LCDD 103 0024
LCDD 103 0024
LCDD 103 0024
Document téléchargé depuis www.cairn.info - Cité internationale universitaire de Paris - - 193.52.24.6 - 24/07/2020 18:26 - © L'École de la Cause freudienne
PRÉSENTATION
Pascale Fari
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.
Document téléchargé depuis www.cairn.info - Cité internationale universitaire de Paris - - 193.52.24.6 - 24/07/2020 18:26 - © L'École de la Cause freudienne
Quel lien secret unit la robe et le corps ? Quel drame les affecte ?
Après la lecture de ce texte « clinique de part en part »,
ces questions auront pris une densité surprenante, porteuse
de considérations essentielles sur la féminité.
Déchiffrant les indications serrées données par Jacques Lacan
dans son « Hommage à Marguerite Duras, du ravissement
de Lol V. Stein », Jacques-Alain Miller forge une clef de lecture
qui en apprivoise la complexité.
L’élaboration prend son départ d’un seul mot, le terme étrange
de « remplacement », employé dans le roman pour qualifier
le trouble abyssal qui aspire Lol. Le fil que nous offre J.-A. Miller
réordonne magistralement la perspective, confirmant que
la vérité ne surgit pas d’une accumulation, mais d’un divin détail.
Se pencher sur le cas de Lol V. Stein n’a pas pour finalité
de l’enfermer dans une cage diagnostique. Dans ce roman qui
gravite autour de l’indicible, quelque chose de la féminité
résonne pour chaque sujet. Lol, dans sa singularité radicale,
devient le paradigme d’une série de cas. Elle nous enseigne aussi,
par contraste, sur la métaphore qui permet de résister à l’appel du
vide.
Avec simplicité, des conclusions majeures s’en dégagent. Les
femmes pâtissent d’un « défaut d’incarnation », soit une fragilité
structurelle concernant la manière d’habiter leur corps. Là se
dessine la place de la robe, de l’amour, de l’image, mais encore
le rôle qu’une autre femme peut y jouer. On saisira mieux
comment l’amour devient ravage et ravissement.
Pascale Fari
24