Savoie

Cet annuaire des conseillers généraux de Savoie et de Haute-Savoie de 1860 à 2014 a été réalisé en collaboration avec Esther Deloche à la demande de l’Assemblée des Pays de Savoie à l’occasion de la disparition en 2015 des anciens cantons et des conseillers généraux. Il s’agit ici de l’introduction à la version électronique encore provisoire que l’on peut demander à l’adresse suivante : frédé[email protected]

The proximity of French territories such as Savoie, Nice and Corsica to the Italian border, and their histories as part of  the Italian states, has resulted in the inevitable existence of Italian communities in these regions. Following the creation of the Fascist government in Italy, these communities grew as thousands of political exiles fled to France. This paper intends to explore the issues raised by these minorities and their contribution to an anti-Italian sentiment in parts of France. It will also address Fascist Italy’s use of these minorities as a political tool in irredentist politics. The unusual policy of encouraging irredentist sentiments in the pre-war era was not matched by Italian actions during the occupation of these same regions, when Rome tried to distance herself from political groups. The highly charged political atmosphere in these territories led to a reluctance to support these groups openly, whilst continuing to harbour the hope that they might win over the Italian population. Finally, it will place these policies within the broader context of Italian irredentist policies across Europe at this time.

Marguerite de Savoie (1420–1479) était la fille du duc Amédée VIII qui fut élu pape lors du Concile de Bâle en 1439 et se fit appeler Félix V. Née à Morges, sur les rives du lac Léman, elle grandit dans le duché de Savoie et, plus tard, se maria à trois reprises : elle épousa d’abord Louis III d’Anjou, roi titulaire de Naples et de Sicile, puis le prince-électeur Louis IV du Palatinat et enfin le comte Ulrich V de Wurtemberg. Cette exposition internationale, historique et culturelle retrace le vaste parcours de vie de cette princesse « européenne ». Sa personnalité et ses réseaux dynastiques et culturels sont mis au centre du discours. À travers de témoignages authentiques s’ouvre une vue d’ensemble exceptionnelle de la culture courtoise du Bas Moyen Âge – de la Bourgogne et Savoie à travers l’Italie jusqu’au Sud-Ouest allemand – un moment fort de l’histoire culturelle européenne.

À la Renaissance, les Alpes occidentales sont un lieu « de nulle part », un espace à la fois rêvé et vécu par les hommes. De nombreuses sources renseignent sur les différents discours portant sur la montagne. D’un côté, les récits de voyage et les cartes anciennes traduisent l’émergence de regards exogènes de la part des humanistes et des soldats qui, lors de leurs traversées du massif, font l’apprentissage des réalités du terrain. D’un autre côté, les légendes et les discours princiers véhiculent des représentations tantôt terrifiantes, tantôt élogieuses d’un espace fantasmé par les autochtones, politisé par les souverains. Toutes ces sources poussent à reconsidérer la Renaissance comme une période de transition entre rêves et réalités, deux termes à mettre au pluriel tant les expériences et les pratiques dans les Alpes sont diverses. Par une approche plurielle – littéraire, culturelle, militaire et politique – de la montagne aux XVIe et XVIIe siècles, cet article entend montrer que les montagnes deviennent un espace faisant l’objet d’une appropriation à mesure que se construit un savoir géographie alpin, bien que persiste un imaginaire contredisant les pratiques empiriques du terrain.

The relation between music, musicians and the prince in the Savoy
court at the end of the Middle Ages encompasses significant aspects of ceremonial
representation of power within a territorial principality with a composite culture, which developed along the western Alps, between today’s France, Switzerland and
Italy.
Original accountancy sources provide evidence that since the 14th century the
Savoy and Savoy-Achaea courts carefully recruited musicians and minstrels for ceremonial
as well as recreational roles, their social status and duties – particularly for the
trombetti – very similar to those of heralds. The first duke, Ame´de´e VIII (1391-1440),
an important figure in the consolidation of the Savoy state, elaborated an ‘image policy’
inspired by the court of Burgundy, which involved an artistic and musical patronage
comparable with that of other European courts: Ame´de´e himself appointed in
1434, as director of a first cappella, Guillaume Dufay. Under Louis, son of Ame´de´e
VIII, the dukedom’s prestige decreased, as the court’s magnificence grew and the
fortunate musical policy continued, with the increment of the cappella and the
reappointment of Dufay (from whom celebrative compositions were commissioned).
The same apparent paradox reappeared under the princedom of Ame´de´ e IX, son
of Louis, and under the regency of his wife, Yolande of France: while the State underwent
dramatic moments, compressed under the pressure of France, Milan and other
members of the dynasty, between 1465 and 1469 the cappella was radically reorganized
and increased its fame and prestige among European and Italian courts, a Colle`
ge des Innocents was founded, along with frequent and magnificent celebrations.
This was not an irresponsible escape from reality, but a political choice, an attempt
to outwardly affirm the control of power and the possession of economic resources.
The strong symbolic value of the upkeep of singers and musicians at court,
regarded as an attribute of ducal sovereignty and dignity, was contined by Charles
II, the last ‘medieval’ duke of Savoy, who was to be overcome by the Italian wars.
Charles was able to emulate Ame´de´e VIII in his capacity for representation of power
by means of ceremony and magnificence, and therefore conferred a particular importance
on professional musicians, regardless of the ups and downs of destiny.

L'image de la Maison de Savoie, dynastie alpine par excellence, a été longtemps liée strictement à la montagne, comme le témoignent les expressions « roi des Alpes » ou « roi des Marmottes », utilisées pendant plusieurs siècles pour désigner les souverains de cette lignée. Dans les pages suivantes, je chercherai à reconstruire l'évolution de ces représentations, en m'arrêtant notamment sur leur caractère politique. Ces deux épithètes apparaissent radicalement différentes, voire opposées : alors que l'expression « roi des Alpes » possède un caractère positif et fut voulue par la cour de Savoie, « roi des Marmottes » avait de toute évidence une signification ironique. D'ailleurs, ce n'est pas par hasard si elle fut créée dans la France des Bourbons et utilisée surtout à l'époque révolutionnaire. Cela dit, une certaine ambiguïté plana toujours – surtout en France – sur ces deux appellations, à tel point que la première prit parfois un accent péjoratif et la seconde s'adapta à des situations très différentes les unes des autres. « Roi des Alpes » : les montagnes comme remparts

Nel 1783 Alfieri scrisse due sonetti in piemontesi che costituiscono un 'unicum' nella produzione letteraria. Ebbe originati dalle polemiche suscitate dalla pubblicazione del primo volume delle sue tragedia, essi vanno ricondotti al dibattito allora assai vivo negli Stati sabaudi sulla lingua da usare alla corte francese: francese, italiano o piemontese.

Paru comme deuxième partie de l’article écrit en collaboration avec Christian Guilleré : Guido Castelnuovo, Christian Guilleré, « Les finances et l'administration de l'État savoyard au XIIIe siècle », dans Pierre II de Savoie, « le petit Charlemagne », éd. B. Andenmatten, A. Paravicini-Bagliani, E. Pibiri, Lausanne, 2000 (Cahiers Lausannois d'Histoire Médiévale, 27), ici, p. 55-106 (les pages dues à Christian Guilleré ne sont pas reproduites)

À l’époque moderne, l’« Europe lotharingienne » est le champ de bataille où s’affrontent les rois de France et les Habsbourg. De cette conflictualité naît une nébuleuse de petits États d’entre-deux qui ont envisagé cette rivalité comme une opportunité pour défendre leur indépendance. A contrario, cette instabilité géopolitique a pu gommer plusieurs siècles d’histoire. À partir des exemples lorrain et piémonto-savoyard, il s’agit de montrer que la (dé)construction d’un État d’entre-deux est une affaire européenne résultant de la politique d’une dynastie souveraine aspirant à s’affirmer comme puissance moyenne, mais aussi des aléas du jeu de ses voisins soucieux de l’instrumentaliser, lors des guerres et des traités de paix, pour entraver toute tentative d’hégémonie et maintenir l’équilibre continental. Les évolutions territoriales de ces deux États d’autrefois, leur diplomatie, la guerre et, dans une moindre mesure, les rouages internes à leur étatisation constitueront les principaux critères de comparaison.

À cheval sur les Alpes occidentales depuis l’An mil, le Piémont-Savoie occupe une place majeure sur l'échiquier européen grâce à la maîtrise du riche commerce alpin et à une forte tradition militaire. À l’époque moderne, il offre un exemple de construction territoriale original et s’impose comme l’un des principaux États secondaires – ou puissances moyennes – de l’Europe d’entre-deux, terre de conflits entre France et Empire qui se prête parfaitement à l’élaboration de l ’« histoire d’une idée géopolitique » selon l’habilitation à diriger des recherches soutenue par François Pernot en 2011 . En effet, le Piémont-Savoie représente un bel objet d’analyse géopolitique : ce petit duché – un peu moins de 30 000 km² et environ 1,2 million d’habitants au milieu du XVIe siècle – est pris en tenaille entre les deux principales puissances hégémoniques de l’époque, la France et les Habsbourg – maîtres de l’Espagne jusqu’en 1700 et du Saint-Empire – qui se disputent le contrôle du massif alpin. Cette situation ne l’empêche pas de connaitre une ascension spectaculaire grâce à sa position géographique : en l’espace de deux siècles et demi, il devient un royaume ouvert sur les Alpes et sur la Méditerranée, et son souverain s’impose comme le premier prince italien capable de prendre part aux affaires continentales.

I Savoia, prima di tutto, sono una dinastia. L'affermazione può apparire ovvia, ma non lo è. Spesso, infatti, la storia delle dinastie viene confusa con quella dei loro Stati. Certo, la storia di una dinastia si dispiega (e si spiega) anche attraverso quella dei domini che resse nei secoli in cui fu sovrana. Ma non si riduce a essa. Basti pensare al fatto, anch'esso abbastanza ovvio, che quando dinastie e Stati si separano, continuano entrambi a esistere. Anzi. Una dinastia non cessa di essere tale quando non esercita più sovranità, mentre può succedere il contrario: la storia d'Europa presenta diversi casi di Stati che, cessate o passate su altri troni le dinastie che li reggevano, hanno finito d'esistere.

In animantibus bigenere dicuntur quae ex diversis nascuntur, ut mulus ex equa et asino, burdo ex equo et asina (ISIDORE DE SÉVILLE, Originum sive etymologiarum libri, xII, I.60) Leopardus ex adulterio leaenae et pardi nascitur, et tertiam originem efficit : sicut et Plinius in Naturali Historia dicit, leonem cum parda, aut pardum cum leaene concumbere, et ex utroque coitu degeneres partuscreari, ut mulus et burdo (Ibid., xII, II.11) 1. -M. HARSgOR, « L'essor des bâtards nobles au xV e siècle », Revue historique, t. 253, 1975, p. 329 sq. ; C. gIVEN-WILSON, A.

Présentation à la SHAM des origines des premiers Humbertiens connus, leur patrimoine, la construction de la principauté de Savoie, le rôle de la Maurienne dans cette construction, d'après la recherche récente et principalement celles de L. Ripart, de l'Université de Savoie.

La Savoie et le Piémont, régions frontalières, offrent une riche étude de cas pour la connaissance des relations entre les artistes et les armoiries au Moyen Âge. Quels acteurs détiennent le savoir
héraldique? Jusqu’au XVIe siècle il est peu question des hérauts, encore rares et censés ne s’occuper
que du cérémonial et des messageries. Ils paraissent avoir très peu de compétence technique (et aucune juridiction) en la matière: l’examen des lettres d’armoiries savoyardes du XVe siècle montre
qu’ils s’agit d’une responsabilité de la chancellerie, et parfois des peintres qui travaillent pour elle.
Les professionnels qui s’intéressent à l’héraldique sont plutôt les hommes de loi, qu’ils soient juristes
ou notaires (on en trouve des traces dans les documents piémontais, autant que dans les sources
narratives italiennes), ainsi que les artistes, qui réalisent couramment des écus, des cimiers, des
bannières, souvent avec une fonction politique, comme dans le cas des joyeuses entrées et du décor des
portes urbaines, et ayant pleinement conscience du rôle des armes comme signe du pouvoir. Des
exemples d’époques différentes (les fesques de Rivoli, les Preux de la Manta, l’Arma Christi de
Mondovì, nombre de plafonds peints) soulèvent des questions sur le rapport entre peintres, sources
héraldiques et armoriaux dans le Nord-Ouest de l’Italie. Dans cette région presque aucun armorial
médiéval n’a survécu, mais il est certain que le peintre ou le commanditaire consultaient des armoriaux, ou du moins des textes d’intérêt héraldique; l’Armorial Trivulziano, le plus important
conservé pour l’Italie du Nord, était passé entre les mains de différents peintres, comme outil de
travail. La séparation des figures du héraut et de l’artiste paraît se réduire, et disparaît parfois, vers
la moitié du XVIe siècle: jusqu’à la fin du XVIIe, les hérauts seront choisis parmi des hommes de
culture, pratiquant l’art du dessin.

Le monnayage du comte de Savoie Amédée V (1285-1323), si l'on se réfère aux ouvrages les plus récents notamment ceux de Sergio Cudazzo et d'Elio Biaggi, ne comporterait que neuf types. La reprise de l'étude de l'ensemble des monnayages émis dans le royaume de Bourgogne-Provence, ou royaume d'Arles, entre les Carolingiens et le début du XIVe siècle nous a naturellement amené à nous intéresser au monnayage des comtes de Savoie, et en particulier à celui d'Amédée V. Le contexte régional, les comparaisons avec les autres monnayages et la documentation contemporaine nous ont convaincu qu'une mise à jour de ce classement s'imposait. Cet article propose, nous l'espérons, de nouvelles orientations et perspectives.

Abstract: According to the reference books, the coinage of Count of Savoy Amedeus V th is composed with only nine types. As we started studying the whole coinage of the kingdom of Arles between Carolingian era and the beginning of the XIV th century, we finally came to consider counts of Savoy's coinage and especially those of Amedeus V. Studying regional context and coinages finally led us to thinking that the classification of Amadeus's coinage should be revised. This article proposes some new orientations and perspectives.

Prenant appui sur une série de documents en partie inédits, cet article propose d’étudier causes et conséquences d’une révolte survenue en 1311 et 1312 contre l’abbaye d’Aulps au diocèse de Genève. Parmi les éléments déclencheurs, l’octroi de franchises par l’aristocratie voisine à des villes ou bourgs situés en périphérie de la seigneurie d’Aulps semble déterminant.
Les dispositions de ces chartes nourrissent en effet le discours contestataire des paysans d’Aulps, mais leurs revendications ne trouvent toutefois que peu d’écho auprès d’un abbé usant de tous les moyens à sa disposition pour briser la rébellion et conserver les cadres rigides de sa seigneurie. Les textes conservés livrent ainsi un précieux témoignage sur le fonctionnement d’une seigneurie cistercienne. Ils illustrent aussi un modèle radical de réaction monastique en temps de crise économique et sociale, bien éloigné de réponses consensuelles de type paréage ou bastide mieux connues de l’historiographie cistercienne

Étude de la pierre à cupule de Feissons-sur-Salins située en Tarentaise Savoie France. Les motifs gravés particuliers de cette pierre et le nombre de pierres à cupules réunies au même endroit, en font un ensemble important et assez unique, qui a beaucoup de choses à nous apprendre. Si on compare cette pierre aux autres sites associant cupules et cruciformes de nos régions, elle se distingue par la présence d'anthropomorphes, ce qui est très rare dans ce contexte et par la présence de cruciformes essentiellement potencés et cupulés. L'arc de cupules au dessus d'un des anthropomorphes est un élément intéressant, mais aussi le cercle qui donne un aspect de crane et qui est un motif vraiment unique.

Il saggio ricostruisce l'uso politico della Santa Sindone - la principale reliquia in possesso di Casa Savoia - durante la Guerra civile (1638-42) che oppose i sostenitori di Cristina di Borbone (vedova del duca Vittorio Amedeo I) e quelli del principe Tomaso di Carignano e del cardinal Maurizio. La posta in gioco era il posizionamento internazionale degli Stati sabaudi, porta per l'Italia. La Sindone venne quindi spregiudicatamente usata da entrambe le parti per costruire e disciplinare il consenso.

La ville de Belley est une ville méconnue des savoyards et l'histoire de la Savoie est aussi inconnue pour la plupart des belleysans. Pourtant l'urbanisme de la ville de Belley a tout d'abord évolué en relation avec la politique de la Maison de Savoie et aussi en relation avec son économie. Après le passage de la ville au royaume de France, la ville de Belley continuera son évolution par rapport à la Savoie, mais comme ville frontière.

Cet article est une recherche sur les archives disparues de l'abbaye de chanoines réguliers de saint Augustin d'Abondance au diocèse de Genève. Fondée à la fin du XIe siècle dans les montagnes de Savoie, au sud du Léman, cette puissante maison était à la tête d'une congrégation canoniale s'étendant en Jura et Valais. Grâce à des sources modernes appelées "réductions de bénéfices", il est possible de saisir précisément les modalités de gestion et la composition du chartrier dont seules quelques épaves subsistent.

Ce texte forme l'introduction de l'édition des actes du chartrier d'Abondance pour les XIIe et XIIIe siècle. Ce travail n'est pas publié mais est disponible sur Academia.

Des guerres d’Italie à celles de Napoléon, le duché de Savoie et le comté de Nice, deux territoires d'entre France et Piémont, sont envahis puis occupés à des fins militaires en cas de conflit : à pas moins de huit reprises, elles passent sous domination d'une puissance étrangère qui souhaite s'assurer du contrôle des Alpes, sans pouvoir résister et sans être défendues par leur souverain. Le sentiment d’abandon se généralise parmi les Savoyards et les Niçois, peu à peu habitués à vivre sous occupation le temps de la guerre. Ceux-ci tissent des relations ambigües entre bienveillance, amitié, défiance et animosité avec les troupes étrangères, principalement françaises, mais aussi espagnoles et autrichiennes dont la présence bouleverse leur quotidien : d’un côté, la pression militaire génère des tensions, des mécontentements, voire des rébellions ; d’un autre, ce statut d’étranger n’empêche pas les envahisseurs d’échanger avec les locaux, voire de prendre part à leurs affaires. De fait, la perception de l’étranger chez les Savoyards et les Niçois varient selon les circonstances et les conditions d’occupation : les Gallispans et Autrichiens sont décrits comme d’abominables ennemis en raison de réquisitions insupportables, tandis que l’armée révolutionnaire est généralement considérée comme une amie libératrice. La séparation « ami/ennemi » n’est donc pas aussi tranchée. D'ailleurs, certaines occupations se pérennisent et toutes ont été un pré-requis indispensable au rattachement définitif de ces deux régions à la France en 1860. La perception, la représentation et la qualification de l’occupant étranger, tantôt ami, tantôt ennemi, restent complexes, voire difficiles à saisir au vu de la pluralité des situations et des points de vue.

Le présent travail est une contribution à l’étude de l’âge du Fer rhône-alpin. Si, à titre personnel, il marque la fin d’un parcours, force est de constater qu’il ne s’agit en définitive que d’un début. À bien des égards, cette thèse se veut un point de départ. Elle l’est, tout d’abord, dans sa matière première même puisqu’elle propose un inventaire inédit, le plus renseigné possible, des sites et découvertes archéologiques relatifs au thème de l’habitat. De surcroît, le thème de la circulation monétaire ainsi que le domaine funéraire ont également fait l’objet d’inventaires spécifiques, moins détaillés cependant. C’est donc tout l’âge du Fer des départements actuels de la Drôme, de l’Isère et des deux Savoie qui trouve ici
une base de données récente et révisée. Le volet cartographique qui en découle matérialise les acquis de ce travail. Mais cette matière brute n’est pas limitée à la seule Archéologie. Nous avons en effet la chance de disposer de nombreux témoignages antiques. Les auteurs gréco-latins y décrivent la région d’étude et, de surcroît, la peuplent. Le lecteur trouvera ici la liste des mentions antiques aux populations de la moyenne vallée du Rhône et des Alpes du Nord...

Margherita di Savoia (1420–1479) era la figlia del duca Amedeo VIII, che fu eletto papa al Concilio di Basilea e prese il nome di Felice V. Nata a Morges sulle rive del lago Lemano, crebbe nel ducato di Savoia e successivamente si sposò tre volte: con Luigi III d’Angiò, re titolare di Napoli e Sicilia, poi con il principe elettore Ludovico IV del Palatinato e alle fine con il conte Ulrico V di Württemberg. Il vasto percorso della vita di questa principessa »europea«, la sua personalità e le sue reti dinastiche e culturali sono al centro della mostra storico-culturale internazionale che offre straordinarie impressioni della cultura di corte del tardo Medioevo – dalla Borgogna e dalla Savoia all‘Italia fino alla Germania sudoccidentale – e quindi su un momento forte della storia culturale europea.