Contrat Faik
Contrat Faik
Contrat Faik
Est considérée comme salariée toute personne qui s'est engagée à exercer son
activité professionnelle sous la direction d'un ou plusieurs employeurs moyennant
rémunération, quels que soient sa nature et son mode de paiement.
Est considérée comme employeur, toute personne physique ou morale, privée ou
publique, qui loue les services d'une ou plusieurs personnes physiques1.
Le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée, pour une durée
déterminée ou pour accomplir un travail déterminé.
Le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu dans les cas où la relation de
travail ne pourrait avoir une durée indéterminée.
Le contrat de travail à durée déterminée ne peut être conclu que dans les cas suivants :
- le remplacement d'un salarié par un autre dans le cas de suspension du contrat de
travail de ce dernier, sauf si la suspension résulte d'un état de grève ;
- l'accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise ;
- si le travail a un caractère saisonnier.
Le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu dans certains secteurs et dans
certains cas exceptionnels fixés par voie réglementaire après avis des organisations
professionnelles des employeurs et des organisations syndicales des salariés les plus
représentatives ou en vertu d'une convention collective de travail2.
La preuve de l'existence du contrat de travail peut être rapportée par tous les moyens.
Le contrat de travail établi par écrit est exonéré des droits d'enregistrement3.
L'article 723 du DOC en son paragraphe premier, définit le contrat de travail comme
suit : « Le louage de services ou de travail, est un contrat par lequel l'une des personnes
s'engage moyennant un prix que l'autre partie s'engage à lui payer, à fournir à cette
dernière des services personnels pour un certain temps ou à accomplir un fait
déterminé ».
L'analyse de cet article permet de dire que le contrat de travail est une convention par
laquelle une personne appelée "salarié" s'engage à accomplir des actes matériels,
généralement de nature professionnelle, au profit d'une autre personne appelée
"employeur ou patron" et à travailler sous la subordination de celui-ci moyennant une
rémunération (salaire).
1
Article 6 du code du travail (loi 65-99).
2
Article 16 du code du travail
3
Article 18 du code du travail
En cas de conclusion par écrit, le contrat de travail doit être établi en deux exemplaires
revêtus des signatures du salarié et de l'employeur légalisées par l'autorité compétente.
Le salarié conserve l'un des deux exemplaires4.
Pour que le droit du travail puisse s'appliquer, deux conditions sont nécessaires : le
travail doit être dépendant et juridiquement subordonné.
En fait, la dépendance et la subordination, découlent d'un rapport juridique appelé
contrat de travail.
Nous étudierons dans cette section I les éléments constitutifs du contrat de travail
(Sous-section I), puis les caractères du contrat de travail (Sous-section II).
Le contrat de travail implique que le travailleur s'oblige à fournir les services qui ont
motivé son embauche. En principe, il doit les fournir personnellement. Un remplacement
peut ne pas convenir au patron.
Paragraphe II : La rémunération :
- Si l'une des parties ne remplit pas volontairement son obligation principale, (travail
et salaire) l'autre est en droit de demander la résiliation judiciaire du contrat, ou de recourir
à l'exception d'inexécution (moyen de défense de l'une des parties qui consiste à ne pas
exécuter son obligation tant que l'autre contractant n'a pas effectué sa prestation) ;
3- Il est nécessaire d'en faciliter la révision pour adapter ses clauses aux
circonstances nouvelles ;
- C'est un contrat à titre onéreux : il n'y a pas de contrat de travail lorsque aucune
rémunération n'est stipulée : la rémunération est un élément déterminant qui permet de
le distinguer de l'aide bénévole.
Toutefois, après au moins une semaine de travail, la rupture de la période d’essai non
motivée par la faute grave du salarié, ne peut avoir lieu qu’en donnant l’un des délais de
préavis suivants :
- deux jours avant la rupture s’il est payé à la journée, à la semaine ou à la quinzaine ;
Si, après l’expiration de la période d’essai, le salarié vient à être licencié sans qu’il ait
commis de faute grave, celui-ci doit bénéficier d’un délai de préavis qui ne peut être
inférieur à huit jours.
En cas de conclusion par écrit, le contrat de travail doit être établi en deux
exemplaires revêtus des signatures du salarié et de l’employeur légalisées par l’autorité
compétente. Le salarié conserve l’un des deux exemplaires.
Æ Le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée, pour une durée
déterminée ou pour accomplir un travail déterminé.
Le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu dans les cas où la relation
de travail ne pourrait avoir une durée indéterminée.
Le contrat de travail à durée déterminée ne peut être conclu que dans les cas suivants :
Le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu dans certains secteurs et
dans certains cas exceptionnels fixés par voie réglementaire après avis des organisations
professionnelles des employeurs et des organisations syndicales des salariés les plus
représentatives ou en vertu d’une convention collective de travail.
Toutefois, le contrat conclu pour une durée maximum d’une année devient un
contrat à durée indéterminée lorsqu’il est maintenu au-delà de sa durée.
Dans le secteur agricole, le contrat de travail à durée déterminée peut être conclu pour
une durée de six mois renouvelable à condition que la durée des contrats conclus ne
dépasse pas deux ans. Le contrat devient par la suite à durée indéterminée.
Æ - La preuve de l’existence du contrat de travail peut être rapportée par tous les
moyens.
- Le contrat de travail établi par écrit est exonéré des droits d’enregistrement.
Æ Le salarié doit veiller à la conservation des choses et des moyens qui lui ont été
remis pour l’accomplissement du travail dont il a été chargé ; il doit les restituer à la fin
de son travail.
6
Impéritie : Inhabileté, défaut d’expérience. (Dictionnaire Larousse).
Æ Les salariés ont le droit de bénéficier des programmes de lutte contre
l’analphabétisme et de formation continue.
Décret n° 2-04-422 du 16 kaada 1425 (29 décembre 2004) fixant les mentions
que doit comporter la carte de travail.
Décrète :
Æ De manière générale, l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures afin de
préserver la sécurité, la santé et la dignité des salariés dans l’accomplissement des
tâches qu’ils exécutent sous sa direction et de veiller au maintien des règles de bonne
conduite, de bonnes mœurs et de bonne moralité dans son entreprise.
Il est également tenu de communiquer aux salariés par écrit lors de l’embauchage, les
dispositions relatives aux domaines ci-après ainsi que chaque modification qui leur est
apportée :
Æ Le contrat de travail à durée déterminée prend fin au terme fixé par le contrat ou
par la fin du travail qui a fait l’objet du contrat.
La rupture avant terme du contrat du travail à durée déterminée provoquée par l’une
des parties et non motivée par la faute grave de l’autre partie ou par un cas de force
majeure donne lieu à dommages-intérêts.
Il peut cesser également par la volonté du salarié au moyen d’une démission portant
la signature légalisée par l’autorité compétente. Le salarié n’est tenu à cet effet que par
les dispositions relatives au délai de préavis.
1. l’avertissement ;
2. le blâme ;
3. un deuxième blâme ou la mise à pied pour une durée n’excédent pas huit jours ;
4. un troisième blâme ou le transfert à un autre service ou, le cas échéant, à un autre
établissement, le lieu de résidence du salarié étant pris en considération
- l’insulte grave ;
- la pratique de toute forme de violence ou d’agression dirigée contre le salarié ;
- le harcèlement sexuel ;
- l’incitation à la débauche ;
Le licenciement abusif :
Est assimilé à un licenciement abusif, le fait pour le salarié de quitter son travail en
raison de l’une des fautes énumérées ci-dessus, lorsqu’il est établi que l’employeur a
commis l’une de ces fautes.
Æ En cas de rupture abusive du contrat de travail par l’une des parties, la partie lésée
a le droit de demander des dommages-intérêts.
Les parties ne peuvent renoncer à l’avance au droit éventuel de demander des
dommages-intérêts résultant de la rupture du contrat qu’elle soit abusive ou non.
Le salarié licencié pour un motif qu’il juge abusif peut avoir recours à la procédure de
conciliation préliminaire prévue au 4èm alinéa de l’article 532 du code de travail aux fins
de réintégrer son poste ou d’obtenir des dommages-intérêts.
En cas de versement de dommages-intérêts, le récépissé de remise du montant est
signé par le salarié et l’employeur ou son représentant, les signatures dûment
légalisées par l’autorité compétente. Il est également contresigné par l’agent chargé de
l’inspection du travail.
L’accord obtenu dans le cadre de la conciliation préliminaire est réputé définitif et non
susceptible de recours devant les tribunaux.
A défaut d’accord intervenu au moyen de la conciliation préliminaire, le salarié est en
droit de saisir le tribunal compétent qui peut statuer, dans le cas d’un licenciement abusif
du salarié, soit par la réintégration du salarié dans son poste ou par des dommages-
intérêts dont le montant est fixé sur la base du salaire d’un mois et demi par année ou
fraction d’année de travail sans toutefois dépasser le plafond de 36 mois.
Æ Lorsqu’un salarié, ayant rompu abusivement son contrat de travail, engage à nouveau
ses services, le nouvel employeur est solidairement responsable du dommage causé à
l’employeur précédent dans les cas suivants :
1. quand il est établi qu’il est intervenu dans le débauchage ;
2. quand il a embauché un salarié qu’il savait déjà lié par un contrat de travail ;
3. quand il a continué à occuper un salarié après avoir appris que ce salarié était
encore lié à un autre employeur par un contrat de travail.
Sont soumis au contrôle de l’autorité judiciaire, les décisions prises par l’employeur
dans le cadre de l’exercice de son pouvoir disciplinaire.
Est nulle de plein droit toute clause du contrat du travail, de la convention collective de
travail, du règlement intérieur ou des usages fixant un délai de préavis inférieur à la durée
fixée par les textes législatifs ou réglementaires.
Est nulle dans tous les cas, toute clause fixant le délai de préavis à moins de huit
jours.
Le premier ministre
Vu la loi n° 65-99 relative au code du travail, promulguée par le dahir n° 1-03-194
du 14 rejeb 1424 (11 septembre 2003) notamment son article 43 :
Après examen par le conseil des ministres réuni le 9 Kaada 1425 (22 décembre
2004).
Décrète.
« Article Premier : - Le délai de préavis pour la rupture unilatérale du contrat de
travail à durée indéterminée, prévu à l'alinéa 2 de l'article 43 de la loi susvisée n° 65-
99, est fixé comme suit :
Æ Les permissions ci-dessus sont accordées à raison de deux heures par jour, sans
qu’elles puissent excéder huit heures dans une même semaine, ou trente heures
dans une période de trente jours consécutifs.
Æ Les absences sont fixées d’un commun accord entre l’employeur et le salarié et, le
cas échéant, alternativement au gré, une fois du salarié, une fois de l’employeur.
Le droit de s’absenter prend fin dès que le salarié trouve un nouvel emploi, ce dont il
doit aviser l’employeur sous peine d’interruption du préavis. Il en est de même, lorsque
le salarié cesse de consacrer les absences à la recherche d’un emploi.
Æ Toute rupture sans préavis du contrat de travail à durée indéterminée ou sans que le
délai de préavis ait été intégralement observé, emporte, tant qu’elle n’est pas motivée par
une faute grave, l’obligation pour la partie responsable de verser à l’autre partie une
indemnité de préavis égale à la rémunération qu’aurait perçue le salarié s’il était demeuré
à son poste.
Æ Le salarié lié par un contrat de travail à durée indéterminée a droit à une indemnité,
en cas de licenciement après six mois de travail dans la même entreprise quels que
soient le mode de rémunération et la périodicité du paiement du salaire.
Des dispositions plus favorables au salarié peuvent être prévues dans le contrat de
travail, la convention collective de travail ou le règlement intérieur.
Le salarié a également le droit de bénéficier, conformément à la législation et la
réglementation en vigueur de l’indemnité de perte d’emploi pour des raisons
économiques, technologiques ou structurelles.