Dauphiné, France

À la Renaissance, les Alpes occidentales sont un lieu « de nulle part », un espace à la fois rêvé et vécu par les hommes. De nombreuses sources renseignent sur les différents discours portant sur la montagne. D’un côté, les récits de voyage et les cartes anciennes traduisent l’émergence de regards exogènes de la part des humanistes et des soldats qui, lors de leurs traversées du massif, font l’apprentissage des réalités du terrain. D’un autre côté, les légendes et les discours princiers véhiculent des représentations tantôt terrifiantes, tantôt élogieuses d’un espace fantasmé par les autochtones, politisé par les souverains. Toutes ces sources poussent à reconsidérer la Renaissance comme une période de transition entre rêves et réalités, deux termes à mettre au pluriel tant les expériences et les pratiques dans les Alpes sont diverses. Par une approche plurielle – littéraire, culturelle, militaire et politique – de la montagne aux XVIe et XVIIe siècles, cet article entend montrer que les montagnes deviennent un espace faisant l’objet d’une appropriation à mesure que se construit un savoir géographie alpin, bien que persiste un imaginaire contredisant les pratiques empiriques du terrain.

Au sein des apparitions divines, celles des saints intercesseurs occupent une place particulière. L'archange saint Michel est un exemple singulier, chacune de ses interventions terrestres ayant marqué un terroir par la mise en place d'un sanctuaire. L'étude de la diffusion du vocable -le nom du saint auquel une église doit son appellation -permettra de connaître l'écho qu'a eu son culte à l'intérieur d'une province traversée par les voies de communication raccordant le centre de la France à Rome, mettant ainsi en relations les principaux sanctuaires michaéliques. Il s'agira de comprendre le rôle joué par l'archange au coeur du Moyen Âge malgré l'absence de manifestations connues, avant de s'intéresser à la désaffection de son culte. Le 8 mai 490 eut lieu sa première apparition en Occident au Monte Gargano, terre hellénisée dans le nord des Pouilles. Saint Michel ordonna à l'évêque Lorenzo Maiorano de lui consacrer un lieu de culte avant de réapparaître en 492 et 493, réaffirmant son intérêt pour le site qu'il marqua de l'empreinte de son pied au « IX e siècle seulement » 2 . En 708-709, il choisit le Monte que dicitur tomba (Mont Saint-Michel) pour se manifester, ordonnant à l'évêque d'Avranches Aubert l'érection d'un oratoire à l'exemple du Gargano. Enfin, à la veille de l'an mille se développe un 1 Doctorant Université de Grenoble, thèse en cours intitulée Du lieu de culte à l'Ecclesia. Espaces, Réseaux, Édifices à la croisée des diocèses de Die et de Grenoble (XII e -XVI e siècles), sous la direction de Dominique Rigaux. Une partie des conclusions présentées ici (figures 2, 3 et 4) sont issues de ces recherches. 2 Anne WAGNER, Les Saints et l'histoire : sources hagiographiques du haut Moyen Âge, Paris, Bréal, 2004, p. 8.

L’analyse du bâti et de l'organisation spatiale de la chartreuse de Prémol, de la fin du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle constitue la part essentielle de ce mémoire, une analyse basée sur l’étude des archives et plus particulièrement des comptes tenus par les moines à l’époque Moderne.

Le Châtel de Theys est une imposante maison forte, située en Belledonne, entre Grenoble et Pontcharra. Il abrite un exceptionnel décor peint de la fin du XIIIe siècle qui représente l'histoire de Perceval dans la version du roman éponyme de Chrétien de Troyes. Cet article analyse la composition du décor et s'interroge sur son possible commanditaire.

NB : cet article est la version initiale de celui qui est paru dans Les lieux de sociabilité religieuse à la fin du Moyen Âge, P. Paravy et I. Taddei dir., Grenoble, 2003, p. 61-74. Au coeur du pouvoir : les gens du prince et la collégiale de Saint-André de Grenoble (XIIIème-XVème siècle)

Examen des datations jusqu'ici proposées pour les plus anciens actes de la Grande Chartreuse (1086-1133) avec propositions de nouvelles datations (1086-1097 à v. 1147), sur la base d'une analyse de la tradition de ces actes, de la forme des originaux encore existants, de leur teneur. Esquisse des enseignements que l'on peut tirer à propos des premiers temps de la Chartreuse et des autres ermitages ayant adopté les coutumes de la Chartreuse.

En appareillant de manière spectaculaire -le terme doit être pris dans son sens plein-, pour la croisade, en 1346, Humbert II inaugurait une ère nouvelle 1 . Pour le roi de France, de même que pour les rois espagnols ou anglais, il y avait eu une sorte d'évidence à prendre la croix dès que les conditions l'avaient rendu et le rendaient encore possible 2 . Pour un prince, et le dauphin Humbert II fut donc le premier d'entre eux, cela relevait beaucoup plus d'une décision individuelle, d'une volonté propre, que l'on peut, déjà, qualifier d'éminemment politique, a fortiori si l'on mesure bien la difficulté d'une entreprise partie de terres on ne peut plus continentales, on ne peut plus démunies en termes financiers et logistiques que l'étaient les terres dauphinoises ! En prolégomène à l'étude de la croisade elle-même, et à celle du principat tout entier d'Humbert II relu à cette aune, c'est ici son testament qui sera étudié, rédigé par ce prince le 29 janvier 1347 à Rhodes, à la veille de s'embarquer pour Chypre 3 .

En el presente trabajo se analiza la trayectoria histórica de una familia de comerciantes franceses que durante la primera mitad del siglo XVIII se asentaron en Sevilla. Procedentes de los Altos Alpes, en la provincia del Delfinado, Roland Hermil y María Baylle serán las piezas centrales que definan el desarrollo de un entramado comercial cuyo eje principal pivotará entre las dos ciudades más importantes de la Baja Andalucía, Sevilla y Cádiz. Durante generaciones, la familia Hermil-Baylle se vinculará matrimonialmente con personajes naturales de esta provincia francesa, y al dedicarse todos sus componentes al comercio de mercerías, paños y libros, mantendrán habitualmente relaciones de negocios entre ellos. Asimismo, además de Sevilla y Cádiz, también encontraremos miembros de esta familia distribuidos en distintos puntos de la geografía española y europea, hecho que les ayudaría en el desempeño de su actividad.

“Build the diocese” implies a territorial appropriation of the space under the consolidate authority of the bishop, who require a hard work and a presence in territories. In the dioceses of Grenoble and Die, throughout the Gregorian reform period initiated by the pope Gregory VII (1073-1085), two eminent prelates, known as important players of this phenomenon, are on those episcopal seats. Hugh of Die (1074-1082) was bishop of this city, and Hugh of Châteauneuf (1080-1132) this of Grenoble. During their episcopates, the canons regular of Oulx (Piedmont, outremont of Dauphiné) settle quickly and in a coordinated way in the margins of their dioceses.
In this earth where remains secular possessions of church and interference between episcopate and princely power, the Gregorian task is consistent. The canons seem, in the two dioceses, to be players working on the field. A prior of their first founded priory, Notre-Dame de Commiers (c. 1080), is present in different areas of this region, signing the final acts of transfer church properties to the Grenoble’s church, as an episcopate’s agent. While the dioceses frontiers are in the making in their implantation areas, the canons settlement and their sustainable development entail a conflict with another order previously implanted, the Benedictine’s monks of Saint-Chaffre du Monastier (Velay), tension resolved thanks to a bishop intervention.
We would, with this dossier, interrogate the canon’s action in line with the bishop’s decisions in three directions: the recovery of church’s property to the Grenoble’s church, their role in the definition of the bishopric’s frontier between these two dioceses, and in the conflict with the Benedictine’s monks in the see of Grenoble.

VARENNES, Bruno. 3) Regarder le diocèse de Grenoble par le regard d’un autre. Étienne Le Camus (1671-1707) et l’œuvre de Laurent I Allemand (1484-1518) In : Middle Ages without borders: a conversation on medievalism : Medioevo senza frontiere : una conversazione sul medievalismo / Moyen Âge sans frontières : conversation sur le médiévalisme [en ligne]. Rome : Publications de l’École française de Rome, 2021

The little monastic structures can’t be like the big abbeys and appears inadequate to apply the rule. The monastic life in the priories is limited as the essential as the result of the associated elements of this rural life – management of the cura animarum, administration and labour in the agricultural field – when is reduced number of monks.
The opening at the other – in which the food plays a major role - is at the centre of the relationship with the outside, and the temptation of the secular life is big.
By examining some of priories in the French Dauphiné, appear however links with the essence of monastic life. The relationship with God and the purpose of monastic choice can be revealed and allows to wonder if go out of the monastery to allow of realize the Monastic Life.
(International Medieval Congress, Leeds 4-7 July 2016 - Leeds - Session 117)

Dans le petit village de Theys, au coeur des Alpes dauphinoises, se trouve une maison forte appelée « le Châtel » dont le caractère exceptionnel réside dans le décor peint de sa grande salle de réception. Celui-ci représente la première partie du Perceval ou Conte du Graal de Chrétien de Troyes et il s’agit là de l’unique occurrence connue en peinture murale de la version originale de ce roman.
C’est vers la fin du XIIIe siècle que les châtelains dépendant des comtes de Genève firent décorer leur demeure en choisissant pour thème les enfances de Perceval et sa découverte émerveillée de la chevalerie. On peut encore suivre, à travers une cinquantaine de médaillons, les péripéties qui conduisent le jeune niais gallois à entrer en contact avec le monde fascinant de la chevalerie – alors dominé par l’imposante figure du roi Arthur – et à se familiariser avec les subtiles règles de l’amour courtois.
L’analyse de cette création picturale révèle un très bon niveau tant esthétique qu’intellectuel. L’étude de son contexte historique, politique et culturel permet de proposer une explication quant à la signification et à la portée d’un tel décor dans une maison forte de montagne surveillant une vallée frontalière entre Savoie et Viennois.

Regarder le diocèse de Grenoble par le regard d’un autre. Étienne Le Camus (1671-1707) dans le prisme de Laurent I Allemand (1484-1518)
Investi du diocèse de Grenoble en 1671, Étienne Le Camus souligne rapidement l’ampleur de la tâche qui s’ouvre à lui .
Conscient de la reprise en main nécessaire d’un terrain délaissé par ses prédécesseurs, il met en œuvre une pastorale active qui lui fait parcourir son diocèse cinq fois durant les douze premières années de son épiscopat (seuls trois de ces registres ont été conservés, dont un partiellement : 1672-1673 ; 1677-1678 ; 1683-1685). Il parsème ses notes d’extraits recopiés, parfois traduits et commentés, de procès-verbaux en latin des tournées menées en ces mêmes lieux par l’un de ses prédécesseurs, Laurent I Allemand (1488-1495 ; 1506-1508).
Cet usage questionne quant au regard passéiste que pose l’évêque sur son diocèse. Il s’agit d’un « retour aux sources » permettant d’ancrer la remise en ordre de l’évêché dans une situation antérieure à la réforme mais en la fondant sur une perception de la réalité déformée par le prisme des procès-verbaux médiévaux. Le choix porté sur Laurent I n’est pas anodin et doit être mis au crédit des efforts de ce dernier pour structurer le diocèse (synodes réguliers, révision et impression des statuts, visites et « Pouillé du diocèse » de 1497), mais à l’exclusion d’autres prélats (en premier lieu Laurent II Allemand, 1518-1561). Enfin, les procès-verbaux de É. Le Camus vont plus loin, interrogeant les lieux visités au-delà des registres de la fin du XVe siècle, mettant au jour et questionnant, à deux cent ans d’écart, certains silences de la pastorale médiévale.

Lorsque l'on suit l'évolution d'espace sur le temps long du bas Moyen Âge jusqu'à l'époque moderne, se révèlent des dynamiques que seule la longue temporalité permet d'aborder.
La territorialisation mise en œuvre par les sociétés médiévales européennes au lendemain de l'an mille entraine une fixation des territoires paroissiaux et diocésains, bien visible dans les diocèses alpins.
Si de nombreuses études récentes ont porté sur des frontières diocésaines connues pour leur contestation, la délimitation entre les diocèses de Die et de Grenoble paraissait aller de soit. L'étude à l'échelle de terroirs du flanc du Massif du Vercors démontre tout d'abord la difficulté à fixer la délimitation diocésaine lorsque la géographie physique marque le pas, puis, en conséquence de cette structuration, une importante recomposition ecclésiale, marquée, dans certains cas par des velléités d'annexion d'une portion de terroir voisin. Dans un second temps, se profile sur le temps long une barrière identitaire entre les deux diocèses, jalonnées sur un seul bord de marqueurs venant rappeler la présence, au sud, de l’aire méditerranéenne.

Bruno VARENNES Membre associé du Laboratoire d'études sur les monothéismes / Groupe du CERCOR Équipe 4, "InsGtuGons et doctrines religieuses (Europe et Méditerranée médiévales et modernes)" UN « ARSENAL TRIDENTIN » : LE FONDS D'OUVRAGES DE LA CURE DE NOTRE-DAME DU GENEVREY DE VIF (DAUPHINÉ) EN 1659 Essor et renouveau de la bibliothèque (XV e –XVII e siècle) Journée d'Étude-17 Juin 2016

En août 1996, les Amis de Léoncel avaient traité en un seul colloque deux siècles et demi d'histoire de l'abbaye (1303-1562), dans un dossier qui faisait la part la plus belle aux difficultés du XIV e et du début du XV e siècle. En nous appuyant sur de nouvelles approches, nous souhaitons cette année remettre en perspective la reconstruction économique associée au retour des moines à Léoncel dans le deuxième quart du XV e siècle.

Investi du diocèse de Grenoble en 1671, Étienne Le Camus souligne rapidement l’ampleur de la tâche qui s’ouvre à lui .
Conscient de la reprise en main nécessaire d’un terrain délaissé par ses prédécesseurs, il met en œuvre une pastorale active qui lui fait parcourir son diocèse cinq fois durant les douze premières années de son épiscopat (seuls trois de ces registres ont été conservés, dont un partiellement : 1672-1673 ; 1677-1678 ; 1683-1685). Il parsème ses notes d’extraits recopiés, parfois traduits et commentés, de procès-verbaux en latin des tournées menées en ces mêmes lieux par l’un de ses prédécesseurs, Laurent I Allemand (1488-1495 ; 1506-1508).
Cet usage questionne quant au regard passéiste que pose l’évêque sur son diocèse. Il s’agit d’un « retour aux sources » permettant d’ancrer la remise en ordre de l’évêché dans une situation antérieure à la réforme mais en la fondant sur une perception de la réalité déformée par le prisme des procès-verbaux médiévaux. Le choix porté sur Laurent I n’est pas anodin et doit être mis au crédit des efforts de ce dernier pour structurer le diocèse (synodes réguliers, révision et impression des statuts, visites et « Pouillé du diocèse » de 1497), mais à l’exclusion d’autres prélats (en premier lieu Laurent II Allemand, 1518-1561). Enfin, les procès-verbaux de É. Le Camus vont plus loin, interrogeant les lieux visités au-delà des registres de la fin du XVe siècle, mettant au jour et questionnant, à deux cent ans d’écart, certains silences de la pastorale médiévale.

En 1659, à la mort d’Antoine Mottet, prêtre qui desservait depuis 1618 la paroisse de l’église de Notre-Dame du Genevrey (diocèse de Grenoble), est dressé un inventaire des biens du bâti de la Cure et ses annexes. Une dépendance, la « chambre de la vicairie », renferme à cette date 59 livres, auxquels sont associés une trentaine de livres de classe. Ce fonds, dont c’est l’unique mention, est dominé par des ouvrages de théologie catholique...

Présentations des avancés de recherche de thèse dans le cadre du Séminaire de recherche en Histoire Médiévale,
"Pratiques religieuses et culturelles dans les mondes médiévaux. Architecture et encadrement paroissial" - Intervenant : Bruno Varennes (CRHIPA-UPMF)
organisé par Dominique Rigaux et Bernadette Martel-Thoumian, Université Pierre Mendès France

L'étude d'une région dauphinoise aux confins des diocèses de Die et de Grenoble permet d'envisager sous l'angle de la microstoria la mise en œuvre de la paroisse à partir de la réforme grégorienne, et son évolution au cours du bas Moyen Âge jusqu'à l'implantation de la Réforme protestante. Le choix de ce terroir spécifique autorise une analyse sans discontinuité de l'ensemble de ces périodes historiques. La lecture parallèle d'archiprêtrés de ces deux diocèses offre un regard neuf sur l'évêché de Die et le Trièves en particulier, territoire pour lequel le fond d'archives médiévales est restreint, tandis que le recours généralisé aux sources modernes permet d' approfondir le dossier. Le réseau ecclésial est mis en avant au lendemain de l'an mille alors que plusieurs formes d'appropriations laïques apparaissent. Par la suite, les modes de transfert de ces biens d'Église aux acteurs religieux de la réforme, puis leur gestion par un quadrillage de l'espace avec le développement de prieurés se dévoilent différents selon les congrégations. À l'opposé, l'architecture ecclésiale n'est, elle, pas marquée, révélant un ensemble homogène d'édifices relevés et restaurés à partir du XIIe siècle. Si l'influence des églises cathédrales de Die et surtout de Grenoble s'imprime sur ce territoire avec l'église prieurale de Vif, elle ne semble toucher les édifices des paroisses que tard avec l'érection de massifs d'avant-nefs formés de clochers-porches aux XIVe et XVe siècles, période où les populations paraissent prendre pleinement possession de leurs lieux de culte. Le développement d'associations confraternelles dans la très grande majorité des paroisses, offrant un réseau extrêmement dense, en est le principal témoin.

The study of the Dauphiné region at the boundaries of the dioceses of Die and Grenoble enables to foresee the establishment of the parish viewed from the angle of the microstoria from the Gregorian reform and its evolution during the Middle Ages until the arrival of the protestant reform. The choice of this specific territory enables a continuous analysis of these entire historical periods. Reading archpriests of these two dioceses in parallel offers a new outlook on the diocese of Die, in particular that of the Trièves - territory for which the body of medieval archives is limited - while the systematic recourse of modern sources enables to improve knowledge about this subject. The ecclesial network is highlighted shortly after year thousand while various types of non religious appropriations appear. After that, the transference mode of the church goods to the religious actors of the reform and their management through a checkering of the space with the development of the priory, vary according to the congregations. On the other side, the ecclesial architecture is not concerned by this diversity and appears as a homogenous set of buildings listed and restored since the twelfth century. If the influence of the cathedrals of Die and, above all, that of Grenoble is present on this territory with the priory church in Vif, it appears to concern the parish constructions only late with the development of massive side aisles composed of bell tower porches during the XIVth and the XVth century - period during which the populations seem to take full possession of their worship places. The main evidence of this is the development of fraternal organizations, offering a dense network.