Chapitre 2 Le Contrat de Travail
Chapitre 2 Le Contrat de Travail
Chapitre 2 Le Contrat de Travail
DIALLO est inspecteur des Impôts au Ministère des finances. SENE est un
médecin qui a son propre cabinet médical. SALL est un cordonnier installé non
loin du marché SANDAGA. SY est ouvrier dans une entreprise industrielle. BA est
à la tête d'une entreprise de transports.
Ces personnes appartiennent au "monde du travail" mais elles ne sont pas toutes
des travailleurs.
DIALLO est lié à son employeur, l'Etat, non par un contrat de travail, mais par un
statut c'est-à-dire un ensemble de règles préétablies que l'Etat impose à tous les
agents d'une même catégorie. Ses relations avec l'Etat ne sont pas régies par le
Droit du Travail mais par le Droit administratif. DIALLO est un fonctionnaire.
A. Définition :
On peut le définir comme une convention par laquelle une personne (le travailleur)
s'engage, moyennant rémunération, à mettre son activité professionnelle à la
disposition et au profit d'une autre personne publique ou privée, physique ou
morale (l'employeur) et à l'exercer sous l'autorité et la direction de celle-ci.
* Ce contrat est un contrat à titre onéreux : le travailleur effectue sa prestation
parce qu'il perçoit un salaire. L'employeur rémunère les services rendus par le
travailleur. Une personne qui travaille gratuitement n'est pas un travailleur.
* Ce contrat est un contrat d'adhésion : les clauses sont essentiellement fixées par
l'employeur qui le plus souvent présente au salarié une lettre d'engagement.
Mais beaucoup de ces clauses sont imposées par la législation du travail (lois,
règlements, conventions collectives) ce qui limite la liberté de négociation des
parties.
* Ce contrat place l'une des parties (le travailleur) sous l'autorité et la direction de
l'autre (l'employeur) : c'est le lien de subordination juridique.
B. Les critères :
Il faut, en toutes circonstances, que deux éléments soient réunis pour qu'il y ait
un contrat de travail : la rémunération et le lien de subordination juridique. Si
l'un d'eux fait défaut, il n'y a pas de contrat de travail et les litiges éventuels ne
relèvent pas de la compétence des tribunaux du travail, même si les parties ont (
par erreur ) donné à leur contrat la qualification de contrat de travail avec toutes les
conséquences en découlant (affiliation à la sécurité sociale, délivrance d'un bulletin
de paie)
1- La rémunération :
En contrepartie des services rendus le travailleur reçoit une rémunération que l'on
appelle salaire
C. Le contenu du contrat :
Elle interdit au travailleur, lors de son départ, d'exercer des activités similaires soit
en s'engageant dans une entreprise concurrente soit en travaillant pour son propre
compte. Cette clause n'est applicable que si les conditions suivantes sont remplies :
- le travailleur doit avoir démissionné ou être licencié pour faute lourde
- l'interdiction ne peut porter que sur une activité de nature à concurrencer
l'entreprise.
- elle doit être limitée géographiquement à un rayon de 50 kilomètres.
- elle ne peut excéder une année.
Le contrat à durée déterminée n'est pas le contrat le plus intéressant pour les
travailleurs car il n'assure pas une garantie suffisante de l'emploi : au terme du
contrat la relation de travail cesse sauf renouvellement du contrat.
C'est pourquoi, dans le but de protéger les travailleurs, la loi apporte certaines
restrictions à la conclusion de ce contrat. Ces restrictions sont relatives à l'objet du
contrat, à sa durée et au nombre de contrats qu'une entreprise peut conclure avec
un même travailleur :
* L'objet du contrat :
- Le contrat ne peut avoir pour objet de pourvoir durablement un emploi lié à
l'activité normale et permanente de l'entreprise (art L 45). Si l'emploi est
permanent, rien ne justifie que le travailleur ne soit pas engagé à durée
indéterminée, de façon permanente.
- Il est interdit de recourir à un contrat à durée déterminée pour pourvoir un
emploi supprimé à la suite d'un licenciement économique dans les six mois qui
suivent ce licenciement, sauf si la durée du contrat (qui n'est pas renouvelable) ne
dépasse pas trois mois (art L 46).
* La durée du contrat : la durée maximale est de deux ans sauf pour le contrat
conclu pour la réalisation d'un ouvrage déterminé ; mais dans ce cas le contrat ne
peut pas être renouvelé.
* Le nombre de contrats : une même entreprise ne peut conclure avec un
travailleur plus de deux contrats à durée déterminée, ni renouveler plus d'une fois
un contrat à durée déterminée, sinon le contrat se transforme automatiquement en
un contrat à durée indéterminée. Cela signifie qu'au terme du troisième contrat, si
l'employeur rompt le contrat, cette rupture sera considérée comme le licenciement
d'un travailleur engagé à durée indéterminée. Elle sera soumise aux règles de la
rupture de ce contrat (en particulier l'exigence d'un motif légitime et le respect du
délai du préavis).
Cette limitation du nombre de contrat ne s'applique pas cependant :
- aux dockers
- aux travailleurs journaliers
- aux travailleurs saisonniers engagés pour la durée d'une campagne agricole
commerciale, artisanale ou industrielle
- aux travailleurs engagés en complément d'effectif pour surcroît d'activité
- aux travailleurs engagés en remplacement d'un salarié absent pour cause de
service militaire, maladie, accident du travail ou maladie professionnelle, congé de
maternité, congé annuel.
-aux travailleurs engagés par des entreprises relevant d’un secteur d’activité dans
lequel il est d’usage de ne pas recourir au CDI en raison des caractéristiques de
l’activité exercée, lorsque l’emploi de ces travailleurs est par nature temporaire (art
L 43)
C'est un contrat dont le terme n'est pas fixé et qui demeure en vigueur jusqu'à sa
résiliation. C'est selon la loi "tout contrat qui ne répond pas aux définitions du
contrat à durée déterminée, du contrat d'engagement à l'essai, du contrat
d'apprentissage" (art L 49).
C'est le contrat de Droit commun, et lorsque les autres contrats ne respectent pas
les critères fixés par la loi, ils peuvent être convertis en contrat à durée
indéterminée. Le contrat à durée indéterminée peut être rompu unilatéralement.
D. Le contrat d'apprentissage :
E. Le contrat de stage
C’est le contrat par lequel une entreprise s’engage à assurer à une personne
appelée stagiaire, l’acquisition d’une expérience et d’aptitudes professionnelles
pour faciliter son accès à un emploi et son insertion dans le milieu professionnel.
Le stagiaire est un diplômé âgé de 16 ans au moins, n’ayant pas encore exercé une
activité professionnelle en rapport avec sa formation.
On distingue le stage d’incubation qui consiste à préparer le stagiaire à devenir un
entrepreneur, le stage d’adaptation vise à lui faire acquérir une expérience pratique
en rapport avec sa formation, le stage de pré-embauche définitive et le stage de
requalification qui assure à un jeune diplômé formé pour un métier donné une
qualification supplémentaire lui permettant d’exercer un autre métier.
La durée maximale du contrat de stage est de 2 ans, renouvellement compris ; la
continuation des services au-delà de cette durée équivaut à la conclusion d’un
contrat à durée indéterminée
SCHEMAS D'UN CONTRAT DE TRAVAIL A TEMPS PARTIEL
EX : Entre la S.A Sénéflow dont le siège social est établi à 8, Avenue Peytavin -
DAKAR
et Monsieur Seydou SALL domicilié à la rue 31 X 20 Médina-Dakar. Il a été
convenu ce qui suit :
Article 3 : Le présent contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée, il
prend cours le 2 janvier 1998. Le premier mois vaudra comme période d'essai
pendant laquelle il pourra, de part et d'autre, être mis fin au contrat à tout instant,
sans indemnité ni préavis.