Le jardin enfoui en ce 7 mars |
Mars est là depuis quelques jours. Je lis les blogs d'heureux résidents de la région parisienne ou de la Champagne, qui décrivent les joies retrouvées du printemps.! Je lève le nez pour regarder par la fenêtre et je vois, poussés par le vent, les flocons qui ne cessent de s'accumuler. Je veux tout de suite des vacances et un billet d'avion pour aller n'importe où, pourvu que je puisse porter des chaussures plutôt que des bottes et un léger blouson sans plus. Sinon... je ressors ma formule préférée, héritée de ma mère : «Je vais me pendre avec un élastique!» et je passe à l'action.
Il y a quarante ans, ma réaction n'avait pas été tout à fait la même au moment de ce que nous appelons ici «la Tempête du siècle» : 47 centimètres de neige tombés en quelques heures qui s'ajoutaient aux 56 autres déjà au sol et que faisaient valser les vents en rafales. Un Sahara de neige aux dunes de plus en plus élevées!
La neige permettait de rejoindre le toit |
Ma mère ne montrait pas trop une inquiétude pourtant bien légitime, car mon père était hospitalisé depuis quelques mois et elle était donc seule pour tenir le fort en ces circonstances exceptionnelles.
Rien ne fonctionnait plus puisque les routes n'étaient praticables qu'en motoneige ou à ski. Et cette fameuse neige accumulée sur le toit le menaçait d'effondrement à cause du poids de cette masse blanche tombée en quelques heures à peine.
Nous avions reçu la consigne de ne rien dire à mon père au téléphone pour ne pas l'inquiéter. Il devait pourtant bien se douter de quelque chose, ne serait-ce qu'à cause des fous rires dont nous ponctuions nos conversations...
L'année 2008 aussi fut particulièrement enneigée. Il y eut très certainement plus de neige au sol qu'en 1971. Mais pas en une seule fois. Pas aussi rapidement non plus. Et surtout, je n'avais plus du tout neuf ans...
P.S. La photographie de la motoneige provient d'un album mis en ligne sur le site Facebook du téléjournal de 18h dont voici le lien : http://www.facebook.com/tj18h