Administration Du Personnel
Administration Du Personnel
Administration Du Personnel
L'administration du personnel est une fonction rattachée à la DRH. Les personnes en charge de
cette fonction veillent au respect des obligations légales concernant le code du travail, les
horaires et règlements internes, le respect des conventions collectives, les contrats de travail, le
traitement des salaires, les cotisations sociales, les congés payés et RTT (Réductions du Temps
de Travail), les formations et l'impact financier de ces éléments sur l'entreprise.
Plan du cours
Dans cette première section, il s'agit de voir tous les éléments qui entrent dans le cadre de la
gestion individuelle du personnel. Connaître les règles de gestion de personnel, savoir
contrôler la fiabilité des opérations traitées et leur conformité aux règles externes et internes.
I. La gestion Individuelle du Personnel
Le DRH assume de plus en plus un rôle de stratège, ceux qui sont considérés comme de grands
DRH sont des négociateurs qui impulsent des actions.
La fonction RH s'est transformée au gré des modes de gestion des hommes. A l'origine, c'était «
discipline et règlement ». Alors que maintenant, la fonction a évolué vers une gestion
programmée et réfléchie des salariés.
1. Les formalités Administratives à
l’Embauche
Bien que faisant l’objet d’un cadre juridique souple et incitatif de nature à favoriser la création
d’emplois, le recrutement d’un salarié au Maroc obéit tout de même à des règles impératives à
la charge de l’employeur et de ses représentants (responsables des ressources humaines) qu’il
s’agit de considérer avec soin.
Les obligations légales concernent non seulement les modalités de conclusion du contrat de
travail et les formalités liées à l’intégration de la nouvelle recrue au sein de l’entreprise mais
aussi et surtout le choix du futur salarié, ébréchant ainsi le principe de libre choix du salarié par
l’employeur.
1.1. Le choix du futur salarié
NON-DÉBAUCHAGE: L’employeur doit vérifier que le candidat est libre de tout engagement
auprès d’un autre employeur et ne doit en aucun cas intervenir dans le débauchage dudit
candidat.
En effet, lorsqu’un salarié, ayant rompu abusivement son contrat de travail, engage à nouveau
ses services, le nouvel employeur est solidairement responsable de tout éventuel dommage
causé à l’employeur précédent s’il s’avère qu’il est intervenu dans le débauchage dudit salarié
ou qu’il savait que ledit salarié était déjà lié par un contrat de travail.
La responsabilité du nouvel employeur n’est pas engagée si, au moment où il a été informé, le
contrat de travail abusivement rompu était venu à expiration par l’arrivée du terme (pour un
contrat à durée déterminée) ou par l’expiration du délai de préavis (pour un contrat à durée
indéterminée).
1.1. Le choix du futur salarié
CONCURRENCE DÉLOYALE : Si un salarié, lié par une clause de non concurrence, est
embauché par une entreprise entrant dans le champ d’application de la clause, l’employeur voit
sa responsabilité engagée dans l’hypothèse où il est prouvé qu’il connaissait l’existence de
cette clause au moment du recrutement.
1.2. L’Organisation Administrative du Travail
L’inspection du travail : Les inspecteurs du travail disposent des pouvoirs et jouent les rôles
suivants :
Pouvoir de contrôle du respect de la législation du travail
Pouvoir de police judiciaire : rédaction des procès – verbaux transmis aux tribunaux
Pouvoir de décision concernant la protection contre le licenciement abusif
Rôle de conseil lors des conflits du travail
Rôle administratif de statistique
2. La Rédaction du Contrat
Un contrat de travail est une convention par laquelle une personne, appelée employé ou salarié,
s’engage, moyennant une rémunération en argent appelé salaire, à exercer une certaine activité
au profit et sous la subordination d’une autre personne, appelée employeur ou patron.
Le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée, pour une durée déterminée ou
pour accomplir un travail déterminé (Articles 16,17).
2.1. Les types du contrat du Travail
Contrat à durée indéterminée (CDI): Est un contrat de droit commun, le contrat à durée
indéterminée n’est pas obligatoirement écrit. L’employeur peut être une personne morale ou
physique et le salarié est obligatoirement une personne physique. L’accord des parties est tacite
( le fait d’accepter une personne dans l’entreprise pour y travailler)
2.1. Les types du contrat du Travail
Contrat à durée déterminée (CDD) Un contrat à durée déterminée ne peut être conclu que
dans certaines hypothèses et pour l’exécution de tâches bien précises. Il est obligatoirement
écrit et, comme son nom l’indique, il est limité dans le temps.
C’est ainsi qu’il ne peut être conclu que dans les cas suivants :
remplacement d’un salarié absent ou dont le contrat est suspendu ;
accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise ;
emploi à caractère saisonnier ;
emploi pour lesquels il est d’usage de recourir à un contrat à durée déterminée.
2.1. Les types du contrat du Travail
La durée du contrat : elle doit être précisée sur le contrat .Elle ne peut dépasser,
renouvellement compris, 18 mois en règle générale. Toutefois, dans certains cas, un terme ne
peut être précis. C’est le cas pour le remplacement d’un salarié malade, des emplois
saisonniers….Le contrat doit alors comporter une durée minimale.
Le contenu du contrat : Le motif de l’embauche doit obligatoirement figurer sur le contrat, qui
doit également comprendre un terme précis et une clause de renouvellement ; le contrat doit
également préciser la nature du poste occupé.
2.1. Les types du contrat du Travail
Le contrat de travail intermittent : C’est un contrat à durée indéterminé conclu pour un emploi
permanent qui comporte des périodes travaillées et des périodes non travaillées.
Obligatoirement écrit, ce contrat doit mentionner les périodes de travail, le salaire, la
qualification du salarié, les horaires fixés par l’entreprise.
2.1. Les types du contrat du Travail
la période d'essai est obligatoirement stipulée par écrit. Autrement dit, si le
salarié commence à travailler sans que la période d'essai n'ait été écrite dans un
contrat signé... il n'y a pas de période d'essai ! Et l'engagement est définitif depuis
la première heure.
Cette période d’essai est encadrée par l’article 14 du code du travail, et ne peut
être renouvelée qu’une seule fois :
15 jours pour les ouvriers
45 jours pour les employés
3 mois pour les cadres
2.2. Comment rédiger un contrat de travail?
Les clauses obligatoires: Parfois, les clauses minimales ne suffisent pas et il faut impérativement
préciser certaines choses, telles que :
si c'est un contrat à temps partiel, il faut mentionner la durée hebdomadaire ou mensuelle du travail
convenue et sa répartition entre les jours de la semaine ou les semaines du mois;
si c'est un CDD, il faut mentionner son motif, sachant que cette raison ne peut être que l'une des cinq
raisons prévues par la loi (remplacement d'un salarié ou du dirigeant d'entreprise absent, accroissement
temporaire d'activité, exécution de travaux temporaires par nature - emplois saisonniers, secteurs à
usage constant, travaux de vendanges -, ou remplacement d'un chef d'exploitation agricole ou
d'entreprise, d'un aide familial, d'un associé d'exploitation, ou de leur conjoint).
2.2. Comment rédiger un contrat de travail?
Sans ces clauses obligatoires, le contrat de travail est forcément un CDI à temps plein et à
temps complet. Il faut donc bien vérifier les clauses obligatoires, dès que le contrat prévu est
un peu spécifique en termes de durée du temps de travail, notamment.
Un contrat de travail peut comporter d’autres clauses, appelées Clauses spéciales.
2.2. Comment rédiger un contrat de travail?
Les clauses illicites: Il s'agira, par exemple, de celles qui viendraient restreindre une liberté
fondamentale :
la clause de célibat pour interdire à quelqu'un de se marier;
la clause "couperet", obligeant quelqu'un à partir en retraite à partir d'un certain âge;
la clause compromissoire (sic), désignant un conseil de prud'hommes comme compétent en
cas de litige.
Inclure une clause illicite dans un contrat de travail peut être sanctionné en justice.
2.2. Comment rédiger un contrat de travail?
C'est le bon sens qui doit guider la conception du contrat de travail, en fonction de l'activité
réelle de l'entreprise et de son évolution prévisible. Et en fonction des responsabilités qui vont
être confiées au salarié. A quoi bon, par exemple, mettre une clause de non concurrence à un
chauffeur livreur ? Bien souvent, le luxe de détails ne fait guère sens, ni pour l'entreprise ni
pour le salarié. Il faut donc se méfier des formules toutes faites.
3. Les registres et déclarations
Le registre unique du personnel est obligatoire et doit pouvoir être présenté à chaque contrôle
de l’inspection du travail, sous peine de sanction pénale, et être tenu à la disposition du
personnel. L’absence de registre ou des mentions incomplète ou erronées sont sanctionnées par
un amende.
Établi par l'employeur, le registre du personnel permet de s'assurer de la transparence des
emplois dans chaque établissement de l'entreprise. Il doit comporter des mentions obligatoires
concernant l'identification des salariés, les dates d'embauche et de départ, les contrats de
travail. Le registre doit être conservé dans l'entreprise cinq ans après le départ du salarié.
3.1. Le registre Unique du Personnel
L'absence du registre du personnel est un des éléments qui permet de qualifier une activité de
travail dissimulée. Aucune forme spécifique n'est imposée à l'employeur pour la tenue du
registre unique du personnel. Tout employeur est tenu de tenir un registre unique du personnel
sauf pour les particuliers employeurs et les associations ayant recours au chèque emploi
associatif.
Le registre unique du personnel concerne tous les salariés de l'entreprise, y compris ceux mis à
disposition par les entreprises de travail temporaire.
3.1. Le registre Unique du Personnel
En plus de ces indications, le registre doit mentionner si le salarié est embauché en « contrat à durée déterminée »,
à « temps partiel », en « contrat de professionnalisation », en tant qu'« apprenti », « travailleur temporaire » (le
nom et l'adresse de l'agence intérimaire doivent être précisés) ou « mis à disposition par un groupement
d'employeurs » (le nom et l'adresse du groupement doivent être indiqués).
Pour les travailleurs étrangers : le type et le numéro d'ordre du titre autorisant de travailler ainsi que les
photocopies de ces titres en annexes.
Ce registre doit être tenu à jour en permanence et être susceptible d'être présenté à tout moment à l'inspection du
travail. Le personnel doit être inscrit en respectant l'ordre chronologique d'embauche et de façon indélébile.
Les mentions inscrites sur le registre doivent être conservées pendant cinq ans à compter de la date à laquelle le
salarié quitte l'établissement.
3.2. La déclaration d’Embauche
Toute entreprise envisageant d’employer des salariés, est tenue d’en faire déclaration à l’agent chargé de
l’inspection du travail (Art 135 et 136 et décret N° 04-423 du 29 décembre 2004). Les conditions et formes
relatives à cette déclaration ont été fixées par voie réglementaire et doivent mentionner les éléments suivants :
Nom et prénom de l’employeur;
Son adresse;
Le site de l’entreprise;
La nature de l’activité;
Le nombre de salariés à recruter;
L’immatriculation à la CNSS;
Le numéro de la police d’assurance contre les accidents de travail.
4. La visite médicale et la fiche d’aptitude
La surveillance médicale des salariés est obligatoire. Elle comporte 3 types de visites.
Examens médicaux au moment de l’embauchage:
Tout salarié doit, au moment de son embauchage ou au plus tard, avant l’expiration de la
période d’essai, faire l’objet d’une visite médicale comportant, obligatoirement, un examen
radiologique pulmonaire.
A l’issue de la visite, le médecin doit, si le salarié est médicalement apte au travail envisagé,
établir une fiche de visites destinées à l’employeur, et ouvrir un dossier pour assurer le suivi
médical du salarié embauché.
4. La visite médicale et la fiche d’aptitude
Visites périodiques :
Les salariés doivent subir, à raison d’une fois au moins tous les 12 mois, une visite médicale, et
à raison d’une fois tous les 6 mois pour les salariés âgés de moins de 18 ans.
La fréquence peut être augmentée, à la demande du médecin du travail, pour des raisons de
surveillance particulière concernant certains travailleurs.
4. La visite médicale et la fiche d’aptitude
Le médecin du travail doit, en vertu de l’article 325 du code du travail, tenir une fiche
d’entreprise qu’il actualise de manière régulière.
Cette fiche comprend la liste des risques et maladies professionnels s’ils existent, ainsi que le
nombre de salariés exposés à ces risques et maladies.
La fiche est adressée à l’employeur et au Comité de sécurité et d’hygiène. Elle est mise à la
disposition de l’agent chargé de l’inspection du travail.
4. La visite médicale et la fiche d’aptitude
Le médecin du travail établit une fiche d'aptitude après chaque visite (apte ou inapte au poste).
Les motifs de l'inaptitude au travail sont tenus au secret professionnel et ne peuvent être
divulgué à l'employeur. Le médecin du travail ne peut constater l'inaptitude du salarié qu'après
une étude du poste et des conditions de travail du salarié suivi de deux examens médicaux
impérativement espacé de deux semaines.
4. La visite médicale et la fiche d’aptitude
Le dossier médical du salarié ne peut être communiqué par le médecin du travail qu'aux
médecins inspecteurs du travail ou, à la demande de l'intéressé, au médecin de son choix.
Il ne peut être communiqué à l'employeur, et ce dernier ne saurait dès lors se voir reprocher
une absence de transmissions d'informations tirées de ce dossier.
5. Le départ du salarié
Le licenciement d’un salarié est interdit pour un motif non valable. Ainsi ne constituent pas des
motifs valables de prise de sanctions disciplinaires ou de licenciement :
1. L’affiliation syndicale;
2. La participation à des activités syndicales;
3. Le fait de se porter candidat à un mandat de délégué du personnel;
4. La race, la couleur, le sexe, la situation conjugale, les responsabilités familiales, la religion,
l’opinion politique;
5. Le handicap dans la mesure où il ne fait pas obstacle à l’exercice par le salarié handicapé
d’une fonction adéquate au sein de l’entreprise.
5.2. Cas du Licenciement
Avant tout licenciement disciplinaire l’employeur applique graduellement l’une des sanctions suivantes
à l’encontre du salarié:
1. l’avertissement ;
2. Le blâme;
3. Un deuxième blâme ou la mise à pied pour une durée n’excédant pas huit jours;
4. Un troisième blâme ou le transfert à un autre service ou, le cas échéant, à un autre établissement avec
une prise en considération de son lieu de résidence.
Lorsque ces sanctions sont épuisées dans l’année, le licenciement est justifié (Articles 37 et 38).
5.2. Cas du Licenciement
En cas de faute grave, le salarié peut être licencié sans préavis ni indemnité ni dommages et
intérêts. Avant son licenciement, le salarié doit pouvoir se défendre et être entendu par
l’employeur en présence du délégué des salariés ou le représentant syndical dans un délai ne
dépassant pas huit jours à compter de la date de la constatation de la faute qui lui est imputée.
Il est dressé un procès verbal suite à cette séance d’écoute, signé par les deux parties dont une
copie est délivrée au salarié. Si l’une des parties refuse d’entreprendre ou de poursuivre la
procédure, il est fait recours à l’inspecteur du travail (Article 62).
5.2. Cas du Licenciement
La décision de licenciement est remise au salarié en mains propres contre reçu ou par lettre
recommandée avec accusé de réception dans un délai de 48h. Une copie de la décision de
licenciement ou de la lettre de démission est adressée à l’agent chargé de l’inspection du
travail.
La décision de licenciement doit comporter les motifs justifiant le licenciement du salarié, la
date à laquelle il a été entendu et être assortie du procès-verbal de la séance d’écoute.
5.2. Cas du Licenciement
7. L’agression corporelle;
8. L’insulte grave;
9. Le refus d’exécuter un travail;
10. L’absence non justifiée pour plus de 4 jours ou 8 demi-journées pendant une période de 12
mois;
11. La détérioration des équipements;
12. Le manquement aux règles d’hygiène et de sécurité, l’incitation à la débauche;
13. La violence ou l’agression dirigée contre un salarié ou l’employeur.
5.2. Cas du Licenciement
Toute rupture du contrat de travail sans préavis entraîne l’obligation par la partie responsable de verser à l’autre
partie une indemnité égale à la rémunération qu’aurait reçue le salarié s’il était resté à son poste de travail (Article
52).
Le salarié lié par un contrat de travail à durée indéterminée a droit, en l’absence d’une faute grave, à une
indemnité, en cas de licenciement après six mois de travail.
Le montant de l’indemnité se calcule comme suit:
96 heures de salaire par année pour les cinq premières années d’ancienneté;
144 heures de salaire par année pour la période d’ancienneté allant de 6 à 10 ans;
192 heures de salaire par année pour la période d’ancienneté allant de 11 à 15 ans;
240 heures de salaire par année pour la période d’ancienneté dépassant 15 ans.
5.2. Cas du Licenciement
L’indemnité de licenciement est calculée sur la base du salaire brut et de la moyenne des
salaires perçus au cours des cinquante deux semaines qui ont précédé la rupture du contrat. Il
est bien entendu que le salarié qui bénéficie de ses droits, suite à la rupture de son contrat de
travail quelles qu’en soient la cause, doit délivrer à son employeur le reçu pour solde de tout
compte pour s’acquitter de tout paiement envers lui et a également droit à un certificat de
travail.
5.2. Cas du Licenciement
Le reçu pour solde de tout compte est le reçu délivré par le salarié à l’employeur à la cessation
du contrat, pour quelque cause que ce soit, pour s’acquitter de tout paiement envers lui. Le reçu
pour solde de tout compte doit mentionner sous peine de nullité :
La somme totale versée avec les détails des paiements;
Le délai de forclusion fixé à 60 jours;
Le fait que le reçu a été établi en deux exemplaires dont l’un est remis au salarié.
Ce reçu doit être accompagné de la signature du salarié précédée de la mention « lu et
approuvé » et si le salarié est illettré, le reçu doit être visé par l’agent chargé de l’inspection du
travail (Articles 73,74).
5.2. Cas du Licenciement
La retraite est fixée à soixante ans et 3.240 jours de cotisation. Toutefois, il y a possibilité de
dépassement de cet âge par autorisation du ministère de l’emploi.
Il faut noter que l’âge de soixante ans est ramené à 55 ans pour les salariés du secteur minier
qui justifient avoir travaillé au fond pendant cinq années au moins.
5.3. La retraite
L’assuré qui, ayant atteint l’âge de soixante ans cesse toute activité salariée, a droit à une
pension de vieillesse s’il justifie d’au moins 3.240 jours d’assurance (Article 53 du dahir sur la
CNSS).
En ce qui concerne les salariés qui, à l’âge de soixante ans ne peuvent justifier la période
d’assurance fixée par la CNSS, l’âge de la retraite est porté à la date à laquelle le salarié
totalise cette période d’assurance de 3.240 jours (Article 526).
L’employeur doit remplacer tout salarié mis à la retraite par un autre salarié.
5.4. La retraite anticipée
Elle est introduite à partir de 55 ans moyennant le paiement d’une prime unique par
l’employeur. Celle-ci est determinée en fonction de l’âge de l’assuré et de l’annuité de la
pension.
Conditions pour en bénéficier:
Etre âgé de 55 ans et plus, et moins de 60 ans ;
Avoir au moins 3240 jours de cotisations ;
Avoir 54 jours de cotisations, continues ou discontinues, pendant les six mois Précédant la demande de
l’estimation de la prime ;
Avoir l’accord de l’employeur (cette condition n’est pas exigée pour les marins pêcheurs à la part) ;
Paiement de la prime.
5.6. La fin d’un CDD
La fin du CDD est effective quand il arrive à l'échéance prévue, écrite dans celui-ci.
Un autre cas possible est le CDD sans terme précis, par exemple, quand le salarié sous CDD
remplace un salarié de l'entreprise absent pour maladie. Ce contrat est soumis au retour du
salarié de l'entreprise, c'est pour cela qu'il n'y a pas de date.
Il existe d'autres cas, comme les contrats chantier dans le BTP, qui sont soumis à la clôture du
chantier.
5.6. La fin d’un CDD
Toutefois, le CDD peut être rompu avant son échéance dans certains cas, qui sont
les suivants :
à l'initiative du salarié s'il peut justifier d'une embauche en contrat à durée indéterminée.
à l'initiative de l'employeur pour cause de force majeure, qui rend l'exécution du contrat
impossible jusqu'à son terme.
à l'initiative de l'employeur, s'il considère qu'il y a faute.
II. La gestion Collective du Personnel
L’objectif de cette section est de connaître les instances représentatives du personnel, leur
fonctionnement et le cadre légal applicable dans l'entreprise.
1. La durée légale du temps de travail
Au Maroc la durée légale normale du travail dans les activités non agricoles est fixée
à 44 heures par semaine (soit 2288 heures par années). Cette durée peut être répartie librement
par l’employeur sur l’année selon les besoins de l’entreprise à condition que la durée normale
du travail n’excède pas 10 heures par jour.
Dans les activités agricoles la durée normale de travail est fixée à 2496 heures par année,
répartie par périodes selon les nécessités des cultures suivant une durée journalière déterminée
par l’autorité gouvernementale compétente, après consultation des organisations
professionnelles des employeurs et des organisations syndicales des salariés les plus
représentatives.
1. La durée légale du temps de travail
Ainsi, la loi dispose que les salariés ne peuvent pas travailler plus de 10 heures (de travail
effectif) par jour (défini comme une période de 24 heures).
De même, aucun salarié ne peut se voir imposer de travailler plus de 6 jours par semaine.
Ainsi, tout salarié doit bénéficier d’au moins un jour de repos par semaine. Ce jour de repos
peut être accordé le vendredi, le samedi, le dimanche ou le jour du marché hebdomadaire.
Il est également en principe interdit pour les salariés de travailler pendant les jours fériés. :
Nouvel an, Commémoration du manifeste de l’indépendance, Aïd Al Mawlid Annabaoui, Fête
du travail, Fête du trône, Oued Ed Dahab, Commémoration de la révolution du roi et du
peuple, Fête de la jeunesse, Commémoration de la Marche verte, Fête de l’indépendance…
1. La durée légale du temps de travail
Ces chiffres (44 heures par semaine ou 2.288 heures pas an) ne constituent pas un maximum
absolu. Il s’agit d’un seuil au-delà duquel toute heure accomplie est considérée comme une
heure supplémentaire et doit donc faire l’objet d’une majoration au moment de sa
rémunération. Il est important de noter que l’employeur qui ne respecte pas les dispositions
liées à la durée du travail s’expose à des sanctions pénales.
2. La gestion des absences
Les absences pour maladie ou accident (sauf maladie professionnelle et accident du travail) ne
sont pas rémunérées.
Lorsque l'absence pour maladie ou accident, (sauf maladie professionnelle et accident du
travail) est supérieure à 180 jours consécutifs au cours d'une période d’un an (365 jours), ou
lorsque le salarié est devenu inapte à continuer l'exercice de son travail, l'employeur peut le
considérer comme démissionnaire de son emploi.
Sont considérées comme fautes graves pouvant provoquer le licenciement du salarié (sans
préavis ni indemnités) l'absence non justifiée du salarié pour plus de quatre jours ou de huit
demi-journées pendant une période de douze mois.
2.2. Les accidents de travail
Est qualifié comme un accident de travail tout accident survenu dans le cadre de l’exécution
d’un travail (à cause ou à l’occasion du travail), par un employé quelle que soit sa fonction ou
son statut dans l’entreprise lui causant un dommage corporel. L’accident doit avoir lieu
pendant les heures de travail et être d’origine accidentelle. L’accident de trajet est aussi
considéré comme un accident de travail au Maroc dès lors qu’il a lieu :
Entre le lieu de résidence principale ou secondaire fixe de l’employé et son lieu de travail.
Entre le lieu de son travail et le lieu où il prend généralement son repas ou entre ce dernier et le lieu
de résidence de l’employé.
A condition que le trajet ne soit pas interrompu ou détourné pour une raison indépendante du
travail ou étrangère aux nécessités essentielles de la vie courante.
2.2. Les accidents de travail
Les accidents de travail sont couverts par une assurance obligatoire à laquelle tous les
employeurs doivent souscrire selon la loi. Cette assurance permet d’assurer :
à la victime : un revenu complémentaire en dédommagement de la perte de son salaire, l’indemnité
journalière ou bien l’indemnité pour incapacité physique permanente. Ainsi que la prise en charge
des frais médicaux ou toute charge nécessaire au traitement.
aux ayants droit : des indemnités en cas de décès de l’employé tel que les frais funéraires et les
pensions de la veuve et des enfants sous forme de rente à vie pour les orphelins handicapés, une
rente jusqu’à l’âge de la majorité pour les orphelins étudiants. Les orphelins non scolarisés reçoivent
une rente jusqu’à leur majorité.
2.2. Les accidents de travail
Est considéré comme accident du travail tout accident dont est victime un
employé par le fait ou à l’occasion de l’exécution de son travail, même si
l’accident résulte d’un cas de force majeure.
2.2. Les accidents de travail
Certes l’article 6 du Dahir du 6 février 1963 relatif à la réparation des accidents du travail a
tranché en ce qui concerne les accidents du trajet qui sont qualifiés d’accidents du travail, mais
cette question mérite d’être posée parce qu’elle suscite beaucoup d’interrogations.
Article 6 : « Est assimilé à l’accident du travail l’accident survenu à un travailleur pendant le
trajet d’aller ou de retour, entre :
2.2. Les accidents de travail
L’assimilation faite ci-dessus ne vaut que dans la mesure où le parcours n’a pas
été interrompu ou détourné pour un motif dicté par l’intérêt personnel et étranger
aux nécessités essentielles de la vie courante ou indépendant de l’emploi ».
2.2. Les accidents de travail
Pour le calcul de la durée du congé annuel payé, sont considérées comme périodes de travail
effectif :
Les périodes pendant lesquelles le contrat a été suspendu;
Les absences autorisées ne dépassant pas 10 jours;
La fermeture temporaire de l’établissement par décision judicaire ou administrative ou pour un cas
de force majeure;
La durée du congé annuel payé est augmentée d’autant de jours qu’il y a de jours de fête payés et de
jours fériés pendant la période du congé annuel payé.
a. Les congés payés:
Tout mois de travail entamé par le salarié est considéré comme mois entier et
entre en ligne de compte pour le calcul de l’indemnité compensatrice du congé
annuel payé Après un mois de travail, au minimum, dans une entreprise, et en cas
de rupture du contrat de travail, le salarié a droit à une indemnité correspondant à
un jour et demi par mois de travail.
Lorsqu’un salarié rompt le contrat sans respecter le préavis, l’employeur peut
opérer une compensation entre l’indemnité du congé et l’indemnité de préavis.
a. Les congés payés:
Sile salarié décède avant d’avoir bénéficié de son congé, est versé à ses ayant
droit l’indemnité qu’il aurait perçue si le contrat avait été rompu le jour du décès.
Si le congé s’accompagne de la fermeture totale ou partielle de l’établissement,
l’employeur doit en aviser l’inspection du travail. Dans ce cas, tous les salariés
reçoivent une indemnité correspondant à la durée de cette fermeture.
b. Les congés spéciaux:
3. Circoncision : 2 jours
4.Opération chirurgicale du conjoint ou d’un enfant à charge : 2 jours.
5.Le salarié bénéficie en outre d’une permission d’absence pour passer un examen, effectuer
un stage sportif national ou participer à une compétition internationale ou nationale officielle.
b. Les congés spéciaux:
Tout employeur occupant habituellement au minimum dix salariés est tenu, dans les deux
années suivant l'ouverture de l'entreprise ou de l'établissement, d'établir, après l'avoir
communiqué aux délégués des salariés et aux représentants syndicaux dans l'entreprise, le cas
échéant, un règlement intérieur et de le soumettre à l'approbation de l'autorité gouvernementale
chargée du travail.
Toute modification apportée au règlement intérieur est soumise aux formalités de consultation
et d'approbation prévues à l'alinéa précédent.
3. Le règlement Intérieur
Le modèle du règlement intérieur est fixé par l'autorité gouvernementale chargée du travail en
consultation avec les organisations syndicales des salariés les plus représentatives et les
organisations professionnelles des employeurs et doit comporter notamment:
1. des dispositions générales relatives à l'embauchage des salariés, au mode de licenciement, aux congés et aux absences;
2. des dispositions particulières relatives à l'organisation du travail, aux mesures disciplinaires, à la protection de la santé
et à la sécurité des salariés;
3. des dispositions relatives à l'organisation de la réadaptation des salariés handicapés à la suite d'un accident de travail ou
à une maladie professionnelle.
Le modèle prévu au 1er alinéa du présent article tient lieu de règlement intérieur pour les
établissements occupant moins de dix salariés.
3. Le règlement Intérieur
Le nombre de délégués est ainsi fixé en fonction des effectifs des entreprises :
Dans la limite de 15 heures par mois, les délégués sont autorisés à s’absenter pour l’exercice de
leur fonction ; ce temps leur est payé comme temps de travail effectif. Pour mener à bien sa
mission, le délégué bénéficie d’une protection légale. Toute mesure disciplinaire consistant en
un changement de service, toute mise à pied ainsi que tout licenciement d’un délégué titulaire
ou suppléant doit faire l’objet d’une décision approuvée par l’inspecteur du travail.
4.1. Les délégués du Personnel
En cas de faute grave d’un délégué du personnel, l’employeur peut prononcer immédiatement
son arrêt provisoire du travail sous réserve de saisir l’inspection du travail de la sanction qu’il
compte prendre. L’inspection du travail est tenue de se prononcer, en approuvant ou en refusant
la sanction dans le délai de huit jours suivant sa saisine. Les délégués sont reçus collectivement
par l’employeur au moins une fois par mois et en cas d’urgence, sur leur demande.
4.1. Les délégués du Personnel
Il est institué dans chaque établissement une commission dite « commission électorale »
composée de l’employeur ou son représentant, en qualité de président, et d’un représentant de
chacune des listes en présence.
Cette commission est chargée de la vérification des listes de candidatures et désigne les
membres du ou des bureaux de vote et leur remet les listes électorales.
4.1. Les délégués du Personnel
Il est attribué à chaque liste autant de sièges que le nombre de quotients électoraux obtenus par
elle.
Le quotient électoral est obtenu en divisant le nombre des suffrages valablement exprimés par
le nombre des sièges à pourvoir.
Au cas ou aucun siège n’ait pu être pourvu, ou s’il reste des sièges à pourvoir, les sièges
restants sont attribués sur la base de la plus forte moyenne.
Celle-ci est obtenue en divisant le nombre de voix obtenues par chaque liste par le nombre
augmenté d’une unité, des sièges attribués à la liste.
4.1. Les délégués du Personnel
Les différentes listes sont classées dans l’ordre décroissant des moyennes ainsi obtenues. Le
premier siège non pourvu est attribué à la liste ayant la plus forte moyenne.
Il est procédé successivement à la même opération pour chacun des sièges non pourvus
jusqu’au dernier.
Dans le cas ou deux listes ont obtenu la même moyenne et qu’il n’y a plus qu’un siège à
pourvoir, celui-ci est attribué à la liste qui a obtenu le plus grand nombre de voix.
Si deux listes ont recueilli le même nombre de voix et qu’il n’y a plus qu’un seul siège à
pourvoir, ce siège est attribué au plus âgé des candidats.
4.2. Les représentants des syndicats
Quelles sont les missions des représentants des syndicats dans l’entreprise ?
Le représentant syndical dans l’entreprise est chargé de :
Présenter à l’employeur ou à son représentant le dossier des revendications;
Défendre les revendications collectives et engager les négociations à cet effet;
Participer à la conclusion des conventions collectives.
Les représentants syndicaux bénéficient des mêmes facilités et de la même protection que les
délégués des salariés.
4.2. Les représentants des syndicats
Missions :
Détecter les risques professionnels;
Assurer l’application des textes législatifs et réglementaires en matière d’hygiène et de sécurité;
Veiller à la protection de l’environnement;
Choisir les méthodes de travail et le matériel;
Faire des propositions pour la réadaptation des travailleurs handicapés;
Donner un avis sur le service médical du travail;
Développer le sens de la protection du risque.
5. Les conflits collectifs du Travail
Le conflit collectif du travail est tout différend qui survient à l’occasion du travail et dont l’une
des parties est une organisation syndicale de salariés ou un groupe de salariés, ayant pour objet
la défense des intérêts collectifs et professionnels.
Est également considéré comme un conflit collectif du travail, tout différend qui naît à
l’occasion du travail et dont l’une des parties est un ou plusieurs employeurs ou une
organisation professionnelle des employeurs.
5.1. La grève
Au Maroc, le droit de grève est garanti par la Constitution mais une loi organique devant le
réglementer n’a toujours pas été promulguée.
Le droit de grève constitue un droit légitime de défense des intérêts matériels et moraux des
salariés, tel que prévu dans certaines conventions internationales et dans les dispositions de
l’article 14 de la Constitution, dont le deuxième paragraphe a prévu la promulgation d’une loi
organique pour définir les conditions d’exercice de ce droit.
5.1. La grève
Pendant la durée de la grève, le contrat de travail des salariés grévistes est suspendu. Chaque
partie se trouve donc momentanément dispensée d’exécuter ses obligations : le salarié ne
fournit plus sa prestation de travail et l’employeur ne verse plus la rémunération
correspondante.
La suspension du contrat de travail permet aux employés de conserver leur ancienneté sans
qu’il puisse y avoir une conséquence quelconque sur leur contrat de travail (mutation,
rétrogradation, modification du contrat de travail...).
La suppression du salaire n’entraîne pas la suppression des droits à la Sécurité sociale.
5.2. Comment régler les conflits sociaux ?
A l’issue des séances de conciliation, l’accord total, l’accord partiel ou la non réconciliation
des parties, et, le cas échéant, la non comparution des parties, sont consignés dans un procès-
verbal immédiatement dressé.
Si aucun accord n’intervient, le conflit est soumis directement à la commission nationale
d’enquête et de conciliation dans un délai de trois jours.
5.2. Comment régler les conflits sociaux ?
Régi par le Dahir n° 1-72-184 du 27 juillet 1972, actualisé par la Loi n° 17.02 en
2004 ;
Inspiré des principes de la convention n° 102 de l'organisation internationale du
travail relative à la sécurité sociale.
Objet du régime:
Couverture sociale des travailleurs salariés du secteur privé;
Protection contre les risques de suppression de revenu en cas de maladie, de maternité,
d’invalidité, de vieillesse ou de décès.
Octroi des allocations familiales et des allocations au décès.
1. Régime de sécurité sociale
Enfants à charge ( jusqu’à 21 ans au plus ou 26 ans pour les étudiants non mariés ou sans limite d’âge pour
les enfants handicapés.
L’assurance maladie obligatoire de base garantit le remboursement ou la prise en charge directe
d’une partie des frais de soins L’autre partie est à la charge de l’assuré. La loi prévoit aussi qu’en
cas de soins particulièrement onéreux, la part restant à la charge de l’assuré fait l’objet d’une
exonération totale ou partielle
3. Couverture médicale de base
Cadre juridique :
Dahir du 6 février 1963 actualisé le 23 juillet 2002
La loi prévoit :
Couverture du risque par les compagnies d’assurance privée;
Obligation d’assurance (instituée en 2002);
IV. L’organisation du service personnel
L'utilisation des SIRH (Système d'Information des Ressources Humaines) a permis de faire un
échéancier des tâches à effectuer dans le service RH.
De plus, cela permet de mettre en place des alertes pour les dates à respecter dans la gestion du
personnel. Ce système est fréquemment utilisé dans la gestion de projet où l'établissement d'un
échéancier est primordial (sous forme de diagramme de Gantt).
Cela va permettre au service du personnel d'organiser le travail et de distribuer les tâches à
chacun. Le tableau de bord sera accessible à tous pour une meilleure visibilité.
1. L’échéancier
Toute entreprise qui embauche doit constituer un dossier personnel du nouvel arrivant. Cette
étape n'est pas obligatoire, aucune disposition réglementaire ou législative ne l'impose.
Toutefois, il va contenir l'essentiel des éléments qui marqueront la carrière du salarié dans
l'entreprise. Il le suivra tout au long de sa vie professionnelle et même au-delà.
3. Le dossier du personnel
Le contenu du dossier: Voici la liste des documents à transmettre pour la constitution du dossier:
les précédents certificats de travail
le numéro d’immatriculation CNSS
la carte d'identité
la carte de séjour pour les étrangers
la copie des diplômes
le justificatif de domicile
deux photos d'identité
Le relevé d’identité bancaire (RIB)
la fiche d'information remplie, que l'entreprise fournit
l'extrait de casier judiciaire si nécessaire, suivant les métiers
3. Le dossier du personnel
L’organisation du dossier: Pour que les informations soient accessibles rapidement, il faut
structurer le dossier, car toutes les informations concernant le salarié y sont consignées, comme
les congés, la maladie, etc.
Exemple:
1. Les éléments personnels du salarié : carte d'identité, la copie des diplômes,...
2. Le contrat de travail : le contrat, la fiche d'aptitude, les avenants au contrat initial,...
3. Les sanctions disciplinaires
4. Les absences : les maladies (congé maternité), les accidents de travail,...
3. Le dossier du personnel
Quelles données ?
Le salarié peut obtenir la communication de l'ensemble des données le concernant, qu'elles soient
conservées sur support informatique ou dans un dossier papier.
Par exemple, il a le droit d'accéder aux données relatives à :
son recrutement,
son historique de carrière,
sa rémunération,
l'évaluation de ses compétences professionnelles (entretiens annuels d'évaluation),
son dossier disciplinaire, etc.
3. Le dossier du personnel
Le salaire est la contrepartie du travail fourni. Son montant est fixé librement entre l’employeur et le
salarié lors de l’embauche. Toutefois, il ne peut pas descendre en dessous du SMIG (salaire minimum
interprofessionnel garanti) de 14,81 dhs par heure, pour tout salarié.
Le SMIG mensuel sera donc égal à 14.81 dhs/Heure * 191 Heures/Mois. Le salaire mensuel brut est
désormais de 2.828,71 DH et le salaire mensuel net passe de 2.517 à 2.638 DH. Aussi, les cotisations
sociales passent-elles de 751,08 à 787,23 DH.
Dans le secteur de l’agriculture le SMAG (salaire minimum d’agriculture garanti) journalier est de
76,70 dhs. Ainsi, le salaire mensuel net est passé à 1.859,76 et les cotisations sociales à 554,99 DH au
lieu de 529,81 DH un an auparavant, sur la base de 26 jours ouvrés par mois.
1. Le salaire : fixation et paiement
Le salaire peut comprendre plusieurs éléments. Certains sont obligatoires. D’autres sont
librement fixés et négociés.
Parmi les éléments obligatoires, il y a la prime d’ancienneté dont le montant varie en fonction
des services accomplis de manière continue ou discontinue dans le même établissement ou
chez le même employeur. Le montant de cette prime est fixé d’un pourcentage du salaire versé
variant de 5% à 25 %,
selon le barème suivant :
1. Le salaire : fixation et paiement
Ancienneté Taux
2 ans – 5 ans 5%
5ans – 12 ans 10%
12 ans – 20 ans 15%
20 ans – 25 ans 20%
25 ans et plus 25%
1. Le salaire : fixation et paiement
Le salaire net est le salaire versé au salarié (ce qu’il reçoit réellement). C’est le
salaire brut – les cotisations sociales salariales - IR dû.
Les avantages en nature : L’employeur fournit, dans certains cas, un logement,
le chauffage, des repas, etc. Il s’agit là de compléments de salaire, à condition qu’ils ne correspondent
pas à des frais professionnels imposés au salarié par ses conditions d’emploi. Ils sont évalués
forfaitairement par la CNSS et sont soumis aux cotisations sociales.
Les indemnités sont des sommes versées au salarié pour le dédommager de ses frais professionnels
(ex : remboursement des frais de trajet) ou la réparation d’un dommage subi par le salarié suite à la
rupture abusive de son contrat de travail (ex: indemnité légale de licenciement et indemnité de
dommages et intérêts).
2. Les éléments du salaire
Pour passer du salaire brut au salaire net, il faut déduire du salaire brut les cotisations sociales
et prélèvements fiscaux (IR) :
Les cotisations sociales financent la sécurité sociale des salariés. Chacun cotise aujourd’hui
pour que demain ceux qui subiront un aléa de la vie qui les privera de revenu puissent avoir de
quoi subvenir à leurs besoins. Les cotisations sociales sont calculées (on dit qu’elles sont «
assises ») sur le salaire
brut imposable et elles sont payées :
par l’employeur (= cotisations sociales patronales),
et par le salarié (= cotisations sociales salariales).
C’est l’employeur qui les prélève sur le salaire brut imposable et qui les reverse aux différents
organismes sociaux : CNSS et CIMR
Conclusion Générale
Le service de la gestion du personnel a un rôle de plus en plus important dans les entreprises. Il
prévoit et gère les processus de changement dans une organisation, il est à l'écoute des
employés et élabore des mécanismes de valorisation des employés, il supervise le processus
administratif et il participe et conseille aux différentes stratégies d'affaires.