Gallia Narbonensis

The article opposes the view that the Vergilius Romanus (Rome, BAV Vat.lat.3867) was made in Rome in the late the 5th c. (D. Wright) as a fruit of a pagan revival, which is an historical misunderstanding. The author comes back to an earlier and more authoritative view (A. Goldschmidt and others) that the codex was made during the 6th c. in Gaul. Toulouse or Narborensis Gallia are proposed as place of origin. The author advances also new suggestions on the Vatican Vergil (BAV cod.lat.3225).

[FR v.infra] The aim of this paper is to question the traditional polis religion model as it presents an artificial, static and distorted image of the religious conditions in the Roman West. The religious experienceof the individual and his/her religious identity go far beyond the “civic cults”. Compared to the Iron Age, the Principate seems to be characterised by an enormous diversification of cults and cult practices. In every region and civitas, this diversity resulted from individual – and sometimes contradictory – choices concerning deities, theonyms, cult practices, architecture, sculpture, iconography, etc., with cults taking up substance from Greco-Roman, Greco-Oriental andindigenous traditions. This plurality is particularly characteristic for Gallia Narbonensis. Although media and architecture appear Greco-Roman in nature, “Romanitas”did not seem to play an important role for people’s religious expressions in Southern Gaul. Finally, we should not overestimate the role of the “Roman model” in the study of religions in the Roman West : the creation of a Roman-style municipality is only one step in the development of manylocal cults, notably in Southern Gaul where cults have already undergone profound transformations prior to the Roman conquest.
Résumé: L’objectif de cet article est de remettre en question le modèle de la religion poliade qui présenteune image artificielle, statique et déformée des conditions religieuses dans l’Occident romain. L’expérience et l’identité religieuses de l’individu vont au-delà des cultes civiques, car il faut tenircompte du grand choix de cultes disponibles sous le haut Empire : en comparaison avec la fin del’âge du Fer, le haut Empire se caractérise par une diversité de cultes et de pratiques cultuelles. Cette diversité, que l’on constate dans chaque région et dans chaque cité, résulte de choix individuels en ce qui concerne les divinités, les théonymes, les pratiques cultuelles, l’architecture, la sculpture, l’iconographie, etc. Les cultes tirent à la fois leur substance de traditionsgrécoromaine, gréco-orientale et indigène: cette pluralité est caractéristique des cultes de Gaule Narbonnaise. Bien que l’expression et l’architecture soient de tradition gréco-romaine, la Romanitas ne semble pas jouer un rôle important dans les expressions religieuses en Gaule méridionale. Finalement, il ne faut pas donner une importance excessive au modèle romain dansl’étude des religions de l’Occident: la création d’une municipalité romaine n’est qu’un pas dansl’évolution des cultes locaux, notamment en Gaule méridionale, où les cultes ont déjà connu des transformations profondes avant la conquête romaine.
Online version:
https://www.persee.fr/doc/ran_0557-7705_2010_num_43_1_1799
doi : https://doi.org/10.3406/ran.2010.1799

Macedonians have emerged from the substratum of prehistoric tribes belonging to the huge family of Pelasgians, Aeols/Boreans  and Hyperboreans (Anti, Brygii, Danuni, Kiti, Hittiti, Lapiti, Macedoni, Minyi, Misiani, Mosiniki, Pelasgi, Pelagoni, Paioni, Tiroi, Tyrseni, etc.) that lived and contributed the creation of archetypical cultures of the second millennium BCE in the central regions of Macedonian Peninsula and Asia Minor.  During their migrations these ancestral Aryan-Macedonic tribes brought with them their culture and contributed to the creation of the civilization centers in antiquity,  especially in the region of lower Danube and further toward Ukraine/Russia (as 'Aryans') and in Central Europe (as 'Veneti' and/or 'Gaul'). 
As a result of the progressive expansion of the early Macedonians during the archaic period all the other regional tribes fused together into a larger union of Macedonians. At the beginning the Orestians (modern Mkd. Gorani; Eng. 'highlanders', mountainers)  from Argo (today Kostur region, Aegean Macedonia) in western Lower Macedonia, together with other neighboring Macedonic tribes living in Eordaia, Elimeia (Kožani and Grevena), northern Timfaia (Hasia), Lynkestia, Desaretia (Lerin-Prespa-Ohrid region), Elimiotia, Pelagonia and Paionia (in Upper Macedonia) began to form the Macedonian state, the first entity of that kind and extent on the European soil.

Autour de cette inscription présentée dans le tout nouveau musée Narbo Via, en particulier sur l'interprétation du texte grec.
† Hic requiescet in pace bone memorie Dometius qui vixit plus minus annos XXXVII
Obiet kalendas iulias indictionis V Mafortio Viro Clarissimo, consule
† Κυμετέριον Δομετίου ὰπὸ ϰώμης Ταουσῶν †

Montlaurès est un important oppidum du Languedoc occidental, occupé du VIe s. av. J.-C. au milieu du Ier s. av. J.-C. Cet oppidum concentrait les richesses et avait un rôle de distributeur des marchandises venant de la Méditerranée à son territoire proche, le Narbonnais, et plus largement vers l'arrière-pays par le biais de la vallée de l'Aude. Ce rôle commercial très affirmé a nécessité l'utilisation de monnaies comme moyen d'échanges avec les grands pôles économiques méditerranéens. L'objet de cette étude est de dresser un catalogue clair, le plus exhaustif possible, des monnaies rencontrées sur cet oppidum pendant le Deuxième Âge du fer et le début du haut Empire. Le faciès monétaire de cet habitat de hauteur sera comparé avec celui de Narbonne, agglomération de plaine, future colonie romaine. Par le biais de ces faciès, nous retracerons l'occupation du Narbonnais et les changements éventuels qui sont survenus durant cette période.

Montlaurès is an important oppidum in the Western Languedoc, which was occupied from the 6th century BC to the middle of 1st century BC. This oppidum gathered resources and redistributed goods coming front the Mediterranean Sea to its territory, the Narbonnais, and, more wisely, to the hinterland, by the Aude valley. This commercial function required the use of coins like medium of exchange with the biggest economic areas of the Mediterranean. The purpose of this study is to catalogue coins found on this oppidum during the Second Iron Age and the beginning of the Roman Empire. The monetary facies of this site is compared to Narbonne, future roman colony in the plains. Thanks to these facies, we relate the occupation of Narbonnais and the changes occured during this period.

Within the well-known panorama of the Arabo-Latin translation movement in the Iberian Peninsula from the twelfth century onwards, the transfer of Arabic biographical and historiographical texts into Latin writing is clearly understudied. Earlier research has focussed on the Arabo-Latin transfer of philosophical, scientific and religious texts without taking into account the role of biohistorical material within the history of cultural exchange and entanglements between Muslims and Christians. And even more recent research on Latin historiographical writing has still not been fully aware of these processes of Arabo-Latin transfer and transformation that also exist. The article analyzes three outstanding Arabo-Latin chronicles from the twelfth and thirteenth centuries, the Chronica gothorum Pseudo-Isidoriana, the Chronica latina regum Castellae and Rodrigo Jiménez de Rada's Historia Arabum, thus examining different types of written and oral transfer of Arabo-Latin historical knowledge and finally introducing the notion of 'frontier historiography' to describe these translation-based chronicles.

La ré exion sur les réseaux du pouvoir romain à partir des sources écrites, littéraires et surtout juridiques trouve son prolongement logique dans l'utilisation des sources archéologiques. Mais la démarche implique de passer de la fouille à son interprétation en termes d'histoire des institutions. L'intégration des données issues du terrain dont dépend la réussite de cette démarche pose des problèmes méthodologiques dont la di culté justi e les positions négatives prises par bon nombre d'archéologues et d'épigraphistes. Les premiers n'acceptent pas d'aller au-delà de la description et du phasage d'"entités archéologiques", tandis que les seconds se réservent l'utilisation de concepts tirés des textes et insistent avec de bons arguments sur la discontinuité des sources. Une constatation terminologique préalable permet de mesurer la di culté de l'entreprise. Statio est en e et le terme latin utilisé pour désigner des bâtiments du cursus publicus. Mais ce sens est loin d'être le seul. Ainsi, dans la Paulys Realencyclopädie, trois auteurs di érents se sont partagé l'examen des trois sens principaux que ce dictionnaire donnait à ce mot : local de réunion, poste militaire et bureau de recette 1 . Mais cela n'épuise pas la série des signi cations possibles d'un terme qui peut s'appliquer au service lui-même. Dans la terminologie archéologique, le français "station routière" renvoie à une forme d'habitat développée en relation avec la circulation. À l'instar de la "station" des préhistoriens, il évoque un site archéologique dans un contexte de mobilité 2 . Mais comme pour nos "stations-service", station désigne un lieu où l'on s'arrête pour les besoins du voyage. Rien donc ne quali e a priori ce lieu comme un "lieu de pouvoir" 3 . Le pouvoir romain a bien utilisé la route comme un moyen de contrôle, mais son exercice n'est pas la seule origine de l'"entité archéologique" que les archéologues appellent "station routière". Cette distinction préalable recoupe un constat de J. Nelis-Clément : dans l'introduction de son livre sur les bene ciarii, elle observait que la problématique routière de A. von Domaszewski l'avait conduit à une vision réductrice du rôle de ces militaires 4 . Confrontés au problème de l'identi cation de l'habitat de bord de route, les archéologues se sont divisés. Tous n'ont pas choisi de se borner à la description d'entités archéologiques sur la nature desquels ils ne se prononçaient pas. Bon nombre continuent à se situer dans 1

Religion and Power in a 'Gallo-Roman' landscape: diversity, individuality and polis religion. This study scrutinizes the evidence for religious activities in the territories of the civitates/coloniae Aquae Sextiae (Aix-en-Provence) and Iulia Apta (Apt) in southern Gaul. The aim is to get a beter understanding of the sacred landscapes of this region and the nature of the deities worshipped here, e.g. the potential non-Roman character of many deities and cult places. A large number of cult places and artefacts are being discussed. Among others, we see the more individualistic nature of religious activities in Roman times and we can also explore the social agents involved in this process.
Published in French.
In: R. Häussler (dir.), Romanisation et épigraphie. Études interdisciplinaires sur l’acculturation et l’identité dans l’Empire romain (Archéologie etHistoire Romaine, 17), Montagnac 2008, 155-248.

Les Suleuiae sont des divinités collectives tutélaires bien attestées dans le monde celtique, et souvent rapprochées des Matres et des Proxumae. N. N. 7. Cette statue féminine acéphale fut représentée en 1877 par le peintre aixois J. Laurens. La tête n'est pas d'origine, mais certainement l'oeuvre d'un « antiquaire » de la fin du XIX e siècle. Elle est exposée dans la cave vinicole de Château-Bas.

This article attempts to provide a realistic, securely contextualised estimate regarding the formation and extent of Posidonius of Apamea's (c. 135-51 BCE) contribution to the Greco-Roman tradition of ethnographic writing about the population groups of Europe - and his much-discussed 'Gallic ethnography' in particular.

The significance of being able to assess correctly the contents and the context of Posidonius' so-called 'ethnography' is obvious, especially when keeping in mind the optimistic and trusting tone that some past reconstructions of his fragments have exhibited. With all the accruing understanding of the tradition of ancient ethnographic writing, a critical eye must be cast at a contribution so often postulated as unsurpassed in its influence.

In this article, I submit the texts usually taken as Posidonian fragments to a reading informed by recent advances in the study of knowledge ordering (e.g. in eds. König & Whitmarsh 2007), information generation 'on the middle ground' (Woolf 2011), and the interplay of Greek writers and Roman audiences (Clarke 1999). There existed a wide range of interlocking 'middle grounds' which the ethnographical writers of the Late Republic navigated, even when they pursued goals to which ethnography was wholly subservient – as ancient ethnography nearly always was. Rather than being a record of his personal observations and meetings with Gauls, to a much greater extent the northern ethnography of Posidonius was constructed through literary processes based on his reading and his conversations with Romans and Greeks.

Une opération archéologique récente et un réexamen des textes antiques permettent de nouvelles observations sur les débuts de l'urbanisation à Valence et sur le statut originel de la cité. Pour la première fois, des vestiges remontant à la fondation de la ville ont été mis au jour lors des fouilles conduites à l'angle des rues d'Arménie et Bouffier. Si un premier ensemble de structures pourrait correspondre aux traces d'une occupation précoloniale, un groupe de bâtiments, construits dans les années 50-30 av. J.-C., orientés suivant le cadastre B de Valence, relève vraisemblablement du premier plan d'urbanisme de la colonia Valentia. Ces données ne livrent pas d'éléments déterminants sur le statut de la cité et peuvent s'articuler à l'hypothèse dominante d'une colonie latine devenue romaine. Mais elles pourraient aussi s'accorder avec une nouvelle interprétation des textes. En effet, la datation tardo-républicaine de l'inscription en l'honneur du propréteur Lucius Nonius Asprenas, associée à une nouvelle lecture (géographique et/ou hodographique) de la liste plinienne des colonies de Gaule Narbonnaise, conduit à envisager la possibilité d'une fondation directement pourvue du droit romain, peut-être entre 46 et 36 av. J.-C. L'archéologie révèle encore qu'à partir des années 30 av. J.-C., le quartier fouillé a été marqué par une reconstruction complète de l'îlot, comprenant l'édification d'une domus de style italique et l'aménagement de la voirie. Cette phase paraît conforme aux nouvelles normes de l'urbanisme augustéen, observables dans d'autres colonies romaines de Gaule.

menées dans des conditions difficiles, ont révélé trente-sept structures funéraires en rapport avec la crémation mais également quatre inhumations du Haut-Empire et quatre sarcophages de l'Antiquité tardive. Ce secteur fait partie de la vaste nécropole dite des Alyscamps, au sud-est de la ville, et a été utilisé à cette fin, entre la fin du I er s. av. J.-C. et le V e s. Le site de l'Odéon, plus proche de l'enceinte du Haut-Empire, semble légèrement antérieur à celui de Rochefleur, suggérant une évolution de la nécropole d'ouest en est. Durant l'Antiquité tardive, le site de l'Odéon est réoccupé par une construction dont la nature nous échappe, mais qui à priori ne semble pas funéraire tandis qu'à Rochefleur la vocation funéraire des lieux se poursuit. ◤ Mots-clés : Arles, Narbonnaise, nécropole, crémation, bûcher, dispositif à libation, dépôt funéraire, inhumation, sarcophage, Haut-Empire, Antiquité tardive.

Das Westgotenreich von Toulouse war im 5. Jahrhundert zweifellos das bedeutendste der Nachfolgereiche auf dem Boden des sich auflösenden Weströmischen Reiches. Um 500 erstreckte es sich vom Atlantik im Westen bis zur Saône und Rhône im Osten, von der Loire im Norden bis über die Pyrenäen im Süden. Ihm, nicht dem Frankenreich, schien die Zukunft in Gallien zu gehören. Dennoch kollabierte es auf dem Höhepunkt seiner Macht, und so gaben die Franken Gallien ihren Namen: Frankreich. Heute ist die Erinnerung an das gallische Westgotenreich im Gegensatz zu anderen Reichen der Völkerwanderungszeit weitgehend verblasst. Während das Burgunderreich im Nibelungenlied und das Ostgotenreich im Sagenkreis um Dietrich von Bern noch heute fortleben, ist das Westgotenreich von Toulouse aus der öffentlichen Wahrnehmung verschwunden. Dieser Beitrag befasst sich mit seiner Gründung, den Ursachen seines raschen Aufstiegs, den Fundamenten seiner Macht, den Umständen seines abrupten Endes und seinem Erbe für die Nachwelt.

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The mosaic from Sheikh Zuweid on the western coast of North Sinai, discovered in 1913, as well as the mosaic brought to light in 1919 at Vinon near Aix-en-Provence in southern France had to wait until the end of the 20th century for scholarly studies to focus again on their iconography, but also their iconological program. It is the reading of this program that one can truly call sensational. The mosaic from Sinai consists of three panels: Hippolytus and Phaedra, a Dionysian cortege and an inscription surrounded with motifs referring to the fauna and flora of a Nilotic landscape as well as to iconography of the seasons of Spring and Fall. The mosaic from Vinon also consists of three pictures: Dionysus offering Ikarios the grapevine, the Three Graces and a panel depicting a voracious goat defiling the gift of Dionysus. Inscriptions accompany both the mosaics, in Latin at Sheikh Zued and in Greek at Vinon.
Numerous apotropaic symbols and inscriptions are known, but never before has a mythological picture been interpreted as apotropaic. The latest research has shown that the owners of the respective estates had chosen mythological themes in order to protect them and their property from the Evil Eye and Hatred. Dionysian motifs are associated with the putative function of the rooms, where banquets with music and dancing must have been held, and wine must have flowed in abundance. The allusion to the abundance of the Nile was meant to ensure the prosperity and wealth of the house, in similarity to the Dionysian motifs as a matter of fact. Dionysus, Heracles and Venus were patrons of the houses. The interpretation of the two mosaics takes advantage of studies in the field of the history of mentality of the communities standing on the threshold of post-classical times. At the same time, it constitutes a huge step forward in the understanding of this category of finds. The two mosaics confirm what Artemidoros of Daldis (2nd century AD) had to say about the status of pictures: that they could be synonymous in meaning (see: M.T. Olszewski, Le statut de l'image selon Artémidore et l'art romain, in: Morlier, H. ed., IXe Colloque international pour l'étude de la mosaïque antique et médiévale, Roma 5.11.2001-10.11.2001, Collection de l'Ecole Française de Rome 352/2, Rome 2005, pp. 859-880).
See also: M.T. Olszewski, La mosaïque de style naïf de Cheikh Zouède au Sinaï, Archeologia (Warsaw) 53, 2002, pp. 45–61, pls III+VI; M.T. Olszewski, Mauvais œil et protection contre l'envie dans la mosaïque de Cheikh Zouède au Sinaï (IV-Ve siècle), in: Paunier, D., Schmidt, Ch (ed. by), la Mosaïque gréco-romaine VIII. Actes du  VIIIe Colloque international de la mosaïque antique et médiévale, Lausanne 1997 (2001), pp. 276-301.

La célèbre mosaïque de Cheikh Zouède, situé au nord-ouest du Sinaï, ainsi que celle de Vinon dans la Gaule Narbonaise ont été découvertes dans les années dix du XXe siècle. Depuis leurs mises à jour jusqu’à la fin du siècle dernier, elles devaient attendre deux réexamens scientifiques qui ont apportés une analyse iconographique plus complète ainsi que deux nouvelles lectures iconologiques que l’on peut sans doute considerer comme sensationelles !
La mosaïque de Cheikh Zouède est composée de trois tableaux superposés. Deux panneaux représentent des scenes mythologiques: procession dionysiaque et Hippolyte et Phèdre. La troisième image comporte une inscription de bienvenue bordée au-dessus et au-dessous d’animaux et de plantes; une allusion aux scènes nilotiques et à la symbolique printanière et automnale.
La mosaïque de Vinon est également composée de trois tableaux qui sont cependant juxtaposés. Ils représentent, au centre, les trois Grâces et deux scènes à caractère dionysiaques. Celle de gauche représente le don de la vigne (grappes de raisins) par Dionysos à Icarios et celle de droite, le sacrilège de la vigne par un bouc. Les deux mosaïques sont accompagnées par des inscriptions en grec et latin. Elles sont datées à la première moitié du Ve siècle.
On connais plusieurs inscriptions, images et symboles de caractère apothropaïque. C’est pourtant la première fois que des images mythologiques ont dévoilées aux chercheurs leurs sens prophylactique et apotropaïque. Les propriétaires de ces deux résidences ornées de belles mosaïques ont choisis ces thèmes mythologiques pour protéger et écarter le Mauvais Œil et l’Envie. Les sujets dionysiaques dans les salles à manger évoquent probablement des fêtes joyeuses arrosées de vin où la danse et la musique constituaient des éléments essentiels. Par contre, l’abondance nilotique évoquait sans doute le bonheur et l’opulence des dons de la Nature sur les tables de la maison; cette signification concernait certainement aussi les scènes dionysiaques. Les maisons ont été protégées par Dionysos, Héraclès et Vénus.
Pour interpréter ces deux œuvres, les auteurs ont utilisé des recherches sur “l’histoire de la mentalité” des sociétés administrées par les Romains. La lecture de ces deux mosaïques confirme ce que l’on vient de découvrir en étudiant le célèbre texte d’Artémidore de Daldis (IIe siècle) sur les images synonimiques (cf. M.T. Olszewski, Le statut de l'image selon Artémidore et l'art romain, in: Morlier, H. ed., IXe Colloque international pour l'étude de la mosaïque antique et médiévale, Roma 5.11.2001-10.11.2001, Collection de l'Ecole Française de Rome 352/2, Rome 2005, pp. 859-880).
Voir M.T. Olszewski, La mosaïque de style naïf de Cheikh Zouède au Sinaï, Archeologia (Warsaw) 53, 2002, pp. 45–61, pls III+VI; M.T. Olszewski, Mauvais œil et protection contre l'envie dans la mosaïque de Cheikh Zouède au Sinaï (IV-Ve siècle), in: Paunier, D., Schmidt, Ch (ed. by), la Mosaïque gréco-romaine VIII. Actes du  VIIIe Colloque international de la mosaïque antique et médiévale, Lausanne 1997 (2001), pp. 276-301.

Nous tenons à remercier, dans un premier temps, nos élus et membres de direction pour avoir accepté que cette rencontre se déroule à Chartres : Madame Isabelle Vincent, Adjointe à la Culture et au Patrimoine ; Madame Cécile Laurent, Directrice Générale adjointe et Monsieur Laurent Coulon, Directeur de l'archéologie. En 2020, après un report en raison des conditions sanitaires, cette Rencontre peut enfin se dérouler en visio-conférence. L'organisation de la 12 e rencontre du Gaaf a bénéficié du soutien financier, technique et logistique de plusieurs partenaires que nous souhaitons remercier ici :

in Le plaisir de l’art du Moyen Âge. Commande, production et réception de l’oeuvre d’art. Mélanges offerts à Xavier Barral i Altet [comité de rédaction: Rosa Alcoy, Dominique Allios, Maria Alessandra Bilotta, et al.], Paris: Picard, DL 2012, (46-Mercuès : Impr. France Quercy). – 1 vol. (1208 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm. ISBN: 9782708409200

On december 2011, the Musée Saint-Raymond (Toulouse) purchased a Roman provincial sculpture depicting Jupiter from Sotheby's New York. The item had originally been discovered in 1902, 45 kilometers south-east of Toulouse near the Via Aquitania, the major roadway that linked Narbonne to Toulouse. This sculpture enhances the corpus of Jupiter statues from the South-West of France but it distances itself from the other effigies of this god known today in southern France.

Vidal 2000: VIDAL (L.)._ Mise en valeur et aménagement des campagnes de la Protohistoire au Moyen-Âge dans la France du Sud : l'exemple du Languedoc central et oriental. Thèse de doctorat sous la direction de Ch. Llinas, Université Paul Valéry, Montpellier III, Montpellier, 2000, 3 volumes, textes 513 p., 262 fig.

L’expression « culte impérial » est une création moderne qui ne connaît pas de terme équivalent en latin ; elle est même trompeuse, car il n’existait pas un culte mais des cultes impériaux vu la diversité des formes que prirent, à travers l’Empire, les cultes rendus aux empereurs et à leur famille. Ces différentes formes s’implantèrent précocement et rapidement en Gaule Narbonnaise, comme le montrent les nombreuses attestations archéologiques et épigraphiques de sanctuaires qui sont, pour certains, particulièrement bien conservés.

L e développement historique d'un espace comme la Gallia Gothica, entendons par là le territoire des Gaules demeuré rattaché au regnum wisigoth après Vouillé, rend complexe toute étude qui voudrait s'attacher à la formalisation juridique et administrative du contrôle de son espace. Le nom même de la province, Narbonnaise ou Gallia provincia pour les Wisigoths, Septimanie pour les Francs mais aussi Gothie sous les Carolingiens, montre que le théâtre des relations de pouvoir a été complexe. Au seuil du x e siècle, bien après la césure des conquêtes arabe et franque, subsiste d'ailleurs une certaine culture gothique qui témoigne encore de la spécificité de ce territoire des marges de la Francia occidentale 1 .

Les installations hydrauliques antiques de Château-Bas, à Vernègues (Bouches-du-Rhône) In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 38-39, 2005. pp. 201-224. Résumé Sur le site de Château-Bas (Vernègues, Bouches-du-Rhône), à environ 25 km au N.-O. d'Aix-en-Provence, a été identifié un ensemble d'installations hydrauliques comprenant une chambre monumentale de captage, un aqueduc et un bassin. Cet

Au lieu-dit Château-Bas, sur la commune de Vernègues, le temple gallo-romain, dont une partie de l’élévation et de l’ordre corinthien subsistent encore in situ, a longtemps été le seul édifice visible. Les prospections, les fouilles programmées et différents diagnostics menés depuis la fin des années 1990, en plusieurs points du vallon de Cazan, et en particulier à proximité du temple, permettent de restituer l’occupation antique de cette zone sise en limite nord-ouest du territoire d’Aquae Sextiae. Notre vision du site se trouve désormais entièrement renouvelée. Cet article propose un bilan de l’ensemble de ces découvertes, qui conduisent à identifier le site à une agglomération rurale contemporaine du temple au moment de sa construction, entre extrême fin de la République et tout début du Principat d’Auguste. Nous en connaissons désormais les voies d’accès et les limites, qui dessinent une airée habitée d’au moins 8 hectares. Outre un vaste sanctuaire augustéen établi sur deux terrasses au pied de la colline et de nombreuses installations hydrauliques, le site comprenait un quartier à vocation artisanale et/ou commerciale (verre, textile…), divers habitats (murs, tesselles de mosaïque, enduits peints…), des thermes (?) et une grande villa ou une grande domus à vocation mixte, vinicole et oléicole. Ce site fut occupé au moins jusqu’à la fin du Ve s. de n. è.

Entreprendre l'étude et la resritution d'un monument de \arbonnaise, comme le temple de Vernègues (Bouches-du-Rhône), sur le site de Château-Bas, conduit nécessairement i avoir la Maison Carrée en référence permanente, voire, au risque d'être anachronique, en modèle. C'est donc, puisque le sujet même du colloque nous y invite, à travers le prisme

En Celtique méditerranéenne, l’analyse des habitats et des territoires de l’âge du Fer, des sépultures et des sanctuaires,
des représentations sculptées et des biens de prestige, permet d’appréhender l’évolution des structurations sociales. Aux
communautés peu hiérarchisées de la fin de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer, semblent succéder un système
patriarcal et matrilinéaire dont la légende de la fondation de Marseille donne une lecture assez précise. Si l’essor de la cité
phocéenne, dont l’économie domine la Méditerranée nord-occidentale durant l’ âge du Fer, semble être contemporain
du renforcement du système aristocratique indigène en Provence et dans la basse-vallée du Rhône, en Languedoc méditerranéen
–en revanche– le développement de l’économie commerciale est favorable à la mise en place d’un système
ploutocratique dont le comptoir fluvio-lagunaire de Lattes parait être une bonne illustration.
Mots clé : Celtique méditerranéenne, fondation Marseille, ploutocratie, aristocratie, élite, Lattes, Entremont, Glanon,
patriarcat, statuaire, maisons à cour, réseaux commerciaux

Abstract
In Mediterranean Gaul, the analysis of the Iron Age settlements and territories, as well as graves, shrines, carved
representations and prestige goods allow us to understand the evolution of social structures. Early Protohistoric communities
of the Late Bronze Age and the Early Iron Age were hardly hierarchized. These small scale communities were later
replaced by patriarchal and matrilineal systems, which are well illustrated in the legend of “Marseilles foundation”. The
development of the Greek city, whose economy dominated the western Mediterranean during the Iron Age, seems to
have gone hand in hand with the strengthening of the contemporary aristocratic Celtic system in Provence and the lower
Rhone basin. On the contrary, in Mediterranean Languedoc the development of a commercial economy favoured the rise
of a plutocratic system, as attested in the port town of Lattes.
Keywords: Mediterranean Gaul, foundation of Marseilles, plutocracy, aristocracy, elite, Lattes, Entremont, Glanon,
patriarchy, statuary, courtyard houses, trade networks

Arles est fréquemment nommée «la petite Rome des Gaules», un qualificatif non usurpé tant l’Arles antique se rapproche de son «modèle» métropolitain sur de nombreux points, architecturaux, urbanistiques et ornementaux. Les «similarités» qui ont pu être trouvées entre Arles et Rome à travers l’examen des principaux types de monuments ont justifié traditionnellement le rapprochement entre la capitale de l’Empire et sa colonie. Nous nous sommes intéressés plus particulièrement aux motifs ornementaux et aux composantes des ordres caractéristiques des différentes périodes de développement urbanistique de la colonie, qui témoignent également de la qualité des rapports qu’ont entretenus Rome et Arles. La colonie s’inscrit ainsi dans une démarche de romanisation encouragée par le pouvoir, sans pour autant négliger les influences locales dont sont empreints ses éléments du décor architectonique. Son positionnement dans ce processus de romanisation est particulièrement visible lors de la première phase d’urbanisation de la ville à l’époque augustéenne. Arles, par ses emprunts des cartons romains et leur emploi, se fait l’une des représentantes de la grandeur de Rome et de son pouvoir. La relation particulière qu’elle a entretenue avec Rome ne laisse aucune place au doute quant à l’intérêt que le pouvoir lui a porté de sa fondation jusqu’à l’antiquité tardive. Notre travail vise à présenter Arelate en tant que ville
ayant brillamment réussi la transposition des « modèles romains », adaptée à son urbanisme, à sa topographie et aux traditions locales.