BIOLOGIE
BIOLOGIE
BIOLOGIE
Introduction :
Respiration = processus vital se déroulant en 4 étapes :
Ventilation pulmonaire mobilisée par mécanique ventilatoire.
Echanges gazeux alvéolo-capillaires.
Transport d'oxygène.
2
Echange avec capillaires. O.
- Ventilation pulmonaire permet les échanges de gaz entre l’air ambiant et les alvéoles.
- Mécanique ventilatoire = ensemble des forces mobilisant le poumon et paroi thoracique, et des résistances qui s’y opposent, afin d’assurer la ventilation
SUPPORTS ANATOMIQUES :
A- Muscles inspiratoires : inspiration = phénomène actif
Diaphragme :
Muscle inspiratoire principal. S
Muscles accessoires : muscles intercostaux externes, scalènes, sterno-cléido-mastoïdien
B- Muscles expiratoires :
- L’expiration = phénomène passif.
- Accessoirement, les muscles abdominaux et intercostaux internes interviennent en situation pathologique.
C- Poumons : assurent les échanges gazeux grâce aux alvéoles.
D- Plèvre : transmet les mouvements du thorax au poumon, ses deux feuillets délimitent une cavité virtuelle à pression négative responsable
de la solidarité thoraco-pulmonaire.
E- Conduits aériens (trachée, bronches) : conduction du flux aériens.A
RESISTANCES : pour assurer MV, les muscles respiratoires doivent lutter contre des forces opposées aux
déplacements du thorax et poumon
A- Résistances statiques :
Tension superficielle : exercée par le liquide recouvrant les alvéoles, tend à collaber les alvéoles. Or la présence de
surfactant réduit cette tension empêchant l’affaissement des alvéoles -> déficit en surfactant chez
prématuré (maladie de membranes hyalines) se manifeste par un syndrome de détresse respiratoire néonatale.
Compliance thoraco-pulmonaire : capacité de distension du poumon et du thorax, plus elle est élevée, plus le thorax
s’étire. Dépend de 2 composantes :
-Pulmonaire dépend des fibres élastiques et collagènes (diminuée si fibrose).
-Paroi thoracique : diminuée en cas de scoliose, paralysie des muscles intercostaux…
III) Volumes :
Volumes mobilisables : mesurés directement à l'aide d'un spiromètre
Le volume courant (Vt) : olu e d ai e o ilis pa i spi atio ou e pi atio o ale = 0,4 à 0,8 l
Le volume de réserve inspiratoire (VRI) : olu e d ai e o ilis pa u e i spiration forcée faisant suite à une
inspiration normale = 1,5 à 3 l
Le volume de réserve expiratoire (VRE) : olu e d aire mobilisé par une expiration forcée faisant suite à une expiration
normale = 1,2 à 1,7 l.
Volumes non mobilisables : mesurés indirectement par dilution ou par pléthysmographie
Le volume résiduel (VR): olu e d ai ui este da s les pou o s ap s u e e pi atio fo e ≈ , l
3
IV) Capacités respiratoires : ce sont des sommes de volumes.
Capacité vitale (CV) : olu e d ai o ilis pa u e expiration forcée faisant suite à une inspiration forcée = Vt + VRI +
VRE , à ℓ
Capacité inspiratoire (CI) : olu e d ai a i al inspiré après expiration normale = Vt + VRI
Capacité expiratoire (CE) : olu e d ai a i al expiré après inspiration normale= Vt + VRE
Capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) : volume qui reste dans les poumons après une expiration normale = VR + VRE
Capacité pulmonaire totale (CPT) : volume contenue dans les poumons après une inspiration forcée = CV + VR
V) Régulation :
1. Régulation nerveuse :
Périphérique : rôle des afférences vagales broncho-parenchymateuses :
- Mécanorécepteurs : situ s tout au lo g de l a e o hi ue. Ce so t des a o epteu s se si les à la diste sio
pul o ai e. C est le lassi ue fle e d i hi itio de l i spi atio de He i g B eue l i spi atio appelle l e pi atio .
- Récepteurs des agents irritants : stimulés par le contact de particules inhalées, gaz irritants ou sécrétions
bronchiques. Ces agents irritants induisent la constriction réfle e da s les o hioles et la tou lo s u ils se loge t
dans la trachée et dans les bronches.
- Récepteurs alvéolaires de type (J) : ils sont sensibles à la pression du liquide interstitiel et leur stimulation suite à un
œd e interstitiel entraîne une hyperventilation superficielle.
- Récepteurs des muscles et des articulations.
Centrale :
- Centres bulbaires inspiratoire et expiratoire :
Le bulbe dorsal : semble le centre de la régulation du rythme respiratoire (centre inspiratoire). Il contrôle
respectivement le diaphragme et les muscles intercostaux externes.
Le bulbe ventral : contrôle les us les i te ostau et a do i au da s l e pi atio fo e.
- Centre pneumotaxique protubérantielle : Transmet les informations de l'hypothalamus vers les centres bulbaires,
a ou it l i spi atio et a l e la F‘ e po se à l' otio , la fi e…
- Cortex : contrôle volontaire de la ventilation.
2. Régulation humorale :
Périphérique : fait intervenir les chémorécepteurs périphériques carotidien et aortique sensibles à:
- La PaO2 du sang qui les baigne : efficace pour des PaO2 < 70mmHg, entraînant une hyperventilation alvéolaire.
- La PaCO2 : l h pe ap ie entraîne une hyperventilation alvéolaire et inversement.
+
- Les ions H : u e a idose i duit u e h pe e tilatio , et u e al alose l i e se.
Centrale : fait intervenir des chémorécepteurs centraux, situés sur la face antéro-latérale
3 du bulbe et baignés par le LCR.
Elles sont sensibles à la PaCO2 et au pH du sang artériel et du LCR.
- La PaCO2 lo s u elle ↑, CO2 diffuse dans le LCR et forme rapidement H2CO qui se dissocie en H+ et HCO3-, alors H+
stimule les chémorécepteurs et induit une hyperventilation réactionnelle.
+
- Le pH : agit de la même façon que la PCO2. Le principal stimulus est le H (libéré lorsque le CO2 diffuse dans le LCR).
Conclusion :
ère
La ventilation est la 1 tape de la espi atio , elle e ou elle l ai des al oles.
Sou ise à u e gulatio p ise pe etta t de l adapte au esoi s ta oli ues.
L tude des pa a t es de la e tilatio pul o ai e pe et de disti gue g a ds sd e pathologie :
Le syndrome obstructif : asthme, bronchite chronique
VEMS ↓ CV N Tiffe eau ↓↓
Le syndrome restrictif :
VEMS ↓ CV ↓↓ Tiffeneau N
Le syndrome mixte :
VEMS ↓↓ CV ↓ Tiffe eau ↓↓
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Q8-Le transport des Gazs
I) Introduction :
La respiration est une fonction vitale qui permet d’apporter de l'O2 aux cellules et de débarrasser l'organisme du
CO2.
L’oxygène est transporté par le sang selon 2 mécanismes :
Une faible quantité est dissoute dans le plasma
Une quantité beaucoup plus importante est liée à l’hémoglobine des globules rouges
la capacité en O2 :
C’est le volume d’O2 max que peut lier 100ml de sang
le sang contient en moyenne 15g d’Hb/100ml, donc la capacité en O2 = 15 x 1,34 = 20,4 ml
la saturation en O2 :
c’est le rapport entre le contenu en O2 et la capacité en O2.
Pour une PaO2= 100mmHg, la SO2 est = 97,5%
B. La concentration en Hb :
Le taux normal d’hémoglobine dépend de l'âge et, à partir de l'adolescence, du sexe de la personne.
Les valeurs normales sont les suivantes :
o Nouveau-né : 17 à 22 g/dL
o Enfant : 11 à 13 g/dl
o Adulte homme : 14 à 18 g/dL
o Adulte femme : 12 à 16 g/dl
o au niveau du poumon l’augmentation de la PO2 accroit l’affinité de l’Hb à l’O2 d’où l’augmentation de la SO2
o au niveau des tissus la baisse de la PO2 entraine une diminution de l’affinité de l’Hb à l’O2 permettant sa
libération aux cellules
Conclusion : L h atose pe et la espi atio tissulai e. Elle est o t ôl e pa les diff e es de p essio , l effet Boh pH
CO2) et l effet Halda e PO2 CO2 ui o ditio e t les ha ges gazeu et pe ette t u e eilleu e li aiso d O 2
d u e pa t, et de CO2 d aut e pa t.
BIOLOGIE
Q39. Axe hypothalamo-hypophysaire : physiologie et exploration
L'HYPOTHALAMUS
Situé entre le cortex et les circuits neuronaux sous-corticaux d'une part, et l'hypophyse d'autre part,
l'hypothalamus est un véritable carrefour endocrinien.
Il synthétise des neurohormones qui sont délivrées aux cellules de l'antéhypophyse grâce aux capillaires du
système porte hypothalamo – antéhypophysaire, et qui peuvent stimuler ou freiner les sécrétions
antéhypophysaires. Il sécrète aussi l'ADH et l'ocytocine.
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BIOLOGIE
L'HYPOPHYSE
L’hypophyse ou glande pituitaire est une glande endocrine située dans la selle turcique. Elle est formée par
deux lobes, l’un est formé de tissu glandulaire et l’autre de tissu nerveux :
I. LA POST HYPOPHYSE
Le lobe postérieur ou neurohypophyse à une structure essentiellement nerveuse. Elle se forme à partir d’une
excroissance de l’hypothalamus. Elle n'est en fait qu'un relais permettant de stocker et de libérer l'ADH, et à
moindre degré l'ocytocine, dont les origines sont hypothalamiques (NSO et NPV).
A. L’ADH ou vasopressine :
C'est un peptide d'origine hypothalamique qui joue un rôle dans la régulation des sorties rénales de l'eau.
Synthétisé par les NSO et NPV, stocké au niveau de la posthypophyse, l'ADH est libéré en réponse à une
stimulation des noyaux hypothalamiques véhiculée par des voies afférentes passant par le X et IX.
1. Effets biologiques :
Rénaux : ↑ la perméabilité à l'eau du segment distal du néphron et surtout celle du canal collecteur. Elle
perméabilise la partie basse des canaux collecteurs à l'urée.
Extrarénaux : vasoconstrictrice, glycogénolytique, stimule la sécrétion d'ACTH, et ↑ la contraction de l'utérus.
2. Régulation de la sécrétion d’ADH :
Facteurs osmotiques : la libération de l'ADH varie dans le même sens que l'osmolarité plasmatique au-delà
d'un seuil : 280 mOsm/kg de plasma. Ces variations de l'osmolarité sont perçues au niveau de l'hypothalamus
par les NSO NPV porteurs d'osmorécepteurs. Il y a aussi stimulation de la soif en cas d'↑ de l'osmolarité.
Facteurs volumétriques :
- Une baisse de la volémie et/ou de la PSA au-delà de 15% entraine une ↑ de la libération d'ADH. Les
volorécepteurs des oreillettes (basse pression) et les barorécepteurs du sinus carotidien et de la crosse
aortique (haute pression), ont des voies afférentes passant par le X et IX et stimulent les NSO et NPV.
- L'hyper volémie et l'hyperpression artérielle ont un effet inverse.
NB : le passage de la position couchée à la position assise stimule la libération d'ADH.
Facteurs thermiques : l'↑ de la T° du sang entraine une ↑ de la libération d'ADH d'où oligurie, et inversement.
Le système rénine-angiotensine : l'angiotensine II stimule la sécrétion de vasopressine et la soif.
Le système nerveux sympathique : mis en jeu en cas d'émotion, exercice physique : stimule la sécrétion d'ADH
Les facteurs non spécifiques : nicotine, stress, hypoglycémie, nausées et vomissements ↑ la sécrétion d'ADH.
3. Exploration biologique :
Statique :
- Directe : l'ADH est dosable dans le sang par méthode radio-immunologique. VN : 1 à 3 pg/l
- Indirecte : ionogramme sanguin et urinaire.
Dynamique :
- Test de restriction hydrique : pas de réponse en cas de diabète insipide d'origine haute.
- Test à la desmopressine (analogue de l'ADH).
- Test d'hyperosmolarité par SS hypertonique, et clairance de l'eau libre (épreuve de restriction en eau).
*** En pathologie : dans le diabète insipide néphrogénique et le SIADH, le taux d'ADH plasmatique est élevé.
Alors que dans le diabète insipide vrai d'origine haute (par défaut de vasopressine), son taux est diminué.
B. L’ocytocine :
1. Effets biologiques :
Sur l’utérus : augmente la force et la fréquence des contractions utérines et déclenche le travail. Son efficacité
augmente au cours de la gestation car l'utérus devient de plus en plus sensible à sa présence.
Sur les seins : contracte les canaux galactophores, ce qui favorise l'éjection du lait.
2. Libération : Stimulation par des influx provenant à l’hypothalamus en réaction à :
- Dilatation du col de l’utérus à terme.
- Succion du mamelon durant l’allaitement. Cette sécrétion est inhibée par les endorphines.
- Coït → ocytocine provoque contraction utérine et tubaire → favorise la migration vers les ovaires.
*** L'ocytocine (syntocinon) est utilisée en thérapeutique pour l'induction et le renforcement des contractions
utérines pour l'accouchement.
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BIOLOGIE
II. L'ANTEHYPOPHYSE
Le lobe antérieur ou antéhypophyse est formé de cellules endocriniennes. Il a un double rôle glandulaire :
- D'une part, il fabrique des hormones qui vont agir directement au niveau des tissus : GH et PRL.
- D'autre part, il sécrète des stimulines qui vont agissent sur les glandes périphériques : thyroïde, gonades,
surrénales.
En cas d'anomalies affectant l'axe somatotrope, qu'ils s'agissent d'un hyperfonctionnement ou d'une insuffisance,
on s'aidera par d'autres examens biologiques (glycémie, ionogramme) ainsi que des examens morphologiques
(radio crane, IRM ou TDM hypophysaire, champ visuel, fond d'œil) pour poser le diagnostic.
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BIOLOGIE
2. PRL ou LTH : [AXE LACTOTROPE]
La PRL est un polypeptide sécrétée par les cellules lactotropes de l'antéhypophyse, dont le nombre augmente
au cours de la grossesse. Elle stimule la sécrétion lactée chez la femme en postpartum.
A l'inverse des autres hormones hypophysaires, la PRL est inhibée à l'état normal par l'hypothalamus via la
dopamine (PIF).
a. Régulation de la sécrétion :
C'est l'effet inhibiteur qui est physiologiquement prédominant : la sécrétion de la PRL est inhibée de manière
continuelle par l'hypothalamus via la dopamine (PIF), et aussi par la somatostatine et surtout par sa propre
sécrétion.
*** Les substances qui freinent la dopamine entrainent une hyperprolactinémie (neuroleptiques, œstrogènes,
antidopaminergiques). Alors que les substances ayant une activité dopaminergique sont des puissants inhibiteurs
de la sécrétion de PRL, et sont utilisés dans le traitement des hyperprolactinémies (bromocriptine, pergolide).
La TRH est un très puissant stimulant de la synthèse et de la sécrétion de PRL.
Chez la femme la PRL augmente au cours de la grossesse, en réponse à l'↑ des œstrogènes. La succion du
mamelon le maintient durant l'allaitement.
b. Effets physiologiques :
La PRL présente un rythme circadien avec des variations ultradiennes de période d'environ 20 minutes. Le pic
de sécrétion survient durant la 2ème moitié de la nuit.
Son taux plasmatique est de l'ordre de 20 ng/ml chez la femme et 15ng/ml chez l'homme. Elle n'augmente
qu'au cours de la grossesse. Ses effets physiologiques se résument en :
- Action sur la glande mammaire : en synergie avec les œstrogènes, progestérone, cortisol, elle induit la
préparation de la glande mammaire et la sécrétion lactée.
- A concentration élevée, elle bloque la synthèse de GnRH et abaisse les taux de FSH et LH, inhibant ainsi
l'ovulation chez la femme (aménorrhée de la lactation) et la spermatogenèse chez l'homme, en inhibant
l'activité androgénique par inhibition de la 5α réductase.
c. Exploration biologique de l'axe lactotrope :
Statique : dosage de PRL plasmatique de base par radio – immunologie (élevée dans les tumeurs
hypophysaires à PRL)
Dynamique : test de stimulation à la TRH, test de freinage à la bromocriptine, test de stimulation à la LHRH.
→ Les tests dynamiques sont intéressants pour le diagnostic des hyperPRL fonctionnelles, et des insuffisances
lactotropes.
En cas d'anomalies affectant l'axe lactotrope, l'exploration des autres axes s'impose ainsi qu'un bilan clinique
(notion de prise médicamenteuse), neuroradiologique (radio crane, TDM ou IRM hypophysaire), et
ophtalmologique (fond d'œil, champ visuel).
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BIOLOGIE
b. Actions physiologiques [ETAGE OVARIEN OU TESTICULAIRE] :
Chez la femme :
- La FSH est responsable de la maturation des follicules. Au niveau de la granulosa, elle induit la synthèse
de l’aromatase. Elle y augmente aussi le nombre de récepteurs pour la LH.
- La LH est nécessaire pour mener les follicules à pleine maturation. Elle stimule les cellules de la thèque
interne qui sécrète les androgènes, et active l'aromatase qui les transforme en œstrogènes.
- A un moment approprié, la sécrétion massive de LH et de FSH à un degré moindre permet l'ovulation. La
fonction du corps jaune est la sécrétion de progestérone et d'œstrogènes sous l'influence de la LH. Si la
grossesse survient, l'HCG produit par le placenta maintient le corps jaune de la grossesse.
Chez l'homme, la LH intervient sur la sécrétion de testostérone par les cellules de Leydig du testicule et la
FSH agit surtout sur la maturation de la lignée spermatique.
c. Exploration de l'axe gonadotrope :
Chez la femme :
- Statique : FSH et LH par radio-immunologie (RIA) et immunoradiometric assay (IRMA), Oestradiol
- Dynamique :
o Test au LHRH : Il permet d'apprécier la réserve hypophysaire en gonadotrophines.
o Test au clomifène (analogue des œstrogènes)
o Test de stimulation à l'HCG.
Chez l’homme : FSH, LH, Testostérone, test au LHRH, test au clomifène, test de stimulation à l'HCG.
Intérêt : hypogonadismes féminin et masculin.
L'exploration de l'axe gonadotrope en cas d'insuffisance, est non seulement biologique, mais aussi clinique et
radiologique.
Conclusion :
L’appareil HH est une structure nerveuse qui intervient dans la régulation des glandes endocrines, dans la
croissance, le métabolisme, la lactation et le bilan hydrique.
Son altération à l’occasion de tumeurs ou autres causes est à l’origine de perturbations sévères de l’équilibre
et de l’harmonie de l’organisme.
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Q6. Hormones thyroïdiennes :
Nature, origine, actions physiologiques et régulation de la sécrétion.
Introduction :
La thyroïde est une glande endocrine située à la partie cervicale médiane basse. Constituée de follicules comprenant une paroi
comportant deux types de cellules (thyréocytes et cellule C parafollicullaires), et la colloïde. Les thyréocytes et la colloïde
interviennent dans la synthèse des hormones thyroïdiennes, alors que les cellules C secrètent la calcitonine.
Elle p oduit t pes d ho o es, la T4 ou thyroxine ou tétra-iodo-thyronine, et la T3 ou tri-iodo-thyronine
La sécrétion des hormones thyroïdiennes est gul e sp ifi ue e t pa la TSH p oduite pa l h poph se.
Les ho o es th oïdie es joue t u ôle i po ta t da s le ta olis e et la oissa e de l o ga is e.
I) Nature :
Les hormones thyroïdiennes, triiodothyronine (T3) et thyroxine (T4), sont des amines qui contiennent
respectivement trois et quatre atomes d'iode par molécule. Ces atomes d'iode sont fixés sur la thyronine qui
résulte de la condensation de deux molécules de tyrosine.
II) Origine :
1. L'élaboration des HT met en jeu une série de processus cellulaires et biochimiques complexes :
La th oïde apte l iode ali e tai e, provenant surtout des boissons ( problème dans les montagnes), d u e a i e
active au niveau de la membrane basale.
Oxydation des iodures : I- → I2 g â e à l a tio de la pe o dase qui est sous controle de la TSH.
Fi atio de l iode o d su les adi au t osi es de la th oglo uli e (glycoprotéines synthétisés par les thyreocites)
- La fixation d'un atome d'iode conduit à la monoiodotyrosine (MIT),
- L iodatio ult ieu e de la MIT do e la di-iodotyrosine (DIT).
Couplage de 2 tyrosines iodées sur une même molécule de la thyroglobuline :
- Le couplage de 2 DIT donne la thyroxine = T4
- Le couplage de DIT + MIT donne la T3
Stockage : MIT, DIT, T3 et T4 sont liées à la thyroglobuline qui va passer dans la colloïde où elle sera mise en réserve.
Sécrétion : Les HT seront libérées de la thyroglobuline par protéolyse sous la commande de la TSH.
- T4 est le produit principal de la sécrétion mais T3 est la forme la plus active
- La demi-vie de la T4 est longue (6 jours), celle de la T3 est courte (24h)
- T peut gale e t se fo e à pa ti de la th o i e pa e l e e t d u ato e d iode sous l effet de la th o i e
5'-désiodase) surtout au niveau des tissus périphériques.
2. Le transport est assuré par :
Thyroxine Binding Globulin (TBG) : transporte T4 et T3
Thyroxine Binding prealbumine (TBPA) et albumine : transporte uniquement la T4
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III) Actions physiologiques : Les hormones thyroïdiennes pénètrent dans la cellule cible et se lient à des récepteurs
nucléaires ui o t u e affi it le ti e pou T . L a ti atio de es epteu s e t aî e l effet ph siologi ue :
1. Action sur le métabolisme :
Métabolisme de base : les HT sti ule t le ta olise de ase, la o so atio d O et la p odu tio de haleu .
La cholestérolémie diminue en cas d'hyperthyroïdie, augmente en cas d'hypothyroïdie
Métabolisme des lipides : action lipolytique.
Métabolisme des glucides : a tio h pe gl ia te ↑ l a so ptio du glucose, ↑ gl og ol se et néoglucogenèse)
Métabolisme des protides : anabolisantes à concentration physiologique et catabolisantes à concentration excessive.
2. A tio su les o ga es et les fo tio s de l o ga is e :
La croissance : pote tialise t l a tio de la GH et la atu atio des a tilages de o jugaiso .
Le système nerveux : assurent la maturation des ¢ nerveuses chez les nouveau-nés, la myélinisation des neurones et
l e ita ilit hez les adultes.
Le système cardiovasculaire : augmentent la FC cardiaque et l'excitabilité en augmentant le nombre des recepteur β
adrénergique dans le coeur , donc en potentialisant l'action des cathécolamines .
Le système hématopoïétique : les HT sti ule t l a ti it h atopoï ti ue de la oelle osseuse.
La reproduction : en cas d'hypothyroïdie, il y a absence ou insuffisance du développement pubertaire, et chez l'adulte,
oligo ou aménorrhée.
Métabolisme de l'eau et la fonction rénale : ↑ la filt atio glo ulai e et le d it sa gui al.
Le système nerveux sympathique : a tio β sti ula te di e te de la T su l'e se le des R. β-adrénergiques,
Le muscle squelettique : contrôlent la contraction musculaire et le métabolisme de la créatine.
L'hypothyroïdie entraîne une augmentation de volume des muscles squelettiques car ils sont infiltrés par des substances mucoïdes (myxœdème).
Conclusion :
La connaissance des effets biologiques des HT permet de comprendre la symptomatologie et le traitement des dysthyroïdies.
En pratique, la mesure de la T4 libre et de la TSH permet de faire le diagnostic et de suivre l'évolution de la majorité des
affections thyroïdiennes.
Les hormones thyroïdiennes, le plus souvent la lévothyroxine, sont indiquées à titre substitutif de l'hypothyroïdie de l'adulte ou
de l'enfant.
8
BIOLOGIE
Q40. Physiologie de la corticosurrénale : Glucocorticoïdes,
minéralocorticoïdes et androgènes corticosurrénaliens.
Les glandes surrénales comprennent 2 glandes endocrines différentes: la corticosurrénale forme la partie
externe ou cortex, et la médullosurrénale forme la partie centrale ou médullaire.
Chez l'adulte, le cortex représente 90% du volume glandulaire et se divise en 3 zones :
- Glomérulée : externe, synthétise les minéralocorticoïdes dont le chef de file : l'aldostérone).
- Fasciculée : moyenne, synthétise les glucocorticoïdes dont le chef de file : le cortisol.
- Réticulée : interne, au contact de la médullosurrénale, synthétise les androgènes surrénaliens surtout
déhydroépiandrostérone.
Intérêt : compréhension de la physiopathologie et exploration des hyper et hypocorticismes.
A. Biosynthèse :
Le précurseur commun des stéroïdes est le cholestérol
Les deux premières étapes sont commune à toutes les hormones, et consistent en la transformation du
cholestérol en ∆5 prégnénolone puis ce dernier en progestérone.
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BIOLOGIE
B. Transport :
1. Glucocorticoïdes :
Le cortisol est la principale hormone du groupe. Elle existe dans le plasma sous 2 formes :
- Lié à une protéine de transport : 90% à la Transcortine (CBG) et 5% à l’albumine.
- Libre : 20% du cortisol total. Il représente la forme active. Il diffuse et se lie au niveau des cellules cibles à
des récepteurs cytoplasmiques qui le conduisent vers le noyau cellulaire où il exerce son action. Il subit une
filtration glomérulaire et se retrouve dans les urines: cortisol libre urinaire.
2. Minéralocorticoïdes :
L'aldostérone est faiblement liée à des protéines plasmatiques (albumine et CBG)
3. Androgènes :
DHA et androsténedione sont en grande partie liés à l'albumine.
C. Catabolisme et élimination :
Le catabolisme est hépatique.
A. Glucocorticoïdes : le cortisol
B. Minéralocorticoïdes : l'aldostérone
Le système rénine angiotensine .
L'ACTH stimule aussi la sécrétion d'aldostérone mais effet moins important que sur le cortisol
La kaliémie agit directement sur la zone glomérulée. Une hyperkaliémie produit une augmentation de la
sécrétion d'aldostérone, l'hypokaliémie la diminue.
C. Androgènes surrénaliens :
Les cellules de la zone réticulée sont équipées de récepteurs membranaires pour l'ACTH .
Cette synthèse n'est pas controlée par les gonadotropines (FSH, LH).
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BIOLOGIE
III. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES CORTICOSTEROIDES :
A. Glucocorticoïdes : le cortisol
1. Actions métaboliques :
Métabolisme des glucides : hyperglycémiant en agissant à deux niveaux :
- Stimule la néoglucogenèse hépatique.
- Réduit la consommation périphérique du glucose par action antagoniste vis-à-vis de l'insuline.
Métabolisme des protides : protéolytique en stimulant le catabolisme et en inhibant les synthèses protéiques.
Métabolisme des lipides : lipolytique
- Diminue la lipogenèse et favorise la libération des AGL à partir du tissu adipeux.
- Au niveau du plasma : hyperlipémie et hypercholestérolémie.
- Il se produit une redistribution anormale des graisses : face, cou et tronc.
Métabolisme hydro électrolytique :
- A faible dose : accroit la filtration glomérulaire et l'excrétion de Na dans les urines.
- A forte dose : rétention de Na, excrétion de K+, et réabsorption majorée des HCO3-.
Métabolisme calcique et os : bilan calcique négatif par un double mécanisme :
- ↓ Absorption intestinale du Ca++ par effet antagoniste de la Vit D.
- ↑ Calciurie conséquence de l'↑ résorption osseuse et de l'inhibition de la réabsorption tubulaire du Ca.
2. Actions tissulaires :
Action anti-inflammatoire et anti-immunitaire .
Tissu sanguin :
- ↑ le nombre des GR, plaquettes (hypercoagulabilité et risque embolique), et PNN.
- ↓ lymphocyte et PNE.
Système cardiovasculaire :
- Potentialise l’action vasoconstrictrice et ionotrope des catécholamines → ↑PSA
- Action sur les récepteurs de l’aldostérone → rétention hydrosodée → ↑PSA
- ↑ force de contraction du myocarde
Estomac : ↑ La production HCl et ↓ PG → prédisposition aux ulcères.
SNC : ↑ Excitabilité.
B. Minéralocorticoïdes : l'aldostérone
Actions sur le rein : Accroit la réabsorption du Na+ au niveau des tubes distaux et collecteurs par échange avec
l'H+ et K+. Donc en cas d'excès d'aldosterone nous aurons une augmentation de l'acidité urinaire et une hypo-
kaliémie.
Actions extrarénales : l'aldostérone stimule également la réabsorption du Na+ au niveau du colon, des glandes
salivaires et cutanées. Il augmente aussi le tonus vasculaire.
C. Androgènes surrénaliens :
Ils ont les mêmes effets que les androgènes gonadiques.
Chez l'homme : effets masculinisant minimes par rapport à la testostérone d'origine testiculaire.
Chez la femme : ils entretiennent la libido et ont une action sur le développement de la pilosité ambo-sexuelles.
*** Un excès d'androgènes chez la femme cause un pseudohermaphrodisme femelle et un sd adrénogénital.
149
CONCLUSION :
Les corticosurrénales peuvent être la cible de certaines pathologies conduisant soit à une carence soit un excès
en hormones corticosurrénaliennes.
Ainsi, l'étude de la physiologie de la corticosurrénale un intérêt important, pour la compréhension des
manifestations clinico-biologiques des dysfonctionnements de cette glande (hyper ou hypocortisolismes,
hyperaldostéronisme, déficits enzymatiques) et aussi des effets indésirables secondaires à l'utilisation des
corticoïdes.
21 : -PHYSIOLOGIE DE LA MEDULLOSURRENALE
Q20
PLAN :
INTRODUCTION
METABOLISME DES CATHECHOLAMINES
EFFETS PHYSIOLOGIQUES
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- La médullosurrénale : glande endocrine constituée de cellules chromaffines qui ont la capacité de synthétiser, de
stocker et de libérer les catécholamines (l'adrénaline, la noradrénaline et la dopamine).
- La médullosurrénale joue un rôle fondamental par les catécholamines dans :
+La réponse immédiate aux agressions (stress+++)
+Régulation des constantes physiologiques : PA, glycémie, T°
+Adaptation du débit cardiaque lors de l'exercice musculaire.
METABOLISME DES CATECHOLAMINES :
-Alors que la noradrénaline est le médiateur exclusif sécrété au niveau des terminaisons nerveuses du système
sympathique, c'est l'adrénaline qui est l'hormone sécrétée majoritairement par la surrénale.
A-Biosynthèse et régulation+++++++++++ :
Phénylalanine
Précurseur Phe-hydroxylase
(acide aminé
essentiel) Tyrosine Tyr-hydroxylase Etape limitant la
Hydroxylation synthèse par sa lenteur
Tyramine DOPA
DOPA-
Régulation : décarboxylase Décarboxylation
- Nerveuse
(fibres
Octopamine Dopamine (1èrecathécolamine
ganglionnaires
du nerf DOPA
active)
splanchnique) β-hydroxylase Hydroxylation
- Hormonale
(Cortisol, Noradrénaline
glucagon…)
- Enzymatique Noradrénaline
Méthylation
(tyrosine N-Méthyl
hydroxylase transférase
Adrénaline
Enzyme intra cytoplasmique
spécifique de la MS (La NA doit
donc quitter le granule
chromaffine pour être transformée
en adrénaline dans le cytosol).
139
BIOLOGIE
- Effets métaboliques : conséquence de l'action de l'adrénaline et de la NA sur le foie, le tissu adipeux et les
glandes endocrines.
Conclusion :
La biochimie clinique s'intéresse principalement au diagnostic des tumeurs sécrétantes des CA, bénignes
(phéochromocytome) et malignes (neuroblastome chez l'enfant)
L’utilisation thérapeutique de l’adrénaline a rendu énormément de bénéfices notamment pour les patients en
état de choc.
Q : 02 – AUTOMATISME, EXCITABILITE, ET CONDUCTION
CARDIAQUE
PLAN :
INTRODUCTION
AUTOMATISME
EXCITABILITE
CONDUCTION
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- Le cœur trouve en lui-même sa propre source d’activité automatique et rythmique, assuré par un système électrique
particulier : tissu nodal (innervation intrinsèque).
- Le système nerveux végétatif n’intervient qu'à titre de régulateur surajouté qui fait varier le rythme et adapter à
chaque instant le travail cardiaque aux besoins de l’organisme.
- Le cœur se caractérise par : automatisme, excitabilité et conduction.
AUTOMATISME :
- Due à l’instabilité du potentiel de repos des cellules de conduction auto-rythmiques, pouvant générer un potentiel
d’action spontanément, contrairement aux cellules contractiles. En rapport avec un phénomène de perméabilité
membranaire aux ions.
- Le tissu nodal possède un centre d’automatisme au niveau du
nœud sino-auriculaire qui immédiatement après avoir atteint son
potentiel de repos (-70ms) et sans stimulation externe, amorce
une dépolarisation diastolique lente = pacemaker ou prépotentiel
due à l’ouverture des canaux Na+ et la fermeture des canaux K+,
ce qui élève progressivement le potentiel vers le seuil d’excitation
(-40ms) au-delà duquel la dépolarisation se déclenche par l’entrée
de Ca++ => PA. La repolarisation résulte de l’inactivation des
canaux Ca++ et l’ouverture des canaux K+ => sortie de K+ et retour
au son voltage le plus négatif.
- La vitesse avec laquelle le potentiel membranaire rejoint le seuil
de décharge détermine la FC :
• Pente de dépolarisation spontanée forte dépolarisation
plus rapide.
• Pente lente dépolarisation moins rapide.
Cette pente peut être modifiée sous l’influence de (effort, stress, médicament)
• abaissée par le parasympathique bradycardie.
• accélérée par le sympathique tachycardie.
Chaque cellule nodale a un rythme propre :
- NS : 120-140 pulsations/min réduit à 70 sous l’effet freinateur permanent du SNP.
- NAV : 30-40
- Faisceau de His : 20-30
De ce fait le NS entraîne le reste du cœur à sa fréquence (la plus rapide) = pacemaker. La dépolarisation issue du NS
parvient au NAV puis au reste du tissu nodal avant que celui-ci n’ait pu produire son PA = suppression par entraînement
rapide.
L’automatisme des zones situées en dessous du NS peut s’exprimer quand elles sont séparées du pacemaker (bloc de
conduction).
EXCITABILITE :
- Propriété de répondre à un stimulus physiologiquement électrique par un PA. L’intensité du stimulus doit atteindre
le seuil d’excitabilité.
- Dès que le potentiel diastolique maximal atteint le seuil critique => dépolarisation brutale due à l’entrée massive de
Na+, la membrane devient hyperpolarisée : +20mV, puis survient une repolarisation brève et rapide due à l’arrêt du
courant sodique rapide, ensuite plateau très particulier au myocarde maintenu par un courant lent de Ca++ entrant
qui joue un rôle majeur dans le couplage excitation-contraction, enfin repolarisation terminale par sortie potassique
retardée. Ensuite le potentiel de repos est rétablie par la pompe Na+/ K+ ATPase.
- La réponse au stimulus dépend de la période pendant laquelle se trouve la cellule myocardique qui ne peut être
excitable de façon permanente.
- Periode durant laquelle la cellule ne peut pas repondre à un potentiel d'action = période réfractaire absolue
- Periode pendant laquelle la cellule peut repondre à un PA puissant = période réfractaire relative.
CONDUCTION :
- Propriété de la cellule myocardique à propager la dépolarisation de proche en proche, grâce à la présence de
jonctions intercellulaires électriques. La vitesse de conduction est variable, plus rapide au tissu nodal qu’au myocyte
non spécifique.
- Toute excitation d’une cellule ventriculaire entraîne l’excitation complète des deux ventricules, de même pour les
oreillettes => véritable syncitium = loi du tout ou rien.
- Le système de conduction du cœur est composé de cellules cardiaques non
contractiles = cardionectrices => produisent les PA et les propagent.
- L’excitation du cœur naît au niveau du NSA, se propage pour dépolariser les
oreillettes, puis l’impulsion converge vers le NAV, ce passage est relativement lent
(conduction décrémentielle) pour donner au ventricule le temps d’achever son
remplissage et aux oreillettes le temps de se dépolariser complétement. L’impulsion
ensuite empreinte le faisceau de His, ses deux branches droite et gauche, et le réseau
de Purkinje à conduction rapide à toutes les parties des ventricules.
- Le trajet de la dépolarisation parcourt le cœur de l’intérieur vers l’extérieur et de la
pointe vers la base, de façon unidirectionnelle en raison de la période de réfraction =
effet Domino.
- La vitesse de conduction des cellules varie : NS 1m/sec, NAV 0.01 à 0.05, réseau de
Purkinje 2 à 4, myocytes 0.4.
CONCLUSION :
- Le cœur est autonome mais l’innervation sympathique et parasympathique est nécessaire à l’adaptation de sa
fonction.
- Les caractéristiques suivantes peuvent être modifiées :
Sympathique : chronotrope+, dromotrope+, ionotrope+, bathmotrope+.
Parasympathique : effet négatif.
BIOLOGIE
Q1.Débit cardiaque : facteurs et régulation
Le débit cardiaque est le volume de sang expulsé par chaque ventricule, par unité de temps. Il est égal au
produit de la fréquence cardiaque par le volume d’éjection systolique, il est exprimé en l/min ou ml/min.
Qc (l.min-1) = FC (bpm) x VES (l.bat-1) = (VTD – VTS) x FC
Il est égale à 5l/min au repos couché (index cardiaque = 3,4 l/min/m² de surface corporelle).
Pour maintenir l'homéostasie circulatoire, indispensable au fonctionnement des organes, le débit cardiaque
doit s'adapter aux variations des différents paramètres hémodynamiques, d'où l'importance de sa régulation.
La Fc dépend du système nerveux autonome (facteur extrinsèque), et le VES dépend des propriétés du
muscle cardiaque (facteur intrinsèque) : pré charge, post charge et contractilité.
Intérêt :
- Pathologique : car tout dépassement des capacités de régulation→ défaillance cardiaque;
- Paraclinique : mesure par l'échographie doppler cardiaque.
- Thérapeutique : nombreuses implications thérapeutiques (médicaments qui agissent sur : fréquence
cardiaque, inotropisme, précharge, postcharge).
2. Régulation :
La fréquence cardiaque correspond au nombre de stimulations électrique par minute à laquelle le cœur est
soumis. Elle est déterminée par le nœud sinusal, celui-ci est innervé par le système sympathique cardio-
accélérateur (Noradrénaline) et le système parasympathique cardiomodérateur (acétylcholine).
La mise en jeu de ce mécanisme nerveux est surtout réflexe (barosensibilité)
a. Le système parasympathique : "cardiomodérateur"
Le X exerce sur le cœur une action frénatrice permanente et modérée ; c’est le tonus vagal.
L’acétylcholine, ↑ la perméabilité membranaire des cellules nodales aux ions K+ qui sortent de la cellule.
Ainsi la membrane cellulaire devient hyper polarisée en diastole, la pente de dépolarisation diastolique
spontanée est ↓, ce qui retarde l’apparition de potentiel d’action et ralentie la Fc.
4
BIOLOGIE
II. VOLUME D'EJECTION SYSTOLIQUE (VES) : facteurs et régulation
C'est le volume de sang éjecté à chaque systole. Il est égale à la différence entre de VTD et VTS.
Il varie en permanence autour d'une valeur moyenne 100 – 120 ml.
VES = VTD – VTS :
- Volume télédiastolique (VTD) : Volume de sang contenu dans les ventricules juste avant la systole
ventriculaire (160 ml) = volume de pré charge
- Volume télésystolique (VTS) : Volume de sang contenu dans les ventricules à la fin de chaque systole (60
ml) = volume post charge
- Le rapport volume d'éjection systolique / volume d'éjection diastolique = fraction d'éjection (70%).
Selon la loi de Starling, la force de contraction musculaire et le degré de raccourcissement de la fibre
myocardique, dépend dans une large mesure de la longueur de la fibre myocardique avant la contraction.
Ainsi, le VES dépend de :
- la précharge, c'est-à-dire du volume télédiastolique (VTD) : donc le VES est d’autant plus grand que le
VTD est grand, ce dernier dépend de la pression de remplissage elle-même dépendante du retour veineux
(masse sanguine et sa répartition), de la distensibilité du ventricule gauche et de la systole auriculaire.
*** La disparition de la systole auriculaire est responsable de l'ACFA.
- la postcharge, c'est-à-dire de la pression aortique systolique elle-même en fonction des propriétés
élastiques de l’aorte et des résistances périphériques : donc la force de contraction du ventricule ↑ quand
la pression aortique ↑, afin d’éjecté le même VES.
- la contractilité : c'est la performance contractile du myocarde à savoir la force et la vitesse de contraction
des fibres myocardiques musculaires (inotropisme). L' de la force et fraction contractile du VG VES
et du temps d'éjection Qc et fraction d'éjection. Les variations de contractilité sont sous la
dépendance du système sympathique adrénergique par l'intermédiaire des catécholamines.
*** Parmi les substances inotropes (+), la noradrénaline, adrénaline, isuprel, dobutamine. Ils sont utilisés dans le
traitement des états de chocs cardiogéniques. Les digitaliques (digoxine), sont des inotropes + utilisés dans le
traitement de l'insuffisance cardiaque.
Conclusion :
Le débit cardiaque doit être suffisant pour subvenir besoins de l’organisme, qui varient en fonction de l’activité
métabolique, d’où l’importance de sa régulation.
Au repos, l'action frénatrice permanente du parasympathique maintien le débit cardiaque à sa valeur de base.
A l'effort, le tonus para sympathique de base s’arrête par mise en jeu du système sympatho-adrénergique. Le
débit cardiaque ↑ par effet chronotrope (+) et par effet inotrope (+).
L'insuffisance cardiaque est l'impossibilité pour le cœur d'assurer un débit sanguin suffisant pour satisfaire les
besoins de l'organisme, malgré des pressions de remplissage élevées.
5
22 : – LA FILTRATION GLOMERULAIRE
Q 25
PLAN :
INTRODUCTION
RAPPEL ANATOMIQUE
CARACTERISTIQUES D’ULTRAFILTRAT GLOMERULAIRE
DETERMINANTS
MESURE DFG
REGULATION
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- L'élaboration d'urine passe par 3 processus : filtration glomérulaire puis réabsorption tubulaire et sécrétion
tubulaire.
- Filtration glomérulaire (FG) = première étape de formation d’urine, processus par lequel l’eau et solutés dissouts
dans plasma passent des capillaires glomérulaires vers l’espace urinaire à travers barrière de FG pour former filtrat
glomérulaire ou urine primitive.
- Régulation intrinsèque et extrinsèque.
- Evaluée en pratique clinique par clairance.
RAPPEL ANATOMIQUE :
le filtre glomérulaire est constitué par l'accolement de trois couches : l'endothélium capillaire fenêtré,
la membrane basale et les cellules podocytaires de la capsule de Bowman.
I. Réabsorption tubulaire :
A. Au niveau du tube contourné proximal (TCP) :
1. Réabsorption de Na+ et de l'eau : 80% d’eau et de Na+ filtrés
- La réabsorption du Na+ est active, liée à l'activité des pompes Na+/ k+ ATPase au pôle
basolatéral.
- Le Na + entre dans les cellules au pôle luminal selon gradient de concentration, via l'antiport
Na+/H+ ou via des cotransports actifs secondaires avec le glucose, les acides aminés ou les
phosphates.
- Le gradient osmotique créé entre la lumière et l'interstitium rénal entraine une réabsorption
passive d'eau et de Cl- par diffusion à travers les cellules et par les espaces intercellulaires.
2. Réabsorption active du glucose :
- L’entrée luminale du glucose est assurée par un cotransport actif secondaire via les protéines
SGLT (sodium-glucose-transporter) et l'extrusion basale est une diffusion facilitée via les
protéines GLUT.
- Réabsorbé activement suivant un mécanisme dit à seuil et à Tm (transport maximal).
- A concentration plasmatique normale, tout le glucose filtré est réabsorbé et il n'y a pas de
glycosurie.
- Au-dessus de 1,8 g/l, il y a glycosurie. Cette valeur représente le seuil rénal du glucose à partir
duquel il apparait dans les urines.
- A partir de 3 g/l, le transport maximal du glucose(TmG) est atteint.
3. Acides aminés: 99% réabsorbés
- Comme la réabsorption du glucose, celle des acides aminés est un cotransport actif secondaire
Na+_Aa au pôle luminal. La réabsorption est normalement quasi-totale et les Aa absents les
urines terminales.
Dr Z. ZOUAKI
B. Au niveau de l’anse de Henlé :
-Branche descendante augmente l'osmolarité d'urine réabsorption
passive d eau avec imperméabilité au solutés.
-Branche ascendante diminue l'osmolarité d'urine imperméable
l’eau avec réabsorption Na+.
- Contribue à la création du gradient osmotique cortico-papillaire (GOC-P) par la réabsorption
active de NaCl au niveau d'un segment imperméable à l'eau : les branches ascendantes larges des anses de
Henle longues, due aux pompes Na+/k+ ATPase basolatérales
- L'entrée apicale du Na- utilise principalement un cotransporteur particulier Na-K+-2 Cl- (ou NKCC2) dont l'acti-
vité peut être inhibée par les diurétiques de l'anse (furosémide)
C. Au niveau du tube contourné distal (TCD) :
- Réabsorption active du sodium filtré due aux pompes Na+/K+ ATPase basolatérales, l’entrée
apicale utilise un cotransporteur particulier Na-Cl (ou NCC) (inductible par l'aldostérone et dont l'activité peut
être inhibée par les diurétiques thiazidiques)
- Ca++ réabsorbé par voie trans cellulaire par canal épit élial ( a )stimulé par .
- Au niveau des tubules contournés distaux imperméables, la réabsorption du sodium n'entraîne pas d'eau.
D. Au niveau du canal collecteur :Réabsorption régulée permettant un ajustement final d’urine sous dépendance hormonale+++ (ADH, ALDOSTERONE)
2 types de cellules . 1 -Cellule Principale:
- Réabsorption active du sodium filtré due aux pompes Na+/K+ ATPase basolatérales, l'entrée
apicale dans les cellules principales emprunte un canal sodique épithélial (ou ENaC), inductible par l'aldostérone et dont
l'activité peut être inhibée par l'amiloride ou le triamtérène.
- En condition de privation hydrique, la médullaire est hypertonique, le GOC-P est maximal, l'ADH stimule l’insertion
transmembranaire au pôle apicale d'aquaporines rendant la paroi des canaux collecteurs perméable à l'eau
- Secretion de K+
2 -Cellules intercalaires :
α sécrétion d’ + et réabsorption bicarbonates.
β sécrétion bicarbonates.
II.
Sécrétion tubulaire
A. Sécrétion active
- Concerne principalement des anions ou des cations organiques et des substances exogènes.
- Différentes substances sont sécrétées suivant un mécanisme à seuil et à Tm : colorants, ATB,
produits iodés (principe de l'UIV).
B. Sécrétion passive
- Les bases faibles (ammoniaque…), et les acides faibles (acide carbonique…).
- Le K+ : au niveau du TCD et du canal collecteur.
Dr Z. ZOUAKI
Q32 Sécrétion gastrique
I) Introduction :
L’estomac est un réservoir extensible placé entre 2 sphincters : cardia et pylore.
Sa paroi est faite de 4 couches : muqueuse, sous-muqueuse, musculeuse et séreuse
La muqueuse gastrique renferme une variété de cellules sécrétrices qui sécrètent les constituants du suc
gastrique
C'est un liquide incolore, inodore, à pH acide, légèrement visqueux car il renferme du mucus. Son débit est de
1,5 l/jour, et peut atteindre 2 l/jour. Ce débit est rythmé par le repas et varie selon le sexe (plus important chez
l'homme que chez la femme) et l'âge. Le contr le de la sécrétion gastrique est un contr le nerveux et hormonal qui se
déroule d une façon enchaînée et harmonieuse
Sa sécrétion sous la dépendance de facteurs hormonaux et nerveux
2) Contrôle hormonal :
Stimulation : ( + la pentagastrine)
La gastrine : hormone de nature polypeptidique, sécrétée par les cellules G de l'antre pylorique.
o Stimulée par : la distension mécanique de l'antre, son alcalisation et le nerf vague.
o Inhibée par : l'acidification du contenu gastrique (rétrocontrôle négatif pH dépendant), et certains
inhibiteurs hormonaux comme la somatostatine+++, la sécrétine et le glucagon.
o Action : stimule les cellules pariétales pour la sécrétion du HCl et des facteurs intrinsèques.
L'histamine : produite par les cellules entérochromaffines. Sa libération est favorisée par le X ou la
gastrine, et son action sur les cellules pariétales implique sa liaison aux récepteurs H2.
Inhibition :
La somatostatine : produite par les cellules D du fundus et de l’antre,stimulée par l acidité gastrique , elle
inhibe les cellules pariétales par action directe ou indirectement en limitant la sécrétion de gastrine.
Autres : - VIP, Sécrétine, GIP sécrété par l’intestin
- Les Prostaglandines
Conclusion :
Du point de vue vital, la sécrétion gastrique est plus importante vis-à-vis de l'hématopoïèse que de la digestion. La
compréhension de la physiologie de la sécrétion gastrique permet une bonne connaissance des ses
applications cliniques :
- Du point de vue pharmacologique, il existe des inhibiteurs de la sécrétion acide utilisés essetiellement
dans le traitement des ulcères gastroduodénaux : atropine (anticholinergique), anti-histaminiques H2,
inhibiteurs de la pompe H+-K+-ATPase, prostaglandines E2 et F2
- En pathologie, l'hypersécrétion d'acide gastrique est responsable d'un ulcère gastroduodénal.
Q13. Absorption intestinale : des glucides, des lipides, des protides, hydro-électrolytique.
Introduction :
Pour être absorbés, les nutriments doivent subir une digestion intestinale préalable.
L a so ptio est le t a spo t des p oduits de la digestio à t a e s la u ueuse i testi ale e di e tio du sa g et de la l mphe.
Cette absorption se produit en grande partie dans le duodénum et le jéjunum.
22
V) Absorption hydro électrolytique :
1. L eau :
Le olu e li uidie e t a t da s l i testi g le est, e o e e, de L/j, o espo da t au li uides i g s l/j et
aux sécrétions endogènes salivaires, gastriques et bilio-pancréatiques (7 l/j).
Le transport d'eau à travers l'épithélium intestinal est bidirectionnel, il se fait par diffusion passive et suit les
mouvements d'ions et de nutriments afin de maintenir l'équilibre osmotique.
L a so ptio ette = la différence entre le flux entrant (absorption) et le flux sortant (sécrétion), il est toujours
supérieur à 0 chez le sujet normal, il peut s'inverser en cas de diarrhée.
L a so ptio d eau se fait e g a de pa tie au i eau du duod u et du j ju u .
2. Les électrolytes :
Na+ :
- Il est absorbé activement tout au long de l'intestin grêle et du côlon.
- Son absorption est associée à celle du glucose et des acides aminés.
K+ et Cl- : Ils suivent passivement les mouvements de Na+.
HCO3 : Ils so t a so s a ti e e t da s le j ju u , et l g e e t s
-
t s au i eau de l il o .
Ca : Il est absorbé essentiellement au niveau du duodénum par diffusion facilitée, grâce à un transporteur spécifique,
2+
Conclusion :
P ati ue e t tous les ali e ts et la plus g a de pa tie de l eau et des le t ol tes so t a so s pa l i testi grêle qui est
impliqué dans divers processus pathologiques notamment :
Le s d o e de ala so ptio aladie œlia ue ause la plus f ue te
L'insuffisance intestinale est une complication fréquente des résections de l'intestin grêle et de la maladie de Crohn.
23
29 – FONCTION EXOCRINE DU PANCREAS
Q :31
PLAN :
INTRODUCTION
PROPRIETES ET COMPOSITION DU SUC PANCREATIQUE
REGULATION DE LA SECRETION PANCREATIQUE
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- Pancréas : organe digestif annexe jouant un rôle important dans la digestion par l’intermédiaire du suc
pancréatique.
- La fonction exocrine du pancréas est la sécrétion dans le duodénum des enzymes pancréatiques et d’hydro-
électrolytes.
- La suppression de cette fonction : désordres de digestion et d’absorption intestinale.
PROPRIETES ET COMPOSITION DU SUC PANCREATIQUE :
A- Propriétés physiques :
- Le pancréas produit chaque jour environ 1500 ml de suc pancréatique.
- Liquide incolore, filant, neutre ou légèrement alcalin, avec 2 composantes : hydro-électrolytiques et enzymatique. Il
s’écoule par le conduit pancréatique situé au centre de l’organe, qui fusionne avec le cholédoque juste avant le
duodénum. Un conduit pancréatique accessoire se déverse directement dans le duodénum.
B- Propriétés chimiques :
1- Sécrétion hydroélectrolytiques (98% d’eau) :
- Par les cellules épithéliales canalaires.
- La concentration en cations (Na+, K+) : voisine de celle du plasma.
- La sécrétion des ions bicarbonates : rendent le suc alcalin et permettent de neutraliser l’acidité gastrique : milieu
optimal pour l’activité des enzymes intestinales et pancréatiques.
- La concentration en Ca²+ varie en sens inverse du débit sécrétoire, sa sécrétion est liée à celle des enzymes jouant
un rôle dans leur activation.
2- Sécrétion enzymatique :
- Par les cellules acineuses.
- Certaines enzymes sont sécrétées sous forme active (lipase) d’autres sous forme inactive (zymogènes)
secondairement activés dans le duodénum sous influence d’entérokinase, cette enzyme active sélectivement la
trypsinogène en trypsine qui va activer un certain nombre d’enzymes pancréatiques.
- Ce système d’activation associé à l’existence d’un inhibiteur trypsique de KAZAL forme un mécanisme empêchant
l’autodigestion pancréatique (en cas d’activation intracellulaire de la trypsine).
Protéases :
- La trypsine active d’autres protéases pancréatiques :
Procarbopeptidase activée en carboxypeptidase.
Chymotrypsinogène en chymotrypsine.
Proélastaseest en élastase.
Prékallikrineest en kallikrine.
Glycolytiques :
- Amylase : sécrétée sous forme active, permet le clivage d’amidon.
- Maltase : libère le glucose par hydrolisation du maltose et des dextrines.
Lipolytiques :
- Lipases : sécrétées sous forme active, dont l’action est favorisée par les sels biliaires et la colipase, hydrolyse des
triglycérides.
- Phospholipases : activée à partir de la prosphospholipase par la trypsine, hydrolyse les phospholipides.
- Colipase : activée à partir de la procolipase par la trypsine, facilite l’action de lipase.
Nucléases :
- Produites sous forme actives, dégradent les acides nucléiques (non spécifiques à la sécrétion pancréatique).
REGULATION DE LA SECRETION PANCREATIQUE :
A- Hormonale :
1- Peptides stimulant la sécrétion :
- Sécrétine : libérée en réponse à la présence d’HCl dans l’intestin.
- Cholécystokinine(CCK) : libérée en réponse à l’arrivée des protéines et des graisses (relâche également le muscle
sphincter de l’ampoule hépatopancréatique). La CCK potentialise l’effet de la sécrétine.
- VIP : stimule la sécrétion hydro-bicarbonatée.
- Gastrine : stimule la sécrétion enzymatique.
2- Peptides inhibant la sécrétion :
- Somatostatine : inhibe la libération de la sécrétine et la sécrétion enzymatique.
- Glucagon.
B- Nerveuse : (Peu d’importance)
- Sympathique : stimule la sécrétion pancréatique par le nerf vague, avec une phase céphalique (réflexe à la
nourriture), phase gastrique (réflexe à la distension de l’estomac : libération de gastrine), et phase intestinale
(L’acidification du duodénum conduit à la libération de la sécrétine et VIP, et la présence d’acides gras et d’acides
aminés libération de CCK)
- Parasympathique : le plexus solaire et mésentérique supérieur: inhibiteur.
CONCLUSION :
- L’étude de la fonction exocrine du pancréas permet la compréhension de la physiopathologie de certaines
maladies :
Diarrhées chroniques avec maldigestion, malabsorption et malnutrition.
Pancréatite aiguë nécrotico-hémorragique.
Cancer du pancréas exocrine : diminution du volume sécrétoire.
Q14. Motricité digestive : de l’œsophage, de l’estomac, de l’intestin et anorectale.
I) Mot i it de l œsophage :
Introduction : La ot i it de l'œsophage pe et de :
- Faire parvenir rapidement (en quelques se o des les ali e ts li uides et solides da s l esto a .
- É ite le eflu d a ide et d ali e ts de l esto a e s l œsophage, et e as de eflu , ite etto e .
1. Physiologie :
La déglutition :
Ensemble des mouvements coordonnés qui assurent le passage des aliments de la bouche vers l'estomac.
Elle o po te te ps : te ps u al, te ps pha gie , et te ps œsophagie .
Lors de la déglutition :
La pression augmente brusquement dans le pharynx : onde de déglutition.
En même temps, le SSO se relâche : onde de dépression qui sera en miroir avec l'onde de déglutition.
Le péristaltisme :
La déglutition déclenche une onde péristaltique qui va se propager du muscle strié vers le muscle lisse.
Il y a 2 types de péristaltismes :
Péristaltisme primaire : suit l'ouverture du SSO, donc survient après une déglutition.
Péristaltisme secondaire : survient en absence de déglutition (bol alimentaire volumineux, RGO), son rôle
est de ide l'œsophage.
Le SIO se relâche précocement, cela dure 8 à 10s. Ensuite la pression remonte au-dessus du niveau basal : c'est la
pression de verrouillage, elle permet d'éviter le RGO.
2. Régulation :
Commande des mouvements péristaltiques : nerveuse. Le péristaltisme est contrôlé par innervation :
Extrinsèque : assurée par le nerf vague.
Intrinsèque : assurée par le plexus de Meissner et le plexus d'Auerbach.
Commande du SIO : neuro-hormonale.
Nerveuse : assurée par le nerf vague. Lorsque la pression abdominale augmente, la pression du SIO augmente aussi :
c'est le phénomène du réflexe vago-vagal.
Hormonale :
La gastrine et l'histamine augmentent la pression du SIO.
La sécrétine, le glucagon, le VIP et les progestérones diminuent la pression du SIO.
Autres : la théophylline, la caféine, le chocolat et l'alcool diminuent la pression du SIO.
Conclusion :
L'e plo atio fo tio elle de l'œsophage se fait pa le TOGD, l'e dos opie, la pH-métrie et la manométrie.
Le RGO est le passage du contenu gastrique dans l œsophage. Su le pla li i ue, il est e o u pa u p osis. Il peut se
o pli ue d œsophagite pepti ue.
Le méga-œsophage se a a t ise pa u ap istaltis e et pa u d faut de ela atio et u e h pe to ie du SIO.
24
II) Motricité de l esto a :
1. Phénomènes moteurs gastriques :
Estomac proximal :
En période de jeûne, il existe une activité tonique permanente ; l'estomac est une cavité virtuelle.
Le repas provoque un elâ he e t efle e de l esto a p o i al de a i e à e p he la pression intraluminale de
monter au fur et à mesure du remplissage gastrique. Cette relaxation adaptatrice est commandée par les fibres vagales
inhibitrices. Elle est responsable du rôle de réservoir de l esto a p o i al et de l’adaptatio gast i ue au epas.
Estomac distal : Se caractérise par son péristaltisme qui se traduit en :
Electromyographie : par des ondes lentes caractéristiques du rythme électrique de base (REB)
- Ces OL prennent naissance au i eau de la li ite sup ieu e de l esto a distal, à pa ti d u e zo e de stimulation.
- La itesse et l a plitude de es o des ↑ au fu et à esu e ue l on se rapproche du pylore, leur fréquence est cte.
- Sur ce REB et lors du repas et du jeun prolongé ; il se greffe des potentiels de pointe c'est-à-dire de véritables
dépolarisations des cellules lisses, qui traduisent les contractions mécaniques.
Manométrie : 2 types de contractions en fonction de leur amplitude :
- Type I : mouvement de segmentation, qui a un rôle de mixage et de brassage des aliments.
- Type II : mouvement propulsif, qui permet d'éjecter le contenu gastrique vers le duodénum.
Pylore :
Le pylore, ouvert lorsque l'onde démarre, se ferme à l'arrivée de celle-ci, de sorte que seuls les liquides et particules
fines franchissent le sphincter, le reste étant refoulé pour être broyé.
Il empêche aussi le reflux du contenu duodénal vers l'estomac.
2. Le remplissage et la vidange gastrique :
Le remplissage gastrique : est passif g â e à la ela atio adaptat i e de l esto a p o i al.
La vidange gastrique :
- U epas d ~ alo ies i g e u e dizai e de i uitte totale e t l esto a e à h.
- L a uatio des li uides est apide, alo s ue les solides seront transformés en bouillie (= chyme) avant de traverser
le pylore. Enfin, les solides non dégradables de plus de de dia t e e so t a u s sig ifi ati e e t u e
période interdigestive.
- Les caractéristiques physicochimiques du repas modifient les modalités de so a uatio . L ↑ du olu e du epas
accélère la vidange gastrique ; celle de sa teneur calorique la ralentit de façon à maintenir un débit énergétique
p lo i ue à peu p s o sta t. Les solides so t a u s d auta t plus lentement que leur taille et leur consistance
so t plus ↑. D aut es facteurs locaux (hyperosmolarité, acidité) ou généraux (hyperglycémie, stress) ralentissent
l a uatio du epas.
3. Mécanisme de contrôle de la motricité gastrique :
Contrôle myogénique : assuré par les ondes lentes.
Contrôle nerveux :
- Parasympathique (le X et l'acétylcholine) : ↑ l'a plitude des o des le tes et la f quence des potentiels de pointe
- Orthosympathique le e f spla h i ue et l'ad ali e : ↓ la ot i it gast i ue.
Contrôle hormonal :
- Plusieu s ho o es ale tisse t l a uatio gast i ue : Gastrine (stimule le péristaltisme antral et ferme le
sphincter pylorique), Sécrétine (↓ les o t a tio s a t ales et ↑ la o t a tio du p lo e , Cholécystokinine (CCK),
Glucagon, GIP.
- U e seule ho o e a l e l a uatio gast i ue : la motiline.
4. Vomissement :
Ensemble des réactions motrices qui entraînent le rejet par la bouche du contenu gastro-intestinal, généralement
précédé de nausées souvent accompagné de larmoiement, pâleur, sueurs.
Enchaînement des actions motrices du vomissement :
- Fermeture du pylore et disparition des ondes péristaltiques.
- Contraction de l'antre, du diaphragme et des muscles abdominaux.
- Inspiration profonde avec fermeture de la glotte.
Synchronisation et enchaînement des mouvements : assuré par un centre bulbaire, m.e.j par :
- Un mécanisme réflexe : stimulation mécanique du pharynx, excitation des labyrinthes, augmentation de la
pression intra crânienne, irritation, distension, compression d'un viscère (appendice, lithiase rénale ou biliaire)
- Un mécanisme central : action directe de certains médicaments ou substances toxiques.
25
III) Mot i it de l i testi g le :
1. Phénomènes moteurs intestinaux : 2 types :
Mouvements de type I : mouvements de segmentations non propulsifs qui assurent le brassage.
Mouvements de type II : mouvements péristaltiques qui assurent la propulsion.
2. Organisation spatio-temporelle :
A jeun : la motricité de l'intestin grêle est organisée en complexes moteurs migrants (CMM).
- Il prend son origine au niveau du pacemaker gastrique, franchit le pylore et se propage en 90-120 minutes jusqu'à
l'iléon terminal (il ne franchit pas la valvule iléo-cæcale).
- Cette activité mécanique est bien organisée, propagée et cyclique avec 3 phases différentes :
Phase 1 (dure 30 à 60 min) ou phase de quiescence : pas d a tivité contractile, d'un point de vue
électromyographique seules les ondes lentes sont présentes.
Phase 2 (dure 25 à 60 min) : faite d'une activité irrégulière où les contractions sont d'abord faibles et localisées et
deviennent progressivement plus puissantes et propagées.
Phase 3 (dure 5 à 10 min) : activité régulière faite de bouffées de contractions propagées avec une vitesse plus
grande au niveau du duodénum qu'au niveau de l'iléon.
NB : Les phases 2 et 3 permettent de débarrasser l'intestin des particules alimentaires non digérées, des sécrétions et des bactéries.
Au cours du repas : arrêt du CMM et apparition d'une activité motrice irrégulière à la fois segmentaire et propulsive.
3. Contrôle de la motricité intestinale :
Contrôle myogène : représenté par des OL (REB) sur lesquelles se greffent les potentiels de pointe.
Contrôle nerveux :
- Intrinsèque : n'est pas nécessaire pour la segmentation mais indispensable pour le péristaltisme
- Extrinsèque : ne déclenche pas la motricité mais il va la contrôler. Ainsi la stimulation du système parasympathique
↑ la ot i it , et du s st e s pathi ue ↓ la ot i it e di i ua t le th e de ase.
Contrôle hormonal : la motiline et la somatostatine peuvent déclencher des phases 3 du CMM.
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V) Motricité anorectale :
Introduction :
La motricité anorectale assure 2 fonctions physiologiques : la défécation et la continence.
C'est une activité cyclique dans laquelle la phase de continence est la plus longue.
L'arrivée des matières fécales dans le rectum entraîne une distension des parois rectales ce qui entraîne une perception
consciente du besoin d'aller à la selle.
Conclusion :
Les troubles de la motricité anorectale sont impliqués dans plusieurs pathologies dont les plus importantes sont :
- L i o ti e e a ale : par lésions organiques des sphincters anaux ou par lésions neurologiques médullaires ou corticales.
- La maladie de hirchprung : où on retrouve une aganglionnie, ce qui entraine une absence du RRAI, donc une contraction
permanente du sphincter interne lisse.
27
BIOLOGIE
Q11. Fonction biliaire : sécrétion, excrétion et détoxication
Le foie est une glande complexe qui intervient dans tous les métabolismes de l'organisme.
Il joue un rôle important dans la détoxication, et un rôle exclusif dans la sécrétion et l'excrétion de la bile : c'est
la fonction biliaire.
La bile est sécrétée en continu par le foie, puis stockée dans la vésicule biliaire qui la concentre, mais n’est
excrétée dans le duodénum que 30 minutes après un repas.
Intérêt : connaissance de la physiopathologie de la lithiase des voies biliaires et des ictères.
I. SECRETION BILIAIRE :
La sécrétion de la bile hépatique est facilitée par le caractère bipolaire de l'hépatocyte : celui-ci reçoit les
constituants au niveau du pôle sinusoïde et rejette dans les canaux par le pôle biliaire.
C'est un liquide clair de couleur jaune, très fluide, son pH est neutre ou légèrement alcalin, son débit chez
l'homme peut atteindre 1 l/jour.
44
BIOLOGIE
B. Mécanismes de sécrétion : cholérèse
La sécrétion biliaire par le foie est continue et atteint 1l par jour en moyenne. Elle nécessite un transfert de
l'eau depuis les espaces interstitiels et l'hépatocyte jusque dans les voies biliaires. Ce transfert répond à un
phénomène osmotique. Les mécanismes de cholérèse sont au nombre de trois :
1. Sécrétion canaliculaire dépendante des sels biliaires : s'explique par la pression osmotique créée par la
forte concentration intracanaliculaire en sels biliaires, et entretenue par le cycle entérohépatique.
2. Sécrétion canaliculaire indépendante des sels biliaires : liée à un transfert actif du sodium et augmentée
par l'AMPc
3. Sécrétion ductulaire et canalaire : stimulée par la sécrétine, hormone qui augmente le débit de H2O sans
augmenter le débit des sels biliaires.
Facteurs modifiants la cholérèse :
- Hormonaux cholérètiques : sécrétine, et à degré moindre la gastrine, CCK, histamine, glucagon
- Nerveux : nerf vague.
Après la formation de la bile hépatique, vient l'étape d'excrétion dans les voies biliaires extrahépatiques : canal
hépatique, vésicule biliaire puis canal cholédoque. L'excrétion se fait en 2 étapes :
1. Formation de la bile vésiculaire : la bile hépatique devient bile vésiculaire à cause du phénomène de la
concentration et de la sécrétion :
La concentration consiste en la réabsorption de l'eau, Cl-, HCO3- et aussi en un enrichissement en Na+, K+,
Ca2+. La teneur en sels biliaires, en cholestérol et en bilirubine est 5 à 10 fois dans la bile vésiculaire.
La sécrétion : du mucus et des glycoprotéines par les cellules muqueuses de l'épithélium vésiculaire.
2. Remplissage et vidange de la vésicule biliaire :
La bile sécrétée en permanence est excrétée de façon discontinue par les voies biliaires. Entre les phases
d'excrétion, elle s'accumule et se concentre dans la vésicule dont le volume est égal à environ 40 ml.
- Le remplissage : phénomène passif qui s'effectue entre les repas : période inter digestive. Dû surtout à la
résistance du sphincter d’Oddi. (nerf splanchnique)
- La vidange : phénomène actif, déclenché par l'arrivée des aliments dans le duodénum. Contraction de la
vésicule et relaxation du sphincter d’Oddi. (nef vague , CCK, Gastrine )
*** La lithiase des voies biliaires se localise préférentiellement dans le vésicule biliaire.
45
BIOLOGIE
III. ROLES : DETOXICATION et DIGESTION
Le foie joue un rôle crucial dans la détoxication des substances qui sont nuisibles pour le corps, et dont il doit
assurer l'excrétion, elles peuvent être :
- Endogènes : comme les produits de métabolismes normal (l’ammoniaque…) et les excès d’hormones (en
particulier, les hormones sexuelles comme l’estrogène).
- Exogènes : comme les aliments, les médicaments, l’alcool, les drogues, les solvants, les pesticides et les
métaux lourds….
Toutes ces substances seront transmises au foie par la veine porte puis éliminées dans la bile après
différentes transformations, c'est la fonction de détoxication du foie. Ces transformations consistent à :
- L'augmentation de la polarité de la substance à éliminer pour solubilisation dans H2O : greffe enzymatique
d’OH, NH2 ou COOH
- L'augmentation de son poids moléculaire pour diminuer la réabsorption. Exemple: conjugaison de la
bilirubine.
Lorsqu’une personne est exposée à ces produits chimiques à des niveaux élevés, le foie peut être débordé.
Conclusion :
La formation de la bile par le foie à principalement deux rôles :
- Rôle d'excrétion de substances endogènes ou exogènes.
- Rôle de digestion : grâce aux sels biliaires, la bile facilite l'absorption des lipides; son absence entraîne
une malabsorption des lipides, ce qui provoque un déficit en vitamines A, D, E, K et en cholestérol. Ceci
est à l'origine d'amaigrissement, de stéatorrhée, et d'avitaminose de type K qui est responsable d'anémies
et de troubles hémorragiques.
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Q :1009 –THERMOREGULATION
PLAN :
INTRODUCTION
MECANISMES D’ECHANGE DE LA CHALEUR
ROLE DE L’HYPOTHALAMUS
MECANISMES DE LA THERMOGENESE
LES MECANISMES DE THERMOLYSE
APERCU SUR LES TROUBLES THERMIQUES
CONCLUSION
INTRODUCTION :
-L’Homme est homéotherme, la thermorégulation est le mécanisme qui lui permet de conserver une température
constante malgré les variations (36.8+/- 0.4). Elle est le résultat d’un équilibre entre la thermogénèse et la
thermolyse.
- La température d’un individu en bonne santé varie environ 1°C en 24h, minimum le matin et maximum en fin
d’après-midi ou en début de soirée.
- Thermorégulation : indispensable pour les activités physiologiques notamment enzymatiques. Elle se fait par voie
nerveuse végétative. L’hypothalamus est le centre thermorégulateur.
- Température centrale constante # température de surface fluctuante.
MECANISMES D’ECHANGE DE CHALEUR (Entre la peau et l’environnement).
A-Rayonnement : Perte de chaleur sous forme d’ondes infra-rouges par différence thermique, le corps plus chaud
diffuse sa chaleur vers l’extérieur plus frais. Le corps peut aussi capter la chaleur par les rayonnements (soleil).
B- Conduction et convection :
**Conduction : transfert de chaleur entre des objets en contact direct.
**Convection : transfert de chaleur de la surface du corps à l’air ambiant si la température est < à celle du corps
(ventilation naturelle).
C- Evaporation de l’eau : Cutanée (sudation) ou respiratoire.
L’évaporation cutanée (2 modalités) :
• Perspiration : insensible, presque constante, n’est pas sujette aux mécanismes régulateurs.
• Transpiration : sensible, mise en jeu lorsque la température corporelle augmente, s’effectue par les glandes
sudoripares.
ROLE DE L’HYPOTHALAMUS :
- Les centres thermorégulateurs :
• Centre de thermolyse (partie antérieure de l’hypothalamus).
• Centre de thermogenèse (partie postérieure de l’hypothalamus).
- L’hypothalamus reçoit les influx afférents des thermorécepteurs périphériques et centraux (sensibles à la
température du sang). Par son rôle de thermostat il réagit à ces influx par des mécanismes réflexes de thermogenèse
ou thermolyse par l’intermédiaire de voies nerveuses ou hormonales, qui agissent sur des effecteurs autonomes.
MECANISMES DE THERMOGENESE :
Lorsque la température ambiante est froide, le centre de thermogenèse est activé pour augmenter ou maintenir la
température centrale.
A-Vasoconstriction des vaisseaux sanguins cutanés : réflexe
B-Augmentation de la vitesse du métabolisme :
Froid stimulation du SN sympathique et libération d’adrénaline et noradrénaline (médullo-surrénale), augmentant
la vitessedu métabolisme.
C-Frissons : Activation des centres de régulation du tonus et stimulation alternative des mécanorécepteurs
contraction musculaire involontaire correspondant à des tremblements convulsifs transitoires (l’activité
musculaire produit dela chaleur).
D-Libération de thyroxine T4 : (surtout chez les enfants)
E- Modifications comportementales :
Vêtements chauds, boire liquides chauds, se placer dans un environnement chaud, changement de posture pour
réduire la surface exposée, augmenter activité musculaire volontaire.
MECANISMES DE THERMOLYSE :
Quand la température centrale augmente, il se produit simultanément : inhibition du centre de thermogenèse et
activation du centre de thermolyse qui déclenche les réactions suivantes.
A-Vasodilatation artérielle cutanée : perte de chaleur par rayonnement, conduction, convection….
B-Augmentation de la transpiration (si nécessaire) :
Les glandes sudoripares stimulées par les neurofibres du sympathique excrètent la sueur en grandes quantités,
débarrassant ainsi le corps de son excès de chaleur. Ce mécanisme devient inefficace si l’air est très humide.
C- Modifications comportementales :
Endroit frais, vêtements larges (diminuer l’humidité) et claires (réfléchir l’énergie radiante), réduire l’activité.
Introduction
L eau totale de l o ga is e ep se te % du poids o po el hez l adulte, pa tie e o pa ti e ts :
le compartiment extracellulaire % du poids o po el et / de l eau totale de l o ga is e
le compartiment intracellulaire % du poids o po el et / de l eau totale de l o ga is e.
La stabilité du milieu intérieur (homéostasie) est une condition essentielle à la Vie, grâce à l'équilibre hydro-électrolytique et
l'équilibre acido-basique
I) Physiologie :
1. Les o pa ti e ts de l o ga is e :
Compartiment extracellulaire : % de l eau totale o po elle.
Le secteur vasculaire : (1/4) Le secteur interstitiel : (3/4)
Composé de 2 volumes : Il o p e d l eau i te ellulai e, la l phe et les
- volume globulaire. liquides non sanguins (liquide synovial et LCR).
- volume plasmatique : fo de % d eau avec des Sa composition en électrolytes est voisine de
électrolytes et 7% de protides et lipides. celle du plasma, mais le contenu en protéines est
+
Cations plasmatiques (150mEq/l) dont le Na est le plus très faible ou nul, d où u e tai uili e e t e
prédominant (138 à 145 mEq/l), K+=3,5 à 5meq/l les 2 secteurs avec un contenu en cations presque
-
Anions plasmatiques (150mEq/l) dont le Cl (98 à 103 mEq/l) égale et en anions un peu plus élevé que celui du
-
et les HCO3 (26 à 28 mEq/l) prédominent. plasma (Equilibre de Gibbs-Donnan).
Protéines plasmatiques 70g/l ou (15mEq/l) qui créent une U e ↑ f a he du olu e i te stitiel sup ieu e
pression oncotique de Hg ui fait ete i l eau et les à e io lit es hez l adulte se t adui a pa
solutés dans le plasma. l appa itio d œd es g alis s. U e ↓ du
Les électrolytes plasmatiques exercent un pouvoir osmotique volume sera responsable du «pli cutané».
el pa appo t au ol ules d eau qui varie entre 290 et o peut a oi la o stitutio d u "t oisi e
300 mosmol/kg H2O (osmolalité plasmatique réelle) secteur" dans des situations pathologiques : ascite
L osmolalité plasmatique efficace = 2[Na] (mmol/l). (insuffisance hépatique, occlusion intestinale,
Da s le se teu plas ati ue, l i flatio ol i ue est péritonite, pancréatite), pleurésie...
espo sa le d u e h pe te sion tandis que la déplétion
volémique entraîne une tachycardie et une hypotension.
Compartiment intracellulaire : % de l eau totale o po elle.
L eau est pa tie de a i e h t og e selo les tissus e . le tissu adipeu est t s pauvre en eau).
Sa composition en électrolyte est très différente du milieu extracellulaire du fait de :
- l uili e de Gi s-Donnan: lié à la présence de protéines intracellulaires, considérées comme anions non diffusibles
- la pompe Na+K+ ATPase : qui expulse activement hors cellule le Na+ contre une entrée de K+.
+
Ainsi, ce compartiment comporte des cations où prédominent le K (140mEq/l) et des anions dominés par les protéines
-
phosphate organique PO
2. Mouve e t d eau et des électrolytes entres les compartiments :
Mouvements d'eau :
− L'eau diffuse librement à travers la membrane cellulaire et la paroi des capillaires en obéissant aux lois de l'osmose.
− Les principaux responsables de l'osmolalité sont le Na+, le Cl-, et les bicarbonates qui, à eux trois, exercent 85% de la
pression osmotique totale.
− Dans le lit vasculaire, les protéines, du fait de leur taux élevé, exercent une pression osmolaire importante,
dénommée pression oncotique.
− Les mouvements de l'eau sont simples : elle se déplace toujours du milieu le moins concentré vers le plus concentré.
Mouvements et échanges de sels : Le passage des électrolytes salins au travers de la membrane cellulaire se fait soit
par diffusion passive, soit par transport actif :
− La diffusion : obéit aux règles de l'équilibre de Donnan, créé lorsque 2 solutions différentes sont séparées par une mb
perméable. L'équilibre sera atteint lorsque les concentrations en ions diffusibles seront = de part et d'autre de la mb.
− Le transport membranaire actif : affecte essentiellement le sodium qui doit être rejeté hors du compartiment
intracellulaire par le mécanisme de la pompe à sodium. Ce transfert actif consomme de l'énergie, luttant contre un
gradient de concentration, et échange le plus souvent 3 ions Na+ contre 2 ions K+ et un proton H+.
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II. Échanges entres les compartiments
A. Échanges entre liquide interstitiel et plasma.
- La paroi capillaire se comportant comme une membrane semi-perméable :
Perméable à l'eau, aux électrolytes et aux substances dissoutes de petit poids moléculaire ;
Imperméable aux macromolécules et aux éléments figurés du sang.
II) Régulation :
La régulation de l'hydratation du compartiment extracellulaire est sous la dépendance du bilan sodé, dont les
modifications s'accompagneront de modifications parallèles du bilan hydrique.
La régulation de l'hydratation du compartiment intracellulaire est sous la dépendance de l'osmolalité des liquides
extracellulaires ( la natrémie) . On comprend dès lors l'importance du système neuro-hormonal complexe, agissant essen-
tiellement sur l'élimination de l'eau et du sodium, chargé de réguler surtout le bilan sodé.
1. Régulation du bilan hydrique :
‘ gulatio des e t es d eau : déterminée par la soif.
Des osmorécepteurs hypothalamiques sont à l'origine de la sensation de soif. Ainsi :
L'augmentation de l'osmolarité plasmatique qui est généralement liée à l'augmentation du sodium plasmatique,
déclenche le phénomène de soif ce qui permet de maintenir le contenu en eau de l'organisme.
Toute baisse importante de la volémie et la PSA d'au moins 10 à 15% déclenche la soif.
‘ gulatio des so ties d eau :
Les so ties d eau so t soit :
Extra rénales : cutanées, respiratoires et digestives. faibles, sauf en cas de sudation importante,
d h pe entilation ou de diarrhée hydro-électrolytique.
‘ ales : seul % d eau filt e passe da s l u i e d fi iti e.
La régulation des sorties rénales de l'eau se fait par l ho o e a tidiu ti ue (ADH) :
Synthétisée dans le corps cellulaire des noyaux supra-optiques et para- e t i ulai es de l h pothala us, l'ADH
est stockée au niveau de la post-hypophyse et libérée quand :
- La volémie ou la PSA diminue au moins de 15%.
- L os olalit effi a e plas ati ue d passe os l/Kg H O.
Agit su des epteu s sp ifi ues da s les a au olle teu s e aug e ta t leu pe a ilit à l eau et l u e
diminution de la diurèse sans variation du DFG.
La s tio de l ADH est fo tio de l tat d h d atatio du sujet :
Si déshydratation : l ADH est s t e e ua tit a i ale e ui aug e te la a so ptio de l eau au i eau
du canal collecteur l u i e so t h pe to i ue.
Si h pe h d atatio : la s tio de l ADH est a se te ou i i e, do le a al olle teu este i pe a le
à l eau l u i e so t h poto i ue.
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2. Régulation de l'excrétion rénale du sodium :
Facteurs hémodynamiques - Filtration glomérulaire : La filtration, et donc la réabsorption du sodium, dépendent du
débit sanguin rénal et de la pression de perfusion artérielle rénale.
Système rénine-angiotensine et aldostérone :
C'est le mécanisme essentiel de régulation du bilan sodé qui agit selon 2 mécanismes :
Augmente la réabsorption de Na+ au niveau du TCP grâce à l'angiotensine II.
Augmente la réabsorption de Na+ au niveau du TCD et le canal collecteur cortical grâce à l'aldostérone.
Parmi tous les facteurs intervenant dans la mise en jeu de la rénine, citons :
Des stimuli : l'hypovolémie, la baisse de pression dans l'artériole afférente, l'élévation du Na+ dans l'urine tubulaire
et l'orthostatisme.
Une inhibition : l'expansion des volumes extracellulaires.
Autres :
Les hormones thyroïdiennes : interviennent faiblement en augmentant l'élimination d'eau cutanée et urinaire par
stimulation de la FG et diminution de la réabsorption tubulaire.
Les catécholamines : augmentent la PA, donc la FG et donc la diurèse.
Les stéroïdes : su tout pa le o tisol et les œst og es ui poss de t u fai le effet i alo-corticoïde nécessitant
cependant de mettre sous régime sans sel les malades sous corticothérapie au long cours.
Le peptide natriurétique atrial : s t pa l o eillette et do t la li atio est d le h e pa l ti e e t des cardio-
cytes par une expansion volumique. Il a 3 actions :
Provoque une diurèse et une natriurèse rapides, intenses et brèves.
Provoque une relaxation des fibres musculaires lisses vasculaires.
I hi e la li atio de l aldost o e et de l ADH.
---- NO : Natriurétique
----Prostaglandines : Natriuritiques
III) Exploration :
1. Mesure des volumes hydriques :
Mesures volumiques directes : dilution isotopique :
Dilution d’un marqueur qui reste dans le secteur vasculaire : Volume plasmatique = Quantité du marqueur / Concentration
du marqueur
Mesures volumiques indirectes : Constituent les mesures habituelles car leur réalisation simple et rapide permet
d app ie l tat d h d atatio plas ati ue et d e d dui e celui des cellules) :
- L h ato ite, la numération globulaire, les tau d h oglo i e et les protides totaux.
- On leur associe : La pesée quotidienne, La diurèse, Le bilan hydrique : entrée – sorties/j
2. Mesure des électrolytes :
- Mesu es d os ola it par cryoscopie : on mesure la T° de congélation et on déduit la concentration du sel et donc
l os ola it (Plus il a du sel da s l eau plus la te p atu e de o g latio di i ue, plus il y a de sel dans le sérum
plus la température de congélation diminue).
- Mesures sélectives : L io og a e a e Na+, K+, Cl-, les protéines, HCO3-, Ca2+
Conclusion :
La gulatio h d i ue de l o ga is e se fait su les e t es d eau pa le a is e de la soif et su les so ties ales d eau
esse tielle e t pa l ho o e a tidiurétique.
La gulatio de l uili e h d o le t ol ti ue epose p i ipale e t su les ei s.
Les t ou les du ta olis e de l eau et des io s so t f ue e t e o t s e p ati ue li i ue et peu e t t e responsables
de troubles parfois majeurs.
NOTE :
- Régulation du sodium = centre d’homéstasie hydro-électrolytique.
- Sa connaissance permet de comprendre et de distinguer entre :
Déhydratation et l’hyperhydratation extracellulaires pures : conséquences de perturbation du bilan sodé et donc perturbation de la volémie : perte
iso-osmotique d’au et de sodium dans la DEC et rétention iso-osmotique d’au et de sodium dans HEC.
Déhydratation et l’hyperhydratation intracellulaires : conséquences de perturbation de la natrémie et donc perturbation de l’smolalité plasma-
tique : perte nette d’au supéieure àcelle de sodium (hypernatréie) dans la DIC et perte de sodium supéieur à celle de d’au (hyponatréie) dans HIC.
BIOLOGIE
Q31. Le Métabolisme phosphocalcique : physiologie, régulation et
exploration
Le phosphore et le calcium jouent des rôles importants dans l'organisme: ils assurent le développement de la
matrice osseuse et exercent un rôle de tampon extra et intracellulaire.
Le calcium intervient dans la perméabilité membranaire, la coagulation, la contraction musculaire et la
libération des neurotransmetteurs.
Le phosphore intervient dans la constitution des acides nucléiques, dans la structure des membranes
cytoplasmiques et dans les molécules riches en énergies (ATP, ADP, AMPc…)
Intérêt : surtout pour l'exploration ainsi que la bonne connaissance des pathologies du métabolisme
phosphocalcique.
2. Le phosphate :
Exprimé en phosphore représente 800g chez l'adulte dont 2/3 dans le squelette lié au Ca, et le 1/3 dans les
autres tissus ( phospholipides , phospoprotéines) et aux acides nucléiques et moins de 1% dans les liquides
extracellulaires.
Le P04 plasmatique est sous 2 formes :
- 2/3 phosphate organique (ATP, lipides)
- 1/3 phosphate inorganique (Pi =phosphorémie = 25 à 40mg)
B. L'absorption :
Est adaptée aux besoins et a lieu dans le TD.
Rapide, elle porte à la fois sur le calcium alimentaire ( partie proximale de l'intestin) (origine exogène) et sur le
Ca des sucs digestifs.
Sous contrôle hormonal et vitaminique
L'absorption des phosphates (partie distale de l'intestin) répond aux mêmes influences que celle du Ca
C. L'élimination :
1. Elimination fécale :
2. Élimination urinaire :
Seul le calcium et le phosphore inorganique ultrafiltrables filtrent à travers le glomérule rénal et plus de 95 %
sont réabsorbés dans les tubes rénaux (tube proximal).
112
BIOLOGIE
II. Régulation du métabolisme phosphocalcique:
A. La Parathormone: PTH
C'est une hormone hypercalcémiante et hypophosphorémiante
Sécrétée par les cellules principales des parathyroïdes.
Lors d'une hypocalcémie: la synthèse et la sécrétion de PTH ↑ et le Ca est mobilisé à partir des os.
L'hypercalcémie et la vit D3 active bloquent la libération de PTH.
L'hypomagnésémie et le SN sympathique (NAD) stimulent la libération de la PTH
Agit au niveau :
Rénal: ↑ réabsorption tubulaire du calcium, ↓ celle du phosphate, ↑ synthèse vit D3 active
Osseux: ↑ ostéolyse et de la libération du Ca dans le plasma.
Intestinal: ↑ vit D3 active, ↑ ainsi l'absorption intestinale du Ca++
B. La calcitonine:
Synthétisée dans les cellules claires des parafollicules thyroïdiens
Hormone hypocalcémiante et hypophosphorémiante
Lors d’hypercalcémie, la sécrétion de la calcitonine augmente et inversement
L'hypermagnésémie entraîne une libération de la calcitonine.
Action sur l'os: ↑ostéoblastes et ↓ la calcémie en inhibant la fonction ostéoclastique
Action sur les reins : ↑Phosphatiurie et calciurie.
C. La vitamine D3 ou cholécalciférol:
Vitamine liposoluble dont la carence donne le rachitisme chez l'enfant et l'ostéomalacie chez l'adulte. L'excès
favorise la précipitation calcique dans les reins.
ère
Provient de la transformation du 7-déhydrocholestérol, s/s l'action des rayons UV, qui va subir une 1 hydroxylation au
ème
niveau du foie (25-hydroxylase), puis une 2 hydroxylation au niveau des reins (1-hydroxylase) aboutissant à la formation de
1,25-dihydroxycholécalciférol ou le calcitriol =métabolite actif de la vit D
D. Autres :
D'autres hormones interviennent à un moindre degré dans la régulation du métabolisme phosphocalcique :
- Les glucocorticoïdes: ↓ l'action de la 1,25 dihydroxycholécaliférol au niveau de l'intestin et ↓ la synthèse
protéique au niveau de l'os, entrainant une ↓ de la matrice osseuse et une ostéoporose cortisonique
- La GH: ↑ l'excrétion urinaire mais ↑ l'absorption intestinale du calcium. Le bilan calcique reste +.
113
BIOLOGIE
III) Exploration :
1. Dosages sériques et urinaires du calcium et du phosphore :
calcémie totale : 90 à 105 mg/l. A interpréter en fonction de l'albuminémie.
calciurie de 24 heures : 100 - 250 mg/24h
phosphorémie : 30 - g/l hez l adulte et - g/l hez l e fa t.
Phosphaturie : très variable en fonction des conditions alimentaires : 300 - 800 mg/j.
2. Dosages hormonaux et vitaminiques :
PTH plasmatique intacte (PTH 1-84) ; très sensible et très spécifique (10 à 65ng/l).
25-OH vit D3 est le principal métabolite circulant qui reflète au mieux le statut vitaminique D. Sa concentration est de
l'ordre de 10 à 40ng/ml.
calcitonine a pas d i t t ajeu e pathologie osseuse et sa p i ipale justifi atio side da s la o fi atio
du diagnostic du carcinome médullaire de la thyroïde.
3. Marqueurs du remodelage osseux :
Marqueurs de la formation osseuse : phosphatase alcaline totale (PAL), ostéocalcine, et PINP.
Marqueurs de la résorption osseuse : hydroxyprolinurie….
4. Exploration dynamique :
Administration de PTH.
Scintigraphie osseuse : fixation osseuse de phosphore ou de fluor.
Scintigraphie des parathyroïdes : e he he d u e tu eu .
Epreuve de surcharge calcique : pas de freinage de PTH dans hyperparathyroidie.
Epreuve d'hypocalcémie à l'EDTA : pas de réponse dand hypoparathyroidie.
C. Intérêt sémiologique :
Hypercalcémies : Hypercalciuries :
- Hyperparathyroïdies - Hyperparathyroïdies
- Myélome multiple - Hypervitaminoses D
CALCIUM
- Ostéoporose - Ostéoporose
- Ostéomalacie - IR
- Métastase osseuses
- Hypoparathyroidies - Hyperparathyroïdies
- IRC - Néphrites tubulaire
- Hypervitaminoses D : d'origine médicamenteuse - Ostéoporose
- Leucémies
Hypophosphorémies Hypophosphaturies
- Hyperparathyroidies - Hypoparathyroidies
- Rachitisme par carence en vitD ou vitaminorésistant
- Ostéomalacies
114
Q36. Lipoprotéines plasmatiques :
Structure, métabolisme, exploration et classification des hyperlipoprotéinémies.
Introduction :
Les lipides, peu solubles dans le plasma, circulent asso i s au apop ot i es Apo sous fo e d difi es a o ol ulai es
complexes ; les lipoprotéines (LP).
L'étude des lipoprotéines plasmatiques tient toute son importance, vu la survenue de plus en plus croissante, de l'athérosclérose
et des hyperlipémies.
I) Structure :
Les LP so t des ag gats sph i ues fo s d u o au de lipides apolai es TG et este s de holest ol EC e tou
d u e ou o e d e i o o stitu e d Apo et de lipides a phiphiles phospholipides PL et holest ol o
estérifié ou libre).
Les apoprotéines Apo jouent un double rôle :
- Structural : en solubilisant les lipides.
- Métabolique : reconnaissance des LP par leurs récepteurs et activation de certaines enzymes.
Toutes les LP o t la e st u tu e, e ui a ie est la nature et la proportion de leurs constituants
G â e au thodes d ult a e t ifugatio et d le t opho se o disti gue la lassifi atio sui a te:
Ultra-centrifugation Composition Electrophorèse
Lipides Protéines
Chylomicrons 98% TG 2% B48+++ LP immobiles (ne migre pas)
VLDL (Very Low Density LP) 90% (TG = 60%) 10% B, C, E P β LP
LDL (Low Density LP) 70% (EC = 50%) 30% B100 β LP
HDL (High Density LP) 60% (EC = 50%) 40% AI - AII α LP
NB : La densité est liée à la teneur en protéines et plus il y a de TG, plus la taille est grande.
67
III) Exploration :
1. Prélèvements : Plasma ou sérum sur tube sec ou hépariné, après 12h de jeûne.
2. Aspects du sérum :
Aspect normal : li pide, jau e it i lai ais e lue pas u e h pe holest ol ie
Aspect anormal : lactescent ou opalescent sérum riche en TG. Dans ce cas, on garde le sérum une nuit à 4°C, Si
aspect reste homogène = TG endogènes (VLDL). Si aspect avec surnagent lactescent et un fond ± clair = Chylomicrons.
3. Dosage des TG : Méthode enzymatique
On dose le gl ol sulta t de l h d ol se des TG sous l a tio d u e lipase.
VN = , à , g/l. Elle a ie a e l âge, le se e, la saiso , l e e i e et l ali e tatio .
4. Dosage du cholestérol :
Cholestérol total : Méthode enzymatique avec mesure spectrophotométrie.
VN = 1,4 à 2g/l pour l'adulte jeune, Il y a une augmentation en fonction de l'âge (0,2g/l/10ans).
Dosage fractionné :
- Dosage du CE et CL : On peut déduire le CE après dosage du CL (CE = CT – CL)
- Dosage du cholestérol HDL : « Bon cholestérol »
On précipite les LDL et VLDL par des réactifs, puis centrifugation qui donne un surnageant contenant des HDL. Un
dosage est alors réalisé comme pour le CT. VN = 0,35 à 0,60g/l
Ce dosage se fait quand le CT est ↑ et le is ue ath og e est app i pa le appo t CT/HDL ui doit t e ,
- Dosage du cholestérol LDL : « mauvais cholestérol » : Coûteux, on préfère le calculer à partir des autres paramètres,
en utilisant la formule de Friedwald : « LDL = CT - HDL - TG/5 » N est ala le ue si TG < g/l . VN = , à , g/l
5. Dosage des apoprotéines : méthode immunologique
- Apo AI sp ifi ue du HDL → N = , à g/l
- Apo B100 sp ifi ue du LDL → N = , à , g/l
6. Electrophorèse des lipoprotéines : HDL : 30 à 50 %, LDL : 50 à 60 %, VLDL : 10 à 15 %, Chylomicrons : 0 %.
68
Q15. Equilibre acido-basique: Régulation du pH et de l’équilibre acido-basique.
Introduction :
Ensemble des processus physiologiques qui maintiennent à un niveau constant la [ ] des protons H+ du milieu intérieur. Tout
a t de et tat d uili e e t aî e des pe tu atio s i o patibles avec la vie. Il est apprécié par le pH = log [H+]
[H+] plasmatique = 38 – ol/l → pH = log [H+] = , - 7,42
[H+] i t a ellulai e = ol/l → pH =
L uili e a ido- asi ue est esse tiel pou l ho ostasie, et sa gulatio epose su les s st es ta po s, su l a ti it
respiratoire et principalement, sur la régulation rénale de la concentration des ions HCO 3- da s l o ga is e.
2. Régulation respiratoire :
- C est u s st e ta po ph siologi ue ou fo tio el ui agit plus le te e t ue les ta po s hi i ues ais sa
capacité tampon est nettement plus importante.
- Le pou o agit pa l i te diai e de la e tilatio al olai e selo a is es :
Eli i atio de l e s de CO2 p oduit pa le ta po e e t d u e ↑ [H+], par le système HCO3-/H2CO3.
- +
L li i atio du CO2 est assurée grâce à son action stimulante sur la ventilation. CO2+H2O ↔ H2CO3 ↔ HCO3 + H
Adaptation de la PaCO2 aux variations des [HCO3-] afin de maintenir constant le rapport [HCO3-] / 0,03.PaCO2.
Cette gulatio est ise e jeu g â e à l a tio sti ula te de la [H+].
28
3. Régulation rénale :
Réabsorption des bicarbonates filtrés :
Le rein réabsorbe presque la totalité des bicarbonates filtrés.
Cependant, dès que [HCO3-] dépasse 26 mmol/l, la capacité rénale de réabsorption est limitée, ce qui assure
la p ote tio de l o ga is e o t e u e su ha ge al ali e.
L a tazola ide e t a e la a so ptio des i a o ates pa i hi itio de l a h d ase a o i ue d où so
utilisatio e as d al alose ta oli ue e soi s i te sifs.
E tio de H+ sous fo e d a idit tit a le et de NH + et g atio de HCO - :
En as de su ha ge a ide, le ei pe et d li i les io s H+ sous fo es :
Acidité titrable :
Elle est définie comme étant la quantité de soude nécessaire pour ramener le pH urinaire au pH plasmatique.
‘ep se te la ua tit d io s H+ s t e pa le tu ule al et ta po e esse tielle e t pa le phosphate
disodique Na2HPO4, pour donner le phosphate monosodique NaH2PO4 qui est excrété dans les urines.
Fo atio d io a o iu NH + : ‘ sulte de la o i aiso d H+ à l a o ia NH pou fo e u io
ammonium NH4+ qui, très peu diffusible, ne sera pas réabsorbé.
Pour chaque mmol de H+ éliminé sous ces 2 formes, une mmol de HCO3- est générer par la cellule tubulaire,
ce qui compense la perte de HCO3- pa l o ga is e.
Sécrétion des bicarbonates : En cas de surcharge alcaline métabolique, le rein augmente la sécrétion de HCO3- par le
s st e d ha ge cl- / HCO3- et par la réabsorption active des H+.
Conclusion :
La gulatio de l uili e a ido-basique à pour ut de ai te i l ho ostasie des H+ ou du pH
Ceci par des mécanismes de régulation à court terme (systèmes tampons et ventilation alvéolaire) et à long terme (le rein) en
as d a idose/al alose ta oli ue ou espi atoi e.
29
Q28
26 : -REGULATION DE LA GLYCEMIE
PLAN :
INTRODUCTION
PHYSIOLOGIE
EXPLORATIONS BIOCHIMIQUES DES HYPO ET HYPERGLYCEMIES
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- Glucose : substrat énergétique essentiel.
- Sources : glucides alimentaires et production endogène (principalement hépatique), par glycogénolyse et
néoglucogenèse.
-La glycémie, dépend du glucose entrant dans la circulation, et de celui utilisé. Elle est soumise à une régulation
physiologique étroite. Chez un sujet normal, à jeun, entre 0.80 et 1.10 g/l.
-Normalement le glucose filtré est réabsorbé par le rein mais au-delà de 1.8g/l, apparait une glycosurie.
Intérêt :
-Physiologique : importance des glucides dans le métabolisme énergétique de la cellule (cellules nerveuses+)
-Pathologique : fréquence du diabète sucré
-Biochimique : dépister le diabète au stade infra-clinique
PHYSIOLOGIE :
A-Régulation hormonale de la glycémie :
1-L'insuline : Polypeptide sécrété par les cellules β de Langerhans du pancréas, en réponse à l’augmentation de
la glycémie. Elle est synthétisée sous forme d'une prohormone (pro-insuline). Celle-ci est clivée puis sécrétée
sous forme d'insuline et peptide C.
Effets stimulants Effets inhibiteurs
Sur le Captation du glucose : au niveau du TA Glycogénolyse : aboutit à la dégradation du glycogène
métabolisme et du muscle strié squelettique par dans le foie et le muscle grâce à l’activation de
des glucides transport actif phosphorylases. L’insuline inactive ces phosphorylases.
glycogenèse : Gluconéogenèse : l’insuline inhibe l’action
*foie : glucose alimentaire à travers néoglucogénique du glucagon dans l’hépatocyte.
le système porte, enzyme clé : Dans le muscle et le TA, elle diminue la quantité du
glycogène synthétase substrat en inhibant la libération des AA du muscle et du
*muscle : ↗sa captation du glucose glycérol du TA.
et stimule la glycogène-synthétase A long terme, diminue l’action de :
Glycolyse : Glucose transformé en . Glucose 6-phosphatase
pyruvate=>ATP . Fructose 16-diphosphatase
. Phosphoénolpyruvate
Sur le lipogenèse : dans le foie et le TA Lipolyse
métabolisme Cétogenèse
des lipides
Sur le Effet anabolisant :
métabolisme -↗captation des AA dans la cellule
des protéines musculaire et l’hépatocyte
-↗directe de la synthèse des protéines
-↘protéolyse
Sur le Stimule la captation intracellulaire de
métabolisme potassium (traitement des
hydro hyperkaliémies).
électrolytique
2-Glucagon
-Polypeptide, sécrété par les cellules α de Langerhans du pancréas, sa sécrétion diminue sous l'influence
l’augmentation de la glycémie.
-Stimule la glycogénolyse hépatique par activation de la glycogène-phosphorylase, la néoglucogenèse, la
lipolyse et la cétogenèse.
3-Autres hormones de contrerégulation :
- L'adrénaline, hormone hyperglycémiante du stress.
- GH augmente la glycogénolyse hépatique, et la lipolyse.
- Cortisol augmente la néoglucogenèse et la synthèse de glycogène au niveau du foie, et la protéolyse
(muscle). Elle diminue l'utilisation du glucose au niveau du foie, muscle et tissu adipeux (TA).
Glycosurie : taux de glucose dans les urines (N = 0) ; aux bandelettes ou par labo. Devient + si glycémie > 1,8 g/L
Cétonurie : Recherche obligatoire par BU si glycémie 2,5 g/l, Si + : impose une insulinothérapie horaire
Hémoglobine glyquée HbA1C : Apprécie le contrôle glycémique des 3 mois précédents. Son taux doit être < 6,5% pour
éviter les complications micro et macroangiopathiques.
Fructosamine : « fraction glyquée des protéines sériques » : alue à ou t te e l uili e gl i ue su à
dernières semaines. Indiqué surtout chez la femme enceinte diabétique.
Dosage des hormones :
- Insuline : N ≈ à UI/l.
- Peptide C : alue l i suli os etio e dog e a li e de faço ui ol ulai e a e l insuline
- Glucagon : en cas de suspicion de glucagonome.
2. Dynamiques :
Hyperglycémie provoquée par voie orale (HPO) : intérêt surtout pour diabète type 2 et diabète gestationnel.
Hyperglycémie provoquée par voie IV : si l a so ptio digesti e de G est pe tu e.
Epreuve d'hypoglycémie provoquée :
- Régime de Conn sur 3 jours de suite : g d h d ate de a o e pa jou ou même jeune total.
- Test à l'insuline : étudie la sensibilité de l'organisme à l'injection IV d'insuline ordinaire (0,1U/Kg)
- Epreuve aux sulfamides hypoglycémiants IV (Tolbutamide).
CONCLUSION :
- L'alimentation fournit à l'organisme l'énergie essentiellement représentée par le glucose, qui
n'est pas
entièrement dépensé, mais en partie stocké pour être disponible en inter-prandial.
- Rôle important de l’insuline+++
Q27 La cétogenèse
Plan : I. physiologie : biosynthèse, devenir, régulation
II. Hypercétogenèse
III. Exploration
I) Introduction :
La cétogenèse est un processus physiologique de production de corps cétoniques lors du catabolisme lipidique,
en utilisant comme substrat principal : l’acétyl-CoA.
Les corps cétoniques –acides forts-- sont des dérivés hydrosolubles des AG, produits essentiellement dans le
foie. Ils sont au nombre de 3 :
o Acétone
o Acide acéto-acétique
o Acide β hydroxy butyrique
Ils sont utilisés à des fins énergétiques, par certains tissus, essentiellement lorsque le glucose ne peut satisfaire
les besoins. Et ce n'est qu'en cas de déficit insulinique que leur hyperproduction conduit à l'acidocétose.
Intérêt : comprendre la physiopathologie des hyper cétogenèses pathologiques (acidocétose diabétique +++)
II) Physiologie :
A. Biosynthèse :
La cétogenèse se fait dans la mitochondrie, au niveau du foie, et permettant la transformation des acétyl-CoA
excédentaires issues du catabolisme des AG, en corps cétoniques.
L'entrée de nombreux acétyl-CoA provenant de la lipolyse dans le cycle de KREBS exige une concentration
suffisante d'oxaloacétate. La synthèse de ce dernier se fait à partir du glucose
Lorsque le glucose manque à la cellule (jeun prolongé ou diabète insulinodépendant non traité) celle-ci ne
pourra pas fournir le supplément d'oxaloacétate nécessaire à la lipolyse.
Dans cette circonstance, le cycle de KREBS est arrêté parce que les substrats qu’il utilise (en particulier
l’oxaloacétate) sont consommés par une voie métabolique différente, la gluconéogénèse.
L’acétyl-CoA devient alors le substrat de la cétogénèse, qui le transforme en acétoacétate, β-hydroxybutyrate
ou acétone.
C. Régulation de la cétogenèse :
Facteurs favorisants la cétogenèse :
Carence glucidique
Jeun glucidique : stimule les hormones hyperglycémiantes, qui sont également lipolytiques
Hormones lipolytiques : adrénaline, cortisol, glucagon, thyroxine, H hypophysaires (GH, ACTH, LPH)
Facteurs anti-cétogènes :
Glucose : effet antilipolytique en inhibant la sécrétion d’hormones lipolytiques
Insuline : ↑ la liposynthèse et ↓ La lipolyse
III) Les hypercétogénèse :
A. Physiologique :
En cas d’alimentation riche en graisse, pauvre en glucides
En cas de jeun glucidique prolongé
B. Pathologique :
Carence absolu en insuline : DID : diminution de l’entrée de glucose en intracell, augmentation de la lipolyse
pour compenser le déficit en ATP.
Conséquences : acidose métabolique organique (à TA élevé), hyperuricémie (CC inhibent l’élimination Ac U)
IV) Exploration :
A. Dans le sang :
La présence de corps cétonique est détectée par des réactions colorées.
Le dosage fait appel à :
o Des méthodes colorimétriques ou chimiques,
o Mais, la méthode enzymatique est la plus précise.
NB : la mesure de la glycémie est essentielle pour faire la différence entre une acidocétose diabétique et un
jeun prolongé.
B. Dans les urines : on peut les détecter grâce aux bandelettes urinaires.
C. Dans l'air expiré : une faible élimination de corps cétoniques peut être détectée par la chromatographie en
phase gazeuse.
V) Conclusion :
La cétogenèse est une issue normale du catabolisme lipidique, à partir des acétyl-CoA excédentaires, bien que
peu intense à l'état normal.
Le catabolisme glucidique au-contraire ne fournit pas d'acétates excédentaires, car une partie du pyruvate est
utilisée pour l'entretient du cycle de Krebs en fournissant l'oxalo-acétate.
Q 29 : – METABOLISME DU CHOLESTEROL
PLAN :
INTRODUCTION
SOURCE ET ANABOLISME
TRANSPORT
CATABOLISME
REGULATION DU METABOLISME
VALEURS NORMALES DANS LA SANG
ASPECTS CLINIQUES
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- Le cholestérol est indispensable à la vie humaine : un des constituants essentiels des membranes cellulaires et
précurseur de tous les stéroïdes : corticoïdes, hormones sexuelles, vitamine D et sels biliaires.
- L'importance de l'étude de son métabolisme est liée à la fréquence des hypercholestérolémies et à leur
retentissement sur la paroi artérielle (athérosclérose), constituant ainsi un facteur de risque cardiovasculaire
modifiable.
SOURCE ET ANABOLISME :
A- Source :
15% provient de l’alimentation.
85% synthétisé par le foie, l'intestin et la peau : synthèse endogène.
B- Synthèse du cholestérol en 5 étapes :
A partir de 3 molécules d’acétyl-CoA.
Première étape = étape clé car régule la vitesse de biosynthèse.
TRANSPORT :
A- Formes de transport :
Insoluble dans le sang => nécessite des transporteurs = lipoprotéines++++ :
1- Chylomicrons : transportent les lipides de l'intestin vers le foie.
2- Lipoprotéines de très basse densité (VLDL)
Lipoprotéines de densité intermédiaire (IDL)
Lipoprotéines à basse densité (LDL)
Transportent le cholestérol du foie vers les cellules de l'organisme.
3- Lipoprotéines à haute densité (HDL) : déchargent les artères et les tissus extra-hépatiques du cholestérol, et le
ramènent vers le foie où il est dégradé en acides biliaires, composant de la bile.
CATABOLISME :
- Dégradé dans le foie en acides biliaires (AB) par 7-α-hydroxylase.
- AB sécrétés dans la bile puis excrétés dans le tube digestif pour être éliminés dans les selles ou réabsorbés et
recyclés au foie (cycle entéro-hépatique).
REGULATION DU METABOLISME :
A- Régulation de l’absorption du cholestérol alimentaire : plus on mange de cholestérol et moins notre corps
en absorbe.
B- Régulation de la synthèse endogène du cholestérol : l'activité de l'HMG-CoA réductase (enzyme catalysant
la 1ère étape de synthèse) est diminuée lorsque l'apport alimentaire est élevé ou par des médicaments de la famille
des statines.
C- Régulation du taux de cholestérol de la cellule :
Quand le cholestérol libre est en excès dans la cellule :
Inhibition de production des récepteurs LDLR -> réduit le flux entrant de cholestérol.
Inhibition de HMG-coA réductase -> empêche synthèse du cholestérol.
Stimulation d’acyl-transférase -> estérification et stockage du cholestérol.
D- Influence hormonale sur la cholestérolémie :
- Hormones thyroïdiennes : accélèrent la synthèse mais surtout le catabolisme : baisse de cholestérolémie.
- Œstrogènes : baisse de cholestérolémie.
- Androgènes : effet hypercholestérolémiant.
La femmes en période d’activité génitale a moins de risque d’accidents cardiovasculaires que l’homme et la femme
ménopausée.
ASPECTS CLINIQUES :
- Rôle dans genèse d'athérosclérose => risque d’AVC, maladies coronaires et vasculaires périphériques.
- Le cholestérol est un constituant majeur dans les lithiases biliaires.
CONCLUSION :
- Cholestérol = constituant essentiel de la membrane cellulaire et précurseur de tous les stéroïdes.
- Mais un taux élevé du cholestérol participe à la genèse d'athérosclérose, processus responsable des maladies
cardiovasculaires -> d’où l’importance de prévention primaire en maintenant un taux bas en LDL-cholestérol et
cholestérol total avec augmentation d’HDL-cholestérol.
Q :13
12 – BIOSYNTHESE ET ROLE PHYSIOLOGIQUE DE
L’HEMOGLOBINE
PLAN :
INTRODUCTION
BIOSYNTHESE
ROLE
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- L'hémoglobine : pigment respiratoire fixant réversiblement l'oxygène. Constituant essentiel du GR. Assure les
échanges gazeux au niveau des tissus et des poumons.
- Valeurs normales : homme 13g/dl, femme 12g/dl, enfant 11g/dl.
- Fœtus et nouveau-né : l’Hb fœtale est majoritaire, remplacée autour de la 1ère année de vie par l’HbA.
- La fréquence de ses anomalies, l’importance de sa fonction donne l’intérêt capital à son étude.
BIOSYNTHESE :
- Chromoprotéine avec : partie protéique (globine) + partie non protéique (hème).
- Sa biosynthèse commence au stade du pro-érythroblaste et s’achève à celui du réticulocyte.
A- Globine :
1- Structure : 4 chaînes (α, β, , ) polypeptidiques identiques 2 à 2. Chaque chaîne porte une molécule d’hème.
Chez l’adulte, les Hb sont formées de 2 chaînes α couplées à :
- 2β = HbA (α2, β2) : 98-99% de l’Hb adulte.
- 2 = HbA2 (α2, 2) : 1-2% de l’Hb adulte.
- 2 = HbF (α2, 2) : traces seulement.
2- Synthèse : sur le modèle commun de la synthèse protéique.
Structure primaire : succession d’AA dans un ordre déterminé
génétiquement.
Secondaire : spiralisation et formation de ponts hydrogènes.
Tertiaire : liaisons physicochimiques => structure globulaire ménageant une cavité où se loge l’hème.
Quaternaire : Réunion de 4 monomères pour former la globine. Les 2 dimères constitués de chaines différentes sont
unis par des liaisons faibles permettant des mouvements internes lors de l'oxygénation pour modifier l’affinité. Les
chaines d’un même dimère ont des liaisons plus fortes assurant la stabilité. Au centre de la molécule existe une cavité
où se loge le 2,3DPG qui règle l'affinité.
3- Régulation :
- Synthèse sous le contrôle de gènes régulateurs.
- Induite par l’hème, et donc le déficit en fer (donc en hème) entraîne l’arrêt de sa biosynthèse.
B- Hème :
1- Structure : protoporphyrine III contenant un atome de fer. Comprend 4 noyaux pyrrol à
sommet azote, 8 chaînes latérales : méthyl, vinyl ou acide proprionique. Fer au centre fixé
sur 4 azotes des noyaux.
2- Synthèse : indépendante de celle de la globine, l’hème ne vient que secondairement
s’accrocher aux chaînes néo-synthétisées pour réaliser la sous unité d’Hb.
1ère étape : intra-mitochondriale, réaction entre glycine et succinyl coenzymeA : production
d'acide delta aminolévulinique, en présence de l'ALA synthétase et vitamine B6.
2ème : extra-mitochondriale, 2 molécules d’ALA => porphobilinogéne (en présence d’ALA déshydrase).
3ème : 4 PBG => l'uroporphyrinogéne, sera décarboxylé en copro-porphyrinogéne.
4ème : CPG décarboxylé et oxydé => proto-porphyrinogéne III deshydrogéné en protoporphyrine III. Celle-ci fixe dans
les mitochondries un atome de fer ferreux pour aboutir à l'hème, réaction catalysé par l'hème synthétase.
3- Régulation :
- Essentiellement par l’ALA syntéthase, inhibé par son produit direct l’ALA et par le produit final l’hème.
- L’érythropoïétine stimule la synthèse.
- Si la synthèse des chaînes de globine diminue la production de l’hème augmente, ce qui freine sa synthèse.
Glycine — Ac succinique
|
* | ← ALA synthétase + vit B6
↓
Ac δ amino lévulinique
|
|← ALA déshydrase
↓
Porphobilinogène (PBG)
|
|← PBG désaminase
↓
Uroporphyrinogène I
|
|← isomérase
↓
Uroporphyrinogène II
|
↓
Coproporphyrinogène III
|
↓
Protoporphyrinogène
|
|
↓
Protoporphyrine III
|
Fe2+ |← hème synthétase + vit B6
↓
Hème
ROLE :
A- Transport d’O2 : Lors du passage des GR dans les capillaires pulmonaires, l’Hb fixe l’O2 et le transporte dans les
tissus périphériques. Chaque molécule d’Hb fixe 4 molécules d’O2 sur le fer et constitue l’oxyhémoglobine.
L’O2 circule sous forme majoritairement liée à l’Hb et ne passe à l’état dissous que lors des phénomènes d’échange.
B- Transport de CO2 : Après avoir lâché l’O2 dans les tissus, l’Hb fixe CO2 = carbhémoglobine et le transporte vers les
poumons où il est libéré puis rejeté dans l’air expiré.
C- Système tampon : captation d’ions H+ par les sites spécifiques de la globine.
- L’effet BOHR : libération d’H+ lors de l’oxygénation de l’Hb, alors que la forme réduite capte H+ pour reconstituer les
ponts salins.
CONCLUSION :
Synthèse d’hémoglobine : intéressante pour la compréhension des hémoglobinopathies (qualitatives dont l’exemple
type est la drépanocytose et quantitatives : thalassémies) = maladies génétiques sans TTT curatif pour le moment,
les travaux de recherche visent à développer la thérapie génique.
Q28. Systèmes de groupes érythrocytaires et leurs applications:
Diagnostic, transfusion et transplantation.
Introduction :
Les systèmes de groupes érythrocytaires sont d fi is o e l e se le des Antigènes allotypiques, génétiquement transmis,
détectés par des anticorps spécifiques à la surface de la membrane érythrocytaire.
Ces antigènes, introduits dans un organisme qui les reconnaît comme étrangers, peuvent être la i le d a ti o ps s i ue
atu els ou i u s, espo sa les d u e l se ellulai e pa fois g a e, oi e o telle.
Près de 29 systèmes de groupes érythrocytaires ont été identifiés dont les plus importants sont le système ABO et le système Rh
53
Anticorps du système Rh :
- Contrairement au système ABO, les Ac du système Rh ne sont pas présents naturellement dans le sérum des sujets
qui ne portent pas l Ag. Ce so t des aggluti i es i guli es i u es de t pe IgG, capables de traverser le
placenta, a uises à la suite d u e allo-immunisation lo s d u e t a sfusio i o pati le ou g ossesse.
- Ils sont dangereux à partir de la 2ème exposition incompatible.
- Par ordre de fréquence décroissante : anti-D, anti-E, anti-c, anti-C et anti-e.
- Il est important de respecter la compatibilité pour les 5 antigènes Rhésus dans les transfusions de globules rouges,
spécialement chez les patients de sexe féminin avant la ménopause et dans les pathologies impliquant des
transfusions répétitives et/ou chroniques.
Aspects génétiques : les Ag Rh sont sous le contrôle de 2 loci organisés en tandem sur le ch. 1.
− Le gène RHD codant pour la protéine D (le gène d est un gène muet).
− Le gène RHCE pour celle de C ou c et E ou e.
Conclusion :
Les antigènes des groupes sanguins, loin de se limiter aux seuls GR, sont distribués à la surface de la plupart des de l o ga is e
Leurs implications sont multiples : transfusion, transplantation et en hématologie notamment la prévention de la MHNN.
54
10 : – FACTEUR DE REGULATION DE L'HEMATOPOÏESE
Q 11
PLAN :
INTRODUCTION -COMPARTIMENTS DE L’HEMATOPOÏESE -FACTEURS DE REGULATION -CONCLUSION
INTRODUCTION :
- L'hématopoïèse = ensemble des mécanismes assurant la production continue et régulée des cellules sanguines
Erythropoïèse : production des GR.
Granulopoïèse : production des GB.
Thrombopoïèse : production des plaquettes.
- Commence pendant la vie intra-utérine, s'effectue au début, au niveau du tissu conjonctif embryonnaire puis
hépatique et splénique, ensuite devient médullaire à partir du 4ème mois.
- Assurée par les cellules souches hématopoïétiques.
- Contrôlée par des facteurs de régulation cellulaires et humoraux (stimulateurs ou inhibiteurs).
- L’étude des facteurs de régulation est capitale pour la compréhension du déroulement de l’hématopoïèse, et a de
nombreuses implications thérapeutiques dans les hémopathies bénignes et malignes.
COMPARTIMENTS DE L’HEMATOPOÏESE :
CONCLUSION :
- Régulation complexe, doit assurer un équilibre physiologique entre production/élimination des cellules du sang.
- Connaissance des facteurs de régulation est importante et a nombreuses applications thérapeutiques : exemple
Cancérologie : G-CSF et GM-CSF potentialisent l’action de chimiothérapie et stimulent l’hématopoïèse
normale.
Anémie : supplémentation en fer,
Vitamine B12 ou folate
EPO (l’insuffisant rénal, patients sous chimiothérapie…)
Q : 17
16 – HEMOLYSE PHYSIOLOGIE ET EXPLORATION
PLAN :
INTRODUCTION
MECANISMES
HEMOLYSE PATHOLOGIQUE
EXPLORATIONS
CONCLUSION
INTRODUCTION :
L’hémolyse : phénomène irréversible par lequel les GR sont détruits et libèrent leur contenu hémoglobinique,
compensée immédiatement par la moelle osseuse.
Phénomène qui touche les hématies à la fin de leur vie dont la durée moyenne = 120 jours.
A l’état normal, la majorité des GR sont détruits essentiellement dans les macrophages de la moelle osseuse, le reste
dans la rate et le foie.
Intérêt : compréhension de la physiopathologie des anémies hémolytiques.
MECANISMES :
Vieillissement :
- Biochimique : diminution du contenu enzymatique, des lipides membranaires, ralentissement métabolique,
phénomènes oxydatifs.
- Morphologique : sphérocité par réduction de la surface membranaire et/ou hyperhydratation, modification de la
membrane facilitant la fixation d’immunoglobulines.
- Plastique : diminution de la déformabilité et stagnation dans les capillaires.
Erythropoïèse inefficace physiologique: 15% des érythroblastes défectueux sont phagocytés dans la MO.
A- Intratissulaire +++ :
- Stroma : décomposé dans le cytoplasme des macrophages.
- Globine : dégradée en acides aminés.
- Partie héminique : dégradée par l’hème-oxygénase, elle ouvre le cycle tétrapyrollique et libère le fer qui sera
récupéré par l'organisme (circuit fermé) : 2/3 passent dans la circulation, se lie à la transferrine pour être réutilisé pour
l'érythropoïèse, 1/3 stocké dans les macrophages sous forme de ferrittine et d'hémosidérine.
- L'ouverture du cycle tétrapyrollique produit la biliverdine réduite en BNC. Rejetée dans le plasma puis transportée
par l'albumine aux hépatocytes où elle subit une glycuro-conjuguaison qui la transforme en BC.
Lors de certaines hémolyses pathologiques les capacités de transport de l'albumine sont dépassées. La BNC peut
traverser la barrière hémato-méningée et léser les noyaux gris centraux => lourdes séquelles psychomotrices, voire
décès.
- BC est excrétée dans les canaux biliaires puis transformée dans l’intestin par les bactéries intestinales en
urobilinogène qui peut suivre 3 voies :
• +++ se transformer en stercobilinogène puis stercobiline, éliminée dans les selles.
• Cycle entéro-hépatique.
• Se transformer en urobiline qui passe dans les urines après réabsorption.
B- Intravasculaire :
- Faible partie de l'hémolyse. L'hémoglobine est libérée dans le plasma où se complexe avec l'haptoglobine. Ce
complexe est capté par l'hépatocyte où l'hémoglobine sera dégradée.
- Si la capacité de fixation de l'haptoglobine est débordée, l'hémoglobine en excès reste libre et traverse le filtre
glomérulaire après dissociation en deux dimères, réabsorbée par les cellules du tubule rénal qui la catabolisent et se
chargent de dépôts de fer. Une hémosidérinurie apparaît lorsque les cellules desquament dans les urines. Si la
réabsorption tubulaire est dépassée => hémoglobinurie.
HEMOLYSE PATHOLOGIQUE : Destruction précoce et exagérée des GR circulants.
A- Etiologies :
1- Anomalie intrinsèque corpusculaire : (essentiellement congénitales)
- Membrane : maladie de Minkowski-Chauffard, sensibilité membranaire au complément (hématurie paroxystique
nocturne).
- Hémoglobine : hémoglobinopathie : drépanocytose ou thalassémie.
- Déficit enzymatique en : G6PD, pyruvate Kinase.
2- Anomalie extrinsèque extracorpusculaire :
Infectieuse (paludisme), immunologique (allo ou auto-anticorps), toxique (médicamenteuse), mécanique (prothèse
valvulaire), thermique, chimique.
B- Mécanismes :
1- Extravasculaire (chronique) :
Catabolisme des voies normales mais exagéré (GR vieux et jeunes) :
- augmentation modérée de la BNC (ictère hémolytique) et du fer sérique , SMG , HMG,LDH augmentée , Hapto-
globine effondrée
- Selles foncées ( sterocilinogène) + urines foncées ( urobiline)
2- Intravasculaire (aiguë) : rare mais grave.
Idem extravasculaire avec :
- Hémoglobinémie plasmatique
- Hémoglobinurie qui va donner une tubulopathie puis une IRA anurique.
- Haptoglobine sérique effondrée
EXPLORATIONS :
A- Affirmer l’hyperhémolyse :
1- Méthodes indirectes :
- NFS : Anémie normochrome nomo ou macrocytaire régénérative.
- Signes d’hypercatabolisme de l’Hb : (BNC, Fer sérique, LDH), haptoglobine (plus sensible).
- BNC = 1 à 10 mg/l ou 2 à 17 umol/l, BC = 0 à 2 mg/l ou 0 à 3 umol/l
En cas d’hyperhemolyse, le degré d’hyperBNC dépend des capacités de la glycuro conjuguaison du foie.
2- Méthodes directes :
- Mesure de durée de vie des GR par marquage isotopique au chrome 51.
T50 = temps de demi-disparition de radioactivité normal (30±3jours).
Raccourcissement => hémolyse exagérée.
- Cette mesure est couplée au comptage externe de la radioactivité qui permet de localiser le lieu de destruction,
dans les hémolyses pathologiques, il est important de démontrer la séquestration splénique exclusive avant la
splénectomie
B- Rechercher l’étiologie :
- Frottis sanguin.
- Etude de la résistance globulaire aux solutions hypotoniques.
- Dosage des enzymes globulaires.
- Electrophorèse de l’Hb et étude de sa stabilité.
- Coombs direct et indirect.
- Epreuve de l’auto-hémolyse in vitro
- Autres : hémocultures, goutte épaisse.
CONCLUSION :
L’hémolyse est un phénomène physiologique qui devient pathologique quand il survient sur un GR jeune, les
étiologies en sont multiples. L’étude de l’hémolyse permet de comprendre les anémies hémolytiques et d’étiqueter
les étiologies.
BIOLOGIE
Q30. Hémostase : facteurs, mécanismes et méthodes d’exploration
L'hémostase est l'ensemble des mécanismes physiologiques qui concourent à maintenir le sang à l'état fluide à
l'intérieur des vaisseaux. Le processus vise donc à :
- Prévenir et arrêter les hémorragies et
- Empêcher les thromboses
Elle se déroule classiquement en 3 temps :
- L'hémostase primaire qui ferme la brèche vasculaire par un "thrombus blanc" ou clou plaquettaire
er
- La coagulation plasmatique qui consolide ce 1 thrombus en formant un réseau de fibrine emprisonnant
des GR (thrombus rouge)
- La fibrinolyse, processus limitant, permettant la destruction des caillots, ou la limitation de leur extension.
Ces 3 temps liés, sont initiés simultanément dès qu'est enclenché le processus d'hémostase.
L'intérêt de la connaissance de la physiologie de l'hémostase est de permettre l'étude :
- Des maladies hémorragiques congénitales ou acquises (Physiopathologie, diagnostic clinique, diagnostic
biologique, traitement préventif et curatif)
- Des maladies thrombo-emboliques (Idem).
- D’un certain nombre de pathologies dans lesquelles les processus d’hémostase ont un rôle qui apparaît de
plus en plus grand (Choc septique, artériosclérose, cancers, certaines dysgravidies par exemple).
I. Hémostase primaire :
Correspond au temps vasculo – plaquettaire, immédiatement déclenché dés qu'il y a une brèche vasculaire,
elle aboutit à l'arrêt du saignement essentiellement pour les petits vaisseaux.
A. Facteurs :
4 éléments sont impliqués dans l'HI :
- 2 éléments cellulaires : cellules endothéliales et plaquettes (phospholipides membranaire, glycoprotéines
de surface, granules spécifiques)
- 2 éléments plasmatiques : facteur de Von Willebrand et fibrinogène
3. Agrégation plaquettaire :
ère
Sur la 1 couche de plaquettes se fixent d'autres plaquettes, par des phénomènes de membranes :
l'agrégation plaquettaire se fait grâce au fibrinogène qui établit un pont entre les plaquettes par l'intermédiaire
des glycoprotéines IIb IIIa présentes à la surface des plaquettes activées.
er
Ce phénomène d'agrégation, extensif crée un 1 thrombus fragile qui se solidifie grâce à la libération du
contenu des plaquettes et qui devient un thrombus blanc ou clou plaquettaire.
107
BIOLOGIE
II. Coagulation :
Passage du plasma de l’état de liquide à l’état de gel par transformation du fibrinogène en fibrine insoluble.
Le thrombus plaquettaire est fragile. Il sera renforcé par l'apparition concomitante d'un autre d'un autre
thrombus, le thrombus rouge résultat de la coagulation.
A. Facteurs :
1. Eléments cellulaires :
Cellules endothéliales et monocytes qui, après leur activation exprime à leur surface le facteur tissulaire (FT)
qui est l'élément déclenchant majeur de la coagulation
Plaquettes : servent de surface de catalyse aux réactions de coagulation
Fibroblastes : également capables d'exprimer le FT et de synthétiser tout comme les cellules musculaires de
nombreux facteurs impliqués dans la coagulation
Les facteurs "vitamine K dépendants" ou PPSB sont les facteurs II, VII, X, IX. La vitamine K permet la
carboxylation des PPSB, processus nécessaire à la fixation du Ca++.
b. Calcium :
Cet électrolyte est indispensable à la coagulation. Seule l'activation du système contact peut se faire en son
absence.
Cette propriété est utilisée lors des prélèvements sanguins. Pour éviter la coagulation du sang dans le tube, il
suffit de prélever sur un chélateur du calcium (EDTA, citrate).
Pour l’étude de l’hémostase, le prélèvement doit être effectué sur l’anticoagulant de référence: le citrate.
B. Mécanisme :
1. Schéma global de la coagulation :
La coagulation est la gélification du plasma. Dans le plasma circule une substance soluble, le fibrinogène. Le
processus de coagulation est une cascade de réactions enzymatique qui permet la transformation du
fibrinogène soluble, grâce à une enzyme, la thrombine, en un gel de fibrine insoluble qui obture la brèche
vasculaire et consolide le caillot.
Dans le plasma circule des proenzymes inactifs, appelés facteurs de coagulation. Lorsque ces derniers sont
activés, on parle de facteurs de coagulations activés.
108
BIOLOGIE
b. Voie extrinsèque :
Le facteur tissulaire : exprimé à la surface des cellules endothéliales, monocytes quand elles sont activées, il
est présent de facon constitutives dans les cellules musculaires lisses de la paroi vasculaire et des
fibroblastes.
En présence de ce facteur, lié aux phospholipides membranaires, le facteur VII (proconvertine) s'active et
devient la convertine ou VIIa. Le complexe VIIa – FT permet aussi d'activer le facteur X ou Stuart en Xa.
Dans les 2 cas la voie finale commune comprend l'activation du facteur X en Xa.
3. La thrombinoformation :
Quelle que soit la voie empruntée in vivo, le point central sera la génération de FXa. Celui – ci en présence de
facteur Va, de phospholipides des membranes cellulaires, et de calcium, s'appelle le complexe
prothrombinase. Ce dernier active la prothrombine (facteur II) en thrombine (facteur IIa). La thrombine est
une enzyme extrêmement puissante. Son principal substrat est le fibrinogène.
La thrombine, outre son action sur le fibrinogène, catalyse sa propre génération en favorisant la génération de
FVIIIa, FVa et FXIa. Elle active également le facteur XIII qui va jouer un rôle majeur dans la stabilisation du
caillot.
4. La fibrinoformation :
Dès qu'apparaissent des traces de thrombine, le processus de coagulation s'amplifie jusqu'à la formation d'un
réseau de fibrine qui emprisonne les globules rouges (thrombus rouge définitif).
109
BIOLOGIE
III. La fibrinolyse :
La fibrinolyse est le troisième temps de l'hémostase. Elle tend à empêcher l'installation mais surtout l'extension
du caillot en détruisant les polymères de fibrine.
Lorsque le caillot est formé, la fibrinolyse physiologique permet de le reperméabiliser.
A. Facteurs :
1. Facteurs plasmatiques
Le plasminogène, synthétisé par le foie, et circulant sous forme inactive dans le plasma. Sous l'influence
d'activateurs, le plasminogène se transforme en plasmine, capable de dégrader le caillot de fibrine mais aussi
de détruire le fibrinogène, voire d'autres facteurs de coagulation.
L'activation du plasminogène en plasmine se fait grâce à des activateurs de deux types :
- La voie de l’activateur tissulaire du plasminogène (t-PA), synthétisée par la cellule endothéliale.
- La voie de la pro-urokinase-urokinase (U-PA), synthétisée par les cellules rénales.
La pro-urokinase s'active en urokinase essentiellement au contact du caillot de fibrine.
2. Facteurs cellulaires
Monocytes et des cellules endothéliales qui d'une part synthétisent des facteurs activateurs (tPa) ou inhibiteurs
de la fibrinolyse (PAI) mais d'autre part, portent à la surface ou peuvent exprimer lorsqu'elles sont activées des
récepteurs pour le plasminogène ou les activateurs du plasminogène, ou bien des inhibiteurs.
B. Le déroulement
En l'absence de fibrine, le plasminogène circulant est inactif (proenzyme). Le t-PA circulant est lié à son
inhibiteur (PAI-1) et la pro-urokinase circulante est également peu active. Dès que se forment des traces de
fibrine, la cellule endothéliale libère du t-PA parfois en quantité très importante (phénomène favorisé par
l'hypoxie, la stase, l'acidose ou certaines cytokines).
Le t-PA qui a une forte affinité pour la fibrine, active le plasminogène en plasmine (uniquement au niveau du
caillot de fibrine, et non pas dans le courant plasmatique). De même la présence de fibrine favorise l'activation
de la pro-urokinase en urokinase.
Par ailleurs, les monocytes, activés par différentes cytokines, (interleukine-1, TNF) expriment à leur surface le
récepteur à l'urokinase. En fixant l'urokinase, ils participeront à la destruction du caillot de fibrine.
Au niveau du caillot, la plasmine générée dégrade la fibrine en produisant les PDF (Produits de Dégradation de
la Fibrine). Certains PDF sont spécifiques de la fibrine : ce sont les D-Dimères.
Lorsque la plasmine est en excès, elle passe dans le courant plasmatique où elle est aussitôt neutralisée par
les inhibiteurs de la plasmine : alpha 2 antiplasmine, alpha 2 macroglobuline. Ceci contribue à localiser le
processus de fibrinolyse au niveau du caillot de fibrine.
Conclusion :
La connaissance des caractéristiques hémato – biologiques et des moyens d'exploration de l'hémostase
présente un intérêt particulier du fait de leur application pour le dépistage et le diagnostic d'un syndrome
hémorragique et pour le bilan de thromboses veineuses récidivantes qui menacent le Pc vital par le risque
d'embolie pulmonaire.
Devant un syndrome hémorragique, quatres examens de base sont nécessaires : numération plaquettaire, TQ,
TCA, dosage du fibrinogène.
111
13 – HEMOSTASE PRIMAIRE : PHYSIOLOGIE ET
Q :14
EXPLORATIONS
PLAN :
INTRODUCTION -FACTEURS DE L’HEMOSTASE PRIMAIRE -MECANISME –EXPLORATION -CONCLUSION
INTRODUCTION
- Hémostase : Ensemble de processus ayant pour rôle la prévention et l’arrêt des hémorragies dans le système
vasculaire, le maintien de la fluidité du sang et des propriétés des vaisseaux.
- 3 temps successifs et liés :
• Hémostase primaire.
• Coagulation.
• Fibrinolyse.
- L’hémostase primaire : interactions complexes entre paroi vasculaire, plaquettes et protéines plasmatiques,
aboutissant à la formation d’un thrombus blanc = clou plaquettaire.
FACTEURS DE L’HEMOSTASE PRIMAIRE :
A- Paroi vasculaire (3 tuniques) :
1- Intima : comporte :
- L’endothélium : tunique la plus interne, thromborésistant, synthétise le facteur de Willebrand qui reste ancré au
sous-endothélium pour permettre l’adhésion plaquettaire.
- Sous endothélium : hautement thrombogène.
2- Média : intermédiaire, cellules musculaires lisses responsables de vasomotricité.
3- Adventice : externe, fibres nerveuses de vasomotricité.
B- Plaquettes :
- Petites cellules sanguines, anucléées, dérivent des mégacaryocytes, leur durée de vie est d’environ 10 jours.
- Contractiles, ayant une activité sécrétoire (cytoplasme rempli de granules).
- Fonctions : nombreuses notamment dans la coagulation et l’hémostase.
- Constituants les plus importants de la membrane plaquettaire : glycoprotéine de la membrane (GPIb) récepteur du
(vWF), et (GPIIb-IIIa) récepteur du fibrinogène qui permet l’agrégation des plaquettes entre elles.
C- Facteur de Willebrand :
Glycoprotéine synthétisée par les cellules endothéliales et les mégacaryocytes, permet l’adhésion des plaquettes au
sous-endothélium, et l’agrégation plaquettaire.
D- Fibrinogène : Glycoprotéine d’origine hépatique, permet l’agrégation plaquettaire.
MECANISME :
A- Temps vasculaire :
- Vasoconstriction réflexe, qui va rétrécir la brèche vasculaire et réduire le débit sanguin diminution des pertes
sanguines.
B- Temps plaquettaire :
1- Adhésion plaquettaire au sous endothélium :
- Mise à nu du sous endothélium. Les plaquettes adhèrent au collagène du sous endothélium par l’intermédiaire de la
liaison vWF-GPIb.
2- Changement de forme :
- Activation des plaquettes qui deviennent sphériques, émettent des pseudopodes et concentrent les granules au
milieu.
3- Sécrétion plaquettaire :
- Phénomène actif lié à l’augmentation du calcium dans la plaquette (Release).
- Trois types de granules intraplaquettaires (denses, alpha et lysosomiaux) libérent leur contenu, parmi ces
substances libérées, certaines sont agrégantes : ADP, adrénaline, noradrénaline et vont provoquer l’activation
d’autres plaquettes.
4- Agrégation plaquettaire :
- Par l’intermédiaire de la liaison fibrinogène- GPIIbIIIa qui établit un pont entre les plaquettes.
premier thrombus fragile et réversible. La coagulation la rendra irréversible par transformation du fibrinogène en
fibrine insoluble.
5- Clou plaquettaire :
- Les plaquettes agrégées meurent très rapidement : les membranes fusionnent et les éléments du cytoplasme sont
libérés.
- La thrombasténine protéine contractile des plaquettes se contracte en tirant sur les fibres de fibrines du caillot, qui
se resserre et les berges de la lésion se rapprochent.
6- Métabolisme des prostaglandines :
L’acide arachidonique est libéré des phospholipides membranaires puis transformé en thromboxane A2 sous l’action
de la thromboxane synthétase. TX A2 possède son récepteur sur la plaquette et il a une propriété proagrégante et
vasoconstrictrice.
La production de TX A2 est inhibée par l’aspirine et les AINS.
EXPLORATION :
A- Temps de saignement :
- Temps nécessaire à l’arrêt de saignement d’une plaie capillaire.
1- Test d’Ivy : normalement <10min, incision de l’avant-bras par vaccinostyle, de dimensions constantes et pression
constante (40mmHg).
2- Test d’Ivry 3 points : <5min, 3 incisions punctiformes de l’avant-bras.
3- Technique de Duke : au niveau du lobule de l’oreille, VN : <5min
B- Numération plaquettaire : VN : 150.000 à 450.000/mm³.
- Indispensable devant un TS allongé.
- Si normale, on pratiquera les autres tests.
C- 2ème intention :
1- Résistance capillaire : par capillaro-dynamomètre, on recherche une fragilité capillaire.
2- Etude du facteur de Willebrand : par agrégation des plaquettes en présence de la Ristocétine (ATB) ou son dosage
par méthode immunologique.
3- Etude qualitative :
Fonction plaquettaire :
- L’adhésion : difficile à explorer in vitro.
- L’agrégation : par l’agrégomètre mesurant la densité optique plasmatique pendant l’agrégation.
Durée de vie plaquettaire : par marquage isotopique.
Ultrastructure plaquettaire (étude des granules) : microscopie électronique.
Autres :
Glycoprotéines plaquettaires, marqueurs de l’activation plaquettaire in vivo, métabolisme de l’acide arachidonique,
rétraction du caillot : renseigne sur la thrombasténine.
4- Dosage du fibrinogène : VN : 2-4g/l
CONCLUSION :
- La connaissance des caractéristiques de l'hémostase présente un intérêt particulier du fait de leur application pour
le diagnostic d'un syndrome hémorragique et le bilan de thromboses veineuses récidivantes.
- Maladies de l’hémostase primaire : thrombopathie, thrombopénie, maladie de Willebrand => Hémorragie.
- Utilisation de l’aspirine (à faible dose) comme antiagrégant plaquettaire.
Q 15 Coagulation : physiologie et exploration
I) Introduction :
Processus physiologique en cascade permettant de solidifier le clou plaquettaire par la transformation de
fibrinogène (soluble) en fibrine (insoluble) qui obturera définitivement la brèche vasculaire.
2 phénomènes majeurs : fibrino-formation et thromino-formation.
B. Thrombino-formation :
Les 2 voies exo et endo mènent à activer le F.X, le Xa active le V et forme avec le Va et Ca++ la
prothrombinase qui transforme la prothrombine (II) en thrombine (IIa)
Le F.V est également activé par la thrombine ce qui amplifie le phénomène.
Intérêt thérapeutique :
o Anticoagulants : empêche l’extension d’un thrombus ou prévient sa formation, ils agissent sur différent
facteurs de coagulation soit directement (AOD) ou d’une indirectement : enoxaparine (anti Xa indirect par
l’activation d’AT.III), AVK (inhibition compétitive avec la Vit K de la formation hépatique des F.K dép)
Q :16
15 – FIBRINOLYSE : PHYSIOLOGIE ET EXPLORATIONS
PLAN :
INTRODUCTION
FACTEURS DE FIBRINOLYSE
MECANISME
EXPLORATION
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- L’hémostase comprend 3 temps successifs et liés : hémostase primaire, coagulation et fibrinolyse.
- Fibrinolyse = processus physiologique complexe de dissolution des caillots sanguins par la plasmine. Elle clôture la
coagulation sanguine afin de reperméabiliser les vaisseaux réparés et empêcher la formation de thrombose.
FACTEURS DE FIBRINOLYSE :
Plasminogène : pro-enzyme synthétisée par le foie. Sous l’influence d’activateurs, se transforme en plasmine = enzyme
protéolytique capable de dégrader le caillot de fibrine mais aussi détruire le fibrinogène, voire d’autres facteurs de
coagulation. Le plasminogène porte des sites LBS (lysine binding sites) qui permettent sa fixation sur la fibrine.
Activateur tissulaire du plasminogène (tPA) : Glycoprotéine synthétisée par les cellules endothéliales, libéré en
petites quantités à l’état normal complexé avec son inhibiteur spécifique le PAI, en grandes quantités après
sollicitation. Possède une extrémité d’interaction avec la fibrine et une extrémité catalytique.
Urokinase :
- Pro-urokinase = glycoprotéine qui est le zymogène de l’urokinase, retrouvée dans le sang.
- Urokinase = puissant activateur du plasminogène, présent dans les urines et synthétisé par les cellules rénales.
- Cet activateur a une action locale (dans les voies urinaires).
Facteur Hageman (XII) : Rôle encore mal connu, la phase contact de la coagulation pourrait intervenir dans l’exaltation
de la fibrinolyse physiologique.
Thrombine : rôle dans l’activation du plasminogène.
Inhibiteurs : La plasmine est inhibée par l’alpha 2 antiplasmine (accumulée au niveau du caillot, éviterait une lyse
prématurée) et l’alpha 2 macroglobuline. Le tPA et l’UK sont inhibés par le PAI-1 et le PAI-2 respectivement (présent
essentiellement chez la femme enceinte).
Autres : C1 inhibiteur et glycoprotéine riche en histidine.
Monocytes et cellules endothéliales d’une part synthétisent des facteurs activateurs ou inhibiteurs de la fibrinolyse
(PAI), et d’autre part portent à la surface lorsqu'elles sont activées des récepteurs pour le plasminogène ou les
activateurs du plasminogène, ou bien des inhibiteurs.
MECANISME :
- En l’absence de fibrine, le plasminogène circulant est inactif, le t-PA lié à son inhibiteur a peu d’action sur le
plasminogène.
- Dès que se forme des traces de fibrine, la cellule endothéliale libère du t-PA qui active le plasminogène en plasmine
et la pro-urokinase est également activée en urokinase.
- Le plasminogène est incorporé durant la polymérisation de fibrine et interagit avec le t-PA plasmine (uniquement
au niveau du caillot), celle-ci sert à dégrader la fibrine en produisant des fragments très hétérogènes (PDF), certains
sont spécifiques de la fibrine : D-dimères.
- Par ailleurs, les monocytes, activés par différentes cytokines, expriment à leur surface le récepteur à l'urokinase et
participent à la destruction de fibrine.
- Une lyse prématurée du caillot est prévenue par l’incorporation d’inhibiteurs dans le caillot.
- La fibrinolyse est un phénomène localisé au niveau du caillot. Ceci est dû à la grande affinité du plasminogène et ses
activateurs pour la fibrine et à la présence des inhibiteurs de la plasmine et des activateurs du plasminogène libérés
du thrombus sont aussitôt neutralisés.
- Le phénomène peut dépasser le stade de fibrinolyse locale en cas d’activation massive du plasminogène circulant par
la libération d’une grande quantité d’activateur dans le sang (fibrinogénolyse) => fibrinolyse exagérée.
EXPLORATION :
Prélèvement de préférence sans garrot.
A- Tests globaux :
- Temps de lyse du caillot des euglobines (TLE) : 3 à 6h (largement utilisé). Permet d’apprécier le degré de fibrinolyse
en étudiant le temps de dissolution du caillot en absence des inhibiteurs de la fibrinolyse. Si ↓ : hyperfibrinolyse par
présence d’excés d’activateurs de plasminogène.
- Temps de lyse du caillot de sang total : 36 à 72 h (n’est plus utilisé).
B- Tests analytiques :
- Dosage fonctionnel.
- Dosage immunologique.
• Du plasminogène sanguin
• Des activateurs de fibrinolyse
• Des inhibteurs de fibrinolyse
C- Tests indirects :
- Dosage du fibrinogène.
- Dosage des PDF (non spécifique).
- Dosage des D-dimères (produit de dégradation de la fibrine stable) : si normal permet d’exclure le diagnostic de
maladie veineuse thrombo-embolique dans 95% des cas (VPN), mais leur positivité n’est pas concluante (mauvaise
VPP).
- Dosage des complexes solubles.
CONCLUSION :
- Le processus d’hémostase primaire et de coagulation aboutit à la formation d’un caillot alors que la fibrinolyse tend
à le détruire et empêcher son extension = équilibre permanent.
- La connaissance des caractéristiques hémato-biologiques et des moyens d'exploration de l'hémostase présente un
intérêt primordial.
- Une hémorragie peut être due soit à un excès de fibrinolyse (excès d’activation ou défaut d’inhibiteurs)
- Théoriquement les hypofibrinolyses peuvent être aussi responsables de thrombose.
Q19. Immunité cellulaire: Le lymphocyte T et les cytokines.
Introduction :
Les l pho tes T so t les diateu s de l i u it ellulai e. Il e iste populatio s p i ipales de LT effe teu s (auxiliaires et
cytotoxiques) ; qui agissent g â e au toki es u ils s te t.
L'immunité cellulaire comprend les réactions d li i atio des ellules i fe t es pa des age ts pathog es i t a ellulai e
(virus, certaines bactéries ou parasites), des cellules a euses et des ellules allog i ues issues d u e g effe ; ainsi que les
réactions d h pe se si ilit s eta d es HS‘
Immunité spécifique non transférable par le sérum, donc elle nécessite le transfert des cellules immunocompétentes.
I) Le lymphocyte T :
1. Maturation des LT:
Les précurseurs des LT (prothymocytes) proviennent de la MO, mais leur maturation se déroule dans le thymus
(organe lymphoïde primaire).
Le thymocyte en cours de maturation exprime à sa su fa e u epteu sp ifi ue d Ag ou TC‘.
Le TCR est un hétérodimère composé de 2 chaî es α et β o stitu e ha u e d u do ai e a ia le et d u do ai e
o sta t. Il est i apa le de e o aît e di e te e t l Ag, il e e o aît ue le f ag e t peptidique de la protéine
a tig i ue, p se t pa les CPA pa l i te diai e des ol ules de CMH de lasse I ou II. Le TC‘ est toujou s
a o pag de la ol ule CD ui pe et la t a sdu tio du sig al à l i t ieu du l pho te.
Le développement des LT dans le thymus nécessite une double sélection : « sélection positive » pour les thymocytes
dont le TCR possédant une affinité suffisante pour le CMH du soi et « sélection négative » pour les thymocytes auto-
réactifs, c'est-à-dire ceux dont le TCR possédant une forte affinité pour le complexe CMH- peptide du soi (ou CMH sans
peptide). Parmi tous les thymocytes, on estime que seulement 1% surmontent avec succès les étapes de sélection ; les
autres meurent dans le thymus par apoptose.
Le thymocyte exprime à la fois les marqueurs CD4 et CD8 « double positif ». C est la s le tio positi e su la ase de
l affi it pou les ol ules du CMH ui d te i e si le th o te se a CD ou CD « simple positif ». Ainsi, les
cellules dont le TCR interagit avec le CMH II deviendront des LT CD4+, celle dont le TCR interagit avec le CMH I ne
conserveront que CD8.
2. Migration les LT en périphérie : A leur sortie du thymus, les LT matures naïfs circulent à travers les organes lymphoïdes
secondaires via le sang et la lymphe à la recherche de leur Ag spécifique.
3. Activation et différenciation des LT :
Présentation et reconnaissance de l'Ag :
- Les LT CD4+ e o aisse t les Ag d o igi e e og e ui o t t phago t s et d g ad s , p se t s pa le CMH II à la
surface des CPA (les cellules dendritiques, les macrophages et LB).
- Les LT CD8+ e o aisse t les Ag d o igi e e dog e (comme les protéines virales produites par des cellules
infectées par un virus ou les protéines étrangères fabriquées par une cellule cancéreuse), présentés par le CMH I à la
surface des cellules nucléées de l o ga is e.
Activation des LT naïfs : 2 étapes :
- Etape I : Liaison du TCR au complexe CMH – Ag à la su fa e d u e ellule p se tat i e.
ème
- Etape II : Co-stimulation par un 2 signal transmis au LT par la CPA. Il epose su l i te a tio de ol ules
e p i es à la su fa e du LT et de la CPA CD /B , CD L/CD … . Si ulta e t, la CPA p oduit l i te leuki e-1
(IL- ui a oit l a ti atio du LT.
Prolifération clonale et différenciation des LT : dépend de la production de l'IL-2 et l'expression de son récepteur par
le LT activé. Aboutit à la multiplication du nombre de LT spécifiques de l'Ag et à la génération de LT effecteurs.
- Les LT CD4+ deviennent LT auxiliaires ou helper de type Th1 ou Th2 capables de produire des cytokines et d'activer
les autres cellules du système immunitaire (fonction amplificatrice).
Th p oduit l IL- et l IFN- qui induit la réponse immunitaire à médiation cellulaire en mettant en jeu les LT
cytotoxiques, les Natural Killer NK et les macrophages.
Th pa ti ipe à l i u it hu o ale e oop a t a e les LB ; soit grâce aux cytokines qu'il sécrète (IL 4, 5, 6, 10),
soit par contact direct avec le LB ui leu p se te t l Ag e asso iatio a e le CMH II.
- Les LT CD8+ deviennent LT cytotoxiques apa les de l se les ellules po ta t l Ag do t elles sont spécifiques, grâce à
la li atio de la pe fo i e et des g a z es. Le plus sou e t l i du tio de la po se CD essite la p se e de
LT CD4 activés. Dans ce cas, la CPA présente des Ag simultanément par le CMH I et II aux LT CD8 et LT CD4.
- Une fraction des LT activés a de e i u e fois l i fe tio adi u e, des LT mémoires.
38
II) Les cytokines :
1. Définition :
Les cytokines sont des médiateurs solubles néoformés assurant la communication entre les cellules
immunocompétentes sur des modes autocrine, paracrine, voire endocrine.
Ce sont des glycoprotéines produites de novo pendant les phases effectrices de l'immunité naturelle et spécifique et
servent à médier et réguler les réponses immunitaires et inflammatoires.
Bie u elles soie t s t es e po se à u e sti ulatio a tig i ue sp ifi ue, elles ’o t au u e sp ifi it
antigénique, elles peuvent avoir une ou plusieurs sources cellulaires et une ou plusieurs cibles.
2. Classification fonctionnelle des cytokines : en fonction du type de réponse dans laquelle elles sont impliquées :
Les cytokines des réponses immunitaires
Les cytokines anti-virales
Les cytokines de l'inflammation et de la fibrose
Les cytokines de l'hématopoïèse
Les chimiokines.
Applications pathologiques :
Les anti TNF-α (Infliximab ou Remicade) sont utilisés dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante, la polyarthrite
rhumatoïde, la maladie de Crohn et la RCH.
L'IFN- est utilisé dans le traitement de l'hépatite virale C.
Conclusion :
L'i u it ellulai e o p e d les a tio s d li i atio des ellules i fe t es pa des age ts pathog es i t a ellulai e
(virus, certaines a t ies ou pa asites , des ellules a euses et des ellules allog i ues issues d u e g effe ai si ue les
a tio s d h pe se si ilit s eta d es
Les l pho tes T so t le suppo t de l i u it à diatio ellulai e et de la oi e i u ologi ue, elles agissent en
sécrétant des cytokines qui se fixent sur des récepteurs spécifiques.
Le virus du SIDA (VIH) a un tropisme pour les lymphocytes T CD4+ qui ont un rôle important dans l'initiation des réponses
immunitaires. La destruction des CD4 entraîne le stade SIDA déclaré de la maladie (stade C), où des infections opportunistes
sont susceptibles de se manifester.
39
BIOLOGIE
Q18. Immunité humorale : le lymphocyte B, les Ig et le complément
C'est une immunité spécifique correspondant à une réponse immunitaire adaptée et tardive.
Parmi les acteurs de cette immunité, les lymphocytes B synthétisent des Ac lorsqu’ils sont sous forme de
plasmocytes, les lymphocytes T helper qui peuvent présenter l'antigène aux LB, ainsi que le complément,
effecteur majeur de l'immunité humorale.
Les anticorps défendent en permanence et de manière efficace notre organisme, en inactivant les virus ou les
toxines bactériennes et en activant le système du complément
I. LE LYMPHOCYTE B :
Les LB sont le support de l'immunité humorale adaptative qui repose sur la présence d'anticorps spécifiques.
Le développement des lymphocytes B se passe en 2 étapes :
1. Première étape : indépendante de l'antigène :
Aboutit à la formation, à partir d’une cellule souche hématopoïétique CD34+, à des cellules B naïves IgM+IgG+
A lieu dans l’organe lymphoïde primaire (moelle osseuse). Elle passe en 4 stades de différenciation :
Pro-B (progéniteursB) → Pré-B (précurseurs B) → B immature → B Mature
Chaque stade de différenciation du lymphocyte B est marqué par une étape de réarrangement au hasard des
gènes des immunoglobulines, en absence de tout contact avec l'antigène.
La phase finale de différenciation consiste en la tolérance B centrale : marquée soit par l’apoptose (la délétion
clonale), soit par l’inactivation (l’anergie) des cellules ayant une forte affinité pour les antigènes du soi.
La cellule B mature naïve, circule ensuite en permanence entre les différents organes lymphoïdes secondaires
à la rencontre de l’Ag spécifique, et présente le récepteur BCR (IgM+et IgD+)
ème
Si la rencontre avec l’Ag spécifique a lieu on passe à la 2 étape du développement dépendante de l’Ag
b. Activation du LB: Selon la nature de l'Ag, le LB est activé en présence ou pas de cellule T helper (TCD4) :
Dans le cas des Ag thymo-dépendants, la fixation de l'Ag sur IgM est insuffisante pour activer la cellule B.
Cette activation nécessite un contact direct avec les molécules de membrane de T helper et B, ainsi que
l'action des cytokines.
Liaison IgM – Ag → l'Ag internalisé dans LB, apprété et présenté avec les molécules de classe II du CMH.
La cellule B se comporte comme une CPA.
La T helper reconnait le peptide et la classe II et entre en action avec LB pour former le conjugué T-B.
De plus la molécule CD40 des LB va se lier aux molécules CD40 du Th et l'ensemble fait passer la cellule B de
la phase G0 à la phase G1 du cycle cellulaire.
Pour que cette cellule B puisse se différencier elle a besoin des cytokines : IL4 IL5 IL2 sécrétés par Lh. Ils font
passer la cellule B de la phase G1 → S→ M du cycle cellulaire.
Ainsi la cellule B activée va se multiplier pour former un clone de LB identique à la cellule initiale et de même
spécificité antigénique.
La cellule B fille = centrocyte va se différencier en plasmoblaste et en cellule B mémoire dans le ganglion.
Elle devient ensuite plasmocyte sécréteur d'IgM puis d'autres classes d'Ig : c'est la commutation isotypique.
Pour les rares Ag thymoindépendants, ils sont capables d’activer directement les lymphocytes qui les
reconnaissent.
67
SELECTION CLONALE ET PRESENTATION DES LB :
A-L’expression clonale des LB :
Le contact d’une cellule B avec Ag spécifique induit une sélection clonale (prolifération de LB identiques ayant les
mêmes récepteurs)
B-Différentiation des LB :
-Différentiation en plasmocytes : synthétisent et sécrètent les Ac puis meurent par apoptose après quelques jours.
*Les Ac sécrétés sont des IgM puis des IgG, IgA, IgE… après commutation isotypique. Ils se lient avec l’Ag (liaison
forte, spécifique, irréversible, formant un complexe immun).
*Cette liaison AC-AG facilite l’élimination de l’Ag.
-LB mémoires => réaction humorale anamnestique vis-à-vis du même Ag.
MEMOIRE IMMUNITAIRE :
A-Réponse primaire : (à la suite d’une 1ère stimulation antigénique)
-Le développement de la RI nécessite un temps de latence d’une dizaine de jours.
-Production d’IgM prédominante.
-Faibles quantités d’IgG produites.
B-Réponse secondaire : RI vis-à-vis d’un Ag avec lequel l’organisme a déjà été en contact caractérisée par:
Temps de latence +court.
Montée des titres d’Ac plus importante d’isotype IgG.
Décroissance plus lente
Augmentation de l’affinité.
CONCLUSION :
-L’IH est une composante essentielle de la RI, impliquant les Ac, et permettant l’élimination des pathogènes et Ag
extracellulaires (bactéries, virus, toxines).
- Principalement T dépendante.
-Implication pratique : 1/sérothérapie=apport passif d’Acprotection immédiate (ex : SAT)
2/vaccination=apport d’Ag RI secondaire +mémoire
3/sérodiagnostic des infections=détection, par Ac connus des Ag du sérum
LES IMMUNOGLOBULINES :
Ce sont des glycoprotéines douées d'activité anticorps, c'est-à-dire capables de se lier spécifiquement à un
déterminant antigénique unique, ou épitope.
Elles sont sécrétées par les plasmocytes et circulent dans les différents liquides biologiques.
Les Ig sont les effecteurs de la réponse immunitaire humorale. Ce sont des gammaglobulines divisées en 5
classes : IgG, IgA, IgM, IgD et IgE, par ordre de concentration sérique décroissant.
Intérêt :
o Diagnostic et thérapeutique : les anticorps monoclonaux peuvent être utilisés dans :
- Le diagnostic in vitro : grossesse, microorg, taux sanguin de médicaments, Ag HLA, Ag tumoraux…
- Le diagnostic in vivo : par la localisation d'Ag tumoraux par imagerie monoclonale.
- Traitement de certains cancers par des anticorps contre les Ag de la tumeur (antiHER…)
- Traitement des lymphomes par l'Ac monoclonal antiCD20
o Pathologique : déficits congénitaux et acquis, maladies AI, syndrome immunoprolifératifs (kahler)
A. Structure de base :
Les immunoglobulines sont formées sur le même modèle : 4 chaînes polypeptidiques groupées en deux
paires identiques :
- 2 chaînes légères L (Light).
- 2 chaînes lourdes H (Heavy)
Les chaînes L sont communes à l'ensemble des classes d'Ig : on distingue 2 types (kappa (κ) ou lambda (λ))
Les chaînes H sont au contraire spécifiques pour chaque classe d'Ig : gamma [γ], alpha [α], mu [µ], delta [δ] et
epsilon [ε]) définissent respectivement IgG, IgA, IgM, IgD et IgE.
Les chaînes L sont unies entre elles et aux chaînes lourdes par des ponts disulfures S-S.
Chaque chaîne présente plusieurs domaines (domaine = boucle de 110 aa reliés par un S-S):
Il existe 2 types de domaines :
- Un domaine variable : VH, VL composé d'aa variables selon la spécificité des anticorps. Ces domaines
variables comprennent 3 zones hypervariables correspondant à la région de complémentarité (CDR) où se
fixe l'antigène.
- Un domaine constant : CL, CH composé d'aa peu variables dont le rôle est l'exécution des fonctions
effectrices de la réponse immunitaire.
Le clivage enzymatique d’une Ig au niveau de la région charnière génère :
- 2 fragments Fab, chacun porteur d'un site anticorps : CL + VL + VH + CH1.
- 1 fragment Fc : CH2 + CH3 + CH2 + CH3.
Les chaînes γ δ α présentent une région charnière entre Fab et Fc.
B. Structures spécifiques :
1. Ig G : 80%
Monomère. Elle peut capter 2 molécules d'Ag : valence de deux.
On distingue 4 sous classes : IgG1, IgG2, IgG3, IgG4 ; différentes par leur région charnières, le nombre et la
position des ponts dissulfures inter caténaires.
IgG1 est le seul Ig capable de traverser le placenta
IgG3 est un activateur du complément plus qu'IgG1 et IgG2.
IgG3 et IgG1 peuvent se lier aux cellules phagocytaires qui possèdent un récepteur pour Fc.
→ IgG agit comme opsonine pour favoriser la phagocytose, activer le complément et faciliter la cytotoxicité
cellulaire
2. IgM : 5-10%
Les IgM existent sous deux formes moléculaires :
- Pentamère sérique :
o sécrété par les plasmocytes (formé de 5 unités reliées par une chaîne J)
o constitue l'isotype majeur de la réponse primaire
o forte activité agglutinante et un fort pouvoir hémolytique par activation du complément
- Monomère à la surface du lymphocyte B (BCR)
er er
C'est le 1 Ig qui apparait chez le fœtus et le nouveau né et le 1 à apparaitre lors d'une RI humorale.
68
BIOLOGIE
3. Ig A : 10-15%
Il existe 2 types des IgA :
- IgA sérique monomérique.
- IgA sécrétoire formée de 2 sous unités monomériques reliés par une chaîne J et un pont S
Présente dans les sécrétions muqueuses comme la salive, le colostrum, le lait, mucus des tractus bronchiques
Immunité locale spécifique.
4. Ig D :
Elle a surtout une fonction de récepteur à la surface du lymphocyte B où elle est le plus souvent co-exprimée
avec l'IgM
5. Ig E : (le moins représenté dans le sérum)
Rôle : lutte antiparasitaire et hypersensibilité immédiate.
E. Explorations :
Dosage pondéral quantitatif par les méthodes : Macini ou néphélémetrie.
Dosage qualitatif par immunoélectrophorèse ou immunofixation.
Conclusion :
Les différentes classes d'Ig interviennent successivement dans la réponse immunitaire.
Les IgM sont les premières à apparaître lors de la réponse immunitaire, suivies d'IgG dans les défenses
antibactériennes et virales.
L'IgA intervient dans les réponses immunitaires locales, ô des sécrétions.
Les IgE interviennent dans la défense anti-parasitaire, et dans l'hypersensibilité type I ou Anaphylaxie.
69
QQ55
52 : -SYSTEME DE COMPLEMENT : ACTIVATION, REGULATION
PLAN :
INTRODUCTION
PROTEINES
ACTIVATION
REGULATION
ACTIVITES BIOLOGIQUES
EPLORATION
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- Ensemble de protéines et glycoprotéines faisant partie du
SI, constitué de protéines solubles et membranaires qui
interagissent entre elles et avec certaines membranes
biologiques.
- Activités biologiques : réaction inflammatoire,phagocytose,
neutralisation des virus, élimination du complexe Ag-Ac,
présentation de l’Ag et régulationde RI.
- Synthèse : foie,cellules intestinales,
monocytes/macrophages.
- 3 voies d’activation : classique et alterne, les 2 aboutissent
à la formation du complexe d’attaque membranaire (CAM).
-Pathologie+++:
Hypercomplémentémies (syndromes inflammatoires)
Hypocomplémentémies par consommation (connectivites(lupus)) ou par diminution de synthèse
(angioedème),ou déperdition (grand brulé).
PROTEINES DU COMPLEMENT:
1-Voie classique:
Composants natifs (C1, C2, C3, C4)
Produits de clivage : C4/ex clivé en
*C4b (grand fragment) se lie à surface du pathogène *C4a (petit fragment) pro-inflammatoire
2-Voie alterne:
Composants natifs (B,D et P)
B clivée en Bb et Ba
3-Voie des lectines:
MASP1 et MASP2, sérines protéases activées sont associées à MBL. Après activation, rejoignent la voie classique
4-Facteur C1 de voie classique :
C1 est composé de C1q, C1s et C1r liés par Ca++
C1q composé de 6 sous-unités identiques :
-Tête globulaire se lie au Fc des Igs
-Tige se lie à 2 C1s et 2 C1r+ Ca++
5-Facteur C3 :
C3 =>facteur plasmatique le plus abondant.
Effet biologique+++=> opsonisation.
Clivage avec C3 convertase
+C3a (petit fragment)=>soluble anaphylactique. +C3b (grand fragment) =>se lie à la surface antigénique.
6-Protéines finales du complément : C5, C6, C7, C8 et C9Formation
CAM.
ACTIVATION DU COMPLEMENT :
A-Voie classique :
Unité de reconnaissance (UR) : activation de C1q par le complexe Ag-Ac (l’Ac
est une IgM ou 2 molécules d’IgG).
Rarement par CRP, thrombine ou virus.
Unité d’activation (UA) : clivage(par C1s) de C4 en C4a+C4b et de C2 en C2a+C2b=>formation (en présence du Mg)
du complexe C4b-C2a=C3-convertase classique.
Unité d’attaque membranaire (UAM): clivage(par C3-convertase) de C3 en C3a+C3b =>complexe C4b-C2a-C3b=C5-
convertase classique. Puis clivage par C5-convertase de C5 en C5a+C5b.
B-Voie alterne :
UR : Activation par polysaccharides, lipopolysaccharides ou endotoxines
bactériennes.
En présence de Mg2+, C3b et B forment complexe C3b-facteurB
UA :clivage par facteur D du facteur B en Ba + Bb avec expulsion de
Ba=>complexe C3b-Bb=C3-convertase alterne.
UAM : clivage (par C3-convertase) de C3 en C3a+C3b=>complexe(C3b)2Bb=C5-
convertase alterne, puis clivage par C5-conertase de C5 en C5a+C5b.
C-voie des lectines : activée lorsque la lectine liant le mannose, se lie aux
résidusmannose terminaux des glycoprotéines de surface desmicrobes. Elle active les protéines de voieclassique.
Si activation déclenchéeen l’absence d’anticorps=>immunité innée.
D-voie commune (CAM)
-Phase effectrice
-Fixation de C5b sur la membrane cellulaire, entraine fixation de C6, C7, C8, puis C9, le tout se polymérise sous forme
de MAC=C5b-C6-C7-C8-C9 (10-15 unités C9)
-Formation de pores transmembranaires hydrophileslyse cellulaire (entrée d’H2O)
REGULATION :
1-Inhibiteurs circulants :
-C1 inhibiteur : de voie classique - Se lie à C1r et C1s et les détache de C1q
-Facteur(H) : Agit en cofacteur du facteur I - Se lie à C3b et déplace Bb
-Facteur I : Protéine à sérine clivant C3b - Synergie avec facteur(H)
2-Inhibiteurs membranaires :
-DAF(Decay-accelerating factor) ou CD55 =>accélère dégradation du C3bBb
-Récepteur 1 du complément(CR1) : Fixe C3b et le dissocie des complexes convertasiques de toutes les voies.
-Protéine CD59 (surface des cellules) =>Inhibe formation du CAM.
ACTIVITES BIOLOGIQUES
1-Fragments libres :
C3a, C4a, C5a (anaphylatoxines)
-Activité pro-inflammatoire :
*vasodilatation (rougeur-chaleur) *perméabilité vasculaire(œdème) *contraction des muscles lisses(douleur)
-Récepteurs cellulaires sur les macrophages et neutrophiles, basophiles et mastocytes.
-Recrutement d’anticorps, protéines du complément et phagocytes au site de l’infection.
-Activité contrôléeparcarboxypeptidases.
2-Fragments fixes :
Lyse d’agents pathogènes (CAM).
-Opsonisation : effet central, facilite la capture et la dégradation des Ag par les cellules phagocytaire.
-solubilisation des complexes immuns et leur interaction avec cellules phagocytaires.
EXPLORATION:
-Dosage d’activité totale (mesure de l’activité hémolytique du complément(CH50))
-Dosage fonctionnel du complément (protéines du complément)
-Rechercher la consommation du complément.
CONCLUSION
Ensemble de protéines qui s’activent en cascade par 3 voies.
Intervient dans la RI et l’inflammation.
Intérêt : le complément intervient dans la physiopathologie de certaines vascularites et réactionsanaphylactiques.
Q43 : Les étapes de l’inflammation et les médiateurs de l'inflammation
I. Introduction :
l’inflammation est une réponse d’un tissu conjonctif vascularisé à une agression d’un agent pathogène signes généraux (fièvre, AEG) ; signes
biologique (sd inflammatoire) ; signes locaux (dl chaleur œdème rougeur).
But : éliminer l’agent pathogène + réparation lésions tissulaires.
II. Etiologies : infection, agent physique ou chimique, défaut de vascularisation, agression dysimmunitaire, CE
III. Acteurs de la réaction inflammatoire : MEC + cellules (endothéliales, véhiculé par le sang, cellule du tissu conjonctif)
IV. médiateurs
Chimiques :
histamine : mastocytes , vasoactives
serotonine : mastocytes , action précoce , vasoactive , douleur
prostaglandine : puissant VD , aspirine inhibiteur
cytokines : IL ,IFN , TNF , chimiotactisme et nécrose cellulaire
kinines et proteine de la coagulation
complément : opsonisation des Ag
V. Etapes de la réaction chimique :
1) Réaction vasculo exsudative :
a. Congestion active : déclenché par les médiateurs d’origine plasmatique (compléments) et cellulaire+ nerf vasomoteur. Il s’agit d’une vasodilatation
artériolaire et capillaire + turgescence (Gonflement d'une cellule) endothéliale + augmentation de perméabilité capillaire ralentissement du
courant circulatoire.
b. Exsudation (œdème inflammatoire) : sortie d’exsudat (eau, prot) vers le tissu interstitiel
o Clinique : gonflement (compression des terminaisons nerveuses) puis Douleur;
o Histologie : aspect pale, peu colorable et distendu du tissu conjonctif.
o Buts : la dilution de l’agent pathogène et ses toxines + limitation du foyer par des fibrines en attente des PNN + favoriser la diapédèse en
ralentissant la circulation (hémoconcentration) + un apport local de médiateurs chimiques et de moyens de défense. QE
c. Diapédèse : passage trans-endothélial des PNN (en 1er agissent par microphagocytose des débris), macrophages et lymphocytes du secteur
vasculaire vers le secteur interstitiel par 3 étapes :
o Margination à proximité de la paroi endothéliale
o Adhérence au cellules endothéliales (par molécules d’adhérence)
o Passage trans-endothélial par émission de pseudopode avec dégradation de la membrane basale.
2) Réaction cellulaire : caractérisé par l’arrivé des cellules de l’immunité naturelle (l’armée) formation de Granulome inflammatoire avec coopération
cellulaire/médiateurs (du sang et du tissu conjonctif)
a-Tissu de granulation b-Phagocytose
La phagocytose :
o incorporation, par une cellule, de substances étrangères qui seront ensuit digérés par des enzymes.
o 2 types : microphagocytose (destruction des particules de petite taille par PNN) et macrophagocytose (macrophage et histiocyte)
o Mécanisme : migration (chimiotactisme) ingestion digestion
Immunité non adaptative : mee des lym NK et qlq LT et LB dans le site de l’inflammation
Intervention des lymphocytes : LT (immunité cellulaire) et LB (immunité humorale) dans les organes lymphoïdes
Rôles de Granulome :
o Assurer la détersion par les phagocytes (PNN et macrophages)
o Développer une réaction immunitaire LB et LT
o Secrété multiple médiateur intervient dans le recrutement cellulaire, phagocytose, défense immunitaire.
3) La phase de réparation :
Détersion : élimination du matériel qui comble le foyer inflammatoire (débris tissulaire, produit ne nécrose, liquide d’œdème)
o Obligatoire avant cicatrisation
o Drainage (l’œdème) lymphatique ou externe (spontané ou chirurgicale)
o Macrophagique (tissu nécrosé et certains agents pathogènes (microorganisme ou CE)
o 2 types : détersion interne (lymphatique et macrophagique) et détersion externe : chirurgicale et spontanée (liquéfaction du matériel nécrosé
puis élimination par fistulisation à la peau ou dans conduit naturelle)
Cicatrisation et réparation : La réparation tissulaire suit une détersion complète. Elle aboutit à une cicatrice si le tissu lésé ne peut régénérer) ou
lorsque la destruction tissulaire a été très importante et/ou prolongée.
Etapes de réparation tissulaire :
1. Bourgeon charnu :
La réparation passe par la constitution d’un nouveau tissu conjonctif appelé bourgeon charnu qui prend progressivement la place du granulome inflammatoire et
en remplaçant les tissus détruits au cours de l’inflammation. Au début le Bourgeon est composé de MEC lâche puis il s’enrichit ensuite en fibres collagènes de
type I, s’appauvrit en fibroblastes, néo-vaisseaux et leucocytes, et diminue de volume grâce à l’action contractile de myofibroblastes,.. Le bourgeon charnu
évolue progressivement soit vers une cicatrice soit vers la reconstitution d’un tissu conjonctif identique au tissu préexistant à l’inflammation.
Morphologie de Bourgeon charnu :
o Couche fibrineuse : PNN altéré
o Couche granulomateuse : PN + histiocytes
o Zone de fibrillogénèse (rôle de formation du collagène et la rétraction de la plaie)
o Zone de transition
o Zone de raccordement : amarrage du tissu normal
2. Anomalie cicatrisation :
Bourgeon charnu hyperplasique ; cicatrice chéloïde (cicatrice résultant d'une
excroissance du derme au nv d'une blessure guérie)
3. Régénération épithéliale :
o Au niveau d’un revêtement (peau, muqueuses), l’épithélium régénère, depuis
la périphérie jusqu’au centre de la perte tissulaire, dès lors que celle-ci est
comblée par le bourgeon charnu.
o Au niveau d’un parenchyme (foie, glandes exocrines, rein, etc.) : la qualité de la régénération épithéliale dépend essentiellement de l’importance de la
destruction initiale du tissu (et notamment de l’intensité de la destruction de la trame conjonctive de soutien)
o Exemple des hépatites :
dans les hépatites virales aiguës communes, la trame conjonctive de soutien des hépatocytes reste intacte et la régénération hépatocytaire à
partir d’hépatocytes non nécrosés, guidée par cette trame conjonctive, aboutit à la formation de nouvelles travées hépatocytaire normales et
sans cicatrice ;
dans les hépatites virales aiguës graves, la destruction hépatocytaire et conjonctive initiale est importante et la régénération hépatocytaire
aboutit à des travées hépatiques épaissies et désorganisées, associées à des territoires de cicatrice.
Q 59 : – COMPLEXE MAJEUR D’HISTOCOMPATIBILITE :
CARACTERISTIQUES ET PROPRIETES, CMH ET MALADIES
PLAN :
INTRODUCTION
CARACTERISTIQUES
PROPRIETES
PRODUITS MOLECULAIRES DU CMH ET LEUR EXPRESSION
CMH ET MALADIES
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- Ensemble de gènes étroitement liés qui codent pour des protéines membranaires (HLA) impliquées dans la
présentation de peptides au récepteur des lymphocytes T (TCR).
- CMH = Complexe : ensemble de gènes
Majeur : par l’intensité de la réponse allogénique de greffe et présence d’Ac reconnaissant CMH
Histocompatibilité : implication dans les phénomènes de rejet de greffe
- Intérêt :
Implication en greffe et transplantation d'organes
Relations avec certaines maladies (SPA et HLA B27+++…)
Anthropologie (étude de populations…)
Intérêt médico-légal (exclusion de paternité)
CARACTERISTIQUES :
Le CMH est divisé en 3 régions codantes (I, II, III), selon leurs propriétés biochimiques, phénotypes, fonctions, et
situation sur le bras court du chromosome 6.
I : gènes HLA-A, -B, -C, -E, -F, -G.
II : HLA-DR, HLA-DQ et HLA-DP…
III : gènes codant pour certaines fractions du complément (C4, C2, Bf), gènes codant pour certaines cytokines
(TNF…).
PROPRIETES :
A- Transmission en haplotype :
- Les gènes CMH sont transmis en bloc par les parents.
- Chaque enfant hérite un haplotype paternel et un maternel.
- Dans une fratrie :
Enfants ayant hérité les mêmes haplotypes => identité totale (25% des cas)
Ceux ayant hérité un seul haplotype en commun => semi-identiques (50%).
Ceux n’ayant hérité aucun haplotype commun => non identiques (25%).
FONCTIONS DU CMH :
Présentation des antigènes aux lymphocytes : principale fonction+++
Ag capturé par la CPA ou cellule cible, apprêté puis lié à une molécule CMH pour être exprimé à la surface cellulaire
sous forme de complexe peptide-CMH. La reconnaissance de ce complexe est spécifique et se fait par le TCR :
restriction au CMH du soi.
CMH I : présente des peptides dérivés de protéines endogènes synthétisés par des cellules du soi ou virales,
aux LT8 (cytotoxiques).
CMH II : présente des peptides venant soit de protéines exogènes à développement extracellulaire, soit de
protéine membranaire ou sécrétée, aux LT4 (Helper).
Distinction du soi et non soi.
Rôle dans le rejet des greffes (incompatibilité HLA entre donneur/receveur).
Réaction du greffon contre l’hôte
B- Transplantation : l’histocompatibilité HLA est obligatoire dans beaucoup de transplantations pour prévenir le
rejet de greffe : moelle osseuse, reins, cœur. L’identification des molécules d’HLA est nécessaire chez le receveur et
donneur => typage d’HLA par test de microlymphotoxicité (détection des molécules HLA à la surface des
lymphocytes).
CONCLUSION :
- Principale fonction = présentation de l’Ag aux lymphocytes par CPA.
- Exploration de CMH est nécessaire dans certaines situations (transplantation, maladies auto-immunes, paternité…)
et se fait par :
Biologie moléculaire : déterminer les allèles d’un individu
Sérologie : détection des molécules HLA à la surface des lymphocytes.
Biochimie (électrophorèse).
MOLÉCULES D'ADHÉRENCE :
- 2 types : CAM permettant l’interaction cellule-cellule et SAM permettant l’interaction cellule-MEC.
- Interaction homophile (entre deux mêmes protéines) ou hétérophile (entre deux protéines différentes).
Immunoglobulines Monomères glycoprotéiques de la même superfamille des anticorps. Trentaine (ex. N-CAM
présentent dans système nerveux).
Adhérence calcium-indépendante.
Liaisons homophiles, et hétérophiles avec MEC et des intégrines.
Cadhérines Monomères glycoprotéiques.
Adhérence calcium-dépendante.
Rôle principal dans les jonctions intercellulaires type desmosomes.
Dans les tissus, les cellules en contact ne prolifèrent pas grâce aux cadhérines (phénomène
d’inhibition de contact).
Sélectines Monomères glycoprotéiques.
Adhérence calcium-dépendante.
Assurent des interactions hétérophiles lors de la diapédèse (passage de leucocytes à travers
l’endothélium).
Intégrines Glycoprotéines sous forme de dimère (αβ).
Adhérence calcium-dépendante.
Interagissent avec MEC, la lame basale, immunoglobulines, cadhérines, et avec le cytosquelette.
JONCTIONS CELLULAIRES :
- Régions de membrane plasmique situés entre les cellules ou entre les cellules-MEC, présentes une concentration
importante de molécules d’adhérence.
- Certaines se retrouvent uniquement dans cellules épithéliales (jonctions serrées). D’autres dans différentes
cellules (jonctions communicantes).
- Permettent la solidité mécanique et communication intercellulaire.
A- Jonctions serrées (=zonula occludents =jonctions étanches) :
Structure :
- Dans les cellules épithéliales polarisées.
- Réseau ramifié de brins de scellement interposés entre deux membranes plasmiques des cellules adjacentes,
constitués de protéines d’adhésion transmembranaires (claudines, occludines) qui sont ancrées aux microfilaments
d’actine grâce à des protéines cytosoliques (protéines ZO).
ONCOGENES :
- Proto-oncogène: Gène impliqué dans le contrôle de la division cellulaire et dont la mutation (en oncogène) est à
l'origine de tumeurs (prolifération excessive des cellules).
- L'altération d'un allèle est suffisante pour entraîner une activation anormale
-ex : RET, HER2,N-MYC
Mécanismes d'activation des proto-oncogènes :
A-Mutation ponctuelle : dans une séquence codante pour un proto-oncogène aboutissant à une modification
fonctionnelle de l'oncoprotéine.
- Les mutations faux-sens (famille RAS/ex) entraînant la substitution d'un aa par un autre=>activation des proto-
oncogènes en oncogènes.
B-Amplification génique : nombre de copies du proto-oncogène sont fortement augmentées provoquant la
surexpression de l'oncoprotéine. Par exemple : HER2 CANCER DU SEIN++++
C-L'insertion virale :
Un virus s'insère dans ou à proximité d'un proto-oncogène activant son expression ou formant une protéine hybride
Exp=VHB dans I'hépatocarcinome
D-Remaniement chromosomique :
-Délétions aboutissent à une perte de fonction et peuvent parfois entraîner une activation anormale si elles
touchent une région régulatrice.
-Translocation et formation de gène hybride par fusion de deux régions codants exp :
LMC : Chromosome philadelphie=>translocation entre ch 9 et ch 22=>t(9,22).
Fusion entre : proto oncogène c-abl du 9 et le gène Ber du ch.22.
Formation du gène chimère bcr-c-abl=oncogène.
Lymphome de Burkitt=>translocation du proto-oncogène c-myc, t(8, 14), (8,22)
Conséquences :
Stimulation de prolifération.
Augmentation de synthèse du : facteur de croissance FC (PDGF…), récepteur du FC, protéines transductrices et
facteur de transcription.
GÈNES SUPPRESEURS :
A-Fonction des gènes suppresseurs :
Régulent de façon négative le cycle cellulaire et positive l’apoptose, leur altération peut contribuer au processus
tumorigène.
Action cellulaire récessive =altération des 2 allèles nécessaire à l'obtention d'une perte d'activité.
-ex :P53, APC
1-Gènes régulant la prolifération cellulaire et l’apoptose (gate keepers) :
La P53 est inactive*, si un stress atteint la cellule (hypoxie/ex) avec lésion d’ADN=> 2 voies :
+cycle cellulaire s’arrête jusqu’à réparation.
+système de réparation dépassé=>apoptose.
2-Gènes de maintien de l’intégrité du génome (care takers) :
Différents systèmes de réparation , par exemple: : MMR (cancer colon), BRCA1/BRCA2 (cancer du sein) PARP
(cancer du sein et ovaire)
B-Mode d’action : principalement en phase G1/S
- Cette transition G1/S est sous la dépendance des facteurs de transcription de la famille E2F
- Les protéines de la famille E2F qui contrôlent l'expression des gènes indispensable à la phase S de synthèse d'ADN,
et existent sous deux formes:
*Forme libre active.
*Forme complexée à la protéine RB, inactive qui ne devient libre qu'après la phosphorylalion de RB
- La phosphorylation de RB est elle-même sous la dépendance de complexe protéique cyclines/CDK
- Complexes cyclines/CDK eux-mêmes régulés par des protéines inhibitrices (Pl 6, Pl 5, P21, P57...), agissent en se
fixant sur CDK empêchant la constitution du complexe actif.
- Le gène P2I, inhibiteur universel de CDK est régulé par protéine P53 au niveau transcriptionnel.
CONCLUSION :
- Angiogenèse : étape essentielle dans le développement des tumeurs.
- L’étude de l’angiogenèse tumorale a ouvert la voie pour :
Prévoyance du pronostic (l’angiogenèse est un facteur pronostique dans certains cancers : kc rein+++)
Thérapies anti-angiogéniques +++ (anti-VEGF…) qui a allongé significativement la survie des patients atteints
de cancers coliques, mammaires, rénaux et pulmonaires.
PLAN :
INTRODUCTION
STRUCTURE
CODE GENETIQUE
STRUCTURE DES GENES
FONCTIONS
CONCLUSION
INTRODUCTION :
-Génome : Ensemble de l’information génétique d’un organisme contenu dans chacune de ses cellules sous la forme de chro-
mosomes. Le support matériel du génome humain est l’ADN.
Le génome humain est constitué de deux génomes:
Ø Le génome nucléaire situé dans le noyau de la cellule (souvent appelé par défaut le génome humain).
Ø Le génome mitochondrial localisé dans les mitochondries.
ADN :
- Acide désoxyribonucléique : localisé dans le noyau des cellules, support de l’information génétique. Les mi-
tochondries renferment un ADN d’origine maternelle, qui code pour les ARN mitochondriaux.
- Double action : assure sa propre réplication base de l’hérédité, et synthèse des différentes protéines caractères de
l’individu.
- L’élément de base =nucléotide : base azotée : puriques
(Adénine-Guanine) ou pyrimidiques (Thymine-Cytosine)) +
glucide (pentose : désoxyribose) =nucléoside + un groupe phosphate.
A-Structure Primaire :
- Enchaînement linéaire de nucléotides qui forment un filament
non ramifié = chaîne polynucléotidique.
- Les acides nucléiques sont synthétisés à partir de nucléotides
triphosphates.
- Le groupement phosphate peut se fixer soit en position 3’ soit en position
5’ du pentose.
- La polymérisation se fait par liaison 3’-5’ phosphodiester.
- Une séquence d’acide nucléique est donc caractérisée par
l’ordre de la disposition des bases azotées.
- C’est dans cette séquence que réside l’information génétique codée par
des triplets de base = codons
B-Structure Secondaire :
Deux brins :
• Complémentaires : 2 liaisons faibles hydrogènes entre A et T et 3 entre C et G.
• Antiparallèles : directions opposées
• Hélicoïdales : double hélice tordue sur elle-même selon son grand axe.
C- Structure Tertiaire :
- Dans le noyau l’ADN est associé à des protéines basiques = les histones, associées entre elles pour donner les
nucléosomes.
- L’histone H1 permet l’association des nucléosomes. Ce phénomène de compaction est indispensable pour que l’en-
semble du génome soit contenu dans le noyau.
- La double hélice subit un enroulement hélicoïdal secondaire entouré d’un manchon d’histone pour former : la fibrille
nucléosomique, celle-ci subit un nouvel enroulement -> fibre, puis -> spirale, ces spirales se regroupent sous forme de mini
bande.
- Les protéines associées à l’ADN contrôlent son activité et constituent avec lui la chromatine. .
- La chromatine qui reste condensée pendant l’interphase est appelée hétérochromatine par opposition à l’euchromatine
qui se décondense et cesse d’être visible.
- L’euchromatine correspond aux zones aux zones génétiquement actives alors que l’hétérochromatine est fonctionnelle-
ment inactive (vide de gènes)
CODE GENETIQUE :
-La structure primaire de l'ADN (séquence de l'ADN) porte l'information générique qui constitue le génome.
-L’information génétique des parties dites codantes est décryptée puis traduite en protéine dont le squelette est
constitué d'acides aminés.
-L'enchaînement des bases constituant la séquence est lue par triplet.Le triplet de base (appelé aussi codon) code
donc pour un acide aminé. La relation triplet/acide aminé porte le nom de code génétique qui est : Universel.
- A noter que plusieurs codons codent pour le même acide aminé.
-En sus des triplets codant pour les acides aminés, il existe :
· Un codon initiateur ATG à partir duquel commence la traduction (signal d'initiation de la traduction) ct qui code
aussi pour un acide aminé, la méthionine.
· Trois codons particuliers, les «codons-stop" (TAA, TAG, TGA), signaux de fin de traduction.
L’ADN mitochondrial :
ADN nu, double brin, circulaire et non lié aux protéines, codant pour 13 sous unités protéiques, à transmis-
sion maternelle, pas de système de réparation ni d’histones, chaque mitochondrie contient 2 à 10 molécules d’ADN,
dans une même mitochondrie peuvent coexister l’ADN normal et muté = hétéroplasmie par opposition à
l’homoplasmie, le code génétique de l’ADN mitochondrial présente certaines modifications par rapport au code uni-
versel.
LES GENES :
-Un gène = segment d’ADN contribuant à une fonction ou un phénotype.
-Ensemble de séquences nucléiques contenant l’information nécessaire pour la production d’un ARN et/ou d’un polypeptide
ou d’une protéine.
-Le gène contient des exons (codants) séparés des introns (non codants) contrairement aux gènes mitochondriaux qui sont
sans introns.
- Certains introns jouent un rôle important dans la régulation de l'expression d'un gène.
- En amont du gène : séquence régulatrice et promoteur.
-Seule une faible partie du génome (environ 5 %) code pour des protéines. Une partie minime (environ 0,5 %) est constituée
de pseudogènes. Le reste du génome est constitué d’introns et d'ADN intergénique.
- Pseudogènes : séquences d’ADN qui ont été probablement fonctionnelles mais qui ont accumulé des mutations
inactivatrices.
-ADN intergénique : ADN non transcrit et ne possédant pas de fonction connue.
FONCTIONS DE L’ADN :
A-Support de l’information génétique :
- Stockage de l’information génétique, codée par
l’enchainement des bases azotées A, T, G et C
qui correspond à l’enchaînement des AA (un AA
est codé par un triplé de nucléotides) ainsi une
mutation au niveau des zones fonctionnelles de
l’ADN peut avoir des conséquences sur la protéine
synthétisée.
- La transmission de l’information génétique de
génération en génération, par duplication à
l’identique lors de la division cellulaire pour for-
mer deux cellules avec le même patrimoine géné-
tique. Cela permet l’hérédité.
B-Biosynthèse des protéines :
- Rôle fondamental car les protéines sont l’expres-
sion de l’information contenue dans le génotype.
- A partir de l’ADN -> ARNm (transcription).
- A partir de l’ARN -> protéine (traduction).
CONCLUSION :
L’ADN = support de l’information génétique et de
la synthèse des protéines, ainsi les mutations au
niveau de l’ADN
Q : 48 – CYCLE CELLULAIRE
PLAN :
INTRODUCTION
INTERPHASE
MITOSE
MEIOSE
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- Cycle cellulaire : modifications qu’une cellule subit entre sa formation par division de la cellule mère et le moment
où cette cellule a fini de se diviser en 2 cellules filles grâce à la mitose (cellules somatiques) ou méiose (cellules
sexuelles).
- Les cellules passent par des alternances de mitoses et de phases intermitotiques : interphases.
INTERPHASE :
- Période entre la fin de la division et début de la suivante.
- Plus grande partie du cycle, sa durée est variable en fonction de la cellule.
- Pendant l’interphase la cellule présente une activité métabolique intense pour la préparation de la mitose.
A- Phase G1 : durée variable selon la cellule.
- Entre la fin de mitose et début de la synthèse d’ADN.
- La cellule peut
• S’engager dans le processus de division.
• Entrer dans la phase G0.
- G1 croissance et différenciation :
• Synthése des molécules d’ARN et protéines nécessaires à
l’accroissement.
• La quantité d’ADN reste constante : n.
- Le point de restriction R sépare G1 en :
• G1 post-mitose : cytosquelette se réorganise et chromatine se décondense.
• G1 pré-synthèse : les protéines s’accumulent, et la cellule double de diamètre avant la synthèse d’ADN.
B- Phase S 6-8h :
- Réplication d’ADN.
- Synthèse des ARNm et des protéines particulièrement des histones nécessaires à la formation de chromatine.
- Arrêt de la synthèse des autres ARN.
C- Phase G2 : 4-5h
- La cellule est diploïde. La quantité d’ADN nucléaire reste égale et la synthèse d’ARN se poursuit.
Phase de contrôle de la bonne transcription du matériel génétique, impliquant :
- Protéines SCM : condensent la chromatine.
- Histones H1 : interviennent également dans cette condensation.
MITOSE : Phase la plus courte. Distribue de façon égale l’ADN. Eléments nucléaires : caryodiérèse.
• Eléments cytoplasmiques : cytodiérèse.
A- Prophase : Prépare la division des chromosomes par :
Division du centrosome :
- En G1 le centrosome contient 2 centrioles, pendant S et G2 :
différentiation d’un procentriole pour chaque centriole.
- Au début de la prophase, le centrosome se dédouble et chaque
centrosome contient centriole et procentriole.
- Centrosome = centre organisateur des microtubules qui forme le
fuseau mitotique nécessaire pour le mouvement des chromosomes.
- A mesure que les microtubules croissent ils repoussent les centrioles
vers les extrémités opposées de la cellule.
Condensation des chromosomes :
- Chaque chromosome est constitué de 2 chromatides unies par leur centromère.
CONCLUSION :
- Processus essentiel et nécessaire pour maintenir l’homéostasie tissulaire, pour éliminer les cellules non souhaitées
et protège contre la prolifération cellulaire anarchique.
- La plupart des cancers proviennent d’anomalies de régulation de division cellulaire et/ou d’apoptose.
Q46 L’apoptose : mécanismes cellulaires et moléculaires
L’apoptose ou mort cellulaire programmée est le processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction
en réponse à un signal.
C'est une mort cellulaire physiologique, génétiquement programmée, nécessaire à la survie des organismes pluri-
cellulaires, et elle est en équilibre constant avec la prolifération cellulaire.
Elle est totalement différente de la nécrose, tant d'un point de vue morphologique que biochimique.
Intérêt :
• Pathologique : une dérégulation de l'apoptose peut-être à l'origine de nombreuses pathologies :
- Inhibition de l'apoptose : cancers, syndromes lympho-prolifératifs…
- Stimulation de l'apoptose : SIDA, maladies neuro-dégénératives, hépatites fulminantes…
• Perspectives thérapeutiques : inhibiteurs des caspases, vaccins, thérapie génique.
I- Mécanismes cellulaires :
Au cours de l'apoptose, les cellules mettent en place un "mécanisme de suicide" qui se traduit par de nombreux
changements morphologiques sans causer de réaction inflammatoire :
- La diminution du volume cellulaire : la cellule s'arrondit et perd ses contacts avec les cellules voisines.
- Certains lipides comme la phosphatidyl-sérine sont transloqués à la face externe de la membrane plasmique.
- La chromatine se condense à la périphérie du noyau (marginalisation) avant d'être dégradée.
- La membrane émet à la fin des bourgeonnements qui se détachent pour former « les corps apoptotiques ».
A la différence de la nécrose qui est une mort cellulaire non programmée, accidentelle, la cellule éclate et son
contenu se retrouve dans le milieu environnant provoquant une réaction inflammatoire.
B. La phase d'exécution : les enzymes majeures de cette étape sont les caspases.
1. Caractéristiques et modes d'activation des caspases :
Les caspases sont des cystéine-protéases cytosoliques qui clivent de nombreux substrats.
Il existe 2 grandes familles de caspases :
- Caspases initiatrices : caspases 2, 8, 9, et 10 dont les substrats sont des caspases.
- Caspases effectrices : caspases 3, 6, et 7 dont les substrats sont des protéines cellulaires.
Les caspases peuvent être activées par différents mécanismes selon leur place dans la cascade apoptotique.
2. Rôles des caspases dans l'apoptose :
- Le clivage de la chromatine.
- La fragmentation et le bourgeonnement du noyau.
- La densification et la déformation de la cellule.
C. La régulation de l'apoptose :
1. Les régulateurs du DISC :
Les FLIP (FADD-like ICE inhibitory proteins) sont des protéines capables de bloquer un signal de mort cellulaire
induit par le récepteur FAS.
III- Conclusion :
L’homéostasie tissulaire nécessite un équilibre constant entre la mort et la prolifération cellulaire.
Le « suicide cellulaire » est activé pour éliminer sélectivement les cellules indésirables, il peut s’agir de cellules
lésées, ou de cellules reconnues comme étrangères ou tumorales.
Toute apoptose inappropriée peut contribuer au développement et à la progression de diverses pathologies, qu'elles
soient liées à une inhibition ou à un excès de ce programme.
Perspectives thérapeutiques importantes pour les pathologies dues à un dysfonctionnement de l'apoptose.
Q :50
49 – ARN : EXPRESSION GENETIQUE
PLAN :
INTRODUCTION
STRUCTURE
ROLE DANS LA SYNTHESE DES POLYPEPTIDES
CONCLUSION
INTRODUCTION :
- Acide ribonucléique, localisation essentiellement cytoplasmique, participe à l’expression de l’information génétique
et entre en jeu dans les 2 mécanismes de synthèse protéique : transcription, traduction.
STRUCTURE :
A- Structure générale :
- Polymère monocaténaire = simple brin.
- Contient les bases : A- G- C- U (remplace la thymine).
- Son pentose = ribose.
- Structure secondaire variable.
B- Différentes classes :
1- ARNm : provient de la transcription, chaîne polynucléotidique complémentaire d’un brin d’ADN, synthétisé dans le
noyau grâce à l’ARN polymérase II.
Permet le transfert, du noyau au cytoplasme, de l’information génétique sous forme de codons.
Seuls les ARNm sont des ARN codants.
L’ARNm est constitué de 5’ vers 3’ d’un chapeau, région 5’ non codante, cadre ouvert de lecture (région codante,
limitée par un codon initiateur AUG et stop : UGA, UAA ou UAG), région 3’ non codante et queue poly(A) nécessaire
pour la stabilité et l’adressage de l’ARNm.
2- Autres :
ARNr (ribosomique) : ribosome = ARN ribosomique + protéines. Support pour la synthèse des protéines.
L’ARNr :
- Situé dans le cytoplasme, sa biosynthèse a lieu au niveau du nucléole.
Ribosome :
- 2 sous unités de taille différente placées l’une au-dessus de l’autre.
- 2 sites d’attachement pour les ARNt : A et P.
ARNt (transport):
Chaîne monocaténaire, recourbée en forme d’une feuille de trèfle, ayant un pôle portant l’anticodon et l’autre portant
l’acide aminé activé, le produit formé = amino-acyl-ARNt.
Petits ARN : Sn ARN U, riches en uracile, s’associent à des protéines pour former les ribonucléoprotéines, rôle dans la
maturation de l’ARNm.
ROLE DANS LA SYNTHESE DES POLYPEPTIDES : 2 étapes :
A- Transcription :
1- Initiation :
- L’ARN polymérase associée à un facteur protéique se fixe à l’ADN sur le promoteur et provoque le relâchement des
histones à l’endroit où la transcription doit s’effectuer.
- Un seul des 2 brins peut servir de matrice (brin non codant) :
Site d’initiation : CAT (0).
Promoteur marque le début de séquence à transcrire, deux séquences :
• ATA : - 30 bases.
• CAAT : - 70 bases.
2- Elongation :
- L’ARN polymérase transcrit l’ARNm à partir de la matrice dans le sens 5’-3’, les ribonucléotides se placent en face des
désoxyribonucléotides aboutissant à la formation d’un ARN pré-messager (A->U, T->A, C->G, G->C).
3- Terminaison :
- Par un signal porté par le brin d’ADN qui indique la fin du gène ARN néo formé se détache du gène.
4- Maturation ARN pré messager -> ARNm :
Capping en 5' :
Un guanylique méthylé et des protéines sont ajoutées en 5’ = coiffe protégeant l’ARN de la dégradation, et permettant
son adressage.
Polyadénylation en 3' :
Elimination de tous les nucléotides en aval du dernier exon (le site de coupure = AAUAAA), et ajout d’une queue polyA.
Epissage :
L’élimination de toutes les séquences introniques avec ligature ordonnée des exons. Les sites d’épissage sont (5'
GU…….. AG 3').
N.B. : l’epissage alternatif : plusieurs maturations différentes produisent des ARNm différents à partir du même ARN
pré-messager.
B- Traduction :
- Dans le cytoplasme, décodage de l’ARNm en chaîne d’AA.
1- Initiation :
- L’ARNm possède une séquence de bases de départ lui permettant de s’amarrer au site de liaison de la petite sous-
unité ribosomale, chargé d’un méthionyl-ARNt initiateur. Cette dernière enjambe l’ARNm jusqu’à ce qu’elle rencontre
le codon initiateur => Fixation de la grande sous-unité sur la petite sous-unité : ribosome fonctionnel.
2- Elongation :
- Le M-ARNt-I se fixe sur le site P du ribosome, au site A se fixe l’amino-acyl ARNt suivant. L’enzyme peptidyl transférase
catalyse la liaison méthionine et AA1, le dipeptide formé est fixé au site A. Le ribosome avance d’un codon dans le
sens 5’-3’ (le peptidyl ARNt sur site P) site A vacant fixation d’un nouveau amino acyl ARNt.
- Renouvellement de l’opération jusqu’au site de terminaison.
- Au fur et à mesure que le ribosome avance, un autre peut être fixé = polysome.
3- Terminaison :
Arrêt au niveau des codons stop libération de la chaîne polypeptidique. La pro-protéine formée doit subir une
maturation pour être active.
CONCLUSION :
- L’ARN : rôle capital dans l’expression des gènes.
- Ses anomalies peuvent entraîner des perturbations de la synthèse protéique.
- L’ARNm reproduit toutes les anomalies d’ADN.
- La mutation de l’ARN est moins grave que celle de l’ADN car il a une durée de vie brève contraire
ment à l’ADN qui est fixe et se transmettant de génération en génération.
LA REPLICATION DE L'ADN
Plan :
I- Introduction
II- Caractéristiques
III- Enzymes de la réplication
IV- ETAPES
I- INTRODUCTION
Mais la synthèse du nouveau ADN ne se fait que dans un seul sens : 5'--------3'
LA REPLICATION EST SEMI-DISCONTINUE
-Un brin d'ADN est synthétisé de façon continue (brin meneur), l'autre est synthétisé de fa-
çon discontinue, au fur et à mesure que la fourche de réplication avance (brin suiveur)
Hélicases (déroulases)
Déroulent et séparent les deux brins d'ADN, ceci conduit à une structure en Y appelée
fourche de réplication.
La primase
C’est une ARN polymérase qui synthétise le primer ou amorce et fait partie d’un complexe
protéique appelé primosome.
La ligase
Les amorces sont hydrolysées par une RNAse. La lacune est comblée par une ADN Pol. La
ligase effectue la soudure du brin d'ADN entre deux fragments adjacents.
• La réplication débute au niveau d’une zone précise appelée origine de réplication Ori ou les deux brins
d'ADN sont ouverts localement par une enzyme spécifique.
Chez les procaryotes: une seule origine de réplication
Chez les eucaryotes: plusieurs origines de réplication
- Le réplicon est une séquence d'ADN qui réplique à partir de la même origine Ori.
• Ouverture de la double hélice faisant apparaître les ébauches des 2 fourches de réplication
• Fixation de l'Helicase et formation de deux fourches de réplication qui se déplacent en sens in-
verse l’une de l’autre sur le brin d'ADN
• Fixation des protéines SSB (Single-Strand-binding protein) sur les simples brins d’ADN
pour empêcher leur réassociation.
• Formation par la primase du primosome (primer) qui forme une amorce faite d'une dixaine de
nucléotides d'ARN nécessaire pour l'initiation de la réplication.
B. L’élongation
-La fourche de réplication se déplace le long du brin matrice qui est progressivement dénaturé par les
hélicases et les brins fils sont synthétisés par ADN polymérase III
-Les ADN polymérases n’incorporent des nucléotides qu’à une extrémité 3’OH libre (synthèse dans le
sens 5‘–3’)
• Sur le brin précoce,
– La synthèse se déroule de façon continue par allongement de l’amorce dans le Sens 5’-3’ à mesure
que le duplex parental est déroulé.
- Les protéines SSB sont chassées au fur et à mesure du brin matrice
• Sur le brin retardé
–Une séquence d’ADN simple brin doit être exposée
–Un segment est synthétisé dans le sens inverse (par rapport au déplacement de la fourche).
Une série de ces fragments (fragments d’Okasaki) de 1000 à 2000 Pb est synthétisée chacun de 5’ vers 3’
(synthèse discontinue).
–Ils sont ensuite reliés les uns aux autres pour donner naissance à un brin retardé intact.
- Le brin matrice du brin discontinu doit s’enrouler pour permettre à l’ADN polymérase de le
répliquer et de progresser dans le même sens que la fourche.
• Sur le brin précoce:
–1 seul événement d’initiation au niveau de l’origine
• Sur le brin retardé:
– Une série d’événements d’initiation (1 par fragment d’Okasaki) initié chacun par une amorce
• Élimination et remplacement des amorces ARN par l’ADN polymérase I.
• Les fragments d’ADN formés sont liés par une ADN ligase
C. Terminaison
correspond a l’arret de la replication lorsque deux fourches de replication se
rencontrent ou lorsqu’une fourche rencontre un signal de terminaison de la replication.
Les 02 molecules filles sont separees grace a l’action des topoisomérases II.
LA FIDELITE DE LA REPLICATION
Elle est très grande, chez la bactérie, la fréquence des erreurs est de l'ordre de 10-10 pb (une
erreur toutes les 1010 bases) Cette précision est attribuée à :
- le principe de complémentarité entre les bases.
- le contrôle de lecture de l’ADN Pol par son activité 3’ éxonucléasique.
- Les mécanismes de réparation de l’ADN.
LA REPARATION DE L'ADN
PLAN:
I-INTRODUCTION
II-FACTEURS ALTERANT L'ADN
III-Types de Lesions
IV-MECANISMES DE REPARATION : NER ; BER ;MMR ; DSB
I-INTRODUCTION
L’information génétique d’une cellule peut subir de nombreuses altérations (mutations) lors
de la réplication et sous l’action d’agents mutagènes. Ces mutations peuvent avoir comme
conséquences : la mort cellulaire une maladie génétique chez la descendance ou le
déclenchement d’un processus de cancérisation. Les systèmes de réparation de l’ADN jouent
un rôle essentiel pour nous protéger contre ces événements.
La réparation de l’ADN peut se faire au cours de la réplication pour assurer sa fidélité.
La réparation de l’ADN se fait également après la réplication (post réplicative) pour corriger
les dommages causés à l’ADN par différents agents.
CH3 CH3 CH3
ADN parental
T
G
ADN néoformé
La réparation des mésappariements est essentielle pour corriger les erreurs de séquence qui surviennent lors
de la réplication de l'ADN, lorsque la polymérase incorpore de manière incorrecte un nucléotide.
Dans le MMR, des complexes de protéines spécifiques, telles que MutS et MutL, détectent les mésapparie
ments dans l'ADN.
Les mésappariements identifiés sont ensuite excisés et remplacés par la polymérase d'ADN, en utilisant le
brin complémentaire comme modèle.
La NER est principalement impliquée dans la réparation des lésions plus étendues de l'ADN, telles que les
dimères de thymine induits par les rayons U ou les adduits chimiques.
Un complexe enzymatique comporte une E ONUCLEASE enlève un oligonucléotide (une dizaine de nu
cléotides) du brin à réparer.
Enfin, la polymérase d'ADN remplace la section excisée, et la ligase scelle la brèche, rétablissant ainsi l'inté
grité de la molécule d'ADN.
La réparation par excision de base (BER) est une voie de réparation de l'ADN qui cible spécifiquement les
bases endommagées ou modifiées, telles que les bases oxydées ou alkyylées.
Une ADN glycosylase spécifique reconnaît la base endommagée et la retire, puis une polymérase d'ADN in
sère la base correcte et une ligase scelle la brèche.
Le BER est essentiel pour maintenir l'intégrité de l'ADN en réponse à des dommages chimiques.
D) La voie de réparation des cassures des deux brins de l’ADN (DSB, double strand Break).
Les cassures des deux brins de l'ADN sont des lésions graves qui peuvent survenir en raison de l'exposition
aux radiations ou à d'autres agents endommageants.
Deux voies principales sont impliquées dans la réparation des DSB : la recombinaison homologue (HR) et la
jonction d'extrémités non homologues (NHE ).
La HR utilise un brin sœur intact comme modèle pour la réparation, tandis que la NHE répare les cassures
en reliant directement les extrémités brisées.
La réparation des DSB est essentielle pour éviter des mutations graves et des anomalies chromosomiques.
b Techniques spécifiques : Pour la coloration de segments
CARYOTYPE chromosomiques précis :
Les bandes C : Pour l’hétérochromatine constitutive
(centromères et constrictions secondaires).
L’imprégnation argentique : Pour les organisations
nucléolaires (régions contenant les gènes ARN
ribosomiques).
I – LA CYTOGÉNÉTIQUE CLASSIQUE :
« LE CARYOTYPE » : 3 – Etablissement du caryotype :
- Les chromosomes métaphasiques sont constitués d'un
A – Description de la technique : bras court (p) et d'un bras long (q), reliés entre eux par le
- Globalement cette technique est basée sur la culture centromère.
cellulaire suivie d’une coloration des chromosomes - Les chromosomes sont classés par paire, en fonction de
métaphasiques. leur taille et de la position du centromère.
1 – Culture cellulaire : - L’indice centromérique (rapport entre bras court et bras
Après la mise en culture des cellules prélevées on bloque long) permet de décrire 4 types de chromosomes :
la mitose en métaphase (stade d’observation optimale des Les chromosomes métacentriques (position centrale
chromosomes) grâce à l’emploi d’une solution diluée de du centromère).
colchicine. Les chromosomes submétacentriques (position non
centrale du centromère).
Puis on plonge ces cellules dans une solution hypo- Les chromosomes acrocentriques (le centromère est
osmolaire ce qui entraîne un choc hypotonique : situé près de l’extrémité du chromosome).
gonflement et lyse de la cellule avec libération des Chromosome télocentrique (le centromère se confond
chromosomes. avec le télomère).
1 – En période prénatale :
Dépend d’un certains nombre de marqueurs de risque :
L’age maternel (38 ans et plus) pour le
diagnostic de la trisomie 21.
Les signes d’appel échographiques
(malformations) et biologiques.
Antécédents de maladies chromosomiques et
héréditaires.
2 – En période post-natale :
a A la naissance : devant :
Des tableaux cliniques évocateurs d’anomalies
chromosomiques connues (trisomie 21).
Des syndromes poly malformatifs difficiles à
diagnostiquer.
Une ambiguïté sexuelle.
3 – En cancérologie :
Intérêt diagnostic : Possibilité de diagnostic précoce
(particulièrement dans les hémopathies).
-
Intérêt pronostic : C’est un marqueur de l’évolution
- -
tumorale (particulièrement dans les suivis des patients
atteints d’hémopathies malignes.
bÜ Les monosomies :
ANOMALIES DU CARYOTYPE : = Absence d’un chromosome au caryotype.
- Les sujets atteints de monosomie ne sont jamais viables à
l’exception de la monosomie X (Sd de Turner).
I – ANOAMLIES DU NOMBRE :
2 – Les polyploïdies :
A – Mécanismes : - Définies par l’existence au caryotype d’un nombre de
- Résultent d'une mauvaise ségrégation des chromosomes chromosomes égal à un multiple du complément haploïde
au cours de la division cellulaire, les deux chromosomes supérieur à 2.
d'une même paire migrant tous les deux vers la même - La triploïdie (3n soit 69 Chromosomes) et la tétraploïdie
cellule fille. (4n soit 92 chromosomes) sont les polyploïdies observées
- Ces anomalies peuvent toucher aussi bien les dans l’espèce humaine.
chromosomes sexuels que les autosomes. - Ces anomalies constitutionnelles sont très rarement
viables.
B – Types d’anomalies :
è Exemple: 69, XXY triploïdie
1 – Aneuploïdies :
ð Se traduisent par une modification du nombre total de
chromosomes.
3 – Le mosaïcisme :
- Les cellules somatiques d’un individu peuvent posséder
des formules chromosomiques différentes formant ainsi un
caryotype en mosaïque.
- Le mécanisme correspond à une non disjonction
mitotique postzygotique aboutissant à au moins 2 types de
cellules (et donc caryotypes différents).
- En général, le tableau clinique est atténué.
4 – Le chimérisme : cÜ Duplication :
- Certains sujets sont issus de la fusion de deux ou - Présence en double exemplaire d'une région
plusieurs zygotes, ils possèdent donc des cellules ayant des
chromosomique, cette anomalie est toujours déséquilibrée.
génotypes différents et sont appelés chimères. - La duplication est dite directe si le fragment dupliqué
conserve la même orientation que le fragment d'origine, et
è Exemple : 46,XX/ 46,XY: chimère produite par une inversée si le fragment dupliqué a une orientation inverse.
double fécondation, ou une fusion entre deux zygotes.
II – ANOAMLIES DE STRUCTURE :
bÜ Les délétions :
- Se définissent par la perte d’un segment chromosomique.
- Elles peuvent être terminales (portant sur l’extrémité du
chromosome), ou interstitielles (intervenant sur des
segments plus proximaux des bras chromosomiques).
fÜ Chromosome dicentrique :
- Chromosome possédant un dédoublement du centromère
cÜ Insertions :
- Il s’agit de translocations non réciproques très rares, qui
correspondent à la perte d’un segment chromosomique qui
gÜ Les sites fragiles : est ensuite inséré dans un autre chromosome.
- Zones de fragilité constitutionnelles observables sur les
autosomes et les chromosomes sexuels.
Ø Les autosomes les plus souvent touchés sont les
chromosomes 2, 10, 11 et 16 sans conséquences
phénotypiques apparentes.
Ø La cassure de l’extrémité distale des bras longs du
chromosome X (site fragile de l’X) s’accompagne
du syndrome de l’X fragile.
PLAN:
I-DEFINITION
II-MUTATIONS PONCTUELLES
III-REMANIEMENTS IMPORTANTS
IV-MUTATION PAR EXPANSION DE TRINUCLEOTIDES
V-AUTRES MECANISMES
VI-NOMENCLATURE
I : DEFINITIONS
Il désigne tout changement accidentel et héritable du matériel génétique.
Pendant longtemps, une mutation n’était repérée que lorsqu’elle entraînait une
modification du phénotype. Actuellement, et avec le développement des techniques de
biologie moléculaire en particulier la détermination de la séquence de l’ADN, une
mutation est identifiée même si elle est sans conséquence sur l’organisme qui la porte.
Les mutations chromosomiques ou génomiques sont des changements du nombre ou
de la structure des chromosomes
Les mutations géniques sont des changements au niveau de l’ADN qui n’altèrent pas
la structure des chromosomes (caryotype normal)
Les mutations géniques peuvent être des mutations ponctuelles ou secondaires à de
gros remaniements.
Une mutation somatique touche une cellule somatique et elle est héritable par toutes
les cellules qui en sont descendantes, par contre elle n’altère pas le capital génétique
transmissible par l’individu. On dit qu’elle intéresse un clone cellulaire. Si la mutation
est fonctionnellement défavorable, le clone disparaît progressivement, par contre si la
mutation confère à la cellule un avantage sélectif, le clone peut s’amplifier
considérablement ; c’est ainsi que l’on explique la genèse de certains cancers.
Une mutation germinale touche les cellules germinales, elle est transmise ainsi à la
descendance et se retrouvera dans toutes les cellules de l’individu qui l’a hérité.
Les délétions et les insertions d’une base ou d’un petit nombre de bases sont
Ce sont des mutations affectant une seule base. On distingue Les substitutions
nucléotidiques qui sont des remplacements d’une base par une autre (il peut s’agir
Une mutation peut avoir un effet détectable si elle concerne une séquence d’ADN transcrite,
un gène de structure par exemple, mais également si elle touche un des sites de l’ADN qui
jouent un rôle dans l’expression génétique.
a) MUTATIONS MODIFIANT LE PHENOTYPE
Ce sont des substitutions aboutissant à des codons stop UAA UAG UGA sur l’ARNm.
Elles entraînent l’interruption prématurée de la traduction et la protéine finale est en
général non exprimée.
Mutation Ocre UAA
Mutation Ambre UAG
Mutation Opale UGA
Exemple : Une des bo thalassémie (Méditerranéenne, Sardaigne) est due à une mutation
ambre au niveau du codon 39 : Q39X (p.Gln39Stop) CAG (Gln) TAG (stop)
Intéressent les régions promotrices et les régions régulatrices et se traduisent pas une
perturbation du niveau de transcription et donc d’expression du gène.
Ce sont des changements de séquences de l’ADN qui n’ont pas de retentissement sur les
caractères observables.
Le polymorphisme génétique généré par ces mutations est d’une grande utilité en génétique
humaine (diagnostic et recherche)
Les a thalassémies sont dues à des délétions secondaires à des crossing-over entre les
gènes a de l’hémoglobine.
sur le chromosome 22 et ABL sur le chromosome 22. La protéine de fusion a une forte
activité tyrosine kinase à l’origine du développement tumoral.
3) Surexpression de gènes
4) Les disomies uniparentales
C’est la présence dans une cellule diploïde de 2 séquences homologues héritées d’un
seul parent, voire de deux chromosomes entiers.
Le Prader –Willi est dans 30% des cas du à une disomie uniparentale d’origine
maternelle.
VI : NOMENCLATURE
⮚ Agglutination
o Principe : sur des particules inertes (latex) on fixe des Ac (anti virus x) 🡪 Addition du prélèvement :
▪ Si présence de l’antigène: Fixation sur l’AC = agglutination visible à l’oeil nu.
▪ Si pas d’Ag= pas de réaction
o Avantage : rapide o Inconvénients : moins sensible
⮚ Technique immunoenzymatiques 🡪 ELISA directe :
o Principe :
▪ Adsorption de l’Ac sur une plaque + addition d’Ag + addition d’un Ac conjugués à la phosphatase
alcaline qui se fixe sur l’Ag et lavage
▪ Addition du substrat :
- Virus présent 🡪 coloration
- Virus absent 🡪 pas de coloration
o Avantages : rapide et simple
D. Techniques des diagnostics rapides :
⮚ Principe : centrifugation de l’inoculum + détection des Ag viraux avant apparition de l’ECP (ACm + test
immunoenzymatiques ou immunofluorescence)
⮚ Avantages : simple et rapide (24 h)
⮚ Inconvénients:
o Peu sensible
o Application limitée aux infections ou le virus est produit en quantité.
o Pas possible de réaliser les antivirogrammes
E. Techniques Moléculaires (FISH / PCR et RT-PCR / Séquençage) :
⮚ Intérêt dans l’étude de la résistance aux antirétroviraux, le génotypage (HCV) et les études épidémiologiques.
⮚ Avantages :
o Très sensible ± rapide
o Tous les tissus et tous les liquides biologiques peuvent faire l’objet d’un prélèvement pour le diagnostic.
⮚ Limites:
o Contaminations: faux positifs
o Substances inhibitrices: faux négatifs
o Coûteuse +++
✔ Inhibition de l’hémagglutination :
o Certains virus présentent des récepteurs pour les hématies, l’hémagglutinine
o Virus (surnageant de culture) + hématies = sédimentation des hématies (HA)
o Virus test + GR + dilutions croissantes du sérum à tester 🡪 Présence d’AC : pas d’hémmaglutination
Plan : I-Intodtution
III-Type de l’ELISA
I-Introduction :
• La technique ELISA est une technique immuno-enzymatique de détection qui permet de
visualiser une réaction antigène-anticorps grâce à une réaction colorée produite par l'action sur
un substrat d'une enzyme préalablement fixée à l'anticorps.
• On distingue 4 méthodes différentes. DIRECT-INDIRECT-SANDWISH-ELISA COMPETITIVE.
• Techniques très importante dans l’aide au diagnostique en permettant la détection des
antigènes où anticorps selon la méthode utilisée.
II- PRINCIPE :
Le principe de l’ELISA indirect consiste à détecter la présence d’un anticorps spécifique / antigène dans un
échantillon. Pour cela nous avons besoin :
• D’un antigène (ELISA indirect) / anticorps (ELISA Direct) connu spécifique à l’anticorps recherché ou
l’antigène
• D’un échantillon à analyser
• D’un anticorps secondaire anti IgG couplé à une peroxydase (cet anticorps va reconnaitre
spécifiquement le complexe anticorps-antigène)
• Du substrat spécifique à l’enzyme qui va être colorée après réaction avec la péroxydase
Le test comporte quatre étapes principales :
III-TYPES D’ELISA :
1. ELISA DIRECT :
- Dans l'ELISA direct, l'antigène cible est fixé directement sur la plaque de microtitrage.
L'anticorps marqué avec une enzyme spécifique à l'antigène est ajouté et se lie directement à
l'antigène.
2. ELISA Indirect :
- L'ELISA indirect utilise deux anticorps . Dans la première étape, l'anticorps primaire spécifique à
l'antigène est incubé sur la plaque. Après le lavage, un anticorps secondaire marqué avec une
enzyme et spécifique à l'anticorps primaire est ajouté.
- L'ELISA indirect est plus sensible que l'ELISA direct.
3. ELISA Sandwich :
- L'ELISA sandwich est utilisée pour détecter un antigène spécifique plutôt qu'un anticorps. Dans
cette méthode, un anticorps capture est fixé sur la plaque, puis l'échantillon contenant l'antigène
est ajouté. Ensuite, un second anticorps marqué avec une enzyme, spécifique à un site différent de
l'antigène, est ajouté.L'antigène est ainsi "piégé" entre les deux anticorps, d'où le terme
"sandwich".
- Cette méthode est très spécifique et sensible, ce qui la rend particulièrement adaptée à la
détection d'antigènes.
4. ELISA compétitive.
IV-APPLICATIONS:
l'ELISA (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay) a un large éventail d'applications en diagnostic médical.
Voici quelques-unes de ses applications spécifiques dans ce domaine :
V-AVANTAGES ET LIMITES :
• Avantages multiples :
• spécificité grâce aux anticorps monoclonaux
• quantification précise,
• sensibilité accrue grâce aux anticorps secondaires,
• facilité d'accès aux kits ELISA préfabriqués avec une validité d'un an.
• Limites :
• interprétation délicate des résultats pour le dosage quantitatif,
• reproductibilité parfois insatisfaisante,
• sensibilité de la technique aux variations de température, de pH et d'exposition à la
lumière.
Electrophorèse des protéines sériques : principe, variations
et principaux profils pathologiques
Plan : I-INTRODUCTION
I. Introduction :
- L’électrophorèse des protéines sériques (EPS) est un examen de biologie médicale qui a pour
but la séparation et l’analyse des protéines sériques.
- Elle est fondée sur le principe du déplacement des protéines dans un champ électrique dans
des conditions définies de force ionique, de pH, et de courant électrique appliqué.
- Elle participe à l’établissement du diagnostic de certains cas d’inflammation, de cancers ou
d’infection.
III. VARIATIONS :
Les résultats de cet examen sont présentés sous forme d’un graphe.
Les protéines sériques sont principalement classées en cinq fractions principales lors de
l'électrophorèse des protéines sériques, dont les variations peuvent réveler plusieurs
pathologies :
- Albumine : Elle est la fraction la plus abondante et migre le plus rapidement vers l'anode.
▪ La principale protéine plasmatique, elle est produit par le foie.
▪ Bis albuminémie : dédoublement du pic due à une Mutation héréditaire ou une
anomalie acquise transitoire (fistule pancréatique…)
▪ Analbuminémie : très petit pic d’albumine, contrastant avec une augmentation
compensatrice de toutes les globulines
▪ Hypoalbuminémie : Hémodilution (grossesse), insuffisance d’apport
(malnutrition), ou défaut de synthèse (insuffisance hépatocellulaire, hépatite),
inflammation, pertes d’origine urinaire (syndrome néphrotique), digestives
(entéropathies exsudatives), ou cutanées (brulures étendues) ;
hypercatabolisme : hypercorticisme, hyperthyroïdie.
▪ Hyper albuminémie : hémoconcentration due à des pertes liquidiennes, ou à
un diabète insipide.
- Alpha-1 globulines : d’un groupe hétérogène qui contient principalement :
▪ α1-antitrypsine : synthèse hépatique , role dans Réaction inflamatoire ;
Orosomucoïde : rôle dans inflammation et transport de certains médicaments.
▪ Hyper-α-1-globulinémie : syndrome inflammatoire en association avec
l’augmentation de l’α-2
▪ Hypo-α-1-globulinémie : Dénutrition sévère–Insuffisance hépatocellulaire –
Déficit génétique en α-1 antitrypsine
- Alpha-2 globulines : Elles incluent des protéines inflammatoires comme :
▪ α2-Macroglobine : augmente bcp dans sd nephrotique. ; Haptoglobine : rôle
dans l’hemolyse ; Céruléoplasmine : transport du cuivre
▪ Hyper-α-2-globulinémie : La réaction inflammatoire de phase aiguë,
Syndrome nephrotique, Vascularites, maladie des chaines lourdes α
▪ Hypo-α-2-globulinémie : Hémolyse – insuffisance hépatocellulaire –
dénutrition
- Bêta globulines : Elles comprennent les lipoprotéines et d'autres protéines :
▪ Transferrine (Tf) ou Sidérophiline ; Fibrinogène ; CRP
▪ Hyper-β-1-globulinémie : carence martiale – double pic en cas d’hémolyse –
traitement oestroprogestatif
▪ Hyper-β-2-globulinémie : Hypercomplémentémie d’origine inflammatoire –
Obstruction biliaire intra ou extra hépatique
▪ Hypo-β-1-globulinémie : insuffisance – hépatocellulaire – surcharge martiale
– dénutrition –fuite protéique d’origine digestive ou rénale –transfusions
répétées.
▪ Hypo-β-2-globulinémie : Hypocomplémentémie.
- Gamma globulines : Elles sont principalement constituées d'immunoglobulines (anticorps).
▪ Hyper-γ-globulinémie :
• Hyper-gammaglobulinémie polyclonale : maladies auto-immunes
(connectives … ) , pathologies hépatiques, infections virales,
bactériennes, et parasitaires
• Gammapathie monoclonale
▪ Hypo-γ-globulinémie : Hémopathie maligne - Pertes protéiques – Maladies
virales – Agammaglobulinémie liée a l’X – Déficit congénital en IgA –Déficits
immunitaire combinés sévères (DICS) – Myélome à chaine léger
- Les variations normales dans les profils électrophorétiques peuvent être observées en
fonction de l'âge, du sexe et d'autres facteurs.
IV. PRINCIPAUX PROFILS PATHOLOGIQUES :
Les différents profils pathologiques rencontrés lors d’interprétation d’un protéinogramme :
1. Hypoalbuminémie : Une diminution de la fraction albumine peut indiquer des
troubles hépatiques, rénaux ou nutritionnels.
2. Pic monoclonal : Un pic monoclonal dans la fraction des gammaglobulines peut
indiquer la présence de gammapathie monoclonale, souvent associée à des troubles
du système immunitaire, tels que le myélome multiple.
3. Hypo-α1-antitrypsinémie : Une diminution de l'alpha-1 antitrypsine peut être
associée à des troubles pulmonaires et hépatiques.
4. Syndrome inflammatoire aigue : une hyper α1 et hyper α2 globulines
5. Syndrome inflammatoire chronique : une hyper α1et α2 globulines et une
hypergammaglobulinémie
6. Sd nephrotique : hyper alpha 2 importante liée à l’augmentation de l’ α2-
macroglobuline et des β lipoprotéines synthétisées par le foie pour équilibrer la
pression oncotique, associée à une hypo protidémie sévère due à la fuite rénale et à
une protéinurie massive .
7. Bloc beta-gamma : liée à l’augmentation de la synthèse des IgA et des IgM, qui
dépasse celle des IgG et qui se positionne dans la zone entre bêta et gamma , peut etre
du à une hépatopathie ( cirhose , hépatite virale ou médicamenteuse ) .