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Comment Deleuze conduit à Dostoïevski par Chestov et ce qui s'ensuit comme scolie.
Feodor Dostoïevski n'avait pas encore dix-neuf ans lorsqu'il écrivait à son frère Mikhaïl : " les caractéres, je peux les étudier chez les écrivains en compagnie desquels je passe la meilleure part de ma vie dans la liberté et la joie ; je ne dirai rien de plus sur moi ; Je suis sûr de moi. L'homme est un mystère. Il faut l'élucider et si tu passes à cela ta vie entière, ne dis pas que tu as perdu ton temps ; je m'occupe de ce mystère car je veux être un homme. " (Dostoïevski, Correspondance, tome 1, Edition intégrale présentée et annotée par Jacques Catteau, trad. Anne Coldefy-Faucard, Paris, Editions Bartillat, 1998, p. 183 ; Lettre 26, du 16 août 1839).
2011
Le Prince Mychkine (« L’Idiot »), atteint d’épilepsie, comme Dostoïevski lui-même, a passé son enfance et son adolescence à l’écart du monde et a été soigné en Suisse ; il revient, relativement guéri en Russie, sans sou, ni attache, avec pour seul référence une lointaine parente, la générale Epanchkina, épouse du général Yvan Fiodorovitch Epanchkine, personnage influent et se présente au domicile de ce dernier. Après avoir cherché à éconduire cet étrange personnage qu’il prend pour un quémandeur, le général finit par lui demander « ce qu’il sait faire » ; Mychkine fait la démonstration de sa maîtrise pratique et de sa connaissance de la calligraphie, sujet auquel Dostoïevski s’intéressait particulièrement.
- Dostoïevski par lui-même. - les caractères de Dostoïevski. - La différence entre le roman occidental et le roman russe. - Quelques observations sur le peuple russe. - Difference entre Humilité et humiliation. - Caractères de l'œuvre de Dostoïevski. - les sources d'inspiration de Crime et châtiment.
C'est un farceur, un coeur d'or, disent-ils à l'envi.
Il se peut que, pour l'histoire de la philosophie moderne et contemporaine, la phase critique de la pensée de Kant soit plus importante, ou mieux, qu'elle ait eu plus d'écho, plus d'influence sur la pensée des siècles suivants. Aujourd'hui, encore, il y a des orientations philosophiques qui suivent les idées exprimées par Kant dans ses trois « Critiques » et dans les autres ouvrages de la deuxième période de sa pensée, tandis que peu de gens connaissent ce qu'il a écrit dans sa phase précritiqueparmi eux qui ne sont pas des spécialistes, bien-sûr.
La ville littéraire du XIX ème siècle constitue un objet d'analyse complexe. Elle contribue à fixer le mythe urbain au tournant d'une configuration nouvelle de la société. Il s'agit en effet d'une période importante; le XIX ème siècle voit les métropoles naître et s'élaborer en pôles, nouvelles formes d'organisation sociale, économique et géographique. C'est lui également qui pose les jalons d'un nouvel objet littéraire : à l'image du phénomène physique, la ville littéraire accède à une intégrité : elle n'est plus décor, pièce montée ou prétexte, elle devient structure narrative. C'est à ce moment précisément que s'exacerbe une tension inévitable entre une trivialité reconnue et vécue comme telle, celle du quotidien, et la volonté d'en révéler les tenants et les aboutissants, l'envers, la profondeur. Ainsi, l'urbanité du XIXe siècle est caractérisée par l'émergence d'une nouvelle forme de discours sur la ville. 1 Cette dernière est généralement considérée comme une représentation complexe, ni totalement réelle, ni totalement imaginaire ; comme la transition esthétique de l'une de ces dimensions vers l'autre. Cette indétermination lui confère un intérêt particulier : à la lecture de certaines pages sur Paris, Londres, ou Saint-Pétersbourg, le lecteur est attiré par une sorte d'intimité spatiale, un étrange aveu sur la nature du lieu. Puis il est déçu à la vue du lieu réel,
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2014
Les écrivains russes d'aujourd'hui peuvent-ils encore dire qu'ils sont "tous issus du Manteau" de Gogol? Sans doute ; mais bien plus encore, ils sont conscients, pour la plupart, de leur lien génétique avec l'oeuvre de Dostoïevski. Ce lien suscite un rejet pour les uns , en particulier pour la génération des années 90, ou constitue un point d'appui pour d'autres, tels que Vladimir Makanine : un article récent de Natalia Ivanova 1 souligne la résonance de Dostoïevski dans toute son oeuvre. L'héritage dostoïevskien, composante essentielle de la "Grande Littérature Russe", peut-il aujourd'hui se ramener au réalisme psychologique et à l'humanisme philosophique 2 ? Les romans de Dostoïevski ont été pendant l'époque soviétique, sinon ignorés, du moins interprétés de façon idéologisée. L'héritage ne va donc pas de soi, il demande à être régulièrement revisité et réapproprié. Comment borner l'héritage dostoïevskien? Il s'agira ici modestement de la littérature russe contemporaine, c'est à dire postérieure à la fin de l'Union Soviétique, avec quelques incursions du côté des précurseurs du postmodernisme russe. Sans prétendre vouloir dessiner un panorama exhaustif, nous nous contenterons de quelques pistes de réflexion. La question de l'existence du mal est cruciale pour l'époque post-soviétique. Les années 90 ont été vécues comme la décennie postmoderne. Dans le nouveau paradigme " libéral " tout a été remis en question, y compris le discours moral. Le conflit entre le Bien et la liberté, qui préoccupait Dostoïevski dans les années de l'essor du capitalisme occidental dans la Russie du XIX siècle, retrouve aujourd'hui une actualité brûlante. Un débat important se déroule dans la critique littéraire entre les "postmodernistes" et les traditionalistes 3 , pour lesquels la recherche du Beau/Bien/Vrai est la seule raison d'être de la littérature. Pour certains critiques traditionalistes, il ne peut y avoir d'autre lecture de la littérature russe, que religieuse 4. A l'inverse, les postmodernistes se rebellent contre les dogmes réalistes et
Ce que j'aimerais souligner, depuis Dostoïevski, depuis son écriture poétique ou philosophique, est la valeur des dettes dans son oeuvre. De son premier roman, Les Pauvres gens à son dernier Les Frères Karamazov, en passant par Le Joueur, Crime et châtiment ou L'Adolescent, la dette et la culpabilité sont au coeur de l'oeuvre de Dostoïevski. Si Dieu n'existe pas, tout est permis ; et cette totale permissivité figure notre culpabilité. C'est du moins l'interprétation admise. À ce titre, je dirais que ce que l'écrivain russe dégage tout au long de ses romans ou de ses journaux : c'est l'espoir d'une restitution des dettes. Restituer, cela veut dire : rendre à quelqu'un son dû ; le libérer de ses dettes, le déculpabiliser. Il y a donc une éthique à penser à l'horizon de cela : celle d'une vie rachetée de sa ruine (dettes, crime, culpabilité, condamnation à mort) et rendue à son innocence. Tant de motifs ou de figures indiquent ce rachat chez Dostoïevski : l'amour, l'argent, le Christ. Nous passerons, ainsi, par celles-ci pour rendre raison de ces nombreuses raisons d'espérer. L'autre enjeu est de faire valoir le geste restitutif lui-même comme le geste impératif de la pensée en temps de détresse. Le XX° siècle philosophique aura été celui de la déconstruction ; de Heidegger à Derrida, il aura fallu remettre en question toutes les fondations de notre architectonique philosophique, quitte à nous laisser désemparer au beau milieu des ruines, quitte à demeurer paralyser, dans l'incapacité d'affirmer un espoir en l'avenir. Après la déconstruction, donc, la restitution. Dostoïevski figure ce « pas en arrière » qu'il nous faut faire afin de penser à nouveaux frais. Par son oeuvre, il ouvre, plus qu'aucun autre, la question de la restitution, qu'elle soit celle des dettes par l'amour, ou celle de l'espoir rachetant la vie de sa ruine nihiliste. Ainsi, toute la question de Dostoïevski est celle de la restitution de l'espoir, soit celle, c'est égal, de la restitution de l'innocence de vivre.
Dostoïevski face à l’altérité, entre lecture bakhtinienne et interprétation lévinassienne. Notes sur Dostoïevski. La Question de l’autre, de Jacques Rolland, 2021
Il s’agit d’examiner le livre de Jacques Rolland Dostoïevski, la Question de l’autre, parce qu’il propose un éclairage original et fécond sur ce qu’il y a de philosophique dans les grands romans dostoïevskiens, sans sombrer sur l’écueil qui consiste à réduire ces romans à des concepts. Il en ressort une analyse précise de l’altérité, questionnement central dans ces romans, où se mêlent les influences de Levinas, Bakhtine, Catteau et du christianisme. (continua na p. 1)
Infolibre, 20 abril 2024
The Journal of Island and Coastal Archaeology, 2017
Archives of The Medicine and Case Reports
International Journal Of Legal Medicine, 2018
International Journal of Procurement Management, 2019
Elestirel Pedagoji Dergisi-Journal of Critical Pedagogy (Eylül-Aralık), 2021
Arqueologia do Costume: um estudo de caso sobre o presente arqueológico mambucabense, 2021
The Orthodox Christian World, edit. Augustine Casiday, pp. 66-77, 2012
Frontiers in Human Neuroscience, 2014
Journal of Root Crops, 2013
Zenodo (CERN European Organization for Nuclear Research), 2023
PONS - medicinski casopis
Chirurgie De La Main - CHIR MAIN, 2005
Journal of Urology, 2019
Intelligent Automation & Soft Computing, 2022