Principaux Concepts Sante Publique Et Education Sante

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UE 4.

6 S3
Principaux concepts Santé
Publique et en éducation à la
santé
François RIOTTE
Le 15/09/2021
Promotion De Gasparin
SOMMAIRE:
• Santé / Santé Publique
• Promotion pour la santé
• Prévention
• Education à la santé
• Education thérapeutique (ETP)
• Déterminants de santé
• Indicateurs de santé
• Mesure de l’état de santé
• Epidémiologie
Santé
• La Santé selon l’OMS: « état complet de bien être physique,
mental et social et ne consiste pas seulement en une
absence de maladie ou d’infirmité »
• Définition énoncée dans le préambule de la constitution de
l’OMS en 1946
• Autre définition plus dynamique « La Santé est l’équilibre et
l’harmonie de toutes les possibilités de la personne
humaine, biologiques, psychologiques, et sociales. Cet
équilibre exige d’une part la satisfaction des besoins
fondamentaux de l’homme qui qualitativement sont les
mêmes pour tous les êtres humains (besoins affectifs,
nutritionnels, sanitaires, éducatifs et sociaux), d’autre part
une adaptation sans cesse remise en question de l’homme
à son environnement en perpétuelle mutation. » (Monnier et
al., 1980)
3
LA SANTE :

• N’est pas que l’absence de maladie


• Expression positive de cette absence
• Rapport dynamique à l’environnement
• Introduction à la notion de qualité de vie
• Les pré-requis à la santé sont : pouvoir se
nourrir, la paix, une famille, un toit, un travail
• La santé est un concept autant social, mental
que physique

4
Santé globale

Aspects :

• Curatifs
• Préventifs
• Educatifs
• Sociaux
5
BIEN-ÊTRE
• Il s’agit d’une notion subjective.

– Bien-être physique
– Bien-être mental
– Bien-être social

• On peut-être malade ou en
situation de handicap et ressentir
du bien-être.
QUALITÉ DE VIE
• Notion complexe, difficile à définir

L'OMS définit la qualité de vie comme:

" La perception qu'a un individu de sa place dans


l'existence dans le contexte de la culture et du
système de valeurs dans lesquelles il vit, en
relation avec ses objectifs, ses attentes, ses
normes et ses inquiétudes".
QUALITÉ DE VIE:

Le point fondamental de ce concept est la notion de


perception, soulignant le point de vue de la personne.

C’est un concept très large influencé de manière


complexe par la santé physique du sujet, son état
psychologique, son niveau d’indépendance, ses
relations sociales, ainsi que ses relations avec son
environnement.

Composantes:
 Physique
 Mentale
 Sociale
 Relationnelle
 Professionnelle
QUALITÉ DE VIE
• Composante physique
– Capacité à réaliser des activités de vie quotidienne
• Composante mentale
– Anxiété
– Dépression
• Composante sociale
– Vie sociale
– Loisirs
• Composante relationnelle
– Relations familiales
– Relations amicales
• Composante professionnelle
– Retentissement professionnel
SANTE PUBLIQUE

• Elle est devenue un domaine dont l’objet est l’amélioration de la


santé des populations. Elle ne s’oppose pas à la santé individuelle
mais gère des problèmes de santé au niveau collectif.

• Elle s’appuie sur des méthodes issues de disciplines variées


– Épidémiologie : fréquence et répartition dans le temps et dans
l’espace des problèmes de santé et rôle des facteurs qui le
déterminent
– Les sciences sociales: psychologie, sociologie, anthropologie..
– L’économie de la santé
– La médecine
– La démographie
– Les biostatistiques
– Le droit
– ….

11
Santé publique

• Approche collective et administrative des


problèmes de santé d'une population dans ses
aspects politiques, économiques,
réglementaires, institutionnels.

• Priorité est donnée à la protection de la santé


de la collectivité.

12
La santé publique a pour but :

• D’assurer la sécurité des individus et de la


collectivité (prévention en milieu du travail)

• D’assurer le respect des principes d’égalité et de


justice (en réduisant les disparités sanitaires
entre les régions, les pays et les catégories
socioprofessionnelles)

• De protéger la liberté individuelle (habitudes de


vie, publicité, médicaments, etc.)

13
OBJECTIFS DE LA SANTE PUBLIQUE

• Réduire les décès évitables et ainsi,


augmenter l'espérance de vie

• Réduire les incapacités évitables et ainsi,


améliorer la qualité de la vie notamment sans
maladie ou incapacité

• Réduire les inégalités face à la santé

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MOYENS

• La vaccination, l'hygiène bucco-dentaire, les bilans de


santé, les mesures en matière de sécurité routière
• Campagnes d'information sur les comportements et
leurs effets (l'alcoolisme, le tabagisme, la drogue, les
accidents domestiques, la violence sous toutes ses
formes, les maladies sexuellement transmissibles)
• Amélioration de la qualité de vie des personnes
handicapées ou malades sont entrepris : accès facilité
dans les transports en commun ou les lieux publics,
soins à domicile, ateliers mémoire pour les personnes
âgées
• Amélioration de l’accès aux soins : les dispensaires, la
CMU, le Service d'Aide Médical d'Urgence Social
(SAMU social), les foyers d'hébergement

15
POPULATION

• Concept central en Santé Publique


• Individus regroupés par la résidence sur
un territoire
• C’est le lieu de l’action politique
• Ex: Population de malades, d’étudiants….
Individus regroupés pour faire une étude

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COMMUNAUTE / SANTE
COMMUNAUTAIRE
• Concept qui regroupe la notion d’intérêts communs; de cohésion
pour la mise en œuvre des actions de santé

• Terme qui marque la dimension nécessaire de participation de la


population à la prise en charge des problèmes de santé qui la
concernent

• Ex de communautés:
– Association de quartier
– Groupement de locataires
– Club de personnes âgées
– Groupe sportif
– Salariés d’une entreprise
– ….
17
Pour résumer, la santé
communautaire est :
• Une approche locale des problèmes de
santé d'une communauté impliquant sa
participation active à toutes les étapes

• Une mise en œuvre par un groupe


associant professionnels et population

• La priorité est la promotion de la santé


18
La promotion de la santé
La promotion de la
santé
• Définition, finalité:
– Processus qui donne aux personnes et aux
populations les moyens d’avoir plus de pouvoir sur
leur santé et de l’améliorer
• d’une part, réaliser leurs ambitions et satisfaire
leurs besoins,
• d’autre part, transformer leur environnement ou
s’y adapter.

– La santé est un bon investissement car elle permet


le développement social, économique et individuel.
La promotion de la
santé
• Démarche : 3 fonctions pour les intervenants
– Empower (Empowerment): dynamique individuelle d'estime de
soi et de développement de ses compétences avec un engagement
collectif et une action sociale transformative.
• Conférer les moyens, en réduisant les écarts
– Advocate
• Promouvoir l’idée auprès de tous ceux dont
l’action peut avoir des conséquences favorables
ou défavorables sur la santé
– Mediate
• Servir de médiateur entre les intérêts divergents
La promotion de la
santé
• Démarche : 4 axes de travail indissociables
1. Politique
• Amener chaque responsable politique, à quelque niveau
et dans quelque secteur qu’il intervienne, à prendre
conscience des conséquences de ses décisions sur la
santé de la population.
2. Environnement
• Inciter chaque personne, chaque communauté, chaque
région, chaque pays à:
• Préserver collectivement les ressources naturelles,
• Créer des relations et des conditions de vie et de travail
favorables à la santé.
La promotion de la
santé
• Démarche : 4 axes de travail indissociables
3. Démocratie
• Les communautés et les personnes sont considérées comme
capables de prendre en main leur destinée et d’assumer la
responsabilité de leurs actions.
• Ce sont donc elles qui doivent choisir les priorités et prendre
les décisions qui concernent leur santé. (Covid 19?)
4. Education pour la santé
• Permettre aux gens, à tous les âges, d’acquérir et de
renforcer les aptitudes indispensables à la vie, d’exercer un
plus grand contrôle sur leur santé et de faire des choix
favorables à celle-ci.
PROMOTION DE LA SANTE

OMS, CHARTE D’OTTAWA 1986


• « Processus qui confère aux populations les moyens
d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et
d’améliorer celle-ci »
• Conditions: la paix, un abri, l’éducation, la nourriture, un
revenu, un écosystème stable, des ressources durables,
la justice sociale et l’équité
• Une bonne santé est une ressource majeure pour le
progrès social, économique et individuel

24
PHILOSOPHIE

Actions intervenant en dehors de toute


maladies fondées sur le respect des
compétences de l'individu et sa liberté de choix

• Autonomie
• Participation
• Respect des équilibres individuels et sociaux
• Démarche communautaire

25
LES DOMAINES DE LA SANTE
PUBLIQUE
La Prévention
La Prévention

• Définition de l’OMS 1984: « La prévention de


la maladie comprend des mesures qui visent
non seulement à empêcher l’apparition de la
maladie, telle que la lutte contre les facteurs
de risque, mais également à en arrêter les
progrès et à en réduire les conséquences ».

28
La Prévention
• La Prévention Primaire se place avant
l’apparition de la maladie: ensemble des actes
visant à diminuer l’incidence d’une maladie dans
une population et donc à réduire l’apparition des
nouveaux cas
• La Prévention Secondaire intervient au tout
début de la maladie et comprend tous les actes
destinés à diminuer la prévalence d’une maladie
dans une population donc à réduire la durée
d’évolution d’une maladie. Le dépistage dans la
mesure où il permet de détecter une atteinte ou la
présence de facteurs de risques, trouve sa place
au cœur de la prévention secondaire
29
La Prévention

• La Prévention Tertiaire intervient après la maladie. Elle


a pour but la diminution des complications, invalidités
chroniques et rechutes consécutives à la maladie. Elle
assure le suivi des maladies en limitant les
conséquences (rééducation, réinsertion sociale)

• Certains proposent de définir comme prévention


quaternaire les actions d’accompagnement simple de
l’invalidité et du processus de mort, sans visée
l’amélioration de l’état de santé (soins palliatifs,
prévention de la douleur)
Pour résumer: La
prévention : 4 formes
• Primaire : éviter l’apparition de la maladie
• Secondaire : éviter le développement de
la maladie
• Tertiaire : éviter les comportements ou les
récidives de la maladie
• Quaternaire : accompagnement de
l’invalidité et du processus de la mort
EDUCATION
POUR LA SANTÉ
Selon vous, éduquer c’est ...

Attitude expectative : Il existe une dynamique interne au


sujet qui si on la laisse s’exercer, entraînera le
développement de la personne. Confiant dans les
capacités de l’individu à s’auto-éduquer, l’éducateur
renonce à toute volonté interventionniste.

Attitude de symbiose : La relation éducative est perçue


comme permettant à chacun de s’épanouir et de
progresser. L’acte éducatif est conçu comme une aide à
autrui.
Selon vous, éduquer c’est ...

Attitude psychologisante : La relation éducative prend


en compte la dimension affective de l’individu.
L’apprenant a un potentiel, prêt à s’épanouir, qui a
besoin d’être révélé à lui-même.

Attitude d’intervention ferme : L’éducateur doit


secouer psychologiquement l’apprenant, parce que ce
dernier est prisonnier d’un mode de comportements.

Attitude instructive : L’éducation passe par le


développement de l’intelligence et des connaissances.
Selon vous, éduquer c’est
...
Attitude moralisante : L’éducateur cherche à faire
adopter des valeurs et des comportements dont il
est convaincu.

Attitude de contrôle : Les êtres non-éduqués


sont soumis à des pulsions internes négatives qu’il
s’agit d’encadrer, de dompter. Il s’agit de
contraindre l’individu à adopter certaines
conduites.
Education pour la sante
Définition de l’OMS :
L’éducation pour la santé comprend la
création délibérée de possibilités
d’apprendre grâce à une forme de
communication visant à améliorer les
compétences en matière de santé, ce qui
comprend l’amélioration des
connaissances et la transmission
d’aptitudes utiles dans la vie, qui
favorisent la santé des individus et des
communautés.
37
L’éducation pour la santé

C’est un ensemble d’interventions visant à informer, motiver


et aider une population à adopter des comportements
favorables à la santé »

Elle agit au niveau individuel et collectif par des


actions de communication en prônant une véritable
démarche participative.

Elle prend en compte la multi-causalité des


déterminants de la santé modifiant des pratiques
individuelles et collectives.

Elle n’est pas culpabilisante.


38
L’EDUCATION POUR LA
SANTE
• En France le CFES (Comité Français d’Education pour la
Santé) met en place les premières grandes campagnes de
prévention sur le tabac

• En 1980: création de L’observatoire Régional de Santé =


ORS

• En 2002: Le CFES est remplacé par l’INPES (Institut


National de Prévention et d’Education pour la Santé)

• En 2016: l’INPES fusionne avec l’INVS (Institut national de


Veille Sanitaire) pour former SANTE PUBLIQUE FRANCE

39
Éducation pour la santé
• Aider les personnes à faire des choix
favorables à la santé :
• En respectant la liberté, en promouvant la
responsabilité des personnes
• En développant les connaissances et les
compétences
• En favorisant l’estime de soi et l’attention
aux autres.
Cf: Compétences psychosociales
Compétences
psychosociales

• Définition de l'OMS
L'OMS décrit les compétences psychosociales
comme telles :

• "Les compétences psychosociales sont la


capacité d'une personne à répondre avec
efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie
quotidienne. C'est l'aptitude d'une personne à
maintenir un état de bien-être mental, en adoptant
un comportement approprié et positif à l'occasion
des relations entretenues avec les autres, sa
propre culture et son environnement."
Compétences
psychosociales
• La compétence psychosociale est la capacité à mobiliser un
ensemble de ressources (savoirs, savoir-faire, savoir-être) dans une
situation pertinente.

• Ces situations sont en rapport avec :


• La personne elle-même dans ses aspects physiques, psychiques ou
intellectuels
• Son environnement social, naturel et professionnel

Les buts d'acquisition de ces compétences sont :


• Le bien-être physique et psychique de cette personne
• L'insertion sociale ou socioprofessionnelle
• L’épanouissement personnel

(Extrait de Compétences psychosociales et promotion de la santé /Ireps Bourgogne, novembre 2014,


page 5)
10 compétences:
1et 2: APPRENDRE
1. Apprendre à résoudre les problèmes : nous
aide à faire face à ceux que nous rencontrerons
inévitablement tout au long de notre vie. Des
problèmes personnels importants, laissés sans
solution, peuvent à la longue maintenir un stress
mental et entraîner une fatigue physique.

2. Apprendre à prendre des décisions nous aide à


les prendre de façon constructive. Cela peut avoir
des conséquences favorables sur la santé, si les
décisions sont prises de façon active, en évaluant
les différentes options et les effets de chacune
d'entre-elles.
3 et 4: La pensée
3. La pensée créative contribue à la fois à la prise de
décision et à la résolution de problèmes en nous
permettant d'explorer les alternatives possibles et les
diverses conséquences de nos actions ou de notre refus
d'action. Cela nous aide à regarder au delà de nos
propres expériences. […] La pensée créative peut nous
aider à répondre de façon adaptative et avec souplesse
aux situations de la vie quotidienne.

4. La pensée (ou l'esprit) critique est la capacité à


analyser les informations et les expériences de façon
objective. Elle peut contribuer à la santé en nous aidant
à reconnaître et à évaluer les facteurs qui influencent
nos attitudes et nos comportements, comme les médias
et les pressions de nos pairs.
5 et 6: Communication /
Relation
5. La communication efficace signifie que nous soyons
capables de nous exprimer à la fois verbalement, de façon
appropriée à notre culture et aux situations. Cela peut signifier
être capable d'exprimer nos désirs à propos d'une action dans
laquelle on nous demande de nous impliquer. Cela peut
également signifier être capable de demander des conseils
quand cela s'avère nécessaire.

6. Les aptitudes relationnelles nous aident à établir des


rapports de façon positive avec les gens que nous côtoyons.
Cela signifie être capable de lier et de conserver des relations
amicales, ce qui peut être d'une grande importance pour notre
bien-être social et mental. Cela signifie également garder de
bonnes relations avec les membres de notre famille, source
importante de soutien social. Il s'agit aussi de savoir interrompre
des relations d'une manière constructive.
7 et 8: Avoir conscience
Empathie
7. Avoir conscience de soi-même, c'est connaître son
propre caractère, ses forces et ses faiblesses, ses désirs
et ses aversions. Cela nous aide à reconnaître les
situations dans lesquelles nous sommes stressés ou
sous pression. C'est indispensable aussi pour établir une
communication efficace, des relations interpersonnelles
constructives et pour développer notre sens du partage
d'opinions avec les autres.

8. Avoir de l'empathie pour les autres signifie qu'il s'agit


d'imaginer ce que la vie peut être pour une autre
personne même, dans une situation familière. Cela peut
nous aider à accepter les autres qui sont différents de
nous et à améliorer nos relations sociales, par exemple
dans le cas de diversité ethnique.
9 et 10: Faire face: aux
stress / aux émotions
• Faire face à son stress suppose d'en reconnaître les
sources et les effets et de savoir en contrôler le
niveau. Nous pouvons alors agir de façon à réduire les
sources de stress, par exemple, en modifiant notre
environnement physique ou notre style de vie. Nous
pouvons également apprendre à nous relaxer pour
que les tensions créées par un stress inévitable ne
donnent pas naissance à des problèmes de santé.

• Pour faire face aux émotions, il faut savoir


reconnaître les siennes et celles des autres. Il faut être
conscient de leur influence sur les comportements et
savoir quelles réactions adopter. Les émotions
intenses comme la colère ou la tristesse peuvent avoir
des effets négatifs sur notre santé si nous ne
réagissons pas de façon appropriée.
La posture de l'intervenant
et les attitudes éducatives
• L'intervenant a un rôle d'accompagnateur du processus : il adopte une
posture humble et bienveillante et non de personne "sachant" qui
transmet son savoir.
Il est toujours dans une démarche de réflexivité face à sa pratique.
• Les attitudes éducatives
• L'animateur devra montrer des attitudes éducatives positives et
valorisantes qui permettent d'appréhender la personne dans sa globalité
(dans ses aspects cognitifs, sociaux, émotionnels, relationnels). Ces
attitudes, qui s'appuient sur le respect des besoins fondamentaux et
favorisent l'estime de soi, permettent le renforcement des compétences
psychosociales.

Elles se déclinent autour de 5 grands aspects :


• le sentiment de sécurité psychique
• le sentiment de réussite et de compétence
• le sentiment d'appartenance, de la communication et des relations
interpersonnelles
• les émotions et les sentiments
• la résolution de problèmes, la prise de décision, la pensée créative et
critique
Renforcer les CPS au quotidien par des attitudes éducatives / In Le cartable des compétences psychosociales, Ireps Pays -de-là-
Loire
Le sens de l’éducation à la
santé:
La fonction de l’éducation pour la santé est
de rejoindre le sujet, dans son existence
personnelle et sociale, et d’accompagner la
phase où il en est dans son itinéraire de vie.

L’enjeu de cet accompagnement, qu’il soit


individualisé ou groupal, est de contribuer à
développer le dynamisme de santé en tant
qu’il est porteur de capacités de vie dans une
histoire singulière.
Éducation pour la santé
• L’EPS prend appui sur les
représentations:
Références qui fournissent une position ou
une perspective à partir de laquelle une
personne ou un groupe observe et interprète
les situations.
Les comportements ne sont pas déterminés
par les caractéristiques objectives d’une
situation mais par leurs représentations.
Éducation pour la santé /
éducation thérapeutique
• Un même but : améliorer la santé des
individus
• L’EPS a pour but que chaque citoyen acquière
tout au long de sa vie les compétences et les
moyens qui lui permettront de promouvoir sa
santé et sa qualité de vie ainsi que celles de la
collectivité.
• L’ETP vise à aider les patients à acquérir et à
maintenir les compétences dont ils ont besoin
pour gérer au mieux leur vie avec une maladie
chronique.
ETP: Définition de l’OMS:

• L’éducation thérapeutique a pour objectif d’aider les


patients à acquérir ou à maintenir les compétences
dont ils ont besoin pour gérer au mieux leurs vies
avec une maladie chronique. Elle fait partie
intégrante et de façon permanente de la prise en
charge du patient. Elle comprend des activités
organisées, y compris un soutien psychosocial,
conçues pour rendre les patients conscients et
informés de leur maladie, des soins, de
l’organisation et des procédures hospitalières et des
comportements liés à la santé et à la maladie. Ceci à
pour but de les aider, ainsi que leur famille, à
comprendre leur maladie et leur traitement,
collaborer ensemble et assumer leurs responsabilités
dans leur propre prise en charge, dans le but de les
aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie
Éducation Thérapeutique et maladies
chroniques

– La prise en charge des maladies chroniques impose:


– De ne plus considérer le patient comme objet
de soins mais comme sujet de sa santé

– De passer d’un modèle de prescription à un


modèle d’éducation

– De ne plus être centré sur le soin curatif mais


sur la promotion de sa santé
La démarche éducative
• Recherche par l’écoute et le travail sur le
sens de la compréhension du référentiel et
des savoirs expérientiels du patient.
• La finalité est que le patient gagne en
autonomie, en qualité de vie et en
responsabilité vis-à-vis de sa maladie
• Les buts sont: former à l’autogestion, à
l’adaptation du traitement, faire face au
suivi quotidien.
L’éducation thérapeutique vise à rendre
autonome et responsable

• Une autogestion de la maladie chronique doit


donc permettre au patient:

• D’identifier ses problèmes (ses besoins)

• De prendre conscience des obstacles et des


moyens facilitant à sa portée

• De générer une solution et de mettre en place des


comportements pour mieux gérer sa maladie au
quotidien
L’éducation thérapeutique vise à
rendre autonome et responsable
(suite)
• De développer des projets à court et long
terme.

• La démarche est pluridisciplinaire,


individualisée et évolutive.

• Le projet patient est une dynamique où


chaque acteur a un rôle défini. Il s’élabore à
partir d’une négociation autour des différents
objectifs. Il a pour but d’améliorer la qualité de
vie du patient.
Les déterminants de santé

https://youtu.be/Yrg9aPhBnTY
CONCEPT DE
DETERMINANT
• Une ou plusieurs causes produisent
un effet
• Relation causale entre un facteur et
l’état de santé

Un déterminant est un facteur ou un


phénomène susceptible de modifier
l’état de santé des individus (ex: l’âge,
la corpulence)
59
Déterminants de la santé:

• Facteurs biologiques ;
• Facteurs d’environnement physique ;
• Facteurs psychiques ;
• Facteurs d’environnement social ;
• Facteurs culturels et religieux ;
• Facteurs économiques ;
• Facteurs politiques et administratifs.
À titre d’illustration, voici les douze
déterminants retenus par les Canadiens :

• le niveau de revenu et le statut social;


• les réseaux de soutien social;
• l'éducation et l'alphabétisme;
• l'emploi et les conditions de travail;
• les environnements sociaux;
• les environnements physiques;
• les habitudes de santé et la capacité d'adaptation
personnelles;
• le développement de la petite enfance;
• le patrimoine biologique et génétique;
• les services de santé;
• le sexe;
• la culture. 61
Source : Santé Publique France, 2019
Déterminants de santé

Source : Cadre conceptuel de la santé et de ses déterminants – ministère de la Santé et des Services
sociaux du Québec, mars 2010
CONCEPT DE FACTEUR DE
RISQUE
• Ce concept est proche du concept de déterminant
 Déterminant: sciences sociales
 Facteur de risque: épidémiologie
• Un facteur de risque est un facteur qui modifie la
probabilité de survenue de l’évènement, ce qui sous-
entend qu’il existe une relation causale entre l’exposition
au facteur de risque et l’évènement
Exemple :
 La corpulence est un déterminant de l’état de santé
 L’obésité devient un facteur de risque pour le diabète,
l’apnée du sommeil, etc.
 La maigreur est un facteur de risque pour l’hypofertilité,
l’ostéoporose, etc. 63
LES INDICATEURS DE
SANTE
• Selon l’HAS un indicateur est une variable qui décrit un
élément de situation ou une évolution d’un point de vue
quantitatif
• La production d’un indicateur nécessite de rechercher de
l’information
• Si l’information recueillie est une qualité on parle de
variable catégorielle ou qualitative
• Ex: Vacciné / Pas Vacciné
• Si l’information est quantitative, on parle de variable
quantitative
• Ex: Glycémie, poids, âge…

64
LES INDICATEURS DE
SANTE
• Pour les variables qualitatives, on peut
disposer:
• Un nombre: ex: nombre de décès par
tabagisme
• Une proportion: ex: proportion de femmes
dans un échantillon
• Un ratio: rapport de 2 quantités
• Ex: nombre de fumeurs / nombre de non
fumeurs
• EX: nombre de femmes / nombre d ‘hommes
65
LES INDICATEURS DE SANTE

• Pour des variables quantitatives on peut disposer :


• La moyenne: Somme des différentes valeurs
obtenues/ Nombre d’individus
• La médiane: valeur au-dessus et au dessous
duquel se trouve 50 % de la population
• Le mode: valeur la plus fréquente
• L’écart type: mesure la dispersion des valeurs. Plus
il est faible plus les valeurs sont regroupées autour
de la moyenne

66
CRITERES DE QUALITE DES INDICATEURS
DE SANTE

• faciles à obtenir
• fiables
• sensibles
• spécifiques
• représentatifs de la population visée
• stables et universels
• simples à calculer
• acceptables (faciles à comprendre et non contestables dans
leur principe)
• reproductibles dans le temps et dans l’espace
67
MESURE DE L’ETAT DE SANTE

68
MESURER POUR PLANIFIER
• Fixer les priorités
• Définir les objectifs de santé
• Planifier les besoins
• Mettre en œuvre les actions

Ex: loi Aout 2004 relative à la santé Publique


 définition de la stratégie nationale de santé pour la période
2018-2022
• Prévention : mettre en place une politique de promotion de la
santé, incluant la prévention, dans tous les milieux et tout au long
de la vie
• Lutter contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la
santé
• Garantir la qualité, la sécurité et la pertinence des prises en
charge à chaque étape du parcours de santé
• Innovation : innover pour transformer notre système de santé en
réaffirmant la place des usagers.
69
MESURER POUR
SURVEILLER

• Détecter des modifications


• Contrôler et prévenir les maladies
et accidents
• Surveiller les déterminants
• Déclencher des alertes

70
OBSERVER POUR
RECHERCHER

• Ex: Recherche de liens entre tabagisme et


Alzheimer

• Recherche de liens entre couchage sur le


ventre des nouveaux nés et la mort subite du
nourrisson

71
OBSERVER POUR PROGRAMMER ET
EVALUER

• Programmer:
Quels sont les problèmes de santé prioritaires
Quels sont les nouveaux déterminants

• Evaluer:
Les interventions ont-elles été efficaces?

72
EPIDEMIOLOGIE

• DEFINITION de L’OMS:
L'épidémiologie est une discipline scientifique
qui étudie les ennuis de santé dans les
populations humaines, leur fréquence, leur
distribution dans le temps et dans l'espace,
ainsi que les facteurs influant sur la santé et les
maladies de populations.

74
DEFINITIONS
• Epidémie: désigne une augmentation rapide de nouveaux cas
d’une maladie en un lieu donné et un moment donné. Elle est
souvent liée à une notion de contagion (ex: la gastro-entérite)

• Pandémie: est une épidémie qui s’étend à la quasi-totalité d’une


population d’un ou de plusieurs continents, voire à la planète, à
l’occasion de l’apparition d’un nouveau germe infectieux,
pathogène (ex: le Sida qui a infecté env. 40 millions de personnes
en 25 ans, la grippe A/H1N1…)

• Endémie: est la présence habituelle d’une maladie dans une zone


géographique avec un taux de morbidité sensiblement constant
(ex: la Casamance au Sénégal est une zone d’endémie pour la
fièvre jaune)

75
BRANCHES
EPIDEMIOLOGIE

• Épidémiologie descriptive

• Épidémiologie analytique

• Épidémiologie évaluative

76
EPIDEMIOLOGIE
DESCRIPTIVE
• Description de la fréquence des
maladies ou des états de santé et de
leurs variations en fonction
• des caractéristiques des personnes
(âge, sexe, ...)
• du temps
• de l’espace

77
Les études descriptives

• Une étude épidémiologique descriptive vise à


décrire l’état sanitaire d’une population en
quantifiant l’importance des problèmes de
santé. Son objectif est de mesurer dans une
population sur une période donnée, la
fréquence d’une pathologie (on parle de
prévalence), le nombre de nouveaux cas
de cette pathologie (on parle d’incidence) ou
le nombre de décès liés à la pathologie (on
parle de mortalité).
Les études écologiques

• Une étude écologique utilise des données agrégées


au niveau d’une population (par exemple le nombre de
décès). Son objectif est de déterminer les variations
de fréquence d’une maladie dans l’espace (étude
géographique) ou dans le temps (étude temporelle) et
de mettre en correspondance ces variations
globales avec des facteurs environnementaux,
essentiellement à des fins de veille sanitaire.
• Par exemple, une étude qui consisterait à suivre, en
un même lieu (une ville par exemple), l’évolution du
niveau d’exposition à des facteurs environnementaux
(comme des polluants atmosphériques) et à la mettre
en relation avec l’évolution du nombre de nouveaux
cas d’un événement de santé est une étude
écologique, également appelée étude par série
chronologique.
Épidémiologie analytique
(ou étiologique ou causale)

• Elle a pour but de rechercher les causes


des maladies et les facteurs ou marqueurs
de risque influençant leurs survenues au
sein d'une population.
Les études analytiques

• Les études analytiques ont pour but de


rechercher des excès de certaines maladies
dans certaines populations et d’analyser le
rôle des facteurs susceptibles
d’influencer l’incidence de ces problèmes.
Elles visent à comparer des individus
exposés, dont certains sont atteints de la
pathologie que l’on souhaite étudier, par
exemple un type de cancer, à d’autres qui ne
le sont pas. Ces comparaisons reposent sur
l’analyse de la relation entre l’exposition et la
pathologie sous forme d’un risque relatif (RR)
ou d’un odds-ratio (OR).
Épidémiologie évaluative

• Etude dans une population de l’impact


d’un programme de santé (ou d’une
intervention) ou de ses méthodes.
Etude longitudinale
Une étude longitudinale est une étude
résultant du suivi d'une population ou d'un
phénomène dans le temps en fonction d'un
événement de départ. L’objectif de la
recherche longitudinale est de cartographier
un développement sur une période
spécifique.
Intérêts: Suivre l’évolution et le
développement des phénomènes.
Une analyse transversale constitue une
classe de méthode de recherche qui
concerne l'observation d'une population
dans sa globalité, à un instant donné dans le
temps
Intérêt: Décrire un phénomène à un moment
donné (étude transversale descriptive)
L‘étude de cohorte, également appelée
étude « exposés / non exposés »

• Le principe d’une étude de cohorte est de comparer


l’incidence d’une pathologie entre un groupe d’individus
exposés et un groupe d’individus non exposés. Les
participants à l’étude sont regroupés en fonction de leur
(degré d’) exposition. L’incidence de la maladie au sein des
différents groupes est comparée afin de tester l’hypothèse
d’association entre l’exposition au facteur étudié et la
survenue de la maladie. Une étude de cohorte peut être soit
prospective, c’est-à-dire que des sujets sains sont suivis et
l’on mesure la survenue d’un événement dans un futur plus
ou moins proche chez des sujets exposés ou non au facteur
de risque, soit rétrospective (ou historique), c'est-à-dire que
le recueil des informations se fait a posteriori (à l’aide de
données de registres par exemple). La date de point
correspond à l’instant « t » où l’équipe de recherche décide
d’arrêter de suivre la cohorte pour mener son analyse
statistique.
L'étude cas-témoin

• Le principe d’une étude cas-témoins est de comparer la fréquence de


l’exposition chez les individus atteints d’une pathologie (les cas) à celle
chez des individus non atteints (les témoins), après appariement.
L’appariement consiste à sélectionner les sujets témoins en fonction
de leurs similitudes avec les cas en fonction d’un ou plusieurs
facteurs (âge, sexe…). En réalisant l’appariement, l’équipe de recherche
s’assure que l’association observée entre l’exposition et la maladie ne sera
pas due à ces facteurs. Il s’agit d’une étude rétrospective, puisque la
caractérisation de l’exposition est faite une fois le diagnostic connu.

• Le risque relatif (RR) et l’odds-ratio ou rapport de cotes (OR) permettent de


calculer l’excès de risque de survenue de la maladie chez les
personnes exposées par rapport aux personnes non-exposées au
facteur étudié :
• Le risque relatif (RR) correspond au rapport du risque de maladie chez
les sujets exposés à un facteur de risque donné, divisé par ce même risque
de maladie chez les sujets non exposés.
• L’odds-ratio (OR) est le rapport du risque d’exposition chez les cas,
divisé par le risque d’exposition chez les témoins.
Education à l’hygiène de
mains / COVID

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03/Coronavirus_COVID19_Le_lavage_freque
nt_des_mains_fait_partie_des_gestes_b..._23
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