Cours Otc Droit Social
Cours Otc Droit Social
Cours Otc Droit Social
Aux termes de l’article 29 du code du travail : «Le contrat de travail est toute
convention écrite ou verbale par laquelle une personne appelée travailleur, s’engage
à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération, sous la direction et
l’autorité d’une autre personne physique ou morale, publique ou privée appelée
employeur».
La prestation de travail peut revêtir plusieurs formes. Elle peut être manuelle,
intellectuelle, physique ou artistique.
Ce critère même s’il est nécessaire, n’est pas non plus suffisant puisque
beaucoup de prestations de travail ont une rémunération pour contrepartie.
⮚ Contrôle de l’activité ;
⮚ Pouvoir de sanction ;
⮚ Rémunération ;
⮚ Exclusivité.
De manière générale, le contrat de travail ouvre droit à des avantages prévus par la
réglementation.4
1
Tribunal du travail ou juridiction civile
2
Le travailleur étant un préposé, c’est la responsabilité de son employeur qui sera mise en jeu. Tel ne sera pas le
cas dans les rapports entre l’entrepreneur ou le maître d’ouvrage et le tiers. L’entrepreneur est responsable des
dommages qu’il cause.
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La créance de salaire bénéficie de privilèges classés à un rang plus intéressant (art 192 à 197 CT) ; Les règles
de prescription diffèrent de celles de droit commun (art. 199 CT)
4
Indemnités, sécurité sociale, congés payés….
§III / Distinction avec le contrat de tâcheronnat :
Le tâcheron est une personne physique ou morale qui recrute une main
d’œuvre nécessaire à l’exécution d’un travail ou la fourniture de certains services
moyennant un prix forfaitaire dans le cadre de l’exécution d’un contrat écrit
dénommé contrat de tâcheronnat conclus avec un entrepreneur (article 79 code de
travail).
Selon l’article 84 du code civil, le mandat est un contrat par lequel une
personne appelée mandant charge une autre personne appelée mandataire de faire
quelque chose à son nom et pour son compte.
Le contrat de société engage des contractants qui sont sur un pied d’égalité, il
n’y a pas de subordination juridique.
Les conditions de fond exigées pour la validité du contrat de travail sont celles
exigées pour la validité du contrat civil. Il s’agit du consentement, de la capacité, de
l’objet du contrat et de la licéité de la cause. A cela s’ajoute le principe de non
discrimination en matière d’emploi et de profession.
a) Le consentement
Exemple de violence : Elle peut se traduire par des pressions de l’employeur pour
faire accepter un statut moins favorable.
Exemple d’erreur : L’erreur matérielle souvent invoquée est l’homonymie.
b) La capacité
c) L’objet et la cause
d) la non discrimination
Tous les codes édictent le principe de la non-discrimination comme partie
intégrante des droits de l’Homme. Il est interdit toute discrimination en matière
d’emploi et de profession. Par discrimination, il est entendu toute distinction,
exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la religion, l’opinion
publique, l’ascendance nationale ou l’origine sociale, qui a pour effet de détruire ou
altérer l’égalité des chances ou de traitement en matière d’emploi ou de profession.
En droit français la preuve du contrat de travail est soumise aux règles du droit
commun qui sont celles de l’article 1341 du code civil. Cet article rend nécessaire
l’écrit au-delà de la somme de 5000 francs ou à tout le moins l’aveu ou le serment.
La preuve par témoin dans ce cas n’est pas admise.
Dans notre code du travail, l’article 29 alinéas 2 prévoit que l’existence du contrat
est constatée, sous réserve des dispositions des articles 55, 56 et 57, dans les
formes qu’il convient aux parties contractantes d’adopter. La preuve peut être
rapportée par tous moyens. Cela implique qu’en droit burkinabé du travail le principe
concernant le contrat de travail à durée indéterminée c’est la liberté de preuve, y
compris la preuve par témoin.
Section III : Le contrat de travail à temps partiel et le contrat de
travail saisonnier
§I / Le contrat d’essai
assimilés
- Autres conditions :
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Art.10 et suivants
- soit l’acquisition d’une qualification reconnue ou en voie de reconnaissance
sous la forme d’un titre ou d’un diplôme de l’enseignement technique ou d’une école
spécialisée ou encore d’une qualification reconnue par une convention collective ou
définie par un organisme professionnel d’employeurs.
A la fin du stage, le travailleur est soit confirmé dans son emploi, soit licencié.
Par définition, le contrat d’apprentissage est celui par lequel une personne
appelée maître s’oblige à donner ou à faire donner une formation professionnelle
méthodique ou complète à une autre personne appelée apprenti, et pour lequel
celui-ci s’oblige à se conformer aux instructions qu’il recevra et à exécuter les
ouvrages qui lui sont confiés en vue de son apprentissage (article 13 du code du
travail).
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V.art.13 à 17, code du travail.
Concernant les conditions de forme, le contrat d’apprentissage doit être
constaté par écrit. Il doit être rédigé en langue française si possible dans la langue
de l’apprenti. Il doit être visé par l’inspecteur du travail et enregistré par l’ANPE
(Agence Nationale pour l’Emploi).
- le Maître doit être majeur (20 ans au moins) et ne doit pas avoir été
condamné pour crime ou délit contre les mœurs ou tout autre délit si la
peine est supérieure à trois mois avec sursis.
Il faut préciser que le contrat d’apprentissage ne doit pas être supérieur à trois
ans. Il peut être prévu dans le contrat que l’apprenti serve son maître après la
période d’apprentissage.
Tous les contrats passés par d’autres personnes avec les apprentis, pendant la
période d’apprentissage, sont nuls de plein droit. Celui qui embauche un apprenti
s’expose au paiement des dommages et intérêts au profit du maître sauf à prouver
sa bonne foi.
Le contrat peut également prendre fin prématurément par accord des parties,
par résolution judiciaire, par résolution de plein droit, notamment en cas de décès de
l’une des parties.
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Les conditions de fond sont fixées par voie réglementaire, par le ministre chargé du travail, après avis de la
commission consultative du travail.
Chapitre III : Les droits et obligations des parties
Le contrat de travail crée des obligations entre les parties. Nous avons vu que
des mesures réglementaires ou des conventions collectives limitent la liberté des
parties dans la conclusion et la rupture du contrat de travail dans le but de protéger
le travailleur qui est dans une position subordonnée. De même, lors de l’exécution,
une importante réglementation s’attache à protéger le salarié des abus de
l’employeur.
§I / L’exécution personnelle
Selon le principe général qui veut que les conventions s’exécutent de bonne
foi, l’exécution loyale n’exige pas un dévouement excédant les strictes obligations du
salarié. Cela signifie essentiellement que :
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Cette disposition permet d’atténuer le principe posé par l’alinéa 1, pour prendre en compte le contrat de travail
à temps partiel.
Section II : Les pouvoirs et responsabilités de l’employeur
En droit du travail la notion d’entreprise est entendue dans un sens très large.
Il y a entreprise dès lors que l’activité poursuivie met en présence un employeur et
un ou plusieurs salariés.
Il n’y a pas de difficulté lorsqu’il s’agit d’une entreprise individuelle. Par contre
lorsqu’il s’agit d’une société, le personnel se retrouve en présence de plusieurs
organes hiérarchiques. Aussi, faut-il faire la différence entre l’entreprise et
l’établissement. L’entreprise9 est une unité économique et financière tandis que
l’établissement est une unité technique de production pouvant coïncider avec
l’entreprise ou, au contraire, n’en constituer qu’une fraction.
Le chef d’entreprise quant à lui, est la personne qui exerce les fonctions de
direction de l’entreprise. Outre ses obligations, il dispose en tant que employeur de
prérogatives à l’égard des travailleurs.
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Groupe de travailleurs exerça nt une activité commune sous l’autorité d’un même employeur.
Plusieurs sociétés juridiquement distinctes peuvent, au regard du droit du travail, constituer une seule entreprise.
L’employeur a des obligations multiformes qui se rattachent directement ou
indirectement à l’exécution du contrat de travail. Il a l’obligation de payer les salaires
convenus, de respecter les conditions de travail définies par la loi et les règlements,
de permettre l’exécution de la prestation de travail. Cette dernière obligation implique
celle de poursuivre le contrat, ce qui exclu la suspension unilatérale sauf convention
contraire ou pour cause de suspension reconnue par la loi. L’employeur a également
l’obligation de procurer les prestations convenues et de fournir au travailleur les
moyens utiles pour la réalisation de sa prestation.
b) La responsabilité de l’employeur
A l’égard des tiers, l’employeur est responsable de ses propres faits qui ont
causé un dommage à autrui, mais aussi en tant que commettant, il est responsable
des dommages causés par les salariés qui sont ses préposés. Il répond des
condamnations civiles prononcées contre les travailleurs par les faits commis dans
l’exercice de leurs fonctions.
b) Le pouvoir réglementaire 10
10
V.art. 134 du code de travail
Il faut retenir que l’employeur ne peut pas élaborer le règlement intérieur
selon son bon vouloir.
Ensuite le règlement intérieur doit s’en tenir aux points prévus par la loi
sous peine de nullité.
Dans le mois qui suit cet envoi, l’Inspecteur du travail fait connaître son avis
en requérant s’il y a lieu le retrait ou la modification des dispositions contraires aux
lois et règlements
c) Le pouvoir disciplinaire
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Voir l’arrêté n°2007-003 du 07 mars 2007 réglementant les heures supplémentaires et les modalités de leur
rémunération
certaines conditions imposer la récupération des heures perdues. Mais il faut qu’il
s’agisse d’une interruption collective non causée par la grève ou le lock-out, et il faut
que la durée du travail tombe sous le maximum légal. Si ces conditions sont réunies,
les travailleurs sont tenus de faire des heures de récupération sous peine de faute
lourde.
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Le code de 2004 visait tous les travailleurs âgés de moins de 22 ans, sans faire de distinction. Désormais
seules les femmes salariées ou apprenties âgées de moins 22 ans peuvent jouir de cette bonification.
Avant son départ en congé, l’employeur doit payer au travailleur une
allocation équivalente à la moyenne des salaires et des divers éléments de
rémunération des douze (12) mois ayant précédé la date de départ en congé.
L’employeur peut fractionner le congé mais l’une des tranches doit être au
moins égale à quinze (15) jours.
Il doit prendre les mesures nécessaires pour que les lieux de travail, les
machines, le matériel, les substances ne présentent pas de risque pour la santé et la
sécurité des travailleurs.
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Ces permissions étaient fixées à vingt (20) jours par l’article 152 ancien.
l’élaboration et la mise en œuvre du programme annuel d’hygiène et de
sécurité au travail.
b) Modification substantielle
Dans tous les cas, l’article 85, alinéa 2 du code de travail précise que la
modification substantielle du contrat de travail doit être écrite et être approuvée par
le travailleur.
- trois mois pour les cadres, agents de maîtrise, techniciens et assimilés, sauf dans
le cas de maladie, accident survenu au titulaire de l’emploi ou remplacement de ce
dernier pour la durée d’un congé ou d’un stage.
Passé ce délai, et sauf les cas visés ci-dessus, l’employeur doit régler
définitivement la situation du travailleur en cause, c’est-à-dire :
- la force majeure dans la limite de cinq mois renouvelable une fois (tout
évènement imprévisible, irrésistible et insurmontable empêchant une
partie d’exécuter son obligation) ;
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V. art. 93 et suivants du code du travail.
- le lock-out à condition qu’il respecte la procédure de règlement des conflits
collectifs ;
- la mise à pied ;
- etc.
Il s’agit notamment de :
- la maladie du travailleur
- la maternité
- le chômage technique
- la grève.
1- En règle générale
Le travailleur malade ne peut être remplacé que dans un délai maximum d’un
an. Il continue de percevoir pendant sa maladie la rémunération indiquée
ci-dessous, en fonction de son ancienneté dans l’entreprise.
Ancienneté Rémunération
Moins d’un an Plein salaire pendant un mois, demi salaire le mois suivant
1 à 5 ans
6 à 10 ans
11 à 15 ans
Au-delà de 15 ans
2- Le cas de La grossesse
On ne peut licencier une femme pour cause de grossesse. Même s’il existe un
motif légitime (faute lourde antérieur), celle-ci ne peut être licenciée pendant son
congé de grossesse. L’employeur devra attendre l’expiration du congé pour notifier
sa décision à l’intéressée.
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La femme ne peut bénéficier d’un congé de maternité de plus de dix semaines à partir de la date effective de
l’accouchement, sauf cas d’accouchement avant la date présumée La femme ne peut bénéficier d’un congé de
maternité de plus de dix semaines à partir de la date effective de l’accouchement, sauf cas d’accouchement avant
la date présumée
- le non respect de certaines formalités tel que l’absence de visa
Elle est dominée par la volonté du législateur d’organiser une protection des
travailleurs contre la perte d’emploi en imposant des contraintes de plus en plus
importantes aux chefs d’entreprise qui entendent se séparer de leur travailleur.
Ainsi, aucune partie ne peut légitiment prendre seule l’initiative de la rupture. Auquel
cas, elle s’expose au paiement de dommages et intérêts. Si c’est l’employeur qui est
le fautif, l’indemnité à payer au travailleur comprend la rémunération et les
avantages en nature que celui-ci aurait perçu si le contrat avait été conduit à son
terme.
La partie qui veut rompre le contrat demande au juge de prononcer la fin des
relations contractuelles parce que l’une des parties n’exécute pas ses obligations.
Cette rupture trouve son fondement dans l’application de l’article 1184 du code civil
selon lequel « la condition résolutoire est toujours sous-entendue dans les contrats
synallagmatiques pour les cas où l’une des parties ne satisfera pas à son
engagement ».
1- La nécessité de l’écrit
L’employeur doit notifier par écrit la lettre de licenciement qui doit contenir le ou
les motifs qui ont motivé la rupture. Le licenciement verbal est irrégulier. Quels que
soient les motifs de rupture, l’employeur doit notifier au travailleur une lettre de
licenciement datée. Le code de 2008 fait de la violation de cette règle une rupture
irrégulière.
C’est le délai que l’on doit respecter entre le moment ou l’on décide de faire
cesser les relations de travail et le moment où l’on cesse effectivement le travail.
Celui qui prend l’initiative de la rupture d’un CDI doit respecter le préavis (article 65
du code du travail) sauf en cas de faute lourde.
La durée du préavis est fixée en fonction de la catégorie des travailleurs (article
75 du code du travail). Elle est de :
• 1 mois pour les travailleurs à salaire mensuel c’est à dire les employés autres
que les agents de maîtrise et les cadres ;
Les délais de préavis ci-dessus sont des minima obligatoires pour les parties
contractantes. Toutefois, les conventions collectives et les contrats individuels de
travail peuvent prévoir des dispositions plus favorables en tenant compte de la
qualification professionnelle du travailleur.
Pendant cette période, le contrat de travail poursuit ses effets. C’est à dire
que le travailleur est tenu de fournir sa prestation de travail et l’employeur est tenu
au paiement du salaire. L’employeur ne peut modifier unilatéralement les conditions
de travail et le salarié doit s’acquitter de sa tâche correctement. Toutefois, il existe
certaines dérogations :
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Article 67 alinéa 3 du code du travail
Une seule condition est exigée : le licenciement doit être justifié par un ou
plusieurs motifs légitimes. Le motif légitime est une cause objective, et indépendante
de la bonne ou mauvaise humeur de l’employeur. Ce dernier doit rapporter la preuve
de l’existence et de l’exactitude de cette cause ; la cause fallacieuse rend abusif le
licenciement. Le motif légitime est celui revêtant un certain degré de gravité qui rend
impossible le maintien des relations de travail sans dommages pour l’entreprise.
- Le fait pour le travailleur d’exercer des violences et voies de fait sur son
supérieur hiérarchique (Trib. Trav. Ouagadougou, 27 juin 1978) ;
Dans le cas où un travailleur refuse par écrit, d’accepter les mesures visées
ci-dessus, il est licencié avec paiement de ses droits légaux18.
18
L’indemnité compensatrice de préavis et de l’indemnité de licenciement congés payés etc.
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Il faut noter que sous le code de 2004, l’employeur devait établir l’ordre des licenciements en tenant compte
des aptitudes professionnelles, de l’ancienneté et des charges de famille des travailleurs.
communique par écrit aux délégués du personnel. Ces derniers disposent de
huit jours francs maximum pour faire connaître leurs observations.
L’employeur en dehors des cas de faute lourde, doit verser au travailleur les
droits suivants : des indemnités représentatives du préavis si le délai de préavis n’a
pas été respecté ; des indemnités compensatrices de congés payés ou du reliquat
de congés payés ; une indemnité de licenciement. L’employeur est tenu de rendre
au travailleur un certificat de travail constatant la date d’entrée, celle de sortie,
l’adresse de l’employeur et la nature de l’emploi ou des emplois occupés ainsi que
les catégories professionnelles correspondantes. Le certificat de travail ne doit pas
contenir des mentions désobligeantes. La légitimité du licenciement exonère
l’employeur seulement du paiement de dommages et intérêts, qui ne sont dus
qu’en cas de rupture abusive. Le licenciement pour faute lourde prive le travailleur
du paiement de l’indemnité de licenciement
30% du salaire global mensuel moyen pour la 6ème à la 10ème année incluse ;
40% du salaire global mensuel moyen pour la période au-delà de la 10ème année.
EXEMPLE :
Jules est un salarié embauché depuis le 1er janvier 1986 par la société SBC. Il vient
d’être licencié le 1er novembre 2006. Jusqu’au 31 juillet dernier il avait un salaire de
100000 FCFA. Son salaire depuis est passé à 120000 F CFA.
3ème tranche
TOTAL : 779167
C’est une attestation écrite par laquelle le travailleur reconnaît avoir perçu tout
ce qui lui était dû par l’employeur. Ce reçu n’a aucune valeur juridique et ne libère
pas l’employeur de ses obligations. Le reçu pour solde de tout compte par lequel le
travailleur renonce à tout ou partie de ses droits ne lui est pas opposable.
C’est une clause du contrat qui interdit au travailleur après la cessation de son
contrat de travail de s’engager dans une entreprise concurrente ou de s’installer à
son compte dans une activité de même nature. Il s’agit d’une condamnation de
principe parce que cette clause porte atteinte à deux grands principes fondamentaux
que sont la libre concurrence et la liberté du travail, mais assortie de tempéraments.
Elle n’a vraiment de valeur que dans le cadre de l’obligation de loyauté du travailleur.
Partie B : Le cadre des relations de travail et la
sécurité sociale
Elles sont précisées aux articles 391 et suivants du code du travail. Ces
attributions comportent trois types de fonctions :
2- La fonction de contrôle
Il exerce son contrôle sur les entreprises publiques et privées, sur les employeurs
et les travailleurs, à l’exception des fonctionnaires.
Quand il effectue une visite dans une entreprise, il peut consulter les registres
et documents de l’entreprise et l’employeur a l’obligation de les mettre à sa
disposition. L’employeur est même tenu s’il doit s’absenter, de prendre toute
disposition pour que l’inspecteur ait accès aux documents. Il peut procéder à toute
enquête, interroger le personnel, l’employeur et toute personne susceptible de
l’éclairer.
Les visites de l’inspecteur du travail dans les entreprises ont pour but
d’amener les employeurs à respecter la réglementation. Si l’inspecteur découvre une
situation irrégulière, il peut contraindre l’employeur à y remédier en lui infligeant des
sanctions telles que l’avertissement, la mise en demeure ou l’amende.
Les inspecteurs du travail peuvent constater par procès verbal, faisant foi jusqu’à
inscription de faux, les infractions aux dispositions de la législation et de la
réglementation du travail et ordonner ou faire ordonner que des mesures
immédiatement exécutoires, pouvant aller jusqu’à l’arrêt du travail, soient prises
dans les cas de danger imminent pour la santé et la sécurité des travailleurs. Il fixe,
conformément à la loi, les amendes qui doivent être payées par les contrevenants et
reversées au Trésor public. Il s’agit là des contraventions de simple police.
Ce comité a pour rôle d’émettre des avis sur les questions d’hygiène et de
sécurité des travailleurs et sur toutes les questions sur lesquelles son avis est
requis. Il est également composé sur une base tripartite : Etat, Employeurs,
travailleurs. Il est régi par le décret 96-17 du 30 janvier 1996 portant composition et
fonctionnement du comité national consultatif d’hygiène et de sécurité.
Elle a été créée depuis 1988 par la zatu n° an VI-75 du 22 décembre 1988
mais elle a jusqu’ici une existence formelle ; le texte d’application de cette zatu est le
kiti n° an VIII-228 FP/TRAV du 02 mai 1991 portant composition, attribution et
fonctionnement de la convention nationale de travail. Elle a pour rôle de promouvoir
la concertation entre l’Etat, les organisations de travailleurs et d’employeurs autour
des grands problèmes du monde du travail ; de mener toute réflexion en vue de
favoriser le meilleur équilibre possible entre le développement économique et le
progrès social; de contribuer par sa médiation, au règlement de conflits collectifs
nationaux en matière de travail.
Chapitre II : Les juridictions du travail
§I : La composition du tribunal
Les assesseurs sont choisis sur des listes, comprenant un nombre de noms
double de celui des postes à pourvoir, présentées par les organisations syndicales
les plus représentatives ou, en cas de carence de celles-ci, par l’inspection du
travail.
- avoir exercé leur activité professionnelle depuis trois ans au moins dans le
ressort du tribunal du travail ;
Ils sont désignés pour chaque affaire par le président du tribunal sur une liste
d’assesseurs nommés auprès de la juridiction par arrêté conjoint du ministre de la
justice et du ministre chargé du travail. Les listes des assesseurs qui seront nommés
auprès de la juridiction sont proposées par les organisations syndicales les plus
représentatives et en cas de défaillance de celles-ci par l’inspecteur du travail.
- secteur public
Mais les assesseurs employeurs de la catégorie service public sont proposés par
le ministre de la fonction publique.
Les assesseurs prêtent serment devant le tribunal du travail. Ils peuvent être
sanctionnés s’ils manquent gravement à leur devoir.
Selon l’article 341 du code du travail, le tribunal compétent est celui du lieu de
travail.
- des litiges relatifs aux accidents du travail, aux maladies professionnelles y compris
ceux relatifs à l’application du régime de la sécurité sociale ;
- des différends nés entre travailleurs à l’occasion du contrat de travail ainsi qu’aux
actions directes des travailleurs contre l’entrepreneur prévues20;
20
Quand les travaux sont exécutés dans les ateliers, magasins ou chantiers de l’entrepreneur, ce dernier est, en
cas d’insolvabilité du tâcheron, substitué à celui-ci en ce qui concerne ses obligations à l’égard des travailleurs à
concurrence du montant du contrat de tâcheronnat. Le travailleur lésé a, dans ces cas, une action directe
contre l’entrepreneur.
- des différends nés entre travailleurs et entre employeurs à l’occasion du travail,
ainsi qu’entre les institutions de sécurité sociale, leurs bénéficiaires et les assujettis;
Les personnels des services publics, lorsqu’ils sont employés dans les
conditions du droit privé, relèvent de la compétence des juridictions du travail. Les
juridictions du travail demeurent compétentes lorsqu’une collectivité ou un
établissement public est mis en cause en matière de conflits du travail.
§I : La saisine
Le tribunal peut être saisi par simple déclaration écrite ou verbale mais le
demandeur doit produire une copie conforme du procès-verbal de non-conciliation.
Désormais les PV de conciliation partielle ne peuvent plus servir à saisir le tribunal
comme cela était admis par le code de 2004.
Dans le mois qui suit la réception de la demande, le Président du tribunal cite
les parties à comparaître dans un délai qui ne peut excéder deux mois majoré, s’il y
a lieu, des délais de route.
Les parties sont tenues de se rendre aux lieux, jour et heure fixés par le
Président du tribunal du travail.
A l’exception des avocats, tout mandataire des parties doit avoir reçu mandat
écrit du mandant et agréé par le Président du tribunal du travail ou la chambre
sociale.
Dans ces cas, la cause ne peut être reprise qu’une seule fois et selon les
formes imparties pour la demande primitive, sous peine de déchéance.
Dans ce cas la décision est réputée contradictoire et, après signification dans
les formes requises, seule la voie de l’appel est ouverte.
§II : Le jugement
Les jugements du tribunal du travail sont définitifs et sans appel, sauf du chef
de la compétence, lorsque le chiffre de la demande n’excède pas deux cent mille
(200.000) francs CFA. Au-dessus de cette somme, les jugements sont susceptibles
d’appel devant la Cour d’appel.
Elle est susceptible d’appel. Le délai d’appel est des six (06) jours francs à compter
du prononcé ou de la signification de l’ordonnance lorsque l’une des parties n’a pas
comparu. L’acte d’appel est transmis au greffe de la Cour d’appel en même temps
que l’ordonnance attaquée ou un extrait de son dispositif délivré par le greffe du
tribunal du travail.
Tous les salariés forment un collège unique pour l’élection des délégués du
personnel au sein de l’établissement.
-jouir de ses droits civiques c'est-à-dire, n’avoir pas été frappé d’une condamnation à
une peine privative des droits civiques.
C – L’éligibilité
L’élection des délégués du personnel a lieu tous les deux ans, dans le mois qui
précède l’expiration normale du mandat des délégués en place.
La date, le lieu, les heures d’ouverture et de fermeture du scrutin sont fixés par le
chef d’établissement ou son représentant après accord avec les organisations
syndicales. Ces indications sont annoncées quinze jours au moins avant la date du
scrutin par un avis affiché par les soins du chef d’établissement ou son
représentant aux emplacements habituellement réservés pour les avis donnés au
personnel.
Les listes des candidats sont établies par les organisations syndicales les plus
représentatives, et affichées par les soins du chef d’établissement ou de son
représentant trois jours au moins avant la date du scrutin aux mêmes emplacements
que l’avis de scrutin.
Ces listes doivent faire connaître les noms, prénoms, âge et durée des services
des candidats ainsi que les syndicats qui les présentent.
3) Le vote
Le vote a lieu dans l’établissement. Les travailleurs que leur occupation hors de
l’établissement et empêchés de prendre part au scrutin, ceux en congé et ceux dont
le contrat de travail est suspendu peuvent voter par correspondance. Le vote par
procuration est interdit.
Au premier tour de scrutin, chaque liste est établie par les organisations
syndicales les plus représentatives. Les listes électorales ne peuvent comprendre un
nombre de candidats supérieur à celui des sièges à pourvoir.
Seuls sont valables les votes allant à l’une des listes en présence. Il n’est pas
tenu compte des bulletins blancs ou nuls. Tout bulletin de vote où il existe des noms
barrés et remplacés par d’autres est écarté du scrutin.
Il est attribué à chaque liste autant de sièges que le nombre de voix recueilli
contient de fois le quotient électoral.
Au cas où il n’aurait pu être pourvu aucun siège ou s’il reste des sièges à
pourvoir, les sièges restants sont attribués sur la base de la plus forte moyenne. A
cet effet, le nombre de voix obtenues par chaque liste est divisé par le nombre des
sièges attribués à la liste, augmenté d’une unité. Les différentes listes sont classées
dans l’ordre décroissant des moyennes ainsi obtenues.
Le premier siège non pourvu est attribué à la liste ayant la plus forte
moyenne. Il est procédé successivement à la même opération pour chacun des
sièges non pourvu jusqu’au dernier.
Dans le cas où les listes ont la même moyenne et où il ne reste qu’un siège à
pourvoir, ledit siège est attribué à la liste qui a le plus grand nombre de voix et en
cas d’égalité de voix, il est attribué au plus âgé des deux candidats susceptibles
d’être élus, et en cas d’égalité , l’âge est majoré d’un an par enfant à charge.
Dans le cas de scrutin où il existe des noms rayés et/ou l’ordre de
présentation des candidats a été interverti, le bureau de vote est tenu de proclamer
les délégués élu sur la base du calcul du nombre de voix recueilli par chaque
candidat.
A : 2 sièges
B : 1 siège
- 75 / (2 + 1) = 25,
- 40 / (1 + 1) = 20,
- 35 / (1 + 1) = 17,5
Exemple 2 :
Liste A : 23 voix
Liste B : 67 voix
Liste C : 44 voix
Liste D : 16 voix
A : 0 siège
B : 2 sièges
C : 1 siège
D : 0 siège
A : 23 : 0+1=23
B : 67 : 2+1=22,33
C : 44 : 1+1=22
D : 16 : 0+1=16
1 siège est attribué à A et ont reprend le même calcul pour le siège restant.
On aura donc :
A : 23 : 1+1=11,5
B : 67 : 2+1=22,33
C : 44 : 1+1=22
D : 16 : 0+1=16
A : 1 siège
B : 3 sièges
C : 1 siège
C : 0 siège
4) Le contentieux
Les délégués du personnel exercent trois séries d’attributions qui les font
apparaître comme des auxiliaires des syndicats, de l’inspecteur du travail et du chef
d’entreprise. Ces attributions légales peuvent être enrichies par les conventions
collectives.
Cette fonction est conçue en des termes très larges pour englober toutes les
suggestions possibles.
Les délégués du personnel sont également consultés pour donner leur avis
lors de l’élaboration du règlement intérieur et des licenciements pour motif
économique.
Ils n’ont, sur tous ces points, qu’une fonction consultative et non délibérative,
sauf disposition conventionnelle ou réglementaire contraire.
– Heures de délégation
Le chef d’établissement est tenu de laisser aux délégués dans la limite d’une
durée qui, sauf circonstances exceptionnelles, et sauf convention contraire, ne peut
excéder 15 heures par mois, le temps nécessaire à l’exercice de leurs fonctions. Ce
temps leur est payé comme temps de travail et doit être utilisé exclusivement aux
tâches afférentes à l’activité du délégué du personnel telles qu’elles ont été définies
par la loi et les conventions collectives.
– Réunions
S’il s’agit d’une société anonyme, les délégués sont reçus par le conseil
d’administration s’ils ont à présenter des réclamations ou des suggestions
auxquelles il ne pourrait être donné suite qu’après délibération de celui-ci. Si le
conseil d’administration ne s’est pas réuni depuis plus d’un mois au siège du lieu de
l’établissement ou de l’entreprise (en cas d’établissements multiples) installés au
Burkina Faso, les délégués pourront le saisir par lettre recommandée transmise
obligatoirement et sans délai par les soins du chef d’établissement, le conseil
d’administration étant tenu d’envoyer sa réponse dans un délai de 15 jours à dater
de la réception. La même procédure sera applicable dans le cas où il ne pourrait être
donné suite aux réclamations et suggestions des délégués que par un chef
d’entreprise ne résidant pas au siège de l’établissement.
Dans tous les cas, la demande d’audience doit respecter les prérogatives du
chef d’établissement.
– Affichage
Les délégués peuvent faire afficher les renseignements qu’ils ont pour
fonction de porter à la connaissance du personnel dans le cadre de leur mission, à
l’exclusion de tout autre document.
L’affichage doit être assuré aux portes d’entrée des lieux de travail et sur des
emplacements obligatoirement prévus et destinés aux communications syndicales.
Ces emplacements doivent être situés dans des endroits apparents, de préférence
sur les lieux de passage du personnel.
- aux délégués en fonction, pendant toute la durée de leur mandat, aussi bien les
titulaires que les suppléants, sauf s’ils perdent cette qualité, notamment par suite
d’annulation de leurs élections ou de mutation.
- aux candidats aux fonctions de délégué pendant la période entre la date de
remise des listes au chef d’établissement et celle du scrutin. Encore convient-il
que l’employeur ait eu connaissance de la candidature ou que le travailleur n’ait
pas perdu la qualité de candidat entre les deux tours de scrutin.
- aux délégués pendant la période comprise entre la fin de leur mandat et l’expiration
des trois mois suivant le nouveau scrutin.
Aux termes du code du travail sont punis d’une amende de cinq mille (5.000)
francs CFA à cinquante mille (50.000) francs CFA et en cas de récidive d’une
amende de cinquante mille (50.000) francs CFA à cent mille (100.000) francs CFA,
les auteurs d’infractions aux dispositions des actes réglementaires prévus par les
articles …. 314 (autorisation préalable de l’inspecteur du travail avant licenciement
du délégué du personnel)…
Et l’article 422 punit d’une amende de cinquante mille (50.000) francs CFA à
trois cent mille (300.000) francs CFA et d’un emprisonnement de un mois à trois ans
ou de l’une de ces deux peines seulement et, en cas de récidive, d’une amende de
trois cent mille (300.000) à six cent mille (600.000) francs CFA et d’un
emprisonnement de deux mois à cinq ans ou de l’une de ces deux peines
seulement, toute personne qui aura porté ou tenté de porter atteinte, soit à la libre
désignation des délégués du personnel, soit à l’exercice régulier de leurs fonctions.
Section II : Le syndicat
Le syndicalisme est né au XIX° siècle par réaction d’auto défense des travailleurs
salariés face à l’exploitation du capitalisme. Ce sont d’abord des mouvements
spontanés contre les effets du machinisme et la dégradation des conditions des
travailleurs.
Le syndicat est défini comme une association constituée pour la défense des
intérêts professionnels de ses membres. Il se distingue des autres associations par
son objet. Cet objet le démarque des sociétés de personnes, des clubs et partis
politiques.
Concernant les conditions de fond le syndicat doit réunir les membres d’une
même profession. Sont considérés comme relevant d’une même profession, les
professions qui sont similaires (boulangerie et pâtisserie, boucherie et charcuterie),
ou connexe (hôtellerie et tourisme, etc.)
Tout travailleur ou employeur peut adhérer librement à un syndicat de son
choix dans le cadre de sa profession. Les étrangers peuvent adhérer mais ils ne
peuvent être dirigeants d’un syndicat que s’ils sont ressortissants d’un Etat avec
lequel un accord de réciprocité a été conclu en matière de droit syndical. Toutefois,
les travailleurs non nationaux peuvent accéder aux fonctions de dirigeants syndicaux
après avoir résidé de façon continue pendant cinq ans au moins au Burkina Faso.
Tous les membres doivent jouir de leurs droits civils et n’avoir fait l’objet
d’aucune des condamnations entraînant la suppression du droit de vote au terme
des lois électorales en vigueur.
Concernant les conditions de forme, chaque syndicat doit élaborer son statut
et son règlement intérieur. Les fondateurs doivent déposer les statuts et les noms de
ceux qui, à un titre quelconque, sont chargés de son administration ou de sa
direction.
Dans les rapports entre les syndicats et l’individu, la liberté syndicale a pur
corollaire la liberté pour le travailleur d’adhérer au syndicat ou de ne pas adhérer et
de se retirer à tout moment.
Selon l’article 252 du code du travail, les syndicats professionnels ont pour
objet la promotion et la défense des intérêts matériels, moraux et professionnels de
leurs membres. Ce principe de la spécialité exclu que le syndicat se donne pour
objet la poursuite de certaines activités. Il ne peut se livrer à des activités lucratives
sauf si ces activités prennent le caractère d’une entraide entre ses membres et
entrent dans le cadre de la promotion ou la défense des intérêts de la profession
(création de mutuelle, de coopérative, etc.) Il ne peut se livrer à des activités
politiques ou religieuses. Mais cette restriction ne saurait interdire aux syndicats de
jouer leur rôle de groupes de pression.
1 – Les activités économiques et sociales du syndicat
- institutions de prévoyance ;
- caisses de solidarité ;
- laboratoires ;
- champs d’expérience ;
Ces possibilités sont peu exploitées les syndicats burkinabés pour partie à
cause de leur faiblesse financière. On peut toutefois relever le succès des « écoles
populaires » ou « cours du soir », qui sont des œuvres d’éducation scolaire gérées
par les syndicats d’enseignants.
2 – L’action en justice
§I : De 1830 à 1905
Cette période est marquée par la mise en place d’une sécurité sociale par
deux ordonnances dont la plus importante est l’ordonnance du 04 août 1945. Cette
ordonnance, qui crée un régime général de la sécurité sociale, pose le principe
d’une extension, à terme, de la sécurité sociale à toute la population. Elle pose aussi
le principe de l’unité des institutions et de l’universalité des risques, par la mise en
place d’un régime unique dit régime général qui comprend un ensemble de caisses
à compétences générales : les caisses primaires chargées de la gestion des risques
maladies, maternité, décès, accidents du travail et maladies professionnelles ainsi
que les allocations familiales ; les caisses régionales et les caisses nationales.
Le service légal des prestations est complété par une action sanitaire et
sociale.
Il y’a le cas des assurés volontaires. En effet, toute personne ayant été affiliée
au régime de sécurité sociale pendant six mois consécutifs et qui cesse de remplir
les conditions d’assujettissement a la faculté de demeurer volontairement affilié à la
branche des pensions ou risques professionnelles à condition d’en faire la demande
dans les six semaines qui suivent la fin de son affiliation obligatoire.
§II : Le financement
Les ressources de la CNSS sont constituées par les cotisations, les produits
des placements de ces fonds et les pénalités de retard, les dons et legs, toutes
autres ressources attribuées à celle-ci par un texte législatif ou réglementaire en vue
d’assurer son équilibre financier. Les cotisations sont assurées sur l’ensemble des
rémunérations du travailleur avec un plafond de 600000 francs par mois.
Pour une meilleure gestion des ressources humaines une maitrise du droit social est
nécessaire. Le droit social est un outil incontournable dans la gestion des
ressources humaines mais également un outil permettant de réduire les écarts
constatés lors de l’audit social.
BIBLIOGRAPHIE :
PERRETI (Jean Marie), Ressources humaines, collection Vuibert, 12ème Edition, 2004 –
2005
M.BERLAND« Audit des emplois », Université de paris SUD Sceaux Faculté Jean Monnet,
Année 2000-2001,