100 carrefours sont régulés, dont
31 sont contrôlés par caméras.
3.1.5 L’EXISTENCE D’UN SYSTEME DE TRANSPORT EN COMMUN EN SITE PROPRE (LE METRO LEGER )
La région de Tunis est dotée d’un métro entièrement en surface. Le réseau actuel
du métro léger irrigue l’agglomération selon quatre principaux axes, Il a une
longueur de 31,4 km de voie double avec 44 stations pour une distance inter-station
d’environ 766 mètres.
Ce réseau est exploité en 5 lignes. Les lignes 3,4 et 5 se rejoignant sur un tronc
commun de 4,3 km (2,9 km de Bab Saâdoun à République et 1,4km de tronçon
central entre République et Place Barcelone). Le tronçon central traverse
l’hypercentre de la ville de Tunis et assure la liaison entre le nœud principal du
réseau (station République) et la gare SNCFT située à la place Barcelone.
92
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
q Ligne Ouest (4) : Place Barcelone –Den Den longue de 9,5 km avec 14
stations et une distance interstation de 762m. Elle relie le centre ville à Den
Den par l’avenue 20 Mars au Bardo.
L’utilisation du métro pour de motif achat ne concerne que 16,7% des usagers.
Selon les résultats des enquêtes ménages de 1994, les usagers du métro léger
utilisaient auparavant le bus (58,1%), la marche à pied (22%), le taxi (8,9%) et la
voiture particulière (5,2%). Le métro léger, dans les corridors desservis, a remplacé
les transports collectifs qui existaient, ce qui explique les 58,1% d’anciens usagers
du bus.
Le transfert modal voiture particulière – métro Léger est relativement faible mais
non négligeable (5,2%). Ceux qui abandonnent leur voiture sont le plus souvent des
usagers occasionnels du TCSP. Les raisons avancées en 1994 par ces usagers
pour expliquer leur choix modal en faveur du métro léger sont les difficultés de
stationnement et de circulation, et l’économie de temps et d’argent qu’apporte
l’option métro léger.
Les usagers se rabattent sur le Métro Léger à pied pour 8%, en bus pour 11%, en
voiture particulière pour 3%, et d’une autre façon pour 6%.
La clientèle du métro léger est estimée à 441 364 voyages par jour ouvrable 1998.
Le taux moyen de correspondance sur le réseau métro léger est de 1,39. 39% des
voyageurs correspondent.
93
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Sur les tronçons les plus chargés, les taux de charge à l’heure de pointe sont
élevés, se qui démontre l’importance que revêt le métro léger pour les trafics en
heure de pointe :
Taux de charge / heure de pointe du matin
Ligne Capacité 1999 Charge Sens
Sud (1) 9 280 80,2 % Vers Centre
Nord (2) 6 960 85,9 % Vers Banlieue
Nord-Ouest (3) + (5) 8 700 103,9 % Vers Centre
Ouest (4) 5 800 103,3 % Vers Centre
Tronc commun 14 500 92,3 % Vers Centre
Tronçon central 14 500 55,9 % Vers Banlieue
94
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Depuis la restructuration, les lignes de bus de la SNT assurent non seulement une
fonction de rabattement sur le centre, mais aussi une fonction de desserte locale en
périphérie et de rabattement sur le métro.
Actuellement, le réseau SNT s’étend sur 5038km. Il comprend 162 lignes réparties
entre 4 terminus stations centraux : Tunis – Marine, Farhat Hached, Jardin
Thameur, Ali Belhouane.
95
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Cette coordination n’est pas assurée au niveau des stations centrales de bus, place
Thameur et place Belhouane qui se situent à des distances relativement
importantes des stations Métro (200m pour la station Belhouane, et 500 m pour la
station Thameur). s.
Les correspondances entre bus et métro léger, 10% des voyages du métro léger, ne
constituent en 1998 que 2,4% des voyages en bus ou en métro léger restent faibles
compte tenu de la nature de la coordination Métro/Bus qui reste à améliorer.
Il faut noter aussi l’absence de parkings de rabattement sur les site des termunus
Métro pour favoriser les déplacements combinés voiture particulière – métro léger.
L’existence d’un Schéma Directeur Routier qui a permis les réservations des
emprises de la plupart des routes projetées.
L’offre globale de places de stationnement est évaluée à 19086 places dont 12703
places offertes sur voirie gratuitement, 1468 places payantes sur voirie et 4915
places offertes dans des parkings.
96
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La demande globale en stationnement est évaluée à 20545 places dont 17435 sur
voirie et 3110 en parking.
97
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
98
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
3.3 CONCLUSION
99
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Pour ceci une place particulière doit être réservée aux aspects suivants :
a) L’organisation des transports urbains dans le grand Tunis et les rôles respectifs
de l’Administration Centrale et des Collectivités Publiques Locales.
b) L’articulation des transports urbains à Tunis avec les politiques de
développement urbain et le phénomène d’urbanisation dans le grand Tunis
c) La demande de transport, l’offre des transports sur financement public (voirie et
transports collectifs), la demande de transport, les contraintes de mobilisation
des ressources et le rôle du secteur privé.
d) Les relations entre les transports collectifs conventionnels (lourds) et les autres
formes de transport alternatif.
e) Le rôle actuel et potentiel de chaque mode de transport dans la ville de Tunis
pour améliorer la mobilité et assurer l’intégration à la ville de tous les groupes
sociaux
f) Les exigences de la fluidification du trafic urbain et les limites de la régulation de
la circulation en l’absence d’une offre suffisante de places de stationnement
répondant aux besoins des nouvelles constructions et compte tenu de la
réglementation de la gestion du stationnement dans les zones à hautes
fréquentations et ses difficultés.
g) La place de la marche à pieds dans la ville compte tenu de l’accroissement de
la motorisation et l’usage de la voiture particulière dans la ville
h) Le contexte énergétique local , le niveau de pollution atmosphérique et les
solutions d’avenir pour les transports urbains
i) La coordination de l’intervention dans la voirie ( chantiers de concessionnaires
publics, occupation temporaire de la voirie …)
100
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Les problèmes identifiés par le présent diagnostic sur les transports urbains porte nt,
en particulier les disfonctionnement du système transport avec une toile de fonds de
définition des défis de demain pour satisfaire la demande en matière de
déplacements urbains et permettre à Tunis de jouer le rôle qui l’attend.
Il est attendu que le diagnostic stratégique puisse servir à engager une large
concertation avec les différends acteurs dans le domaine du transport et constitue
un cadre de concertation pouvant aboutir à la définition d’une stratégie
opérationnelle et de choix de développement répondant au présent et futur statut
particulier de Tunis et fondés sur les atouts qui caractérisent Tunis sans occulter les
programmes engagés sans escamoter la participation des intervenants et de la
population ; participation qui peut être la base d’un changement faisant de la ville, le
principal acteur agissant sur la prise de décision en matière de développement.
En matière de transports urbains, la majeur partie des actions engagées pour doter
Tunis d’un système de transport arable peuvent être qualifiées « d’actions induites »
du développement, seul le réseau routier échappe à ce qualificatif. Les efforts
consentis par les opérateurs publics visaient répondre à la demande, souvent sons
pression.
101
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Les actions projetées à court terme pour mettre en place la stratégie préconisée
s’inspirent des recommandations de la phase court terme du P.D.R.T du Grand
Tunis.
Pour s’assurer une meilleure protection du centre ville les routes ceintures actuelles
seront développées et renforcées par notamment :
Pour s’assurer une meilleure protection du centre élargi (1ère couronne) il est
projeter de créer un 2ème anneau et organiser le trafic d’accès au centre de Tunis
par le biais des actions suivantes :
d) Mesures d’accompagnement
102
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
103
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Des entretiens séparés ont été menés avec les responsables suivants :
q M. Mustapha Chérif, administrateur, attaché de presse de juillet 1980 à mai
1986
q M. Adel Chemli, attaché de cabinet de 1986 à 1991
q M. Moncef Limam, attaché de presse intérimaire de 1991 à 1993
q M. Mohamed Kraïem, attaché de presse depuis 1993 à nos jours.
104
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Les questions posées ont tourné autour de l’organisation et des conditions de travail
au sein de l’unité, l’accès à l’information de base, les relations avec les médias, les
initiatives prises par l’unité à tous les niveaux : communication interne,
communication externe et politique d’image (corporate). Les réponses obtenues ont
permis une rapide analyse de la situation de leur point de vue
4.1.1 FONCTIONS
105
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
q Un Maire très sensible aux écrits de presse, considérants les articles les plus
critiques comme hautement appréciables (car permettant, d’une certaine
manière, une remontée de l’information utile pour la rectification du tir).
q En janvier 81, et sur recommandation du conseil, est créé un bulletin de
liaison qui sera exploité aussi bien dans le cadre de la communication interne
qu’en externe.
q Grâce à l’impulsion du Maire, ce bulletin était rédigé par le service de presse
et contenait un compte rendu des activités du mois (actions municipales,
réunions du Conseil, activités les plus importantes du mois, projets à l’étude).
q Ce bulletin auquel aucun budget n’avait été alloué et qui ne coûtait
pratiquement rien, servait aussi bien la communication interne :
ð En participant au décloisonnement des différents départements : les
services centraux de la municipalité produisaient des rapports d’activité
mensuels qui étaient récoltés par le service de presse pour être publiés
dans le bulletin. Il y avait une coordination véritable entre les différents
départements, des réflexes favorisant la communication latérale.
ð Ce bulletin de liaison mensuel étant distribué en interne aux différents
services et arrondissements municipaux, il les tenait informés des
missions et activités respectives des différents départements (60
exemplaires à l’intention des conseils municipaux, 30 exemplaires à
l’intention des services municipaux).
q Que la communication externe :
ð Dans le cadre des relations presse, 50 exemplaires du bulletin de liaison
étaient envoyés aux journalistes de la presse écrite, à la radio et à la
télévision.
ð Dans le cadre des relations Publiques : un nombre indéfini d’exemplaire
étaient envoyé pour information à des cadres de l’administration ou des
entreprises publiques, à des confrères, etc.
q Les relations presse étaient dynamiques avec un souci constant de garder un
contact permanent avec les journalistes. Cela se traduisait par :
ð la diffusion du bulletin de liaison, voire de dossiers de presse et, à la
demande, de divers autres documents.
ð l’organisation de points de presse à l’occasion de certains événements
(ex. des tournois sportifs internationaux).
ð des sollicitations réciproques permanentes.
106
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
107
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
4.1.3 RECAPITULATION SUR LA COMMUNICATION INTERNE ET LES RELATIONS AVEC LES MEDIAS :
Les éléments positifs qui ont pu exister par le passé sont les suivants :
q La coordination entre les différents départements
q La coordination entre le Maire et les départements
q La parution régulière d’un bulletin de liaison
q Un fichier de presse mis à jour
q Un flux régulier d'informations personnalisées en direction des journalistes
q Des points de presse, voire des repas de presse
q La création d’une cellule audiovisuelle
q Une campagne médiatique réussie, en partenariat avec la télévision, pour
appuyer le nouveau plan de circulation
q Les pratiques positives actuelles (certaines ont parfois existé) sont les
suivantes :
q Invitation systématique de l’attaché de presse aux réunions présidées par le
Maire
q Invitation des journalistes aux réunions du Conseil Municipal
q Organisation par le Maire de briefings réguliers avec les départements
Les principales carences décelées au niveau des relations de presse et de la
communication interne :
108
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Sur la foi des documents auxquels nous avons eu accès, c’est sans doute
"L’Information Municipale" (Al Îlam Al Baladi) qui constitue le support le plus complet
et le plus régulier de l’époque moderne. Il s’agit d’un mensuel ronéotypé sur papier
ordinaire en couleur paru durant environ cinq ans (première moitié de la décennie
1980). Ci-après la liste des principales rubriques de cet organe :
q Zoom sur un arrondissement
q Aménagement, projets et travaux
q Santé et environnement
q Activités administratives et financières
q Vie des arrondissements
q Secteur socio-économique
q Culture, jeunesse et sports
q Relations publiques (incluant la coopération et les relations extérieures)
q Divers
Comme nous l’avons expliqué plus haut, pendant ses quelques années de parution,
cet organe a certainement joué le rôle d’un bulletin d’information à la fois interne et
externe. Sa distribution au niveau des élus, des arrondissements et des cadres des
départements techniques atteste d’un réel désir de décloisonnement. Sa diffusion
auprès de journalistes, mais aussi de divers communicateurs, témoigne de son rôle
de relais d’information externe.
Nous avons d’ailleurs retrouvé trois numéros spéciaux de "Al Îlam Al Baladi". Leur
contenu confirme que cet organe était également au service de l’image
institutionnelle de la municipalité.
109
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
L’une des initiatives les plus originales est la publication, pratiquement à la même
période que "Al Îlam Al Baladi", de "Annadhif", un organe d’information interne
publié par la sous direction de la propreté et dédié aux soldats de l’ombre, les
éboueurs.
110
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
S’agissant du serveur vocal (1840-01-01) mis en service en juin 1996, il permet aux
citoyens d’enregistrer par téléphone leurs questions, demandes d’éclaircissement
ou réclamations et d’avoir une réponse, de la même manière, en rappelant 48
heures après.
111
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
15
Tavaux réalisés notamment dans le cadre de l'élaboration du Schéma Directeur d'Aménagement du Grand
Tunis (MEAT, 2000), du Plan Directeur des Transports du Grand Tunis (Ministère des Transports, 1998), du
Plan de Circulation de la Ville de Tunis (1998-2001), Municipalité de Tunis) du Bilan de l'Urbanisation dans
le Grand Tunis (AUGT,1998) ou des différents rapports élaborés par la Municipalité de Tunis et l'ASM.
112
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Abritant 674142 habitants en 1994, Tunis est depuis le 13ème siècle, la capitale
intellectuelle, politique et économique du pays. Par le poids de sa population et de
ses fonctions, elle se situe loin devant toutes les autres villes du pays.
La population de la ville de Tunis croit moins rapidement que dans le reste des villes
du pays. Entre 1975 et 1994, la population de Tunis a augmenté à un taux annuel
moyen de 1,07 % contre 2,41 % pour l’ensemble de la Tunisie et 3,77 % pour la
population urbaine totale. Le poids démographique de Tunis dans la hiérarchie
urbaine baisse ainsi de près de 21 % en 1975 à moins de 13 % en 1994. L’évolution
récente des données démographiques par gouvernorat confirme cette tendance de
baisse du poids démographique de la ville de Tunis : entre 1994 et 2000, la
population du gouvernorat de Tunis a connu une croissance annuelle de 0,79 %
contre une moyenne nationale de 1,42 %. Les gouvernorats de l’Ariana et de Ben
Arous ont réalisé les plus forts taux de croissance démographique, soit
respectivement 2,94 % et 3,05 % par an. Pour l’ensemble du Grand Tunis, le taux
de croissance observé entre 1994 et 2000 est de 1,95 % par an contre 2,75 % par
an pour la période 1984-1994. Le graphique suivant illustre l’évolution de la
croissance démographique par gouvernorat entre 1994 et 2000 :
113
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Dans un contexte de baisse générale du poids de Tunis, une légère reprise du taux
de croissance annuel moyen a cependant été observé durant la décennie 90, il est
passé de 0,90% entre 1975 et 1984 à 1,23% entre 1984 et 1994.
114
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
16
Étude du schéma directeur d’aménagement du Grand Tunis, Urbaconsult, Uram et Brammah, Ministère de
l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire, Phase 1, avril 1996
115
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La part de l’industrie a baissé de manière drastique, de même que celle des grands
équipements d'infrastructure. La période 1988-1996 constituerait donc une période
de passage à vide pour les aménagements industriels et infrastructurels, entre le
boom des années 70-80 et le nouveau boom de cette fin de décennie qui assiste au
démarrage de grands projets dans les domaines de l’industrie (Zone Mrira et à
terme M’nihla) et des grands équipements (Cité olympique du 7 novembre, futures
berges du Lac Sud, Complexe Culturel, Cité des Sciences…).
116
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
117
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Longtemps contenue dans l’étroit isthme collinaire enserré entre deux lacs, le Lac
de Tunis, à l’Est et le Lac Séjoumi, au Sud, la ville de Tunis s’est développée en
éventail en direction de l’Est vers le Nord, l’Ouest et le Sud selon des directions
d’extension préférentielles, le long des voies de communication.
118
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Avec les grands projets urbains du Lac Nord et bientôt celui du Sud et l’ouverture de
larges espaces à l’urbanisation dans les zones agricoles et les zones naturelles de
la côte Nord par l’AFH (Aïn Zaghouan et Sidi Daoud) notamment, la structure de la
capitale est en train de connaître de profondes mutations.
119
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Il faut cependant pour cela qu'une vision d'ensemble prévale et qu'elle soit le fruit
d'un consensus entre tous les aménageurs (municipalités, ministères concernés,
sociétés d'aménagement, opérateurs publics et privés…), les spécialistes du
transport et des infrastructures routières et les représentants de la société civile.
Une Côte Nord qui réalise sa jonction avec le centre de Tunis et la zone
Nord
Ainsi, dans un avenir pas très lointain, le centre ville, le Nord, les Berges du Lac
Nord et la Côte Nord, constitueront sur une seule et même zone d’urbanisation
continue, se déroulant sur une longueur d’une vingtaine de kilomètres d’Ouest en
Est et une profondeur de 6 à 8 kilomètres, du Nord au Sud. Le nouveau centre-ville
aura un pouvoir de structuration et de polarisation direct sur cet ensemble.
120
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Après l’aménagement des Berges du Lac Nord dans ses parties Nord et Est,
l’aménagement des Berges du Lac Nord et Sud dans la continuation de l’Avenue
Habib Bourguiba, et de la façade Est de la ville basse constitue le projet phare du
21ème siècle. Il va changer le visage de la capitale, accroître de manière
spectaculaire les potentialités de l’espace central et son attractivité, en opérant son
ouverture sur le Lac et au delà, sur la mer Méditerranée, permettant enfin à la
Capitale d'accéder, depuis la première fois de son histoire, au statut de ville
maritime et de ville méditerranéenne, et succéder ainsi, deux millénaires plus tard à
la prestigieuse Carthage
Une zone Nord qui continue son expansion sur les hauteurs d'El Menzah
Bien que les documents d'urbanisme et schémas directeurs divers 17, élaborés au
cours des vingt cinq dernières années pour l'agglomération tunisoise aient tous
accordé beaucoup d'importance au centre-ville et à la question de la centralité en
général, ils n'ont pas été suffisants pour assurer un développement harmonieux des
espaces urbains centraux.
17
PACT, Plan Régional d'Aménagement du District de Tunis, Schéma Directeur d'Aménagement du Grand
Tunis, Plan de Circulation, Schéma Directeur Routier, Plan Directeur d'Assainissement…
121
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Les opérations "au coup par coup" ont prévalu, en l'absence d'un Projet
d'Urbanisme d'ensemble pour le Centre-ville. Ce projet de centre gagnerait à être
planifié dans le cadre d'une vision cohérente et prospective du développement du
centre-ville et des autres espaces de centralité de l'agglomération. Il est susceptible
de valoriser l'héritage urbain, de pallier les difficultés actuelles de fonctionnement,
de développer les potentialités existantes et de construire une image de Tunis,
métropole méditerranéenne résolument ouverte sur le monde et sur l'avenir.
C'est également à cette période que Tunis a connu une expansion de sa centralité
vers les pôles de banlieue (La Goulette, Le Bardo, Hammam Lif, Saint Germain, La
Marsa…).
A partir des années 70, on assiste à un début de mutation des espaces urbains
centraux avec un réseau de centralité qui se met progressivement en place, un
processus de tertiairisation de l'hypercentre et un glissement de certaines fonctions
centrales, services, bureaux, activités ludiques et commerces vers les quartiers
Nord, puis vers les Berges du Lac et la banlieue Nord.
122
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Ces projets gagneraient à être partie prenante d'un Projet de Centre dont la
Municipalité de Tunis pourrait orchestrer l'élaboration, en étroite collaboration avec
les acteurs urbains concernés (ministères, organismes publics, Sociétés
d'Aménagement, représentants des métiers urbains et de la population…), la faveur
de la révision du PACT et du Plan de Sauvegarde de la Médina et du projet
d'aménagement de la Petite Sicile.
5.2.1 LA MEDINA
Avec ses 100 000 habitants, ses 700 palais, ses 270 hectares, socle de
sédimentation de 13 siècles d'histoire et les fonctions primordiales (résidentielle,
sociale, commerciale, économique, culturelle, commandement…) qu'elle remplit, la
Médina est un pôle de centralité de haute attractivité, en pleine évolution.
123
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Le chantier que l'ASM vient d'entreprendre et qui consiste à restaurer 213 sabbats,
163 arc-boutants et des colonnes d'angles de la Médina centrale bénéficie d'une
contribution du FNAH. Au delà de l'impact direct de cette opération sur le patrimoine
et sur la qualité urbaine de l'espace central le plus chargé d'urbanité, le succès le
plus important de ce type d'intervention est sans conteste son effet d'entraînement
sur les propriétaires privés qui restaurent et réaffectent leurs demeures en galeries
d'art, galerie artisanale, restaurants de standing et hôte ls de luxe.
Il est aujourd'hui urgent, que l'ASM soit efficacement relayée par des acteurs privés
afin que son champs d'intervention puissent couvrir l'ensemble de la ville historique
et qu'elle puisse se consacrer davantage aux fonctions de planificateur, de
concepteur d'idées, de conseil, de sentinelle de la mise en valeur de la Médina …et
moins aux activités de gestion de chantiers, à l'exception des opérations pilotes ou
publiques justifiant une prise en charge complète par l'ASM.
Il est important en effet, de signaler que près de 35 ans après la création de l'ASM ,
le Plan de Sauvegarde de la Médina, fruit d'un processus technique d'experts mais
aussi d'un processus participatif et de négociation entre tous les acteurs concernés,
n'est toujours pas élaboré et que la Médina n'est pas encore considérée comme un
secteur sauvegardé, disposition désormais prévue par le Code du Patrimoine.
Le traitement des interfaces entre ces espaces gagnerait également à être pris en
compte, notamment les zones de contact entre la ville basse et la Médina avec ses
faubourgs, qui méritent de faire l'objet d'une réflexion approfondie et d'une attention
particulière.
« Ces projets ont permis de réhabiliter des quartiers entiers et … d'amorcer une
politique de réhabilitation du logement social . Ces projets sont conçus comme des
opérations intégrées : rénovation, réhabilitation, amélioration des infrastructures et
création d'emplois… ». Ils ont également porté leurs fruits au niveau juridique avec
une nouvelle Loi (1993) réglementant le rapport propriétaire/locataire.
L'ASM cite par ailleurs la réhabilitation des marchés, Marché Central et Sidi Sridek
(Hafsia), comme des opérations de sauvegarde d'un patrimoine immobilier social".
124
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Seul le processus d'ouverture du centre ville sur un Lac de Tunis assaini, aménagé
et animé par des fonctions ludiques, récréatives, résidentielles et économiques,
pourrait entraîner la métamorphose attendue et opérer un recentrage de la ville
autour de son plan d'eau. Cette mutation, en cours de déroulement, a été rendue
possible grâce aux importants programmes d’assainissement et d’aménagement
urbains, engagés dans le Grand Tunis dans la deuxième moitié des années 70, à la
faveur de la mise en œuvre du Plan Régional d’Aménagement du District de Tunis,
du Plan d’Aménagement de la Commune de Tunis et des divers schémas directeurs
d’infrastructure, engagés à cette époque (eau potable, eaux usées, voirie...), qui ont
eu un effet certain sur l’amélioration environnementale et urbaine de la capitale et
notamment de ses façades lacustres et maritimes, au cœur de la ville.
125
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Force est cependant de reconnaître que c'est avec le Lac Sud, en cours de
restauration, que la liaison directe du centre ville avec le Lac et la Méditerranée,
s'opérera, aucune contrainte de franchissement ne venant entraver cette liaison. La
reconversion du Port de commerce de Tunis en port de plaisance constitue le point
d'ancrage de cette transformation qui changera radicalement le visage de la capitale
et de son hypercentre. Ce projet aura par ailleurs le mérite d’impulser un processus
irréversible de valorisation de la zone Sud de Tunis, zone d’habitat des classes
moyennes et ouvrières, à dominante industrielle qui se verra offrir une façade sur le
Lac, connaîtra une élévation significative de son niveau d’équipement et la
valorisation de son image.
Les contraintes de site du port de Tunis ont fort heureusement joué dans les années
70 en faveur de la diminution de l’activité portuaire et son report sur les ports de
Radès et la Goulette, relativement excentrés par rapport au centre. Malgré cette
désaffectation progressive, les nuisances et la dégradation de la qualité urbaine,
dus tant au port lui même qu’à la zone d’activité industrielle qui le jouxte au Sud,
sont considérables et constitue une véritable agression.
Les autres conditions résident dans la mobilisation des financements colossaux que
cette opération requiert, la liaison du Lac avec le centre ville, la suppression ou la
non création de contraintes de franchissement (liaison Nord-Sud) et la valorisation
de l'environnement immédiat (Petite Sicile, Saint Gobain…).
126
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
(en 1000 m 2)
Tranche opérationnelle Logements Services Commerce Hôtels Activités Total
s
Berges du Lac Sud 2 867,6 518,0 642,0 89,0 584,7 4 701,3
Port de Tunis 991,1 222,1 146,7 69,2 - 1 429,1
Total Général 3 858,7 740,1 788,7 158,2 584,7 6 130,4
L’échéancier des investissements prévoit une réalisation du projet qui sera étalée
sur une période de 20 ans.
127
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Depuis plus de 20 ans, l’avenue Bourguiba n’a connu que quelques transfo rmations
réalisées ces dernières années. Il s’agit du complexe Tunis Center (Palmarium),
l’immeuble de la rue Ibn Khaldoun et celui de la rue du Caire. Plus récemment, a
commencé l'opération de rénovation du Claridge, qui occupe une position
stratégique sur l'avenue, à proximité de la place du 7 novembre.
Le projet d’aménagement des Berges du lac Nord de Tunis est le plus important
projet de promotion que connaît actuellement le District de Tunis. Il s’agit de la
viabilisation de plus de 1 500 ha. Une récente étude de marché du projet des
berges du Lac Nord a recommandé un renforcement considérable de la vocation
activité de bureaux de la zone. En effet, le potentiel des berges du lac en superficie
de bureaux à été arrêté à 500 000 m2 (contre 300 000 m2 prévus au initialement).
La répartition par zone est la suivante :
128
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Le Centre Urbain Nord s’étend sur une superficie de 87 hectares. Bien que les
terrains des trois premières tranches relatives à cette zone aient été en totalité
vendus, cette opération présente un taux de réalisation ne dépassant pas 20 %, 20
ans après sa conception par l’AFH.
129
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La superficie totale, théoriquement constructible, est de 580 000 m2 pour les trois
tranches du projet. Une quatrième tranche est actuellement en cours d’études par
l’AFH pour un programme de lotissement mixte (usage habitat, commerce et usage
de bureaux). Cette tranche qui couvre une superficie totale brute de 38 ha était
initialement affectée au projet de technopole de Charles Percy qui a été annulé.
Le nombre de terrains à usage de bureaux restant nus dans cette zone est
relativement réduit, cette zone est saturée et les problèmes de stationnement y sont
insolubles. On estime la superficie des constructions à usage de bureau encore
disponibles à un maximum de 20 000 m2.
Les quartiers de Montplaisir (30 ha) et Borgel I et II ( (50 ha) constituent un triangle
délimité par l’avenue Khereddine Pacha, l’avenue Mohamed V et la Z4. Les
opérations prévues dans la zone Montplaisir et de Borgel I et II sont en partie en
chantier.
130
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
q 30 000 m2 d’hôtels
q 240 000 m2 de logements
q 60 000 m2 d’équipements publics.
La réalisation du plan d’aménagement de cette zone est actuellement de nouveau à
l’ordre du jour. Dans le cadre de la révision du PACT, la Municipalité de Tunis a
lancé un concours national d'urbanisme pour l'aménagement futur de la zone
comprise entre le Port de Tunis et l'Avenue de Carthage englobant le quartier de la
Petite Sicile (35ha), situé dans quadrilatère bordé par les Avenues Habib Bourguiba
et de la République et les rues d'Italie et du 18 janvier 1952.
Ce concours d'idées a pour objectifs d'assurer:
q une meilleure intégration de la zone dans la dynamique de valorisation et
d'extension du centre-ville,
q l'accélération de sa requalification,
q l'impulsion du développement de fonctions de centralité de très haut niveau,
Il serait opportun que les propositions des participants au concours, s'intègrent dans
un schéma de cohérence intégrant le port de Tunis, les Berges du Lac,
l'hypercentre et la ville basse, la Médina.
Les projets d'infrastructure, de transport et de circulation dont l'impact sur le
fonctionnement du centre-ville en général et de la "Petite Sicile" en particulier sont
certains devraient également être pris en considération, notamment le doublement
du viaduc de la République , la transformation de la gare de petite vitesse,
l'extension des lignes de métro sur les Berges du Lac et les aménagements sur le
tronçon central,
L'Etat, la Municipalité de Tunis, les opérateurs publics et les ménages eux mêmes
ont consenti des efforts considérables pour l'équipement, l'embellissement et
l'amélioration du parc logements des quartiers populaires et des quartiers péri-
urbains, de la Ville de Tunis.
131
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Les projets engagés par la municipalité de Tunis dans le cadre du PNRQP sont
importants : 23 quartiers sont concernés représentant un investissement global de
11 M DT permettant l’amélioration des conditions de vie pour les habitants de
12 000 logements situés dans les quartiers populaires. L’objectif de la municipalité
de Tunis en matière de réhabilitation des quartiers populaires était d'enrayer tous
les « points noirs » à l'horizon 2000. Cet objectif était difficile à atteindre étant donné
le dynamisme de l'habitat spontané mais le plus important est fait.
Tunis Séjoumi
Pour toutes ces raisons, la Municipalité conjugue ses efforts avec ceux de l'Etat et
multiplie les réalisations pour améliorer le niveau d'équipement du quartier et les
conditions d'habitat, de vie et de travail de la population.
132
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
La zone du projet couvre une superficie de 7500 ha dont le plan d'eau de la sebkha
(3000ha). On distingue 5 sous -ensembles homogènes:
q Mellassine-Saïda Manoubia-Tarayane,
q Sidi Hassine-Jayara,
q Birine-El Attar, M'rira Enzel,
q Fouchana -M'rira,
q Avicennes-Henchir El Yahoudia.
80% de la zone se trouve située dans la Commune de Tunis, dans les délégations
de Sidi El Béchir, Sijoumi, Ouardia, Sidi Hassine et Ezzouhour.
Etant donné, les problématiques majeures de la zone, les acteurs publics les plus
importants sont: la Direction de l'Hygiène et de l'Environnement de la Municipalité
de Tunis, les directions des Sols, des Eaux et des Forêts du Ministère de
l'Agriculture, le MEAT, et ses agences, le Ministère de la Santé, le MEH avec
l'AUGT et le Ministère de la Formation Professionnelle et de l'Emploi.
Ce projet est mené depuis 7 ans, comme un processus dynamique et structuré qui
a permis l'identification et la hiérarchisation des problèmes et la proposition d'une
stratégie et d'un Plan d'Action. La SDVT constitue un cadre adéquat pour la
validation des objectifs de développement et la mise en œuvre du Plan d'Action
élaboré.
133
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Un Plan d'Action détaillé est proposé sur la base de ces objectifs globaux et
immédiats. Le processus participatif mis en œuvre dans le cadre de ce projet a
permis:
q l'analyse des composantes, potentialités et problèmes de la zone,
q l'identification des priorités de développement
q et l'élaboration d'un Plan d'Action adopté par l'ensemble des acteurs
concernés
134
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
135
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Annexes
ANNEXE 1 : POPULATION PAR MILIEU ET PAR SEXE 1966, 1975, 1984, 1989, 1994 ET 1997 137
ANNEXE 6 : EMPLOI PAR DELEGATION ET SECTEUR DANS LE GRAND TUNIS (1994) 142
ANNEXE 11 : TAUX GLOBAL D’ACTIVITE PAR GOUVERNORAT ET SEXE 1984 ET 1994 147
136
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
ANNEXE 1 : POPULATION PAR MILIEU ET PAR SEXE 1966, 1975, 1984, 1989, 1994 ET
1997
1966 1975
Urbain 879 595 940 124 1 819 719 1 377 670 1 401 510 2 779 180
Rural 1 339 337 1 374 295 2 713 632 1 372 040 1 426 030 2 798 070
Total 2 218 932 2 314 419 4 533 351 2 749 710 2 827 540 5 577 250
1984 1989
Urbain 1 816 460 1 869 010 3 685 470 2 302 565 2 382 785 4 685 350
Rural 1 612 950 1 677 030 3 289 980 1 593 161 1 631 034 3 224 195
Total 3 429 410 3 546 040 6 975 450 3 895 726 4 013 819 7 909 545
1994 1997
Urbain 2 644 759 2 717 168 5 361 927 2 776 001 2 898 588 5 674 589
Rural 1 701 663 1 722 121 3 423 784 1 775 299 1 746 232 3 521 531
Total 4 346 422 4 439 289 8 785 711 4 551 300 4 644 820 9 196 120
Sources : INS, RGPL 1966, RGPL 1975, RGPH 1984, EPE 1989, RGPH 1994 et ENE 1997
137
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
01 Tunis 774 364 887 803 930 700 1,38% 0,79% 346 2 238,0 2 565,9 2 689,9
02 Ariana 374 192 569 294 677 300 4,29% 2,94% 1 560 239,9 364,9 434,2
03 Ben Arous 246 193 371 745 445 300 4,21% 3,05% 762 323,1 487,9 584,4
04 Nabeul 461 405 578 618 632 200 2,29% 1,49% 2 782 165,9 208,0 227,2
05 Zaghouan 118 743 143 036 154 100 1,88% 1,25% 2 751 43,2 52,0 56,0
06 Bizerte 394 670 483 086 518 400 2,04% 1,18% 3 688 107,0 131,0 140,6
07 Béja 274 706 303 853 317 500 1,01% 0,73% 3 575 76,8 85,0 88,8
08 Jendouba 359 429 404 783 424 900 1,20% 0,81% 3 114 115,4 130,0 136,4
09 Le Kef 247 672 272 352 280 600 0,95% 0,50% 4 952 50,0 55,0 56,7
10 Siliana 222 038 244 910 255 500 0,99% 0,71% 4 621 48,0 53,0 55,3
11 Kairouan 421 607 532 709 563 300 2,37% 0,93% 6 743 62,5 79,0 83,5
12 Kasserine 297 959 386 908 416 300 2,65% 1,23% 8 061 37,0 48,0 51,6
13 Sidi Bouzid 288 528 377 143 398 900 2,71% 0,94% 6 984 41,3 54,0 57,1
14 Sousse 322 491 433 709 492 000 3,01% 2,12% 2 629 122,7 165,0 187,1
15 Monastir 278 478 363 901 413 000 2,71% 2,13% 1 019 273,3 357,1 405,3
16 Mahdia 270 435 335 744 366 200 2,19% 1,46% 2 971 91,0 113,0 123,3
17 Sfax 577 992 733 687 808 100 2,41% 1,62% 7 564 76,4 97,0 106,8
18 Gafsa 235 723 307 513 327 800 2,69% 1,07% 9 045 26,1 34,0 36,2
19 Tozeur 67 943 89 055 96 300 2,74% 1,31% 4 687 14,5 19,0 20,5
20 Kébili 95 371 131 914 141 400 3,30% 1,16% 21 986 4,3 6,0 6,4
21 Gabès 240 016 311 713 332 300 2,65% 1,07% 7 249 33,1 43,0 45,8
22 Médenine 295 889 386 185 421 500 2,70% 1,47% 8 582 34,5 45,0 49,1
23 Tataouine 100 329 135 703 147 300 3,07% 1,38% 38 758 2,6 3,5 3,8
Total 6 966 173 8 785 364 9 560 900 2,35% 1,42% 154 429 45,1 56,9 61,9
138
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
01 Tunis 887 803 10,1% 111 591 46 571 158 162 22 242 15 210 37 452 195 614 11,7%
02 Ariana 569 294 6,5% 78 821 31 979 110 800 13 329 7 886 21 215 132 015 7,9%
03 Ben Arous 371 745 4,2% 52 476 20 497 72 973 9 673 6 315 15 988 88 961 5,3%
04 Nabeul 578 618 6,6% 58 232 28 675 86 907 12 539 7 917 20 456 107 363 6,4%
05 Zaghouan 143 036 1,6% 9 123 6 894 16 017 3 091 1 500 4 591 20 608 1,2%
06 Bizerte 483 086 5,5% 44 233 23 354 67 587 10 386 6 768 17 154 84 741 5,1%
07 Béja 303 853 3,5% 19 137 14 381 33 518 6 880 3 957 10 837 44 355 2,6%
08 Jendouba 404 783 4,6% 20 259 19 110 39 369 8 816 5 125 13 941 53 310 3,2%
09 Le Kef 272 352 3,1% 22 636 13 512 36 148 6 681 4 412 11 093 47 241 2,8%
10 Siliana 244 910 2,8% 14 515 12 539 27 054 5 743 3 173 8 916 35 970 2,1%
11 Kairouan 532 709 6,1% 30 423 21 372 51 795 9 571 5 298 14 869 66 664 4,0%
12 Kasserine 386 908 4,4% 30 378 18 370 48 748 8 014 5 027 13 041 61 789 3,7%
13 Sidi Bouzid 377 143 4,3% 17 275 20 260 37 535 8 964 5 477 14 441 51 976 3,1%
14 Sousse 433 709 4,9% 54 899 22 656 77 555 10 182 6 828 17 010 94 565 5,6%
15 Monastir 363 901 4,1% 62 599 19 931 82 530 9 192 6 296 15 488 98 018 5,8%
16 Mahdia 335 744 3,8% 25 307 15 905 41 212 6 935 3 739 10 674 51 886 3,1%
17 Sfax 733 687 8,4% 69 144 35 459 104 603 16 606 10 207 26 813 131 416 7,8%
18 Gafsa 307 513 3,5% 41 063 20 818 61 881 9 675 5 984 15 659 77 540 4,6%
19 Tozeur 89 055 1,0% 11 961 5 294 17 255 2 256 1 569 3 825 21 080 1,3%
20 Kébili 131 914 1,5% 13 920 10 053 23 973 4 135 2 169 6 304 30 277 1,8%
21 Gabès 311 713 3,5% 36 062 17 089 53 151 8 151 4 590 12 741 65 892 3,9%
22 Médenine 386 185 4,4% 45 852 22 974 68 826 10 227 5 359 15 586 84 412 5,0%
23 Tataouine 135 703 1,5% 17 530 8 302 25 832 3 603 1 928 5 531 31 363 1,9%
Total 8 785 364 100,0% 887 436 455 995 1 343 431 206 891 126 734 333 625 1 677 056 100,0%
139
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Total 344 395 329 747 674 142 146 708 148 169 4,60 0,99
Cité Tahrir
Ezzouhour
Cité El Khadra
Sidi Hassine
Kabaria
Omrane Supérieur
Hraïrira
Ouardia
Jebel Jloud
Menzeh
Omrane
Bab Souika
Sijoumi
Sidi El Béchir
Bab Bhar
Médina
(en 1000) 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85
140
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Djebel Jloud
Industrielle
Bir El Kassaa
Charguia I
141
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
1 Tunis
151 Médina 56 2 310 483 5 586 2 856 161 11 452 20,5%
152 Bab Bhar 126 2 639 672 8 155 4 809 539 16 940 16,1%
153 Sidi El B échir 147 2 331 399 5 229 3 066 182 11 354 20,9%
154 Sijoumi 35 2 639 938 4 669 1 932 70 10 283 25,8%
155 Bab Souika 63 2 471 441 5 110 3 073 343 11 501 22,1%
156 El Omrane 154 2 947 952 4 662 3 003 518 12 236 25,1%
157 El Menzah 252 1 925 455 7 392 5 642 462 16 128 12,3%
158 El Ouardia 42 2 604 567 4 319 2 401 238 10 171 26,2%
159 Jebel Jelloud 56 2 835 581 2 289 1 008 126 6 895 41,9%
160 El Hrairia 469 6 223 2 709 8 169 5 334 322 23 226 27,2%
161 Omrane Supérieur 70 3 584 903 6 706 5 257 350 16 870 21,7%
162 Le Bardo 252 4 221 1 274 9 604 7 854 392 23 597 18,2%
163 La Goulette 294 2 548 427 5 887 2 807 231 12 194 21,3%
164 La Marsa 406 4 067 1 820 8 197 3 962 581 19 033 22,0%
165 El Kabaria 84 5 110 1 603 6 587 5 558 273 19 215 27,0%
166 Sidi Hassine 483 3 556 2 387 4 480 1 491 119 12 516 28,7%
167 Cité El Khadra 98 2 758 560 5 215 3 269 476 12 376 23,2%
168 Carthage 140 1 099 532 2 926 1 603 336 6 636 17,4%
169 Tahrir 21 1 295 364 2 457 2 219 84 6 440 20,4%
170 Ezzouhour 42 3 087 672 5 208 3 479 210 12 698 24,7%
171 El Bouhaira 189 2 331 1 015 3 353 1 806 238 8 932 26,8%
Total Tunis 3 479 62 580 19 754 116 200 72 429 6 251 280 693 22,8%
2 Ariana
251 Ariana Ville 174 4 290 1 320 11 040 7 668 960 25 452 17,5%
252 Kalaat El Andalous 2 010 1 368 462 876 666 36 5 418 25,4%
253 Sidi Thabet 1 890 1 800 780 1 476 984 192 7 122 26,0%
254 Tebourba 5 244 2 394 1 470 2 574 1 980 582 14 244 17,5%
255 Mornaguia 2 982 2 112 1 284 2 778 1 686 366 11 208 19,5%
256 Monnouba 336 2 616 588 4 626 4 626 582 13 374 20,5%
260 Douar Hicher 258 5 022 4 170 4 422 1 710 396 15 978 32,2%
261 El Menihla 108 1 776 1 590 2 646 1 236 144 7 500 24,1%
262 Oued Ellil 1 056 3 000 1 110 2 700 2 232 306 10 404 29,7%
257 Cité Ettadamen 72 5 214 3 702 6 138 3 024 378 18 528 28,7%
258 Ariana Chamalia 1 524 7 356 4 170 9 588 4 164 858 27 660 27,4%
259 Jedeida 3 270 1 836 1 098 1 968 1 116 102 9 390 19,8%
Total Ariana 18 924 38 784 21 744 50 832 31 092 4 902 166 278 24,0%
3 Ben Arous
351 Ben Arous 80 3 956 488 3 312 2 212 292 10 340 39,4%
352 Radès 332 3 016 528 4 164 2 592 312 10 944 28,4%
353 Hammam Lif 336 2 776 856 4 792 2 460 124 11 344 24,7%
354 Mornag 3 908 3 196 972 2 904 1 200 204 12 384 26,2%
355 M'Hamdia 600 2 144 1 268 3 076 1 464 132 8 684 25,1%
356 Ezzahra 268 2 080 568 3 580 2 224 256 8 976 23,9%
357 Mégrine 84 2 900 684 3 124 1 896 216 8 904 33,4%
358 El Mourouj 88 2 272 636 3 560 3 076 180 9 812 23,6%
359 Bou Mhel Bassatine 688 1 288 628 1 508 840 128 5 080 26,0%
360 Hammam Chott 100 1 452 632 1 680 1 224 116 5 204 28,5%
361 Medina Jedida 116 4 116 780 3 184 1 832 160 10 188 41,0%
362 Fouchana 584 4 240 1 172 3 196 1 272 164 10 628 40,5%
Total Ben Arous 7 184 33 436 9 212 38 080 22 292 2 284 112 488 30,3%
Total Grand Tunis 29 587 134 800 50 710 205 112 125 813 13 437 559 459 24,7%
TOTAL TUNISIE 500 989 492 480 305 761 600 515 385 344 35 521 2 320 610 21,6%
Part de Grand Tunis 5,9% 27,4% 16,6% 34,2% 32,6% 37,8% 24,1%
142
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Nombre d’entreprises
Nombre d'entreprises
Agriculture Industrie Services Tourisme Total Structure
Régions côtières
Tunis 1 130 45 15 191 10,0%
Ariana 9 218 5 3 235 12,3%
Ben Arous 3 181 13 197 10,3%
Nabeul 10 280 7 40 337 17,7%
Sousse 4 199 11 15 229 12,0%
Monastir 1 285 2 18 306 16,1%
Bizerte 4 126 2 2 134 7,0%
Sfax 2 55 3 2 62 3,3%
Mahdia 36 1 3 40 2,1%
Sources : H. Zaafrane selon les données de l’A.P.I, l’APIA, l’ONTT et les Douanes
143
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Investissements
Régions côtières
Tunis 100 149 446 12 776 248 742 411 064 13,0%
Ariana 32 056 107 549 2 576 1 940 144 121 4,5%
Ben Arous 10 910 274 121 1 219 286 250 9,0%
Nabeul 21 278 183 540 152 189 158 394 128 12,4%
Sousse 15 463 372 635 512 104 634 493 244 15,5%
Monastir 60 165 614 106 158 925 324 705 10,2%
Bizerte 9 193 183 527 12 5 300 198 032 6,2%
Sfax 3 205 56 834 100 7 400 67 539 2,1%
Mahdia 33 985 18 26 250 60 253 1,9%
Sous-total 92 265 1 527 251 17 471 742 349 2 379 336 75,0%
Part 80,3% 75,7% 92,0% 72,6% 75,0%
Sous-total 22 671 489 343 1 520 279 895 793 429 25,0%
Part 19,7% 24,3% 8,0% 27,4% 25,0%
TOTAL GÉNÉRAL 114 936 2 016 594 18 991 1 022 244 3 172 765 100,0%
Sources : H. Zaafrane selon les données de l’A.P.I, l’APIA, l’ONTT et les Douanes
144
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Emplois
Emplois
Agriculture Industrie Services Tourisme Total Structure
Régions côtières
Tunis 10 13 349 417 2 291 16 067 9,4%
Ariana 209 11 721 120 99 12 149 7,1%
Ben Arous 218 15 327 81 15 626 9,2%
Nabeul 215 24 018 27 3 987 28 247 16,6%
Sousse 96 21 005 51 2 217 23 369 13,7%
Monastir 5 28 035 12 2 991 31 043 18,2%
Bizerte 100 18 556 5 426 19 087 11,2%
Sfax 17 5 588 6 180 5 791 3,4%
Mahdia 3 041 3 365 3 409 2,0%
TOTAL GÉNÉRAL 1 135 151 365 732 17 052 170 284 100,0%
Sources : H. Zaafrane selon les données de l’A.P.I, l’APIA, l’ONTT et les Douanes
145
STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Industries Agroalimentaires
Nre de projets 191 220 223 211 17,7%
Investissements 72 521 79 863 85 549 79 311 28,9%
Nb Emplois 1 666 1 878 2 116 1 887 12,4%
Industries Diverses
Nre de projets 162 178 171 170 14,2%
Investissements 10 196 38 726 53 444 34 122 12,4%
Nb Emplois 1 286 1 417 1 641 1 448 9,5%
Ind. Matériaux de construction
Nre de projets 805 44 49 299 25,0%
Investissements 29 951 14 072 29 512 24 512 8,9%
Nb Emplois 726 471 599 599 3,9%
Ind.Mécaniques et Électriques
Nre de projets 159 128 128 138 11,6%
Investissements 53 636 53 430 53 430 53 499 19,5%
Nb Emplois 2 414 2 920 2 920 2 751 18,1%
Ind. chimiques et plastiques
Nre de projets 82 77 80 80 6,7%
Investissements 22 222 28 362 48 269 32 951 12,0%
Nb Emplois 817 609 918 781 5,1%
Textile, Habillement et cuir
Nb de projets 319 294 276 296 24,8%
Investissements 47 685 48 962 54 362 50 336 18,3%
Nb Emplois 7 070 7 951 8 206 7 742 50,9%
Total
Nb de projets 1 718 941 927 1 195 100,0%
Investissements 236 211 263 415 324 566 274 731 100,0%
Nb Emplois 13 979 15 246 16 400 15 208 100,0%
Source : API
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
13 octobre 1994
Objectifs :
q Renforcer les liens entre la municipalité et son environnement (citoyens,
institutions et structures)
q Faire connaître les programmes municipaux et les principales réalisations
q Sensibiliser le citoyen à ses droits et devoirs envers sa communauté
q Sensibiliser le cadre municipal à son rôle dans l'information municipale
q Développer les moyens et les méthodes d'information et de communication
municipale
q Renforcer le rôle des moye ns d'information de masse dans la communication
municipale
q Deux thèmes principaux ont été débattus lors de la journée nationale sur
l'information municipale :
Le rôle des moyens d'information pour faire connaître les réalisations municipales et
développer les relations entre le citoyen et la municipalité
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
Symposium régional,
La Marsa – 16 novembre 1993
Recommandations :
q Assurer l'information municipale en traçant une stratégie d'information
correspondant aux spécificités sociales et politiques de chaque région
municipale.
q Créer un bureau d'information dans chaque municipalité (Cf. arrêté du
conseil des ministres daté du 12 janvier 1989) qui figurerait dans
l’organigramme. A signaler qu’un potentiel de compétence en la matière
existe dans nombre de municipalités.
q Doter la structure créée des moyens d'information disponibles notamment le
SICAD et en charger un cadre spécialisé dans le domaine de l'information et
de la communication.
La communication interne :
q Diversifier les voies de circulation des informations entre les diverses parties
concernées par l'action municipale
q Exploiter les études émanant des centres d'informatique
q Afficher les annonces des réunions et les décisions du conseil municipal
q Assurer la communication et l'information entre la structure centrale
municipale et les arrondissements municipaux
q Faire participer les structures du RCD, les associations, les organisations et
les comités du quartier à l'activité municipale
q Organiser, conserver et exploiter des archives de façon scientifique et
efficace
q Créer un Centre de documentation municipale, sorte de bibliothèque
spécialisée dans le domaine de la communication municipale, collectant les
PV, les décisions et les publications relatives à la vie municipale
q Appuyer les comités municipaux chargés de l'information dans toutes e
ls
municipalités
q Réserver un budget à l'information municipale
q Favoriser la création d’une structure d'information permanente dans les
municipalités
q Encourager le citoyen à adhérer à l'action municipale et à y participer
pleinement
q Sensibiliser le conseiller municipal à son rôle en tant qu'élu et non comme un
administratif
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
L'information externe :
q Revoir "la lettre" de la municipalité et la diffuser chaque mois
q Distribuer un dépliant hebdomadaire afin de faire parvenir l'information dans
des délais rapides
q Inciter les associations et les organisations à contribuer à la conception et à
la diffusion des dépliants. Les inviter à participer aux travaux de la structure
chargée de l'information municipale
q Généraliser les boîtes à suggestion comme moyen supplémentaire
d’expression mis à la disposition du citoyen
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STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE TUNIS
Diagnostic stratégique et problématiques de développement
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