Nouveau by Alain Badie
En 1994, la construction d’un parking et d’un passage souterrain allées Paul-Feuga et Jules-Gues... more En 1994, la construction d’un parking et d’un passage souterrain allées Paul-Feuga et Jules-Guesde, à Toulouse, ont permis de préciser nos connaissances sur la voie antique de Toulouse à Narbonne ainsi que sur l’utilisation d’un espace péri-urbain de l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne.
La plus ancienne structure mise au jour est un fossé d'époque gauloise, dont le comblement contenait de la céramique du Ier siècle avant J.-C.
Au début du Ier siècle de notre ère, on construit dans ce secteur la voie romaine qui desservait la ville antique par le sud. Sa partie centrale était composée d'un radier de galets délimité par des blocs de marne et possédait des bas-côtés servant aussi à la circulation. Au bord de cette route, à l’est, se trouvait un bâtiment du milieu du Ier siècle à vocation commerciale. Deux puits et un réseau de canalisations d’égout complétaient ces aménagements
Un autre bâtiment, plus tardif, construit en briques, fin IV / début V siècle, a été découvert, à l'ouest et de l'autre côté de la route par rapport au précédent. Puis, fin V début VI siècle, plusieurs fosses-dépotoirs furent creusées, dans lesquelles des céramiques, notamment à décor estampé, ont été retrouvées. Elles traduisent la fin de l’utilisation de cet espace.
Il faut ajouter que des fragments d’architecture remarquables du Haut-Empire ont été recueillis, mais en position résiduelle dans des contextes médiévaux : il s’agit d’un chapiteau composite en calcaire et d’une corniche d’angle à modillons en marbre.
Vers le VII siècle après J.-C., ce site prend une vocation funéraire qu'il va garder pendant près d'un millénaire. D'abord disséminées sur tout le secteur, les inhumations vont ensuite se cantonner jusqu'au XVII siècle dans une clôture mise en place au XII siècle et matérialisée par un mur bordé de caveaux en briques. Ce sera le futur cimetière Saint-Michel du nom d'une église construite, au début du XIV siècle, sur l'actuelle place Lafourcade.
Le cimetière est définitivement désaffecté vers la fin du XVIII siècle pour laisser place, dans la zone explorée par cette fouille, à un quartier d’habitation dont quelques vestiges ont été retrouvés : cours pavées, latrines, puits. Enfin ces maisons sont rasées au XIX siècle pour faire place à des allées.
Patrimoine(s) en Provence-Alpes-Côte d'Azur, la lettre d'information des patrimoines, 2019
BSR DRAC PACA SRA 2018, 2019
Les modèles italiens dans l’architecture des IIe et Ier siècles avant notre ère en Gaule et dans les régions voisines, 2019
Books/Livres by Alain Badie
Le secteur au Sud-Est du péribole
Vincent Déroche, Platon Pétridis et Alain Badie
Avec des cont... more Le secteur au Sud-Est du péribole
Vincent Déroche, Platon Pétridis et Alain Badie
Avec des contributions de A. Destrooper et L. Karali
Format : 25 x 32,5 cm, XII p. + 124 p., 96 fig. dont 16 fig. coul., 10 planches coul., 3 planches N/B et 6 dépliants hors texte
75 €
Parution : décembre 2014
© École française d'Athènes ISBN 978 2 86958 252 1 On associe traditionnellement le site archéologique de Delphes à l’oracle d’Apollon, au détriment de phases moins connues de son histoire, comme celle de l’Antiquité tardive. Les fouilles au Sud-Est du péribole du sanctuaire et l’étude exhaustive, présentée ici, des trouvailles qui en sont issues commencent à combler cette lacune, et confirment pour cette zone le développement spectaculaire que connut la ville de Delphes pendant l’Antiquité tardive. Ainsi, ce volume présente l’histoire d’un habitat complexe du ive au vie siècle, puis sa réoccupation artisanale de la fin du vie au début du viie siècle, et enfin l’abandon soudain et définitif du secteur pendant le viie siècle. Par là, cette étude nous permet déjà de réintégrer Delphes dans la norme de la Grèce tardo-antique en ce qui concerne l’histoire de l’architecture civile et en particulier de l’habitat.
The archaeological site of Delphi is traditionally associated with the oracle of Apollo at the expense of lesser known phases of its history like that of Late Antiquity. The excavations at the South-East of the Peribolos of the ancient sanctuary and the comprehensive study of their findings which are presented here begin to fill this gap; they also confirm for this area the spectacular development that the city of Delphi generally underwent during Late Antiquity. Thus, this volume presents the history of a complex habitation dating from the 4th to the 6th c. AD, its re-occupation by workshops at the end of the 6th and the beginning of the 7th c. AD and its sudden and final abandonment during the 7th c. AD. In this way this study allows us to reintegrate Delphi into the norms of Late Antique Greece as far as the history of the civic architecture is concerned and particularly the domestic one
The ancient theatre of Orange, Connaissance des Arts, H. S. 197, 2003, p. 4-25 (traduction en anglais, 2003), 2003
BADIE (A.), GAILLEDRAT (E.), MORET (P.), ROUILLARD (P.), SANCHEZ (M.P.), SILLIERES (P.), Le site antique de La Picola à Santa Pola (Alicante),Paris-Madrid, Editions Recherche sur les Civilisations - Casa de Velázquez, 2000, 379 pp.
Bibliographie et sites by Alain Badie
BADIE (A.), "Architecture, archéologie et pratiques numériques. De l'acquisition à la reconstitut... more BADIE (A.), "Architecture, archéologie et pratiques numériques. De l'acquisition à la reconstitution : une brève introduction" sur RAAN,
Web Billet/Video/Audio by Alain Badie
CNRS Le Journal, 2019
En rénovation depuis quatre ans, le théâtre romain d’Orange est l’un des mieux préservés au monde... more En rénovation depuis quatre ans, le théâtre romain d’Orange est l’un des mieux préservés au monde. En plus de ses gradins, il a conservé l’immense mur s'élevant derrière la scène. Dans ce reportage diffusé avec «Le temps d’un bivouac», sur France Inter, rencontrez l'archéologue Alain Badie, qui profite du chantier pour étudier de près les détails de ce bâtiment exceptionnel.
Ce court film d’animation a été réalisé par A. Badie pour les journées de l’archéologie tenues à ... more Ce court film d’animation a été réalisé par A. Badie pour les journées de l’archéologie tenues à Marseille en juin 2014. Il s’appuie sur les résultats des fouilles conduites par Ph. Mellinand (INRAP) et les articles suivants :
Badie (A .), Moretti (J.-Ch.), Le théâtre de Marseille : un théâtre grec d’époque augustéenne, D’Orient et d’Occident, Mélanges offerts à Pierre Aupert, Ausonius éditions, Mémoires 19, Bordeaux, 2008, p. 245-256.
Badie (A.), Moretti (J.-Ch.), « Le théâtre » dans M. Bouiron, Ph. Mellinand (éds), Quand les archéologues redécouvrent Marseille, Paris : Gallimard/Inrap, 2013, p. 79.
Badie Alain , Relever et publier des blocs d’architecture : objectifs et méthodes > Archéologie & architecture. Apport des outils numériques > IRAA > Chaînes > Mediamed , ID: MEDIAMED-211-4 date de mise en ligne 02/12/2013
"A l’heure du numérique, « Quelles mesures pour la mesure ? ». Le relevé des blocs d’architecture... more "A l’heure du numérique, « Quelles mesures pour la mesure ? ». Le relevé des blocs d’architecture décorés et l’apport des outils numériques
Rencontre-Atelier de ANR Ornementation Architecturale des Gaules
L’ANR Ornementation Architecturale des Gaules a pour objectif de favoriser le développement des études scientifiques consacrées à l’ornementation architecturale et en particulier aux collections de blocs d’architecture conservés dans les musées mais surtout dans leurs réserves. Ces collections sous-estimées voire inconnues car peu publiées constituent bien souvent les seuls témoignages de l’architecture romaine en Gaule. Or parmi les freins à l’essor de ce type d’étude est souvent mise en avant la difficulté d’établir une documentation graphique satisfaisante. Il est vrai que l’établissement de relevés de blocs d’architecture décorés répondant aux exigences de la communauté archéologique n’est pas une chose aisée mais pas impossible puisque qu’il s’agit d’une pratique régulièrement mise en œuvre par les architectes et les dessinateurs depuis maintenant plus de trois siècles aussi bien dans des monographies d’architecture que dans des études plus spécifiques. Dans ce cadre ont été développés pour le relevé de bloc des codes et des usages spécifiques maitrisés par les spécialistes mais ce travail reste difficile, souvent acrobatique et ingrat.
Or depuis maintenant presque vingt ans l’émergence des nouveaux outils de relevé, tels que le scanner laser 3D puis depuis quelques années la photogrammétrie 3D, a fait naître de légitimes espoirs mais aussi peut-être quelques illusions d’automatisation de la tâche. Or si l’efficacité de ces outils n’est plus à démontrer par exemple dans le domaine de la médiation culturelle ou de la conservation patrimoniale, il est frappant de constater que dans le champ disciplinaire de l’ornementation architecturale ils peinent à dépasser le stade de l’expérimentation et à aboutir à de véritables publications répondant aux exigences scientifiques.
"
Badie Alain; Malmary Jean-Jacques; Zugmeyer Stéphanie; Tardy Dominique , Présentation de la renco... more Badie Alain; Malmary Jean-Jacques; Zugmeyer Stéphanie; Tardy Dominique , Présentation de la rencontre. A l’heure du numérique « Quelles mesures pour la mesure ? ». Le relevé des blocs d’architecture décorés et l’apport des outils numériques > Archéologie & architecture. Apport des outils numériques > IRAA > Chaînes > Mediamed , ID: MEDIAMED-211-2 date de mise en ligne 02/12/2013
(Session 3. Outils et matériaux, modérateur : François Villeneuve, Université de Paris I)
Un ce... more (Session 3. Outils et matériaux, modérateur : François Villeneuve, Université de Paris I)
Un certain nombre de monuments de Narbonnaise ont fait l’objet de travaux archéologiques et architecturaux qui ont permis des observations concernant la mise en place des blocs de grand appareil et l’utilisation des différents types de "pinces" ou leviers. Les constructeurs antiques ont utilisé, suivant les cas, soit séparément, soit conjointement, des pinces courantes et un outil, la "pince à crochet", largement répandu en Gaule. En s’appuyant sur une expérimentation menée en collaboration avec une équipe de compagnons tailleurs de pierre, nous aborderons d’abord la question de la forme de cet outil. Nous essayerons surtout de mieux comprendre l’usage de la "pince à crochet" et la diversité des modes opératoires en fonction des types de matériaux et des autres outils qui lui sont éventuellement associés. L’utilisation des pinces révélant généralement le sens de pose des blocs sur une assise, il sera alors possible de mieux comprendre l’organisation générale des chantiers.
Nouveau Carnet Hypothese dédié à la recherche en architecture, archéologie et numérique. Différen... more Nouveau Carnet Hypothese dédié à la recherche en architecture, archéologie et numérique. Différentes thématiques sont abordées comme le relevé architectural, les techniques d'enregistrement, les techniques de représentation, les nouvelles technologies ou la restitution architecturale.
The general purpose of the blog is to develop cross-disciplinary knowledge between sciences and techniques of architecture, archaeology and digital technologies. Precisely, this blog would permit to analyse and define what could be the digital tools contributions to the research in architecture.
Papers/Articles by Alain Badie
Uploads
Nouveau by Alain Badie
La plus ancienne structure mise au jour est un fossé d'époque gauloise, dont le comblement contenait de la céramique du Ier siècle avant J.-C.
Au début du Ier siècle de notre ère, on construit dans ce secteur la voie romaine qui desservait la ville antique par le sud. Sa partie centrale était composée d'un radier de galets délimité par des blocs de marne et possédait des bas-côtés servant aussi à la circulation. Au bord de cette route, à l’est, se trouvait un bâtiment du milieu du Ier siècle à vocation commerciale. Deux puits et un réseau de canalisations d’égout complétaient ces aménagements
Un autre bâtiment, plus tardif, construit en briques, fin IV / début V siècle, a été découvert, à l'ouest et de l'autre côté de la route par rapport au précédent. Puis, fin V début VI siècle, plusieurs fosses-dépotoirs furent creusées, dans lesquelles des céramiques, notamment à décor estampé, ont été retrouvées. Elles traduisent la fin de l’utilisation de cet espace.
Il faut ajouter que des fragments d’architecture remarquables du Haut-Empire ont été recueillis, mais en position résiduelle dans des contextes médiévaux : il s’agit d’un chapiteau composite en calcaire et d’une corniche d’angle à modillons en marbre.
Vers le VII siècle après J.-C., ce site prend une vocation funéraire qu'il va garder pendant près d'un millénaire. D'abord disséminées sur tout le secteur, les inhumations vont ensuite se cantonner jusqu'au XVII siècle dans une clôture mise en place au XII siècle et matérialisée par un mur bordé de caveaux en briques. Ce sera le futur cimetière Saint-Michel du nom d'une église construite, au début du XIV siècle, sur l'actuelle place Lafourcade.
Le cimetière est définitivement désaffecté vers la fin du XVIII siècle pour laisser place, dans la zone explorée par cette fouille, à un quartier d’habitation dont quelques vestiges ont été retrouvés : cours pavées, latrines, puits. Enfin ces maisons sont rasées au XIX siècle pour faire place à des allées.
Books/Livres by Alain Badie
Vincent Déroche, Platon Pétridis et Alain Badie
Avec des contributions de A. Destrooper et L. Karali
Format : 25 x 32,5 cm, XII p. + 124 p., 96 fig. dont 16 fig. coul., 10 planches coul., 3 planches N/B et 6 dépliants hors texte
75 €
Parution : décembre 2014
© École française d'Athènes ISBN 978 2 86958 252 1 On associe traditionnellement le site archéologique de Delphes à l’oracle d’Apollon, au détriment de phases moins connues de son histoire, comme celle de l’Antiquité tardive. Les fouilles au Sud-Est du péribole du sanctuaire et l’étude exhaustive, présentée ici, des trouvailles qui en sont issues commencent à combler cette lacune, et confirment pour cette zone le développement spectaculaire que connut la ville de Delphes pendant l’Antiquité tardive. Ainsi, ce volume présente l’histoire d’un habitat complexe du ive au vie siècle, puis sa réoccupation artisanale de la fin du vie au début du viie siècle, et enfin l’abandon soudain et définitif du secteur pendant le viie siècle. Par là, cette étude nous permet déjà de réintégrer Delphes dans la norme de la Grèce tardo-antique en ce qui concerne l’histoire de l’architecture civile et en particulier de l’habitat.
The archaeological site of Delphi is traditionally associated with the oracle of Apollo at the expense of lesser known phases of its history like that of Late Antiquity. The excavations at the South-East of the Peribolos of the ancient sanctuary and the comprehensive study of their findings which are presented here begin to fill this gap; they also confirm for this area the spectacular development that the city of Delphi generally underwent during Late Antiquity. Thus, this volume presents the history of a complex habitation dating from the 4th to the 6th c. AD, its re-occupation by workshops at the end of the 6th and the beginning of the 7th c. AD and its sudden and final abandonment during the 7th c. AD. In this way this study allows us to reintegrate Delphi into the norms of Late Antique Greece as far as the history of the civic architecture is concerned and particularly the domestic one
Bibliographie et sites by Alain Badie
Web Billet/Video/Audio by Alain Badie
Badie (A .), Moretti (J.-Ch.), Le théâtre de Marseille : un théâtre grec d’époque augustéenne, D’Orient et d’Occident, Mélanges offerts à Pierre Aupert, Ausonius éditions, Mémoires 19, Bordeaux, 2008, p. 245-256.
Badie (A.), Moretti (J.-Ch.), « Le théâtre » dans M. Bouiron, Ph. Mellinand (éds), Quand les archéologues redécouvrent Marseille, Paris : Gallimard/Inrap, 2013, p. 79.
Rencontre-Atelier de ANR Ornementation Architecturale des Gaules
L’ANR Ornementation Architecturale des Gaules a pour objectif de favoriser le développement des études scientifiques consacrées à l’ornementation architecturale et en particulier aux collections de blocs d’architecture conservés dans les musées mais surtout dans leurs réserves. Ces collections sous-estimées voire inconnues car peu publiées constituent bien souvent les seuls témoignages de l’architecture romaine en Gaule. Or parmi les freins à l’essor de ce type d’étude est souvent mise en avant la difficulté d’établir une documentation graphique satisfaisante. Il est vrai que l’établissement de relevés de blocs d’architecture décorés répondant aux exigences de la communauté archéologique n’est pas une chose aisée mais pas impossible puisque qu’il s’agit d’une pratique régulièrement mise en œuvre par les architectes et les dessinateurs depuis maintenant plus de trois siècles aussi bien dans des monographies d’architecture que dans des études plus spécifiques. Dans ce cadre ont été développés pour le relevé de bloc des codes et des usages spécifiques maitrisés par les spécialistes mais ce travail reste difficile, souvent acrobatique et ingrat.
Or depuis maintenant presque vingt ans l’émergence des nouveaux outils de relevé, tels que le scanner laser 3D puis depuis quelques années la photogrammétrie 3D, a fait naître de légitimes espoirs mais aussi peut-être quelques illusions d’automatisation de la tâche. Or si l’efficacité de ces outils n’est plus à démontrer par exemple dans le domaine de la médiation culturelle ou de la conservation patrimoniale, il est frappant de constater que dans le champ disciplinaire de l’ornementation architecturale ils peinent à dépasser le stade de l’expérimentation et à aboutir à de véritables publications répondant aux exigences scientifiques.
"
Un certain nombre de monuments de Narbonnaise ont fait l’objet de travaux archéologiques et architecturaux qui ont permis des observations concernant la mise en place des blocs de grand appareil et l’utilisation des différents types de "pinces" ou leviers. Les constructeurs antiques ont utilisé, suivant les cas, soit séparément, soit conjointement, des pinces courantes et un outil, la "pince à crochet", largement répandu en Gaule. En s’appuyant sur une expérimentation menée en collaboration avec une équipe de compagnons tailleurs de pierre, nous aborderons d’abord la question de la forme de cet outil. Nous essayerons surtout de mieux comprendre l’usage de la "pince à crochet" et la diversité des modes opératoires en fonction des types de matériaux et des autres outils qui lui sont éventuellement associés. L’utilisation des pinces révélant généralement le sens de pose des blocs sur une assise, il sera alors possible de mieux comprendre l’organisation générale des chantiers.
The general purpose of the blog is to develop cross-disciplinary knowledge between sciences and techniques of architecture, archaeology and digital technologies. Precisely, this blog would permit to analyse and define what could be the digital tools contributions to the research in architecture.
Papers/Articles by Alain Badie
La plus ancienne structure mise au jour est un fossé d'époque gauloise, dont le comblement contenait de la céramique du Ier siècle avant J.-C.
Au début du Ier siècle de notre ère, on construit dans ce secteur la voie romaine qui desservait la ville antique par le sud. Sa partie centrale était composée d'un radier de galets délimité par des blocs de marne et possédait des bas-côtés servant aussi à la circulation. Au bord de cette route, à l’est, se trouvait un bâtiment du milieu du Ier siècle à vocation commerciale. Deux puits et un réseau de canalisations d’égout complétaient ces aménagements
Un autre bâtiment, plus tardif, construit en briques, fin IV / début V siècle, a été découvert, à l'ouest et de l'autre côté de la route par rapport au précédent. Puis, fin V début VI siècle, plusieurs fosses-dépotoirs furent creusées, dans lesquelles des céramiques, notamment à décor estampé, ont été retrouvées. Elles traduisent la fin de l’utilisation de cet espace.
Il faut ajouter que des fragments d’architecture remarquables du Haut-Empire ont été recueillis, mais en position résiduelle dans des contextes médiévaux : il s’agit d’un chapiteau composite en calcaire et d’une corniche d’angle à modillons en marbre.
Vers le VII siècle après J.-C., ce site prend une vocation funéraire qu'il va garder pendant près d'un millénaire. D'abord disséminées sur tout le secteur, les inhumations vont ensuite se cantonner jusqu'au XVII siècle dans une clôture mise en place au XII siècle et matérialisée par un mur bordé de caveaux en briques. Ce sera le futur cimetière Saint-Michel du nom d'une église construite, au début du XIV siècle, sur l'actuelle place Lafourcade.
Le cimetière est définitivement désaffecté vers la fin du XVIII siècle pour laisser place, dans la zone explorée par cette fouille, à un quartier d’habitation dont quelques vestiges ont été retrouvés : cours pavées, latrines, puits. Enfin ces maisons sont rasées au XIX siècle pour faire place à des allées.
Vincent Déroche, Platon Pétridis et Alain Badie
Avec des contributions de A. Destrooper et L. Karali
Format : 25 x 32,5 cm, XII p. + 124 p., 96 fig. dont 16 fig. coul., 10 planches coul., 3 planches N/B et 6 dépliants hors texte
75 €
Parution : décembre 2014
© École française d'Athènes ISBN 978 2 86958 252 1 On associe traditionnellement le site archéologique de Delphes à l’oracle d’Apollon, au détriment de phases moins connues de son histoire, comme celle de l’Antiquité tardive. Les fouilles au Sud-Est du péribole du sanctuaire et l’étude exhaustive, présentée ici, des trouvailles qui en sont issues commencent à combler cette lacune, et confirment pour cette zone le développement spectaculaire que connut la ville de Delphes pendant l’Antiquité tardive. Ainsi, ce volume présente l’histoire d’un habitat complexe du ive au vie siècle, puis sa réoccupation artisanale de la fin du vie au début du viie siècle, et enfin l’abandon soudain et définitif du secteur pendant le viie siècle. Par là, cette étude nous permet déjà de réintégrer Delphes dans la norme de la Grèce tardo-antique en ce qui concerne l’histoire de l’architecture civile et en particulier de l’habitat.
The archaeological site of Delphi is traditionally associated with the oracle of Apollo at the expense of lesser known phases of its history like that of Late Antiquity. The excavations at the South-East of the Peribolos of the ancient sanctuary and the comprehensive study of their findings which are presented here begin to fill this gap; they also confirm for this area the spectacular development that the city of Delphi generally underwent during Late Antiquity. Thus, this volume presents the history of a complex habitation dating from the 4th to the 6th c. AD, its re-occupation by workshops at the end of the 6th and the beginning of the 7th c. AD and its sudden and final abandonment during the 7th c. AD. In this way this study allows us to reintegrate Delphi into the norms of Late Antique Greece as far as the history of the civic architecture is concerned and particularly the domestic one
Badie (A .), Moretti (J.-Ch.), Le théâtre de Marseille : un théâtre grec d’époque augustéenne, D’Orient et d’Occident, Mélanges offerts à Pierre Aupert, Ausonius éditions, Mémoires 19, Bordeaux, 2008, p. 245-256.
Badie (A.), Moretti (J.-Ch.), « Le théâtre » dans M. Bouiron, Ph. Mellinand (éds), Quand les archéologues redécouvrent Marseille, Paris : Gallimard/Inrap, 2013, p. 79.
Rencontre-Atelier de ANR Ornementation Architecturale des Gaules
L’ANR Ornementation Architecturale des Gaules a pour objectif de favoriser le développement des études scientifiques consacrées à l’ornementation architecturale et en particulier aux collections de blocs d’architecture conservés dans les musées mais surtout dans leurs réserves. Ces collections sous-estimées voire inconnues car peu publiées constituent bien souvent les seuls témoignages de l’architecture romaine en Gaule. Or parmi les freins à l’essor de ce type d’étude est souvent mise en avant la difficulté d’établir une documentation graphique satisfaisante. Il est vrai que l’établissement de relevés de blocs d’architecture décorés répondant aux exigences de la communauté archéologique n’est pas une chose aisée mais pas impossible puisque qu’il s’agit d’une pratique régulièrement mise en œuvre par les architectes et les dessinateurs depuis maintenant plus de trois siècles aussi bien dans des monographies d’architecture que dans des études plus spécifiques. Dans ce cadre ont été développés pour le relevé de bloc des codes et des usages spécifiques maitrisés par les spécialistes mais ce travail reste difficile, souvent acrobatique et ingrat.
Or depuis maintenant presque vingt ans l’émergence des nouveaux outils de relevé, tels que le scanner laser 3D puis depuis quelques années la photogrammétrie 3D, a fait naître de légitimes espoirs mais aussi peut-être quelques illusions d’automatisation de la tâche. Or si l’efficacité de ces outils n’est plus à démontrer par exemple dans le domaine de la médiation culturelle ou de la conservation patrimoniale, il est frappant de constater que dans le champ disciplinaire de l’ornementation architecturale ils peinent à dépasser le stade de l’expérimentation et à aboutir à de véritables publications répondant aux exigences scientifiques.
"
Un certain nombre de monuments de Narbonnaise ont fait l’objet de travaux archéologiques et architecturaux qui ont permis des observations concernant la mise en place des blocs de grand appareil et l’utilisation des différents types de "pinces" ou leviers. Les constructeurs antiques ont utilisé, suivant les cas, soit séparément, soit conjointement, des pinces courantes et un outil, la "pince à crochet", largement répandu en Gaule. En s’appuyant sur une expérimentation menée en collaboration avec une équipe de compagnons tailleurs de pierre, nous aborderons d’abord la question de la forme de cet outil. Nous essayerons surtout de mieux comprendre l’usage de la "pince à crochet" et la diversité des modes opératoires en fonction des types de matériaux et des autres outils qui lui sont éventuellement associés. L’utilisation des pinces révélant généralement le sens de pose des blocs sur une assise, il sera alors possible de mieux comprendre l’organisation générale des chantiers.
The general purpose of the blog is to develop cross-disciplinary knowledge between sciences and techniques of architecture, archaeology and digital technologies. Precisely, this blog would permit to analyse and define what could be the digital tools contributions to the research in architecture.
Au début du er siècle apr. J.C, Strabon décrit le chef-lieu de cité des Bituriges vivisques: Burdigala l'actuel Bordeaux comme une ville marché construite sur la rive gauche de la Garonne. Les premières traces de romanisation y apparaissent dans le premier quart du er siècle sous la forme d'un réseau viaire orthonormé et de constructions en opus caementicium, mais c'est probablement à partir du milieu du premier siècle que la ville amorce son développement . Contrairement à d'autres chefs-lieux de cités de l'Aquitaine antique comme Mediolanum (Saintes) et Vesunna (Périgueux) le centre monumental en est mal connu. Parmi les édifices de la panoplie monumentale commune à toute ville romaine ne sont aujourd'hui conservés que les vestiges d'un amphithéâtre, appelé Palais Gallien, dont subsistent un tronçon du mur périmétral de la cavea et la porte nord-ouest dont le décor architectural en moellons et briques est peu significatif . Mais on ne peut pas passer sous silence un édifice prestigieux des antiquités bordelaises connu sous l'appellation de « Piliers de Tutelle » démoli par décision de Louis XIV mais dessiné à plusieurs reprises entre 80 et . Parmi ces représentations, la description et les relevés de Claude Perrault montrent un puissant podium de 0 x m sur lequel se dressent des colonnes corinthiennes surmontées d'une architrave à ressauts supportant des arcs qui reposent sur des piles dont les faces intérieures et extérieures sont ornées de personnages sculptés en relief. Ces deux édifices sont les seuls témoins du patrimoine monumental public de la ville antique et l'on s'interroge encore sur la fonction des Piliers de Tutelle et sur la localisation du forum .
Within the framework of the ANR program “Ornementation Architecturale des Gaules”, led by Dominique Tardy and Alain Badie (IRAA-AMU), the recording techniques using three-dimensional photogrammetry were experimented for the analysis of architectural decorated ashlars of the Musée d’Aquitaine in Bordeaux. More than four hundred elements, coming from several Gallo-Roman monuments of the city, have been the object of a study which lasted four years. The annual missions hardly exceeded more than a month. Although the study of such a huge collection and in a rather short time span would not have been prohibitive with the traditional methods, it would sure have been less exhaustive and much more difficult to achieve without the digitalization’s techniques. The experimental nature of this work brought us to reflect on the contributions and the failures of this technique applied to the survey of ashlars. It also required developing a method that was suitable for our aims. This is allowed us to enrich the traditional methods of survey and also opened the way to other modes to record and to analyse architectural data. Far from substituting itself for the traditional technics, the acquisition of digital data in three dimensions is a very useful complement for our research. Nevertheless, this experience spurs us to go on with the integration of both traditional and photogrammetric techniques in order to refine the method according to their respective contributions and limits whether it is for the simple recording of the data or for its analysis and its
Les études architecturales menées sur ces trois monuments antiques de Narbonnaise ont conduit à des observations nouvelles permettant de mieux appréhender l’organisation des chantiers antiques. Nous abordons ici le problème de la mise en œuvre des blocs de grand appareil posés à joints vifs et en particulier la question des modes et des sens de pose.
Notice 197
Research conducted on the oppidum of La Sioutat at Roquelaure (Gers) since 2006 now sheds new light on the Late Protohistory of that part of south-west France. In use from the VIth century B.C., the site saw a period of development in the Late Iron Age as settlements developed on terraces on the southern slope. The last quarter of the 1st c. BC was characterised by the construction of two houses, as yet partly excavated. The first is a rectangular building organised around a courtyard and a room at the rear with two side lobbies or utility rooms. Later, a much larger house was built, presenting all the characteristics of an Italic domus. It was a prestige house whose location, but also its outside dimensions or rich wall decoration are an indication of the high social status of its owner. Beyond that, the Roquelaure Oppidum raises the question of how in practice indigenous settlements turned into towns in the second half of the 1st c. BC.
Cette formation se déroulera du 8 au 12 octobre 2018. Elle s'adresse en priorité aux doctorants (les places restantes seront attribuées aux MASTER). Inscriptions avant le 15 septembre.
Ce stage de trois jours est gratuit et s’adresse en priorité aux doctorants, aux étudiants de Master (et éventuellement de Licence 3) inscrits en histoire, archéologie et lettres classiques qui souhaitent se spécialiser en architecture ainsi qu’aux étudiants en architecture à partir de la troisième année.
Inscrivez vous vite!, seulement 20 places disponibles!
Formation gratuite.
Le colloque « OVER THE CLOUD » est destiné à faire se rencontrer des acteurs de différentes disciplines utilisant ou concevant des outils de « 3D » destinés à l’étude ou à la restitution de l’architecture. Il s’agira de faire le point sur des problèmes de méthode, de vocabulaire et de mettre le doigt sur les difficultés rencontrées lors de l’utilisation de ces nouvelles technologies dans un cadre scientifique.
L’émergence des outils numériques a fait naitre l’espoir, en partie réalisé, que toutes les opérations d’enregistrement des vestiges architecturaux sur le terrain pourraient être entièrement mécanisées. Cet espoir est légitime car on sait la difficulté et le temps très long que demandent ces relevés de terrain.
Aujourd’hui, pour l’étude de l’architecture, on utilise les outils numériques dans le cadre de deux pratiques distinctes souvent confondues sous le terme vague de « 3D » :
- l’acquisition des données.
Dès 1990 la lasergrammétrie puis à partir de 2005 la photogrammétrie numérique par corrélation dense ont fait naitre de légitimes espoirs concernant l’automatisation des techniques d’acquisition des données et peut-être aussi quelques illusions. Il est aujourd’hui assez aisé et relativement peu couteux de produire ce que l’on nomme couramment des « nuages de points 3D » et qu’il conviendrait de nommer de façon plus générale « clones » ou « fac-similés numériques ».
- les maquettes de restitution
Ces maquettes numériques de restitution devrait être le résultat d’un raisonnement scientifique qui essaye de compléter les parties manquantes d’un édifice incomplet : la généralisation, depuis le milieu des années 80, des logiciels de CAO/DAO et d’animation a démocratisé l’accès à des pratiques de conception et surtout de représentation qui jusque dans les années 80 étaient maîtrisées par les seuls spécialistes. C’est ainsi que depuis une vingtaine d’années se généralisent des maquettes 3D dites « de restitution ».
Ces outils ont montré leur formidable potentiel en termes de vulgarisation, de valorisation et de communication. Cependant la communauté scientifique spécialisée s’accorde à présent à constater que ces outils, n’ont pas encore donné toute leur mesure. Quoique très efficaces, ils ont paradoxalement fait passer au second plan le rôle intermédiaire mais pourtant indispensable, de l’étape de l’analyse architecturale et archéologique. Le résultat de nos premières expériences a révélé clairement que les outils numériques avaient en quelque sorte fractionné la chaîne opératoire qui va de l’acquisition des données à la restitution en passant par l’analyse.
1. l’acquisition des données : dès 1990 par la lasergrammétrie puis par la photogrammétrie
numérique
2. la représentation de la restitution : depuis le milieu des années 80, des logiciels de CAO/DAO et d’animation qui ont démocratisé la production de l’imagerie "3D".
Ces outils ont montré leur formidable potentiel de valorisation. Cependant la communauté scientifique s’accorde aujourd’hui à constater que ces outils, peinent parfois à favoriser le renouvellement de la connaissance scientifique. C’est la nature de ce décalage qui a été mise en question afin de faire sauter les verrous technologiques et méthodologiques qui constituent encore un frein au développement des outils de numérisation, d’analyse et de restitution au sein des humanités numériques. La réflexion interdisciplinaire et intersectorielle (architecture, archéologie, topographie et mathématiques) menée vise à permettre aux outils numériques d’apporter, en termes de publications scientifiques consacrées au patrimoine architectural, autant qu’ils l’ont fait dans le champ de la communication patrimoniale.
Une réflexion théorique et des applications pratiques ont permis de :
1. Rationnaliser et renouveler le vocabulaire commun. L’usage de termes comme "modèle", "restitution" ou "3D" a, par exemple, connu des évolutions sémantiques qui nuisent à l’interdisciplinarité.
2. Améliorer l’efficacité de l’acquisition et du post-traitement de fac-similés numériques à travers une réflexion sur les logiciels et les outils d’analyse des objets tridimensionnels
3. Développer des outils mathématiques d’analyse, de mesure et de comparaison de formes.
4. Réévaluer les modes de représentation des objets archéologiques à toutes les échelles aussi bien en ce qui concerne l’établissement de leur état actuel (l’acquisition des données) que de leur restitution résultat de l’analyse architecturale et archéologique.
Forum de la Méditerranée. Sciences humaines et sociales. Marseille, MUCEM 17-19 mars 2016
Expressions, Mobilités
http://item.univ-pau.fr
IRAA (UMR 3155) : Institut de Recherche
sur l'Architecture Antique
Ce reportage présente le travail de trois membres de l'IRAA (Dominique Tardy, Alain Badie et Jean-Jacques Malmary) sur les blocs d'architecture antique du Musée d'Aquitaine. Découverts au XIXe siècle enfouis dans les remparts de Bordeaux, ces blocs d'architecture font l'objet depuis 2010 d'une étude systématique et commencent enfin à livrer leurs secrets.
"Bordeaux, on a (certainement) identifié des blocs qui composaient les Piliers de Tutelle"
Le journal 20 minutes Bordeaux, 26/10/2016
Le reportage sur les travaux de l'IRAA au Musée d'Aquitaine, "Les mystérieux blocs de Bordeaux", réalisé par Juliette Lacharnay, a été sélectionné au quinzième festival du film d'archéologie de Bordeaux (www.icronos.fr). À cette occasion, Mickael Bosredon, reporter rédacteur au journal 20 minutes de Bordeaux, nous a contacté pour une brève présentation de nos travaux.