J'aime les grands iris de jardin! Ma mère, qui porte leur nom, en cultivait de vieilles sortes dans les talus de sa vigne ou dans son potager et je les considérais comme "notre" fleur. Quel ne fut pas mon étonnement lorsque je me rendis compte que ces grandes plantes poussaient en sauvage sur les collines alentour. J'en étais mystifiée, mais très fière...
Malgré ma terre lourde et humide, je m'obstine à en cultiver, avec plus ou moins de bonheur! Pas de grands massifs, mais des plantes qui se faufilent ici et là, entre les autres vivaces - en complète rupture des modes de culture recommandés. Les résultats s'en font ressentir, bien sûr, mais bon an mal an, les floraisons m'enchantent. Ils ne fleurissent pas tous chaque année, dans ces conditions évidemment ! Voici les fleurs de cette année :
Un grand classique - dont j'ignore pourtant le nom,
qui ressemble fort quant aux coloris, mais pas du tout quant à la forme ou au parfum, à l'Iris Alcazar, qui m'a été donné par une voisine de ma soeur, sur Oléron!
Deux iris dont ma mère avait "chiné" les rhizomes dans des déchets de jardin... L'Iris Rocket est le plus florifère et le plus fidèle - bien que je n'aime pas tant que ça sa couleur forte.
Je préfère les jaunes plus doux, tel ce Sunray Reflection. Magnifique fleur, très grosse, mais qui a tendance à se coucher...
Enfin un bel inconnu, dont j'ignore tout de la provenance, mais que je pourrais bien avoir acheté tant ils me plaît!
Et Serafita, que je viens de déterminer grâce à
Sylvaine, du blog Le Vieux Clos. Une réapparition chez moi, je croyais l'avoir perdu!
Enfin, les iris bleus, les tendres... Arpège, très fidèle, et Oléron lui aussi!
Un nouveau fleuri, Sugar Blue, très faible, très cassant, mais remontant paraît-il, que je vais suivre attentivement.
et un foufou frisé, le seul frisé du jardin, l'Iris Breakers, tout en intensité.
Je ne finirai pas cet article sans vous parler des parfums des iris! "Les" parfums en effet, chacun ayant le sien propre. La découverte olfactive de ces jours, c'est l'odeur douce de Sugar Blue dont un seul fleuron a embaumé la maison pendant un jour, une nuit. Alcazar et Rocket, à l'instar de leurs robes, sont plus poivrés, plus forts, un peu amers, rappelant l'odeur du rhizome coupé.
Ce qui m'amène tout naturellement à l'Iris pallida, père de la plupart des hybrides dits "Iris de jardin" et dont on extrayait du rhizome la poudre d'Iris au doux parfum de ... violette!
La liste n'est pas exhaustive, car comme je vous le disais, ils ne fleurissent pas toutes les années chez moi! Vu la petitesse du jardin et les mauvaises conditions que je leur offre, je n'en achète plus, les derniers arrivés datant de 2016... Pourtant, je ne pourrais pas m'en passer!