Cours Effactions Respiratoires Ide2
Cours Effactions Respiratoires Ide2
Cours Effactions Respiratoires Ide2
DOBA EMMANUEL
Infirmier Supérieur
I. OBJECTIF DU COURS
1. Objectif général
A la fin de ce cours, l’étudiant IDE2 devrait être capable de comprendre la sémiologie, les
pathologies et la pharmacologie du système respiratoire afin de pouvoir élaborer un programme de
soins infirmiers propre à chaque pathologie.
2. Objectif spécifiques :
Plus spécifiquement, l’étudiant IDE2 devrait être capable de :
- Décrire les signes et symptômes suivants : Toux, expectorations, dyspnées, cyanose, douleurs,
hémoptysie, sueur.
- Décrire les principales affections de l’appareil respiratoire : de la plèvre, des bronches, du
parenchyme, œdème aigue du poumon (OAP), et les traumatismes thoraciques etc…
- Décrire le processus de soins médicaux suivants : Drainage postural, oxygénothérapie, pratique
de l’humidification de VR et d’aérosolthérapie par nébulisions, drainage de plèvre…
- Surveiller les drains et les pansements pleuraux
- Définir les concepts suivants : Antitussifs, expectorants, broncho-dilatateurs, eupnéiques.
- Décrire le mode d’action et l’aide à l’observance au traitement de l'asthme.
Des voies intra pulmonaires, qui amènent l'air des voies respiratoires jusqu'aux alvéoles
pulmonaires. Ce sont :
les bronches, qui purifient, réchauffent et humidifient l'air, et sécrètent un mucus protecteur ;
les bronchioles, qui débouchent sur les sacs alvéolaires.
Des poumons, deux organes spongieux (mou, flasque) et élastiques, qui renferment chacun
environ 350 millions d'alvéoles pulmonaires.
De la plèvre, un double feuillet séreux (aqueux, spongieux) qui sécrète et contient le liquide
pleural, et qui relie les poumons à la cage thoracique tout en les maintenant ouverts.
Le diaphragme est un muscle situé sous les poumons. Il s'abaisse pendant l'inspiration, pour
laisser les poumons se distendre, et se relève pendant l'expiration, pour aider les poumons à expulser
l'air. Il n'est pas considéré comme une composante de l'appareil respiratoire.
APPAREIL RESPIRATOIRE ET CIRCULATOIRE
• La circulation systémique (appelée aussi circulation générale ou grande circulation) permet
d'approvisionner les cellules en O2 et de récupérer le CO2 qu'elles produisent. C'est l'artère aorte,
qui se divise en artères plus petites, qui récupère le sang hématosé (= enrichi en O2) et l'envoie vers
les tissus. Quand les cellules ont été approvisionnées en O2 par le réseau capillaire, le sang est dit
non hématosé, il sort des tissus par des veinules puis des veines qui se rassemblent en deux veines
caves (inférieure et supérieure) chargées de ramener le sang au cœur.
• La circulation pulmonaire ou petite circulation permet d'enrichir en O2 et de débarrasser du CO2 en
excès le sang qui provient des tissus afin qu'il soit à nouveau hématosé. L'artère pulmonaire éjecte
LA RESPIRATION CELLULAIRE
• C'est la production d'énergie par les mitochondries en présence de dioxygène. Le glucose est la
matière première principale des cellules, mais sans dioxygène la production d'énergie, sous forme
d'une molécule, l'ATP, est très réduite.
La respiration cellulaire se produit selon la réaction suivante :
C6H12O6 + 6O2 → 6CO2 + 6H2O + ATP + chaleur
Généralités
La sémiologie est l’étude des signes mis en évidence par l’examen clinique du patient.
L’examen clinique comporte plusieurs temps. Il débute toujours par un interrogatoire qui est une étape clef
dans l’établissement de la relation Soignant-soigné. Au cours de l’interrogatoire, le patient décrit les symptômes
qu’il ressent : signes fonctionnels (l’essoufflement ou dyspnée, la toux associée parfois à une expectoration, les
douleurs thoraciques). La description soigneuse des signes fonctionnels et des facteurs de risque respiratoire (le
tabagisme, l’alcoolisme), est importante car elle donne souvent les grandes orientations diagnostiques.
A ces signes fonctionnels peuvent s’associer des signes généraux (l’asthénie, une anorexie, des variations du
poids c’est à dire un amaigrissement ou une prise de poids). L’aspect général du patient (la bonne ou mauvaise
mine) est un élément précieux, dicté par le bon sens, pour votre diagnostic.
Ensuite l’étude des signes physiques se fait en plusieurs temps successifs avec : L’inspection, la palpation,
la percussion, et l’auscultation.
A. L’interrogatoire
L’interrogatoire, étape initiale de l'examen permet d’orienter ultérieurement l’examen physique et la demande
d'examens complémentaires. Sa durée est d'au moins 15 minutes pour une première consultation.
Les règles préalables de l’interrogatoire
Les conditions de l’interrogatoire varient en fonction du lieu d'exercice : Consultation, secteur
d'hospitalisation. Dans tous les cas
3. Analyse des symptômes et reconstitution de l’histoire de la maladie C'est l'étape la plus longue et
la plus minutieuse :
3.1 . Le motif de consultation est le plus souvent un symptôme ; sa description n'est pas toujours aisée.
Ainsi, une dyspnée (perception pénible de la respiration) peut être décrite de différentes manières par le
malade : essoufflement, oppression thoracique, gêne respiratoire, fatigue à l'effort, ... Le soignant est ténu
de faire préciser chaque terme employé par le patient et au besoin de les reformuler. Lorsque les plaintes
sont multiples, il est utile de hiérarchiser les symptômes, soit en fonction de leur chronologie d'apparition,
C. La palpation
C’est le deuxième temps de l’examen clinique, elle renseigne sur les zones douloureuses. Il faut palper
soigneusement toute zone signalée comme douloureuse par le malade ou présentant des lésions évidentes à
l’inspection. Le revêtement cutané.
Le rythme respiratoire :
Il est apprécié en posant la main à plat sur les ternum du patient, à chaque inspiration la main est soulevée ce qui
permet d’évaluer la fréquence respiratoire (FR) qui est normalement de 12 à 20 inspirations / min chez l’adulte
Elle diminue pendant le sommeil et s'accélère pendant l'effort car les besoins en oxygène augmentent.
Attention, on peut faire varier sa fréquence volontairement pendant une brève période. Donc il faut toujours
raisonner en fonction de l'environnement (peur, émotion, repos, effort...).
D. La percussion
Il existe 2 techniques de percussion : médiate et immédiate.
La percussion permet de recueillir 2 types de sensations :
Une sensation tactile : c’est une sensation d’élasticité.
Une sensation auditive : c’est une sensation de sonorité.
Le but de la percussion est de détecter une résonnance ou une matité de l’hémi thorax
En pathologie :
La matité : c’est une diminution de la sonorité normale, se voit au cours de l’épanchement pleural liquidien.
La submatité : c’est une diminution moins nette et moins franche de la sonorité que de la matité (syndrome
de condensation pulmonaire).
Le tympanisme : Skodisme :
c’est une augmentation de la sonorité du thorax, il traduit un épanchement pleural aérien ou un emphysème
pulmonaire sous-jacent. Skodisme : bruit sec et vibrant (se recherche au sommet du poumon situé au-dessus
d’un épanchement pleural liquidien).
E. L’auscultation.
Elle Consiste à écouter les sons produits par un
organe et transmis à l’oreille de l’examinateur à travers la paroi. Se fait à l’aide d’un stéthoscope
biauriculaire de manière comparative au niveau des deux hémithorax. Le sujet doit respirer par la bouche un
peu plus profondément que la normale.
A l’état pathologique
on peut retrouver : Des modifications du murmure vésiculaire :
1. Les râles Ce sont des bruits surajoutés, intermittents en rapport avec la mobilisation des sécrétions
pathologiques dans les bronches ou dans les conduits broncho alvéolaires.
Les râles bronchiques peuvent être des râles ronflants ou sibilants.
Les râles parenchymateux sont crépitant ou sous crépitant.
2. Les frottements pleuraux
Ils sont dus au frottement des deux feuillets de la plèvre lorsqu’ils sont enflammés. C’est un bruit
superficiel, entendu aux deux temps de la respiration, non modifié par la toux, disparaissant en apnée. Ils
sont entendus à la phase de début de la pleurésie, ils disparaissent lorsque l’épanchement est de moyenne
abondance.
Les signes fonctionnels, généraux et physiques sont ensuite regroupés, constituant des syndromes, vous
permettant de localiser l’affection (parenchyme pulmonaire, plèvre, médiastin), d’en identifier au moins
partiellement la cause, d’en apprécier le retentissement notamment respiratoire, cardiovasculaire et neurologique.
Au terme de l’examen clinique, vous portez une conclusion clinique qui doit parfois être confortée par des
examens complémentaires (épreuves fonctionnelles respiratoires, biologie, imagerie thoracique,
anatomopathologie) soigneusement choisis.
Le diagnostic obtenu à l’aide de la sémiologie clinique et les résultats des examens complémentaires, vous
pourrez discuter avec le patient des options thérapeutiques et du pronostic de l’affection mise en évidence.
Dans ce cours, les différents aspects de la sémiologie sont présentés successivement. Certains points sont
abordés à deux reprises.
Au sein de chaque partie, les définitions, indispensables à connaître, précèdent la description des signes et des
mécanismes physiopathologiques. Les éléments du diagnostic différentiel voire étiologique sont présentés ensuite.
Les points forts sont rappelés en conclusion.
La sémiologie respiratoire fait partie intégrante de la sémiologie médicale qui constitue un ensemble, présenté
par discipline pour des raisons d’apprentissage
La démarche diagnostique détermine aussi les premiers pas dans la relation Soignant-soigné. L'écoute,
l'attention portée aux mots du patient, les réactions du soignant, la qualité des échanges détermineront pour
beaucoup le cours ultérieur de la relation Soignant-soigné et la confiance qui vous sera accordée.
II. Facteurs de risques respiratoires et mode de vie
A. Généralités
L'analyse des facteurs de risque et du mode de vie du patient est une étape essentielle de l'interrogatoire. Le
poumon est en contact direct et permanent avec l'environnement et la quasi-totalité des maladies respiratoires
aiguës ou chroniques est en rapport, au moins partiel, avec une exposition à des "nuisances"
environnementales.
Cette analyse permet parfois une forte présomption diagnostique
Dans d'autres cas, elle apporte des arguments négatifs. Par exemple, l'absence de tabagisme rend peu probable
le diagnostic de BPCO ou de cancer bronchique.
Enfin, elle peut permettre d'exclure totalement un diagnostic. Devant une toux chronique, ou une
pneumopathie interstitielle, ou une pleurésie chronique, l'absence de toute prise médicamenteuse permet
d'exclure une étiologie ... médicamenteuse.
B. Etude des facteurs de risque
1. Tabac
C'est le principal facteur de risque respiratoire qui est responsable de la quasi-totalité des cancers bronchiques
et des BPCO. Il peut être actif (le fait de fumer) ou passif (le fait d'être enfumé).
- Tabagisme actif
Il faut préciser :
L’âge de début et l'âge de fin ; le risque de cancer du poumon est plus lié à la durée du tabagisme qu'à la
quantité de tabac fumé,
- Tabagisme passif
Il faut préciser les modalités, l'intensité et la durée. Le risque d'atteinte respiratoire est proportionnel avec la
quantité de tabac inhalé mais également dépend de l'âge de début. Les nouveaux-nés et les enfants sont très
sensibles, avec un risque ultérieur accru de BPCO, d'infections respiratoires récidivantes et d'asthme. Le
tabagisme de la femme enceinte est responsable d'un petit poids de naissance chez le nouveau-né. Il
augmente aussi le risque d'allergie atopique et de maladies allergiques.
2. Habitat, loisirs
Cette étude vise à identifier des expositions susceptibles de provoquer des maladies allergiques (asthme,
rhinite, pneumopathies d'hypersensibilité), mais également des expositions de type para-professionnel :
amiante (utilisation d'isolants à base d'amiante dans les fours, sur les planches à repasser), silice (des
expositions silicogènes par exemple utilisation de meules abrasives).
3. Médicaments
Pratiquement toutes les classes et tous les modes d'administration peuvent être concernés. Il faudra penser aux
médicaments pris par voie topique, oculaire, inhalée et rectale. Pour chaque médicament, il faut noter
précisément la date de début et la date de fin des prises, afin de pouvoir argumenter une éventuelle relation
causale avec l'atteinte respiratoire. Il ne faut pas omettre la pilule contraceptive chez la femme, qui souvent
n'est pas considérée comme un médicament. L'association tabac et pilule représente un facteur de risque de
thrombose veineuse profonde et donc d'embolie pulmonaire.
Parmi les centaines de médicaments qui peuvent être en cause, citons :
- L'amiodarone, anti-arythmique cardiaque très largement utilisé, qui donne des pneumopathies
interstitielles et alvéolaires souvent graves,
- Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (bénazopril, captopril), médicaments anti-hypertenseurs et
anti-angineux également très largement utilisés, qui donnent des toux sèches.
4. Alcool - alimentation
La consommation d'alcool est un facteur de risque indépendant de cancer bronchique et peut-être de BPCO.
Ces maladies, en outre, sont associées à une plus faible consommation de fruits et légumes.
5. Niveau socio-économique
Il est important d'appréhender le malade dans sa globalité. Quelques connaissances sur son mode de vie, sa vie
sociale, ses revenus, ses moyens de locomotion, devront être considérées dans l'approche diagnostique (par
exemple, prescription d'examens complémentaires onéreux) et thérapeutique (par exemple, déplacements
itératifs, médicaments onéreux...).
I. Définition
La toux est un acte réflexe, déclenché le plus souvent par une irritation des voies respiratoires qui
provoque une expulsion brusque et violente du contenu de celles-ci : air, sécrétions, corps étrangers...
Il s'agit d'un mécanisme de défense involontaire, mais qui peut être commandé et permet le drainage
bronchique chez un sujet encombré.
La toux, comme les autres symptômes respiratoires est un symptôme peu spécifique, qui peut révéler
ou accompagner la quasi-totalité des maladies respiratoires. Sa survenue est donc banale, d'où l'intérêt de
savoir parfaitement caractériser ce symptôme, afin d'en extraire la valeur étiologique.
La toux est un phénomène brutal et violent, qui est utile et doit être respecté quand elle sert à expulser
des produits intra-bronchiques (toux productive) mais qui doit être combattu lorsqu'il s'agit d'une toux
irritative inutile (toux sèche). L'hyperpression intra-thoracique et les sollicitations musculaires peuvent
entraîner des complications :
1. Caractères de la toux
a. Mode de début et ancienneté
On différencie les toux aiguës des toux chroniques.
Les toux aiguës ou récentes sont des toux ayant débuté il y a quelques heures, quelques jours, ou quelques
semaines ; on parle de toux chronique quand celle-ci évolue depuis plus de 6 à 8 semaines. Le mode de début
est instructif. Parfois, il ne peut être précisé. Dans d'autres cas, il est précis "à l'heure ou à la minute près".
Tout cela a une orientation étiologique. Par exemple, une toux ayant débuté brutalement la veille à une heure
précise évoque l'inhalation d'un corps étranger ou une fausse route...
b. La productivité
C'est un signe sémiologique fondamental qui différencie :
d. L'horaire
- matinal et correspond à la toilette bronchique en cas de dilatation des bronches ou de bronchite
chronique
- nocturne (peut évoquer un reflux gastro-œsophagien, une origine allergique ou un asthme)
- diurne (la toux psychogène généralement cesse totalement la nuit mais ce n'est pas spécifique)
- une pneumonie en cas d’expectoration purulente associée à une hyperthermie avec des frissons, une dyspnée, des
douleurs thoraciques. En cas de pneumonie à pneumocoque, l’expectoration est rouge orangée (expectoration
rouillée de Laënnec). Un germe anaérobie sera suspecté en cas d’expectoration purulente et fétide,
- un abcès en cas d’expectorations abondantes et purulentes voire de vomique subite et purulente,
- une coqueluche : en cas d’expectoration abondante muqueuse associée à des quintes de toux pouvant se terminer
par des vomissements,
- une tuberculose : en cas de toux initialement sèche puis productive avec des expectorations muqueuses puis
purulentes dans un contexte d’altération de l’état général,
2. Expectoration chronique
La radiographie thoracique pourra aussi orienter vers un diagnostic étiologique.
-une expectoration chronique muco-purulente ou purulente conduit à rechercher des dilatations de bronches.
Cette expectoration, de survenue surtout matinale et lors des positions favorisant le drainage bronchique,
présente une odeur fade voire parfois fétide oriente le diagnostic à des kystes bronchiques
- une tuberculose active négligée ou séquellaire responsable d’une expectoration chronique voire d’une
bronchorrhée (expectoration de plus de 100ml/j)
- des kystes pulmonaires infectés, séquelles d’abcès pulmonaires peuvent être responsables d’une expectoration
chronique,
- un carcinome bronchiolo-alvéolaire peut s’accompagner d’une expectoration extrêmement abondante et
spumeuse.
Affections respiratoires IDE2 : Enseignant M DOBA Emmanuel IS Page 13
CHAP III : Hémoptysie
1. DEFINITION
L’hémoptysie correspond à une expectoration de sang rouge vif, aéré, spumeux (écumeux), provenant des
voies respiratoires sous-glottiques suite à une toux.
Les diagnostics différentiels de l’hémoptysie sont :
- l’hématémèse correspondant au rejet de sang d'origine digestive par la bouche;
- l’épistaxis correspondant à un saignement d’origine nasale; un saignement pharyngé, laryngé,
lingual ou une gingivorragie.
2. MECANISMES
L’hémoptysie peut être liée à : soit un saignement provenant de la circulation bronchique à haute pression,
soit un saignement provenant de la circulation pulmonaire à basse pression. Le passage de sang est lié soit
à une atteinte de la membrane alvéolo-capillaire (pathologie infectieuse ou maladie de système) soit à une
hyperpression capillaire (insuffisance cardiaque gauche).
Concernant les mécanismes physiopathologiques, l’hémoptysie peut survenir sur un thorax normal ou être
liée soit à une atteinte du compartiment aérien (tumeur hilaire) ou vasculaire (anévrysme, fistule), soit à
une atteinte des deux compartiments liée à une hypervascularisation systémique bronchique ou non
bronchique au niveau des bronches distales (dilatations des bronches par exemple).
3. DESCRIPTION
L’hémoptysie peut être caractérisée par son abondance :
- minime à faible abondance (< 50 cc),
- moyenne abondance (50 à 200 cc),
- grave (soit en une seule fois > 200ml, soit fractionnée > 500ml en 24 heures). L’hémoptysie grave
peut s’accompagner de signes de choc hémodynamique et/ou de signes de détresse respiratoire aiguë.
Enfin, l’hémoptysie peut être foudroyante avec mise en jeu immédiat du pronostic vital.
4. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
L’hémoptysie est un rejet par la bouche de sang en provenance des voies aériennes sous-glottiques. Il
convient de la distinguer de ce qui n’est pas une hémoptysie, à savoir un saignement de la sphère ORL,
stomatologique ou digestive haute. Un certain nombre d’éléments séméiologiques permet de répondre à la
question :
Hémoptysie Hématémèse
-ATCD respiratoires -ATCD digestifs
- émis lors d’un effort de toux -émis lors d’un effort de vomissement
- le sang est rouge vif, sauf en fin d’hémoptysie -le sang est foncé, d’origine veineuse
aéré et spumeux (mousseux) (varices œsophagiennes)
-non aéré
Pièges : une hématémèse ou une épistaxis -± accompagné de débris alimentaires
abondant peuvent être inhalés et parfois en
imposer à tort pour une hémoptysie. En cas de Epistaxis
doute, l’exploration de la sphère ORL,
-saignement nasal
stomatologique et digestive s’impose
-sang rouge vif
A. Définition
La douleur thoracique a parfois une origine extra-thoracique (les douleurs d’origine vésiculaire
qui se projettent vers l’épaule en sont un exemple classique). A l’inverse, certaines douleurs
ayant pour origine un organe thoracique se projettent principalement à distance du thorax (c’est
le cas des douleurs pleurales qui peuvent se projeter dans l’hypochondre).
La distinction entre douleur thoracique aigue et chronique est arbitraire. S’il est facile de
qualifier d’aigue une douleur qui évolue depuis quelques minutes ou heures et de chronique une
douleur qui persiste depuis plusieurs semaines ou mois ; il n’en va pas de même de celles qui ne
persistent que depuis quelques jours.
La grande majorité des organes intra-thoraciques de la peau jusqu’au cœur et à l’œsophage ainsi
que plusieurs organes extra-thoraciques, peuvent être responsables de douleurs thoraciques.
B. Description
1. Interrogatoire
La place de l’interrogatoire et de l’examen clinique est essentielle, dans la démarche
diagnostique, il faut garder à l’esprit que certaines douleurs thoraciques peuvent révéler des
urgences vitales
1.1.Localisation.
Les douleurs rétrosternales sont essentiellement d’origine cardiaque et médiastinale
Les douleurs latérothoraciques sont le plus souvent en rapport avec des affections
pleurales ou pleuro-parenchymateuses,
les douleurs de l’épaule sont soit le fait d’organes sousdiaphragmatiques (foie ou vésicule
à droite, rate à gauche) ou rapport avec des affections des sommets pulmonaires.
1.2.Irradiations.
Les douleurs d’insuffisance coronaire irradient vers le cou, la mâchoire et les bras,
La dissection aortique et la pancréatite vers le dos, les atteintes radiculaires du plexus brachial
irradient vers le membre supérieur, les douleurs pleurales irradient vers l’épaule ou
l’hypochondre
1.3.Type de douleur.
Les douleurs coronariennes sont souvent décrites par une oppression diffuse ou une
sensation de « poids sur la poitrine ». Les douleurs pleurales sont décrites comme « un coup de
poignard ».
1.4.Intensité, variabilité
La douleur de la dissection aortique est atroce, d’emblée maximale. Les douleurs pleurales sont
parfois intenses. L’inspiration majore les douleurs d’origine pleurale ou péricardique. La
position penchée en avant augmente la douleur de la péricardite et du reflux gastroœsophagien.
La toux exacerbe les douleurs pleurales, vertébrales et pariétales. L’ingestion alimentaire
modifie les douleurs œsophagiennes et gastriques
1.5.Durée
Les précordialgies sont le plus souvent brèves (quelques secondes), l’angor ne dure que
quelques minutes, les autres douleurs persistent plus longtemps (heures ou jours) mais peuvent
varier d’intensité au cours du temps.
1. Définition :
Perception anormale et désagréable de la respiration, il s’agit donc d’une gêne respiratoire
subjective dont se plaint le sujet ou que l’interrogatoire met en évidence avec une terminologie
variée : essoufflement, souffle court, coupé, blocage, mal à respirer….
Motif de consultation majeure, représentant le handicap respiratoire du patient, il importe de la
rechercher, l’analyser pour en faire l’interprétation avec le reste de l’examen clinique, et
proposer un traitement.
2. Mécanisme :
- Augmentation du travail respiratoire : Obstruction des voies aériennes ; diminution de la
compliance
- Diminution des capacités ventilatoires : Amputation des volumes, troubles de la cinétique
thoracique (cyphoscoliose et épaississements pleuraux)
- Modification du rapport ventilation – perfusion
- Modification de la surface d’échange alvéolo-capillaire
- Hypoxie cellulaire (anémie, intoxication)
- Acidose métabolique
3. Analyse sémiologique :
Elle repose sur l’interrogatoire, l’inspection attentive du patient en particulier des mouvements
respiratoires et la recherche des signes associés.
3.1 Quantification :
La respiration normale :
La respiration normale comporte une inspiration active et une expiration passive, un peu
plus longue que l’inspiration ;
Selon la modification du rythme on peut décrire :
- apnée : arrêt respiratoire
- bradypnée : ralentissement du rythme respiratoire
- tachypnée : fréquence respiratoire augmentée
- hyperpnée : augmentation de la ventilation / minute
- hypopnée : diminution du volume courant
- polypnée : respiration rapide, éventuellement superficielle
- orthopnée : dyspnée au décubitus dorsal complet, améliorée par la mise en position verticale du
thorax
- platypnée aggravée par la position assise
1. La cyanose est une coloration bleue violacée des téguments et des muqueuses plus ou moins foncée
pouvant aller jusqu'au bleu noir.
Son intensité est variable elle peut être discrète et localisée à des zones électives : les extrémités (doigts, orteils,
nez, lobules des oreilles) ; là où le tégument est le plus transparent : les ongles, les muqueuses conjonctivales.
Elle peut également être généralisée et constitue un signe de gravité dans tous les cas.
Elles traduisent une réduction de la saturation en O2 de l’hémoglobine du sang artériel (hypoxémie)
2. La sudation excessive, qu'il s'agisse de sueurs nocturnes ou de sueurs froides, peut-être la manifestation
d'une maladie sous-jacente (elle indique que l'organisme ne va pas bien), comme elle peut être la
conséquence d'un état émotionnel ou de certaines habitudes de vie.
On parle de sueurs nocturnes lorsque la sudation se produit la nuit et que la personne se réveille ruisselante de sueurs
de la tête aux pieds. Les vêtements, les draps et même les couvertures peuvent être trempés.
On parle de sueurs froides lorsque la sudation s'accompagne de grelottements et que la peau est moite, tout en étant
froide. La sueur froide peut aussi se produire la nuit.
Les causes de sueurs nocturnes
Température trop élevée de la chambre à coucher, cauchemars, somnambulisme ou apnée du sommeil.
Rhume ou grippe. Des sueurs nocturnes récidivantes peuvent être le signe que le corps combat une infection virale,
accompagnée ou non de fièvre, telle que rhume, grippe ou mononucléose.
Les causes de sueurs froides
Peur, anxiété ou stress. La décharge d'adrénaline causée par une vive émotion ou par la douleur peut ouvrir les
glandes sudoripares et entraîner la contraction des vaisseaux sanguins, provoquant à la fois des sueurs et une
sensation de froid.
Hypoglycémie. La diminution du taux de sucre dans le sang peut s'accompagner de sueurs froides. Cela peut se
rencontrer chez le diabétique, chez le sujet ayant subi une gastrectomie ou chez la personne ayant tendance à faire
de l'hypoglycémie.
La tuberculose lorsqu’elle est associée à l’anorexie, toux chronique, asthénie et amaigrissement…
Hémorragie interne. Elle entraîne une baisse de la tension artérielle, ce qui cause, entre autres symptômes, des
sueurs froides.
3. Le sifflement respiratoire est un bruit aigu et prolongé, audible par le patient et son entourage.
Ce bruit respiratoire traduit le plus souvent un rétrécissement diffus des voies respiratoires.
4. Le hoquet est une contraction involontaire, spasmodique et coordonnée des muscles inspiratoires,
associée à une fermeture retardée et brutale de la glotte responsable d'un bruit particulier.
Le hoquet peut être passager et ne nécessite alors pas d’attention particulière.
Le hoquet chronique (durée > 48 heures) ou récidivant est une véritable maladie et nécessite une intervention
médicale.
Cette affection est secondaire à une irritation des nerfs afférents ou efférents des centres médullaires contrôlant
les muscles respiratoires et notamment le diaphragme. Le mécanisme exact du hoquet n'est pas complément
élucidé.
L’histoire du hoquet est reconstituée. Les circonstances de survenue du hoquet doivent être recherchées.
Elles sont nombreuses et disparates. Elles sont surtout importantes à rechercher en cas de hoquet récidivant
ou chronique.
7. Trouble de la voix
La dysphonie est une altération de la voix (enrouement). Il peut s’agir d’extinction plus ou moins
complète ou de voix bitonale (avec production alternée de sons graves et aigus).
La cause de la dysphonie est le plus souvent laryngée mais l’examen O.R.L. ne trouve parfois pas de
lésion directe mais seulement une paralysie d’une corde vocale, gauche le plus souvent. Le nerf
récurrent qui commande la corde vocale gauche a un long trajet intra thoracique et peut être atteint par
les processus médiastinaux, surtout malins, notamment dans son passage sous la crosse de l’aort
Introduction
4. Diagnostic
Les tests les plus courants pour diagnostiquer la tuberculose active comprennent :
la radiographie des poumons,
l'examen microscopique de frottis d'expectorations (le frottis est examiné au microscope),
la culture de mycobactéries et l'antibiogramme phénotypique (une méthode pour déterminer si une
personne est atteinte de tuberculose pharmacorésistante)
5. Traitement
Depuis 2006, il est systématiquement proposé aux patients tuberculeux le test du VIH. Ce test est
effectué à l'aide des Test de Diagnostic.
Selon le protocole national de PEC de la Tuberculose au Cameroun, Le traitement se fait avec une
combinaison d’antibiotiques, et est fonction du type de malade.
Ainsi, pour les nouveaux cas, le traitement dure six mois soit deux mois de traitement intensif à la
Rifampicine (R), l'Isoniazide (H), l'Ethambutol (E), et le Pyrazinamide (Z) suivie de quatre mois de
continuation à la RH (2RHEZ/4RH).
Pour les cas de retraitement, la Streptomycine (S) est introduite et le schéma thérapeutique se résume
comme suit: deux mois de RHEZS, un mois de RHEZ et cinq mois de RHE
(2RHEZS/1RHEZ/5RHE). Les patients co-infectés VIH tuberculose, reçoivent en plus le
cotrimoxazole et les Anti Retro Viraux (ARV).
Les personnes qui sont sous traitement intensif transmettent la maladie et doivent être hospitalisées dans
une chambre d'isolement respiratoire.
Vaccination au BCG
Le BCG (qui doit ses initiales au Bacille de Calmette et Guérin) est un vaccin vivant atténué, c’est-à-
dire qu’il contient une bactérie vivante, proche du bacille de Koch responsable de la tuberculose, mais
qui a été atténuée pour ne pas donner de maladie. Il permet de diminuer de plus de 75% les formes
graves de tuberculose chez les enfants, en particulier les méningites tuberculeuses et les miliaires,
lorsqu’elle est réalisée dans les premiers mois de vie. La protection globale vis à vis de la tuberculose
est de l’ordre de 50% et persiste plusieurs dizaines d’années. Un rappel vaccinal n’est pas nécessaire.
Dépistage de la tuberculose
Identification des cas suspects
tri des patients
Recherche systématique de l’infection à VIH
Traitement de la tuberculose
Prévention de la tuberculose
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la population la plus à risque c’est les nourrissons
qui n’ont pas encore été vaccinés. « Plus de 90 % des décès par coqueluche surviennent chez les bébés
de moins de six mois. Chez les nourrissons, la maladie peut en effet générer des complications
mortelles : Pneumonie, crises convulsives, encéphalite, détresse respiratoire, défaillance cardiaque,
etc. ».
1. Le mode de transmission de la coqueluche
Extrêmement contagieuse, une personne peut en contaminer 15 autres
La coqueluche se transmet principalement par voie aérienne lors des contacts rapprochés avec un
malade.
Elle est surtout contagieuse dans sa phase d’incubation qui dure en moyenne une dizaine de jours et
passe souvent inaperçue du fait de l’absence de symptômes.
2. Les symptômes de la coqueluche
Après la phase d’incubation, la coqueluche débute par :
Des signes discrets d’infection des voies aériennes supérieures :
Un nez qui coule,
Des éternuements,
Une toux légère au début, puis la toux s’installe et persiste dans le temps,
Un peu de fièvre.
3. Le dépistage de la coqueluche
Outre les signes cliniques qui, au début de la maladie peuvent facilement être confondus avec
un simple rhume (écoulement nasal, toux légère et fièvre discrète) - un test PCR (écouvillonnage ou
aspiration rhinopharyngée chez les bébés) permet de confirmer le diagnostic de la coqueluche.
4. Le traitement
Devant un diagnostic de la coqueluche, le médecin généraliste prescrira des antibiotiques de la
famille des macrolides dans les trois premières semaines d’évolution de la maladie. C’est un traitement
très efficace qui élimine la présence de la bactérie dans les sécrétions et diminue ainsi les risques de
transmission.
En général, une antibiothérapie est également préconisée en prophylaxie chez toutes les personnes
de l’entourage proche du malade même asymptomatiques et quel que soit leur âge si celles-ci n’ont pas
reçu de rappel vaccinal dans les cinq dernières années.
5. La prévention : la vaccination
Aujourd’hui, la meilleure des préventions contre la coqueluche reste la vaccination.
La vaccination est obligatoire pour les nourrissons et s’effectue à raison de trois injections à l’âge de
quatre mois (12 semaines) Confère le PEV
1. La définition et l’étiologie
La diphtérie est une infection respiratoire qui induit des atteintes du système nerveux
central, de la gorge ou d’autres organes, entraînant la mort par asphyxie. La diphtérie, du grec
« diphtheria » qui signifie « membrane » (décrivant la formation d'une pseudomembrane
observée chez les patients), est l’infection due à une bactérie du genre Corynebacterium du
complexe diphtheriae (groupe taxonomique regroupant Corynebacterium diphtheriae,
Corynebacterium belfantii, Corynebacterium rouxii, Corynebacterium ulcerans,
Corynebacterium silvaticum et Corynebacterium pseudotuberculosis).
2. Les symptômes
3. Le traitement
La bronchite aiguë apparaît rapidement, en général après qu'un virus a envahi le tractus
respiratoire supérieur. Il y a également dans certains cas une infection bactérienne. Les virus
les plus susceptibles de déclencher une bronchite aiguë sont ceux qui provoquent l'influenza
(grippe) ou le rhume. Les germes de la rougeole et de la coqueluche peuvent également
déclencher une bronchite aiguë. Dans ces cas, l'affection est appelée bronchite infectieuse
aiguë. Elle est appelée bronchite irritative aiguë lorsqu'elle est provoquée par l'inhalation de
poussières, de fumées ou de vapeurs.
La bronchite chronique se caractérise par une toux produisant du mucus qui persiste pendant
au moins trois mois au cours de deux années consécutives. La cause la plus importante de ce
trouble est, de loin, le tabagisme. Une exposition à certains polluants peut également contribuer
à la bronchite chronique. Un nombre croissant de spécialistes sont d'avis que la bronchite
chronique est nécessairement déclenchée par une infection quelconque.
Typiquement, les personnes qui souffrent de bronchite chronique sont des fumeurs âgés de plus
de 45 ans. Certains types de travaux accroissent également les risques d'apparition de la
bronchite, notamment les suivants : l'extraction minière du charbon, la manutention des
céréales, le soudage.
2. Symptômes et Complications
Une toux persistante accompagnée de mucus ou de flegme est le symptôme le plus évident
de la bronchite. La congestion des poumons et la présence d'une respiration sifflante sont
également des symptômes communs.
La bronchite aiguë commence généralement par une toux sèche, mais après quelques heures
ou quelques jours, la toux commence à produire un mucus épais. Ce flegme est généralement
jaune ou verdâtre. Après une quinte de toux, la respiration est souvent sifflante et peut
s'accompagner de douleurs thoraciques. Les autres symptômes sont semblables à ceux du
rhume, soit des douleurs musculaires, de la fatigue et des maux de gorge. Une fièvre légère
d'environ 38,5 °C peut persister pendant environ quatre jours. Une température plus élevée ou
La bronchite chronique entraîne une toux persistante et l'expectoration d'un grand volume de
mucus. Ce mucus peut obstruer les voies aériennes, ce qui rend la respiration difficile. Ce
trouble est souvent négligé et apparenté à la toux des fumeurs. La toux est souvent ignorée
jusqu'à ce que les poumons aient été endommagés. Il en résulte une broncho-pneumopathie
chronique obstructive (BPCO), qui risque d'entraîner un manque chronique d'oxygène. Certains
signes comme le bleuissement des lèvres et de la base des ongles sont parfois décelés. Les
personnes atteintes par cette affection deviennent généralement sédentaires. Le mucus présent
dans les voies aériennes constitue un milieu propice pour la multiplication des virus et des
bactéries. Les personnes qui souffrent de bronchite chronique et de BPCO sont ainsi davantage
sujettes aux autres infections, notamment aux pneumonies.
3. Diagnostic
Le diagnostic de la bronchite aiguë peut être posé après un examen physique et une évaluation
des symptômes. Ce diagnostic est probable en cas d'une toux persistante, du mucus jaune ou
verdâtre et d’une infection pulmonaire ou un rhume, peu de temps auparavant.
Le diagnostic d'une bronchite chronique peut également être posé en procédant à un examen
physique complet et en vérifiant l’antécédent médical du patient. On recommandera parfois
certains examens, appelés exploration fonctionnelle respiratoire, afin d'évaluer la capacité des
poumons à effectuer leur travail.
4. Traitement et Prévention
des antibiotiques ne sont généralement prescrits que si la bronchite est causée par une
bactérie. Si elle est d'origine virale, l'infection disparaît généralement d'elle-même;
des analgésiques sont administrés afin de réduire la fièvre qui constitue l'un des
symptômes d'une infection virale. Les enfants ne devraient jamais prendre de l'AAS
(acide acétylsalicylique) contre une infection virale du tractus respiratoire. Ce
médicament peut provoquer le syndrome de Reye, une inflammation rare et mortelle du
cerveau;
des médicaments contre la toux comme les antitussifs qui maîtrisent la toux ou les
expectorants qui liquéfient les sécrétions bronchiques Les bronchodilatateurs sont des
médicaments administrés par inhalation qui favorisent la dilatation des voies aériennes.
On se trouve habituellement sous forme d'inhalateur doseur (pompe) ou d'une
vaporisation utilisée avec un masque (nébuliseur).
Parmi les traitements non médicamenteux de la bronchite aiguë, on retrouve :
boire beaucoup de liquides, afin de liquéfier le mucus pour l'expulser plus facilement;
La pneumonie se présente sous beaucoup de formes différentes dont le spectre de gravité varie
grandement. Il y en a fondamentalement 4 types :
la pneumonie extra-hospitalière (PEH) est la forme de pneumonie la plus courante. Elle est
causée par des bactéries, des virus et d'autres organismes acquis au-dehors d'un hôpital ou d'un
autre milieu de soins;
la pneumonie d'aspiration est provoquée par l'inhalation de liquides ou d'autres agents irritants
dans les poumons. La pneumonie d'aspiration la plus courante est celle qui est causée par
l'inhalation du contenu de l'estomac après des vomissements. Les personnes qui ont des
problèmes de santé qui touchent la déglutition sont plus susceptibles de contracter ce type de
pneumonie;
la pneumonie opportuniste atteint les personnes qui ont un système immunitaire affaibli (par
ex. par le sida, un cancer, une greffe d'organe). Les organismes qui causent ce type d'infections
ne nuisent habituellement pas aux personnes jouissant de systèmes immunitaires sains.
2. Etiologie
Les causes les plus courantes de pneumonie sont des infections causées par :
des bactéries - la cause la plus fréquente de pneumonie chez les adultes;
des virus - la pneumonie à virus concerne surtout les enfants;
des mycoplasmes - ces micro-organismes aux caractéristiques de virus et de bactéries causent
des infections moins graves;
des micro-organismes opportunistes - une menace pour les personnes dont le système
immunitaire est affaibli (par ex. la pneumonie à Pneumocystis carinii chez les personnes
atteintes du sida).
3. Symptômes et Complications
Les symptômes de la pneumonie peuvent varier en fonction de sa cause et de l'état de santé général de
la personne atteinte.
La pneumonie provoque toujours une toux, et celle-ci est souvent productive, c'est-à-dire qu'elle
s'accompagne d'expectorations. Des expectorations d'un brun rougeâtre, vertes ou jaunes peuvent être
un signe d'infection bactérienne. La présence de crachats peu épais et blanchâtres est un indicateur
possible de pneumonie causée par un virus ou un mycoplasme.
Dans la pneumonie bactérienne, les poumons, en tout ou en partie, s'emplissent lentement de liquide;
c'est ce qu'on appelle la consolidation. Certaines infections pulmonaires bactériennes s'installent en
quelques heures à peine. On observe généralement une fièvre élevée qui atteint quelquefois 40,9 °C.
Voici d'autres symptômes possibles de la pneumonie bactérienne :
un essoufflement;
un grelottement;
des frissons;
des maux de tête;
du délire (de la confusion);
une très mauvaise haleine;
une douleur musculaire;
de la faiblesse;
une douleur à la poitrine, surtout à la respiration profonde;
un bleuissement des lèvres et du lit des ongles à cause du manque d'oxygène dans le sang.
La pneumonie virale ne cause pas d'accumulation de liquide dans les poumons; elle provoque plutôt
une inflammation du tissu pulmonaire lui-même. Elle est généralement moins grave que la pneumonie
bactérienne. La pneumonie causée par le virus de la grippe peut être très grave et fait toutefois exception
à cette règle.
La pneumonie virale produit les symptômes caractéristiques suivants :
une toux sèche, avec très peu d'expectorations;
des maux de tête;
une douleur musculaire;
de la faiblesse et de la fatigue;
une fièvre modérée, jusqu'à 39 °C (102 °F); des frissons;
un essoufflement;
un bleuissement des lèvres et du lit des ongles.
4. Traitement et Prévention
La pneumonie bactérienne peut être traitée à l'aide d'antibiotiques, tout comme la pneumonie
causée par les mycoplasmes. Il est extrêmement important de prendre les antibiotiques exactement
selon la prescription du médecin et de terminer le traitement au complet, même si vous vous sentez
mieux. Il n'existe pas de traitement curatif pour la plupart des infections virales; il faut tout
simplement attendre que l'organisme s'en débarrasse. Les infections antifongiques peuvent être traitées
à l'aide de médicaments antifongiques.
Il existe des moyens de prévenir la pneumonie.
Le premier, c'est d'adopter un régime alimentaire riche en fruits et en légumes, de rester en
bonne forme physique et de dormir suffisamment. Ces mesures aident à préserver la résistance du
système immunitaire.
Le deuxième moyen, c'est la vaccination. Il n'existe pas de vaccin contre la plupart des formes de
pneumonie, mais les deux formes les plus courantes peuvent être prévenues à l'aide de vaccins : le
vaccin contre le virus de la grippe et le vaccin contre le pneumocoque.
Le troisième moyen d'empêcher la propagation des virus et des bactéries pouvant causer la
pneumonie consiste à se laver les mains de la bonne façon et fréquemment ou à employer un
désinfectant pour les mains.
En cas d'asthme modéré, les patients sont généralement asymptomatiques. Dans les formes
plus sévères ou en cas d'aggravation, les patients peuvent avoir :
Une dyspnée,
Une sensation de constriction thoracique (étouffement)
Un wheezing audible
Une toux.
Chez certains patients, la toux peut être le seul symptôme. La symptomatologie peut suivre un
rythme circadien (quotidien) et s'aggraver la nuit, souvent autour de 4 heures du matin. Nombreux
de patients atteints de formes plus sévères souffrent de réveils nocturnes (asthme nocturne).
2. Physiopathologie
L’asthme est un désordre inflammatoire des voies aériennes, cette inflammation est secondaire
à l’envahissement des cellules du système immunitaire qui interviennent dans les processus
inflammatoires (mastocytes et éosinophiles). Sur un terrain particulier, cette inflammation entraîne des
symptômes qui sont en général en rapport avec une obstruction bronchique diffuse et variable, réversible
spontanément ou sous l’effet du traitement ; par ailleurs cette inflammation est la cause d’une
hyperréactivité bronchique : Une réaction bronchique exagérée, de type broncho constriction, de certains
individus lors de l’exposition à des stimuli physiques (froid, exercice), chimiques ou pharmacologiques
(acétylcholine, carbacol)
Les facteurs de risque environnementaux de l’Asthme peuvent comprendre:
3. Traitement de l’Asthme
Le traitement repose sur les soins auto-administrés et les soins par un personnel soignant.
Les médecins peuvent utiliser le terme « traitement de secours » pour décrire le traitement d’une
crise aiguë et « traitement d’entretien » pour décrire les traitements qui visent à prévenir les crises.
La plupart des médicaments utilisés pour la prévention des crises d’asthme servent également à
traiter une crise, mais à des doses supérieures ou sous des formes différentes. Certaines personnes
ont besoin de plusieurs médicaments pour prévenir et traiter les symptômes..
Le traitement est basé sur deux classes de médicaments :
Anti-inflammatoires : Médicaments pour réduire l’inflammation responsable du
rétrécissement des voies respiratoires. Les anti-inflammatoires comprennent les corticoïdes
(par voie inhalée, orale ou intraveineuse), les antileucotriènes et les stabilisateurs des
mastocytes.
Bronchodilatateurs : Médicaments permettent aux voies respiratoires de se relâcher et de se
dilater. Les bronchodilatateurs incluent les médicaments bêta-adrénergiques (tant ceux pour
le soulagement rapide des symptômes que ceux pour le contrôle à long terme), les
anticholinergiques et les méthylxanthines.