La Société Civile
La Société Civile
La Société Civile
Introduction :
La «Société civile» est une expression qui est devenue de plus en plus à la
mode, ces dernièresannées. Notons que tous ceux qui en parlent ne définissent
pas le concept de la même manière. Ce qui, justement, ne facilite pas
l’utilisation ou la compréhension du concept de «Société civile».
De manière globale , la société civile est considérée comme un domaine au sein
de la société, qui est apparu entre les sphères étatique, économique et privée
ou encore entre Etat, marché et famille.
Ce domaine est considéré comme un espace public composé, de nos jours, par
un grand nombre de groupements plus ou moins indépendants de l’Etat, plus
ou moins bien organisés, dotés de différentes formes d’organisation telles que
les groupes d’initiative, les clubs ou les associations.; Il est important de
comprendre que la Société civile dont on parle toujours, ne forme aucunement
un groupement homogène qui pourrait être représenté par une seule voix. Par
ailleurs, il ne s’agit pas non plus d’une masse de citoyens isolés, qui
représenteraient leurs intérêts de manière individuelle. Les personnes se
regroupent plutôt librement suivant leurs centres d‘intérêt ou leur orientation
personnelle et professionnelle, au sein de clubs, d’associations et/ou de
mouvements sociaux, pour faire des échanges et agir ensemble en vue
d’objectifs communs. La condition pour qu’une société civile organisée existe,
est la garantie de libertés individuelles et collectives aux individus (le droit de
se réunir et le droit de s’associer, par exemple). C’est la seule possibilité de
représenter leurs intérêts. L’espace social où cela se passe se nomme la société
civile, dont nous parlons justement. En règle générale, les organisations de la
société civile sont indépendantes, aussi bien des sources étatiques que des
organisations économiques. Contrairement aux organisations économiques,
elles ne poursuivent aucun objectif visant un quelconque profit. Elles agissent
au-delà des sphères privées individuelle et familiale, et cherchent à attirer
l’attention de la société et créer un impact social dans la vie publique. Une telle
société civile naît, lorsque "les décisions sont confiées entre les mains de
ceux qui sont directement concernés«. Les objectifs qui y sont articulés
concernent toujours la «res publica » (chose publique). Ainsi, les acteurs de la
société civile sont toujours impliqués dans la politique, sans pour autant viser
des fonctions étatiques : ils préfèrent garder une position indépendante. De
même, les groupes qui poursuivent des objectifs exclusivement privés (familles,
entreprises, etc.) n’appartiennent pas à la société civile, tout comme les partis
politiques, les parlements ou les administrations étatiques.(Arenhövel,
2000).Les champs thématiques abordés et traités par la société civile ne
peuvent pas être complètement délimités.
Tout d’abord, il n’y a, dans le fond, aucun thème qui ne puisse faire l’objet
d’une discussion publique et devenir un point focal de l’action des
groupements de la société civile. Il peut donc s’agir de thèmes globaux, tels que
la problématique environnementale ou l’économie capitaliste mondiale; mais il
peut également s’agir, par ailleurs, de thèmes plus restreints, tels que le rôle de
la femme, la violence sexuelle conjugale ou les maltraitances des handicapés
mentaux dans la vie quotidienne. Comme les petits clubs et associations font
également partie des groupements de la société civile, des thèmes tels que le
sport, l’art ou d’autres activités de loisirs peuvent faire l’objet d’un engagement
social ou civil.
La société civile englobe donc dans son travail toutes les questions, les intérêts
et les thèmes qui concernent les individus et les regroupements d’individus
dans la société a savoir le sujet de notre expose qui traite l’importance de cette
dernière dans la protection des enfants . Ainsi , l’article L 112-3 du code de
l’action sociale et familles prévoit que : La protection de l'enfance vise à
garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l'enfant, à
soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à
préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de
ses droits.
L’enfant donc est un être en devenir. Il est par conséquent vulnérable et mérite
à la fois une attention et une protection particulières, et ce, au nom du principe
de l’intérêt supérieur de l’enfant, promu par la Convention relative aux droits
de l’enfant (CIDE).
A noter aussi que par « protection de l’enfant », l’UNICEF fait référence à la
prévention et à la lutte contre la violence, l’exploitation et les mauvais
traitements, y compris l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, la traite
et le travail des enfants ainsi que les pratiques traditionnelles préjudiciables,
comme les mutilations génitales féminines/l’excision et le mariage des enfants .
En effet pour bien comprendre ce sujet , il convient de poser les questions
suivantes :
Quel rôle joue t-elle la société civile dans la protection des enfants ?
Et , quelles sont les difficultés susceptibles d’affronter la société civile dans la
réalisation de leur but ?
Pour répondre a ces problématiques , nous traiterons dans premier lieu , le
rôle de la protection des enfants par la société civile au niveau national et
international . Et dans un second temps , les difficultés qui sont susceptibles de
confronter la société civile dans la réalisation de leur buts :
Plan :
Introduction :
Premier partie : le rôle au niveau national et international
A : au niveau national
- la constitution
- code de famille
- code du travail
B : Au niveau international
- les conventions internationales
Conclusion
2éme partie : Les Difficultés qui sont confronté la Société Civile
dans la protection des enfants
Section 1 : les difficultés Intérieures
Ainsi, le nombre d’enfants vivant dans des institutions est estimé à 100 000.
Ces institutions sont généralement insuffisamment financées et ne satisfont
pas aux normes internationales. Le placement familial n’est pas encore bien
développé et le système d’adoption ne fait pas l’objet de contrôles adéquats.
Les enfants nés hors mariage risquent de ne pas être déclarés à la naissance,
d’être abandonnés ou d’être placés en institution.
Les enfants sont très souvent placés dans les centres, du fait de : l’absence de
politique familiale (soutien psycho-social et socio-économique aux familles en
difficulté, aide à la parentalité) ; et l’insuffisance de mesures alternatives à
l’institutionnalisation : difficulté d’accès à la Kafala, absence de dispositifs de
familles d’accueil réglementés. La faible contribution de l’Etat et des
collectivités territoriales à la prise en charge des enfants, l’insuffisance de
personnel qualifié, l’absence de standards nationaux minima cumulées aux
faiblesses du système de contrôle accentue lourdement la vulnérabilité des
enfants. La nouvelle situation migratoire dans le pays soulève plusieurs
impératifs. Le nombre d’enfants en déplacement (réfugiés, demandeurs d’asile
et migrants sans papiers) est en augmentation, vu que le Maroc est en train de
devenir un pays de destination plutôt qu’un pays de transit. Bien que la
politique du gouvernement prévoie un modèle dynamique de gestion des
migrations doté de mécanismes visant à prévenir la traite et à protéger les
victimes, dans la pratique ces enfants demeurent invisibles, privés de droits
fondamentaux, exposés au risque d’exploitation et de violence, avec peu ou
pas d’accès aux systèmes de protection de l’enfance.
Quant à la violence contre les enfants et les adolescents , elle demeure très
répandue même si son ampleur réelle n’est pas précisément connue au Maroc.
Ces violences continuent aujourd’hui encore à être soutenues par des
pratiques et normes sociales indépendamment des catégories socio-
économiques de la population. Par exemple, la violence sexuelle est à niveau
préoccupant, notamment contre les adolescentes recrutées comme employées
domestiques2. La proportion de mariages d’enfants en pourcentage du nombre
total de mariages a augmenté, passant de 8% en 2004 à 11% en 2013, et
concerne 35 152 enfants, dont 99% de filles3. En 2015, quelque 69 000 enfants
âgés de 7 à 14 ans (1,5% de ce groupe d’âge) étaient au travail.
La violence contre les enfants et les adolescents et entre ces derniers, elle
demeure très répandue même si son ampleur réelle n’est pas précisément
connue au Maroc. Ces violences continuent aujourd’hui encore à être
soutenues par des pratiques et normes sociales indépendamment des
catégories socio-économiques de la population. Par exemple, la violence
sexuelle est à niveau préoccupant, notamment contre les adolescentes
recrutées comme employées domestiques2. La proportion de mariages
d’enfants en pourcentage du nombre total de mariages a augmenté, passant
de 8% en 2004 à 11% en 2013, et concerne 35 152 enfants, dont 99% de filles3.
En 2015, quelque 69 000 enfants âgés de 7 à 14 ans (1,5% de ce groupe d’âge)
étaient au travail.
Concernant le volet de la justice, 62 000 enfants ont eu contact avec le système
judiciaire en 20135. En outre, environ 10 à 15% des affaires de terrorisme
concernaient des mineurs6. Bien que l’actuelle réforme de la justice concerne
notamment la justice pour mineurs, la justice des enfants est confrontée,
également, à plusieurs déficiences, à savoir : l’insuffisance quantitative et
qualitative des ressources humaines spécialisées ; l’absence d’espaces adaptés
aux enfants permettant un traitement et un suivi séparé ; le recours fréquent
au placement des enfants en institution, souvent injustifié, allant à l’encontre
de l’intérêt supérieur de l’enfant ; la faiblesse des mécanismes de diversion et
des alternatives au placement des enfants ; l’insuffisance de suivi des enfants
placés en institution et donc de révision des mesures ordonnées, entrainant
parfois des placements de longue durée ; la non-conformité des modalités de
participation de l’enfant à la procédure judiciaire avec les normes
internationales, notamment en ce qui concerne le droit d’être entendu/écouté
et d’être représenté par un avocat dûment formé ; la lenteur des procédures
judiciaires ; la faiblesse des signalements par crainte ; la méconnaissance des
lois et des procédures tant par les familles que par les enfants mais aussi par
les professionnels eux-mêmes