Tel Quel

E' il primo capitolo di una tesi su Roland Barthes.
Si affrontano preliminarmente, le maggiori opere di Barthes e la sua vita. L'ambiente culturale segnato dallo Strutturalismo (in parte) e dal gruppo attorno alla rivista Tel Quel.

RELATORE: Adone Brandalise.

“Born on 25th May 1936. Two specific desires: not to become an adult, and to write”. Jacqueline Risset (1936-2014) was a translator from French (Ponge, Sollers, the Tel Quel poets) and Italian (Dante, Machiavelli, Balestrini), as well as a well-known scholar for her work on Scève, Proust and Bataille. The aim of this volume is to analyse Risset’s poetic work, from the beginnings with textual writing in the experimentalism of Tel Quel, through a trajectory that, crossing Dante and Stilnovism through the translation of the Divine Comedy, led the author to the elaboration of a poetics centred on “privileged instants” that open “to the elsewhere”.

"Cette thèse de doctorat vise à identifier la politique de la littérature dans la trilogie autobiographique de Pierre Guyotat formée par Coma (2006), Formation (2007) et Arrière-fond (2010). L’œuvre de Pierre Guyotat s’articule autour d’une scène originaire d’affrontement entre exploiteurs et exploités qui se présente à la fois comme une poétique et une pensée politique. Selon les moments de l’œuvre, elle prend la forme d’une opposition entre putains et proxénètes, entre généraux et soldats, entre violeurs et violés, entre maîtres et esclaves. Les amis et les ennemis y sont toujours divisés et le vivre-ensemble n’y est pas fondé sur des rapports idylliques entre les sujets, mais plutôt sur un partage, entendu ici au sens de division. Cette inégalité fonde une communauté littéraire peuplée d’un ensemble hétérogène de figures à la fois héroïques et réversibles. À partir de ce noyau, Guyotat met en place un univers où s’expriment les injustices du monde et les rapports de domination qui le traversent.

La première partie de la thèse propose une présentation de l’œuvre de Guyotat. Entre la fin des années soixante, où Éden, Éden, Éden est considéré « libre de tout sujet, de tout objet, de tout symbole » par Michel Foucault et comme un texte sans héros qui se résumerait à « l’aventure même du signifiant » par Roland Barthes, et la trilogie autobiographique, il y a un immense fossé. C’est cet écart qui justifie l’analyse de la trilogie selon une méthode à rebours : partir des textes récents pour mettre en place un cadre qui permet de repenser les œuvres anciennes et, inversement, considérer l’ensemble de l’œuvre pour mieux saisir la spécificité de ses manifestations contemporaines. La première partie expose également les fondements théoriques qui gouvernent notre réflexion sur les rapports entre littérature et politique. Notre travail s’appuie principalement sur les théories de Jacques Rancière qui envisagent l’art dans sa portée émancipatrice hors des paramètres de l’engagement littéraire ou d’une téléologie avant-gardiste.

La deuxième partie expose d’abord la constitution du sujet en établissant une typologie des différentes modalités énonciatives et représentatives qui en balisent l’action. Nous observons la construction d’un sujet autobiographique, notamment par le dévoilement d’un intertexte critique avec certains textes canoniques, mais aussi en envisageant la trilogie comme une scène d’aveu. Coma et Arrière-fond sont orientés vers une utopie du Verbe et, pourtant, ils sont écrits dans une « langue normative ». La trilogie témoigne de l’échec du projet absolu du Verbe, avouant l’impuissance de la littérature. Ce clivage entre le contenu de la représentation et la forme de l’énonciation met en lumière les limites et la puissance du Verbe. Nous exposerons finalement la manière dont le sujet est captif de son propre corps, tout comme il est sous le joug des mots. Si les mots sont aussi des outils d’émancipation, il en est de même pour le corps, qui devient un lieu potentiel de résistance. Lorsque Guyotat représente un corps individuel assujetti à des dispositifs collectifs, il place en effet le sujet sur une scène historique. La biopolitique, terme issu de la théorie de Foucault, désigne bien le geste de Guyotat qui fait de la massification des corps à la fois une pratique disciplinaire et une découpe de l’histoire. Chacun des nouages exposés met en jeu des formes spécifiques de subjectivation, tendues entre identification et désidentification. Trois modes de subjectivation sont mis au jour : le retour réflexif du sujet à soi, l’assujettissement du sujet au langage et le rapport problématique du sujet à son corps et au monde.

La troisième partie concerne d’abord la mise en œuvre d’une temporalité spécifique à la trilogie. L’énonciation au présent qui caractérise ces trois récits impose un regard singulier sur l’histoire. L’idée de messianisme du présent, que Walter Benjamin élabore dans ses ultimes fragments, nous aide à penser les réminiscences du passé dans le présent qui structurent la trilogie. L’interprétation figurative analysée par Erich Auerbach dans Figura nous éclaire quant à elle sur le temps déployé dans la trilogie. Comme les Pères de l’Église qui voient dans la figura une trace de l’événement historique dont l’énonciation dans la Bible a un caractère à la fois préfiguratif et commémoratif, liant le passé à l’avenir, Guyotat décrit des « figures » de l’histoire, dont l’énonciation au présent revêt un caractère à la fois prophétique et mémoriel. Nous analysons par la suite les figures de Jeanne d’Arc, de Charles de Gaulle ainsi que des membres de la famille qui incarnent un certain patriotisme, mais également une politique de la résistance qui complexifie souvent le sentiment d’appartenance à la France. Ces figures sont gouvernées par les lois d’alternance et de réversibilité qui infléchissent leur récupération mémorielle. La transmission de l’histoire par ses personnages révèle également son caractère sensible. Le « paysage » et la « géographie » manifestent une spatialisation de l’histoire, qui inscrit le passé dans différents lieux. Guyotat circonscrit les traces que l’histoire laisse dans le présent, déployant un rapport aux lieux de mémoire qui n’est pas strictement patrimonial. Il assimile l’histoire par les détails qui la composent et rend ses matériaux appropriables, perceptibles, disponibles. Le partage entre l’histoire légitime et l’histoire illégitime est sans cesse remis en question, l’écriture de Guyotat oscillant entre l’histoire et la mémoire, entre son expérience subjective et la présence fantomatique de la « masse historique des corps exploités ».

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : [email protected] Article par Daniel Laforest Spirale : arts • lettres • sciences humaines, n° 232, 2010, p. 26-28. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : http://id.erudit.org/iderudit/63313ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.

En 1957 Roland Barthes est engagé au Seuil pour s’occuper des romans. Les locaux historiques de l’éditeur, 27 rue Jacob, sont aussi le berceau où la revue Tel Quel naît en 1960. On peut définir le moment de cette rencontre comme le début d’une véritable révolution littéraire . Il se forme bientôt un champ d’influences mutuelles au centre duquel on trouve un noyau de questions qui portent sur le statut du langage littéraire et parallèlement sur le rôle de la critique. Il pourrait se révéler intéressant de commencer une enquête sur la théorie de la lecture chez Barthes par une interrogation sur le rôle de Tel Quel en tant que laboratoire d’idées aptes à secouer une certaine forme de savoir universitaire.

L’intervento mira ad illustrare in che modo alcuni stralci de L'invenzione e il Modello rappresentino tanto un ragionamento sull’invenzione letteraria quanto un programma di poetica, dunque all’elaborazione di un Tempospazio fortemente sincronizzato sugli stati affettivi (se non addirittura determinato da essi), che trova diretto riscontro nell’esperienza fondativa della lirica moderna, ovvero quella medievale romanza.

Julia Kristeva is a semiotician, feminist theorist, psychoanalyst and at the same time an interesting creative writer. She was born in Bulgaria in 1941, but came to Paris in 1965 where she became immersed in Parisian intellectual life. Her acclaimed novel « Les Samouraïs » (1990) analyses the Parisian intellectual avant-garde to which she has belonged ever since. And though psychoanalysis remains one of the major orienting  and formative dimensions of her work, especially as regards her reflections upon the nature of the feminine,  she has also continued her research on the nature of language and examined the processes leading to the emergence of the work of art. As the theorist John Lechte points out, « because of the intimate link between art and the formation of subjectivity, Kristeva has always found art to be a particularly fruitful basis for analysis. » Since the 1960s, she has been a leading force in the critique of representation and her most recent book is a critical study of Colette’s work and life, that is to say, one of the numerous  projects that she has been energetically  working on.

This article aims at examining the sources of Risset’s literary vocation that the poetess seems to trace back to Colette. Despite the ostensible difference of their writing, both these authors have in fact created a «new alphabet»: Risset, through the linguistic experimentation of Tel Quel and the analysis of the instant, which is in itself a fragmentary subject; Colette through a passion for words that makes her very different from the compulsive novelist she is sometimes described as. The creation of this new alphabet takes place in a maternal, feminine perspective in which the sphere of the ‘symbolic’ is replaced by what Julia Kristeva is called ‘pre-symbolic’.

The unaligned French left from the 1950s onwards re-read Marx from a variety of viewpoints, imbricating Heideggarian existential concerns with Freudian analyses of libidinal desire, Saussurian linguistics and Levi-Strauss’s anthropological structuralism. The proliferation of theoretical revues in this period, and the influence of thinkers such as Georges Bataille and Maurice Blanchot, combined to produce the intellectual ferment that would produce the ‘time of theory’  in the 1960s. By charting the work and reception of Bataille and Blanchot from the 1930s to the 2010s, May provides an expansive overview of key shifts in French intellectual culture throughout the period. He displays not only how Bataille and Blanchot effected a focus on transgressive writerliness in French post-structuralist thought seeking to question dogmatic Marxism, but also how that same post-structuralist thought came to be de-historicized and disqualified as immoral “French theory” both by right-wing fractions in American academia and by newly liberal French thinkers. Via a detailed reading of Lignes, the chapter develops a complex overview of the political alignment of what is now known as “theory” in its context, carefully attending to the material conditions of the emergence of such thought within France’s fertile revue culture.

2 Les horreurs de la Seconde Guerre mondiale ont changé la vision du monde, et la condition de l'homme fut insupportable entre 1939 et 1945. Cette situation exigea des changements : la résistance physique et spirituelle était nécessaire pour dénoncer l'oppression et pour condamner les malheurs. Les poètes aussi ont senti le besoin de lutter, à la mesure de ses moyens, contre le nazisme. La poésie, se trouvant face au visage déformé de l'humanité, devenait expression d'une profonde nécessité, en fait -elle était un cri profond de cette époque.

Based on the notion that “the imaginative proximity of social revolution” (Anderson) is decisive for modernism, the article discusses the neo-avant-garde radicalization of modernism in the 1960s and 1970s from the perspective of world-systems theory. In doing so, the author focuses on the literary and theoretical field of capitalist France in comparison with the accelerated development of both areas in the socialist periphery of global modernism – in non-aligned Yugoslavia and its system of socialist self-management. The article interprets the connection between experimental literature and (post-)structuralist theory in Slovenia during “the long 1968.” It evolved from the original neo-avant-garde alliance to the split in the mid-1970s. In conclusion, the author presents divergent interpretations of the historical process between the attempted student revolution of 1968 and 1989, when globalized capitalism seized power over socialism and modernism shifted to postmodernism.
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Članek na podlagi pojmovanja, da je za modernizem odločilna »predstavna bližina družbene revolucije« (Anderson) v perspektivi teorije svetovnih-sistemov obravnava neoavantgardistično radikalizacijo modernizma v šestdesetih in sedemdesetih letih 20. stoletja. Pri tem se osredotoča na literarno in teoretsko polje kapitalistične Francije v primerjavi s pospešenim razvojem obeh področij v socialistični periferiji svetovnega modernizma-v neuvrščeni in samoupravni Jugoslaviji. Interpretira povezovanje eksperimentalne literature in (post) strukturalistične teorije v Sloveniji »dolgega leta 1968« od prvotnega zavezništva neoavantgardnega tipa do razkola sredi sedemdesetih let. V sklepu nakaže divergentne interpretacije zgodovinskega procesa med poskusom študentske revolucije 1968 in letom 1989, ko globalizirani kapitalizem prevlada socializem, modernizem pa preide v postmodernizem.

Ključne besede: literatura in družba / študentsko gibanje / revolucija / socializem / modernizem / neoavantgarda / svetovni sistem / slovenska književnost

Lignes is a current French intellectual revue and publisher created in 1987. Sharing influences, interests and contributors with Tel Quel, one could cite Lignes as its successor, but with significant qualifications: Lignes adopts an intellectual trajectory passing through Blanchot, Antelme and Mascolo, generally ignored by Tel Quel; Lignes articles are more sober compared to Tel Quel’s textual terrorism; and its editor, Michel Surya rejects postures of vanguard aesthetics and group formation. Surya acutely theorizes his own revue, itself an interesting contribution to a conception of intellectual circles. Drawing heavily on Jean-Luc Nancy’s post-communal spacing, Surya tries to avoid Lignes becoming a closed, exclusive academic clique and project, fostering instead an open space. Yet Lignes develops a strong identity through an intellectual heritage running parallel with, yet counter to, Tel Quel. Against a backdrop of the ‘normalisation’ of French philosophy from the mid-70s, I will show how Lignes: a) preserves and extends la pensée 68 (publishing Derrida, Foucault, Nancy, Badiou, etc), b) traces a distinct intellectual genealogy through the 60s than that of Tel Quel and c) fosters a closer relationship between theory and practice into the 21st Century, not least by understanding itself as intellectual spacing, rather than a circle.

No creo ir este año a Pontigny, pero le agradecería me dijera cuando Vd. y Scheler estarán allí. No sería imposible que fuese a hacerles una visita y hasta les comprometiese a venir a España en rápida excursión de automóvil. Saludándole atentamente, quedo de Vd. afmo.,

Sur "Révolutions minuscules", "Pour une théorie du Nouveau Roman" et l'année 1971 : Tel Quel, Nouveau Roman. Dans sa deuxième partie, l'article s'efforce de proposer quelque lecture, sans doute, inédite, en leur dimension « politique » et leur fonctionnement sous-jacent, de trois des nouvelles composant le recueil "Révolutions minuscules" (Gallimard, 1971).

Mai 68 est souvent perçu comme un moment de vitalité artistique, sans qu'on relève les concurrences au sein des avant-gardes. Elles aussi sont pourtant mises en crise, comme le montre Boris Gobille dans un livre qui retrace les différentes étapes de l'engagement des écrivains.

Les écrivains de l’avant-garde des années 1970, autour des revues Tel Quel, Change, TXT, ont mené très loin l’expérimentation langagière, jusqu'à être qualifiés d'illisibles. Comment parler de langue littéraire pour des productions qui s’aventurent aux limites de la langue ? Cet ouvrage propose des perspectives de lecture et établit la consistance d’une langue littéraire de l’avant-garde, conçue comme l’articulation entre un imaginaire (politique, national, linguistique) de la langue et des langues, et des pratiques stylistiques telles que l’hétérogénéité, l’ouverture aux langues étrangères, la mise en valeur du signifiant ou la conception rythmique et vocale, qui sont autant de tentatives de « rémunérer le défaut des langues » (Mallarmé).

Partant du concept d’idéologie tel qu’il est défini par Althusser et repris dans les revues Tel Quel ou TXT, cet article montre la place prise par la publicité dans la poésie avant-gardiste. Pour les écrivains, la publicité fait partie intégrante des discours sociaux dans leur ensemble, avec les références littéraires, le discours politique et les phrases creuses de la rhétorique familiale ou sociale, qui contribuent à former l'idéologie. Objet de critique face à l’injonction omniprésente de normalisation qu’elle véhicule, la publicité trouve cependant sa place dans la construction d’une esthétique avant-gardiste se donnant pour mot d’ordre d’introduire l’impureté, l’hétérogénéité, recourant elle-même à l’intertextualité et aux paronomases, au même titre que le slogan politique.

During the 1960s and 1970s, a group of writers and artists associated with the influential Parisian review Tel Quel developed a distinctive view of modernist art in the United States. This article focuses on the formative role played by the writings of the poet-critic Marcelin Pleynet, Tel Quel’s managing editor, and seeks to illuminate the exemplary status he accorded one artist in particular, the American expatriate painter James Bishop. Nourished in part by the formalist criticism of Clement Greenberg, whose ideas Pleynet was among the first in France to take seriously, Pleynet’s writings nonetheless resist core tenets of North American high modernist discourse, offering a more nuanced model of painterly subjectivity.

In the 1960s, the French artistic and intellectual avant garde showed a renewed interest for Stéphane Mallarmé, as illustrated by the debates published in the magazine Tel Quel, especially between 1967 and 1969. This article makes an overview of these controversies: Why this renewed interest in Mallarmé? How did the new reading of his work depart from Sartre's? What were the, often irreconcilable, positions of the magazine’s contributors with regard to his figure? This account will ultimately be aimed at understanding the «Mallarmé question», as it was defined by Tel Quel’s founding member Philippe Sollers, in its specific historical context.

Le roman de Julia Kristeva, Les Samouraïs (1990) représente le milieu des
intellectuels structuralistes depuis la moitié des années 60 jusqu’à la fin des années 80, à travers l’analyse de leurs projets par rapport à l’expérience de Mai 68. Les samouraïs de Kristeva proposent une révolte toute particulière qui se produit non pas dans les usines, ni dans la rue, mais dans le domaine du langage. Par quels moyens et avec quels arguments se met en place cette démarche ? Entre distance et adhérence, recul et contiguïté, nous souhaitons interroger ces points de contact
qui font des « années Tel Quel » un continuum cohérent avec les « années 68 ».
Julia Kristeva's novel, The Samurai (1990) represents the environment of
structuralist intellectuals from the mid-1960s until the end of the 1980s, through the analysis of their projects in the experience of May 68. The Kristeva’s samurais promise a particular revolt that occurs not in the factories, nor in the streets, but in the field of language. By what means and with what arguments does this approach take place? Between distance and adherence, hindsight and contiguity, we want to question those points of contact that make the experience of the French avantgarde a coherent continuum with the “years” of May 68.

Un temps agrégé au groupe Tel Quel, M. Roche (1924-1997) est l'auteur de textes qui se singularisent par leur dimension grapho-visuelle. Notamment Circus (1972) mêle une variété de symboles, d'idiomes et de systèmes d'écriture impliquant divers aspects matériels qui outrepassent le code typographique habituellement associé au genre affiché : « romans » au pluriel. Partant, le texte exploite et expose les multiples ressources graphiques intrinsèquement liées à son mode de manifestation écrite. Dans la mesure où ces aspects matériels passent ostensiblement au premier plan et qu'ils excèdent le strict registre typographique, on les dit scriptographiques. Dès lors, le « texte » ne peut plus être réduit à sa seule constitution morpho-syntaxique, ni la « représentation » se limiter à ce que véhiculent ses seules composantes verbales. Ainsi de ces figures mixtes qui associent deux modes, grammatique et iconique. L'une en particulier compose une série calligrammatique formant l'idéogramme d'un crâne (un « idéo-crâne »). Elle propose une série de variations et, dans certains cas, offre une image virtuelle : absente et présente à la fois, elle n'advient que par une sorte de sur-lecture rétroactive qui intègre les occurrences problématiques à l'ensemble de la série.

Occasionally associated with the Tel Quel group, M. Roche (1924-1997) wrote texts oddly composed from a visual and graphic standpoint. Circus (1972) in particular intertwines a great variety of symbols, idioms and writing systems engaging various material aspects which surpass the typographical code commonly related to the text's genre : namely, "novels" in the plural. In fact, Circus exploits and exhibits the multiple graphic resources inherently grounded in its mode of manifestation as script. As these material aspects become conspiscuously foregrounded and since they exceed the sole typographical register, they are called scriptographic. As a result, what we ordinarily call a "text" can no longer be reduced to its morpho-syntactical elements. Likewise, "representation" can no longer be restricted to what is expressed by its linguistic components only. As such are these mixed designs which associate two different modes : grammatic and iconic. One of these patterns composes a calligrammatic series shaping skull-like ideograms (an "idéo-skull"). This pattern distinguishes itself through multiple variations and offers, in some cases, a virtual image : absent and present at the same time, it is produced by a retroactive over-reading that links these problematic images to the entire series.

O presente texto busca fazer uma leitura panorâmica dos estudos de Leyla Perrone-Moisés sobre Fernando Pessoa. A professora e crítica brasileira publicou em 1974, na revista Tel Quel, o artigo “Pessoa Ninguém”, núcleo do livro publicado originalmente em 1982, Fernando Pessoa: Aquém do eu, além do outro, com edição ampliada em 2001. A partir deste livro será traçado um mapa de leituras do Pessoa, de Perrone-Moisés.

B/LATENT, REVISIONS OF THE OBVIOUS. Cambridge French Graduate Conference, Trinity College, 26-27 April 2018

My paper will focus on the poetry collection Jeu (1971) by the Tel Quel member and poet
Jacqueline Risset (1936-2014). Josanne Duranteau said about this collection: ‘Jacqueline Risset se
moque de notre naïveté grossière. Son livre est une boîte à lettres qui ne contient aucune lettre, mais
qui détient sa propre clef’.
Risset’s Jeu is shamelessly hiding nothing from the reader. The purpose of the text is to show the
process of thought in the making. Risset challenges her readers to accept the surprising immediacy
of her work: there is no difference between form and content, the object of the poem is the poem
itself. But there is something disseminated through the text that has to be collected: the rules of the
game. Also, the appearance of the poem matters: the shape of the poem, spaces, and punctuation,
count.
In my paper, I will discuss to what extent the central question that the reader of Jeu must face is not
‘what does it mean?’, but instead ‘how does it work?’, and I will analyse how Risset reinvents the
tradition of the game in literature and deals with the influence of Mallarmé and Wittgenstein. My
aim is to explore Risset’s method of challenging the traditional quest for meaning by building a text
that has no centre, no clear structure, no topic, no targeted ideology. The meaning is not yet there -
it will be the reader who, through his collaboration, will create many.

The Tel Quel Reader presents for the first time in English many of the key essays that played an instrumental role in shaping the contours of literary and cultural debate in the 1960s and 1970s. Tel Quel was a French journal and publishing team that printed some of the earliest work by Derrida, Bataille, Kristeva, Barthes, Foucault and Deleuze.

From its beginning in 1960 to its closure in 1982, TQpublished some of the key essays of major poststructuralist thinkers. The Readerincludes essays available in English for the first time by Kristeva and Foucault, and a fascinating interview with Barthes. It provides a unique insight into the poststructuralist movement and presents some of the pioneering essays on literature and culture, gender, film, semiotics and psychoanalysis. Although articles included here cover diverse areas--from the semiology of paragrams to the readability of Sade, a common perspective runs through them: the recognition of excess and the seduction of writing.

American painter James Bishop never could do a "sixties painting in the Greenbergian sense." 1 Yet in the late 1960s and '70s, when Bishop was living in France at midcareer, his work offered a central reference for the reception of Clement Greenberg's writings in that country. It is surprising that Bishop's work should assume this role, not only because of his professed inability to hew to a Greenbergian line but also because of the apparent unlikeliness of a resurgence of Greenberg's ideas at that moment. The years following the 1960 publication of his now-canonical essay "Modernist Painting" saw the critic at the height of his power, but by the end of the decade a broad range of new practices (Minimalism, Pop, and performance art among them) had famously abandoned Greenberg's strict modernist ideology and his emphasis on painting itself. In France, however, where postwar criticism had been dominated by the mystifying mysticisms of critics such as Michel Tapié and Pierre Restanyand where postwar American painting had been received slowly and haltingly, primarily through the lens of Harold Rosenberg's 1952 essay "The American Action Painters"-Greenberg's attentiveness to the literal properties of painting still offered indices for an alternative understanding of the medium, one seemingly embodied in Bishop's subtle, idiosyncratic abstractions.