Jorge Semprun

Ils sont en face de moi, l'oeil rond, et je me vois soudain dans ce regard d'effroi : leur épouvante 2 . » C'est ainsi que commence L'Ecriture ou la Vie, le roman que Jorge Semprun a tiré de son expérience de prisonnier politique à Buchenwald. Pendant deux ans, raconte-t-il, il ne s'est pas vu. Pas de glace, ni de miroir à Buchenwald. Semprun a, certes, vu son corps, mais son visage, ses yeux, son propre regard, jamais. Jusqu'au jour de la Libération, lequel a apporté avec lui non pas des miroirs réels -pas tout de suite en tout casmais des miroirs humains : le regard de l'autre, épouvanté.

Resumen El artículo se ocupa de las características formales, temáticas y pragmáticas de la literatura concentra-cionaria, utilizando como referencia obras testimoniales de dos supervivientes de los campos nazis (Jorge Semprún y Primo Levi). asimismo, analiza el valor memorístico y cognitivo de estos textos, nacidos con vocación de no dejar caer en el olvido los excesos cometidos en los campos ni el recuer-do de sus víctimas. Palabras clave: literatura de campos de concentración, memoria, Primo Levi, Jorge Semprún. Jorge Semprún and Primo Levi: writing and memory about concentration camps AbstRAct the paper studies the formal, thematic and pragmatic characteristics of concentration camp literature, using as a referente testimonial books of two survivors of the Nazi camps (Jorge Semprún and Primo Levi). Besides, it also analyzes the memorial and cognitive value of these texts, created to remember the excesses committed in the fields and the memory of its victims.

Talk held at the Agamben Workshop 2020, Erfurt.

The paper agrees with three claims Giorgio Agamben puts forwards in his book Remnants of Auschwitz: 1. There was no appropriate consideration of Auschwitz in philosophy. 2. Such a reflection would have significant impact on philosophy itself, especially in the field of ethics. 3. Language and its loss has to be a key topic in a consideration of Auschwitz. The paper will elaborate on all three claims and relate them to Agamben’s eschatological concept of “remnant” that is featured already in the title and is further developed in regard to his writings on Paul.
Agamben claims that reflecting on Auschwitz makes it necessary to give up certain ethical notions such as the idea of responsibility or the idea that communication itself already bears a universal normativity. Although he builds upon Saussure and Heidegger his claims regarding an “Ethica more Auschwitz demonstrate” are in accord with claims of Theodor W. Adorno, especially in regard of the muted suffering in the Nazi death camps.

El pasado inexorablemente nos cerca, porque ya fue […] porque pluralmente se hizo y nos lo encontramos ya. Lo histórico es, pues, la dimensión por la cual la vida humana es trágica. Ser persona es rescatar la esperanza venciendo, deshaciendo la tragedia.

Les essais réunis dans ce volume interrogent aussi bien le temps des œuvres que le temps à l’œuvre, c’est-à-dire sa formulation narrative mais également son pouvoir d’érosion et de genèse qui affecte les hommes, les livres qu’ils écrivent ou qu’ils lisent et les genres littéraires qu’ils pratiquent. Si l’on veut explorer l’œuvre du temps, on ne peut s’en tenir à l’hypothèse que les intrigues se contentent de mettre en ordre l’histoire et de la doter d’un sens, il nous faut à l’inverse définir les fondements d’une poétique de la discordance narrative qui permette de suivre le glissement du sens dans le temps. Cette réflexion sur le temps soulève une question subsidiaire mais non moins essentielle : « D’où vient le récit et où va-t-il ? » Tenter de répondre à cette question exige de sortir de l’emprisonnement textualiste pour penser la manière dont la narration émerge de la vie et retourne à elle. Il s’agit aussi de marquer la différence qui existe entre les récits qui visent à clarifier le passé, ceux qui veulent en témoigner fidèlement, et ceux enfin qui mettent en scène des histoires inachevées, tournées vers un avenir à vivre ou à lire. Face à la crise que connaissent aujourd’hui les études littéraires et à l’inquiétude que génèrent les usages médiatiques, politiques ou économiques du storytelling, il s’agit de rappeler que la théorie narrative permet de reconnaître dans la littérature le plus fascinant des laboratoires du récit. Si l’homme n’est pas autre chose qu’un faisceau d’histoires, alors l’analyse narratologique des œuvres littéraires demeure la voie royale pour accéder à son humanité.

This article examines the conception of history in Franco's Spain and its consequent blocked perception of the Holocaust. By investigating the Francoist propaganda against Jorge Semprún's first novel, which distinguished meticulously between political murder and the Holocaust, it elaborates the distortions in the perception of the event and its specificity in Spain.

Being a survivor to the Buchenwald concentration camp may imply the inability to tell this tragic experience. Semprun tries to go beyond this difficulty by writing L'écriture ou la vie. His trauma and the camp's omnipresence determine a noncoincidence between interior and exterior time and the fragmentation of the text. Chronological linearity makes way for a labyrinthic time caractherized by a continuous change of present into past tense and by several flashbacks and metatextual digressions. The latter are also the indication that the elaboration process is underway and this suggests that art in itself makes the evolution possible.

Paru en 1974 aux éditions du Chêne, l’album "Repérages" réunit soixante-dix-sept photographies de repérages d’Alain Resnais, sélectionnées parmi des milliers de clichés par son ami et collaborateur, l'écrivain Jorge Semprun. Ce livre d’artiste est la première publication française à reconnaître une valeur esthétique singulière aux repérages réalisés par un cinéaste. L’ambitieuse préface signée Semprun invite à envisager ces images à la fois comme des archives documentant la genèse des films, réalisés ou non, et comme une « œuvre photographique » à part entière qui formerait la matrice visuelle et philosophique de l’imaginaire resnaisien. L’étude génétique et iconographique de "Repérages" voudrait éclairer la fonction de la photographie dans la méthode de création de Resnais comme dévoiler l’origine "secrète" des motifs récurrents et des obsessions qui traversent son cinéma.

This paper serves as the introduction to a special issue of Yale French Studies on Semprun. It is intended as a general introduction to Semprun's work (and could be assigned reading to courses on him). After briefly describing Semprun's biography, struggles and commitments (Spanish civil war, torture and imprisonment by the Gestapo, being a prisoner in Buchenwald, undercover work for the Spanish communist party in the time of Franco etc), it moves on to discuss his work, highlighting several of its most significant characteristics:
The preference for chronological labyrinths; the use of repetition; the games Semprun plays with identity; the heavy use of intertextuality; and the remarkable playfulness, reflexivity and self-referentiality of his texts.
The paper then examines the central question in his writing, namely that of fiction and reality. It ends with a few comments on Semprun’s literary legacy

Στο κείμενο παρουσιάζονται η ζωή και το έργο του πολυδιάστατου Ισπανού γαλλόφωνου συγγραφέα με αφορμή τον θάνατό του τον Ιούλιο του 2011. Ο Χόρχε Σεμπρούν αφιέρωσε ένα μεγάλο μέρος του έργου του στην εμπειρία του εγκλεισμού του στο ναζιστικό στρατόπεδο του Μπούχενβαλντ.  Τα έργα αυτά εντάσσονται στα μείζονα της στρατοπεδικής λογοτεχνίας.

A tanulmány a „muzulmán” alakját törekszik feltárni Kertész Imre, Jorge Semprún és történettudományos munkák olvasásával. Fő ihletője Gil Anidjar és Marc Nichanian kritikai-vallástörténeti munkássága. „Teoretikus” célja Foucault biopolitika-elgondolását a „teológiai” (zsidó–keresztény–arab) megkülönböztetéssel, esettanulmányokon keresztül, keresztezni.

Muertes de autor. De los orígenes de la fotografía a la autoficción / Deaths of the Author. From the Origins of Photography to Autofiction

RESUMEN: Dentro del arte y literatura, la autobiografía y la fotografía se han rodeado tradicionalmente de un aura de autenticidad archivística. La autoficción, aquí entendida como autobiografía contemporánea que reivindica su carácter ficcional, rompe esta asunción. La fotografía del yo también desestabilizó, desde sus inicios, el valor documental del medio. Este artículo parte de una reflexión acerca del primer autorretrato fotográfico, Autorretrato de un ahogado (1840), donde el artista, Hippolyte Bayard, escenifica su propia muerte. A continuación, mostramos cómo la representación del yo se convierte en una cuestión recurrente en la autobiografía con la llegada de la autoficción, desde la proclamación de la “muerte del autor” por el pensamiento posestructuralista. Tras repensar los fundamentos de la autoficción refiriéndonos a obras de Roland Barthes, Jorge Semprún y Javier Marías, entre otros, sostenemos que este modo indeciso de narrativa de vida recuerda al proyecto original de Bayard. Las obras autoficcionales reescenifican, con variaciones, la muerte del autor. Aunque sugieran que la autorrepresentación es solo posible como ficción, en última instancia estas narrativas también reafirman la presencia de la figura autoral mediante el anuncio simbólico de su ausencia.

PALABRAS CLAVE: autoficción, muerte del autor, autoría, fotografía y literatura, literatura contemporánea española, autobiografía, Hippolyte Bayard, Roland Barthes, Jorge Semprún, Javier Marías

ABSTRACT: In literature and the visual arts, autobiography and photography have traditionally been vested with an aura of archival authenticity. As a category of contemporary autobiography that claims its own fictionality, autofiction breaks this assumption. Self-portrait photography, too, since its origins, has challenged its own documentary status. The point of departure for this article is the first self-portrait photograph, A Drowned Man (1840), whereby the artist, Hippolyte Bayard, stages his own imaginary death. Then, I show that self-representation has become a recurring concern in autobiography, and more precisely in autofiction, since the proclamation of the “death of the author” by poststructuralist thought. After rethinking the foundations of autofiction through works by Roland Barthes, Jorge Semprún and Javier Marías, among others, I contend that this indecisive mode of life narration reminds us of Bayard’s original project. Autofictional writings re-stage the death of the author with variations. I claim that, while these visual and textual narratives suggest that self-representation is only made possible through fictionalization, they also assert the presence of the author by symbolically illuminating his very absence.

KEYWORDS: autofiction, death of the author, authorship, photography and literature, contemporary Spanish literature, autobiography, Hippolyte Bayard, Roland Barthes, Jorge Semprun, Javier Marias

(pubblicato in Dal buio del sottosuolo. Poesia e Lager, a cura di A. Cavaglion, Milano, Angeli, 2007, pp. 117-132) Mettere a confronto Primo Levi e Jorge Semprun 1 non è un'operazione di fantasia: è stato lo stesso Semprun ad autorizzarla in un capitolo del suo grande libro La scrittura o la vita, laddove parla dell'angoscia che lo scrivere dei ricordi di Buchenwald gli procurava e dell'autorizzazione, della pulsione a superare quell'angoscia nella scrittura, che la notizia della morte di Primo Levi gli ha causato (un confronto continuato, come vedremo, qualche anno più tardi con l'introduzione alla traduzione francese delle poesie di Levi). In realtà, Jorge Semprun aveva già trattato della deportazione e della prigionia a Buchenwald in due romanzi precedenti, Le grand voyage del 1963 e Quel beau dimanche del 1980. Nel primo narrava la prigionia a Compiègne e la terribile esperienza del trasporto in treno a Buchenwald; nel secondo che, sulla scorta di Una giornata di Ivan Denisovič di Solženicyn, avrebbe dovuto presentare una domenica a Buchenwald, il racconto si dilata grazie agli spostamenti temporali all'avanti e all'indietro rispetto a quello che dovrebbe essere il tempo storico dell'accadimento: non è un espediente ma è la caratteristica di raccontare di 1 Jorge Semprún nasce a Madrid nel 1923, da una famiglia alto borghese da parte di padre e nobile da parte di madre. Il padre di Semprún, agli esordi della repubblica spagnola diviene governatore delle Asturie, lo zio è ministro degli interni. Con lo scoppio della guerra civile e la progressiva vittoria delle truppe fralangiste, il padre di Semprún è costretto a scegliere l'esilio verso l'Olanda prima, poi la Svizzera e, infine, la Francia. In questo esilio è aiutato dai compagni della rivista «Esprit», legata al movimento cattolico personalista. Quando nel 1938 Jorge Semprún arriva a Parigi, diviene studente al Lycée «Henry IV» e si dedica allo studio della filosofia. La Parigi di quegli anni gli consente incontri intellettuali importanti: legge Sartre e Camus, conosce di persona Merleau-Ponty e Aron, ha una chiara visione del pensiero e della letteratura francese del primo Novecento. Nel 1941 entra nel partito comunista spagnolo in esilio; nel 1942 entra nella resistenza francese in una rete legata alla Gran Bretagna. Nel 1943 è arrestato dalla Gestapo, torturato, inviato prima a Compiègne e poi a Buchenwald, dove sarà liberato l'11 aprile 1945. Dopo il ritorno ha una vita avventurosa: lavora prima come traduttore per l'Unesco, dal 1948 intensifica la sua attività nel partito comunista spagnolo in esilio e, dal 1953 al 1962, vive sotto falsi nomi a Madrid organizzando le attività antifranchiste del partito comunista spagnolo. Sarà merito suo l'organizzazione della protesta degli studenti dell'Università di Madrid che spingerà il regime franchista ad atteggiamenti meno repressivi. Proprio nel 1962 avanza alla dirigenza del partito comunista spagnolo la sua analisi dei cambiamenti economici in atto in Spagna: la dirigenza in esilio, troppo legata alla nomenklatura sovietica e distante dalla situazione spagnola non comprende quest'analisi e la bolla come revisionista. Semprún, che allora usava il falso nome di Federico Sanchez, viene estromesso dalle mansioni dirigenti e, nel 1964, viene espulso dal partito insieme a Fernando Claudín. Finita l'esperienza della vita clandestina, nel 1963 pubblica il suo primo libro Le grand voyage, scritto in francese, lingua di elezione nella quale, per un buon periodo della sua vita, l'apolide Semprún ha individuato una sorta di patria culturale. Da allora inizia a vivere grazie alla letteratura e alla scrittura di sceneggiature cinematografiche. Tra i romanzi legati alla letteratura concentrazionaria ricordiamo Il grande viaggio, che racconta il viaggio di andata da Compiègne a Buchenwald, Quel beau dimanche del 1980, uno dei testi più del Novecento e mai tradotto in italiano. Nel 1994 pubblica L'écriture ou la vie, e nel 2001 pubblica ancora un altro grande romanzo, Le mort qu'il faut. Nel 1995 pubblica anche uno scritto teorico, Male e modernità, nato a seguito di due conferenze. Notevole è anche il testo teatrale Le retour de Carola Neher, Paris, Gallimard, 1998. Ha scritto anche le sceneggiature per importanti film come La guerra è finita di Alain Resnais, Z, l'orgia del potere, La confessione di Costa-Gavras, Le strade del sud per Joseph Losey, e molti altri. Dopo la caduta del franchismo scrive un libro, il primo in spagnolo, L'Autobiografia di Federico Sanchez dove racconta la sua espulsione del partito comunista spagnolo e critica aspramente le scelte dei quadri dirigenti del partito. Dal 1988 al 1991 viene chiamato da Felipe Gonzales a far parte del governo spagnolo in qualità di ministro della cultura. Al termine di quell'esperienza scrive un altro libro, Federico Sanchez vous salue bien, Paris, Grasset 1993, con il quale si stacca definitivamente dalla vita politica. Semprún vive attualmente a Parigi ed è membro dell'Académie «Goncourt».

Seinfeld und das Tabu der Masturbation ……………………………………………. 121 MARA KOLLIEN Tod und Sterben in der zeitgenössischen Filmkomödie …………………………….. 132 TANJA LANGE Dahin zeigen, wo es weh tut: Perspektiven auf Verletzbarkeit und Selfiekultur ……. 142 INHALTSVERZEICHNIS VERA NORDHOFF Alles ist erlaubt -oder doch nicht? Subjektive Tabus und ihre Grenzen in der Serie Sex and the City …………………… 157 MARIE MEININGER Verhandlungen von Tabus in der Populärkultur. Darstellungsweisen in der ARD-Vorabendserie Verbotene Liebe …………………… 164 VERENA RICHTER "C'est comme blasphémer: ça veut dire qu'on y croit encore." Inzest und 68er-Diskussionen in Louis Malles Le souffle au coeur (1971) …………. 174 TEIL IV: …UND AUF DER THEARTEBÜHNE ADELINA DEBISOW Die ,obscénité' als inszenierter Tabubruch in der Komödie des 17. Jahrhunderts -Molières L'École des femmes und La Critique de L'École des femmes ……………. 190 AUTORINNENVERZEICHNIS …………………………………………………….. 206 BILDNACHWEISE …………………………………………………………………. 208 DENNIS BOCK (Hamburg)

Alfred Döblin (1878-1957), médecin allemand antinazi d'origine juive. Jorge Semprún (1923‑2011), jeune résistant espagnol et communiste. Vercors (1902-1991), écrivain et éditeur résistant français. Trois existences bien différentes et dont les chemins ne se sont jamais croisés, mais qui ont en commun le fait d’avoir traversé la Seconde Guerre mondiale par l'exil, la clandestinité ou l'expérience concentrationnaire. Chacun a contribué à la lutte contre le nazisme mais en a également payé le prix. Ainsi, les évènements historiques nous donnent à lire ici un exilé, un déporté, et un résistant devenu par la force des choses porte-parole des revenants des camps. Ces récits — dont certains sont étudiés et comparés pour la première fois — montrent qu’ils ont beau être divers dans leur conception, leur scénario, leur narration et leur style, ils n’en demeurent pas moins marqués par un même traumatisme du déplacement, aussi bien dans leurs allers que dans leurs tentatives de retour. Il s’agit en effet non seulement de surmonter le premier voyage, mais de survivre au deuxième. Comment retranscrire l'aller et accomplir son retour ? Au sein de la marche de l’Histoire, qu’en est-il des individus particuliers ? Chacun à leur manière, Döblin, Semprún, Vercors et leurs œuvres incarnent des situations à la fois personnelles et universelles. Il s’en dégage une extraordinaire volonté de survie, et une formidable capacité d’analyse de soi et de son environnement. Remise en cause des valeurs traditionnelles, quête identitaire, questionnement anthropologique, subversion du discours et des mythes : telles sont les pistes explorées dans ces textes fondamentaux de la littérature européenne et dont les enjeux demeurent d’une troublante actualité.

Cette publication a reçu le soutien du laboratoire du CIELAM (Aix-Marseille Université) et de l'Association des Amis de Jorge Semprún.

Une recension de Jeanne Barnicaud (Université Paris 1) est disponible sur Fabula : https://www.fabula.org/revue/document15007.php

[English below] Ficciones de verdad: Archivo y narrativas de vida. En la zona dilatada donde confluyen narrativas disímiles de vida despuntan hoy las ficciones de verdad. Las autoficciones son al mismo tiempo “verdaderas ficciones” y “ficciones verdaderas”, escrituras autobiográficas anfibias que se novelizan reactualizando la antigua indistinción cervantina entre la literatura y la vida. El autor que urde narrativas de vida a partir de rastros inciertos de lo real opera bajo el efecto de la fiebre de archivo. Su ímpetu de (re)organización de documentos, archivos históricos o personales, citas propias y ajenas, reflexiones personales o recuerdos, es sintomático de un apego a la bios que rebasa la vida propia.

Tras una serie de reflexiones panorámicas, en diálogo intermitente con el arte visual, Ficciones de verdad se enfoca en la producción de Jorge Semprún, Enrique Vila-Matas, Marta Sanz y Javier Marías. En la era del retoque digital, sus autoficciones dislocan el pensamiento de archivo probatorio que se irradiaría, a partir de la invención de la fotografía, más allá de las artes. Rompen el sueño del realismo, “congelar” instantes de vida de modo exacto, detallado. Desde distintos ángulos, con diversas intensidades, las autoficciones cumplen la función de despertar al lector, atizar su sospecha sobre lo real en un presente compartido de presunta posverdad.

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True Fictions from Spain. Life-Writing and the Archive [in Spanish, Ficciones de verdad] considers the work of contemporary Spanish authors who are driven by an uncontainable desire to write and rewrite life. In this book I use the expression “archive fever,” an eloquent English mistranslation of the title Jacques Derrida gave to his well-known work, Mal d’archive. It refers to these authors’ urge to create a sui generis mode of life-narration through old or new media, photographs, documents, historical and literary records, personal reflections, and memories. By interweaving opaque fragments of the real, they generate autofictional narratives. Simultaneously “truthful fictions ”and “fictional truths,” autofictions occupy a transgeneric category that is irreducible to that of autobiography or the novel. The life-writing borne of the fertile cross between autofiction and the new passion for the archive demands urgent critical examination— it is charged with questions surrounding the ever-mutating relationships between life and the text; the narrator and the author; the literary and the historical; the self and the place it negotiates in the world.

After a series of critical reflections, placed in intermittent dialogue with the visual arts, True Fictions brings into focus the autofictional work of Jorge Semprún, Enrique Vila-Matas, Marta Sanz and Javier Marías. Writers who produce autofiction from Spain seem to share a distinctive will to convey the life traces they archive in an inconclusive manner, rather to do so in a totalizing fashion. In the age of digital production, when everything can potentially be “retouched,” autofiction undermines the modern paradigm of the archive which, since the advent of analogue photography, has propagated far beyond the domain of the arts. These amphibious writings break with the photographic dream that was soon appropriated by realist literature, “freezing” instants of life. From distinct angles and with variable degrees of intensity, contemporary authors of autofiction cast epistemological doubt on the traces they archive. In times of proclaimed post-truth, they awaken the reader from their slumber, rekindling a critical sentiment of suspicion towards that which is presented as real.

Colección: Ediciones de Iberoamericana, 116
Año: 2020
Páginas: 246 pages
Formato: 22 cm.
Encuadernación: Rústica /Disponible en e-book
ISBN: 978-84-9192-158-5

Los espacios liminales simbolizan la transición entre dos estados diferenciados. Como propuesta de definición y descripción de lo liminal en el espacio dramático, en este ensayo se analiza su construcción en La tumba de Antígona, de María Zambrano; Le retour de Carola Neher, de Jorge Semprún; ¡Ay, Carmela!, de José Sanchis Sinisterra; y Los niños perdidos, de Laila Ripoll. En estas obras se construyen espacios liminales –tumbas, cementerios, lugares abandonados, escenarios– en los que los fantasmas de la memoria toman cuerpo y se incita al público a asumir el deber de memoria e indagar en la identidad colectiva.

Liminal spaces symbolize the transition between two different states. In this essay I propose a definition and description of these symbolic spaces in theatre, through the analysis of La tumba de Antígona, by María Zambrano; Le retour de Carola Neher, by Jorge Semprún; ¡Ay, Carmela!, by José Sanchis Sinisterra; and Los niños perdidos, by Laila Ripoll. The liminal spaces created in these dramas –tombs, cemeteries, abandoned places, stages– allow the ghosts of memory to be embodied in the scene.
The audience is thus impelled to look into the past and to reassess collective identity through the duty to remember.

Der Begriff der Störung erfährt eine zunehmende Konjunktur in den Geisteswissenschaften und etabliert sich dort als epistemologische Analysekategorie. Diese Studie untersucht die Texte der Shoah-Überlebenden Imre Kertész, Liana Millu und Ruth Klüger systematisch auf ihr Störpotenzial und erweitert das Forschungsfeld um die sprechhand- lungstheoretischen Konzepte «Wissen» und «Erwarten». Ein grundlegend störendes Potenzial entfalten die Erzählungen, weil sie von konkreten historischen Ereignissen zeugen und damit deren Vergessen entgegenarbeiten. Die Untersuchung stellt unter anderem am Beispiel des Muselmanns, der Repräsentation von sexuellem Tauschhandel oder der Kritik an KZ-Gedenkstätten heraus, wie die Texte narrativ verfestigte Kategorien in Bewegung bringen, Wissen infrage stellen und gegen gesellschaftliche Diskurse ihrer Zeit polemisieren.

The literature of the nazi camp survivors is usually expressed as a tension between the ethical requirement of testimony and the search for the right word. This paper analyses one of the classic books of Concentrationary Literature, Literature or Life (1994) by Jorge Semprún, from the study of the techniques that the author uses to describe the smells that it was possible to perceive in Buchenwald. The olfactory memory represents a form of construction of otherness whose reminiscence is fixed in writing. The persistence of the sensory memory symbolizes for Semprún the direct experience of death and the ineffable condition of his imprisonment in the Lager.

Copyright: © HISPANIA NOVA es una revista debidamente registrada, con ISSN 1138-7319 y Depósito Legal M 9472-1998. Los textos publicados en esta revista están -si no se indica lo contrario-bajo una licencia Reconocimiento-Sin obras derivadas 3.0 España de Creative Commons. Puede copiarlos, distribuirlos y comunicarlos públicamente siempre que cite su autor y la revista y la institución que los publica y no haga con ellos obras derivadas. La licencia completa se puede consultar en: Abstract: : Prisoners in Nazi concentration camps suffered a similar process of progressive and continuous dehumanization, even when they were imprisoned in different geographical places. Prisoners were deprived of the civilizing atmosphere where they lived before the arrest, and their bodies became entities whose only goal was survival. This paper approaches Jorge Semprún´s works from the perspective of the dehumanizing process suffered by the survivors, and the way their life experience was reduced to the physical survival of the body. It includes an inventory of Semprún´s autobiographical experiences, with the purpose of expressing the impossibility to verbalize the experience in concentration camps.

"Face à l'extrême", comme a été caractérisée l'expérience de détention dans un camp de concentration nazi, dans cet "enfer", metaphore  utilisée fréquemment, il est etonnant de découvrir que la flamme de l'amour ne s'était pas éteinte totalement. La litérature concentrationnaire donne de rares mais très forts exemples de la façon dont des jeunes hommes et des jeunes femmes réussissaient de s'attacher à quelqu'un, recouvrant ainsi leur qualité d'homme et de femme.  Le corpus dans lequel je puise mes exemples et citations sont les oeuvres de l' écrivain espagnol francophone Jorge Semprun, de l'écrivaine française Charlotte Delbo, et de l'écrivain grec Iakovos Kambanellis.

Militants communistes, déportés politiques, survivants des camps : tels sont les points communs entre l’écrivain Jorge Semprún (1923-2011) et la femme de lettres Charlotte Delbo (1913-1985). Leur écriture, tardive, rend compte d’un traumatisme concentrationnaire, et en particulier de l’expérience du deuil, que cela soit la perte d’un(e) camarade ou de l’être aimé. Il s’agira d’analyser en quoi la réécriture en tant que ressassement entretient la douleur tout comme elle tente de l’exorciser, mais aussi d’y lire une forme d’hommage aux disparus : la remémoration empêcherait ainsi une deuxième mort, celle de l’oubli.

Empezada en 1943 y publicada en 1947, la novela Doktor Faustus está considerada como la obra más importante de Thomas Mann. El celebrado novelista alemán, premio Nobel en 1929, vivía en los Estados Unidos desde 1938, aunque en realidad estaba ya exiliado desde el año en que Hitler accedió al poder. Mann fue, junto a Karl Jaspers, uno de los pocos intelectuales alemanes (y europeos) que, muy poco tiempo después del final de la Segunda Guerra Mundial, denunciaron vigorosamente los silencios y complicidades del pueblo alemán. Su gran novela está concebida como una metáfora de Alemania y del nacionalsocialismo, considerado éste, por así decirlo, como una perversión diabólica de los estratos más profundos del alma germánica.

“Night has enshrouded my childhood” write Jorge Semprun. Civil War and exile have erased any trace of the childhood he spent in Madrid. What was left to the writer were only flashes of memory and an old picture of his mother. Jorge Semprun was eight years of age when his mother died of septicemia. Through writing, thirty years later, he was able to evoke her death, but how was he to tell about her absence? Between fiction and reality, five of Jorge Semprun’s novels recreate his childhood. His mother will first of all be an absence or an implicit presence behind his relating the city of his childhood. Having set the scene, ghostly characters whose identities are undefined but whose discourses become more and more outlined will appear. The mother will become a nostalgic absence. Her features, her character will be sketched out. Jorge Semprun will move forward hiding behind the multiple identities of his characters and the freedom which fiction provides him. It will be up to the last character, a fictive double of the writer, to find the last traces of a mother who has turned into a haunting presence.

This article examines the conception of history in Franco's Spain and its consequent blocked perception of the Holocaust. By investigating the Francoist propaganda against Jorge Semprún's first novel, which distinguished meticulously between political murder and the Holocaust, it elaborates the distortions in the perception of the event and its specificity in Spain.

Resumen El objetivo de este artículo es analizar el recurso sistemático a la referencia literaria en la obra narrativa de Jorge Semprún, tomando como objeto de estudio L'écriture ou la vie (1994). Lejos de ser una mera ilustración su propio capital cultural, la alusión y cita a otros autores será conceptualizada como una expresión del trauma propio de la experiencia concentracionaria por cuanto evidencia una necesidad de diluir su individualidad en la voz ajena. El resultado es una obra escrita a diversas manos en la que la referencia literaria intertextual se convierte en la marca de un silencio personal y en un ejercicio narrativo contra la memoria.

Estudio del artículo publicado anónimamente por Federico Sánchez (Jorge Sempún) en enero de 1956 en "Mundo Obrero", bajo el título de "Responsabilidad y tareas de los estudiantes comunistas", que resultó visionario respecto a lo que acontecería sólo unas semanas más tarde. El instructor del PCE proponía un modus operandi que hoy nos ayuda a comprender estrategias y tácticas de la lucha contra la dictadura en la Universidad española, al menos hasta 1965.