Chimiorécepteur

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Chimiorécepteur

Un chimiorécepteur (aussi appelé chémorécepteur) est une cellule nerveuse capable de détecter


des  substances chimiques  et de relayer cette information vers le  système nerveux central. Ils
peuvent détecter des stimuli externes (odorat et goût) ou internes (pression partielle de dioxyde de
carbone ou de dioxygène).

On retrouve ainsi un grand nombre de chimiorécepteurs sur la surface de la  langue  et


des muqueuses de la bouche, dans l'épithélium olfactif de la cavité nasale, mais aussi dans la crosse
aortique  et les  corpuscules carotidiens  où ils recueillent des informations sur les substances
chimiques en circulation dans le sang, ou dans les viscères où ils indiquent les conséquences post-
ingestives des aliments.

Cas de la respiration humaine (automatique)

Chimiorécepteurs centraux

Ils sont situés dans le bulbe rachidien (ou médulla) au niveau du système nerveux central.

Mécanisme

Les chimiorécepteurs centraux, situés sur la face antérieure du  bulbe cérébral, près de la sortie
des IXe et Xe paires de nerfs crâniens, mesurent le pH du liquide céphalo-rachidien (LCR).

Cependant la barrière entre le sang et le LCR est très perméable au CO2, et peu perméable au H+ et
HCO3–. Ainsi le stimulus initial est généralement le CO2.

Le CO2  se trouve dans les liquides sous forme dissoute, mais aussi sous forme d'acide  : 
.

Lorsque la pression en CO2  (PCO2) du sang augmente, le gaz se diffuse des vaisseaux cérébraux
dans le LCR, libérant des protons (H+) qui stimulent les chimiorécepteurs.

Réaction

Le CO2 agit pour des pressions partielles supérieures à 40 mmHg. Il en résulte une


hyperventilation réactionnelle.
L'organisme réagit lentement, en quelques minutes.

Chimiorécepteurs périphériques

Mécanisme

Ils sont situés dans les corpuscules carotidiens (reliés par le nerf glossopharyngien au cerveau) et
dans les corpuscules aortiques (reliés par le nerf vague au cerveau). Les corpuscules carotidiens
sont situés à la bifurcation des artères carotides communes (glomus carotidien); les corpuscules
aortiques au-dessus et en dessous de la crosse de l’aorte.
Ils répondent à la diminution de la PaO2 (pression partielle de dioxygène dans le sang artériel) et à
l’augmentation de la PaCO2 (pression partielle du dioxyde de carbone dans le sang artériel). Ils sont
à l'origine de la totalité de l’augmentation ventilatoire en réponse à une hypoxémie
artérielle. Indiquer les références d'articles ayant démontré cet énoncé. [réf. souhaitée]

Réaction

La réponse est relativement faible jusqu’à PaO2 < 100 mmHg.


La réponse est maximale pour une PaO2 < 50 mmHg.
Le stimulus CO2 agit pour PaCO2 > 40 mmHg. Cette réponse est rapide mais elle est bloquée
par PaO2 > 200 mmHg.

Résumé

La  PaCO2  du sang artériel est le facteur le plus important dans le contrôle de la ventilation. Un
abaissement de la  PaCO2  artérielle permet de réduire le stimulus de ventilation
(voir hyperventilation).

Voir aussi
Récepteur (cellule)
Corpuscule carotidien

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