4 Rein Physiologie 0 Marqueurs Biochimiques - 1
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DE LA FONCTION RENALE
Pr DRAME BSI
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
I. GENERALITES
II. RAPPELS PHYSIOLOGIQUES
III.PATHOLOGIES RENALES
1.GLOMERULOPATHIE
2.TUBULOPAPHIE
IV. EXPLORATIONS BIOCHIMIQUES
CONCLUSION
I. GENERALITES
• Description du rein :
• Organe double
En arrière du péritoine (rétro-péritonéal)
Forme de haricot
• Dimensions
12 cm de grand axe
6 cm de largeur
• Situé en regard des vertèbres
D11 à L2 Rein Droit
D12 à L3 Rein Gauche
• Entouré d’une capsule fibreuse et de tissu
adipeux
• Surmonté de la surrénale
1. Rein joue un rôle physiologique fondamental.
• Fonctions exocrines :
• Homéostasie hydro-électrolytique :
Maintien d’une composition ionique
extracellulaire stable nécessaire au
fonctionnement cellulaire,
En assurant un bilan nul entre les entrées
(digestives) et les sorties (rénales) hydrique
électrolytiques : Na, K, HCO3-, …
2. Rôles fonctionnels du rein
• Fonction endocrine :
• Fonction
effectrice = Cible de l’action d’hormones
synthétisée à distance exemples:
Hormone antidiurétique (ADH) (Synthétisée dans
le SNC)
Parathormone (Synthétisée par les parathyroïdes)
Aldostérone (Synthétisée par la corticosurrénale)
2. Rôles fonctionnels du rein
• Fonction endocrine :
• Synthèse= déverse dans la circulation générale
des médiateurs hormonaux ou non Exemples:
Rénine (Action enzymatique)
Prostaglandines (Action rénale)
Erythropoïétine (Action sur la moelle osseuse)
Calcitriol – Forme active de la vitamine D
II. RAPPELS PHYSIOLOGIQUES
• Néphron comprend :
Glomérule: filtre l’eau plasmatique, Situé dans le
cortex rénal,
Tube urinifère: assurent la réabsorption et la
sécrétion de molécules, Situé surtout dans la
médullaire ,
Un Tube contourné proximal,
Une anse de Henlé,
Un tube contourné distal,
Un tube collecteur
1. Unité fonctionnelle du rein = Néphron
• Branche descendante :
Entrée de Na+ et Cl-
Concentration conduisant à des urines
hyperosmolaires ( 1200 mOsmol/l) à la sortie de la
branche
• Branche ascendante :
Imperméabilité a l'eau
Réabsorption de Na+ et Cl-
Dilution → urines hypoosmolaires de 100 – 150
mosmol/l.
3. Fonctions des tubulures
• Tube distal:
Réabsorption de Na+ contrôlée par l'aldostérone ( SRAA).
Sécrétion de K+ et de H+
Sécrétion de l'ammoniac qui tamponne les H+, excrétés s/f d'ammonium
Ce qui conduit des urines hypoosmolaires (150 mOsmol/l) et acidifiées.
• Tube collecteur:
Réabsorption d’H2O sous l'influence de l’ADH
Une petite réabsorption de Na+ par stimulation d’aldosterone
ADH → augmentation réabsorption d’où urine peu abondante mais
concentré
ADH → diminution réabsorption d’où urine abondante et diluée
4. Constituants urinaires habituels
• Eau et électrolytes
Diurèse est le volume urinaire émis/24h: 300-
1500ml/24h ( < 700ml: oligurie, < 300ml: anurie, >
2,5l: polyurie)
Osmolarité dépend des entrées et des sorties d’H2O:
600-900mmol/l, teneur en électrolytes : Na+, K+, Cl-,
H+, NH4+, H2PO4- sont les plus représentés.
• Composés azotés non protéiques
Urée: 200-500 mmol/24h
Créatinine: 8-18 mmol/l
Acide hippurique: 9,7-15 mmol/l
4. Constituants urinaires habituels
• Substances protéiques
• Élimination
urinaire > 150mg/24h: protéinurie
détectable/méthode usuelle de recherche
• Microalbuminurie:
Excrétion accrue d’albumine isolée comprise entre 30
et 300 mg/24 h seulement détectable par des
techniques de dosage immunologique très sensibles
Marqueur prédictif de l’apparition de certaines
néphropathies, notamment chez le diabétique
5. Constituants urinaires anormaux
• Glucides
Urines normales considérées comme non contenant de
glucides
Augmentation concentration glucose au point d’être
détectable: glycosurie
Excrétion urinaire d’autres sucres: lactosurie,
maltosurie, galactosurie…
• Corps cétoniques
Acide acétoacétique, β hydroxybutyrate et acétone
Emission des corps cétoniques n’est pas
décelable/méthodes usuelles
IV. PATHOLOGIES RENALES
A. Glomérulopathies
1. Syndrome urinaire :
Coexistence d’une protéinurie d’abondance variable et d’une
hématurie, macro ou microscopique, intermittente (récidivante)
ou permanente.
2. Syndrome néphrotique :
Anomalie anatomique ou fonctionnelle de membrane basale
glomérulaire (MBG), normalement imperméable aux protéines
de plus de 60KDa
Cette perte de sélectivité entraine le passage des protéines dans
les urines (lorsque la capacité de réabsorption tubulaire est
dépassée)
On a une protéinurie (>3g/24h) et hypo protidémie (<60g/l)
A. Glomérulopathies
2. Syndrome néphrotique
suppose obligatoirement l'existence d'une lésion
glomérulaire, d'origine le plus souvent
immunologique.
fuite des protéines est due à une augmentation de la
perméabilité de la MBG.
Hypoprotidémie, elle survient lorsque l'apport
protidique exogène et la synthèse hépatique sont
dépassés
Hyperlipidémie: Conséquence de l'hypo-albuminémie
A. Glomérulopathies
3. Syndrome néphritique
Inflammation diffuse de structure glomérulaire
suite lésions glomérulaires secondaires.
Rétention hydrosodée avec hypervolémie
Œdèmes et HTA
Protéinurie parfois abondante (>1g/j ) et non
sélective
Hématurie micro ou macroscopique
IR fréquente, peut être oligo-anurique
B. Tubulopathies
1. Syndrome médullo-papillaire
Perte du pouvoir de concentration des urines
Caractéristique du diabète insipide néphrogénique
Triade: polyurie - polydipsie - nycturie
2. Syndrome d’hyporéninisme - hypoaldostéronisme
Dans atteintes interstitielles diffuses, juxta glomérulaire
entrainant:
une hyporéninémie et par voie de conséquence
hypoaldosterone d’où perte obligatoire modérée de Na par
les urines,
hyperkaliémie et acidose métabolique hyperchlorémique
B. Tubulopathies
• 2-
Epreuves fonctionnelles sélectives
•2-1 Notions de clairance
•2-2 Epreuves fonctionnelles glomérulaires
•2-3 Epreuves fonctionnelles tubulaires
•2-4 Mesure du flux plasmatique rénal
•2-5 Exploration du système rénine-angiotensine-
aldostérone
•2-6 Mesure du pouvoir de concentration de l’urine
•2-7 Exploration de la régulation rénale de l’équilibre
acido-basique
1- Epreuves Fondamentales Globales:
• Bandelettes urinaires
Constituées par support plastique rigide sur
lequel sont fixées des plages réactives distinctes
Zones réactives stables et prêtes à l'emploi
Les différents paramètres que l'on peut apprécier
actuellement sont les suivants : pH, densité,
protéines, glucose, corps cétoniques, bilirubine
Sang, plasma, sérum
• Urée plasmatique
Détermination de l’urée: épreuve de dépistage
systématique de l’atteinte rénale
Mauvais paramètre de l’exploration car mauvais
reflet de l’intégrité du fonctionnement
glomérulaire
Taux variant en fonction de: alimentation, apport
hydrique, diurèse
Sang, plasma, sérum
• Créatinine plasmatique
Fonction d’épuration rénale entravée → créatinine
accumulée dans le sang
Indicateur sensible de fonction de filtration
glomérulaire: créatinine une fois filtrée, n’est ni
réabsorbée, ni sécrétée en principe
Dosage associé à celui de l’urée possède une grande
valeur diagnostique du syndrome biologique de
rétention azotée et une valeur pronostique
Sang, plasma, sérum
• Acide urique
Filtré par glomérule, réabsorption partielle et sécrétion par
tubule
Taux lorsque fonction de filtration glomérulaire abaissé
Son taux s'élève chez le goutteux et aussi en cas
d'insuffisance rénale.
• Phosphates plasmatiques
Quasitotalité filtrée dans le glomérule et 90-95% réabsorbés
au TCP
Diminution de filtration glomérulaire → phosphates
plasmatiques
Sang, plasma, sérum
• Ionogramme sanguin
Na+,K+,Cl- bicarbonates
Le K+ s'élève beaucoup en cas d'insuffisance
rénale et plus particulièrement en cas d'anurie
Calcémie et phosphorémie pour apprécier l’état
osseux et l’activité des Glandes parathyroïdes
Sang, plasma, sérum
• Équilibre lipidoprotidique
• Au cours des syndromes néphrotiques, si la
protéinurie est supérieure à 4 g/24 h, on note :
une protides totaux inférieure à 60 g/L avec de
l'albumine < à 30g/1
une élévation des α2 et βglobulines et une baisse
des y globulines
une hyperlipémie mixte avec un cholestérol à 10
mmol/L et des triglycérides à 4 mmol/L.
Urines de 24heures
• Micro-albuminurie (30-300mg/24h)
Marqueur précoce de la néphropathie diabétique
chez le diabétique de type I et puissant facteur de
risque cardiovasculaire chez le diabétique de type
II, de même que l’hypertendu.
Son dosage fait appel à l'immunoturbidimétrie ou
l'immunonéphélémétrie
Dosage radio-immunologique
Urines de 24heures
• Densité urinaire
Fonction du PM et du nombre de particules solubles
Evaluée soit à l’aide de bandelettes, soit d’un uromètre
Indication sur la concentration des urines
Norme: 1,007- 1,025
• Electrolytes
Les variations sont considérables d'un jour à l'autre en
fonction des apports.
dosages plus fréquents sont Na et K.
Normalement Na/K > 1. Si Na/K < 1, il faut penser à une
réaction d'hyperaldostéronisme.
Urines de 24heures
• Glucides urinaires
Glucose entièrement réabsorbé lorsqu’il est dans
les limites physiologiques
En cas d’ , capacité de réabsorption tubulaire
dépassée glycosurie
Seuil de passage d’apparition glucose dans les
urines: 1,8g/l
Technique de dosage identique à la glycémie
Urines de 24heures
• Notions de clairance
• La clairance d'une substance éliminée par le rein se définit
comme le volume de plasma épuré totalement de cette substance
dans l'unité de temps.
• Plus la clairance est élevée plus le «pouvoir d'épuration» du rein
pour la substance considérée, est grand.
• La clairance rénale est établie la formule suivante :
𝑈×𝑉
𝐶=
𝑃
U = concentration urinaire de la substance en mmol/L.
P = concentration plasmatique de la substance en mmol/L.
V = débit urinaire en ml/s.
2-Epreuves fonctionnelles sélectives