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dimanche 25 septembre 2022

L'artisan, l'artiste et la guérison

 Toute médecine est un art.

L’art nécessite et développe deux facettes chez ceux qui le pratiquent : l’artisan et l’artiste.


L’artisan vient en premier : 

Il est celui qui apprend docilement, travaille assidûment, répète inlassablement, qui s’améliore constamment à condition de se mettre humblement au service de son ouvrage.

L’artiste se manifeste ensuite : 

Il est celui qui invente, crée, libère, ouvre des voies, casse les codes et développe sa magie, à la condition de connaître son artisanat sur le bout des doigts.

Comme Yīn 陰 et Yáng 陽, l’un est incomplet sans l’autre, l’un appelle l’autre, et nous avons les deux en nous.

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L’artisan est dans la matière, dans le Jīng 精, au niveau de la Terre qui est yīn.

L’artiste est dans l’esprit, dans le Shén 神, au niveau du Ciel qui est yáng.

Et au milieu, comme toujours, l’Humain qui fait le trait d’union grâce au Qì 氣, et avec le Cœur 心 xīn.

On retrouve ici la dynamique Ciel-Homme-Terre et le travail des trois Dāntián 丹田 :

D’abord les fondations. Ensuite seulement la construction visible, les sphères supérieures et le style propre à chacun.

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Savez-vous ce que l’on trouve dans 藥 yào un des idéogrammes du mot médecine/remède ?

艹 : le radical des plantes et herbes 

樂 : lè qui signifie à la fois “musique”, “plaisir” et “joyeux”

Cela fait référence à la fois à la pharmacologie et aux racines chamaniques de la médecine : celui qui soigne chante et danse en plus de connaître les plantes.

Mais chant et danse sont en eux-mêmes, intrinsèquement, thérapeutiques, n’importe quel artiste de scène pourra vous le confirmer. Elles font flamboyer joyeusement le Cœur, qui nous rend alors à nous-mêmes.

Et c’est bien là la vraie guérison.

Alice Korovitch

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lundi 6 juin 2022

Nouveau recueil de Sabine Dewulf

 


Je suis l’attristée sans racine

suspendue à la Terre
sans raison ni tempête.

J’ai cru aux pensées imbibées de puissance.

Un jour je quitterai l’empire du revers,
dans le désir profond m’inscrirai en oiseau.

Cet air nous sommes.

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Isabelle Lévesque : La rêverie et la réflexion autour du "Porte-monde" d’Ise ont-elles modifié ta vision du monde, de l’espace, du temps ? Comment cela a-t-il influencé ta façon d’envisager l’écriture du poème et son visage ? On peut remarquer de courtes strophes (2 vers, parfois un seul), des caractères romains et italiques, des traits séparateurs…


Sabine Dewulf : Je dirais que cette œuvre m’a d’abord aidée à apprivoiser mon corps et mon visage. J’ai appris, en la contemplant, à mieux sentir combien mon corps – et ceux des autres ! – appartenait au monde et combien mon visage n’était visible que dans cet ovale du miroir que l’œuvre semble présenter, à distance de mon être réel. C’est en tout cas comme cela que j’ai choisi de regarder ce "Porte-monde" (qui comporte évidemment bien d’autres possibilités d’interprétation !). Le visage dans le miroir fait partie des éléments du monde, il diffère de ma propre conscience : c’est souvent le « tu » auquel le « je » s’adresse (mais pas toujours : parfois, ils s’inversent et j’ai laissé faire ce mouvement d’interversion).

Cette œuvre m’a aussi aidée à écrire de manière plus lucide, plus incisive. Les caractères italiques correspondent à la voix la plus sage en moi-même, la plus ample, celle qui est apte à contempler l’œuvre entière et qui voit à la fois le visage et son corps en forme de monde, qui est donc capable de tout réunir. Les caractères romains sont au contraire le cri du moi instable, insécure, de celui qui se prend pour ce visage isolé, dont une larme s’échappe. Les traits séparent ces deux voix pour que la seconde puisse soutenir et éclairer la première.

Isabelle Lévesque : Ton livre interroge à la fois sur la mise au monde et sur la naissance, sur l’attente et l’espérance comme sur la perte et la finitude, sur notre rapport à l’autre et aux autres… Que t’a apporté le fait de passer par l’œuvre d’une artiste pour aborder ces questions au lieu de les aborder directement ?


Sabine Dewulf : Passer par l’œuvre d’une artiste de cette envergure a été d’abord pour moi un soutien. Je n’étais plus seule, j’étais accompagnée par une présence très forte, quand je sentais la mienne vaciller.

C’était ensuite une source d’inspiration constamment renouvelée. Le risque, quand on n’écrit qu’à partir de soi-même, est de se replier sur soi, de s’appauvrir. La richesse d’une telle œuvre me préservait de ce danger. Elle m’a obligée à m’ouvrir et à aiguiser ma sensibilité, y compris aux souffrances des autres, que je les aie ou non côtoyés.

Enfin, cette œuvre m’a offert de manière très concrète (la matière textile est particulièrement dense) une image de la Terre comme un corps très précieux à chérir et à préserver. En ces temps d’incertitude majeure (l’humanité survivra-t-elle aux changements planétaires qui s’amorcent ?), elle m’a été un rappel permanent de la nécessité d’être présente, du mieux que je le peux, à notre monde.

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voir l'interview en entier

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samedi 14 mai 2022

Accueil perceptif

 


Faites de votre peur une perception réellement pure, laissez-la se déployer, sentez-la dans votre corps.

En un certain sens, il s'agit d'une énergie comprimée qui se dissipe en se déployant.

Elle ne peut se déployer qu'en l'absence d'un "je", qui est son complice naturel, qu'en présence d'une acceptation innocente, d'une écoute innocente, d'un regard innocent.

Vous ne pouvez comprendre cela qu'en expérimentant la perception pure.

Jean Klein -Transmettre la lumière

éditions le Relié


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dimanche 8 mai 2022

samedi 12 février 2022

mardi 8 février 2022

Peindre avec la lumière

 


Une promenade dans une galerie de peinture avec Matthieu Ricard en suivant ce lien :

https://matthieuricard.merignac-photo.com/index.html


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mercredi 15 décembre 2021

dimanche 30 mai 2021

Comment cultiver la joie, par Lise Flipo

 La jeune peintre nous livre ses conseils pour parvenir à garder son enthousiasme au quotidien. 


1- Scruter et déguster

Un sourire partagé, la vue d'une fleur ou d'un vol d'oiseau, d'un coucher de soleil ou encore d'une pluie qui arrose le jardin, le goût et la chaleur d'un bon café, la vie qui coule dans nos veines : il est important de se concentrer sur toutes les choses qui nous réjouissent et d'en remercier Dieu ! Pour garder précieusement tous les trésors que Dieu nous offre en chemin, on peut écrire les moments de joie dans un carnet, afin de pouvoir les relire ensuite dans les périodes plus difficiles ou les combats intérieurs.

2- Pardonner

Pardonner, ce n'est pas oublier ou excuser, c'est dire à l'autre « je veux que tu vives ». Demander la grâce de Dieu pour les pardons difficiles à donner. Pour les pardons impossibles à donner (par exemple une personne décédée ou introuvable), écrire une lettre à Dieu pour donner et/ou demander pardon, Lui offrir et la brûler.


3- Être en mouvement

Allez au grand air, marchez, respirez, faites du sport ! Le mouvement apporte de la joie et du recul. Inversement, tourner en rond dans son bocal entraîne des pensées négatives.

4- Sourire par le regard

La puissance du sourire est exceptionnelle. Même si l'on est triste, le sourire entraîne de la joie dans notre cœur et dans tout notre corps. En plus, il est contagieux (même à travers le masque). Et voir les sourires grandir sur les lèvres et/ou dans les yeux des autres nous rend encore plus joyeux. Sourire, c'est se donner.

5- Goûter la joie au présent

Il s'agit d'être incarné dans l'instant présent, dans une écoute qualitative, à travers un sourire, un regard, une petite blague pour mettre de bonne humeur les commerçants...

6- Témoigner de la gratitude

Prenons le temps de remercier les personnes précieuses dans notre vie pour ce qu'elles nous apportent, de regarder dans les yeux avec bienveillance la personne qui nous aide : notre collègue, notre voisin, un inconnu, tout comme notre conjoint.


Voir le site de Lise Flipo

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vendredi 15 janvier 2021

Deux mains sont des présents !


Le secret essentiel de l'art, c'était la faculté de toucher du bout des doigts l'essence de la maladie, de mesurer son intensité et savoir le centre vital d'où elle rayonnait. [..] Pour rendre les minuscules antennes tactiles capables de sentir tous les nerfs de l'organisme et de répondre pour ainsi dire à leur appel, le praticien devait, en vérité, sortir de son propre corps et pénétrer dans celui du patient.

Joseph Kessel
Les mains du miracle
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samedi 26 décembre 2020

Lourdes pensées


 Regarder ce que provoquent vos pensées. Elles sont prises de tête !



The Weight of Thought-Thomas Leroy
Le poids de la pensée - Thomas Leroy


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mardi 3 novembre 2020

Un spot à aimer !


Je vous présente le court-métrage de fin d'étude que ma fille Marie 
a réalisé avec ses amis, en deux ans. 
Elle souhaite que vous puissiez "liker" son film, si vous l'appréciez, pour le faire prospérer.
Merci pour elle.



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lundi 2 septembre 2019

Pour commencer la semaine


Un morceau à deux pieds pour la rentrée de demain...

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jeudi 22 août 2019

Retour au centre et à la terre



Les sagesses anciennes ne peuvent pas nous aider à comprendre les impasses dans lesquelles nous ont engagé les systèmes économiques modernes et à les déconstruire.
En revanche, les grandes traditions et les sociétés traditionnelles peuvent nous enseigner un certain art de vivre, le « bien-vivre » latino-américain. Elles peuvent nous aider à rompre avec notre modèle de développement, à revoir notre façon de penser le développement et le progrès. Le bien-vivre concerne tous les aspects de la vie : réapprendre à bien s’alimenter, à mieux communiquer, à partager, travailler, se soigner, mais aussi danser, dormir et respirer. Il s'agit de remettre au centre les conditions de reproduction de la vie, et non plus celles du capital.
Mes expériences de vie dans des sociétés traditionnelles, au Ladakh particulièrement, m'ont permis de comprendre qu'il est possible de vivre une vie sociale, culturelle, spirituelle et même matérielle plus riche. J’ai vu un peuple pour qui la paix de l’esprit, la joie de vivre, sont réelles. J’ai vu comment une vie communautaire et une relation étroite avec la terre peuvent favoriser un enrichissement de l’existence sans commune mesure avec ce qu’apportent la richesse matérielle et le progrès technologique. J’ai appris qu’une autre voie était possible.
Helena Norberg-Hodge
(source : revue Alliance n°28)

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mercredi 24 juillet 2019

L'Art du bonheur. (4)


Ce voyageur est revenu voir la mer. Il a marché pour cela, non pas au hasard, mais en sachant exactement ce qu'il cherchait. Il n’est pas surpris par ce qu’il voit, et c'est, visiblement, encore plus fort. Nous assistons au bonheur sobre et contenu de ces retrouvailles [...].

Gustave Courbet (1819-1877)
Le Bord de mer à Palavas, 1854.
"Est-ce cela, le bonheur? Pouvoir se dire : quoi qu’il m’arrive, cela valait la peine de vivre, juste pour cet instant "

LA LEÇON DE COURBET : « CET INSTANT EST UN INSTANT DE BONHEUR...»

Je connais cette plage de Palavas, peinte par Courbet [...] j'y ai passé tous les étés de mon enfance. Lorsque nous arrivions, le premier jour des vacances, je courais jusqu'aux dunes et les escaladais pour voir la mer. [...] Tout de même, il est sublime, ce petit salut de Courbet à la mer! Ce geste qui dit :« Je t'ai reconnu, je t’adore, je t'honore... Et je suis si heureux! » Comme Courbet a eu raison de célébrer cet instant !: De le montrer, de lui donner vie avec ses pinceaux. Et comme nous avons raison à chaque fois, de prendre conscience de nos moments heureux, et de les nommer. Il y a une phrase magique comme en inventent les enfants, une seule phrase, à se dire chaque fois qu'un bonheur passe. Cette phrase, c’est simplement : « Cet instant est un instant de bonheur. » Conscience puis reconnaissance du bonheur.
En faisant cela, nous accédons à une forme d'éternité [...] Certains diront : pourquoi ces efforts de conscience pour ressentir le bonheur ?
Ne vont-ils pas gâcher son essence, qui est d'être immatériel et insaisissable? Pourquoi mettre des mots, forcément maladroits et trompeurs, sur des sensations aussi subtiles et volatiles ? La réponse est simple : parce que vivre, ce n'est pas seulement éprouver mais créer son propre monde.



À Lire
De l’art du bonheur de Christophe André :

Pour le psychiatre Christophe André, la contemplation d'une toile de maître est, en soi, une expérience du bonheur. Dans cet ouvrage, le comportementaliste se fait poète et tire « vingt-cinq leçons pour vivre heureux » de vingt-cinq chefs-d'œuvre (L'Iconoclaste, 2014).

mardi 23 juillet 2019

L'Art du bonheur. (3)


Le bonheur est-il un état d’esprit ? Une opération mentale ? Une décision ? Un effort ? Une volonté ? Une construction intérieure ? Il est tout cela, le plus souvent, une fois réunies les conditions matérielles minimales nécessaires à sa présence. C’est à la fois une bonne nouvelle : notre bonheur dépend de nous-mêmes.

Et une mauvaise : nous en sommes donc responsables. Et cela va nous demander travail et efforts. Ce personnage à l’apparence tourmentée, au corps sommaire, sans bras ni jambes, au visage ingrat mais rayonnant est une sorte de miroir malicieux que son auteur, Gaston Chaissac, se tend à lui-même. Ce grand mélancolique à la santé fragile nous rappelle que le bonheur ne nous est jamais - ou pas souvent - donné ni offert. Mais qu’il est en revanche toujours accessible à l’immense intelligence humaine. Avec son grand sourire, plein de force et de confiance généreuse, cet œil narquois, attentif, émerveillé, et surtout grand ouvert sur le monde, ce bonhomme me fait penser à mon ami Alexandre Jollien, philosophe au corps meurtri, chantre du «joyeux combat » pour une existence lucide et heureuse. Et nous rappelle l’essentiel : l’intelligence du bonheur existe ; elle relève chez certains d’un talent, chez d’autres d’une lutte ; elle nous est accessible...
Nous seuls pouvons conduire ce combat vers plus de lumière émotionnelle, nous seuls pouvons préférer le bonheur au malheur”



Gaston Chaissac (1910-1964) - Personnage sur fond bleu (1959)

LA LEÇON DE CHAISSAC : TRAVAILLER A SON BONHEUR

D’où vient cette étrange idée reçue que le bonheur doit être spontané? Et que les efforts pour s'en rapprocher seraient improductifs, voire contre-productifs ? Pourquoi toutes ces critiques contre la recherche de bonheur? [...]
La punition divine lancée à nos ancêtres Adam et Ève : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », c'était aussi : « Tu gagneras une partie de tes bonheurs à la sueur de ton front. » Que cela soit le fait d'une malédiction divine ou de la condition humaine. Le bonheur n'est pas une chance, mais une intelligence. Qui peut s'apprendre et se développer.
On dit souvent que la vie est un combat. Le bonheur aussi, surtout pour ceux que la vie n'a pas gâtés au départ. Que nos handicaps soient visibles, comme ceux qui nous touchent dans notre chair, ou qu’ils ne le soient pas, comme ceux qui proviennent de notre passé, de nos angoisses, de notre spleen, ils nous fournissent toujours de nombreuses raisons de ne pas être heureux.
Mais une fois établi cet éternel constat - il existe des gens plus heureux que nous, et d'autres plus malheureux -, quels prétextes nous reste-t-il pour continuer de ruminer notre mal de vivre?

Cette position de victime de l’existence est d'autant plus dangereuse quelle peut faire de nous des intouchables que plus personne n’osera approcher, guider ou conseiller. Cela aggravera notre solitude et notre handicap. Et cela nous renverra finalement à nous-même. [...] On ne peut pas être toujours heureux. Mais il est possible, aussi souvent que possible, de penser à laisser la voie libre au retour du bonheur.


Christophe André
Psychologies magazine
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dimanche 21 juillet 2019

L'Art du bonheur. (1)


Un enfant se love contre sa mère. Tous deux sont endormis dans une étreinte tendre et émouvante. Blotti contre la mince poitrine maternelle, le tout-petit semble s’imprégner de celle qui lui a donné la vie, de sa chaleur et de son amour. [...]

La peinture de Klimt nous permet de réfléchir au grand mystère de la naissance du bonheur, et aussi à celui de la transmission et de la préparation des bonheurs futurs : le bonheur dont parle cette scène est celui d’un héritage et d’une promesse...



Tableau de Gustav Klimt. Les trois âges de la femme (détails), 1905
" Il est toujours possible d’apprendre le bonheur, 
même s’il n’a pas été notre langue maternelle...”

LA LEÇON DE KLIMT : AIMER ÊTRE HEUREUX

Trouver le bonheur, c'est peut-être tout simplement le retrouver. Dans quels lointains souvenirs prend naissance cette sensation complexe et furtive que l'on nomme « bonheur »?[...]

En psychologie, les théories de l'empreinte révèlent qu'il y a des périodes de la vie qui favorisent certains apprentissages. Les langues par exemple : si nous les avons entendues tôt et souvent, l'acquisition en sera plus facile. [...]

S'il en était de même pour le bonheur? Si les bonheurs d'enfance permettaient d'accéder plus tard à toutes les formes de bonheurs adultes? Ces empreintes précoces et indicibles, c’est donc en elles que réside le cœur battant de notre aptitude future au bonheur, de nos facilités à nous sentir heureux.


Christophe André

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