COURS_PHARMACOLOGIE III_ENSF_DIABETE ET CONTRACEPTIFS

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MINISTERE DE LA SANTE ET REPUBLIQUE TOGOLAISE

DE L’HYGIENE PUBLIQUE Travail – Liberté - Patrie


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ECOLE NATIONALE DES SAGES FEMMES

UE : PHARMACOLOGIE III
SEMESTRE V

Dr. ASSIH Mindédé


Pharmacien Pharmacologue

Année académique : 2023 – 2024

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ANTIDIABETIQUES

INTRODUCTION
Substances actives destinées au traitement symptomatique du diabète sucré
qu’il s‘agisse du diabète insulinodépendant (DID) qui est l’apanage de
l’insuline ou du diabète non insulinodépendant (DNID) qui bénéficie des
antidiabétiques oraux (sulfamides, biguanides et autres).
*Diabète est une affection marquée par une hyperglycémie chronique
(glycémie normale à jeun : 0,80g/l et 1,10g/l soit 4,5 à 6,1 mmol/l).

3 types de diabète :

* DID ou diabète de type 1 : sujet jeune, maigre, incapable de synthétiser et


de sécréter l’insuline (destruction complète ou très importante des cellules 
des îlots de Langerhans du pancréas) → glucosurie, polyurie, polydipsie,
amaigrissement, acidocétose métabolique (utilisation de lipides à la place du
glucose  énergie et production de corps cétoniques) → coma acidocétosique,
mort.
Stratégie thérapeutique: Renforcer système hypoglycémiant
insulinothérapie + exercice physique.

* DNID ou diabète de type 2 : Adulte obèse ou non = diabète gras → MHD +


exercice physique →normalisation du poids
Causes : Déficit insulinosécrétoire relatif et obstacle à l’action de l’insuline
(insulinorésistance) → glucosurie, polydipsie, polyurie
Stratégie thérapeutique: MHD + exercice physique + antidiabétiques oraux
ou insulinothérapie.

* Diabète gestationnel : Chez les femmes en Z au 2e ou au 3e trimestre due


à des modifications hormonales → hyperglycémie. L’insuline que la mère
produit est insuffisante pour couvrir ces besoins → insulinothérapie + MHD
+ Marche. Complication chez l’enfant : macrosomie, hypoglycémie.

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Complications (à long terme) : AVC, IR terminale, IDM, cécité, amputation…
Complications d’autant plus graves et plus fréquentes sur terrain HTA ou
hyperlipidémique.

Objectifs thérapeutiques :
Traitement vise l’équilibration de la glycémie et la prévention des
complications (hypoglycémies, acidocétose, micro/macrovasculaires)

I. CLASSIFICATION

INSULINES
SULFAMIDES ANTIDIABETIQUES ORAUX
BIGUANIDES
AUTRES

II.PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES-UTILISATIONS
THERAPEUTIQUES
1. Insuline

*Polypeptide (2 chaînes : A = 21aa et B = 30 aa liées par 2 ponts disulfures


inter chaînes A et B et 1 pont disulfure intra chaîne A) secrétée par les cellules
 des îlots de Langerhans du pancréas (humain et animaux = porc, bœuf) ;
actuellement synthèse par génie génétique.

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*Polymérisation de l’insuline en présence de Zn, protamine → effet retard et
prolongé
*Administration per os → dégradation par protéases digestives
*Administration SC → durée d’action fonction de la forme d’insuline

Mécanisme d’action :
L’insuline favorise la capture et l’utilisation du glucose par les tissus cibles:
cellules hépatiques, muscle et adipocytes → amélioration de l’utilisation et
de la destruction du glucose glycémie + effet anabolisant.
IND :
*DID, diabète type 2 (après échec MHD ou antidiabétiques oraux ou diabète
avec complications ou CI)
*Diabète en période de grossesse ou gestationnel (insuline ne franchit pas la
barrière placentaire).
*Acidose diabétique, coma acidocétosique
EII :
*Hypersensibilité,
*Résistance insulinique à la longue,
*Risque d’hypoglycémie (signes = trouble de la vision, d’élocution, vertiges,
sudation, palpitations, anxiété, sensation de faim, céphalées, fatigue,
confusion, agressivité),
*Hypoglycémie sévère perte de connaissance et altération des fonctions
cérébrales (transitoire ou définitive), voire le décès.
*Lipodystrophie changer de point d’injection : cuisse, abdomen, fesse, dos,
bras.
*Douleur au point d’injection, réaction locale d’érythème.

CI : Hypersensibilité connue à la protamine

Différentes insulines :
Insulines actuelles sont d’origine humaines recombinantes (sur cultures de
levures Saccharomyces cervisiae) et dosées à 100UI/ml/ fl, cartouche p. stylo,
stylo pré rempli

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* Insulines rapides ou ordinaires : sol inj IV ou SC :
Délai d’action : 15 à 30mn ;
Durée d’action brève  6H
IV → traitement de l’acidocétose aiguë
Formes d’urgences → hypoglycémie facile
ACTRAPID NOVO® fl, INSUMAN RAPID® fl, UMULINE RAPIDE® fl solutions

* Insulines semi-retard ou intermédiaires (+ Zn + protamine) ; susp inj SC


exclusive (cuisse++, paroi abdominale, régions fessière, deltoïdienne)
Délai d’action : 15 à 60mn ;
Durée d’action : 8 à 12H
INSULATARD NPH® fl, INSULINE SEMI-LENTE® fl susp inj
NPH = Neutre Protamine Hagedorn

* Insulines mixtes : insuline rapide + insuline retard en proportion variable ;


susp inj SC profonde exclusive
MIXTARD® 30 et 50 fl

* Insuline retard lente et ultralente susp inj SC profonde


Délai d’action : 2 à 3H ;
Durée d’action : 24H à 36H
ULTRATARD NOVO® fl

1UI correspond à 35µg (0,035mg) d’insuline humaine anhydre


Besoins en insuline: 0,5 à 1,0 UI/kg/24H (2/3 pendant la journée et 1/3 la
nuit) ; 1 à 5 inj/j en SC aux horaires déterminés par son diabétologue.
*Injections d’insuline  mimer le fonctionnement d’un pancréas normal.

*Apport permanent en insuline :


1 injection d’insuline de 24 h de durée d’action ou
2 injections d’insuline de 12 h de durée d’action ou
1 pompe à insulineinjection en continu d’insuline rapide.

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*Insuline au moment de chaque repas pour éviter hyperglycémie/sucres de
l’alimentation.

*Stylo pré rempli d’insuline rapide : inj matin, midi et soir.

*Doses d’insuline injectées sont liées aux glycémies capillaires (en tenant
compte des hypoglycémies et hyperglycémies) et aux différents événements de
la vie quotidienne (alimentation, travail, activités physiques ou sportives,
maladies, événements émotionnels).

Conservation : au frais, ne pas congeler (+2 à +8°C) ; administration à


température ambiante.
Education du patient :
Répartition correcte et adaptée des apports alimentaires, à la technique
d’injection, à l’autocontrôle glycémique, aux signes et danger de
l’hypoglycémie (être en possession de 3 à 4 morceaux de sucre ou jus de fruit).

2. Antidiabétiques oraux

2-1. Sulfamides antidiabétiques oraux

Utilisation par voie orale


Mécanisme d’action :
*Stimulation de la sécrétion d’insuline par les cellules  des îlots de
Langerhans du pancréas (inefficaces chez les patients totalement insulino
dépendants);
*Augmentation de la sensibilité des récepteurs à l’insuline (muscle et
adipocytes) → amélioration de l’utilisation et de la destruction du glucose au
niveau de tissus cibles glycémie.

IND :

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Diabète type 2 non compliqué non obèse, Diabète type 2 avec surpoids modéré
après échec du régime.
A prendre de préférence 1H avant le repas.
EII :
Hypoglycémie sévères, Hypersensibilité, risque de lithiase rénale (boire
beaucoup d’eau), troubles digestifs (nausées, vomissements, gastralgie), effet
antabuse, leucopénie, thrombopénie

CI: Grossesse (tératogènes), allaitement, diabète acidocétosique, coma


diabétique, IR et IH graves, hypersensibilité aux sulfamides

Ex :
Durée d’action moyenne : 2 prises / 24H
Glipizide : GLIBENESE® cp séc 5mg

Longue durée d’action : 1 à 2 prises / 24H


Gliclazide : DIAMICRON® cp 80mg
Glibenclamide : DAONIL faible® cp 1,25mg ; DAONIL® cp 5mg ; HEMI-
DAONIL® cp 2,5mg

Très longue durée d’action : 1 prise / 24H


Carbutamide : GLUCIDORAL® cp 500mg

2-2. Biguanides
Effets extra pancréatiques
Abaisse la glycémie du diabétique sans en principe provoquer d’hypoglycémie.
Mécanisme d’action :
*Inhibition de la résorption entérale du glucose,
*Inhibition de la néoglucogenèse dans le foie,
*Augmentation de l’utilisation du glucose par les tissus périphériques.

IND :

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Diabète type 2 non compliqué après échec des MHD, Diabète type 1 en cas de
résistance à l’insuline.
A prendre aux repas pour diminuer les troubles digestifs.
EI :
Anorexie (effet favorable sur le surpoids), diarrhée (si administration en dehors
repas), modification du goût, risque d’acidose lactique → coma
CI : grossesse, allaitement, IR, IH

Ex : Metformine : STAGID® cp 700mg ; GLUCOPHAGE® cp 500 et 850 mg

2.3. Glinides
Mécanisme d’action similaire à celui des sulfamides (insulinosécrétion)
Pharmacocinétique
Administration po,
• Résorption digestive rapide,
• FPP forte (98 %),
• BT presque totale en dérivés inactifs éliminés par la bile surtout (< 8 % dans
les urines),
Action brève : T1/2 : 1h environ ; élimination totale en 4 à 6h,
• Passage transplacentaire et dans le lait maternel
Effets indésirables
- Hypoglycémies généralement modérées, favorisées par :
*IR et/ou IH sévère,
*Activité physique inhabituelle,
*Alimentation insuffisante ou déséquilibrée (notamment chez le sujet âgé),
*Certaines associations
*Surdosage
*Traitement : resucrage per os ou dans les cas graves par glucose IV
- Divers:
*Troubles digestifs (douleurs abdominales, diarrhée, nausées,
vomissements, constipation),
*Cas isolés d'élévation des enzymes hépatiques généralement modérée

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A prendre avant les repas, pour réduire les poussées hyperglycémiques
postprandiales.
Association aux sulfamides n’apportent aucun bénéfice.

Ex. Répaglinide : NOVONORM® cp 0,5 ; 1, 2mg

2.4. Inhibiteurs des α glucosidases


*Enzymes intestinales de la bordure en brosse des entérocytes
*Inhibent la dégradation intestinale de glucides complexes et diminuent la
résorption des monosaccharides.
Prescrits p.o.

EI les plus fréquents :


*Troubles digestifs (en particulier flatulences, diarrhées et douleurs
abdominales) liées à des hydrates de carbone non absorbés, utilisés par la
flore intestinale.
*Ne provoquent pas d’hypoglycémie
Ex.
Acarbose : GLUCOR® cp 50, 100mg ;
Miglitol : DIASTABOL® cp 50, 100mg

2.5. Glitazones
Augmentent la sensibilité des cellules bêta à l’insuline
CI : ICd, IH, hématologique
Ex.
Pioglitazone : ACTOS® cp 15, 30 mg
Rosiglitazone : AVANDIA® cp 2, 4, 8 mg

Surveillance du traitement : (quotidienne et hebdomadaire)


Glycémie (entre repas, à jeun et après repas), glycosurie (1 fois/j et glycémie
> 1,8g/l), cétonurie, poids (1 fois/semaine), régime alimentaire, hygiène des
pieds.
T.A., bilan lipidique

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CONTRACEPTIFS

INTRODUCTION

Il s’agit de médicaments destinés à prévenir la conception chez la femme en


âge de procréer (suspension temporaire de la reproduction).
Ces médicaments de composition hormonale peuvent être soit isolée soit
associé (œstrogène, progestérone et leur dérivé de synthèse).
Leur action est liée à leur capacité à bloquer l’ovulation, la nidation et à
modifier la glaire cervicale.
Le mode d’administration est généralement oral (absorption de pilule) mais
aussi par voie parentérale.
Ils présentent des effets secondaires importants liés à leur activité hormonale
d’où la nécessité de faire bilan pré thérapeutique avant la prescription.
Il existe d’’autres méthodes pour compléter ou suppléer la contraception
orale : Dispositifs intra-utérins (DIU), spermicides locaux, préservatifs.

I. CLASSIFICATION

- HORMONES et dérivés:
OESTROGENE ET DERIVES DE SYNTHESE : ethinylestradiol, mestranol
PROGESTERONE ET DERIVES DE SYNTHESE : norethistérone,
levonergestrel, norgestrel

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- AUTRES ou non hormonal : DIU, Spermicides locaux, préservatifs,
diaphragmes, méthodes naturelles…

 Simplicité, efficacité, tolérance, réversibilité

II.PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES-UTILISATIONS

1. Mécanismes d’action

Multiplicité de mécanismes anticonceptionnels :

- Inhibition de l’ovulation/blocage de la fonction hypophysaire (Follicule


stimulating hormone,FSH, Luteinising hormone, LH)
- Atrophie de l’endomètre utérin → défavorable à la migration des
spermatozoïdes et inhibition de la nidation de l’œuf
- Stimulation de la motricité des trompes et modification de leur sécrétion
- Coagulation de la glaire cervicale → défavorable à la migration des
spermatozoïdes
  probabilité de la conception et d’implantation

2. Efficacité contraceptive
Elle se mesure à l’aide de l’Indice de Pearl (IP) = nombre de grossesses/an/100
femmes d’activité sexuelle régulière (taux d’échec de la méthode contraceptive
en fonction du nombre de cycles d’exposition).

I.P.= Nombre de grossesses x 12 x 100 = 0 à 100%


Nombre de mois d’exposition

3. Méthodes contraceptives

• Voie orale :
Méthode combinée : oestrogéniques + progestatifs

 Monophasique : chacun des comprimés contient une quantité fixe


d’estrogène et de progestatif dose constante d’oestrogéniques + progestatifs
pendant tout le cycle.

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Première prise, le 1er jour des règles en cures de 21 jours avec un arrêt 7 jours
entre chaque cure.

Contraceptif minidosé :
Ethinyl estradiol (EE) 30µg + levonorgestrel 150µg : MINIDRIL® cp
EE 30µg + norgestrel 300µg : CONFIANCE® cp
 bon contrôle du cycle, diminue EII oestrogéniques (action sur P.A., poids,
métabolisme lipidique et glucidique)

Contraceptif normodosé :
EE 50µg + norgestrel 0,5mg : STEDIRIL® cp
 Biphasique : oestroprogestatif et/ou progestatif varient 2 fois au cours du
cycle (augmentation de quantité lors de la deuxième partie du cycle) ;
ADEPAL®: EE 30µg + levonorgestrel 150µg (7J) puis EE 40µg + levonorgestrel
200µg (14J).
MINIPHASE®: EE 30µg + noréthystérone 1mg (11J) puis EE 40µg +
noréthystérone 2 mg (10J).

Triphasiques: la quantité d’estrogène peut être variable ou fixe, celle de


progestatif augmentant tous les sept jours du cycle.

Triella® : EE : 35µg + Noréthystérone 0,5mg (7j) puis EE : 35µg +


Noréthystérone 0,75mg (7j) puis EE : 35µg + Noréthystérone 1mg (7j).

Progestatifs microdosés :
Levonorgestrel : MICROVAL® cp 30µg 1 cp en continu à heure fixe (retard de
prise  3h)
Désogestrel : CERAZETTE cp 30µg 1 cp en continu à heure fixe (retard de
prise  12h)

• Voie parentérale : IM
*Médroxyprogestérone : DEPOPROVERA® sol huileuse inj 150mg/3ml
Durée d’efficacité = 3 mois ; retour rapide des règles
*Noréthistérone : NORISTERAT® sol huileuse inj 200mg/ml
Durée d’efficacité : 2 mois

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 EII : troubles menstruels, délai du retour de la fertilité, ostéoporose

• Voie transdermique
EE + norelgestromine : EVRA® disp transderm 203 µg/24h + 33,9 µg/24h

A chaque cycle : J1, J8, J15, J22 et intervalle libre à partir de J22.

Contraception d'urgence

Bloquer ou retarder l’ovulation de 5 jours par rétroaction négative sur


l'hypothalamus sécrétion réduite de FSH et de LH

-Lévonorgestrel : NORLÉVO® 2 Cp à 0,75 mg, 1 Cp à 1,5 mg

Efficace en contraception d'urgence ou post-coïtale (après un rapport


supposé fécondant), pris dans les 72 h suivant le rapport (pilule du
lendemain), 2 prises à 12 heures d'intervalle.

-Ulipristal acétate : EllaOne® cp 30mg


Pris dans les 5 jours suivant le rapport
Taux d’échec  4%

NB : inefficacité en cas prise répétée !!!

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- Pause d’un DIU dans les 5 jours suivant le rapport à risque.

• Voie intra utérine :

DIU :
Stérilet au cuivre : Tcu
Stérilet au levonorgestrel 13,5mg : JAYDESS®, MIRENA®
Effet antinidatoire → altération de la glaire (épaisse) et de l’endomètre
A changer tous les 3 à 5 ans
I.P = 0,2 à 0,7%

EII : Perforation utérine ou cervicale, risque d’expulsion du DIU, infection


pelvienne, dysménorrhée, risque d’infection (20 premiers jours)
CI : AINS au long cours, nulliparité+++, grossesse, anémie sévère, IST récente
(non contrôlée par un traitement efficace), cavité utérine petite.

• Voie vaginale (crèmes, ovules, éponges, gels)


*Spermicides locaux au benzalkonium
PHARMATEX® crème, ovules, éponges vaginales
I.P. = 3%
Contraception mécanique :
*Préservatifs masculins et féminins
I.P. = 5%
Efficacité  méthode retrait et spermicide
Efficacité < implant, stérilet et pilule
Bien utilisé : 98% efficacité
Mal utilisé : 15% échec

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Inefficace en cas d’erreur d’utilisation
Prophylaxie contre les IST

Contraception définitive : stérilisation


Femme : ligature des trompes par cœlioscopie
Homme : vasectomie (section du canal déférent).
Méthode irréversible
CI : mineurs
Délai légal de réflexion de 4 mois
Information+++

4. Effets secondaires (contraceptifs hormonaux)

A l’instauration du traitement : nausées, vomissements, tension mammaire,


sensations de jambes lourdes, hirsutisme, irritabilité sont transitoires.

Risques accrus de thromboses et d’embolies ( facteurs de coagulation VII,


VIII, IX et X))
HTA, rétention hydrosodée (effet minéralocorticoïde), Cholestase, tumeurs
bénignes du foie, prise de poids.
EII mineurs : céphalées, saignements répétés (spotting) (progestatifs), troubles
digestifs, lourdeur de jambes.
Passage dans le lait maternel → problème pour l’enfant.

5. Contre-indications absolues :

-  35 ans + migraine avec aura


-  35 ans + tabac ou migraines (avec ou sans aura)
- Cancer du sein ou utérus,
- ATCD de thrombose veineuse et artérielle,
- Cardiopathies
- Obésité + malabsorption (by pass)
- HTA, angor, affections vasculaires et cérébrales,
- Tabagisme important, hyperlipidémie, diabète,

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- Porphyrie, IR ou IH grave,
- Grossesse.

CI relatives : Tabagisme modéré, fibromes, mastopathies, allaitement,


obésité, varices, épilepsie

IAM :
L’efficacité contraceptive diminue avec les inducteurs de l’activité enzymatique
hépatique : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone,
topiramate, griséofulvine, rifampicine …
ARV : névirapine, didanosine, efavirenz, ritonavir, nelfinavir, lopinavir etc

6. Bilan préthérapeutique

- Investigation préalable en vue d’une bonne connaissance du cycle


- Recherche des ATCD : gynécologiques, règles (durée du cycle, aménorrhée,
dysménorrhée)
- ATCD à risque : HTA, maladie coronarienne, vasculaire, hyperlipidémie,
cancer (seins, génitaux), diabète, cardiopathies, tabagisme.

7. Surveillance de la contraception

Clinique : T. A., poids ;


Biologique : glycémie, lipides, cholestérol, tests hépatiques, numération des
plaquettes.
3 mois après la première prise et 1 fois/an

En cas d’oubli  24 H → prendre 2 pilules le jour suivant


Si  24 H, compléter avec une autre mesure contraceptive.

Conclusion :

Une méthode contraceptive doit être réversible


Connaissance du terrain avant toute prescription
EII importants, d’où la nécessité d’une surveillance régulière au cours de
l’utilisation.

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