PALUDISME

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PALUDISME ET GROSSESSE

OBJECTIFS
• Définir l’association paludisme et grossesse.
• Décrire les influences de la grossesse sur le paludisme

• Décrire les influences du paludisme sur la grossesse.


• Décrire les modalités du traitement préventif intermittent
(TPI) du paludisme au cours de la grossesse.
• Décrire le traitement curatif du paludisme au cours de la
grossesse.
DÉFINITION

• L’association paludisme et grossesse peut se


définir comme la survenue d’une infection
palustre chez une femme enceinte ou la
survenue d’une grossesse chez une patiente
déjà infectée par le plasmodium.
PHYSIOPATHOLOGIE

• Elle explique un double phénomène :


– la grossesse favorise la survenue de l'infection
palustre ;

– le paludisme est plus sévère avec un retentissement


potentiellement plus grave du fait de la grossesse.
a- Les facteurs immunitaires 
• L'immunité diminue physiologiquement au cours de la
grossesse et, notamment, à partir du 4 e mois

• Cette diminution de l'immunité existe aussi à l'égard du


paludisme.

• Les anticorps protecteurs contre le paludisme atteignent


leurs valeurs les plus basses durant les 10 dernières
semaines de grossesse.
b- Le rôle de l'infestation placentaire
•  L'atteinte du placenta se traduit par une réduction des
échanges foeto-maternels.

• Le placenta joue un rôle de transmission et d'entretien


de cette infestation.

• L'anémie sera d'autant plus mal ressentie par le fœtus


que celle-ci survient de préférence en zone d'endémie
chez des femmes déjà anémiques, du fait de la
grossesse, de carences diverses ou d'autres parasitoses
DIAGNOSTIC CLINIQUE
 Le paludisme simple: Il se caractérise par les signes
suivants :
• céphalées
• fièvre et frissons
• nausées, vomissements
• douleurs musculaires et articulaires
• anorexie
• contractions utérines
• splénomégalie
Le paludisme grave: Selon l’OMS, il est défini par la présence de
plasmodium falciparum dans le sang et d’un ou plusieurs signes de
gravité suivants :
–Coma, convulsions généralisées et répétées
–Anémie grave : taux d’Hb <6g/dl
–Insuffisance rénale : diurèse< 400ml/24h ; créatininémie >
265µmol/l
–Œdème pulmonaire
–Hypoglycémie
–Collapsus circulatoire
–Hémorragie diffuse ou CIVD
–Hémoglobinurie massive
–Acidose sanguine : pH<7,25
–Convulsions
–Ictère
–Parasitémie élevée ˃5%
INFLUENCES RECIPROQUES DU PALUDISME
ET LA GROSSESSE
A - INFLUENCE DU PALUDISME SUR LA GROSSESSE
(les complications de la grossesse à cause du paludisme)
1-sur la gestante (COMPLICATIONS CHEZ LA
MERE liées au paludisme)
une aggravation des signes sympathiques de la
grossesse en particulier les vomissements
gravidiques avec un risque accru de
déshydratation (1er trimestre).

une anémie : le paludisme est l’une des


principales causes d’anémie de la femme enceinte.
C’est une anémie hémolytique.
Toutes ces situations pouvant aboutir au décès maternel
2- sur la gestation et le produit de conception
(COMPLICATIONS FŒTALES)
En fonction de l’âge de la grossesse, on peut avoir les
complications suivantes :
• Au 1er trimestre de la grossesse : essentiellement des
avortements
• Au 2ème et 3ème trimestre, on peut avoir :
• L’accouchement prématuré : chez la femme
enceinte, toute fièvre déclenche des contractions
utérines.
• L’hypotrophie fœtale : due à la baisse des échanges
foeto-maternels à travers le placenta.
• La mort fœtale in utero
• Pendant le travail d’accouchement, on peut avoir un
décès fœtal intrapartum en rapport avec la fièvre.
– Sur le nouveau-né
• Hypotrophie
• A la naissance, il existe la possibilité d’un
paludisme congénital.
• Mortalité périnatale
B- INFLUENCE DE LA GROSSESSE SUR LE PALUDISME ou
les complication du paludisme en raison de la grossesse
• La grossesse peut provoquer une diminution de l’immunité acquise
et démasquer un paludisme latent ou favoriser la survenue d’une
forme grave.

• L’association paludisme et grossesse se manifeste par une


expression clinique majorée avec parfois des signes d’intolérance
alimentaire absolue.

• On observe une sévérité accrue au 3ème trimestre, au cours du travail,


dans les suites de couches avec des densités parasitaires élevées.
 
TRAITEMENT DU PALUDISME AU
COURS DE LA GROSSESSE
A-TRAITEMENT PREVENTIF  
• Fournir une éducation sanitaire et donner
des conseils concernant le paludisme
pendant la grossesse,

• Fournir le Traitement Préventif


Intermittent avec un antipaludéen efficace
(Sulfadoxine-pyriméthamine ou SP)
1-Education sanitaire
Il s’agit des conseils à donner aux femmes enceintes pendant les
consultations prénatales. La future mère doit recevoir des information sur:
-les causes du paludismes
-les mécanismes de transmission du paludisme et comment faire pour
l’éviter
-les signes du paludisme et ses effets sur la grossesse
-les signes de danger pendant la grossesse
-Insister sur les moyens de prévention:
*moyens non médicamenteux applicables à toutes les périodes de la
grossesse et même en dehors
*moyens médicamenteux (traitement préventif intermittent ou TPI avec
la Sulfadoxine Pyriméthamine ou SP) applicables à partir de la 16ème
semaine d’aménorrhée
1-Education sanitaire
Les moyens de prévention du paludisme à enseigner aux femmes
enceinte pour application pendant toutes les périodes de la grossesse et
même en dehors
• Couvrir les portes et les fenêtres avec des grilles anti-moustiques de
nylon ou de fer pour empêcher les moustiques d’entrer dans la maison.
• Éviter de s’exposer aux piqûres de moustiques à la tombée de la nuit.
• Porter des vêtements protecteurs qui couvrent les bras et les jambes.
• Appliquer une crème insectifuge sur les surfaces de la peau exposées.
• Utiliser des spirales insectifuges qui libèrent une fumée. La fumée
éloigne les moustiques ou les tue s’ils volent à travers.
• Vaporiser les pièces d’insecticide avant de se coucher le soir. Assainir
le milieu 
• Utilisation des Moustiquaire Imprégnées d’insecticide à Longue
durée d’action ou MILDA +++
2- Le traitement préventif intermittent (TPI)
• Médicament utilisé: sulfadoxine 500mg-pyriméthamine 25
mg (SP)
• Modalité d’administration. Il consiste à administrer:
- 3 comprimés de sulfadoxine 500mg-pyriméthamine 25 mg
(SP)
-en une prise orale (prendre les 3 comprimés en même temps)
-la prise doit être mensuelle
-la prise débute à partir de la 16ème semaine d’aménorrhée
(deuxième trimestre de la grossesse ou dès l’apparition des
mouvements actifs du foetus)
-les prises continuent jusqu’à la 6è semaine du post partum
• NB: les prises de SP doivent être supervisées (prendre les
comprimés dans le centre de santé devant l’agent de santé
• Conditions pour donner la SP ou la TPI :
– S’assurer que la femme est enceinte d’au moins 16 SA et
que les Mouvents Actifs du Fœtus (MAF) sont apparus.
– S’assurer qu’elle n’a pas utilisé de la SP au cours des
dernières semaines,
– S’assurer qu’elle n’est pas allergique à la SP ou à
d’autres sulfamides.

Avant la 16ème SA, la femme doit utiliser les autres moyens


de prévention pour éviter le paludisme (moustiquaire, grille
de protection, crème anti-moustique …)

NB: En cas d’infestation palustre en cours (femme


enceinte ayant déjà le paludisme, il faut faire un
traitement curatif avant d’administrer la SP
A-TRAITEMENT CURATIF DU PALUDISME CHEZ
LA FEMME ENCEINTE 
1-Traitement du Paludisme simple
– Au premier trimestre (<16 SA) :
• La quinine est le médicament recommandé pour le
traitement du paludisme simple chez la femme
enceinte quel que soit l’âge de la grossesse, à la
posologie de 8 mg/Kg de quinine base (sans dépasser
480 mg par prise) toutes les 8 heures pendant 7 jours
par voie orale.
• Traitement symptomatique : Paracétamol (60
mg/kg/j) ; métoclopramide (10 mg 3fois par jour ou
métopimazine)
• A partir du 2ème trimestre (> 16 SA): choix entre les
produits suivant

– 1er choix: Arthémeter (80mg) associé à luméfantrine


(480mg) (combinaison orale) : 1 cp deux fois par jour
pendant 3 jours.
– 2ème choix: Artésunate (200 mg) + Amodiaquine (600
mg) pendant 3 jours ou
– 3ème choix: Quinine (même protocole que ci-dessus) ou

• NB: le traitement symptomatique doit aussi être


administrer
2 Traitement du Paludisme grave
– Au 1er trimestre, seule la quinine peut être utilisée
• La posologie recommandée pour la quinine est de 16 mg de
Quinine base ou 20 mg de sels de quinine / kg de poids
corporel en dose de charge puis 8 mg de Quinine base ou
10 mg de sels de quinine / kg de poids corporel en dose
d’entretien toutes les 8 heures.
• Le traitement parentéral doit durer au moins 36 heures
• Si la durée de la perfusion dépasse 48 heures, réduire la
dose d’entretien à 4mg/kg de quinine base jusqu’à
possibilité de la voie orale.
• Remplacer le sérum glucosé 5% par le sérum glucosé 10%.)
 
PRECAUTIONS POUR LA QUININE
• ne pas dépasser 960 mg de quinine base soit 1200 mg en
sels de quinine en dose de charge et 480 mg de quinine
base soit 600 mg de sels de quinine pour les doses
d’entretien ;
• dès que la voie orale est possible après les 36 heures de
traitement avec la quinine injectable, compléter le
traitement avec la quinine comprimé à la posologie de 8
mg /kg toutes les 8 heures (sans dépasser 480 mg par
prise) pour compléter le traitement à sept (07 jours), ou
avec des ACT pendant 3 jours (cf. protocole de
traitement du paludisme simple) ;
• si le malade a pris de la quinine dans les 24 heures ou de la
méfloquine au cours des 7 jours précédents, ne pas faire de dose de
charge. Administrer directement la dose d’entretien à 8 mg/kg de
quinine base en perfusion dans du soluté glucosé à 5% (10 ml/kg),
à passer en quatre (4) heures ;
• utiliser la formule suivante pour calculer le débit (volume à
perfuser par unité de temps) en fonction de la quantité de soluté à
perfuser :
• Débit (D) = Q / (3 x H)
• D = nombre de gouttes/mn
• Q = quantité de soluté à perfuser (en ml)
• H = durée prévue (en heure)
• Exemple : perfuser 500 ml de SGI en 4 heures
• D =500 / 3 x 4 = 500 / 12 = 42 gouttes de SGI par minute.
-A partir du 2ème trimestre: possibilité de choisir entre
L’artésune injectable (1er choix), l’arthemeter
injectable (2ème choix) et la quinine (3ème choix)
 
Artésunate injectable 
• posologie: 2,4 mg/kg de poids corporel en intraveineuse
directe ou en intramusculaire dès l’admission (temps
zéro), puis au bout de 12 et 24 heures et ensuite une fois
par jour jusqu’à possibilité de la voie orale.
• Ne pas dépasser sept (7) jours de traitement à
l’artésunate injectable.
Artéméther injectable 
• Posologie : 3,2 mg/kg de poids corporel en
intramusculaire dès l’admission, puis 1,6 mg/kg de
poids corporel par jour jusqu’à possibilité de la voie
orale. Ne pas dépasser sept (7) jours de traitement à
l’artéméther injectable.
• NB : la dose maximale en dose de charge est de 160
mg et 80 mg pour la dose d’entretien.

QUININE: Même posologie que ci-dessus


– Mesures d’accompagnement
• Deux voies veineuses périphériques
• Sonde urinaire à demeure
• Oxygénation : 6l/mn
• Rééquilibration hydro électrolytique : Ringer lactate
ou sérum salé isotonique selon l’état
hémodynamique et ionique (en plus de la perfusion
de quinine)
• Antipyrétiques Paracétamol (60 mg/kg/j)
• Anti-convulsivants si convulsions : diazépam
•  
• Transfusion sanguine si anémie grave
• Traitement de l’insuffisance rénale aigue : avis
néphrologie
• Tocolytiques si contractions utérines :
salbutamol (5 ampoules de 0,5 mg en perfusion
de SGI à 5% sur 24 h)+ antispasmodiques
(phloroglucinol : 1 ampoule en IVD toutes les
8h puis toutes les 12h).
MERCI

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