12555FIIED
12555FIIED
12555FIIED
ISBN : 978-1-84369-758-9
ISSN : 1605-1017
Partage des bénéfices issus des grands
barrages en Afrique de l’Ouest
Citation : Skinner, J., Niasse, M. et Haas, L. (dir.) 2009. Partage des bénéfices issus
des grands barrages en Afrique de l’Ouest. Série Ressources Naturelles no. 19.
Institut International pour l’Environnement et le Développement, Londres,
Royaume-Uni.
Les points de vue exprimés dans ce rapport sont ceux des auteurs et ne reflètent
pas nécessairement ceux des organisations qui participent à la Global Water
Initiative à l’échelle nationale, régionale ou mondiale, ni ceux de la Fondation
Howard G. Buffett.
Table des matières
Remerciements ii
A propos de la « Global Water Initiative » iii
Sommaire exécutif iv
Acronymes et abréviations vii
1. Introduction 3
4. Conclusions 19
2ème partie Améliorer le partage des bénéfices autour des grands barrages
Par Lawrence Haas
5. Introduction 23
9. Conclusions 51
Bibliographie 53
Annexe 1. Les barrages de l’Afrique de l’Ouest 55
Annexe 2. Partage des bénéfices : exemples nationaux 63
Remerciements
ii
A propos de la « Global Water Initiative »
Le programme « Global Water Initiative » (GWI), financé par la Fondation
Howard G. Buffett, cherche à relever le défi que représente la fourniture
durable d’un accès à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi que la protection
et la gestion des services des écosystèmes et des bassins hydrographiques, au
profit des populations les plus pauvres et les plus vulnérables qui dépendent de
ces services.
Nous en concluons que les perspectives d’un avenir meilleur semblent se dessiner
à travers les projets de réinstallation de certains des futurs barrages ouest-africains
(p. ex. Kandadji, Sambagalou, Fomi, Taoussa et Bui) qui ont d’ores et déjà anticipé
leur mobilisation en faveur de la problématique du partage des bénéfices par la
mise en place de plans de développement local. Mais le défi sera de s’assurer que
ces programmes sont durables et capables de tenir pendant toute la durée de vie
du barrage.
Le partage équitable des bénéfices est à la fois un état d’esprit et une approche
pratique afin de galvaniser et de financer des actions locales capables de
fédérer de nombreux aspects de la réforme de la gouvernance de l’eau et une
planification durable dans le cadre de la gestion intégrée des ressources en eau.
Les approches peuvent renforcer l’équité sociale dans les stratégies relatives aux
infrastructures et promeuvent la pérennité au lieu de se contenter d’optimiser
les barrages en guise d’actifs physiques qui fournissent des services d’eau et
d’énergie ou des avantages pour la navigation.
viii
1ère partie
Expérience de l’Afrique de
l’Ouest en matière de gestion
des personnes déplacées par
les grands barrages
Le débat tourne donc autour de la reconnaissance des droits de ceux qui sont
touchés par les barrages et le partage des bénéfices. Cela signifie que les
promoteurs, les opérateurs et les régulateurs du barrage doivent s’engager
à prendre des mesures de soutien pour le développement et le bien-être des
communautés locales et régionales qui sont touchées par le barrage.
En Afrique de l’Ouest, la transformation des cours d’eau est une vieille pratique
(barrage de Kurra au Nigeria en 1929, barrage de Tougouri au Burkina Faso
en 1950). Cependant, il faut remonter au début des indépendances pour voir
émerger les grands barrages1 construits à des fins de production d’énergie et de
développement (p. ex. Akosombo au Ghana en 1964, Kossou en Côte d’ivoire
en 1970). D’après les données issues de la base de données AQUASTAT de la
FAO (FAO, 2009) et sur la base de la définition des grands barrages de la CIGB,
l’Afrique de l’Ouest compte plus de 150 grands barrages sur un effectif de
1 300 à l’échelle du continent, et de 45 000 à l’échelle mondiale.
1. Pour la Commission internationale des grand barrages (CIGB), un grand barrage a une hauteur de
15 mètres ou plus à partir de la fondation ; ceux d’une hauteur de 5 à 15 mètres et ayant un réservoir
d’un volume supérieur à 3 millions de mètres cubes sont également classés dans les grands barrages.
Les déplacements des populations ont été réalisés en conformité avec les
politiques environnementales et sociales des agences bilatérales ou multilatérales
de développement. Pour les déplacements entrepris avant la parution du premier
guide de la Banque mondiale en 1980, les critères retenus s’inspiraient des lois
nationales qui tendaient à défendre les intérêts de l’État plutôt que ceux des
personnes déplacées. Ainsi, à Akosombo, la loi foncière ghanéenne (Land Act de
1962 et ses amendements ultérieurs) met plus en exergue l’intérêt national pour
l’acquisition de terres et la loi sur l’aménagement de la Volta de 1961 donne à
A la fin des années 1980 et au début des années 1990, la Banque mondiale a
joué un rôle leader dans l’élaboration d’instruments politiques de réinstallation
volontaire. Elle a rédigé les premières directives complètes sur les études
d’impact social des stratégies de développement. Ces politiques portaient sur
la directive opérationnelle 4.00 A d’octobre 1989 sur les études d’impact et sur
le Manuel d’évaluation environnementale daté de 1991 ; la directive 4.00 B de
politique environnementale sur les projets de barrages et de réservoirs d’avril
1989 ; et la directive opérationnelle 4.30 de juin 1990 sur les déplacements et la
réinstallation des populations. Cette dernière prônait que l’on fasse le maximum
(par des programmes de développement notamment) pour améliorer les revenus
et conditions de vie des personnes déplacées. Pour y parvenir, la directive
identifie un certain nombre de mesures :
n Les pertes que subissent les populations déplacées doivent être compensées en
fonction de leur valeur réelle de remplacement.
D’autres acteurs ont développé des critères de bonnes pratiques dans la gestion
des projets hydroélectriques. La Loi canadienne sur l’évaluation environnementale
(LCEE) du 23 juin 1992 est aussi utilisée et prévoit, entre autres dispositions :
que l’Agence canadienne de développement international (ACDI) (a) effectue
une évaluation environnementale du projet si elle en est le promoteur et/ou est
chargée de sa mise en œuvre, même partielle ; ou (b) accorde un financement,
une garantie de prêt ou toute autre aide financière en vue de sa réalisation
(Agence canadienne d’évaluation environnementale, 1992). Par ailleurs, en 2000,
la Commission mondiale des barrages (CMB) a élaboré des recommandations
qui préconisent la reconnaissance des droits des personnes déplacées et leur
participation aux bénéfices issus des projets de barrage (Encadré 1).
De ce fait, les populations déplacées n’ont pas reçu une aide suffisante et, du
même coup, le projet de réinstallation, n’ayant pas été mené comme une initiative
de développement, a entraîné une détérioration des conditions de vie des
populations (de Wet, 1999). En outre, la durabilité des projets entrepris lors de la
phase de transition constitue l’un des problèmes de fond car, bien souvent, les
financements se tarissent dès la fin de la phase 2. Par conséquent, on en arrive à
la conclusion qu’il est impératif d’assurer un revenu durable pour aider les
personnes déplacées à subvenir progressivement à leurs besoins.
Cependant, nombreux sont les cas où des manquements sérieux ont été observés,
dus parfois à une absence de sensibilité socio-anthropologique de la part de ceux
chargés de gérer la phase de réinstallation des projets de barrage.
Enjeux culturels
La question culturelle est souvent plus difficile à régler. A Garafiri en Guinée,
les mosquées inondées n’ont pas été reconstruites et n’ont fait l’objet d’aucune
compensation, ce qui témoigne d’un manquement notoire du programme de
réinstallation. Il va de soi qu’il était tout naturel de donner un lieu de prière aux
populations déplacées pour les aider à faire face au traumatisme associé au fait de
quitter le lieu où on est né et où sont enterrés des aïeux et des êtres chers pour
gagner une nouvelle terre totalement étrangère et parfois perçue comme habitée
Dans un contexte aussi complexe, il est donc important de faire en sorte que les
populations réinstallées bénéficient des opportunités générées par les barrages
afin d’améliorer leurs conditions de vie à court et long terme. Pour y parvenir, des
programmes de développement à long terme de 30 à 50 ans, qui ne dépendent
pas de « projets » sur 3, 5 ou 10 ans, devraient honorer les mesures classiques
de compensation et de remplacement des biens et ressources perdus. Toutes
les populations négativement touchées par les barrages devraient pouvoir se
prévaloir des opportunités qui découlent des barrages : électricité (dans le cas
des barrages hydroagricoles), terres irriguées (dans le cas des barrages réalisés
à des fins agricoles), eau potable, pêche, etc. Dans la mesure du possible, une
partie des revenus générés par le barrage (par exemple, le produit de la vente de
l’électricité générée) doit aider à soutenir les activités de production ou à améliorer
les conditions de vie des populations ayant été déplacées pour permettre la
construction du barrage.
Il est par conséquent nécessaire de prendre des mesures novatrices pour indemniser
les populations concernées et partager avec elles une partie des avantages générés
au cours de la construction et durant l’exploitation des barrages (voir 2ème partie).
Les mécanismes de partage des bénéfices sont généralement considérés comme
l’un des moyens les plus efficaces pour combler les insuffisances de l’indemnisation
en espèces et pour corriger la façon dont les personnes déplacées ou affectées
par le projet ont été traitées. D’un point de vue éthique et de justice sociale, il est
logique qu’une partie de la rente économique soit restituée aux populations locales
(Egré, 2007). Afin de mettre en œuvre cette idée, la Banque mondiale a inclus dans
son Plan d’action pour la planification et la gestion des barrages un volet dédié au
partage des bénéfices issus des barrages (Groupe de la Banque mondiale, 2002).
Le GWI a également lancé une réflexion pour faire le point sur le partage des
bénéfices générés par les barrages en Afrique de l’Ouest.
Une politique pour que les conditions de vie des populations déplacées
soient améliorées grâce aux programmes de développement
Face aux problèmes que soulèvent les opérations de déplacement, certains
décideurs affichent des objectifs plus ambitieux, par exemple l’inclusion dans
16 les projets de barrage d’une composante d’appui aux populations déplacées pour
faire en sorte que le projet de barrage soit pour elles une opportunité
de développement.
Ainsi, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) s’investit dans
le développement socioéconomique et la protection de l’environnement du bassin,
suite à la construction des barrages de Diama et de Manantali pour la régulation
des ressources en eau. En complément de ces programmes macroéconomiques,
l’OMVS a inclus dans sa stratégie des actions pour améliorer le niveau de vie, les
revenus et la productivité. Ainsi, les populations bénéficient déjà du potentiel de
ressources en eau et d’énergie générées par les barrages. Des mesures
d’accompagnement sont entreprises par le biais de : (i) l’électrification de la zone
de Manantali (où se situent les villages des déplacés), (ii) la mise en œuvre d’un
programme d’électrification rurale des principaux villages du bassin (10 villages par
pays) ; et (iii) la mise en œuvre d’un programme de microsubventions d’activités
génératrices de revenus afin de renforcer la dynamique de réduction de la pauvreté.
Au total, il est estimé que 5 290 ménages devront être déplacés, ce qui
représente 34 710 personnes. L’ensemble des compensations s’élève à 54,1
milliards de FCFA, y compris une réserve de 8,8 milliards pour couvrir les hausses
anticipées dues à l’inflation. Au-delà du paiement des compensations, la stratégie
de réinstallation renferme aussi un Plan de développement local (PDL) qui vise
à permettre aux personnes déplacées de retrouver un niveau de vie équivalent
ou supérieur à celui qu’elles avaient avant la réalisation du programme. Ce plan
comprend un programme à court terme (Phase 1) et un programme à moyen
terme (Phase 2).
La Phase 1, d’une durée de cinq ans, vise à appuyer les populations de la zone du
barrage de Kandadji, soit environ 3 600 personnes, qui seront les premières à être
déplacées pour permettre les travaux de construction du barrage. Elle vise à aider
ces populations à démarrer des activités économiquement rentables dans un délai
relativement court et contribuer ainsi au développement économique durable de
leurs communautés.
La Phase 2, d’une durée de dix ans, vise une mise en valeur des ressources
disponibles pour satisfaire les besoins de 31 000 personnes supplémentaires qui
seront déplacées pour la mise en eau du réservoir. Elle appuiera principalement
le développement des secteurs primaire (agricole, pastoral, piscicole, sylvicole),
20
Améliorer le partage
des bénéfices autour des
grands barrages
n Des moyens concrets d’adopter les principes de gestion intégrée des ressources
en eau (GIRE) qui considèrent l’eau comme un bien économique, social et
environnemental doivent être identifiés. Il incombe à toutes les parties prenantes
et non aux seules organisations de l’eau de travailler en partenariat pour parvenir
à intégrer ces éléments et ces dimensions.2
n La réduction de la pauvreté doit être un but explicite de la fourniture des
infrastructures, particulièrement dans le cas des grands barrages qui ont souvent
un impact défavorable disproportionné sur les communautés locales et les
usagers traditionnels des fleuves.
23
n Les synergies intersectorielles entre gestion foncière, génération de revenus locaux
et gestion durable des barrages en guise d’actifs physiques doivent être capturées.
Ainsi, la prolongation de la durée d’exploitation des réservoirs par la plantation
d’arbres dans les zones de protection des sources ou l’adoption de pratiques
culturales et de pâturages qui luttent contre la désertification, l’érosion du sol et les
processus de sédimentation des bassins fluviaux assurent des bénéfices multiples.3
n Des actions locales capables de protéger et de gérer les fonctions et les services
des écosystèmes aquatiques dans les fleuves, les plaines inondables et les zones
humides dont dépendent les populations pour leurs moyens de subsistance
doivent être financées.
n Des mesures novatrices et des mécanismes d’incitation doivent être fournis, qui
renforcent les capacités locales afin d’adapter les systèmes d’exploitation des
ressources foncières et hydriques aux changements climatiques.4
Au-delà du secteur des barrages, le partage de bénéfices est aussi très prisé de
nos jours dans d’autres secteurs d’extraction et de transformation des ressources
naturelles. Il existe de nombreux modèles dans les secteurs minier, pétrolier et
forestier qui vont des fonds de recettes administrés au plan national qui ciblent
l’amélioration des services publics pour les communautés touchées, aux contrats
de partage des revenus entre les sociétés (ou entreprises publiques de production)
et les communautés locales (Fischer, 2007).5 Le partage de bénéfices est désormais
communément accepté comme un moyen d’étendre les bénéfices nés de
l’utilisation des ressources à toute l’économie, pour galvaniser une croissance plus
générale et appuyer des politiques d’équité sociale.
7. Si les barrages constituent la meilleure option pour le développement, cela implique également moins de
vulnérabilité aux secousses internationales des prix du pétrole pour la génération d’électricité et au fardeau de
dette insoutenable associé à l’importation de carburant dans des pays tels que la Sierra Leone.
Si les avantages génériques sont clairs, les facteurs qui incitent les gouvernements
à introduire des mécanismes de partage de bénéfices au niveau local sont
spécifiques au contexte.
8. Parmi ceux-ci figurent les processus multipartites, tels que la CMB de 2000.
9. Le non-respect de ces engagements était une cause fréquente de controverse autour des grands barrages,
surtout ceux ayant trait à la restauration des moyens de subsistance des communautés affectées par les projets,
au-delà de l’indemnisation et de l’aide à la réinstallation.
10. Les pressions politiques locales se sont amplifiées pour gagner les provinces parce qu’il a fallu jusqu’à 10 années
pour ramener les communautés déplacées en raison des barrages à un niveau de vie comparable à celui dont elles
jouissaient avant le projet.
D’autres formes de partage des bénéfices peuvent commencer durant les phases
de mise en œuvre du projet, qui peuvent s’étendre sur plusieurs années. Parmi
celles-ci, on peut citer des investissements en vue de maximiser l’utilisation
de la main-d’œuvre locale dans les travaux de construction et la fourniture
locale de biens et services au projet, de même que des investissements dans les
infrastructures physiques telles que les routes locales (p. ex. pour faciliter l’accès
11. Les dispositifs multinationaux sont typiquement plus complexes à cause des dimensions de partage de coûts,
les bénéfices réalisés par chaque pays variant entre eux, et les accords peuvent prendre des décennies à conclure
en fonction de la complexité des relations politiques entre les Etats.
12. Pour les services d’électricité, on peut considérer une gamme de mesures telles que (i) l’électrification
obligatoire des communautés réinstallées ; (ii) la priorité aux programmes d’électrification rurale pour la
connexion ou pour de meilleurs niveaux de service ; (iii) l’assistance financière pour la connexion de ménages
et éventuellement des appareils à faible consommation d’énergie, pour l’éclairage, etc. ; et (iv) des tarifs
préférentiels d’électricité pour une période de temps déterminée.
13. Les bénéfices non monétaires peuvent être aussi précieux pour les communautés locales que les bénéfices
monétaires, surtout les mesures qui les autonomisent et renforcent les capacités locales de gestion des
ressources naturelles et d’accès aux services écosystémiques. Mais elles ont parfois aussi un coût indirect.
Le coût peut être modeste, p. ex. la suspension d’une éventuelle taxe locale, lorsque les pêcheurs locaux se
voient accorder des licences préférentielles pour les pêcheries de réservoir ; ou il peut avoir une incidence plus
mesurable sur l’économie d’ensemble du projet, p. ex. lorsque l’eau est lâchée à partir des réservoirs pour
maintenir l’agriculture de décrue en aval (bien que le gain net en termes de développement et de pérennité
demeure toujours positif).
n Les principaux bénéficiaires des barrages vivent généralement loin des sites de
barrage ou ne sont pas exposés à leurs impacts négatifs. Le développement
inclusif implique que les bénéfices du barrage devraient être partagés
équitablement entre les populations rurales affectées et les centres urbains
en dehors des zones de projet, en tenant compte de tous les impacts de
développement.15
14. En développement des ressources, la rente économique est le prix du service, déterminé de façon
compétitive, moins le coût marginal de production du service. Pour que le partage de bénéfices soit viable sur
les barrages, il faut un surplus économique, où le coût de tous les facteurs, disons de production d’électricité,
soit inférieur au tarif.
15. Il est analogue au principe d’une indemnisation versée à l’Etat qui est obligé de renoncer à une activité pour
concilier les divergences entre différentes utilisations qui profitent à d’autres Etats, comme le prévoit la Charte
de l’eau du bassin du Niger (2008).
Ce principe clé aborde certaines idées reçues très répandues qui peuvent
compliquer ou ralentir l’adoption du partage de bénéfices. Ainsi, le partage
des recettes est parfois confondu avec la participation ou l’intéressement aux
bénéfices. Il y a aussi méprise sur l’idée que le partage des recettes est un
poste du budget d’investissement pour les projets de barrage, au même titre
que les indemnités de réinstallation ou l’indemnisation pour le recouvrement
de terres ou de propriétés par l’Etat, et par conséquent un poste qui
augmente considérablement le coût des projets de barrage et décourage
ainsi l’investissement.
16. Le rôle de l’administration centrale est de fournir la politique d’application et le cadre légal et d’établir
la réglementation au niveau du partage de bénéfices (par prescription ou par négociation) et de définir les
mécanismes de financement (p. ex. comment collecter le revenu du secteur de l’électricité ou de la navigation).
Les collectivités décentralisées, avec les organisations de bassins fluviaux, OSC et ONG qui travaillent
normalement en étroite collaboration avec les groupes affectés par les projets, fourniraient des conseils et
un appui sur les mécanismes de réalisation. Dans certains cas, il peut y avoir une Autorité de développement
associée au projet du barrage, telle que la Lesotho Highland Development Authority.
D’un point de vue politique, ce qui est important, c’est de trouver un juste milieu 31
entre l’impact sur les tarifs moyens (une augmentation souvent modeste,
marginale) et la génération d’un volume de fonds suffisant pour rendre possible
le développement local des populations touchées par le barrage.18 Pour être
accepté par le public, le compromis obtenu doit donner l’impression d’être juste
et raisonnable.
17. Par exemple, au Brésil, l’Autorité d’Itaipu a signé des contrats à long terme pour contribuer au développement
des communautés réinstallées, en plus des paiements directs alloués aux municipalités affectées provenant de la
taxe nationale de l’utilisation de l’eau, dont le coût a été recouvré à partir des redevances d’eau. Lorsqu’il y a un
barrage unique qui est de grande taille, à buts multiples et propriété de l’Etat (c’est-à-dire un actionnaire unique),
la réglementation est moins problématique, mais le principe tient bon à moins que l’on puisse justifier une
subvention étatique (de tous les contribuables).
18. Il y a une large gamme d’expériences. Dans les pays en voie de développement, elle peut aller de 1 % à 10-15 %.
Le partage de bénéfices dans un rayon de 2 à 3 % de la génération brute est plus habituel.
Des règlements habilitants : Il doit exister une politique claire avec une
législation ou une réglementation habilitante pour le partage de bénéfices.
Ce qu’il faut généralement dans ce sens, ce sont, entre autres :
n Une approche intégrée qui promeut chacune des trois formes de partage
de bénéfices de façon cohérente et qui est adaptée aux projets de barrages
existants et nouveaux (en effet, l’introduction de mesures pour les nouveaux
barrages uniquement génère des controverses).
19. Transparency International fournit des manuels sur les pratiques les plus réussies pour assurer la
transparence et la reddition de comptes et pour apprendre à prévenir et détecter des pratiques de corruption
au sein d’initiatives de développement local en travaillant de façon étroite avec les bénéficiaires. Une clé est
l’approche multipartite aux mécanismes de gouvernance www.transparency.org/tools/e_toolkit
20. Des approches différentes à l’opérationnalisation du partage de bénéfices pourront être envisagées selon
que le développement du barrage est entièrement la propriété du gouvernement, une société spécifique est
créée aux termes d’un partenariat public-privé, ou il s’agit d’un projet relevant exclusivement du secteur privé
ou de fournisseurs privés d’électricité. Des communautés locales ou des collectivités pourront faire partie de la
structure de propriété et tirer des bénéfices de leur participation au capital.
n Des interactions et des champs d’attribution clairs pour donner la priorité aux
communautés affectées par les barrages à l’intérieur des programmes existants
d’électrification rurale.22
C’est en fonction du cadre juridique existant qu’on décidera s’il faut prévoir 33
une nouvelle législation ou apporter des amendements à la réglementation
existante. Les ministères, les responsables de la réglementation des barrages,
ou les organisations de bassin fluvial (s’ils sont habilités comme tels) dirigeront
un processus participatif pour préparer les règlements nécessaires. Si une
approche par phase est décidée, ils peuvent aussi diriger les essais des
dispositifs sur le terrain.
21. Comme il est noté en annexe, le Bumbuna Trust va être coordonné avec les dépenses budgétaires des
municipalités locales, et les ministères de tutelle doivent approuver les mesures impliquant des engagements
budgétaires gouvernementaux, tels que le recrutement d’enseignants pour les écoles ou de personnel sanitaire
pour des centres de soins ruraux. Au Vietnam, toutes les dépenses doivent concorder avec les plans intégrés
de développement rural approuvés par les Comités populaires, depuis le village jusqu’au niveau provincial.
22. Notamment dans des situations où l’électrification rurale nécessite sensiblement plus d’investissements que
les fonds disponibles, le partage de bénéfices doit couvrir des aspects du développement ne touchant pas à
l’électricité. Par exemple, les lois peuvent exiger que les communautés réinstallées soient connectées au réseau
dans le cadre du budget principal d’investissement du projet. Les communautés affectées par un barrage
le long du périmètre du réservoir pourront être prioritaires dans le programme d’électrification rurale de la
province, du district ou au niveau national.
23. L’expérience mondiale démontre qu’il y a des occasions, par exemple, pour intégrer une plus grande
flexibilité dans les structures (p. ex. : des vannes d’écoulement par le fond, des vannes de prise à niveau
variable, là où elles sont appropriées) pour permettre des simulations de relâchement d’excès de flux d’eau ou
l’ajustement de relâchées contrôlées de flux d’environnement.
n Une portion des recettes de projet, des paiements de royalties ou encore des
taxes perçues au titre de l’usage des eaux venant du projet de barrage, selon
une formule définie dans les règlements, généralement liée à la capacité ou à
la production annuelle du projet.24
n Le prélèvement par les autorités locales d’impôts sur la propriété sur les terres
utilisées pour les installations et les réservoirs du barrage ; cette mesure peut
34 permettre une réduction des impôts payés par les communautés locales et/ou
lever des fonds.
Une mesure spécifique, ou une panoplie de mesures, doit être choisie. Les
mécanismes de revenus sont plus complexes sur les projets à buts multiples
qui n’ont pas de composante hydroélectrique. Bien que les flux financiers
découlant des redevances d’eau, des taxes à la navigation ou des services
d’irrigation puissent être mis à profit, il y a moins d’expériences internationales
avec ces approches.
24. Cela est très fréquent. Quand bien même il s’ensuit une certaine variation pluriannuelle dans les fonds
réels disponibles pour le partage de revenus (en raison de la variabilité hydrologique), cela n’a pas été un sujet
de préoccupation majeur jusqu’ici pour diverses raisons et peut être prévu dans le décaissement de fonds de
partage de revenus.
n Mesures pour améliorer l’accès aux ressources forestières, changer les cultures et les
méthodes culturales, améliorer l’élevage et l’aviculture.
n Systèmes de crédit rural gérés par des organisations locales groupées (p. ex. syndicats de
paysans et de femmes).
n Aquaculture et pêcheries de réservoirs.
n Soutenir les familles les plus pauvres, les veuves de guerre et les personnes défavorisées
en leur permettant d’accéder aux services d’électricité, là où les ménages individuels
doivent payer pour les branchements électriques une fois que les lignes électriques
atteignent les villages.
Source : Haas et Vu Tung, 2007
n à la gestion des services d’écosystèmes fluviaux qui sont touchés par le projet
de barrage (p. ex. pêcheries et agriculture de décrue) ;
n à la facilitation de paiements pour des services écologiques tels que la
plantation d’arbres ou le maintien du couvert végétal dans la zone immédiate
(par exemple lié au PES) ;
n au soutien de la protection de la biodiversité et des valeurs de gestion avec des
mesures identifiées ;
n à l’atteinte de cibles spécifiques d’amélioration de la santé, du bien-être ou de
la réduction de la pauvreté.
Le choix entre les deux approches générales dépend d’un grand nombre de
facteurs contextuels.26 Lorsqu’un fonds est préféré, la meilleure pratique est
d’établir un comité directeur multipartite (commission ou conseil) pour en assurer
la supervision :
25. Cette approche est adoptée au Népal, où un pourcentage des royalties prélevées sur la production
hydroélectrique est transféré aux budgets des Comités de développement villageois (CDV) ainsi qu’aux
comptes de districts de la région de développement où se situe le projet hydroélectrique (voir l’Annexe 2). De
même, en Colombie, la législation prévoit des transferts de revenus du secteur électrique aux municipalités
régionales et aux agences environnementales.
26. P. ex. si la capacité des collectivités locales est faible, ou s’il y a un manque de ressources, s’il y a une
synergie bénéfique à gagner avec l’introduction de la gestion du bassin hydrographique, et les préférences du
bénéficiaire pour un modèle plutôt qu’un autre. L’approche par le biais d’un fonds offre plus de flexibilité, une
réponse rapide aux besoins de développement et une appropriation locale ; de plus, elle est plus propice à une
mise en œuvre d’approches GIRE et elle est plus cohérente car les communautés affectées sont généralement
réparties entre différentes localités et municipalités.
27. Les membres comprennent le plus souvent des représentants des autorités territoriales, des représentants
du projet de barrage et de l’autorité du bassin fluvial et des représentants communautaires qui reflètent
fidèlement les intérêts socioéconomiques de la population affectée par le projet, ainsi que des OSC/ONG
locales ou nationales.
28. Le Columbia Basin Trust dans l’Ouest canadien (voir Annexe 2) dispose d’une charte de 12 pages qui porte
essentiellement sur le mandat, la vision, la mission, les valeurs fondamentales, la participation du public et
l’obligation de rendre compte.
Le partage des bénéfices est une progression logique de la façon dont les
communautés affectées sont perçues et traitées par rapport aux projets de
barrage d’un point de vue historique. La Figure 3 est une illustration générique
de l’évolution dans l’approche qui est intervenue au fil du temps. Les pratiques
courantes dans différents pays peuvent être replacées le long de différents
points de cette frise.
Mais c’est seulement depuis le milieu des années 1990 que l’intérêt pour le
partage direct des bénéfices avec les communautés locales affectées par les
barrages s’est accru.29 Ce n’est pas une coïncidence que cela se soit produit
parallèlement (i) à l’intérêt croissant envers l’adoption des principes de
GIRE ; (ii) à la reconnaissance des approches de partenariat qui traitent les
communautés locales comme de véritables partenaires du développement ;
29. Basé en particulier sur les conclusions de la Conférence de l’ONU sur l’Environnement et le Développement
(Rio de Janeiro, 1992), à travers la Déclaration de Rio sur l’Environnement et le Développement et l’Agenda 21.
40
Avant années 1980 Années 1980 – 90 Après 2000
Ainsi, au niveau international, dans son rapport final (Dams and Development:
A new framework for decision-making, 2000), la CMB recense les tendances
émergentes en matière de partage des bénéfices dans deux de ses sept priorités
stratégiques : SP-5 « Reconnaissance des droits et partage des bénéfices », qui
englobe le partage avec les communautés locales ; et SP-7 « Partage des cours
d’eaux pour la paix et le développement », qui englobe le partage entre Etats
riverains. Ce point est illustré dans l’Encadré 5.
(SP-7) Les Etats riverains ne considèrent pas l’eau comme un bien limité à diviser et adoptent
une approche qui attribue équitablement non pas l’eau mais les bénéfices qui peuvent en
être tirés. Le cas échéant, les négociations portent aussi sur les bénéfices extérieurs au bassin
hydrologique et sur d’autres aspects d’intérêt commun.
Source : Commission mondiale des barrages (2000)
30. Si l’intention initiale était d’explorer les opportunités politiques de façon plus approfondie, le processus
multipartite a débouché sur la préparation d’un projet de décret en cours d’expérimentation.
31. Le LFCD devait être capitalisé à hauteur de 40 millions de dollars US de recettes du Lesotho Highland
Water Project et 4,9 millions de dollars US de l’IDA accordé en 1999.
32. Le LFCD a rencontré beaucoup de problèmes faisant ressortir l’importance qu’il convient d’accorder à
l’établissement et la mise en œuvre de procédures institutionnelles solides pour gérer de tels fonds. Le rapport
interne d’achèvement (ICR) de la Banque mondiale pour le LFCD considère que le résultat du projet n’est pas
du tout satisfaisant, en partie à cause du fait que le dispositif de gouvernance n’était pas approprié. Au lieu
de regrouper des représentants des communautés, des collectivités territoriales et des autorités du projet, le
Conseil de gestion était essentiellement composé de ministres. Le LFCD devait être géré par un Conseil de
neuf membres, dont quatre ministres (contrairement aux secrétaires généraux ministériels recommandés par
les équipes de conception) et une représentation d’ONG (Banque mondiale, 2004).
33. Les premières étapes en 2008 ont réuni des experts internationaux et du personnel de la Banque pour
discuter et fournir des contributions tirées de leur propre expérience dans le cadre d’une session de 3 jours
sur l’amélioration des bénéfices de développement au profit des communautés locales dans les projets
hydroélectriques. Le travail sur les outils est toujours en cours en 2009. Selon le site web de la Banque
mondiale : « Les principaux éléments à découler du programme de travail sont une série d’études de cas
individuelles et un rapport de synthèse qui soulignent les principaux acquis, les bonnes pratiques et les facteurs
clés de réussite pour l’optimisation efficace des bénéfices et un guide/une série d’outils devant être utilisés par
le personnel de la Banque. Des exemples de programmes de partage de bénéfices seront évalués en utilisant
des indicateurs sociaux, économiques, et institutionnels. L’étude accordera une attention particulière à des
formes non monétaires de partage des bénéfices telles que la gestion de l’eau, les mécanismes participatifs
communautaires et d’autres approches porteuses d’innovation. »
34. Le partage de bénéfices n’est pas le fruit d’une négociation entre les promoteurs et opérateurs du barrage,
et les communautés locales. L’unique exception est lorsque l’entité qui opère le barrage appartient entièrement
à l’Etat. Les gouvernements peuvent alors donner des directives aux services publics qui développent et opèrent
le barrage (p. ex. Hydro Québec, BC Hydro et Manitoba Hydro au Canada) pour agir en son nom – ce qui a
engendré les dispositifs les plus rentables au monde de partage de revenus de projet de barrages à ce jour.
Comme illustré, les projets qui affichent des dispositions pour le partage de
bénéfices entre communautés locales affectées et la région dans son ensemble
reçoivent des scores élevés, alors que les projets sans dispositions explicites de
partage reçoivent un score nul.
35. Y compris l’IHA, la CIGB, la CIID et l’IEA. Voir l’Accord sur l’hydroélectricité de l’IEA. Annex III/5:
Hydropower and the environment: present context and guidelines for future action, Vol. II: Main report and
Vol. III: Appendices http://www.adb.org/Water/topics/dams/pdf/HyA3S5V2.pdf
Les principales étapes d’une évaluation des conditions habilitantes sont, entre
autres : 45
n La conduite d’un examen des politiques de la législation existante dans tous les
secteurs pertinents pour le partage des bénéfices. Sur une base nationale, cela
illustrerait la façon dont les principes et concepts de partage de bénéfices sont
actuellement cristallisés dans les lois, et identifierait là où il serait préférable
d’ancrer la réglementation sur le partage de bénéfices.
n L’examen des politiques doit également se pencher sur (i) les statuts et
règlements des organisations de bassin fluvial (OBF), étant donné leur rôle
potentiel d’innovateurs clés et étant entendu que les pratiques de GIRE sont
essentiellement mues par les OBF en Afrique de l’Ouest ; et (ii) les accords
régionaux et les conventions internationales pertinentes, y compris la façon
dont les accords sur les fleuves internationaux en Afrique de l’Ouest qui
facilitent désormais le partage de bénéfices entre Etats riverains peuvent
faciliter le partage de bénéfices avec les populations affectées par les barrages.
Parmi les questions de fond qui doivent être abordées dans le cadre de
l’élaboration des directives, on peut citer :
Une autre question fondamentale est de savoir si une approche graduelle dans
l’introduction d’un mécanisme de partage de bénéfices constitue une solution
appropriée.36
36. En supposant que l’un des 16 pays de la région accueillerait un projet pilote ou, de façon générale,
assumerait le leadership en faisant avancer la législation et la réglementation.
Parmi les faux pas qui peuvent fragiliser les bons résultats, on peut citer :
n Dès le départ, la création d’attentes peu réalistes chez les populations affectées.
En 2004, l’examen multipartite par l’Afrique du Sud pour contextualiser la CMB a convenu
que la réparation des injustices sociales passées sur les 539 grands barrages d’Afrique du Sud
en utilisant des mécanismes de partage de bénéfices était une question prioritaire.
37. L’indemnisation pour les terres ou la propriété recouvrées par l’Etat est généralement régie par des lois
séparées.
38. Il met l’accent sur l’importance d’une approche par coalition, basée sur la communauté d’intérêt à
développer et tester en phase pilote des mécanismes de partage de bénéfices liés à l’introduction de la GIRE
dans le bassin.
Dans les discussions multipartites, il est important de garder à l’esprit que les
formes non monétaires peuvent être aussi précieuses pour les populations rurales
que les formes monétaires de partage de bénéfices. Il ne s’agit pas seulement
de partager des revenus ; il s’agit aussi de rendre possible un développement
communautaire autonome, en veillant à ce que les engagements en faveur
d’une gestion durable des barrages soient tenus, et de débloquer le potentiel
des entrepreneurs locaux à promouvoir de nouvelles idées telles que le paiement
pour les services écologiques. Le meilleur résultat est obtenu lorsque toutes les
formes de partage de bénéfices fonctionnent ensemble.
39. S’agissant de la première question, il est important de percevoir le partage de revenus comme une
relation entre les consommateurs de services et les communautés locales qui renoncent à l’accès à des
ressources afin de faciliter la construction et l’opération de barrages. De cette manière, la décision politique
n’est pas théorique ; il s’agit d’une question réelle d’ajustement des tarifs d’eau et d’électricité nécessaire
pour le partage équitable des bénéfices et des coûts du développement d’un barrage. La deuxième question,
qui est plus délicate, est de savoir s’il serait préférable de fournir un fonds différentiel pour les budgets de
développement des villages, municipalités et districts des populations affectées, ou bien d’établir un fonds
ayant une identité séparée lié à des organisations de bassins fluviaux.
52
40. Reconnaître des processus pour atteindre un accord coopératif peut prendre des décennies, en grande
partie à cause de la complexité technique des projets régionaux, de la difficulté qu’il y a à identifier les
bénéfices et les coûts et à fixer une division équitable des gains, des environnements politiques différents, et
du manque de clarté concernant les rôles et responsables entre institutions du projet, nationales et régionales.
Contrôle de la pollution
Capacité du réservoir
Contrôle inondations
Fini ou opérationnel
Nom du barrage
Hydroélectricité
Navigation
Irrigation
Hauteur
Elevage
Autres
depuis
Bassin
Loisirs
Pays
AEP
(m) (x1000 Utilisation
m3)
Ilauko Bénin Oueme 1979 22 23 500 x
Contrôle inondations
Fini ou opérationnel
Nom du barrage
Hydroélectricité
Navigation
Irrigation
Hauteur
Elevage
Autres
depuis
Bassin
Loisirs
Pays
AEP
(m) (x1000 Utilisation
m3)
Bazega Burkina Faso Nakambe 1961 – 5 350 x x x x
Contrôle inondations
Fini ou opérationnel
Nom du barrage
Hydroélectricité
Navigation
Irrigation
Hauteur
Elevage
Autres
depuis
Bassin
Loisirs
Pays
AEP
(m) (x1000 Utilisation
m3)
Nindio Côte d’Ivoire Bandama 1975 13 3 100
Blanc
Buyo Côte d’Ivoire Sassandra 1980 37 8 300 x
Contrôle inondations
Fini ou opérationnel
Nom du barrage
Hydroélectricité
Navigation
Irrigation
Hauteur
Elevage
Autres
depuis
Bassin
Loisirs
Pays
AEP
(x1000 (m) Utilisation
m3)
Akosombo Ghana Volta 1965 134 147 960 000 x
(princ.)
Kale Guinée Konkoure 1963 20 14 000 x
Contrôle inondations
Fini ou opérationnel
Nom du barrage
Hydroélectricité
Navigation
Irrigation
Hauteur
Elevage
Autres
depuis
Bassin
Loisirs
Pays
AEP
(m) (x1000 Utilisation
m3)
Asa Nigeria Niger – 27 43 000 x
Contrôle inondations
Fini ou opérationnel
Nom du barrage
Hydroélectricité
Navigation
Irrigation
Hauteur
Elevage
Autres
depuis
Bassin
Loisirs
Pays
AEP
(m) (x1000 Utilisation
m3)
Tomas Nigeria Hadedja 1976 14 60 300 x x x
Contrôle inondations
Fini ou opérationnel
Nom du barrage
Hydroélectricité
Navigation
Irrigation
Hauteur
Elevage
Autres
depuis
Bassin
Loisirs
Pays
AEP
(m) (x1000 Utilisation
m3)
Kontagora (1) Nigeria Niger 1989 20 17 700 x
41. A l’origine, les royalties du LHWP ont commencé à être perçues en 1996 et une proportion non négligeable
de ces recettes a été initialement placée dans le Lesotho Highlands Revenue Fund (LHRF). L’intention était que
certaines dépenses puissent être utilisées pour réduire la pauvreté ; toutefois, en raison d’un certain nombre de
carences, la gestion du fonds fut suspendue en 1997. Tous les actifs et les passifs du LHRF furent transférés au
LFCD, y compris 18 sous-projets en cours, que le LFCD devait normalement compléter.
42. L’utilisation par le gouvernement du Lesotho d’une partie des recettes du LHWP pour la réduction de la
pauvreté était une condition préalable pour que la Banque soumette la Phase 1B à son Conseil en juin 1998
(Rapport ICR de la Banque mondiale).
43. On rapporte qu’à dater de 2002 les fonds avaient servi à construire 1 100 km de routes rurales, 210
barrages de terre, 60 passerelles et à financer des travaux de conservation forestière.
Selon un commentaire formulé sur le LFCD avec du recul (Yu, 2008), les
problèmes rencontrés étaient dus à de nombreux facteurs « y compris la
faiblesse et le caractère politisé de la mise en œuvre, la faible capacité des
communautés à gérer les gros projets de construction, le manque de structures
gouvernementales locales, (la sélection de) projets qui n’étaient pas mus par la
demande, un manque d’appui technique et un manque de stratégie de suivi »
64 (notre traduction).
Les leçons du LFCD illustrent à quel point il est important d’établir et de mettre
en œuvre des procédures institutionnelles viables pour gérer de tels fonds. Cela
démontre l’importance qu’il y a à investir dans un dialogue avec les bénéficiaires.
De surcroît, cela montre comment un projet de partage de bénéfices mal
exécuté peut décourager d’autres initiatives du même genre – même si des
dispositions appropriées sont prises en tirant des leçons des échecs antérieurs.
Et comme l’ont fait remarquer certains observateurs, cela met en exergue
l’importance de mécanismes transparents : « des règles spécifiques pour garantir
la transparence de la gestion du Fonds et l’information du public sur ses activités
et ses programmes auraient dû être mises en place. Un comité indépendant de
surveillance avec la participation de représentants de la société civile aurait pu
veiller à ce que les fonds soient alloués au bénéfice de la population du Lesotho
et en particulier des communautés affectées des Hautes Terres » (Thamae et
Pottinger, 2006, cité dans Egré, 2007 ; notre traduction).
Une grande proportion de la population rurale, dont une partie vivait dans des
conditions de pauvreté absolue (la Sierra Leone se classait à l’époque comme le
pays le plus pauvre du monde), avait été tenue à l’écart du processus politique
durant la guerre et s’était retrouvée privée de services sociaux et d’opportunités
de développement économique. L’achèvement du projet était censé satisfaire
leurs besoins immédiats, en particulier, dans les zones rurales, l’accès aux services
d’électricité qui leur avaient été promis depuis longtemps mais pour lesquels le
gouvernement ne disposait pas des ressources financières à court terme.
Le Bumbuna Trust lui-même sera régi par un Conseil multipartite qui gèrera
plusieurs guichets de financement : 47
66
n Le guichet de partage de bénéfices sous-tendant les projets à base
communautaire (par exemple pour les micro-infrastructures villageoises telles
que les routes locales, les écoles, centres de soins, aires de marchés, etc., et
pour le subventionnement d’associations de jeunes pour des activités sociales,
de formation ou de développement de compétences commerciales). Ce
guichet couvrira toutes les communautés sises dans la grande zone du projet
(sous l’USCDI) de même que les communautés réinstallées. La base d’accès
aux fonds sera une demande de subvention. Des formateurs communautaires
qualifiés assureront un soutien pour préparer les demandes de subvention. La
mise en œuvre sera liée aux services d’appui gouvernementaux, en fonction
des besoins, mais autrement des approches de CDD seront adoptées avec un
suivi indépendant par les OSC et les ONG.
Depuis les années 1980, le partage de bénéfices a été introduit sur une base
de projet.49 Plus récemment, la législation chinoise sur l’après-réinstallation et
la réhabilitation pour les projets hydroélectriques a été renforcée. En 2007, le
gouvernement a annoncé d’importants programmes devant servir à introduire
une certaine uniformité dans les transferts de revenus du secteur de l’énergie
aux autorités régionales et locales pour (i) doper le développement régional
autour des projets de construction de barrage, (ii) fournir des financements
d’infrastructures pour les zones de réservoir, y compris les zones où les
personnes affectées par la construction de barrage sont réinstallées, et
(iii) fournir aussi une compensation supplémentaire à long terme et rétroactive
aux populations déplacées du fait de la construction du barrage.
n Le fonds verse 600 RMB à chaque personne réinstallée chaque année pendant
20 ans, ce qui équivaut à 100 dollars US par an ; une famille de cinq personnes
recevrait donc 500 dollars US par an.
n Les fonds sont tirés d’un prélèvement standard de 0,08 cent/kWh sur le tarif
brut d’électricité de tous les projets d’énergie hydroélectrique du pays, quel
que soit le nombre de personnes réinstallées.
48. Cela fait l’objet d’une discussion dans le livre The Future of Large Dams: Dealing with social,
environmental, institutional and political costs (2005) de Thayer Scudder, ancien commissaire de la CMB.
49. Par exemple, le développement hydroélectrique de Hubei dans des quartiers pauvres aux termes d’un
accord de partenariat avec participation aux capitaux et un partage des revenus ainsi qu’un financement des
plans de réduction de la pauvreté dans le cadre d’un projet soutenu par la Banque mondiale.
50. Avant 1949, la Chine n’avait pas plus de 40 petits barrages hydroélectriques et seulement quelques grands
réservoirs.
En tant que modèle, une telle mise en œuvre serait extrêmement difficile dans
les pays qui n’ont pas maintenu un système d’enregistrement des populations
déplacées, particulièrement au niveau des barrages les plus anciens.
51. Des fonds d’entretien des réservoirs pour les projets d’énergie hydroélectrique sont disponibles depuis
1981, gérés par les bureaux locaux de réinstallation du pays et par les autorités des centrales hydroélectriques.
Ils servent à entretenir les installations du réservoir, les infrastructures utilisées pour l’irrigation, l’eau potable et
le transport, dont bénéficient les populations déplacées.
52. Introduction du Plan de réinstallation et de partage des bénéfices de Shuibuya découlant du projet, Hubei
Quigjiang Hydroelectric Development Company Ltd. Octobre, 2008. Il s’agit d’un projet hydroélectrique de
1 840 MW sur le plus grand affluent du cours supérieur du Yangtze, au-dessus du barrage des Trois-Gorges.
53. Communication avec les autorités chargées du projet de Shuibuya et compte rendu sur le projet de
Réinstallation et de partage des bénéfices de Shuibuya, province de Hubei.
Phase 1. Un examen des politiques : pour évaluer dans quelle mesure les lois
et politiques actuelles du Vietnam permettent le partage local de bénéfices,
la gestion des services écosystémiques affectés par l’énergie hydroélectrique
et le financement durable des mesures. Cela comprenait un examen détaillé
de chaque secteur à tour de rôle et une analyse SWOT des lois et politiques
primaires et secondaires (c’est-à-dire, la Constitution de l’État, plus les
législations primaires et secondaires en matière d’énergie, de ressources
hydrauliques, d’environnement, de foresterie, de pêcheries, de développement
agricole et rural, de gestion foncière et de secteurs sociaux, y compris les lois
relatives aux minorités ethniques et les conventions et accords internationaux
souscrits par le Vietnam).
Ce qui s’est en fait passé, c’est qu’au lieu de préparer des directives générales
pour une future considération, le comité directeur et le forum national des
parties prenantes ont décidé que la meilleure approche était de préparer une 71
législation préliminaire. Bien que la mise en œuvre de la législation ne puisse
être garantie, c’était une étape très importante. Une collaboration multipartite
était essentielle pour arriver à cette décision, y compris (i) l’engagement des
communautés locales affectées par la construction des barrages dans les
enquêtes afin d’envisager ce qui pourrait être proposé comme législation et
réglementation détaillée ; (ii) des ateliers au niveau provincial, où les provinces
ont exprimé un vif désir d’assistance financière pour traiter des impacts
sociaux causés par les barrages, étant donné qu’il fallait jusqu’à 10 ans pour
ramener les familles aux conditions et aux niveaux de vie qui étaient les leurs
avant le projet (au Vietnam, les provinces sont les principales responsables
du développement rural et de l’établissement des organisations des bassins
fluviaux) ; et (iii) un consensus puissant du Forum national des parties
prenantes, y compris les ONG internationales activement impliquées qui ont
offert un soutien p. ex. sous forme d’un examen juridique indépendant de
la législation préliminaire ou d’une expertise technique sur des modèles de
développement rural dirigé par les communautés.
ii) préparer une charte modèle de fonds et d’autres instruments clés nécessaires
pour mettre en œuvre des subventions de partage des revenus selon les
directives, en y introduisant des modifications en fonction des besoins ;
iii) entreprendre des activités qui soient compatibles avec les directives pour
évaluer et recommander des mesures pour le partage équitable de l’accès à
l’électricité et pour un meilleur accès aux ressources naturelles (bénéfices non
monétaires) ;
Au Laos, l’un des buts du projet Nam Theun 2 axé sur les exportations est
de « générer des revenus qui seront utilisés pour financer les dépenses des
programmes prioritaires de protection de l’environnement et de réduction
de la pauvreté en RDP lao à travers l’exploitation socialement durable et
écologiquement responsable du potentiel hydroélectrique de NT2 » (Fozzard,
2005 ; notre traduction).54 Des dispositions spécifiques de gestion des
recettes et des dépenses sont énoncées dans les accords du projet. Celles-ci
fournissent un cadre pour le transfert des revenus générés par l’énergie lorsque
Nam Theun 2 sera mise en service. Le gouvernement du Laos a identifié cinq
programmes indicatifs pour la distribution de ces fonds sur la base de la
Stratégie nationale pour la croissance et l’éradication de la pauvreté (NGPES),
à savoir, l’éducation de base, les soins de santé de base, les voies rurales, les
initiatives de développement local à travers un processus participatif de prise
de décisions, et les initiatives de protection de l’environnement.
54. Revenue And Expenditure Management: Nam Theun 2 Hydroelectric Project. Auteur : Adrian Fozzard,
Senior Public Sector Specialist, Banque mondiale, 2005.
n des fonds permanents pour les zones locales seront mis en place dans le cadre
des projets d’énergie hydroélectrique à venir ;
55. Parmi les autres articles figure « Displaced families to get stake in hydel projects », Manoj Kumar Tribune
News Service, 25 septembre 2006 www.tribuneindia.com/2006/20060926/biz.htm#1
Si les dispositions spécifiques ont évolué avec le temps, depuis 2004 les
règlements stipulent que, pour tous les projets actuels dont la production
dépasse 1 MW :
n 38 % des royalties doivent être transférés et divisés entre tous les districts de la
région où se situe le projet d’énergie hydroélectrique.
Il est prévu un délai de grâce pour le paiement des impôts sur une partie des
royalties au cours des 15 premières années, après quoi les royalties font 10 %
de l’énergie générée (GWh) plus une taxe sur la capacité (MW). Néanmoins, les
montants ont un impact considérable. Dans certains districts, ces dispositions
de partage de revenus de l’énergie hydroélectrique représentent jusqu’à 65 %
des revenus du district à partir de toutes les ressources, y compris les budgets
d’administration et de développement du gouvernement (Uppadyaya, 2006,
cité dans Egré, 2007).56 Les participants à un atelier multipartite au Népal en
2006 sur le statut des programmes de partage des revenus ont remarqué que
(i) bien que très avantageux, il fallait plus de transparence dans la manière
dont les fonds sont utilisés ; (ii) le partage de bénéfices portant sur les bassins
hydrauliques en amont des centrales hydroélectriques devrait être considéré,
spécialement pour le paiement des services écologiques ; et (iii) les dispositions
tendaient (alors) à porter sur les zones des centrales électriques en ignorant les
zones en aval, qui sont elles aussi affectées ; ces zones devraient donc aussi
avoir droit à un partage des royalties (Uppadyaya, 2006, cité dans Egré, 2007).
56. Rapport sur l’analyse des dépenses du comité de développement du district de Makawanpur.
Plusieurs pays d’Amérique Latine stipulent aussi que les paiements pour
la gestion des fonctions écologiques et les services environnementaux
transformés par le projet hydroélectrique doivent être assurés à travers
les revenus hydroélectriques. Cela s’inscrit en complément de l’appui à la 75
satisfaction des besoins de développement social des communautés qui
abritent le projet. Par exemple, en Colombie, la législation stipule que 3 %
des revenus des projets hydroélectriques doivent être transférés chaque année
à l’agence de partage des eaux du barrage afin de financer des activités de
bassin versant en travaillant avec les communautés des bassins. Les fonds
doivent servir à protéger l’environnement du bassin en amont du barrage et
dans les zones en aval touchées par les changements de débit. 1,5 % des
recettes du projet doivent aussi être transférées aux municipalités riveraines du
réservoir, et 1,5 % aux municipalités du bassin hydrographique en amont du
barrage. Ces fonds sont alloués au financement des projets d’infrastructures
identifiés dans les plans de développement municipaux.
57. De surcroît, dans le cas de grands projets comme Itaipu, il existe des contrats à long terme entre les
communautés affectées et l’entité derrière le projet.
Au début des années 1990, il était apparent que les principaux bénéfices des
barrages de retenue en amont au Canada étaient conférés aux principaux
centres démographiques régionaux où les services d’électricité étaient assurés,
tandis qu’un grand nombre de communautés locales dans les zones affectées
par les projets recevaient peu de bénéfices économiques directs. Les habitants
76 du bassin (environ 160 000 personnes de nos jours) estimaient qu’il y avait
un manque de consultation préalable dans les prises de décisions sur les
barrages (y compris les 2 300 habitants qui, à l’époque, avaient été déplacés
par l’immersion de leur communauté et de leurs fermes (60 000 ha de terres
de haute valeur avaient été inondées pour faire place aux réservoirs). De
nombreux sites culturels et archéologiques des Premières Nations avaient aussi
été submergés.
58. L’orientation par bassin tient en partie au fait qu’il y a souvent plus d’un ouvrage hydroélectrique dans
un bassin. Par conséquent, les impacts négatifs, tels que les variations de débit du cours d’eau pour les
communautés en aval, sont difficiles à désagréger.
59. Voir www.cbt.org
60. Comme mentionné sur le site CBT : www.cbt.org
61. La loi de 1995 sur le CBT octroyait aux communautés touchées par les barrages une quote-part dans le
capital des projets hydroélectriques que BC Hydro détenait dans le bassin. En outre, les autorités provinciales
prévoyaient une subvention de démarrage au CBT pour une période de 5 ans. L’actionnariat à long terme du
CBT a généré un retour sur investissement de 3,8 millions de dollars canadiens en 2004.
n les taxes et redevances payées aux autorités régionales et locales (sur les impôts
sur les bénéfices des sociétés d’électricité, les droits de licence et une taxe sur
l’utilisation de la ressource) ;
n un actionnariat (revenus perçus par les comtés et les municipalités sous forme
de dividendes, un grand nombre de municipalités ont des parts ordinaires dans
les projets hydroélectriques) ;
n des taxes sur la propriété (la plupart des municipalités prélèvent une taxe
municipale annuelle sur la propriété sur la base de 0,7% de la valeur
marchande des installations électriques) ;
n des tarifs préférentiels d’électricité (pour les municipalités qui abritent des
projets hydroélectriques) ; et
La série comprend d’autres titres qui sont disponibles auprès de l’IIED sur simple demande et peuvent être
téléchargés à partir de www.iied.org. La plupart des rapports sont disponibles uniquement en anglais, mais
certains numéros ont été traduits en d’autres langues :
2. Laying the foundations for clean development: preparing the land use sector. A quick guide to the clean
development mechanism. 2002. Auckland et al.
3. Integrating global and local values: a review of biodiversity assessment. 2002. Vermeulen and Koziell.
4. Local action, global aspirations: The role of community conservation in achieving international goals for
environment and development. 2006. Roe et al.
5. Towards better practice in smallholder palm oil production. 2006. Vermeulen and Goad.
6. Environment at the heart of Tanzania’s development: Lessons from Tanzania’s National Strategy for
Growth and Reduction of Poverty (MKUKUTA). 2007. Assey et al. (également disponible en swahili)
7. Fair deals for watershed services in Bolivia. 2007. Asquith and Vargas.
8. Fair deals for watershed services in the Caribbean. 2007. McIntosh and Leotaud.
9. Fair deals for watershed services in Indonesia. 2007. Munawir and Vermeulen.
10. Fair deals for watershed services in India. 2008. Agarwal et al.
11. All that glitters: A review of payments for watershed services in developing countries. 2008.
Porras et al.
12. Fair deals for watershed services in South Africa. 2008. King et al.
13. Fair deals for watershed services: Lessons from a multi-country action-learning project. 2009.
Bond and Mayers.
14. Creating and protecting Zambia’s wealth: Experience and next steps in environmental mainstreaming.
2009. Aongola et al.
16. Incentives to sustain forest ecosystem services: A review and lessons for REDD. 2009. Bond et al.
17. Water ecosystem services and poverty under climate change: Key issues and research priorities. 2009.
Mayers et al.
18. Gestion communautaire des ressources naturelles en Afrique – Impacts, expériences et orientations
futures. 2009. Skinner et al. (également disponible en anglais)
Vous pouvez contacter l’IIED au sujet de la série Ressources Naturelles par email – éditeur de la série :
James Mayers, [email protected] ; coordonnatrice de la série : Nicole Armitage, [email protected]
Partage des bénéfices issus des grands barrages en
ISBN : 978-1-84369-758-9
ISSN : 1605-1017
Partage des bénéfices issus des grands
barrages en Afrique de l’Ouest