Protocole de Recherche Boris
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I- Contexte et justification
La couverture sociale constitue sans doute un levier de lutte contre les inégalités sociales
et de lutte contre la paupérisation des populations. les principaux objectifs de celle-ci sont
de: réduire l’insécurité du revenu, y compris éradiquer la pauvreté, et améliorer l’accès
aux services de santé, le but étant de garantir à chacun des conditions de vie et de travail
décentes; réduire les inégalités et les injustices; ouvrir des droits à des prestations
appropriées; tout en visant à éliminer toute discrimination fondée sur la nationalité,
l’appartenance ethnique ou le sexe; et assurer la viabilité budgétaire, l’efficacité et la
pérennité des dispositifs de protection.
La sécurité sociale n’étant pas seulement un droit pour les travailleurs mais aussi une
obligation qui pèse sur les employeurs et l’Etat qui se doivent de garantir une sécurité
sociale aux travailleurs pour l’atteinte d’une justice sociale, nous constatons aujourd’hui
que malgré les textes et le cadre institutionnel élaborés pour y parvenir, notamment par
une évolution du champ de couverture des assujettis qui à évolué depuis l’ordonnance de
1973 et qui est remplacée par l’adoption de la loi N°2011-006 du 21 Février 2011 portant
code de sécurité sociale en innovant, avec l’extension aux travailleurs de l’économie
informelle, aux travailleurs indépendants et aux ministres de culte, la justice sociale
réalisable par la couverture sociale n’est pas atteinte et ceci pour plusieurs raisons.
En effet, au Togo, malgré cette existence des dispositifs légaux en vigueur, il arrive que
des travailleurs soient exclus du filet social du fait de la non-observance des règles en
vigueur par les employeurs. C’est le cas de nombreux employés de petites entreprises
dans le secteur formel où des dispositions légales garantissent le droit à une couverture,
mais où les moyens de faire respecter la loi font défaut ; c’est aussi le cas des travailleurs
employés dans de moyens ou grandes entreprises, certes, mais sans contrat en bonne et
due forme (travailleurs non déclarés) , ce qui rend difficile leur prise en charge ; ils
représentent une part relativement élevée des personnes ne pouvant pas vraiment jouir
d’une couverture sociale.
Dans certaines entreprises, on assiste véritablement à une exclusion qui engendre une
injustice sociale du fait que certains employés ne bénéficient pas d’une protection sociale
tandis que d’autres sont déclarés et sont couverts par les prestations servies par la CNSS.
La loi permettant à ces derniers lésés d’aller eux même se déclarer, et lorsqu’ils le font,
dans des cas, ils sont victimes de licenciement abusifs et perdent ainsi leur emploi.
De plus, il faut noter que depuis 2011, les travailleurs indépendants et ceux du secteur
informel qui sont normalement assujettis peinent véritablement à jouir d’une réelle
couverture sociale.
II- PROBLEMATIQUE
Quelle est l'étendue actuelle de la couverture de l'assurance sociale au Togo et quels sont
les groupes de population qui ne bénéficient pas encore de cette protection ?
Quels sont les obstacles structurels, économiques, politiques et culturels qui entravent
l'extension universelle de l'assurance sociale au Togo ?
Quelles sont les expériences d'autres pays qui ont réussi à mettre en place des systèmes
d'assurance sociale universelle et comment ces leçons peuvent-elles être adaptées au
contexte togolais ?
Quels partenariats et collaborations peuvent être établis entre le gouvernement, les acteurs
sociaux, les organismes internationaux et la société civile pour promouvoir l'extension
universelle de l'assurance sociale au Togo ?
Comment sensibiliser et éduquer la population togolaise sur les avantages et les droits liés
à l'assurance sociale, et comment surmonter les éventuelles résistances ou
incompréhensions à cet égard ?
III-PLAN
CHAPITRE I- LES FONDEMENTS DE L’EXTENSION UNIVERSELLE DE LA
COUVERTURE SOCIALE AU TOGO : VERS UNE VISION DE JUSTICE SOCIALE AU
TOGO