La Maladie de Wilson en 60 Questions
La Maladie de Wilson en 60 Questions
La Maladie de Wilson en 60 Questions
de
Wilson
en 60 questions
www.crmrwilson.com
Version initiale en 2018.
Réactualisation en 2021.
LA MALADIE ....................................................................................................................................................................................... 6
1. Qu’est-ce que la maladie de Wilson ?
2. Depuis quand est connue la maladie de Wilson ?
3. En France, combien de personnes sont atteintes de la maladie de Wilson ?
4. La maladie de Wilson est-elle héréditaire ?
5. Comment le cuivre s’accumule-t-il dans l’organisme ?
6. Comment s’expliquent les symptômes ?
7. À quel âge apparaissent les premiers symptômes de la maladie de Wilson ?
8. Quels sont les principaux symptômes révélateurs de la maladie de Wilson ?
9. Quelle est l’évolution de la maladie de Wilson ?
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
LE DIAGNOSTIC............................................................................................................................................................................ 20
20. Comment diagnostique-t-on la maladie de Wilson ?
- Les arguments cliniques
- Les arguments biologiques
- Les arguments radiologiques
21. Peut-on diagnostiquer la maladie de Wilson avant qu’elle n’entraine des symptômes ?
LA GÉNÉTIQUE.............................................................................................................................................................................. 23
22. Qu’est-ce qu’une maladie autosomique récessive ?
23. En quoi consiste l’étude génétique ?
24. L’étude génétique permet-elle toujours de confirmer le diagnostic ?
25. Quels sont les risques pour un patient atteint de la maladie de Wilson de transmettre
la maladie à ses enfants ?
SOMMAIRE
LE BILAN CUPRIQUE............................................................................................................................................................. 26
26. P
ourquoi dans cette maladie qui est une surcharge en cuivre, le taux de cuivre dans le
sang (ou cuprémie) est-il bas ?
27. Le taux de cuivre dans les urines est-il toujours augmenté ?
28. La céruloplasmine est-elle toujours abaissée dans la maladie de Wilson ?
LES TRAITEMENTS.................................................................................................................................................................... 29
29. Comment traite-on la maladie de Wilson ?
30. En quoi consiste un régime pauvre en cuivre ?
31. Dispose-t-on de plusieurs types de médicaments ?
32. En quoi consiste le traitement initial de la maladie de Wilson ?
33. Sur quels critères est basé le choix du traitement ?
34. Quels sont les effets secondaires liés au traitement ?
35. À quels patients propose-t-on une transplantation hépatique ?
36. En quoi consiste le traitement d’entretien de la maladie de Wilson ?
37. Peut-on interrompre son traitement médical ?
38. Le traitement médical est-il toujours efficace ?
39. Le traitement est-il différent chez l’enfant ?
40. Le traitement doit-il être poursuivi pendant la grossesse ?
41. Une patiente atteinte de la maladie de Wilson peut-elle allaiter ?
42. Faut-il se faire vacciner contre les hépatites, contre la Covid-19 ou la grippe,
quand on est atteint de la maladie de Wilson ?
43. Quels traitements complémentaires peuvent être proposés en cas d’atteinte
hépatique ?
44. Quels traitements complémentaires peuvent être proposés en cas d’atteinte
neurologique ?
45. En quoi consiste la prise en charge orthophonique ?
46. En quoi consiste la prise en charge neuropsychologique ?
47. En quoi consiste la prise en charge kinésithérapique ?
48. En quoi consiste la prise en charge psychologique ?
49. Que peuvent apporter les techniques de relaxation ou l’hypnose ?
50. Quel est le rôle de l’assistante sociale ?
51. En quoi consiste la prise en charge diététique ?
52. En quoi consiste le suivi des patients atteints de la maladie de Wilson ?
53. Comment bénéficier de l’Affection Longue Durée (ALD), en France ?
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
AU QUOTIDIEN............................................................................................................................................................................ 43
54. Quelles sont les conséquences de la maladie de Wilson sur la vie quotidienne ?
55. Les patients atteints de la maladie de Wilson peuvent-ils poursuivre leur activité
professionnelle ?
56. Quelles sont les conséquences de la maladie de Wilson pour les enfants ?
57. En cas de handicap persistant, de quelles aides sociales dispose-t-on, en France ?
58. L’entourage ou les aidants peuvent-ils disposer d’une aide ?
EN SAVOIR PLUS........................................................................................................................................................................ 46
59. Où en est la recherche sur la maladie de Wilson ?
Quelles conséquences pour les patients ?
60. Où obtenir des informations complémentaires ?
GLOSSAIRE......................................................................................................................................................................................... 51
C’est pour mieux vous informer
sur la maladie de Wilson que
le Centre de Référence Maladies Rares
(CRMR) « Maladie de Wilson et autres
maladies rares liées au cuivre » édite
ce guide pratique. Vous y trouverez
les réponses aux principales questions
que vous pouvez vous poser et qui
concernent la maladie, le diagnostic, le
traitement, le suivi. Chaque patient est
particulier, aussi certaines informations
contenues dans ce guide pratique
peuvent ne pas être adaptées à votre
cas. N’hésitez pas à demander des
compléments d’informations aux
professionnels de santé qui vous suivent.
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La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
LA MALADIE
La maladie de Wilson est une maladie rare caractérisée par une accumulation
excessive de cuivre dans l’organisme, plus particulièrement dans le foie et le cer-
veau. Fait exceptionnel pour une maladie génétique*, on dispose d’un traite-
ment médical efficace à condition que le traitement soit institué précocement et
poursuivi toute la vie. Lorsqu’elle n’est pas traitée, la maladie de Wilson peut être
mortelle.
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LA MALADIE
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La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
0,00 - 0,55
0,56 - 1,22
1,23 - 1,74
1,75 - 2,85
Distribution de la prévalence de la maladie de Wilson en France en 2013 (pour 100 000 habitants).
La maladie de Wilson est une maladie génétique. Elle est liée à un gène défec-
tueux, le gène ATP7B localisé sur le chromosome 13. Ce gène permet la fabri-
cation d’une protéine (la protéine ATP7B) qui régule la concentration du cuivre
dans l’organisme. Chaque individu possède deux exemplaires de chaque gène,
l’un provenant du père, l’autre de la mère. Pour développer la maladie, il faut
avoir reçu deux gènes ATP7B défectueux, un de chaque parent. Un seul gène
défectueux ne cause pas la maladie de Wilson. Aussi, les parents qui ont transmis
un gène défectueux ne sont pas atteints de la maladie de Wilson, ils sont appelés
« porteurs sains » ou hétérozygotes sains.
8
LA MALADIE
Le cuivre est présent dans de nombreux aliments que nous ingérons au quoti-
dien. Dans le corps, il est indispensable, en petite quantité (entre 1,3 et 1,6 mg/j),
pour la fabrication de nombreuses protéines et pour rester en bonne santé. Le
cuivre ingéré est transporté vers le foie où il est stocké.
Lorsque les quantités de cuivre arrivant au foie sont trop importantes, le cuivre
excédentaire est éliminé dans la bile*, grâce à l’intervention d’une protéine trans-
porteuse de cuivre, l’ATP7B. Cette protéine permet également à une autre partie
du cuivre présent dans le foie de se fixer à une molécule, la céruloplasmine, qui va
transporter le cuivre dans le sang et vers les différents organes du corps.
En cas de maladie de Wilson, la protéine ATP7B est défectueuse et l’élimination
du cuivre en excès dans le foie vers la bile se fait mal, conduisant à une accumu-
lation toxique du cuivre dans le foie. De plus, le cuivre qui passe dans le sang, se
fixe mal à la céruloplasmine, et circule sous une forme dite « libre » qui est toxique
pour les différents organes tels que l’œil, le cerveau, les reins etc… L’élimination
du cuivre en excès ne pouvant plus se faire vers la bile et les selles, se fait par
voie urinaire.
Ainsi la maladie de Wilson est au début une maladie du foie; quand les capacités
de stockage en cuivre du foie sont dépassées, le cuivre passe sous une forme
libre et toxique dans le sang et s’accumule alors dans différents organes, comme
le cerveau et la cornée de l’œil. La maladie du foie va devenir une maladie du
foie, de l’œil, du cerveau et parfois d’autres organes. Les traitements médicaux
permettent de capturer le cuivre en excès et de l’éliminer dans les urines (trai-
tements dits chélateurs* du cuivre) et/ou de limiter l’absorption intestinale du
cuivre ingéré (c’est la fonction du zinc).
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La Maladie
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Alimentation 3mg/j
Cu = Cuivre
Cp = Céruloplasmine FOIE :
Régulation métabolisme Cuivre
ATP 7 B ATP 7 B
Lie le cuivre à la Passage du cuivre
céruloplasmine dans la bile
Cu
libre
Sang
Cu lié
à la Cp
Alimentation 3mg/j
Cu = Cuivre
Cp = Céruloplasmine ATP 7 B ATP 7 B
Passage du cuivre Passage du cuivre
dans la bille dans la bille
Cu
Sang libre
Cu lié
à la Cp
Sang
Œil
Os
Cerveau
10
LA MALADIE
Présymptomatique
250
Hépatique
200 Neurologique
150
Nombre de patients
100
50
0
0-10 11-20 21-30 31-40 41-50 51-60
Âge au moment du diagnostic (années)
Âge au diagnostic en fonction des différentes formes de la maladie de Wilson (Registre France-2016)
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La Maladie
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La maladie étant initialement une maladie du foie, les patients pour lesquels
cette dernière est découverte sur des symptômes en lien avec des problèmes
hépatiques sont plus jeunes que ceux pour lesquels la maladie est découverte
sur des symptômes neurologiques.
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LES DIFFÉRENTES
ATTEINTES : HÉPATIQUE,
OCULAIRE, NEUROLOGIQUE
ET AUTRES
10. Comment se manifeste l’atteinte
du foie dans la maladie de Wilson ?
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La Maladie
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Les formes hépatiques peuvent évoluer vers une forme neurologique. Ceci s’ob-
serve essentiellement lorsque les traitements sont arrêtés ou pris irrégulièrement.
LE CUIVRE S’EN VA
JE PRENDS
MES MÉDICAMENTS
LE CUIVRE S’ACCUMULE
JE NE PRENDS PAS
!
MES MÉDICAMENTS
G ER
DAN
14
LES DIFFÉRENTES ATTEINTES
Globules blancs
Globules rouges
Plaquettes
• L’échographie hépatique réalisée avec une sonde posée sur le ventre, est un
examen qui permet d’évaluer la taille, la morphologie et la structure du foie et
de la rate. Cet examen indolore peut dans certains cas être complété par une
IRM hépatique.
• Le fibroscan permet de mesurer l’élasticité ou la dureté du foie ; celle-ci est liée
à l’atteinte du foie. Cet examen est indolore et est réalisé avec une sonde posée
sur l’abdomen.
• La biopsie du foie est effectuée dans les cas de diagnostic difficile. Elle permet
de mesurer le taux de cuivre dans le foie et d’analyser finement les lésions qui
s’y trouvent. Elle se fait sous anesthésie locale ou générale.
Les patients ayant une atteinte hépatique peuvent parfois développer des
tumeurs hépatiques. Donc, le dépistage régulier par échographies hépatiques
voire des examens en imagerie par résonance magnétique (IRM), est indispen-
sable. Le suivi échographique est au minimum annuel, voire semestriel s’il y a des
signes de cirrhose.
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La Maladie
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LES DIFFÉRENTES ATTEINTES
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La Maladie
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Wilson
en 60 questions
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LES DIFFÉRENTES ATTEINTES
Chez les femmes, les règles peuvent être irrégulières. Cela peut être le premier
symptôme. Avant le diagnostic, les fausses couches sont également fréquentes.
Certains patients peuvent souffrir d’un mauvais fonctionnement des reins.
Les calculs* (lithiases*) urinaires ou bilaires sont fréquents.
Les patients avec forme sévère ayant entrainé un alitement prolongé peuvent
développer une atteinte osseuse. Une carence en vitamine D est fréquente en
hiver et nécessite une supplémentation adaptée.
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La Maladie
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LE DIAGNOSTIC
!
Les analyses de sang peuvent confirmer l’atteinte du foie en révélant un taux
élevé de transaminases hépatiques ; mais il faut savoir que ce bilan sanguin
de la fonction du foie peut être normal.
20
LE DIAGNOSTIC
!
La maladie de Wilson est une maladie de surcharge en cuivre localisé
dans certains organes dont le foie, mais le taux de cuivre total dans le sang
est bas !
1- Woimant et al. New tools for Wilson’s disease diagnosis : exchangeable copper fraction. Ann.
Trans. Med. 2019.
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La Maladie
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22
LA GÉNÉTIQUE
22. Qu’est-ce qu’une maladie autosomique récessive ?
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La Maladie
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Plus de 900 mutations du gène de l’ATP7B ont été décrites. Certaines ne sont pas
encore connues. L’expérience du service de Génétique de l’hôpital Lariboisière
(Paris, AP-HP), travaillant avec le CRMR montre que l’identification précise des
2 mutations est actuellement possible dans 98 % des cas. Pour 2 % des patients
atteints de la maladie de Wilson, 1 seule des 2 mutations est actuellement retrou-
vée. Si la symptomatologie clinique et le bilan cuprique sont très évocateurs de la
maladie de Wilson, le diagnostic n’est pas remis en question et le traitement doit
être débuté.
Le risque pour les enfants d’avoir la maladie de Wilson est évalué à 0,5 %. Le
risque est donc faible mais il est indispensable de dépister la maladie chez les
enfants pour débuter un traitement. Ce dépistage est fait à partir de l’âge de 3 ans.
En théorie, il y a 2 possibilités :
- Le conjoint n’a aucune anomalie sur le gène ATP7B (cas le plus fréquent,
99/100). Tous les enfants sont hétérozygotes – donc porteurs sains ; ils ne déve-
lopperont pas la maladie de Wilson.
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La Maladie
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LE BILAN CUPRIQUE
26. Pourquoi dans cette maladie qui est une surcharge en cuivre,
le taux de cuivre dans le sang (ou cuprémie) est-il bas ?
Le cuivre dans le sang est essentiellement lié à une protéine appelée céruloplas-
mine. En l’absence de maladie de Wilson, la cuprémie totale ou taux de cuivre dans
le sang est essentiellement le reflet du cuivre lié à la céruloplasmine, le cuivre libre
circulant étant en petite quantité.
En cas de maladie de Wilson, le cuivre se fixe difficilement à la céruloplasmine et
circule sous forme libre. La cuprémie totale va être basse car elle reflète essentiel-
lement la part de cuivre liée à la céruloplasmine. Le cuivre sous forme libre aug-
mente mais dans des proportions bien inférieures à la diminution du cuivre lié à la
céruloplasmine.
Le dosage du cuivre échangeable (technique mise en place en 2009 par l’équipe
de l’Hôpital Lariboisière, Paris AP-HP) permet de doser ce cuivre libre. Chez les
patients atteints de la maladie de Wilson, le REC ou cuivre échangeable relatif qui
est le rapport du cuivre libre sur le cuivre total, est augmenté (>18,5 %).
!
La maladie de Wilson est une maladie de surcharge en cuivre localisé
dans certains organes dont le foie, mais le taux de cuivre total
dans le sang est bas !
26
LE BILAN CUPRIQUE
Cuivre échangeable
(libre)
h h
Cuivre échangeable (libre) = 1 mol/l Cuivre échangeable (libre) = 2,5 mol/l
h h
Cuivre total = 20 mol/l Cuivre total = 5 mol/l
REC = 5 % REC = 50 %
Sujet Sain Sujet Wilson
Le dosage du cuivre dans les urines recueillies sur une période de 24 heures
est un élément important au diagnostic. On y retrouve une augmentation du
taux de cuivre urinaire. Dans la maladie de Wilson, le cuivre ne pouvant plus être
éliminé par la bile et les selles, il est éliminé par les urines. Le taux de cuivre dans les
urines de 24 heures (ou cuprurie des 24h) est augmenté au moment du diagnostic.
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La Maladie
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!
- Céruloplasmine basse
- Cuprémie totale basse
- Cuivre échangeable élevé dans les formes neurologiques2 (>2μmol/l)
- REC élevé (> 18,5 %)
- Cuprurie élevée
2. Poujois et al. Exchangeable copper: a reflection of the neurological severity in Wilson’s disease.
Eur J Neurol. 2016
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LES TRAITEMENTS
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La Maladie
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en 60 questions
Ce document montre la teneur en cuivre des principaux aliments
AUTORISÉ
GROUPES < 0,30 mg de cuivre/100 g
• Toutes les eaux minérales (Contrex®*, Volvic®, Evian®) et gazeuzes
• Sodas : Coca cola®, Limonade, Schweppes® (*0,00 mg /100 ml)
• Jus et nectars de fruits : Ex : nectar orange pêche abricot U® (*0,24 mg/l), jus d’orange
Bio carrefour® (*0,25 mg /l), jus à base de fraise (30 %) Granini 1L® (*0,12 mg/l)
Boissons
•C afé et thé : poudre pour café cappuccino (*0,01 mg /100 g), Lipton® infusion
(*0,002 à 0,004 mg / 1 tasse de 150 ml)
• Boissons chocolatées : Ovomaltine® (*0,14 mg /1 cuillère à soupe = 20 g), Nesquick®
(*0,20 mg /1 cuillère à soupe = 20 g)
Viandes, • Toutes les viandes fraîches, surgelées au naturel, conserves ou au naturel, toutes les
charcuteries volailles sauf le canard, tous les gibiers, le lapin
& abats • Charcuteries : salami, saucissons…
• Poissons maigres et gras, crevettes (0,25 mg /1 poignée =100 g), saumon fumé (*0,05 mg /
Produits
2 tranches = 80 g), thon naturel en conserve (*0,03 mg à 0,07 mg / 100 g), sardine à l’huile
de la mer (*0,20 mg / 100 g)
• Tous les légumes verts : frais, surgelés natures, en conserve : brocolis frais
Légumes (*0,18 mg / 200 g), Haricots verts frais (*0,26 mg / 200 g), Haricots verts conserve
et légumes (*0,16 mg / 200 g), Petit pois (*0,30 mg / 200 g), Maïs conserve (*0,05 mg / 100 g),
Carottes (*0,04 mg / 100 g), Tomate (*0,02 mg à 0,15 mg / 100 g), coulis de tomates
secs
(*0,08 mg / 1 briquette 20 cl), Persil (*0,07 mg / 100 g)
Fruits • Tous autorisés frais, en conserve, nature, surgelés : Ex. : raisin frais (0,39 mg / 100 g), figue
et Fruits (0,15 mg/1 figue), banane moyenne (0,15 mg/banane), mûres fraîches (*0,10 mg / 100 g),
ananas en boîte (* 0,05 mg / 100 g), mangue fraîche du Pérou (*0,03 mg / 100 g)
secs
• Lait entier, demi-écrémé, écrémé, liquide, concentré, frais, pasteurisé, en poudre, stérilisé
UHT, laitages préparés à base de soja, yaourts, suisses, fromages blancs…
Laitages • Tous les fromages sauf le parmesan : Ex. La vache qui rit® (*0,00 mg/ portion), fromage
pour croque-monsieur Tenery® (*0,00 mg /tranche).
• Chocolat : Ex. : chocolat blanc, chocolat au lait (0,02 mg / 100 g), Lindt Pyrénéens au lait®
(*0,019 mg / 1 chocolat = 7 g), Ferrero Rocher® (*0,080 mg / 1 chocolat = 12,5 g), Barres
chocolatées : Mars® (*0,07 mg / 1 barre = 50 g), Milky Way® (0,03 mg / 1 barre), Desserts
chocolat : Ex : Crème lactée au chocolat au lait (0,08 mg/pot), Mousse au chocolat au lait du
commerce (0,07 mg / 1 pot), Dany au chocolat® (*0,13 mg / pot), sundae chocolat noisette
(0,05 mg / 100 g), Céréales petit-déjeuner au chocolat : Ex : Choco pops® (*0,21 mg / 60 g)
Sucre,
• Pâtisseries, viennoiseries, gâteaux sans chocolat ou chocolat au lait pour les gâteaux
desserts « maison »
et produits • Glaces et sorbets sans chocolat
sucrés • Compotes, confitures par exemple : Compote pommes-fraises Vergers gourmand®
(*0,04 mg / 100 g), Confiture de fraise (*0,03 mg / 100 g), Gelée de groseille Carrefour®
(*0,02 mg / 100 g), Gelée de groseille Valade® (*0,03 mg / 100 g), crème de marron
(*0,10 mg / 100 g), Compote de pomme (*0,04 mg/ 100 g)
• Autres desserts : Crème dessert (sauf chocolat), semoule au lait Nestlé (*0,01 mg / 100 g),
préparation pour crème anglaise (*0,01mg / 100 g)
Matières
• Toutes les huiles, beurre, margarine, crème fraîche
Grasses
30
AVEC MODÉRATION EXCEPTIONNELLEMENT À ÉVITER
0,30 à 1 mg de cuivre/100 g 1 à 3 mg de cuivre/100 g ≥ 3 mg de cuivre/100 g
•E
crevisses (2 mg / 100 g), crabe (1,8 mg • Coquille Saint-Jacques (10 mg /
• Calamar (0,52 mg / 100 g), moules (0,40 mg /
/ 100 g), bigorneaux (1,7 mg /2 poi- 3 = 100 g), palourdes (6,1 mg /
200 g), langoustines (0,85 mg / 3 langoustines
gnées = 100 g comestible), langouste 120 g), bulots (6 mg / 100 g),
= 100 g)
et homard (1,35 mg / 100 g) huîtres (4 mg / 6 à 10 huîtres)
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La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
32
LES TRAITEMENTS
Février 2000
Octobre 2003
La maladie de Wilson est une maladie rare et il n’y a pas eu d’études pour compa-
rer les différents traitements.
L’instauration d’un traitement se fait en fonction des symptômes au diagnostic :
• dans les formes neurologiques sévères et dans les formes hépatiques, le
traitement est généralement débuté par la D-Pénicillamine (Trolovol®). Si la D-Pé-
nicillamine (Trolovol®) est mal tolérée, elle est remplacée par un sel de Trientine
2HCL (Cufence®) ou 4HCL (Cuprior®).
• dans les formes neurologiques modérées, le traitement débuté est soit le
Trolovol®, soit le zinc (Wilzin®).
• dans les formes asymptomatiques, le traitement est habituellement le
zinc (Wilzin®).
33
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
La décision est prise au cas par cas et la Haute Autorité de Santé (HAS) recom-
mande de prendre l’avis du Centre de Référence Maladies Rares pour la maladie
de Wilson avant d’instaurer le traitement3.
34
36. En quoi consiste le traitement d’entretien dans la maladie de
Wilson ?
Une fois la maladie stabilisée, on entre dans la phase dite d’entretien. Le traite-
ment doit être poursuivi à vie.
La posologie du traitement est à adapter individuellement en fonction des données
cliniques et biologiques dont le bilan cuprique (cuivre échangeable et cuprurie).
L’ajustement de la posologie durant cette phase d’entretien est très important
pour éviter un « sur-traitement » et une carence en cuivre.
Lorsque la maladie est stabilisée après plusieurs années de suivi, un traitement ini-
tial par chélateur peut être éventuellement remplacé par des sels de zinc (Wilzin®).
La principale difficulté est l’observance au traitement. En effet, tout arrêt de prise
de médicament conduit à une aggravation de la maladie qui peut être brutale et
non réversible sous traitement médical.
Une prise en charge kinésithérapique, orthophonique et psychologique est sou-
vent associée au traitement médicamenteux.
35
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
Chez l’enfant, le traitement est le même que chez l’adulte ; la posologie des médi-
caments (chélateurs ou sels de zinc) est à adapter en fonction du poids.
36
LES TRAITEMENTS
Dans les formes neurologiques, peuvent être proposés des traitements pour :
• la dystonie (anticholinergiques, benzodiazépines, injections de toxine botulique)
• le tremblement (bêtabloquants)
• un syndrome dépressif (antidépresseurs, régulateurs de l’humeur)
• les troubles psychiatriques (anxiolytiques, neuroleptiques atypiques de préférence)
• l’épilepsie symptomatique (anti-épileptiques)
Des interventions orthopédiques peuvent être envisagées en cas de déforma-
tions et de rétractions liées aux postures dystoniques.
37
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
*%"3"40()
Prosodie /%$0!+'/$0"#
Articulation
(intonation, rythme)
!&*()*'(&)*3."0(45#+
459'+$0$0"#
Déglutition
1"02) Voix
(fonction laryngée)
!,)*-(&)*./'"0*12#+
!"#$%&'()
Contrôle
pneumo-
*#(+,"-
4560$)7)8'+(#!()
Débit et Fluence phonatoire
*."#/$"0%()
de la parole (respiration)
4()'/)*/%"'( !"#$%&"'(&)*+
38
LES TRAITEMENTS
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La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
L’assistante sociale accompagne les patients ayant besoin d’aide pour leur
insertion dans la vie sociale et professionnelle, pour retrouver ou maintenir
leur autonomie, en coordination avec les partenaires engagés dans le projet
thérapeutique.
Elle informe et oriente, éventuellement instruit, sur les dossiers administratifs
d’accès aux droits ou à des prestations dans le cadre du handicap. Elle reçoit
en entretien les personnes et/ou leurs proches en vue d’une évaluation des
problématiques sociales. Elle participe à la mise en place des aides au maintien à
domicile ainsi qu’à la recherche d’établissements spécialisés si besoin.
Les diététiciens du CRMR Wilson ont élaboré un livret ayant pour objectif de
donner aux patients des conseils pour limiter la quantité de cuivre dans leur
alimentation tout en respectant l’équilibre alimentaire.
40
LES TRAITEMENTS
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La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
Une aggravation clinique et biologique doit faire évoquer une mauvaise obser-
vance au traitement.
La surveillance hépatique comprend en plus de l’examen par le médecin et
la prise de sang, la réalisation d’une échographie abdominale annuelle ou
bi-annuelle (si signe de maladie hépatique chronique sévère) associée à un
fibroscan qui mesure l’élasticité du foie.
À plus long terme, quelques rares patients semblent prédisposés à développer
des tumeurs hépatiques, d’où la nécessité d’un suivi régulier par échographie
hépatique voire IRM hépatique.
La surveillance neurologique clinique est complétée en fonction de la décision du
neurologue par un contrôle de l’IRM cérébrale et de l’examen ophtalmologique,
surtout s’ils étaient anormaux lors du diagnostic. Les lésions du cerveau et de l’œil
liées au cuivre s’estompent habituellement au cours du temps.
42
AU QUOTIDIEN
43
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
44
AU QUOTIDIEN
45
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
EN SAVOIR PLUS
ALIAGE
ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE
SUR LA MALADIE DE WILSON
46
EN SAVOIR PLUS
Gm
2 e Centre de Référence Maladies rares « Maladie de Wilson et
L
Maladies rares
Héréditaires du autres maladies rares liées au cuivre » est rattaché à la filière de
Métabolisme Santé maladies rares G2M depuis Avril 2016.
F i l i è r e n a t i o n a l e d e s a n t é
47
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
48
SPÉCIFICITÉ
DE LA PRISE EN CHARGE
DE LA MALADIE
DE WILSON EN FRANCE
49
La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
MARSEILLE
Dr Frédérique Fluchère
TOULOUSE
APHM, La Timone
Dr Fabienne Ory-Magne
CHU de Toulouse
Centre coordonnateur
Centre constitutif
Centre de compétence
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GLOSSAIRE
Acuité visuelle : L’acuité visuelle est la capacité à distinguer nettement des petits
détails à proche ou longue distance.
Anémie : L’anémie est une baisse anormale des globules rouges dans le sang.
Ascite : L’ascite est définie comme la présence d’un liquide non sanglant dans la
cavité abdominale.
Bile : La bile est un liquide visqueux, de couleur jaune ou verdâtre, produit par
le foie.
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La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
Calcul rénal : Les calculs rénaux sont des formations semblables à des pierres se
développant au niveau des reins et des voies urinaires.
Lampe à fente : Sorte de microscope muni d’un dispositif d’éclairage, une fente
lumineuse, permettant d’étudier la cornée et le cristallin.
Ligature : Opération chirurgicale qui consiste à serrer un lien autour d’un vais-
seau.
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GLOSSAIRE
Posologie : Chaque médicament que l’on prend a des doses, minimale et maxi-
male, à respecter afin d’être efficace. La posologie est l’étude de ces doses.
Taux de plaquettes : Les plaquettes sanguines sont des petites cellules que l’on
trouve dans le sang au même titre que les globules rouges et les globules blancs.
Elles ont un rôle essentiel dans la coagulation.
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Ce guide pratique, coordonné par le Dr France Woimant,
le Dr Aurélia Poujois et Mme Emeline Ruano, a été élaboré en 2018
par les professionnels du site coordonnateur de l’hôpital Lariboisière (Paris)
sous l’égide du CRMR maladie de Wilson et autres maladies rares liées au cuivre.
En septembre 2021, il a été mis à jour par les professionnels du site coordonnateur
de l’Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild.
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La Maladie
de
Wilson
en 60 questions
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ALIAGE
ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE
SUR LA MALADIE DE WILSON
Ensemble, soutenons
la recherche en faveur
des patients atteints de
la Maladie de Wilson
C:10 - M:60 - J:100 - N:0 Police CoconOT-Regular
ALIAGE
A S S O C I AT I O N P O U R L A R E C H E RC H E S U R
LA MALADIE DE WILSON
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