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samedi 24 février 2024

C'est le moment du pissenlit

 

Le retour des plantes sauvages et, en premier lieu, voici le pissenlit :



Pour information :

Caractéristiques de composition (hors macronutriments, vitamines et minéraux)

  • Une étude a mis en évidence la présence de plusieurs polyphénols dans les fleurs de pissenlit, dont l’acide gallique (44,14 µg/g de matière sèche), la rutine (18,66 µg/g de matière sèche), le resvératrol (274,92 µg/g de matière sèche), l’acide vanillique (82,88 µg/g de matière sèche) et l’acide sinapique (593,04 µg/g de matière sèche) (Lopez-Garcia, 2013). On y retrouve également des flavones : la lutéoline et du chryoeriol (Milek, 2019).
  • Le taraxastérol (triterpène) a également été isolé du pissenlit (Liu, 2013). Celui-ci aurait des effets anti-inflammatoires et antioxydants, qui pourrait notamment lui permettre d’être bénéfique dans certaines conditions telles que le foie endommagé par l’alcool, une alimentation riche en lipides (Xu, 2018 ; Li, 2020), le cancer de l’estomac (Chen, 2020) et l’inflammation du côlon (Che, 2019 ; Chen, 2019).
  • Les feuilles de pissenlit contiennent des acides organiques dont, du plus au moins abondant, l’acide malique, l’acide malonique, l’acide tartarique, l’acide citrique, l’acide quinique, l’acide succinique, l’acide acétique et l’acide formique (Grauso, 2019).
  • Tout comme les fleurs, les feuilles renferment également des polyphénols tels que des flavonoïdes (luétoline et dérivés, dérivés de quercétine) et des acides phénoliques (acide caféique et dérivés caffeoyl, acide chicorique) (Flores-Oceloti, 2018 ; Grauso, 2019 ; Milek, 2019).
  • Les feuilles contiennent aussi des caroténoïdes, comme le β-carotène, la lutéine et la violaxanthine. En revanche, la teneur en chlorophylle et en caroténoïde dépend de la variété et de la localisation de la culture (Gomez, 2018).
  • La présence de polyphénols et de caroténoïdes confère au pissenlit une activité antioxydante (Gomez, 2018 ; Aremu, 2019), qui est plus importante pour les feuilles que pour les fleurs (Milek, 2019)
  • La lutéoline et les dérivés de l’acide caféique et caféoylquinique ont montré un effet antiviral (Flores-Oceloti, 2018).
  • La lutéoline serait également un antidiabétique en inhibant l’α-glucosidase qui empêche la digestion des glucides (Choi, 2018).
  • De plus, l’acide chicorique, le taxastérol, l’acide chlorogénique et les sesquiterpènes lactones contenus dans le pissenlit permettent aussi de lutter contre le diabète de type 2. Les sesquiterpènes lactones sont généralement extraits des racines, mais sont aussi contenus dans les feuilles du pissenlit, tels que l’acide taraxinique et l’acide β-D glucopyranoside (Wirngo, 2016).
  • Les composants principaux identifiés dans un extrait à l’hexane des feuilles de pissenlit sont le phytol, le lupeol, l’acétate de taraxasteryl, le β-sitosterol, l’α-amyrin, le β-amyrin et l’acétate de cycloartenol (Ivanov, 2108). Cette fraction présente également une activité antioxydante et antimicrobienne (Ivanov, 2018).
  • source : Aprifel
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vendredi 1 septembre 2023

Un appétit sauvage...

 Je vous propose de changer d'alimentation en cette rentrée. C'est intéressant pour la santé et la nature...


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vendredi 16 juin 2023

Mastiquer c'est la santé

Mastiquer rend intelligent


Tout aliment de qualité est porteur de vie, de plaisir. Notre estomac n’est pas une poubelle, mais un sanctuaire : entre l’œsophage et l’anus, nous avons cent millions de neurones aussi intelligents que ceux de la tête et producteurs de vingt neuromessagers, les mêmes que ceux du cerveau.*

Chez les Chinois, le ventre est notre premier cerveau, le second est dans la tête. Il y a beaucoup de vrai dans leur perception du corps. Comparez l’image d’un cerveau et celle d’un intestin : il y a de fortes ressemblances. Toutes les parois de notre tube digestif, de haut en bas, sont pourvues de neurones. Les chercheurs le savaient bien depuis deux cents ans ou plus, mais il était irrecevable d’accepter que nous puissions avoir des trucs intelligents au-dessous de la ceinture !

Les aliments qui régalent nos papilles régalent aussi notre cerveau. Les laboratoires s’en sont aperçus depuis longtemps puisque certains médicaments censés faire du bien au cerveau soignent l’estomac et vice versa. Notre estomac et notre intestin ont droit à autant d’égards et de respect que notre cerveau. Soyez conscient que tout ce qui entre par votre bouche va entrer en contact direct avec vos neurones, les toucher tout de suite ; ces mêmes neurones que ceux qui commandent votre tête. Voilà pourquoi les plaisirs liés aux aliments, mais aussi les troubles, sont si rapides. Lorsque vous consommez du chocolat, la théobromine agit comme calmant sur vos neurones. Une coupe de champagne à jeun perturbe immédiatement vos neurones, qui vous envoient alors des commandes erronées et vous font marcher de travers. En effet, il est physiologiquement impossible que l’alcool passe à une telle vitesse à travers le sang jusqu’au cerveau. Ce sont bien les neurones de l’estomac qui agissent sur notre comportement. Ce qui nous explique pourquoi boire de l’huile ou manger des cacahuètes, avant de boire un verre d’alcool à jeun, en retarde les effets.

C’est aussi grâce aux plaisirs de la bouche que nous pouvons fabriquer non seulement des endorphines (excellentes pour supporter les moments difficiles de la vie), mais aussi des images visuelles, sonores, olfactives, gustatives et même tactiles, capables de réapparaître pour notre plus grand bonheur. Tout le monde connaît l’histoire de la fameuse madeleine de Marcel Proust !

Une mastication lente renforce l’empreinte des mets dans notre imaginaire, organisant ainsi une réserve de souvenirs prêts à ressurgir à tout moment — d’où l’intérêt de préparer des mets appétissants, sur une jolie table, de les partager avec des personnes aimées. Voilà pourquoi il vaut mieux manger parfois mal avec volupté que bien tristement ! ...


... Écraser grossièrement, laisser la salive imprégner, masser les glandes salivaires, écraser encore, insaliver...

La petite quantité d’aliments est dans votre bouche. Vous l’écrasez trois ou quatre fois, puis vous laissez la salive descendre et humecter complètement les aliments. Si la salive ne vient pas en abondance, vous pouvez vous faire un auto-massage des glandes salivaires dans le creux des os, à la hauteur du bas du lobe de l’oreille, sous la jonction des deux maxillaires. Faites un essai en dehors des repas : la salive doit s’écouler très rapidement. Lorsque les aliments sont bien humectés, vous les broyez encore quelques fois. Si vous êtes en train de manger du pain, des céréales, des pâtes, vous devez sentir que ces aliments se liquéfient complètement et deviennent plus sucrés. Vous pouvez alors les avaler.

Tout cela peut vous paraître fastidieux, mais vous prendrez vite l’habitude. Ne faites surtout pas descendre ce qui est dans votre bouche à l’aide d’eau ou d’une quelconque boisson. Cette méthode qui consiste à laisser la salive faire son travail de dégradation des amidons, est beaucoup plus agréable que de devoir écraser les aliments cinquante fois. Il vous faudra peut-être beaucoup de temps avant d'être capable de mastiquer correctement tous votre repas. Ne vous découragez pas. Depuis votre naissance peut-être, vous avez toujours avalé. Accordez-vous une bonne année avant d'y arriver.

* “Notre ventre est un cerveau”, dossier de la revue Ça m'intéresse, août 2001.
Extrait de "Mastiquer, c'est la santé" de France Guillain (Ed. Jouvence)
 

vendredi 25 juin 2021

Accueillir la cueillette

 

Accueillir la nature en nous. Apprendre à la connaître pour mieux se reconnecter à notre nature.
La seule "mauvaise herbe" sur cette planète que je connaisse s'appelle l'homme civilisé...
Il est étonnant de voir que, pendant que l'on saccage la nature (des particules de plastiques ont été retrouvées sur des ailes d'abeilles), des scientifiques prennent conscience des différentes communications animales et végétales et de l'intelligence du vivant.


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dimanche 6 juin 2021

Les microbes sont nos amis...

 

Voici deux extraits du documentaire, diffusé sur Arte, concernant notre microbiote.

Je pense de plus en plus que le milieu extérieur est un miroir de notre milieu intérieur. La déforestation et la destruction de la nature sont en fait les images de la déforestation et de la destruction du microbiote.

Je n'ai pas retenu la partie sur les effets de la césarienne pratiquée de plus en plus dans certains pays et vous ai mis les parties sur les antibiotiques et l'alimentation

C'est à voir !




Si vous souhaitez voir le document en entier, 
vous pouvez utiliser le lien en commentaire pour le charger...

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samedi 10 avril 2021

A la découverte de François Couplan et des plantes sauvages

 


Pour avoir reçu François Couplan, avoir eu la chance de lui montrer mon jardin, et avoir le plaisir, grâce à lui, de me nourrir de plantes sauvages, je tenais à vous informer de son passage dans l'émission qui aura lieu demain dimanche.

"Demain dimanche 11 avril à 13h20, je parlerai de ma relation avec les plantes dans l’émission CO2 MON AMOUR sur France Inter : On cueille des plantes sauvages avec François Couplan !

Elle a été réalisée l’été dernier par Denis Cheissoux qui nous a rendu visite sur notre terrain du Haut Ourgeas à Barrême dans les Alpes de Haute Provence.

Vous allez sentir la chaleur de l'été, humer le parfum de la lavande sauvage et découvrir Ce que les Plantes ont à nous dire (l'un des derniers livres de François Couplan, réédité en poche cette année ).

Nous vous souhaitons une bonne écoute, et de belles découvertes !"

Photos de l'émission avec François Couplan


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vendredi 8 janvier 2021

Notre corps en paix !

 


Nous devons découvrir pourquoi l’homme n’est pas en paix avec lui-même, pourquoi il n’est pas en harmonie avec l’intégralité de son corps et de son mental.

Pourquoi vit-il sous tant de pression et de stress ? Pourquoi est-il si agité ? Pourquoi est-il comme une feuille fragile balayée par le vent des sentiments et des émotions ? Pourquoi est-il à chaque instant tourmenté et torturé par des désirs, des besoins et des passions contradictoires ? Pourquoi est-il tourmenté individuellement et incapable de vivre harmonieusement avec les autres ?

Ainsi, l’intégralité du défi de la crise du psychisme humain se réduit-il à ces différents aspects du même problème.

Pourquoi ne suis-je pas en harmonie avec mon corps et mon esprit ? Pourquoi me faut-il la carotte et le bâton de règles et de préceptes pour m’occuper de mon corps, de mon régime alimentaire, de mon activité physique, de mes heures de sommeil, de ma relation aux vêtements et aux objets que mon corps utilise ?

Pourquoi me faut-il certaines incitations pour penser que mon corps sera récompensé si j’adopte certains comportements, et au contraire sanctionné s’il ne les adopte pas ? Pourquoi dois-je employer des stimulus positifs ou négatifs ?

La peur ou la tentation est l’aiguillon d’un comportement correct, parce que sans cet aiguillon, nous végétons du matin au soir. Il faut que quelqu’un nous dise que si nous nous comportons de telle manière, nous obtiendrons ceci en récompense, dans cette vie ou la prochaine, ou alors que nous serons punis, dans cette vie ou après notre mort !

Pourquoi cette peur et cette tentation ? Peut-être parce que nous n’avons jamais examiné notre organisme physique avec amour et tendresse, avec soin et intérêt, peut-être parce que nous ne sommes pas familiarisés de première main avec cet organisme biologique qui nous a été donné, l’instrument le plus beau, le plus sophistiqué et le plus raffiné qui soit, infiniment plus sensible et sensitif que n’importe quel instrument à corde tel que le sitar ou le violon, par exemple.

Donc, se familiariser avec l’organisme biologique, être l’ami de son propre corps, le respecter et l’aimer, semble impératif, vital.


Soit nous câlinons notre corps, nous satisfaisons ses demandes aveugles, soit nous le réprimons et rejetons toute ses demandes. La complaisance et le rejet ou la répression, sont les deux faces d’une même faiblesse. Donc, sans aller jusqu'à vénérer le corps ou le réprimer et le blâmer, pouvons-nous simplement l’observer ? Le système musculaire, le système glandulaire, le système nerveux, les neurones, les tendon. la circulation sanguine, la beauté du souffle qui va et vient comme un rythme, une mélodie !

Se lever, s’asseoir, se déplacer, tout ce bel organisme humain, pouvons-nous l’observer simplement ?

Le nourrir après avoir compris ses besoins et ses nécessités, plutôt que le nourrir selon certaines traditions ou certaines modes… ne pas traiter notre corps comme la victime de modèles de comportement cristallisés dans notre famille, dans notre communauté ou dans notre pays. Mais l’observer, voir de quoi il a réellement besoin.

Observer et étudier les limitations de notre héritage biologique, psychologique, nos idiosyncrasies, et ainsi adopter un régime alimentaire approprié, une relation saine et scientifique à l’alimentation.

Une approche sensible du régime alimentaire permet an corps de ne pas être suralimenté ou sous-alimenté, ni vénéré ou maltraité sous prétexte d’austérité.

Il faut aussi parvenir à ce que le corps ne soit pas un problème qu’il nous faut ruminer, auquel il nous faut réfléchir. Pour cela, il nous faut trouver le moyen de le garder en forme, souple, flexible, toujours affûté, toujours frais. Les formidables ressources qu’a ce corps humain ! Nous ne le réalisons même pas !

Nous n’utilisons pas toutes nos ressources musculaires et glandulaires.

L’Orient a eu la chance d’avoir la science et l’art du yoga, qui se sont considérablement développés depuis que Patanjali a codifié les Yoga Sutras, environ 550 ans avant Jésus Christ. Nous avons eu cela. Nous en parlons. Mais combien d’entre nous étudient et appliquent dans leur vie quotidienne ce qu’ils ont étudié, afin de mener le corps humain à sa grandeur, à sa dignité, à sa beauté ?


Pourquoi notre corps se sent-il épuisé ? Pourquoi se sent-il suralimenté ? Parce que nous ne l’avons pas observé, nous ne l’avons pas étudié de près. Or, dès qu’il y a un déséquilibre chimique dans le corps, dès qu’il y a une pression ou une tension nerveuse dans le corps, la paix de l’esprit disparaît. Une personne qui n’a pas découvert l’art et la science de maintenir son corps dans la beauté de son bien-être, dans la musique de l’harmonie entre les muscles, les nerfs, les glandes et tout le reste, dans la beauté de tenir sa colonne vertébrale érigée, de garder le corps droit et souple, sans rigidité, comment cette personne peut-elle avoir l’esprit en paix ?

À moins de découvrir cela, les déformations et les nœuds du corps seront forcément reflétés dans nos attitudes mentales. C’est pourquoi il nous faut poser les bonnes fondations au niveau physique. Pas par acceptation ni par rejet.

Il y a des gens qui acceptent aveuglément, mais la génération des plus jeunes est dans un rejet global. Aucune de ces deux attitudes n’est scientifique. Nous devons découvrir le parfum de notre propre vie à travers une approche scientifique.

Vimala Thakar
L'essence de la plénitude 
Ed. Accarias L'Originel

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samedi 2 mai 2020

Le fidèle tilleul.


Le tilleul, dont les fleurs parfumées ont des vertus adoucissantes, a toujours été considéré comme un symbole d'amitié. Son nom grec est le même que celui de la mère du centaure Chiron, dont les pouvoirs furent toujours bénéfiques aux hommes.



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dimanche 22 mars 2020

Plantes sauvages pour nous sauver...


Deux vidéos de mon ami, François Couplan, si précieux par son invitation à découvrir le trésor des plantes sauvages et par son enseignement.


Ce que les plantes ont à nous dire :


Pour découvrir une nouvelle vision du monde...
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mercredi 10 juillet 2019

lundi 18 juin 2018

Les plantes sauvages pour s'émerveiller et sauver notre monde carnivore

Demain, je pars pour trois jours de stage avec François Couplan dans le lieu accueillant où j'avais rencontré Jacqueline Kelen. Un régal en perspective !




Voir les autres vidéos 

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mercredi 2 août 2017

En prendre de la graine !



extrait du documentaire de Linda Bendali et Sophie Le Gall 
« Que mangeons-nous vraiment ? De la terre à l'assiette » diffusé sur France 3 fin juin 2015 où est présent Éric Marchand, artisan semencier de Jardin'envie, adhérent des « croqueurs de carottes » et de Minga.

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samedi 22 juillet 2017

Trois conseils pratiques avec Matthieu Ricard


1. Pratiquer l'altruisme

—> Changer notre vision de ceux qui nous entourent.

Nous pouvons nous entraîner à comprendre et à voir que la vie est beaucoup plus tissée de coopération que de compétition, d'entraide que d'hostilité, de sollicitude que de malveillance. 

—► Vérifier nos motivations.

Il est également utile de vérifier constamment notre motivation. « Notre motivation est-elle altruiste ou égoïste ? Recherchons-nous le bien de quelques-uns ou du plus grand nombre ? À court ou à long terme. » 
Nous devons nous interroger à maintes reprises de cette façon.

—> Nous engager.

Cultiver l'altruisme, ce n'est pas simplement dire que l'altruisme c'est bien. La compassion sans action est stérile. Il faut avoir constamment cet engagement à l'esprit et le traduire en actes dès que possible, dans toutes les circonstances de la vie courante, mais aussi, par exemple, en s'impliquant dans des activités bénéfiques aux autres (bénévolat, ONG, etc.).

2. Manger moins de viande

Manger moins de viande est un exemple typique de quelque chose qui est bon tant sur le plan éthique, sanitaire et écologique. En bref, cela a un impact positif sur les animaux en premier lieu, mais aussi sur les être humains et sur l'environnement.
Ce n'est pas seulement le plaidoyer du végétarien que je suis depuis plus de quarante ans, mais je vous y incite parce que c'est plus facile que d'arrêter de se déplacer en voiture ou de prendre l'avion. Arrêter de consommer de la viande, cela prend trois secondes. Ce n'est pas très compliqué !

3. La simplicité

Simplifier ses actions, c'est-à-dire ne pas consacrer trop de temps au superflu, aux distractions.

Simplifier aussi ses paroles : notre bouche dispense un flot ininterrompu de paroles souvent mutiles. Pensez au temps perdu en colportant des rumeurs et en bavardages inutiles.

Simplifier ses pensées. La simplicité, cela n'a tien à voir avec « être simple d'esprit », c est demeurer dans la simplicité de la fraîcheur du moment présent, libre d'espoirs et de craintes.


source : Se Changer, Changer le monde

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vendredi 24 mars 2017

Les fruits secs, prenez-en de la graine

Au petit déjeuner, en en-cas ou en guise de dessert, fruits secs, oléagineux et graines sont nos alliés et nous fournissent énergie et acides gras.

Longtemps considérés comme trop caloriques, trop gras et trop sucrés, les fruits secs, les oléagineux et les graines ont regagné leurs lettres de noblesse. Ils reviennent en force dans les rayons des supermarchés en mélanges tout prêts. Réhabilités par les nutritionnistes et les diététiciens, qui les préfèrent aux desserts et autres biscuits industriels au petit-déjeuner ou au goûter, ils sont riches en micronutriments. « Si nos besoins en oméga 6 sont en général comblés par l’alimentation, nous manquons d’oméga 3 qui participent à la construction des membranes cellulaires et favorisent le bon fonctionnement des systèmes cardiovasculaire, nerveux et inflammatoire. Or, certaines graines ainsi que certains oléagineux en regorgent. Associés aux fruits ou aux baies pour l’apport énergétique, vitaminique et antioxydant, voilà un excellent petit déjeuner ou dessert, et pas uniquement en hiver où l’on a plus classiquement coutume de les ­consommer », souligne Franck Senninger, médecin nutritionniste. Alors, n’hésitez plus à les inviter à votre table…

Les bons alliages

Graines de lin, de chanvre, pépins de courge, noix, noix de cajou, amandes, noisettes… sont les plus riches en oméga 3. Bonnes sources d’énergie – ils sont caloriques –, d’antioxydants qui préviennent le vieillissement cellulaire, de minéraux et oligoéléments (calcium, magnésium, fer…), ils ont l’avantage de stimuler les transits paresseux. De plus, selon une étude menée par des chercheurs américains, les noix, amandes, noisettes et pistaches consommées dans le cadre d’une alimentation équilibrée réduisent naturellement le taux de mauvais cholestérol, à raison de 67 g par jour. En revanche, le nutritionniste recommande d’éviter les cacahuètes et les graines de tournesol, très riches en acides gras oméga 6, déjà présents en trop grande quantité dans notre alimentation.
On peut les associer à toutes les baies séchées et fruits secs, de préférence bio, pour que leur teneur en vitamines et minéraux ne soit pas gâchée par la présence de pesticides et insecticides. Les fruits secs, plus riches en fibres que les frais, contiennent trois fois plus de minéraux (potassium, calcium, magnésium, fer) : c’est dire leur intérêt nutritionnel !

Pour le corps et le cerveau

Les abricots secs ou les dattes apportent du phosphore, du fer, du potassium et assez de vitamine A pour soutenir un effort intellectuel important (en cas de forte charge de travail ou en période d’examens). Les pruneaux sont un remède naturel contre la constipation avec leurs fibres laxatives, tout comme les figues sèches qui luttent, en plus, contre ­l’anémie (quatre fruits secs apportent un quart des besoins journaliers recommandés en fer). Les raisins secs ont une teneur élevée en bore (2,2 mg/100 g), un oligoélément qui favorise la santé des os et prévient l’ostéoporose (à raison d’une poignée par jour, soit 1 à 2 mg de bore par jour). Au rayon des baies séchées, goûtez la canneberge (ou cranberry) d’Amérique du Nord, antioxydante et antibactérienne : elle a prouvé ses effets préventifs contre l’infection urinaire. Testez le goji, une petite baie de l’Himalaya, très riche en vitamine C (une vitamine fragile et quasi inexistante dans les autres fruits séchés), antioxydants, minéraux et oligoéléments.
Et n’hésitez pas à découvrir l’aronia, une petite baie noire peu sucrée originaire d’Amérique du Nord et cultivée en Europe de l’Est. Très riche en puissants antioxydants de la famille des polyphénols, elle protège les tissus de l’œil des rayons ultraviolets, tout comme la myrtille séchée.

Gare aux quantités !

« Au petit déjeuner, une poignée de graines ou d’oléagineux avec une autre de fruits secs ou de baies, c’est suffisant, précise le nutritionniste. On peut les mélanger à un fromage blanc ou à un yaourt, puis boire un café ou du thé ainsi qu’un petit verre de jus de fruits frais, et on a du peps à revendre pour la journée ! »
Vous rêvez de glisser quelques fruits secs dans la poche de votre ado pour qu’il les grignote dans la matinée ? Une mauvaise idée selon le nutritionniste, qui estime que « les repas fractionnés dérèglent les rythmes alimentaires. S’il mange sa poignée de fruits secs à 11 h, il aura moins faim à midi, puis il aura envie de faire un gros goûter, conséquence d’un menu de la mi-journée trop léger, et ainsi de suite… S’il n’aime pas trop le petit déjeuner, négociez pour qu’il avale juste un fruit pressé et une belle poignée de fruits secs et oléagineux avant de partir, c’est préférable ».
Pour le déjeuner et le dîner, il est en revanche possible de remplacer le dessert par une poignée de fruits secs ou de les associer à une salade verte (toujours sans dessert). Une petite touche sucrée en fin de repas est compatible avec une alimentation équilibrée si l’on essaie de réguler son poids : mais interdiction totale de la consommer en dehors des repas ! Et cela représente une excellente source de calories et aliments essentiels pour les personnes âgées qui souffrent de dénutrition.
Une poignée de fer…
Une cuillère à soupe de graines et d’oléagineux ajoutée à trois ou quatre fruits secs (abricots, dattes, figues, pruneaux…) ou bien une cuillère à soupe de baies séchées ou de raisins secs. À consommer une ou deux fois par jour, à la place du dessert si la poignée de graines, oléagineux et fruits secs est prise en dehors du petit déjeuner.

À lire

Les Aliments qui entretiennent votre santé, de Franck Senninger, le Dauphin.

source : La Vie
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samedi 30 avril 2016

Pâquerettes en paquets...



Dans le langage des fleurs, elle signifie innocence et attachement. 
Fleurs et feuilles de Bellis perennis sont comestibles : avec une salade verte ou de fruits, 
dans un potage, ou, encore, les boutons floraux confits façon câpre... 

Dans le langage des fleurs, elle signifie innocence et attachement. 
La pâquerette est connue pour ses propriétés médicinales...

Propriétés de la pâquerette 
Les fleurs et les feuilles séchées de la pâquerette à l’ombre sont astringentes et désinfectantes. 
En cas de grippe, de rhumatismes, de bronchites, les préparer en infusion à boire entre les repas, 3 fois par jour. 
On peut également se servir des fleurs et feuilles fraîches. 

Usage externe 
Fleurs et feuilles sont utiles dans les inflammations de la bouche et de la gorge. 
Les préparer en décoction : une petite poignée dans ½ l d’eau, bouillir quelques minutes, laisser refroidir et passer. 

A employer en gargarismes ou en bains de bouche. 
 A utiliser aussi en cataplasmes contre les courbatures, les torticolis. 

Une infusion de pâquerettes (fleurs et feuilles) peut être versée dans l’eau du bain ; elle agit alors comme tonifiant. 

Contre les migraines, on préconise aussi des compresses de fleurs de pâquerettes broyées. 

L’huile de pâquerette (macérat) est raffermissante; s'en servir pour le corps et pour le visage. (Remplir à moitié un petit bocal de feuilles et de fleurs; ajouter de l'huile de tournesol 1ère pression à froid ou de l'huile d'olive 1ère pression à froid. Laisser macérer au soleil un mois. Filtrer et mettre en petits flacons.).

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mardi 15 mars 2016

Pierre Rabhi, un philosophe aux pieds sur terre

Paysan français d’origine algérienne, cet écrivain engagé de 77 ans a développé, tout au long de sa vie, un guide de conduite respectueux de la terre et de ses « lois ».

Vous dites qu'on peut nourrir toute l'humanité. Comment faut-il procéder ?

La faim dans le monde peut se résoudre si on considère que c'est une urgence. Les ressources de la Terre sont immenses. Un simple grain de blé pourrait nourrir l'humanité. Vous le semez, il se démultiplie. Chaque épi contient quarante à cinquante graines. La prodigalité de la vie est infinie. Mais la planète est divisée entre une minorité, qui accapare les ressources, et des indigents, qui ne sont pas invités au festin. Notre société produit en surabondance, à tel point qu'elle gaspille énormément.

L'agroécologie, ça consiste en quoi ?

Cela permet de produire notre nourriture en respectant la terre, sans l'empoisonner. Une terre vivante est une terre qui a gardé toutes ses facultés pour donner la vie. Quand on l'examine, on constate qu'elle est pleine de microbes, de micro-organismes, vers de terre, insectes, etc. Dès lors qu'on amène des poisons, on tue tout. Et on cultive sur des substrats morts.

Vous affirmez avoir un contentieux avec la modernité. D'où vient-il ?

La modernité est prétentieuse. L'être humain a cru qu'il était un dieu et qu'avec sa technologie, il produirait du bonheur. Malheureusement, la société prospère dans une consommation exponentielle d'anxiolytiques. Le bonheur escompté n'est pas là. Il n'y a jamais eu autant de tristesse et de désarroi que dans la société qui est censée les éradiquer.

Vous avez été ouvrier spécialisé dans les années 1960. Comment cette expérience a-t-elle pesé sur votre réflexion ?

C'est là que j'ai pris conscience de la condition humaine. Je travaillais dans une ville, dans cette complexe société urbaine, où les individus étaient subordonnés au service d'une logique de l'argent. J'avais l'impression de vies gâchées. On vous donne un salaire, vous donnez votre vie.
Il faudra bien qu'on s'interroge un jour : existe-t-il une vie avant la mort, et non pas après la mort ? Si vivre, c'est arriver au monde, faire des études, trimer toute sa vie jusqu'à la retraite, je ne vois pas l'intérêt. On m'aurait dit : voilà ce que sera ta vie, j'aurais dit que je préférais ne pas exister. De la maternelle à l'université, on veut travailler dans des boîtes, aller s'amuser en boite avec une caisse, jusqu'à la boîte à vieux, la boite définitive… Notre civilisation n'est pas réussie. J'ai voulu retourner à la terre.

Que signifie le retour à la terre ?

Pendant les guerres, lorsqu'il n'y a plus rien à manger, chacun se souvient du cousin qu'il a à la campagne, qui possède à manger. C'est lui, le pauvre type qui n'a pas réussi. J'ai écrit Le recours à la terre pour dire : cette société ne tiendra pas. La vie n'est pas dans le béton, mais dans la nature. Il y aura forcément un transfert de population des sphères urbaines vers l'espace rural.
Une fois que le secourisme social va s'arrêter, que se passera-t-il ? J'avais imaginé des oasis en tous lieux, en poussant au regroupement des gens, afin qu'ils mutualisent leurs compétences et leur savoir-faire. Chaque oasis comporterait une vingtaine d'habitants, qui vivraient en solidarité, avec des cours pour les enfants et les collégiens, sur la base de l'échange, sans obligation de se rémunérer.

Vous vous êtes converti au catholicisme. Quelle part occupe le divin dans votre réflexion ?

Pour moi, c'est une évidence. Seulement, cette évidence, on a voulu se l'approprier. Les religions ont fabriqué Dieu. Elles l'ont personnalisé. En le personnalisant, chacun s'est construit son Dieu et se bat de tous les côtés. La spiritualité ne peut tenir dans une cage. Je suis très attaché à la notion d'amour, à la puissance de l'amour, ainsi qu'à la figure du Christ, qui a bouleversé l'ordre social, lorsqu'il s'est levé contre l'autorité religieuse, en disant qu'elle n'existait pas et qu'elle appartenait à chacun. Le précepte fondamental est d'aimer, même nos ennemis. Si on aimait, le monde changerait. J'ai beaucoup lu l'Évangile, la Bible, et j'ai été séduit par cet individu qui parlait d'amour.

Ses dates clés

1938 : naissance de Rabah Rabhi, à Kenadsa, en Algérie.
1954 : conversion au christianisme, à Oran. Il choisit le prénom Pierre.
1960 : Pierre Rabhi décide de s'exiler en Ardèche, pour retourner à la terre.
1981 : il se rend au Burkina Faso en tant que « paysan sans frontières » afin de partager son expérience.
1994 : il commence à animer le mouvement Oasis en tous lieux (promouvoir le retour à une terre nourricière et la reconstitution du lien social).
2002 : lancement du mouvement Colibris (sensibiliser aux questions de l'agroécologie et de la nature).

Son rapport à l'Ouest

Pierre Rabhi s'est lié d'amitié avec Constance de Polignac, princesse propriétaire auvergnate d'un domaine breton, à Kerbastic, près de Guidel (Morbihan).
Constance de Polignac avait hérité, à la mort de son oncle, d'un château et d'un parc gigantesque, mais stérile et dégénéré. Aussi, lorsqu'en 2009 Pierre Rabhi l'invite à un « dîner biologique » à Paris, ils se découvrent des atomes crochus. Elle finit par proposer à Pierre Rabhi de l'aider à réhabiliter son domaine.
Le projet séduit le paysan de l'oued algérien, qui y voit une bonne façon de tester ses recettes. La princesse et lui ont noué depuis une amitié durable. Le domaine, magnifique, a déjà repris des couleurs.
Les légumes servis au restaurant du château viennent du potager, où s'appliquent rigoureusement les principes de l'agroécologie.
source : Ouest France


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