Cours Sur La Responsabilite Sociale de L'entreprise

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RESPONSABILITE SOCIALE DES

ENTREPRISES

PLAN DU COURS
I- INTRODUCTION
1. Définition
2. Qui est concerné par la RSE
3. Le but de la RSE
4. Les 3 piliers de la RSE

II- LES ACTIONS ET LES BONNES PRATIQUES RSE A METTRE EN


PLACE EN ENTREPRISE

A- Les bases de la stratégie RSE

B- Les Exemples bonnes pratiques


1. Environnementales
2. Pour le bien-être des salariés
3. Sociétales, économiques et éthiques
4. Pour gérer sa RSE
5. Autres bonnes pratiques

C- Les actions RSE


1. Pour l’environnement
2. Pour le bien-être des salariés
3. Economique, sociale et éthique
4. Valoriser encore plus la RSE

III- LA RSE EST-ELLE OBLIGATOIRE ?


A- Les obligations légales
B- Les entreprises concernées

IV- CONCLUSION : LES ENJEUX DE LA RSE

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I- INTRODUCTION
La RSE, Responsabilité Sociale des Entreprises également appelée
Responsabilité Sociétale des Entreprises, c’est la mise en pratique du
développement durable à l’échelle de l’entreprise. Elle consiste, pour ces
dernières, à faire des efforts pour la protection de l’environnement et à
prendre des initiatives dans le domaine social. Mais derrière ces objectifs
relativement simples se cache tout un éventail d’actions et de valeurs à adapter
en fonction des besoins et des moyens. Découvrez ce que votre entreprise peut
mettre en place et ce qu’est la RSE.

1. Définition
En quoi consiste la responsabilité sociale, ou sociétale, des entreprises ? Elle
peut être définie comme « Un concept qui désigne l’intégration volontaire, par
les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs
activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes »
(définition de la responsabilité sociétale des entreprises donnée par la
Commission européenne).
La RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), c’est donc la mise en pratique
du développement durable à l’échelle de l’entreprise. Elle consiste donc à
prendre des initiatives respectueuses de l’environnement et du développement
durable, mais aussi de leurs collaborateurs et de leurs clients et partenaires,
ainsi que de la société de manière générale.
Pour cela, les entreprises peuvent se concentrer sur sept grands aspects inscrits
à la norme ISO 26000, élaborée en 2010 :
 La gouvernance de l’organisation.
 Les droits de l’Homme.
 Les relations et conditions de travail.
 L’environnement.
 La loyauté des pratiques.
 Les questions relatives aux consommateurs.
 Les communautés et le développement local.
À noter : on parle de Responsabilité Sociétale des Entreprises, également
appelée Responsabilité Sociale des Entreprises. Ces deux termes signifient la
même chose.

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2. Qui est concerné par la RSE

La responsabilité sociétale des entreprises concerne tous les types


d’entreprise : les petites comme les grandes, sans que le secteur d’activité
importe. Elles sont toutes concernées par les problématiques du
développement durable et de la protection de l’environnement.

3. Le but de la RSE

D’un point de vue global, la RSE s’inscrit dans le cadre d’efforts pour le respect
de l’environnement et dans une démarche de développement durable. Le but
est d’améliorer la qualité de vie des collaborateurs et de toutes les personnes
qui entrent en contact avec l’entreprise, mais aussi de la communauté.

Pour l’entreprise elle-même, il existe des avantages concrets à la RSE :

 Une entreprise responsable est plus attractive aux yeux des clients et
prospects : de plus en plus informé et sensibilisé, le public favorise
aujourd’hui les entreprises respectant des valeurs environnementales et
sociales. Une démarche engagée en matière de RSE peut donc avoir un
impact direct sur les résultats de l’entreprise.
 Les candidats sont eux aussi attentifs à ces critères. Un employeur RSE a
de meilleures chances d’attirer les meilleurs, un atout non-négligeable en
particulier pour les profils les plus pénuriques.

 Une forte démarche RSE favorise l’implication des collaborateurs, fiers


de travailler pour une entreprise responsable et reconnaissants de
l’attention portée à leur bien-être, et améliore notamment leur
productivité.

 Certaines règles RSE sont devenues des obligations légales, les


entreprises qui les respectent évitent donc des sanctions. C’est
notamment le cas avec la loi PACTE de 2019, relative à la croissance et la
transformation des entreprises.

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4. Les 3 piliers de la RSE

La responsabilité sociétale des entreprises repose sur trois grands piliers :

 Le pilier environnemental : parmi les priorités environnementales se


trouvent la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le recyclage,
et le recours aux énergies renouvelables. Les entreprises soucieuses de
réduire leur impact sur l’environnement peuvent ainsi signer des
partenariats avec des fournisseurs et sous-traitants eux-mêmes
responsables, notamment en matière de traitement des déchets.
 Le pilier social : c’est l’un des aspects les plus importants de la RSE, au
point que l’on parle aussi de Responsabilité sociale des entreprises. Il
rassemble des problématiques telles que la santé, l’éducation, le bien-
être, le respect des droits de l’Homme, etc.

 Le pilier économique : une entreprise RSE soutient l’économie locale en


se fournissant auprès d’organismes locaux dans la mesure du possible et
en investissant dans sa région. Elle fait aussi preuve de transparence
auprès de ses investisseurs et de ses clients.

II- LES ACTIONS ET LES BONNES PRATIQUES RSE A METTRE


EN PLACE EN ENTREPRISE
Pour mettre en place une stratégie RSE dans une entreprise plus responsable,
voici des actions ou bonnes pratiques.

A. Les bases de la stratégie RSE


Il y a des centaines de façons d’aborder une démarche RSE et de la lancer.
Qu’on soit dans une PME ou dans une grande entreprise, la démarche sera
totalement différente. Néanmoins, certaines actions peuvent s’appliquer
partout. Voici les actions indispensables pour donner une base solide à votre
stratégie RSE.
1 – Nommer un responsable (et une équipe RSE) ou assigner des
responsabilités RSE à des collaborateurs

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Que son poste soit responsable RSE ou qu’il s’agisse d’un ou de plusieurs
collaborateurs à qui sont confiés des responsabilités RSE, il est important
d’avoir une ou des figures identifiables dans l’entreprise pour chapeauter la
RSE. Il s’agit à la fois de la personne qui va lancer la démarche, motiver les
salariés, servir de ponts entre les parties prenantes, établir les objectifs,
proposer les stratégies. Et pour former cette personne, commencez par les
bases en le renvoyant vers la définition de la RSE.
2 – Faire une analyse stratégique des besoins RSE de votre entreprise
Rien ne sert de se lancer à corps perdu dans une stratégie de RSE si l’on ne sait
pas où l’on veut aller. Que désirez-vous changer ? Sur quels postes votre
entreprise pourrait-elle s’améliorer pour être plus responsable ? Quels sont les
domaines facilement identifiables où elle peut faire des progrès significatifs
sans investir trop d’argent et de temps ? Voilà des questions qu’il faut se poser
avant de se lancer. Des entreprises de conseil peuvent faire ce travail pour
vous. Mais une partie de l’analyse peut être faite simplement en interne, en
utilisant des référentiels à destination des entreprises qui ont peu de moyens,
comme le tableau d’auto-diagnostic RSE spécial pour les PME.
3 – Lancer un dialogue des parties prenantes sur vos enjeux RSE
Dans la même idée, il est aussi intéressant de mener un dialogue parties
prenantes sur les enjeux RSE. Qu’attendent vos salariés en matière de
responsabilité ? Vos consommateurs ? Vos investisseurs et vos actionnaires ? Et
vos parties prenantes locales ? Avoir ces infos aide à définir des lignes
stratégiques efficaces pour mettre en place une démarche RSE pertinente.

4 – Prendre des engagements publics en matière de RSE


La RSE est par définition un enjeu public. La responsabilité de votre entreprise
vis-à-vis de la société doit être connue pour avoir de la valeur. Connue de vos
parties prenantes, de vos consommateurs et du public en général. Surtout, une
entreprise qui s’engage publiquement à devenir plus responsable a plus de
pression pour réussir ! Et cela contribue aussi à motiver les salariés qui sentent
qu’ils agissent pour l’image et la réputation de leur entreprise.
5 – Faire des formations sur la RSE à l’ensemble de vos collaborateurs
En parlant de salariés : l’un des grands enjeux pour assoir une stratégie RSE,
c’est la formation RSE des salariés. Beaucoup de salariés ne saisissent pas tout

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à fait ce qu’est la RSE, ni ses enjeux, ses aboutissements. Passer quelques demi-
journées à former les salariés sur ces sujets, c’est s’assurer qu’ils soient tous
bien informés et qu’ils puissent participer plus efficacement à sa mise en place.
Car les premiers maillons d’une entreprise (et donc de sa stratégie RSE) ce sont
bien les salariés !
Il est aussi possible d’organiser des formations thématiques : sur le climat, pour
mieux comprendre les causes, les enjeux et les solutions face au réchauffement
climatique, sur la biodiversité, sur la transformation des compétences métier…
Objectif : être incollable sur les infos du dernier rapport du GIEC ou de l’IPBES.
6 – Former vos managers aux principes de la RSE
Pour les managers, la formation est d’autant plus importante que c’est eux qui
doivent sans cesse se mobiliser pour permettre à la RSE d’avancer. Si vos
managers ne sont pas formés, briefés sur les sujets, comment peuvent-ils
pousser les autres collaborateurs à agir ? Aussi, pensez à de courtes formations
(ou auto-formations) sur le management responsable.
7 – Comprenez le lien entre la RSE et la profitabilité dans votre entreprise
Une des meilleures manières d’ancrer la RSE dans le cœur de métier de
l’entreprise, c’est de démontrer les liens qui existent entre une stratégie RSE et
la profitabilité de l’entreprise. Si l’on peut prouver qu’en mettant en place une
stratégie de réduction des déchets, on gagne de l’argent, alors tout le monde a
intérêt à ce que ce soit mis en place ! Pour faire perdurer une stratégie de RSE,
montrez les domaines qui sont rentables, et il y en a beaucoup
8 – Examiner les bonnes pratiques RSE dans votre secteur d’activité
Une bonne façon de démarrer… c’est de copier ! Ou du moins de s’inspirer. Si
certains de vos concurrents dans le même secteur sont déjà engagés dans une
démarche RSE, vous pouvez vous inspirer de ce qu’ils font. Il suffit pour cela de
lire leur rapport RSE, de se renseigner un peu, ou même de demander tout
simplement ! La RSE est une pratique à partager !
9 – Établir une liste d’enjeux stratégiques prioritaires
Une fois que l’on a analysé ses besoins RSE, qu’on a identifié les points
d’amélioration possibles, il faut établir une liste d’enjeux stratégiques sur
lesquels on peut agir rapidement, efficacement et sans révolutionner dans un
premier temps toute la structure de l’entreprise. C’est en faisant des petits pas
avec ce type d’enjeux que l’on ancre la démarche RSE au départ. Dans le jargon

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technique de la RSE, on appelle ça l’analyse de matérialité. Mais si vous
débutez, inutile de vous compliquer la vie avec des procédures complexes :
l’idée, c’est surtout de voir sur quels enjeux vous avez intérêt à travailler.
10 – Commencer à mettre en place les actions RSE qui ont le ROI le plus
immédiat
Le mieux en matière de RSE est souvent de commencer par les actions qui ont
le plus fort retour sur investissement, rapidement. Par exemple, mettre en
place une stratégie de réduction des consommations énergétiques est une
mesure dont on voit les résultats immédiatement : on fait économiser de
l’argent à l’entreprise. Cela peut être un bon moyen de montrer les liens entre
RSE et performance financière et donc de pérenniser la démarche !
Voyons maintenant des exemples d’actions RSE, classés par thème
(environnement, bien être des salariés, économie et éthique, management
RSE).

B- Exemples de premières bonnes pratiques

1. Environnementales
En matière environnementale, on peut mettre en place rapidement de
nombreuses actions relativement peu coûteuses mais significatives.

1 – Passer à un fournisseur d’énergies renouvelables


Aussi simple que de changer de forfait de téléphone (ou presque) et cela
permet à moindre frais de soutenir les énergies vertes. Savez-vous que certains
fournisseurs d’énergie « vertes » sont parfois moins chers que des fournisseurs
classiques ? Faites le comparatif !

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2 – Mettre en place un plan de déplacement d’entreprise
Les déplacements de vos collaborateurs ont un impact significatif sur la
pollution et le réchauffement climatique. Si chacun de vos salariés prend sa
voiture chaque matin pour venir au travail, ils polluent plus, par exemple, que
si vous mettez en place un système de co-voiturage !

3 – Établir un plan de réduction des déchets


Votre entreprise produit forcément des déchets. Au niveau de la production,
mais aussi au niveau des activités supports, et dans toutes les branches de
l’entreprise. Et souvent, il est aisé de réduire cette production de déchets, ou
de l’optimiser pour mieux la gérer.

4 – Pensez au recyclage
Trop souvent, le tri que l’on fait chez soi n’est pas fait au bureau. Pourtant, il
est très simple de trier papier, déchets ordinaires et déchets en verre au
bureau ! Alors pensez à mettre en place une stratégie définie pour encourage
au maximum le recyclage. Consultez bien les règles du recyclage ici.

5 – Réduire votre consommation de papier


Une manière simple de réduire ses déchets, c’est aussi de réduire sa
consommation de papier. Dans les entreprises, le nombre de mails imprimés
pour rien peut rapidement devenir très important.

6 – Évaluer ses consommations d’énergie


Sur la question énergétique, il peut également être intéressant de faire une
évaluation de ses consommations d’énergie. On peut faire cette évaluation au
niveau du siège social, ou au niveau des systèmes de production, tout dépend
des moyens (financiers et humains) que l’on met dans sa stratégie RSE. Cela
permet d’avoir une idée des postes sur lesquels on peut agir, ceux où il y a
gaspillage, ceux où les consommations sont les plus fortes.
On peut d’ailleurs faire les mêmes évaluations dans d’autres domaines : eau,
déchets, ressources, matériels. Généralement, ces données sont relativement

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simples à obtenir puisqu’elles sont disponibles dans les factures, dans les
documents et autres rapports officiels de l’entreprise (notamment pour le
matériel via les bordereaux d’achat). Il faut ensuite savoir les analyser !

7 – Évaluer ses consommations d’eau


Un outil peut nous y aider : l’empreinte eau ! Voir aussi : L’empreinte eau,
prochain défi de la mesure d’impact des entreprises.

8 – Évaluer sa production de déchets


9 – Évaluer sa consommation de ressources
10 – Évaluer sa consommation de matériel
11 – Optimiser sa consommation d’énergie grâce à un plan de réduction du
gaspillage énergétique
Les lumières allumées toute la journée dans la cuisine de l’entreprise, les
bureaux éclairés en pleine nuit, les ordinateurs allumés en permanence... est-
ce bien nécessaire ? En mettant en place un plan de bonnes pratiques
énergétiques, on peut facilement réduire sa consommation électrique et de
chauffage.
12 – Mieux gérer la température de vos infrastructures
Dans le même ordre d’idée, vérifiez vos chauffages et réglez vos thermostats !
La température idéale pour travailler est autour de 19-20 degrés selon
l’ADEME. Mais préférez un peu trop froid avec un pull que trop chaud !

13 – Passer aux LEDs


Dans le même ordre d’idée, si vous passiez aux LEDs et autres ampoules basses
consommation ? Il y a forcément des endroits dans vos locaux d’entreprise qui
ne sont pas encore équipés. Pensez-y.

14 – Rénover et isoler ses bâtiments

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Le bâtiment en France, c’est l’un des premiers postes d’émissions de CO2. La
raison ? La plupart des bâtiments sont mal isolés et mal construits et
consomment donc beaucoup trop d’énergies. Un diagnostic d’isolation de vos
locaux (ceux du siège ou ceux de la production) permettra d’identifier si vous
pouvez investir dans une rénovation pour mieux isoler vos bâtiments. Profitez-
en pour équiper vos infrastructures d’équipements de chauffage et d’éclairage
efficients ! En quelques années, votre investissement sera rentable car vous
ferez des économies substantielles sur vos factures.

2. Pour le bien-être des salariés

La RSE c’est aussi le bien être des salariés ! Voici quelques mesures simples
pour y contribuer facilement.
15 – S’assurer de respecter les règles de base de la santé et de l’hygiène au
travail
Vos locaux sont-ils sûrs ? Qu’est-il mis en place contre les accidents du travail ?
Les règles de bases de la médecine du travail sont-elles respectées ? Autant de
questions à se poser pour le bien-être (et la productivité des salariés).
16 – Respecter le droit du travail
Cela peut paraître évident, mais il faut tout de même le rappeler car parfois, le
droit du travail n’est pas des plus simples à comprendre et à mettre en œuvre.
Par exemple, connaissez-vous vraiment les règles pour engager un stagiaire ?
Savez-vous ce que vous avez le droit ou non de demander à vos salariés en
termes d’horaires ou de congés ? Connaissez-vous bien les règles en matière
d’emploi d’une personne handicapée ? Ou pour les congés maternité ?
Renseignez-vous, cela fait aussi partie des rôles d’une entreprise responsable
de bien respecter la loi.
17 – Optimiser l’éclairage de vos lieux de travail
Que ce soient les lieux de production ou les lieux de travail des fonctions
supports, un bon éclairage améliore productivité et bien être des salariés.
D’ailleurs, s’il est possible dans l’entreprise d’optimiser l’accès direct au soleil,
cela peut avoir un impact très positif sur le bien-être au travail !

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18 -Bien gérer la qualité de l’air
De la même façon, n’oubliez pas la qualité de l’air intérieur ! L’air intérieur de
vos bureaux ou de vos ateliers de production est probablement pollué ! Un bon
système de ventilation, et tout repart !
19 – Passez au télétravail
Le saviez-vous ? Le télétravail est une alternative écologique et efficace pour le
bien-être des salariés ! Pourtant, seuls 2% des travailleurs qui pourraient
régulièrement télé travailler le font. Et si vous faisiez avancer le télétravail dans
votre entreprise pour qu’elle plus responsable ? C’est l’un des avantages les
plus demandés par les salariés et l’une des actions les plus efficaces pour
améliorer l’image d’une entreprise et sa marque employeur.
20 – Développez des espaces de travail optimisé
Avez-vous pensé à étudier l’agencement de vos espaces de travail ? Sachez
qu’il existe des alternatives efficaces, des hybrides entre les open spaces et les
bureaux privés qui permettent de développer le plein potentiel de productivité
et de bien-être de vos salariés.
21 – Proposer plusieurs types de bureaux
Assis toute la journée derrière un ordinateur ? Pas terrible pour la santé et la
productivité ! Avoir plusieurs types de bureaux dans un espace de travail (un
bureau assis, un bureau debout, des bureaux réglables) cela permet de varier
les postures et c’est mieux du point de vue de l’ergonomie. Et ça ne coûte pas
grand-chose..
22 – Promouvoir l’égalité hommes-femmes dans l’entreprise
L’égalité hommes-femmes en entreprise, c’est bon pour le business, la
productivité et le bien-être des salariés. Plus une équipe est proche de la
parité, mieux elle se porte. Alors c’est un terrain à investir !
23 – Promouvoir la diversité dans vos équipes
De la même façon, une équipe de salariés fonctionne souvent mieux lorsqu’elle
est diverse. Diversité des origines, des formations, des profils : cela contribue à
créer des équipes plus productives, avec un regard plus large sur les problèmes.
Et en plus, cela contribuerait au bien-être au travail !

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3. Sociétales, économiques et éthiques
1– Établir des règles pour les achats responsables
Pour être responsable, une entreprise doit avoir des fournisseurs
responsables ! Et pour cela, rien de tel qu’une stratégie d’achats responsables
pour identifier ceux qui ont les meilleures pratiques. (Voir : La supply chain :
priorité RSE des grandes entreprises)

2 – Faire respecter les droits de l’homme sur votre supply chain


De la même façon, faire respecter les droits de l’homme sur votre supply chain
est une manière de faire de la RSE. Comment une entreprise peut-elle être
responsable si ses fournisseurs ne respectent pas les droits élémentaires ?

3 – Évacuer le travail des enfants de vos fournisseurs


Même chose pour le travail des enfants, évidemment. Cela est
particulièrement important pour les acteurs de la mode, mais aussi du petit
électronique où c’est un fléau.

4 – Lutter contre la corruption


La corruption coûte énormément d’argent à la collectivité. Mettre en place un
programme de lutte contre la corruption, localement ou dans les filiales.

5 – Participer au développement économique local en choisissant des


partenaires locaux
Favoriser l’emploi local en choisissant des partenaires locaux, des fournisseurs
de votre région ? C’est possible et cela permet le développement économique
local !

6 – Favoriser les circuits courts

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Dans le même ordre d’idée, une entreprise peut choisir de favoriser les circuits
de distribution locaux. La mondialisation a ses avantages, mais parfois, il est
utile de revenir au local.

7 – Favoriser l’emploi des jeunes et des seniors


Les jeunes et les seniors sont particulièrement affectés par le chômage.
Pourtant, ils sont des salariés comme les autres ! Avoir dans son entreprise des
jeunes et des moins jeune permet de confronter les générations et donc d’avoir
des équipes plus performantes.

8 – Interagir avec l’économie sociale et solidaire


L’économie sociale et solidaire se développe ! Et elle croit plus vite que le reste
de l’économie. Pour participer à ce mouvement, pourquoi ne pas se mettre en
contact avec des entreprises.

9– Faire une charte d’éthique


Pour faire partie des entreprises les plus éthiques du monde, il faut bien
commencer quelque part… par exemple en créant une charte éthique ou un
comité d’éthique et de gouvernance qui régisse le fonctionnement de
l’entreprise.

10 – Lutter contre l’obsolescence programmée


L’obsolescence programmée est un modèle dépassé, tant sur le plan
économique qu’écologique. Peut-être faut- il imaginer des produits plus
durables (qui se vendent mieux) ou de nouvelles formes d’économie basées sur
l’économie de la fonctionnalité ? Parfois, cela nécessite de revoir en
profondeur le business model, mais à long terme cela peut valoir le coup !

11 – Interagir avec les acteurs publics locaux

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Les acteurs publics locaux sont souvent les charnières de l’application des
politiques publiques en matière d’environnement, de développement
économique et social ou territorial. Se rapprocher d’eux pour s’intégrer
efficacement dans les politiques publiques, bénéficier de leurs conseils ou de
leur expertise sur les sujets de responsabilité peut-être une bonne idée pour
participer au développement local.
12 – Être transparent sur ses conditions de production
Aujourd’hui, on sait que les consommateurs veulent plus de transparence de la
part des entreprises. Ils veulent savoir où sont produits ce qu’ils achètent, dans
quelles conditions, avec quels matériaux. Pour gagner la confiance du public,
soyez donc transparents et expliquez comment votre entreprise fonctionne de
l’intérieur !

4.Pour gérer sa RSE


1 – Faire un rapport RSE
Pour ancrer sa RSE dans le concret, rien de tel que de réaliser un rapport RSE.
Certes, aujourd’hui il n’est obligatoire que pour les grandes entreprises, mais
rien n’empêche les plus petites de s’y mettre. Rien n’oblige à faire un rapport
de 200 pages (pour les PME en tout cas), l’essentiel est de parler officiellement
de son action RSE.
Pour les entreprises assujetties à l’obligation de reporting, il faut avoir en tête
les nouvelles réglementations, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting
Directive), notamment, alors que pour les acteurs de la finance, c’est la SFDR
(Sustainable Finance Disclosure Regulation) qui compte.

2 – Être transparent sur sa RSE


Être transparent, dire ce que l’on fait sans en faire trop, dire aussi ce que l’on
n’a pas pu faire, c’est une bonne manière de commencer à raconter une
histoire sur sa RSE, et surtout d’éviter le greenwashing. Et ça fonctionne auprès
des consommateurs !

3 – Parler de vos actions RSE à ses parties prenantes

1
Engager vos parties prenantes sur la RSE, c’est une bonne manière de
pérenniser la démarche. Que ce soient vos actionnaires, vos financiers ou
fournisseurs, une fois que vous leur en parlez, vous êtes obligés de continuer la
démarche !

5 – Intégrer la responsabilité aux plans de communication


La communication, ce n’est pas seulement vanter les mérites de son produit ou
son prix. Aujourd’hui, communiquer, c’est raconter l’engagement de son
entreprise, pour la société ou pour la planète. Pensez donc aussi à intégrer la
RSE à votre communication.

6 – Développer des indicateurs de progrès pour mesurer les actions RSE


Rien de tel que des indicateurs mesurables pour voir les progrès qui sont faits
en matière de RSE. Il est toujours valorisant de savoir que l’on a réduit de 20%
sa production de déchets, et que cela nous a permis d’économiser X ou Y
milliers de francs.

5. Autres bonnes pratiques


Dans un second temps, voici un certain nombre de conseils, de bonnes
pratiques ou de stratégies pour donner encore plus de corps à vos stratégies
RSE, pour les pousser plus loin et de façon plus concrète.

7 – Engager les salariés sur la RSE


On le sait, le principal facteur de succès d’une stratégie RSE, c’est l’engagement
des salariés ! Et pour y parvenir, il faut parler de RSE à ses salariés, les former,
leur donner les moyens de s’y mettre !

8 – Engager les dirigeants à fond sur la RSE

1
Autre facteur indispensable de l’intégration de la RSE : engager ses dirigeants.
Si le CEO d’une entreprise est engagé dans la RSE, s’il y croit, il y a de fortes
chances que la RSE fonctionne mieux, qu’elle ait un budget plus important et
de meilleurs moyens. Là aussi, la formation est reine !

9 – Lier la RSE au cœur du business de l’entreprise


La RSE ne doit pas être seulement une opération cosmétique. Si elle est menée
suffisamment au cœur du business de l’entreprise, elle peut rapporter gros. Il
faut véritablement intégrer la responsabilité dans son cœur de métier, en faire
un élément de sa stratégie business. Et pour cela, rien de tel que d’aller
interagir avec ceux qui font le produit ou le service de l’entreprise, pour leur
demander leur éclairage et les faire participer aux questions de RSE.

10 – Créer une culture d’entreprise autour de vos enjeux RSE


En fait, il faut créer une véritable « culture d’entreprise » autour des enjeux de
RSE. Pour plus d’infos : Comment développer une culture d’entreprise sur la
RSE.

11 – Fixer des objectifs de performance RSE à ses managers


Le meilleur moyen d’engager les équipes sur la RSE, c’est de fixer des objectifs
chiffrés aux managers afin que la RSE devienne aussi importante que la
performance financière.

12 – Assujettir la rémunération des dirigeants et managers aux critères RSE


Certaines entreprises alignent la rémunération de leurs top managers sur leur
réussite dans les critères RSE. Et cela motive.

13 – Augmenter son budget RSE

1
Cela semble évident, mais si une stratégie RSE n’a pas un budget suffisant,
difficile de mettre en place des actions suffisantes. Peut-être qu’il est temps de
se donner les moyens de son ambition.

14 – Engager ses consommateurs


La principale cible de votre RSE, ce sont vos consommateurs. Après tout, ce
sont eux vos principales parties prenantes. N’hésitez donc pas à mener des
sondages auprès d’eux, ou à les faire participer à la démarche en mettant en
place un programme de consommateurs témoins.

15 – Se faire guider par un expert


Une bonne manière de donner plus d’amplitude à son programme de RSE est
de se faire guider par un expert. Si vous avez le temps et les moyens il existe
des dizaines d’agence de conseil en RSE qui sauront vous accompagner.

16 – Penser à la norme ISO 26000


La norme ISO 26000 est la norme de référence internationale sur la RSE. Elle
donne des lignes directrices pour l’application d’un management RSE cohérent.
Pensez-y !

17 – Ou à un label RSE
Sinon, certains labels comme le Label Lucie, l’AFAQ 26000 et d’autres encore
permettent de montrer votre investissement dans la RSE et d’accompagner le
déploiement de la stratégie RSE.

18 – Devenir B-Corp
Les entreprises B-Corp ou entreprises certifiées bénéfiques, sont les références
en matière de RSE Outre-Atlantique. Mais elles s’installent désormais en France
et pourraient révolutionner le paysage RSE européen ! Cela peut-être une
bonne alternative.

C- Les actions RSE


1
1- Pour l’environnement
1 – Mettre en place un système de management environnemental efficient
Un système de management environnemental intégré permet de réunir en un
seul système d’évaluation et de progrès tous les critères environnementaux
d’une démarche RSE. Il en existe plusieurs, notamment celui qui est popularisé
par l’ISO : l’ISO 14001.

2 – Optimiser votre flotte de véhicules


Pensez à passer aux véhicules hybrides ou électriques pour vos flottes de
véhicules. Ou au moins à entretenir ou remplacer vos véhicules pour qu’ils
soient plus efficients sur le plan carbone.

3 – Évaluer l’impact environnemental de votre supply chain


La supply chain peut rapidement faire monter les compteurs CO2 d’une
entreprise. Faire évaluer ces impacts sont une bonne manière de se rendre
compte des endroits où l’on peut agir.

4 – Intégrer la filière de recyclage des DEEE


C’est une obligation légale mais malheureusement elle n’est pas toujours
appliquée. Pour plus d’infos, consultez le guide sur la filière DEEE ici.

5 – Investir dans l’écoconception


L’écoconception, c’est l’idée que les entreprises peuvent réduire les impacts
environnementaux de leurs produits dès la conception. Il y a beaucoup à
investir et surtout beaucoup à y gagner.

6– Investir dans les énergies renouvelables

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Beaucoup d’entreprises investissent dans les énergies renouvelables pour leurs
approvisionnements énergétiques. Ce n’est certes pas à la portée de tous, mais
il est parfois possible d’équiper une usine ou un siège social de panneaux
solaires. Et ça peut être un bon moyen d’être plus indépendant sur le plan
énergétique.

7 – Participer à un programme de réutilisation de vos appareils électriques


Les appareils électriques sont un vrai gisement pour l’économie circulaire. Et ils
sont encore trop inexploités ! Pourtant il existe des programmes dédiés (Voir
notre article : Les appareils électriques et électroniques, un gisement pour
l’économie circulaire).

8 – Élaborer une stratégie d’économie circulaire


Il n’y a d’ailleurs pas que les équipements électriques : tous vos déchets, toutes
vos ressources peuvent potentiellement faire partie d’un programme
d’économie circulaire. Se renseigner auprès des organismes spécialisés comme
OREE par exemple.

9 – Prévoir la réparabilité de vos produits


Si vous êtes une entreprise BtoC, prévoir des produits réparables a de
nombreux avantages environnementaux, mais aussi économiques… (Voir :
Peut-on rendre nos objets plus durables grâce à la réparabilité ?)

10 – Miser sur l’économie de la fonctionnalité


L’économie de la fonctionnalité est peut-être une voie d’avenir pour certains
secteurs économiques. Peut-être devriez-vous y réfléchir pour contribuer à
mettre fin à l’obsolescence programmée.

11 – Mettre en place des objectifs chiffrés et mesurables sur vos indicateurs


environnementaux

1
Suivre vos progrès est plus simple avec des indicateurs adaptés !

12 – Adopter les normes de bâtiments durables


Les bâtiments durables avec des normes adaptées sont plus rentables. Ça ne
vous suffit pas comme raison ? Ils sont aussi plus écolo et plus agréables ! Et il
en existe plusieurs : BREAM, LEED, Bâtiments HQE…

13 – Mettre en place un programme d’efficacité énergétique


A défaut de rénover tous vos bâtiments selon les normes de la construction
durable ou des bâtiments HQE, pensez à l’efficacité énergétique qui est un bon
moyen de réduire son empreinte écologique.

14 – Prendre les devants en matière d’application des réglementations


environnementales
N’attendez pas que les normes deviennent des lois ! Passez à l’action sur les
bonnes pratiques avant tout le monde pour être un précurseur.

15 – Faire son bilan carbone scope 3


Un bilan carbone scope 3 est le meilleur moyen d’évaluer votre impact carbone
! Il prend en compte votre impact carbone direct et celui de vos fournisseurs et
des ressources utilisées pour vos produits / services.

16 – Passer à la certification ISO 14001


La certification ISO 14001 rend les entreprises plus performantes sur les
marchés européens ! Si ce n’est pas encore fait, c’est le moment de penser à se
faire certifier.

17 – « Divest » du charbon

1
Et si vous avez encore des investissements dans les entreprises du charbon,
c’est le moment d’arrêter pour améliorer votre image et votre impact
environnemental.

2- Pour le bien-être des salariés


Pour aller encore plus loin dans la défense du bien-être des salariés, voici
quelques mesures simples à prendre.

1 – Encourager la pratique du sport


C’est bon pour le moral et la productivité. Mais n’en faites pas une contrainte
pour vos salariés !

2 – Encourager une alimentation saine pour vos salariés


Proposer un panier repas bio à vos salariés, ou du bio dans la cantine
d’entreprise… Et pourquoi pas des menus élaborés par un diététicien ou un
nutritionniste ?

3 – Mettre des plantes vertes au bureau


Des plantes au bureau, c’est bon pour le bien-être des salariés et leur
productivité.

4 – Encourager une bonne ambiance entre vos salariés


C’est le facteur numéro 1 du bonheur au travail pour les salariés en France.

5 – Imaginer des avantages différents pour vos salariés


Le bien-être des salariés est étroitement lié aux conditions de travail et aux
relations de travail. C’est donc d’abord là qu’il faut agir. Mais en plus, il est
toujours possible d’imaginer des dispositifs de QVT : espaces de relaxation,
organisation des espaces de travail, chèques cadeaux, etc.

1
6 – Favoriser l’équilibre vie privée / vie professionnel de vos salariés
Les pays avec le meilleur équilibre vie privée / vie pro sont aussi les plus
productifs. Faut-il en dire plus ? Et pensez aussi au droit à la déconnexion !

7 – Être plus flexible dans la gestion des congés de vos salariés


Il paraît que des vacances illimitées augmentent la profitabilité et la
productivité des entreprises… Mais être simplement plus flexible avec les
congés de vos salariés pour leur permettre de mieux gérer leur vie peut-être
une manière efficace d’améliorer leur bien-être et leur productivité au travail.

8 – Passer à un management moins stressant


Les conséquences du stress au travail sont bien souvent une baisse de la
productivité. Alors pensez à un management plus bienveillant.

9 – Favoriser le mécénat de compétence ou le pro bono


Les salariés apprécient souvent de pouvoir allier leur travail à une cause utile.

10 – Promouvoir des formes de management plus démocratiques


Holacratie, management participatif… Tout cela aide à engager les salariés !

11– Prendre en compte les spécificités de chacun de vos collaborateurs


Peut-être que certains de vos salariés ont besoin d’horaires plus flexibles pour
être plus productifs, de faire du télétravail plus souvent, de travailler debout…
Et ça ne coûte pas grand-chose de prendre ces spécificités en compte.

3- Economique, sociale et éthique

1
1 – Rémunérer les actionnaires et les dirigeants de façon responsable
Dans une entreprise, l’équité des salaires est un vecteur de satisfaction et de
cohésion. Alors pensez à des rémunérations équitables : un dirigeant payé 1000
fois plus que le salarié de base, ça ne peut plus exister. Et cela vaut aussi pour
les actionnaires : une entreprise qui rémunère ses actionnaires à 15% alors
qu’elle licencie est rarement perçue comme responsable.

2 – Être fiscalement responsable


Cela paraît évident, mais malheureusement c’est rarement le cas dans la
pratique. Respectez les normes fiscales ! Une entreprise qui paie ses impôts de
façon responsable (et évite l'optimisation fiscale même quand elle est légale)
contribue au développement économique des pays dans lesquels elle opère. Et
elle améliore son image !

3 – Créer des partenariats durables avec des acteurs associatifs


Qu’il s’agisse d’opérations de dons sur salaire, de mécénat de compétence, de
programmes de coopération avec les fondations d’entreprise, créer des
partenariats avec les associations peut développer l’impact économique et
social des entreprises.

4 – Interagir avec les autres acteurs du tissu économique pour mettre en


place des stratégies d’écologie industrielle
C’est un outil pour l’engagement RSE« .

5 – Évaluer et agir sur votre empreinte économique locale


Comme pour l’environnement, il existe une méthode pour calculer son
empreinte économique locale… Et cela peut vous permettre d’agir pour
l’améliorer !

6 – Être vigilant sur les actions de vos fournisseurs et producteurs

1
Pour les grandes entreprises, il est important de savoir gérer ses fournisseurs et
producteurs. Il est ainsi possible d’imposer des normes à ses fournisseurs,
notamment des normes qualité comme l’ISO 9001, peut-être une façon de
rendre sa supply chain plus responsable. Mais surtout, il faut mettre en place
ce que l’on appelle un « plan de vigilance » dans le cadre du devoir de vigilance,
afin d’identifier et de prévenir les atteintes à l’environnement ou aux droits
sociaux et humains sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

4- Valoriser encore plus votre RSE


7 – Faire votre rapport RSE avec les dernières normes en vigueur
La Global Reporting Initiative est l’une norme de référence pour le rapport RSE.
Mais avec la DPEF, la NFRD, puis la CSRD, les choses évoluent vite. Gardez l’œil
ouvert sur ces normes de reporting !

8 – Faire rentrer la RSE dans vos communications sur les réseaux sociaux
La communication RSE aujourd’hui se passe sur les réseaux sociaux. Et cela
marche beaucoup mieux qu’avec le rapport RSE.

9 – Faire de la RSE une part intégrante de votre identité de marque


Les entreprises les plus réputées en RSE sont aussi les plus performantes, car
elles ont ancré la RSE dans leur identité de marque. Faites-en autant.

10 – Récoltez les fruits de tout votre travail RSE


Une fois tout cela mis en place, il ne reste qu’à profiter de tout ce que cela va
vous apporter, en termes d’image, de performance, de cohésion d’équipe et de
résilience !

III- LA RSE EST-ELLE OBLIGATOIRE ?


La RSE est en plein développement depuis le début des années 2000
notamment, et concerne de plus en plus d’entreprises.

1
Mais mettre en place une stratégie RSE, est-ce obligatoire ? Quelles sont les
obligations légales, et quelles entreprises sont concernées ?
À la base, la RSE est fondée sur une approche volontariste, ce qui signifie que
les entreprises sont en principe libres de décider si elles veulent s’engager en
matière de RSE, et comment. La Commission Européenne, qui élabore la
réglementation en matière de RSE au niveau européen, définissait d’ailleurs en
2001 la RSE comme « l’intégration volontaire des préoccupations sociales et
écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations
avec leurs parties prenantes ». La RSE est donc d’abord incitative : il s’agit
d’encourager les entreprises à s’engager pour mettre en œuvre des mesures
pour réduire ses impacts négatifs et contribuer mieux à l’intérêt général.
Toutefois, au fur et à mesure que la RSE s’est développée, elle s’est aussi
assortie d’un certain nombre d’obligations légales, qui contraignent les
entreprises à mettre en place certains processus. En France et en Europe, par
exemple, plusieurs réglementations obligent certaines entreprises à publier des
informations relatives à leurs actions RSE, ou à développer des plans d’actions
liés à la RSE. La publication de rapports RSE (qu’on appelle aussi
des déclarations de performance extra-financière (DPEF) ou des reporting de
durabilité), ou la mise en place d’un encore devoir de vigilance sont ainsi des
obligations légales relatives à la RSE.

A- Les obligations légales


Il n’est donc pas « obligatoire » d’avoir une stratégie RSE ou d’être une
entreprise responsable en soi, mais il est obligatoire de publier un certain
nombre d’informations liées aux enjeux sociaux et environnementaux et de
mettre en place certains processus. Parmi les obligations légales concernant les
entreprises françaises en matière de RSE, on peut ainsi citer :
La publication d’informations extra-financières ou d’un reporting extra
financier : certaines entreprises sont contraintes de publier un certain nombre
d’informations liées à leurs impacts environnementaux, sociaux ou de
gouvernances (les informations liées aux données ESG). En Europe, cette
obligation est notamment encadrée par la CSRD (Corporate Sustainability
Reporting Directive), qui impose la publication d’un certain nombre de données
dans le cadre d’un reporting de durabilité.

1
La mise en place d’un plan de devoir de vigilance, qui consiste élaborer des
mesures pour identifier, prévenir et atténuer les risques liés aux droits de
l’homme, à l’environnement et à la santé et à la sécurité tout au long de leur
chaîne de valeur.
La mise en place pour les investisseurs d’une communication claire sur la façon
dont ils contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique et sur la
manière dont ils prennent en compte les critères ESG dans leur politique
d’investissement.
Dans chaque secteur, les entreprises sont aussi soumises à des réglementations
en matière de qualité de vie au travail, de respect des normes
environnementales, ou des principes de gouvernance, qui sont aussi liées à la
RSE. Par exemple, depuis la loi AGEC (loi anti-gaspillage pour une économie
circulaire) de nombreux secteurs (textile, restauration, etc.) sont soumises à
des obligations liées à la gestion de leurs déchets.

B- Les entreprises concernées


Les différentes réglementations RSE concernent généralement d’abord les
grandes entreprises, celles qui dépassent certains seuils en termes de nombre
de salariés ou de chiffre d’affaires notamment. Toutefois, chaque
réglementation a un périmètre spécifique et concerne donc des entreprises
différentes.
Concernant la publication d’un rapport de durabilité, par exemple, toutes les
grandes entreprises sont concernées si elles dépassent au moins deux des trois
seuils suivants : au moins 250 salariés, un bilan supérieur à 20 millions d’euros
ou un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros. Les sociétés cotées
(grandes entreprises ou PME) sont également concernées.
L’obligation en matière de vigilance (le fameux devoir de vigilance) s’applique
en France aux entreprises ayant leur siège social en France et employant de
plus de 5000 salariés sur le territoire (ou 10 000 dans le monde).
Mais de plus en plus d’entreprises sont concernées par les différentes lois,
réglementations et normes relatives à la RSE. Par exemple, avec la publication
d’une directive sur le devoir de vigilance européen (CSDD), toutes les
entreprises européennes au-delà de 500 salariés et 150 millions d’euros de CA
seront concernées (avec des seuils spécifiquement plus bas pour les secteurs à
risque). Sans compter que les normes liées à la RSE concernent indirectement
1
de nombreuses entreprises de plus petite taille, notamment celles qui
travaillent avec des grandes entreprises soumises à des contraintes RSE
réglementaires ou normatives.

IV- CONCLUSION : LES ENJEUX DE LA RSE


Aujourd’hui, la Responsabilité Sociale des Entreprises est véritablement
institutionnalisée dans le monde de l’entreprise. Concrètement, les démarches
et stratégies RSE renvoient aux différentes politiques mises en place dans les
entreprises pour contribuer par exemple à la protection de l’environnement, la
réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi à l’amélioration de
la qualité des produits, l’inclusion sociale, ou le développement économique…
Si on associe beaucoup la Responsabilité Sociale des Entreprises à la protection
de l’environnement, ce n’est donc pas le seul domaine où elle intervient.
Économique, sociale, culturelle et même éducative : la RSE est présente dans
tous les domaines.
A l’heure actuelle, elle est en pleine évolution. Les entreprises cherchent à
définir de nouveaux moyens d’agir pour le développement durable, afin
d’améliorer leurs performances et aussi leur image. La RSE profite également
des évolutions technologiques et économiques et elle est donc susceptible de
changer très rapidement. On peut tout de même définir certaines tendances
Les ressources humaines ont un rôle fondamental à jouer pour ancrer la RSE
dans la culture des salariés, notamment via la formation RSE des
collaborateurs. Inversement, la Responsabilité Sociale des Entreprises peut
contribuer à développer une politique RH plus inclusive, plus responsable.
La définition de la Responsabilité Sociale des Entreprises dans les PME est
particulière. La RSE est essentiellement un concept destiné aux grandes
entreprises.

ANNEXES
Norme ISO 26000 sur la Responsabilité Sociale des Entreprises.

1
L’ISO (International Organisation for Standardisation), organisation chargée de
définir les standards internationaux qui régissent le commerce des entreprises,
s’est également penchée sur la définition de la RSE donne la définition suivante
: « la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et
activités sur la société et sur l’environnement , se traduisant par un
comportement éthique et transparent qui – contribue au développement
durable , y compris à la santé et au bien-être de la société ;- prend en compte
les attentes des parties prenantes ;- respecte les lois en vigueur et qui est en
accord avec les normes internationales de comportement ; et qui est intégré
dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations ».
l’ISO dans un document publié par le groupe de travail sur la
Norme ISO 14001
Norme spécialement créée pour aider les entreprises à mettre en place un
système de management environnemental dans le cadre de la RSE.
CSRD
La Corporate Sustainability Reporting Directive (dite CSRD ou "Directive sur les
rapports de développement durable des entreprises" en français) est une
réglementation européenne. Son objectif consiste à instaurer un reporting
extra-financier uniformisé à l'échelle de l'Union européenne.
NFRD
La NFRD, ou Non Financial Reporting Directive, est une directive européenne.
Norme ISO 14001
La norme ISO 14001 constitue un cadre définissant des règles d'intégration des
préoccupations environnementales dans les activités de l'organisme afin de
maîtriser les impacts sur l'environnement et ainsi concilier les impératifs de
fonctionnement de l'organisme et de respect de l'environnement.

HQE
HQE est un acronyme qui signifie Haute Qualité Environnementale. Elle
correspond à une démarche qui vise à minimiser les impacts d'un bâtiment sur
l'environnement. Sa construction, son usage et sa rénovation sont tout
particulièrement concernés.

1
LABEL LUCIE ou LUCIE 26000
LUCIE 26000 est un label pour progresser en RSE. Toutes les organisations
peuvent s'engager dans la labellisation LUCIE, quelque soit leur niveau de
maturité RSE. Le seul minimum requis est le respect de la réglementation.

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