Manuscrit MARRE Guilhem-Compresse
Manuscrit MARRE Guilhem-Compresse
Manuscrit MARRE Guilhem-Compresse
En Sciences de la Mer
Guilhem Marre
Crédit photo @Laurent Ballesta
REMERCIEMENTS
J’ai toujours trouvé quelque peu ridicule la comparaison du rendu d’un manuscrit de thèse
avec un accouchement, mais bien que la biologie ne me permette pas de faire l’expérience des
deux, force est de constater qu’à seulement quelques heures de l’échéance, mes sentiments sont
plutôt confus. . . Consécration d’un travail achevé ou frustration de ne pas avoir pu aller plus
loin ? Joie de la libération et excitation de l’avenir ou nostalgie d’une période qui se termine et
questionnements existentiels ? Quoiqu’il en soit, la thèse est décidément une expérience qui ne
laisse pas indemne. . . Mais comme souvent, ce qui compte le plus ce sont les gens avec qui on
partage ces moments importants. . .
Tout d’abord, je tiens à remercier Florian, Pierre et Laurent, pour m’avoir accordé leur entière
confiance dans la réalisation de ce travail de recherche. Sans votre soutien, je n’aurais proba-
blement jamais fait de thèse, moi qui ne me destinais pas spécialement à la recherche et encore
moins à l’épreuve du travail doctoral. . . J’ai commencé ma carrière andromedienne à remonter
des bennes à sédiment, j’en ressors 4 ans plus tard avec une thèse, comme quoi tout est possible !
Bien sûr, je ne saurais que trop remercier mes chères et tendres directrices Julie et Sandra.
Vous avez toujours été là pour moi, toujours de bons conseils, d’une efficacité redoutable et d’un
optimisme inébranlable ! Tous les doctorants n’ont pas la chance d’avoir pareil encadrement, j’en
suis bien conscient, et si ces trois années se sont si bien passées c’est en grande partie grâce à vous.
Un grand merci également à vous tous qui avez enrichi ma réflexion scientifique et apporté
un regard extérieur à mon travail. Je pense bien sûr aux membres de mon comité de thèse –
Christiane Weber, Nicolas Mouquet, Gérard Subsol, François Guilhaumon et Maria Dornelas –
pour votre bienveillance, votre disponibilité et vos précieux conseils, mais aussi à ceux qui m’ont
accordé de leur temps pour parler deep learning – Dino Ienco, Jérôme Pasquet et Rémi Cresson –
sans vous on ne serait pas allé aussi loin et aussi vite avec Cédric. En parlant du loup, un grand
merci à Cédric De Almeida Braga qui a fait un super stage de M2. Ces quelques mois avec toi ont
été un vrai plaisir, je te souhaite de te régaler dans ta thèse (à ton tour !) et dans ta vie rennaise.
Comment écrire ses remerciements sans parler de ceux avec qui j’ai partagé mon quotidien au
bureau ou en mer ? Un grand merci à tous les valeureux andromediens – Gwen, Marie, Anto, Sté,
Agathe, Thomas, Seb, Célia, Caro et Sylvie – pour la bonne humeur au bureau et sur le terrain,
vous êtes une deuxième famille! Et bien sûr merci aussi à tous les indep’ qu’on voit souvent –
1
Thomas, Yaya, Nono, Mollon, Thibault, Justine, Mathieu. . . – pour avoir partagé avec vous tous
ces moments de galère, de rires, ces belles plongées, ces couchers de soleil, ces mers démontées. . .
J’ai énormément appris à vos côtés, techniquement et humainement, merci à vous !
Comme je suis chanceux, j’ai deux bureaux, donc deux fois plus de collègues ! Un grand merci
à Florian et Marc pour ces deux ans et demi de cohabitation à la Maison de la Télédétection. C’était
un plaisir de partager le bureau avec vous ! Il m’a semblé bien vide à votre départ. . . Merci Marc
pour ton template LaTeX qui m’a permis de gagner beaucoup de temps et de m’y mettre sur le
tard... Mention spéciale aussi à mon cher Arthur pour être régulièrement monté nous voir pour
discuter sciences et refaire le monde autour d’un café. Et bien sûr merci à tous les doctorants
– Marc, Jacques, Christian, Eric, Dav, Hugo, Milo, Sarah, Fred. . . – pour l’ambiance agréable de
travail et les pauses déjeuner au CIRAD. Enfin, merci à Isa pour l’accueil toujours aussi chaleureux
dès l’arrivée à la MTD et à Baron pour les discussion socio-politiques !
Même s’il aura été une période compliquée pour tout le monde, y compris pour moi, je dois
bien tirer mon chapeau au covid19 pour m’avoir permis d’avancer largement sur le travail de
rédaction. . . Quoi de mieux qu’un confinement de deux mois pour finir de rédiger sa thèse ? Le
timing semblait presque parfait. . . Merci !
Et bien sûr un grand merci à tous les copains qui sont une part plus qu’importante de ma vie.
Merci à vous pour ces grosses soirées à l’Espantade, ces sessions kite, ces danses swing enflam-
mées, ces festivals de fanfare, ces belles randos. . . merci pour cet oxygène que vous m’apportez
au quotidien ! Un grand merci à toi ma Chonchon d’être toujours là pour moi, pour le meilleur
comme pour le pire, depuis maintenant 12 ans ! Merci à mes fidèles colocataires de l’Espantade –
Mimine, Alexia, Franz et Renan, mais aussi Thibaut, Claire, Mélo, Agathe. . . – de contribuer à ce
bon vivre si spécial à notre belle maison. Merci aussi à toi papa pour ton aide toujours précieuse
en bricolage, et merci à vous maman et Fannette d’être là dès que je vous sollicite pour un petit
pépin de santé. Merci à vous trois d’être là, tout simplement.
Ámbar, j’ai eu tant de plaisir à t’écouter chanter, sans imaginer une seule seconde qu’un jour nos
chemins se croiseraient. . . Merci pour cette belle année passée à tes côtés, pour m’avoir supporté
dans les deux sens du terme, tu es une personne magnifique et sensible. Je te souhaite de trouver
le dosage entre musique et philosophie qui te rendra pleinement heureuse. Je suis fier de toi, et
j’espère te revoir vite sur scène et en dehors.
Enfin, merci à ceux qui ont bien voulu relire ma thèse pour y déceler les dernières coquilles
– Renan, Gwen et Sylvie – et un grand merci aux deux valeureux rapporteurs qui ont accepté
d’évaluer ce travail de thèse – Joaquim Garrabou et Thomas Corpetti – ainsi qu’aux autres mem-
bres du jury qui évalueront la soutenance – Stéphanie Manel, Sylvie Gobert et Sébastien Villéger.
Merci à Laurent Ballesta pour les magnifiques photos qui permettent de donner un peu de couleur
à ce manuscrit.
Guilhem
2
AVANT-PROPOS
Cette thèse à été réalisée de septembre 2017 à juillet 2020 entre la société Andromède Océanologie
(Carnon), l’UMR TETIS (INRAE, CIRAD, CNRS, AgroParisTech) et l’UMR MARBEC (Université
de Montpellier, CNRS, IRD, Ifremer) à Montpellier. Ce travail a été cofinancé par Andromède
Océanologie et l’Association Nationale de la Recherche et de la Technologie), et les missions de
terrain ont principalement eu lieu dans le cadre des suivis environnementaux TEMPO (herbiers
de posidonie) et RECOR (récifs coralligènes) financés par l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-
Corse.
Cette thèse a été dirigée par Julie Deter (UMR MARBEC) et Sandra Luque (UMRS TETIS), et a
bénéficié des conseils avisés de Dino Ienco, Jérôme Pasquet et Rémi Cresson concernant les réseaux
de neurones convolutifs, ainsi que des membres du comité de thèse Nicolas Mouquet, Gérard
Subsol, François Guilhaumon, Maria Dornelas et Christiane Weber.
Publications
Marre G., De Almeida Braga, C., Ienco, D., Luque, S., Holon, F., Deter, J. (2020). Deep convolu-
tional neural networks to monitor coralligenous reefs: operationalizing biodiversity and ecological
assessment. Ecological Informatics 59:101110
Marre, G., Holon, F., Luque, S., Boissey, P., Deter, J. (2019). Monitoring marine habitats with
photogrammetry: a cost-effective, accurate, precise and high-resolution reconstruction method.
Frontiers in Marine Science 6:276, 158–170.
Marre G., Deter, J., Holon, F., Boissery, P., Luque, S. (2020). Fine-scale automatic mapping of living
Posidonia oceanica seagrass beds with underwater photogrammetry. Marine Ecology Progress
Series 643:63-74.
Autres publications
Holon, F., Marre, G., Parravicini, V., Mouquet, N., Bockel, T., Descamp, P., Tribot, A-S., Boissery,
P., Deter, J. (2018). A predictive model based on multiple coastal anthropogenic pressures explains
the degradation status of a marine ecosystem: Implications for management and conservation.
Biological Conservation 222, 125-135. Voir Annexe D
3
Rapports d’activité
Marre, G., Holon, F., Delaruelle, G., Holon, F., Guilbert, A., Deter, J., 2017. Application de la
photogrammétrie à la surveillance biologique: mise au point de la méthode. Rapport d’activité
pour l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, 57 pages.
Marre, G., Holon, F., Delaruelle, Fery, C., G., Holon, F., Guilbert, A., Deter, J., 2019. Acquisitions
photogrammétriques 2018 - 2019 et développements méthodologiques. Rapport d’activité pour
l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, 145 pages.
Marre, G., Luque, S., Holon, F., Boissery, P., Deter, J., 2019. La photogrammétrie : une méthode
d’observation innovante pour l’étude et la conservation du milieu marin. Les dossiers d’Agropolis
International N°24: Sciences marines et littorales en Occitanie, Février 2019.
Marre, G., Luque, S., Holon, F., Boissery, P., Deter, J., 2018. Rencontre entre robotique, photogram-
métrie et écologie pour l’étude et le suivi des fonds marins. Communication orale au congrès
Medtrix. Montpellier, 14 mars 2018. Voir Annexe C
Marre, G., Luque, S., Holon, F., Boissery, P., Deter, J., 2018. Développement de la photogram-
métrie pour l’étude et le suivi d’habitats marins. Communication orale à l’Apéro Technique de
l’Observatoire des Sciences de l’Univers OREME. Montpellier, 28 mai 2018.
Marre, G., Luque, S., Holon, F., Boissery, P., Deter, J., 2019. Méthodes photographiques pour la
caractérisation de la structure et de la biodiversité des récifs coralligènes. Communication orale
aux 10 ans de l’Observatoire des Sciences de l’Univers OREME. Montpellier, 11 octobre 2019.
4
Marre, G., Luque, S., Holon, F., Boissery, P., Deter, J., 2019. Suivi de communautés coralligènes
par des réseaux de neurones convolutifs. Communication orale au congrès Ecolotech. Salon de
l’Ecologie, Montpellier, 7 novembre 2019.
Marre, G., Luque, S., Holon, F., Boissery, P., Deter, J., 2019. Photogrammétrie sous-marine et anal-
yses d’images pour le suivi d’habitats benthiques Méditerranéens. Communication orale acceptée
au congrès Merigeo à Bordeaux en mars 2020. Reporté à cause du Covid-19 à Nantes, novembre
2020. Voir Annexe E
Activités d’encadrement
Co-encadrement du stage de fin d’études (M2 - cursus ingénieur) de Gaïlé Lejay en 2018, ayant
donné lieu à la rédaction d’un mémoire de fin d’études : "Utilisation de modèles 3D en écolo-
gie sous-marine, détermination d’indicateurs dérivés des modèles et analyse de la variation des
paramètres selon l’état de conservation des habitats".
Co-encadrement du stage de fin d’études (M2 - Computer Science) de Cédric De Almeida Braga
en 2019, ayant donné lieu à la rédaction d’un mémoire de fin d’études : "Characterization of coral-
ligenous assemblages : from automatic image classification to 3D species mapping".
Formations suivies
Plongée recycleur Inspiration - Carnon - Novembre 2017 (5 jours)
Python 3 : des fondamentaux aux concepts avancés du langage - MOOC - Janvier 2018 (25
heures)
5
Campagnes de terrain
Réseaux de surveillance TEMPO / RECOR - Corse - Juin 2017 (14 jours)
Suivi de transplantation de l’herbier du Larvotto - Monaco - Juin - Juillet 2017 (10 jours)
Suivis des récifs artificiels de Cortiou (REXCOR) - Marseille - Octobre 2018 (2 jours)
Cartographie en plongée tractée (CartoTract) - Golfe Juan / Cannes - Septembre 2018 (2 jours)
Suivis des rejets de station d’épuration - Agglomération de Marseille - juin 2019 (3 jours)
Suivis des récifs artificiels de Cortiou (REXCOR) - Marseille - Juin 2019 (2 jours)
Suivis des récifs artificiels de Cortiou (REXCOR) - Marseille - Septembre 2019 (2 jours)
6
MA THESE, C’EST AUSSI…
Quelques bières…
7
8
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I Introduction générale 21
1 Une biodiversité marine en danger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
II Méthodes 53
1 Analyses d’images par apprentissage profond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
9
2.2 Théorie générale : les étapes de la reconstruction . . . . . . . . . . . . . . 72
III Résultats 91
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
2 Related work . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
3 Data . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
4 Methodology . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
6 Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
10
6.4 Ecological indicators prediction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
7 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
8 Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
3 Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
4 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
11
2.2 Data acquisition and processing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
3 Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
4 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
3 Results . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 172
4 Discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
12
IV Discussion Générale 181
1 Synthèse des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
1.1 Reconnaissance automatique d’espèces des récifs coralligènes par des réseaux
de neurones convolutifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
2 Vers une surveillance efficace des habitats marins en Méditerranée française . . . 187
4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
ANNEXES 233
13
Annexe E Conférence Mérigeo 18-03-2020 (annulée à cause du covid19) 253
14
LISTE DES FIGURES
15 Exemple d’un robot autonome (AUV) pour de l’acquisition d’images à grande échelle 42
15
19 RECOR : réseau de surveillance des récifs coralligènes en Méditerranée française . 49
38 Localization of the 121 study sites (South of France, Corsica and Sardinia). . . . . 100
16
42 Structure of the ensemble network . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
44 Confusion matrix of the output from the ensemble network with logistic regression
on the test set . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
52 Mean and standard deviation of the absolute cloud-to-mesh distance between the
six replicates of the rock model and the in-air reference model. . . . . . . . . . . . 139
54 Visible Posidonia oceanica patches in the sparse cloud after removing points with
high reconstruction uncertainty. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
58 Evolution of the Posidonia oceanica’s lower limit on three study sites between 2016
and 2019. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
59 Localisation of the 39 study sites along the French Mediterranean coast . . . . . . 167
63 Taxonomic Diversity, Shannon Index and Functional Diversity, per morphotype . 174
17
64 Coralligenous Assemblage Index, INDEX-COR and necrosis relative abundance,
per morphotype . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
68 Extension d’une nécrose d’algues rouges encroûtantes sur le site « Rade de Bormes
» à partir des modèles 3D de 2016 et 2019. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
72 Étude à fine échelle des liens entre la structure des récifs, la composition des as-
semblages fixés et les espèces mobiles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
18
LISTE DES TABLEAUX
1 Classification accuracy of hosts (n = 4) and visitors (n = 20) on the Moorea dataset 110
2 Performances of the ResNet18 on the validation and test sets for different input sizes 111
5 Application of the Selection with Guaranteed Risk algorithm on the validation set
for training and results on the test set . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
11 Effects of the distance to scale bar on the standard deviation of marker coordinates
for the 3 axes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
12 Mean and standard deviation of the relative measurement errors for objects con-
tained in the scene . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
14 Performance scores corresponding to the best parametrization for each site. . . . 157
15 Evolution of three P. oceanica’s lower limit between 2016 and 2019. . . . . . . . . 159
19
PARTIE I
Introduction générale
21
Introduction générale
23
Introduction Une biodiversité marine en danger
L’étendue géographique de l’océan global, du pôle Sud au pôle Nord, ainsi que sa très forte
anisotropie verticale (notamment température et lumière) créent de nombreuses niches écologiques,
peu à peu exploitées au cours de l’évolution par une grande diversité de formes vivantes. Si la ré-
partition de la biodiversité océanique mondiale dépend du taxon considéré, elle est plus importante
en milieu côtier (Tittensor, 2010), et particulièrement forte en milieu tropical, notamment dans le
« triangle de corail » (Sanciangco et al., 2013) (Malaisie, Indonésie, Philippines et îles Salomon ;
Figure 1).
Figure 1 Cartographie de la richesse spécifique mondiale tous taxa confondus (d’après Tittensor
(2010)). Données compilées pour 11 567 espèces appartenant à 13 taxa différents.
La compréhension de la distribution des espèces ainsi que des forces structurant les assem-
blages ont toujours intéressé les biologistes depuis les premiers travaux de Darwin (Darwin, 1859).
La prise en compte des impacts anthropiques sur la biodiversité mondiale et l’urgence de mettre
en place des plans de conservation efficaces pour sa préservation (Margules and Pressey, 2000) ont
motivé la poursuite des études sur les patrons de biodiversité à différentes échelles spatiales (Rosa
24
Une biodiversité marine en danger Introduction
et al., 2017). En effet, la très forte intensification des émissions de gaz à effet de serre depuis le
début de l’ère industrielle a déjà contribué à d’importantes perturbations du système climatique
à toutes les échelles spatiales, et les projections indiquent une poursuite de ces modifications cli-
matiques pour les décennies à venir (IPCC, 2013). Cette altération du climat, associée aux autres
pressions anthropiques (déforestation, surpêche, pollutions chimiques. . . ), a déjà largement affecté
la biosphère au point d’initier la « sixième crise d’extinction d’espèces » (Barnosky et al., 2011;
Dirzo et al., 2014; Ceballos et al., 2015). Tous les scénarii indiquent que cette érosion de la bio-
diversité devrait se poursuivre au cours du 21e siècle (Pereira et al., 2010; Tittensor et al., 2014;
Visconti et al., 2016).
Les océans ne sont pas indemnes des impacts de « l’Anthropocène » (McGill et al., 2015), et
l’érosion de la biodiversité marine continue de s’accélérer (McCauley et al., 2015; Bindoff et al.,
2019; O’Hara et al., 2019). En effet, la température est le principal facteur environnemental régis-
sant la distribution des espèces marines (Tittensor, 2010), et les modifications de la température des
océans questionnent sur une possible redistribution des espèces et des assemblages écologiques à
l’échelle globale (Pereira et al., 2010; Tittensor, 2010; Poloczanska et al., 2016). Les habitats marins
côtiers sont particulièrement vulnérables dans la mesure où ils abritent une importante biodiver-
sité (Halpern et al., 2008) et sont directement soumis à une population humaine beaucoup plus
dense que la moyenne (27 % de la population mondiale vit à moins de 100 km de la côte (Kummu
et al., 2016)). Parmi eux, les récifs coralliens sont largement étudiés, car ils contiennent à eux seuls
environ 35 % de la biodiversité marine mondiale (Reaka-Kudla, 2005) et sont largement touchés
par le changement climatique (Hoegh-Guldberg et al., 2007; De’ath et al., 2012; Graham et al., 2015;
Hughes et al., 2017). Bien que certains assemblages tempérés semblent plus robustes que les récifs
coralliens tropicaux aux changements globaux (Stuart-Smith et al., 2010), la majorité des biomes
marins sont susceptibles d’être affectés (Waycott et al., 2009; Marbà et al., 2014; Telesca et al., 2015;
Wernberg et al., 2016; Halpern et al., 2019; O’Hara et al., 2019). Les résultats plus mitigés en milieu
tempéré pourraient être en partie expliqués par un manque de données pour ces habitats (Wern-
berg et al., 2011). En effet, la situation en 2008 indiquait que plus de 40 % des océans subissaient
déjà un fort impact anthropique cumulé (Halpern et al., 2008), et cet impact a significativement
augmenté au cours de la dernière décennie pour près de 60 % des océans (Halpern et al., 2019)
(Figure 2). Aujourd’hui, près de la totalité de l’océan mondial (97,7 %) est affectée par plusieurs
pressions anthropiques (Halpern et al., 2015) et 83 % de l’océan global abrite plus de 25 % d’espèces
menacées (O’Hara et al., 2019).
25
Introduction Une biodiversité marine en danger
Figure 2 Cartographie des impacts anthropiques cumulés à l’échelle mondiale (d’après Halpern
et al. (2019)).
Les changements globaux induits par les émissions massives de gaz à effet de serre depuis le
début de l’ère industrielle ne sont malheureusement pas les seuls facteurs affectant la biodiver-
sité, et les écosystèmes sont menacés à l’échelle globale par de multiples pressions anthropiques
(Hoekstra et al., 2004; Halpern et al., 2008). Par exemple, la fragmentation et la perte d’habitats
ont des effets considérables sur leur biodiversité (Brooks et al., 2002; Haddad et al., 2015). Les
habitats marins, bien qu’en apparence protégés de l’action de l’Homme, subissent d’importantes
pressions anthropiques locales (Micheli et al., 2013; Halpern et al., 2015; Holon et al., 2018) (Fig-
ure 3), avec notamment : la pêche (dégradation des habitats par chalutage (Hiddink et al., 2017),
effondrement des stocks halieutiques à cause de la surpêche (Christensen et al., 2014; Essington
et al., 2015; Link and Watson, 2019) et impacts des engins de pêche laissés à l’abandon (Wilcox
et al., 2015a; Moschino et al., 2019)), les aménagements côtiers (destruction des habitats et per-
turbation des régimes hydrosédimentaires favorisant la sédimentation sur des habitats sensibles
(Airoldi, 2003; Holon et al., 2018)), les pratiques agricoles (enrichissement en nitrates et phos-
phates modifiant la structure des communautés (Berger et al., 2003; Savage et al., 2010)), les rejets
de station d’épuration (pathogènes, matière organique et nutriments altèrent la qualité de l’eau
et affectent les habitats limitrophes (Orth et al., 2006; Waycott et al., 2009)), le trafic maritime
(collisions avec les cétacés (Peltier et al., 2019), perturbation des vertébrés marins (Bruintjes et al.,
2016; Simpson et al., 2016; Bas et al., 2017; Erbe et al., 2018)), le mouillage (dégradation des her-
biers sous-marins (Short and Wyllie-Echeverria, 1996) et des récifs biogéniques (Ballesteros, 2006)
par l’action mécanique de l’ancre et de la chaîne (Milazzo et al., 2004)), les espèces exotiques
envahissantes (une des principales causes d’extinction d’espèces (Bellard et al., 2016), consid-
érée comme l’un des plus grands défis en matière de conservation (Pyšek and Richardson, 2010)),
et les rejets de macro-déchets plastiques (chaque année, plus de 300 millions de tonnes de
26
Une biodiversité marine en danger Introduction
déchets plastiques atterrissent dans l’océan global (Law, 2017) et contaminent un nombre signifi-
catif d’espèces marines les ingérant (Schuyler et al., 2013; Wilcox et al., 2015b)).
27
Introduction Une biodiversité marine en danger
28
Une biodiversité marine en danger Introduction
La notion de services écosystémiques vise à quantifier l’ensemble des bénéfices que les humains
tirent du fonctionnement et de l’intégrité des écosystèmes (de Groot et al., 2012). Si les services
attribués aux écosystèmes marins sont encore peu documentés (Townsend et al., 2018), plus de
la moitié de la valeur du capital naturel et des services écosystémiques mondiaux sont attribués
aux seuls herbiers sous-marins (Millenium Ecosystem Assessment, 2005; IPBES, 2019). En effet,
leurs rôles écologiques et économiques sont cruciaux : séquestration de carbone dans les rhizomes
et la matte, production primaire locale pour les herbivores, export de matière organique vers les
habitats à faible production, oxygénation de la colonne d’eau, atténuation de la houle, fixation du
sédiment et des matières en suspension, nurserie à poissons. . . (Figure 5).
Figure 5 Services écosystémiques fournis par les herbiers sous-marins (inspiré de Boudouresque
et al. (2012)).
29
Introduction Une biodiversité marine en danger
Figure 6 Illustrations d’un herbier de Posidonie. De haut en bas et de gauche à droite : herbier avec
quelques castagnoles (Chromis chromis) ; graine germée de posidonie ; herbier avec une grande
nacre (Pinna nobilis) ; plant de posidonie avec ses graines) (©Andromède Océanologie).
1.3.2 Les récifs coralligènes : une biodiversité semblable aux récifs coralliens
Les récifs coralligènes sont produits par l’accumulation de plus de 1500 espèces d’algues cal-
caires encroûtantes et d’animaux bioconstructeurs (polychètes, bryozoaires et gorgonaires) (Balles-
teros, 2006); ce sont les seules formations calcaires d’origine biogénique en Méditerranée (Balles-
teros, 2006). Ces récifs sont des niches écologiques importantes pour un grand nombre d’espèces
mobiles : poissons, crustacés, échinodermes, mollusques, tuniqués (Ballesteros, 2006) (Figure 7).
L’habitat « récifs coralligènes » est reconnu comme « habitat d’intérêt communautaire » en ter-
mes de biodiversité par la directive européenne concernant la conservation des habitats naturels
ainsi que de la faune et de la flore sauvages (Directive Habitats 92/43/CEE).
30
Une biodiversité marine en danger Introduction
Bien que situés à des profondeurs allant de 12 à 120 m (Ballesteros, 2006), les récifs coralligènes
ne sont pas exempts des effets des multiples pressions anthropiques qui affectent la biodiversité
marine. Cet habitat est particulièrement affecté par l’accroissement de la sédimentation provo-
quée par les activités anthropiques côtières et les modifications de régimes hydro-sédimentaires
(Airoldi, 2003), ainsi que par la pêche et le mouillage (Ballesteros, 2006).
La biodiversité marine est d’une exceptionnelle richesse, et l’humanité entière dépend des
nombreux services écosystémiques qu’elle fournit. Pourtant, de nombreuses pressions an-
thropiques attaquent et érodent cette biodiversité, notamment en milieu côtier, où les densités
de populations humaines et la biodiversité sont les plus élevées. La Méditerranée est le parfait
exemple de cette co-occurrence de hauts niveaux de biodiversité et de pression, dans un espace
géographique semi-fermé et restreint. La mise en place de moyens de conservation efficaces
pour préserver les écosystèmes marins est aujourd’hui cruciale, mais la méconnaissance de ce
milieu limite les actions visant à réduire son altération. Il est donc indispensable de mettre en
place des réseaux de surveillance afin d’étudier et suivre l’état de santé des habitats marins,
pour anticiper les changements et assister les décisionnaires dans la gestion de ces habitats.
31
Introduction Surveillance de la biodiversité marine
32
Surveillance de la biodiversité marine Introduction
X
Sj = − pij log(pij ) (1)
i
• Structure de l’habitat : si ses effets sur la biodiversité ne sont pas systématiquement né-
gatifs (Fahrig, 2017), la fragmentation des habitats est connue pour jouer un rôle impor-
tant dans la structuration et la dynamique des assemblages écologiques (Wilson et al., 2016;
Crooks et al., 2017). La fragmentation peut se mesurer avec différents indicateurs paysagers
(De Montis et al., 2017). Par ailleurs, de nombreuses études ont montré que la complexité
structurale de l’habitat avait un effet important sur la structuration des communautés, no-
tamment l’abondance et la diversité des espèces marines (Luckhurst and Luckhurst, 1978;
Gratwicke and Speight, 2005; Harborne et al., 2011; Meager et al., 2011; Kovalenko et al.,
2012; Graham and Nash, 2013; Rees et al., 2014; Darling et al., 2017). La complexité struc-
turale se mesure généralement grâce à la rugosité de l’habitat (Friedman et al., 2012; Dustan
et al., 2013; Leon et al., 2015) ou à sa dimension fractale (Yanovski et al., 2017; Young et al.,
2017; Fukunaga et al., 2019).
La biodiversité est une notion complexe qu’on ne peut pas synthétiser en un seul indicateur.
Dans le cas de suivis écologiques et l’étude des assemblages, il convient de mesurer différents
compartiments et calculer différents indicateurs pour fournir une évaluation satisfaisante de
l’état d’un écosystème et de son fonctionnement.
33
Introduction Surveillance de la biodiversité marine
• Inventaires à méso/macro-échelle avec une longue période de retour pour étudier les
facteurs environnementaux régissant la distribution des espèces, et quantifier à plus large
échelle les effets des pressions anthropiques ;
Ces inventaires sont réalisés à l’aide de différentes méthodes d’acquisition, notamment des
méthodes d’acquisition d’images qui permettent de déterminer la nature des assemblages et de car-
tographier l’étendue géographique des espèces. Si la colonne d’eau représente une forte contrainte
pour l’étude des habitats marins, elle stimule le développement de méthodes cartographiques inno-
vantes. Parmi elles, il convient de distinguer les méthodes cartographiques à méso/macro-échelle
par télédétection, et à micro-échelle par proxy-détection et mesures in situ.
Plusieurs méthodes de télédétection sont utilisées pour cartographier les fonds marins à méso/
macro-échelle : les images satellite et aériennes, les images sonar et sondeur, et les caméras trac-
tées.
L’accessibilité croissante d’images satellite gratuites avec des résolutions spatiales, temporelles et
spectrales de plus en plus fines a permis d’élargir les applications de la télédétection à de nombreux
domaines. Son utilisation s’est largement démocratisée en écologie terrestre, notamment à des
fins de conservation avec la cartographie des EBVs (Pettorelli et al., 2016; Luque et al., 2018; Jetz
et al., 2019). Plus particulièrement, la télédétection permet aujourd’hui de cartographier la richesse
spécifique des forêts (Féret and Asner, 2014; Vaglio Laurin et al., 2014; Baldeck et al., 2015) et la
structure spatiale des communautés végétales (Rocchini et al., 2018). Elle est également utilisée
pour d’autres applications environnementales, notamment en surveillance des océans (Devi et al.,
2015) et des habitats marins (Hedley et al., 2016; McCarthy et al., 2017; Appolloni et al., 2020; Purkis,
2018). Cependant, la télédétection satellitaire appliquée à la cartographie marine est contrainte par
les propriétés absorbantes de l’eau et se limite aux habitats peu profonds et aux eaux claires (Purkis,
34
Surveillance de la biodiversité marine Introduction
2018). Par ailleurs, les conditions de mer et l’inclinaison du soleil au moment de l’acquisition
doivent permettre de limiter la réflexion à la surface de l’eau pour pouvoir exploiter les images
(mer calme et soleil au zénith). En eaux peu profondes et avec de bonnes conditions de mer, il est
possible de cartographier finement des récifs coralliens ou des herbiers à l’aide d’images satellite
(Figure 8).
35
Introduction Surveillance de la biodiversité marine
Bien que l’eau soit translucide, elle absorbe une grande proportion des rayons lumineux qui la
traversent (Woźniak and Dera, 2007). Cette propriété limite considérablement les applications de
la télédétection satellitaire et aérienne, qui n’est plus applicable dès lors que la profondeur ou la
turbidité devient trop importante. Dans ce cas, la télédétection acoustique active (émission d’un
signal de fréquence et d’intensité connues, et mesure de la réponse) à l’aide d’un capteur immergé
représente une alternative à la télédétection satellite ou aérienne. Le sonar latéral et le sondeur
multifaisceaux sont tous les deux des méthodes de télédétection acoustique active couramment
utilisées pour cartographier les fonds marins (Saxena, 1999; Brown et al., 2011) (Figure 9).
Figure 9 Imagerie par sonar latéral (gauche) et sondeur multifaisceaux (droite) (©Andromède
Océanologie).
Si les deux techniques utilisent toutes deux l’acoustique, elles ne fonctionnent pas de la même
manière et fournissent des résultats de natures différentes :
• Sonar latéral : il émet un cône d’impulsions sonores d’environ 100 – 500 kHz en direction
du fond et analyse l’intensité des réflexions avec une série d’hydrophones (Brown et al.,
2011). Il en ressort une cartographie de l’état de surface et de la nature du fond, avec un
signal d’autant plus fort que la surface du fond est dense et lisse (Figure 10 gauche);
36
Surveillance de la biodiversité marine Introduction
Ces deux techniques sont complémentaires, elles permettent de définir des zones géographiques
homogènes, identifiables par l’analyse de l’image sonar et par des observations in situ collectées
ponctuellement sur la zone d’étude (Brown et al., 2011).
c. Caméra tractée
De la même manière qu’un sonar est tracté derrière un bateau de sorte qu’il navigue à une dizaine
de mètres au-dessus du fond, il est possible de tracter une caméra fixée sur un dispositif lui per-
mettant de naviguer entre deux eaux et rester à distance réduite du fond (Rende et al., 2015). Ce
type d’acquisition photo ou vidéo permet de réaliser des assemblages photos ou des reconstruc-
tions trois dimensions (3D) des fonds par photogrammétrie et de cartographier les habitats de
profondeur intermédiaire (10 – 40 m de profondeur). Comme pour le sonar latéral, il est possible
d’estimer précisément la position géographique de la caméra à partir d’un positionnement GPS
du bateau, du cap, de la longueur du câble et de la profondeur du dispositif (Figure 11).
37
Introduction Surveillance de la biodiversité marine
Si les données obtenues par télédétection, quelle que soit leur nature, permettent de réaliser des
cartographies à méso/macro-échelle pour un coût et un temps d’acquisition relativement
faibles, elles ne permettent pas d’étudier les phénomènes écologiques qui se produisent à micro-
échelle ni de suivre la composition des assemblages dans le temps.
Si la télédétection permet d’étudier la répartition des espèces et des habitats dans l’espace,
certaines études nécessitent de collecter de la donnée cartographique à plus fine échelle, comme
la reconnaissance d’espèces et des mesures de tailles. Pour ces études, il est possible de réaliser
des mesures in situ ou à proximité (proxy-détection) en rapprochant le capteur du sujet.
38
Surveillance de la biodiversité marine Introduction
a. Relevés plongeur
À l’instar des relevés terrain terrestres (botanique, géologie. . . ), l’acquisition de données peut être
réalisée par le biologiste en milieu sous-marin à l’aide d’outils de plongée. Si la plongée en apnée
ou sous cloche existe depuis l’Antiquité, il faudra attendre la fin du 18e siècle pour voir arriver
les premiers scaphandres permettant de plus longues immersions. Plus récemment, la plongée
militaire et la plongée technique ont contribué à mettre au point des scaphandres recycleurs au-
tonomes permettant de rester plusieurs heures sous l’eau et d’atteindre des profondeurs pouvant
dépasser les 100 m de fond (Sieber and Pyle, 2010). Parmi la multitude de protocoles possibles, la
plongée permet notamment de réaliser des relevés photographiques et de cartographier les habi-
tats par télémétrie acoustique.
Relevés photographiques
Les relevés photographiques in situ permettent de rendre compte de l’état d’un habitat à un
instant donné, et de produire une évaluation qualitative (rendu visuel) ou quantitative (analyse ou
interprétation d’images). Ils permettent de réaliser des assemblages photos 2D ou des reconstruc-
tions 3D (par photogrammétrie) afin de cartographier les habitats, quantifier le fractionnement,
positionner les différentes espèces dans l’espace, et assurer un suivi dans le temps. Par ailleurs,
la standardisation des conditions d’acquisition (distance, éclairement) permet de définir des pro-
tocoles d’échantillonnage par quadrats photographiques pour évaluer et suivre la biodiversité des
habitats benthiques (Deter et al., 2012b) (Figure 12).
Le signal GPS n’étant pas disponible sous l’eau, le positionnement est nécessairement relatif à
une position connue (par cartographie sondeur préalable, position en surface ou bien référentiel
arbitraire) et déterminé par interférométrie acoustique Ultra-Short Base Line (USBL). Ce type de
technologie permet de mesurer un cap et une distance entre un émetteur et un récepteur, et donc
de connaître la position d’un objet relativement à un point fixe. À l’aide de cette technologie, il est
possible de cartographier des habitats marins sur une surface réduite (quelques dizaines à quelques
39
Introduction Surveillance de la biodiversité marine
centaines de m2) en disposant une antenne de réception fixe et en pointant la limite des objets avec
un émetteur (Figure 13). Les cartographies produites à différents pas de temps peuvent ensuite être
géoréférencées à l’aide de points de position géographique connue (roches, aménagements. . . ) ou
bien simplement alignées et comparées, par exemple dans le cas de suivis temporels d’herbiers de
posidonie (Descamp et al., 2005, 2011).
Figure 13 Plongeur entrain de cartographier un herbier de posidonie à l’aide d’un télémètre acous-
tique (©Andromède Océanologie).
Les robots sous-marins sont des plateformes mobiles au service de l’utilisateur, souvent adapta-
bles pour la tâche souhaitée en les équipant du capteur ou de l’outil adéquat pour mener à bien
sa mission. Si le coup de mise en œuvre est généralement élevé par rapport à un plongeur (coût
du robot et déploiement par un navire océanographique adéquat), ils peuvent travailler plus pro-
fond (jusqu’à plusieurs centaines de mètres) et sans limites de temps due à la physiologie. Il en
existe deux sortes : les Remotely Operated Vehicles (ROVs) et les Autonomous Underwater Ve-
hicles (AUVs) (Bogue, 2015). Les ROVs sont téléopérés depuis la surface par un câble, appelé
communément « ombilical », de diamètre variable selon qu’il véhicule uniquement les ordres de
navigation ou bien également l’alimentation électrique. Si l’ombilical qui les relie au navire leur
40
Surveillance de la biodiversité marine Introduction
confère un certain handicap, il est possible de les piloter en temps réel et d’adapter la navigation
et l’acquisition de données en fonction de ce que voit le pilote en surface (Figure 14).
Comme leur nom l’indique, les AUVs sont autonomes et doivent donc être programmés pour
réaliser un parcours d’acquisition précis et maintenir une distance au fond tout en évitant les
éventuels obstacles, en utilisant des technologies de positionnement (Johnson-Roberson et al.,
2010; Bonin-Font et al., 2016) (Figure 15). Ces robots permettent de réaliser des acquisitions de
manière entièrement autonome une fois déployés, mais ils requièrent une technologie et un temps
de développement généralement beaucoup plus onéreux que les ROVs.
41
Introduction Surveillance de la biodiversité marine
Figure 15 Exemple d’un robot autonome (AUV) pour de l’acquisition d’images à grande échelle
(Johnson-Roberson et al., 2010).
Les robots sous-marins sont d’excellents outils pour acquérir des données photographiques sur de
grandes surfaces (AUV) ou à de grandes profondeurs (ROV) ; mais leur maniabilité réduite, leur
coût de développement et leur mise en œuvre rendent bien souvent le plongeur autonome plus
pertinent et compétitif (jusqu’à une certaine profondeur), notamment depuis la démocratisation
des scaphandres recycleurs.
42
Surveillance de la biodiversité marine Introduction
• Un pôle bureau d’études dont les capacités d’expertise ont notamment trait à la bathymétrie,
la cartographie des biocénoses marines, l’analyse écologique et la gestion des écosystèmes
marins ;
• Un pôle valorisation qui gère notamment la diapothèque (plus de 25 000 clichés) de Lau-
rent Ballesta, plongeur extrême et photographe sous-marin internationalement reconnu,
auteur de nombreux livres, documentaires et expéditions ;
• Un pôle Recherche et Développement qui met au point des technologies innovantes pour
l’évaluation, le suivi et l’amélioration de l’état de santé des écosystèmes marins côtiers. An-
dromède porte ainsi plusieurs réseaux de surveillance de l’état écologique des eaux côtières,
en partenariat avec l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse. Par ailleurs, un pro-
gramme de « laboratoire commun » mutualise les moyens et efforts de recherche entre la
société et l’Université de Montpellier (UMR MARBEC) pour le développement de méthodes
d’observations innovantes sur les habitats méditerranéens
(https://labcomintosea.edu.umontpellier.fr).
La société est localisée en bord de mer à Carnon (Occitanie, France), et dispose d’un parc
matériel et technologique très spécialisé consacré aux domaines de l’océanologie et de la plongée
hi Tech : trois bateaux, sonar latéral, sondeur multifaisceaux, système de positionnement GPS-rtk,
scaphandres de plongée à circuit ouvert et fermé (recycleur), équipement photo et vidéo sous-
marines pour films professionnels, etc. Andromède Océanologie a réalisé la plupart des cartogra-
phies des biocénoses marines côtières (0 à 80 m de fond) de Méditerranée française et quelques
43
Introduction Surveillance de la biodiversité marine
Les herbiers sous-marins sont de bons indicateurs des conditions environnementales : une per-
turbation de leur distribution traduit des changements environnementaux (Orth et al., 2006). Plus
particulièrement, la posidonie, qui pousse à des profondeurs allant de la surface jusqu’à plus de
40 m de fond en fonction de la clarté de l’eau, est couramment utilisée comme un bio-indicateur
de la qualité de l’eau, entre autres à travers l’évolution de sa limite inférieure (i.e. limite profonde
au-delà de laquelle les conditions favorables à sa croissance ne sont plus réunies) (Boudouresque
et al., 2009; Ruíz et al., 2009). En effet, la profondeur de la limite inférieure est principalement déter-
minée par la clarté de l’eau, et représente un indicateur robuste de l’état global de l’ensemble de
l’écosystème (Borum et al., 2004). Par ailleurs, il est important de prendre en compte des mesures
quantitatives de la vitalité de l’herbier à une profondeur identique (-15 m ; profondeur représenta-
tive de l’herbier en Méditerranée), car les herbiers peu profonds montrent une grande variabilité
naturelle (Marbà and Duarte, 1997; Balestri et al., 2003). Des indicateurs intègrent les différentes
mesures de vitalité de l’herbier (densité, longueurs de feuilles, épiphytes. . . ) et des espèces asso-
ciées (herbivores, échinodermes, filtreurs, prédateurs. . . ), afin d’évaluer le fonctionnement global
de l’herbier, à la fois à la profondeur intermédiaire et en limite inférieure.
TEMPO est un réseau de surveillance de l’état écologique des herbiers de posidonie en Méditer-
ranée française qui intègre ces deux composantes importantes de l’herbier : la limite inférieure et
la profondeur intermédiaire. Ce réseau est opéré par Andromède océanologie, depuis 2011, avec le
soutien de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse. La caractérisation de l’état écologique de
l’herbier est réalisée par une campagne régionale annuelle sur la période mi-mai / fin juin. Chaque
année, une des trois régions concernées par cette agence de l’eau (Corse, région Sud-Provence-
Alpes Côte d’Azur et Occitanie) est échantillonnée, avec un roulement sur trois ans. Toutes régions
confondues, le réseau TEMPO permet au total l’échantillonnage de 96 sites d’herbier dont 47 sites
sont localisés à la profondeur intermédiaire et 53 en limite inférieure (quatre limites inférieures
peu profondes sont aussi considérées comme sites à la profondeur intermédiaire), le plus souvent
dans l’alignement des sites à profondeur intermédiaire (Figure 16).
44
Surveillance de la biodiversité marine Introduction
Figure 16 Localisation des sites du réseau de surveillance TEMPO. En vert clair: les 47 sites à -15m
; en vert foncé: les 53 sites en limite inférieure.
45
Introduction
46
Surveillance de la biodiversité marine
Encore plus que pour les habitats peu profonds, le suivi des récifs coralligènes est limité par
les contraintes physiologiques du plongeur. En effet, à ces profondeurs (couramment 50 à 80 m
de fond), chaque minute de plongée supplémentaire nécessite un temps accru de décompression.
Par conséquent, la méthode de suivi la plus utilisée est le quadrat photographique : le plongeur
réalise 30 images standardisées (distance au récif et éclairage contrôlé), échantillonnées à différents
endroits du récif, qui sont ensuite identifiées par un taxonomiste une fois de retour au bureau
(Deter et al., 2012b). Les images sont analysées à l’aide du logiciel Coral Point Count (CPCe,
2011) 4.1 « coralligenous assemblages version » en échantillonnant aléatoirement 64 points par
47
Introduction Surveillance de la biodiversité marine
image (soit 30 × 64 = 1920 points par station), et chaque point est identifié par le même expert
taxonomiste (Julie DETER, Andromède Océanologie / UMR MARBEC). Celui-ci calcule ensuite, à
l’échelle de la station, des indicateurs d’état de conservation et de diversité, notamment :
Le protocole RECOR permet d’acquérir en peu de temps une grande quantité de données indis-
pensables à l’évaluation de la diversité des assemblages coralligènes et de leur état de santé.
Cependant, l’analyse a posteriori des images pour l’identification des espèces du coralligène
requiert des compétences taxonomistes et sont extrêmement chronophage (1 920 identifica-
tions par station sont nécessaires à l’évaluation de ces assemblages complexes).
48
Surveillance de la biodiversité marine
49
Figure 19 RECOR : réseau de surveillance des récifs coralligènes en Méditerranée française.
Introduction
Introduction Problématique et objectifs de la thèse
La reconnaissance d’images a connu une grande révolution avec le développement des pre-
miers grands réseaux de neurones convolutifs au début des années 2010. Ces algorithmes, dont
les performances dépassent parfois même celles d’un opérateur humain, sont de plus en plus util-
isés en sciences, notamment en écologie avec la reconnaissance d’espèces. Dans le même temps,
un autre type de traitement d’images s’est largement développé grâce à l’amélioration des algo-
rithmes et à l’explosion de la puissance de calcul : la photogrammétrie. Cette technique permet
de reconstruire en trois dimensions un objet à partir d’images en deux dimensions réalisées
sous différents angles de vue. Comme les réseaux de neurones convolutifs, elle connaît des appli-
cations de plus en plus variées, y compris en écologie, car elle permet de capturer la structure
tridimensionnelle de l’habitat et de reconstituer des images aériennes de très haute définition.
L’objectif de cette thèse est de répondre aux besoins de la surveillance des habitats marins
par le développement de méthodes et d’indicateurs innovants. Plus particulièrement, cette thèse
CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la REcherche) vise à répondre aux besoins des
réseaux de surveillance TEMPO et RECOR, portés par la société Andromède Océanologie, par le
développement de méthodes opérationnelles d’évaluation de la santé des herbiers de posi-
donie et des récifs coralligènes basées sur les réseaux de neurones convolutifs et la photogram-
métrie.
En effet, le réseau RECOR se base en partie sur de très nombreuses identifications d’espèces
50
Problématique et objectifs de la thèse Introduction
La partie suivante du manuscrit détaille les aspects méthodologiques concernant les deux méth-
odes d’analyses d’images employées dans le cadre de ces travaux de recherche (i.e. réseaux de
neurones convolutifs et photogrammétrie), afin de fournir au lecteur les bases théoriques à la
bonne compréhension du reste du manuscrit. Le travail de recherche à proprement parler se di-
vise en quatre chapitres détaillant successivement le développement et l’application des méthodes
opérationnelles basées sur ces deux techniques d’analyse d’images, avec les objectifs scientifiques
suivants :
4. Caractériser la structure des récifs coralligènes par photogrammétrie et explorer les liens en-
tre structure, composition des assemblages et conditions environnementales (Chapitre 4).
51
Introduction Problématique et objectifs de la thèse
52
PARTIE II
Méthodes
53
Méthodes
55
Méthodologie Analyses d’images par apprentissage profond
Les RNC sont des réseaux à propagation directe (« feedforward ») qui incluent des couches
de convolutions permettant de prétraiter l’information avant qu’elle ne soit analysée par le per-
ceptron multicouche. Les convolutions permettent notamment de réduire significativement le
nombre de paramètres pour les grandes images, car dans le cas d’un perceptron multicouche avec
un neurone associé à chaque pixel dans la couche d’entrée, le nombre de paramètres augmente
exponentiellement avec la taille de l’image. Par ailleurs, les RNC permettent de faire ce que l’on
appelle un « apprentissage de bout en bout » (pour « end-to-end learning ») : les couches de
convolutions apprennent à extraire les variables les plus pertinentes pour la classification, qu’un
perceptron multicouche apprend à interpréter pour produire sa classification (Figure 20). Ces ar-
chitectures contiennent souvent un grand nombre de couches à entraîner, c’est pour quoi il est
question « d’apprentissage profond » (ou « deep learning »).
L’idée des convolutions est inspirée d’une étude portant sur le fonctionnement du cortex visuel
du chat (Hubel and Wiesel, 1959), qui a montré que certaines régions de son champ de vision
semblent exciter spécifiquement certains neurones. La première architecture basique inspirée de
cette observation est le Neocognitron (Fukushima, 1988), généralisée quelques années plus tard
par le travail de LeCun et al. (1998) avec le LeNet-5 capable de reconnaître des chiffres écrits à la
main en niveaux de gris. Les RNC ont depuis connu un développement important, notamment
56
Analyses d’images par apprentissage profond
57
Figure 20 Vision schématique de l’architecture d’un réseau de neurones convolutifs destiné à la classification d’images (schéma du réseau adapté de math-
works.com).
Méthodologie
Méthodologie Analyses d’images par apprentissage profond
grâce à l’apparition de grosses bases de données annotées telles qu’ImageNet (Deng et al., 2009)
et l’augmentation de la puissance de calcul par l’utilisation des cartes graphiques. S’il existe au-
jourd’hui de nombreuses architectures, chacune ayant apporté sa pierre à l’édifice à un moment
donné, les briques élémentaires des RNC sont toujours les mêmes : les couches de convolution,
les couches de pooling et les couches denses (LeCun et al., 2015) (Figure 20).
Une convolution permet d’extraire localement l’information d’une image à l’aide d’un filtre
mobile, appelé « noyau de convolution », et produire une nouvelle image. Chaque pixel de l’image
produite correspond à la combinaison linéaire des valeurs des pixels voisins de l’image d’entrée,
dont les coefficients (« poids ») correspondent aux valeurs définies dans le noyau. Pour bien
comprendre ce concept, il est important de souligner qu’une image peut posséder plusieurs canaux
de couleurs, et donc elle doit être vue comme un volume (hauteur × largeur × canaux de couleurs).
Par exemple, une image Rouge-Vert-Bleu (RVB) de 32 × 32 pixels sera représentée par un volume
de 32 × 32 × 3, chaque tranche correspondant à un canal de couleur. Une convolution correspond
dans ce cas à l’application d’un noyau à trois dimensions, glissant sur toute la hauteur et la largeur
de l’image, en incluant tous les canaux de l’image (voir encart « La convolution », Figure 20), pour
produire une image à deux dimensions (profondeur de 1). Dans le cas d’une image en dégradé
de gris, à un seul canal, le noyau est donc de dimensions largeur × hauteur × 1. Le noyau est
invariant en fonction des dimensions spatiales de l’image, i.e. les poids sont constants tandis que
le noyau glisse sur l’ensemble de l’image. Cette propriété rend une convolution indépendante
d’une translation de la donnée d’entrée. Généralement, une couche de convolution est constituée
de plusieurs noyaux afin d’extraire différentes informations de l’image d’entrée.
• La taille du noyau (« kernel size ») : largeur × hauteur du filtre, en pixels (la profondeur
est toujours égale au nombre de canaux de l’image en entrée). La taille du noyau définit
le niveau d’information extraite : plus elle est petite, plus le noyau extrait une information
locale ;
• Le nombre de filtres : nombre de noyaux utilisés dans la couche. Les poids de chaque
noyau sont appris par le réseau afin d’extraire les prédicteurs les plus pertinents au vu de la
tâche de classification. Le nombre de noyaux permet de contrôler le volume de sortie et de
gérer la dimensionnalité dans le réseau ;
• Le pas (« stride ») : décalage spatial entre deux applications du noyau sur l’image, en
pixels. Un pas de un fera glisser le noyau d’un pixel par un pixel sur l’image en entrée, et
produira ainsi une image en sortie de même dimension spatiale. Plus le pas est grand, plus
la dimension spatiale de l’image de sortie sera petite ;
58
Analyses d’images par apprentissage profond Méthodologie
ajout d’une marge à l’image d’entrée, la convolution produit donc une image de plus petites
dimensions spatiales. Afin de conserver les dimensions, il est courant d’ajouter une marge à
l’image d’entrée (de largeur (K – 1) / 2 si K est la largeur du noyau), généralement remplie
de zéros (Aggarwal, 2018).
L’opération de « pooling » (ou « mise en commun ») (voir encart « Le pooling », Figure 20) est
utilisée pour réduire la dimension des couches de convolution, elle est généralement placée entre
des blocs de convolutions. Elle permet de réduire le nombre de paramètres à apprendre, et donc
diminue les temps de calcul et permet d’éviter le phénomène de surapprentissage (« overfitting
»). La couche de pooling opère indépendamment sur chaque partie du bloc de convolution en
entrée (sur toute sa profondeur, il s’agit donc d’un volume) qu’elle réduit en utilisant une fenêtre
mobile, ce qui augmente l’invariance du réseau à de petites transformations géométriques. Elle ne
possède que deux hyperparamètres : la taille de la fenêtre et le pas (la fonction est déterminée,
généralement la moyenne ou le maximum). La plupart du temps, la couche de pooling calcule la
valeur maximale et utilise un pas et une taille de fenêtre égaux à 2.
Après l’extraction des prédicteurs par les couches de convolution et de pooling, la classification
est assurée par un perceptron multicouche qui prend en entrée le résultat de la dernière couche
de convolution, et produit en sortie le résultat de la classification. Ce perceptron multicouche est
composé de plusieurs « couches denses » (ou « couches entièrement connectées ») : une « couche
d’entrée », une ou plusieurs « couches cachées » et une « couche de perte » (c’est elle qui produit
le vecteur de scores d’appartenance aux différentes classes). Dans une couche dense, les neurones
artificiels ont des connexions avec toutes les sorties de la couche précédente (Figure 21).
59
Méthodologie Analyses d’images par apprentissage profond
Les neurones d’une couche dense en position N réalisent une combinaison linéaire des valeurs
émises par les neurones de la couche N − 1, avec un poids unique par connexion. Si la couche
N contient PN neurones et la couche N − 1, PN −1 neurones, le nombre de poids associés à la
couche N (liens entre les couches N − 1 et N ) est : PN × PN −1 .
A chaque combinaison linéaire réalisée par les couches de convolution et couches denses est
appliquée une fonction d’activation. Cette fonction permet de simuler le comportement d’un neu-
rone biologique et son « potentiel d’action » (i.e. seuil de stimulation), afin d’améliorer l’efficacité
du traitement de l’information. Il existe de nombreuses fonctions d’activation, mais depuis le
développement du réseau AlexNet (Krizhevsky et al., 2012), la fonction la plus répandue est la
fonction ReLu (pour « Rectified Linear unit »), définie par l’équation suivante :
60
Analyses d’images par apprentissage profond Méthodologie
: (i) sa taille est égale au nombre de classes considérées, et (ii) la fonction d’activation de cette
couche est la fonction « softmax » définie comme suit :
e zi
σ(zi ) = X avec i = 1, ..., n (4)
e zk
k
Avec Z = Z1 , Z2 , ..., Zn les valeurs issues de chaque neurone de la dernière couche, appelés
« logits ». Cette fonction d’activation contraint le vecteur en sortie à prendre des valeurs entre 0
et 1 et dont la somme est égale à 1. De ce fait, les scores obtenus peuvent être considérés comme
des probabilités que l’image en entrée appartienne à chaque classe considérée, représentés par la
position de chaque valeur au sein du vecteur de scores (et permettent de mesurer l’erreur commise
par le réseau lors de l’entraînement, avec une fonction de coût). Généralement, la prédiction finale
est faite en prenant le score maximal max(σ(z)), ce que l’on appelle « Softmax Response » (SR).
Les RNC sont de puissants algorithmes d’analyse d’images. Ils sont structurés en couches de dif-
férentes natures (convolutions, pooling, denses) qui utilisent des fonctions d’activation perme-
ttant d’améliorer l’efficacité du traitement. Les premières séries de couches assurent l’extraction
et la synthèse des caractéristiques de l’image, que les couches finales interprètent pour clas-
sifier le contenu de l’image.
Les RNC ont marqué l’histoire de l’apprentissage supervisé en 2012 avec le réseau AlexNet,
composé de huit couches et 60 millions de paramètres (Krizhevsky et al., 2012), qui a gagné 10
% de précision par rapport au meilleur algorithme sur le concours de classification d’images Im-
ageNet (Deng et al., 2009). Depuis, les RNC se sont approfondis et ont gagné en performance
avec le développement de nombreuses architectures : VGGNet (Simonyan and Zisserman, 2015),
GoogLeNet (Szegedy et al., 2015), ResNet (He et al., 2016a), DenseNet (Huang et al., 2017). . . (Fig-
ure 22). Il semblerait que la reconnaissance d’images avec ces algorithmes ait aujourd’hui atteint
son potentiel maximum (Rawat and Wang, 2017), avec les performances hors du commun des RNC
sur des jeux de données tels qu’ImageNet.
61
Méthodologie Analyses d’images par apprentissage profond
L’apprentissage d’un RNC est un processus itératif au cours duquel les nombreux paramètres
du modèle (l’architecture est déterminée au préalable), initialisés au hasard, sont ajustés par des
méthodes numériques afin d’obtenir les meilleures performances prédictives. A chaque itération,
un lot d’images (« batch ») choisies aléatoirement dans la base de données d’entraînement est
fourni au réseau. Celui-ci va prédire une classe ou un score pour chaque image, et une fonction
de coût (« loss function ») permettant de quantifier l’erreur du réseau dans sa prédiction pour le
lot considéré. L’erreur est rétropropagée à travers tout le réseau afin de réajuster les poids des
62
Analyses d’images par apprentissage profond Méthodologie
• Jeu d’entraînement : il correspond aux images données en entrée du réseau et qui perme-
ttent de réajuster les poids des neurones à chaque itération lors de l’apprentissage ;
• Jeu de validation : à chaque fois que les poids sont réajustés, le réseau mesure les perfor-
mances sur ce jeu de données. Ce sont ces performances que l’on suit lors de l’apprentissage
et qui permettent d’arrêter l’apprentissage avant de surapprendre le jeu d’entraînement ;
• Jeu de test : une fois l’apprentissage terminé, on mesure les performances du réseau sur ce
jeu de données, entièrement nouveau pour lui et qui permet de mesurer les performances
réelles du réseau et sa capacité à généraliser.
63
Méthodologie
64
Analyses d’images par apprentissage profond
Figure 23 Vision schématique de l’entraînement d’un réseau de neurones convolutifs à reconnaître une image.
Analyses d’images par apprentissage profond Méthodologie
Dans le cas d’un entraînement à partir de zéro (« from scratch »), l’ensemble des paramètres
(i.e. poids) du modèle sont fixés aléatoirement, et leur valeur est ajustée par la DGS à chaque itéra-
tion jusqu’à convergence. Cependant, il est possible pour les architectures connues d’initialiser
les poids avec les valeurs ayant permis de maximiser les performances sur la base de données
ImageNet (i.e. transfert de poids ou « transfer learning ») et réaliser l’entraînement pour la tâche
souhaitée en ajustant tout ou partie des poids à partir de ces valeurs (i.e. ajustement ou « fine-
tuning »). En effet, les premières couches sont relativement peu spécifiques et facilement trans-
férables d’une tâche à l’autre (Yosinski et al., 2014). Cette technique a fait ses preuves (Huh et al.,
2016) et elle est couramment utilisée, notamment dans le cas de jeux de données de petite taille
(Ng et al., 2015). Il a été montré que les résultats sont d’autant meilleurs que la tâche de classifi-
cation est proche de la tâche d’origine, mais qu’ils peuvent surpasser les performances atteintes
par initialisation aléatoire y compris dans le cas de tâches plus éloignées (Yosinski et al., 2014).
Par ailleurs, le transfert de poids pourrait augmenter les capacités de généralisation d’un réseau,
y compris après l’ajustement des poids (Yosinski et al., 2014).
65
Méthodologie Analyses d’images par apprentissage profond
La méthode la plus simple et commune pour régulariser l’apprentissage est ce qu’on appelle «
l’augmentation de données » (« data augmentation ») : des images sont générées à la volée à partir
des exemples de la base de données d’entraînement, en appliquant des transformations simples
telles que des translations, zooms, rotations et miroir / reflet (Aggarwal, 2018). En effet, dans la
majorité des cas, ces transformations n’affectent en rien les propriétés de l’image et son contenu,
ce qui permet d’augmenter virtuellement la taille du jeu de données et d’améliorer les capacités du
réseau à reconnaître un objet dans différentes conditions (i.e. améliore la généralisation) (Wong
et al., 2016). Par exemple, une banane reste une banane quelle que soit son orientation. Augmenter
les données en prenant différents niveaux de rotation de l’image et en prenant le miroir et le reflet
de chaque image améliorera les capacités du réseau à reconnaître une banane dans toutes les
orientations. Il convient en revanche de s’assurer que les transformations infligées aux images
correspondent à des situations observables et ne modifient pas les propriétés de son contenu. Par
exemple, il serait mal venu d’appliquer des rotations ou un effet miroir aux chiffres manuscrits de
la base de données MNIST (LeCun et al., 1998), car les chiffres sont des objets orientés (et un « 6
» à l’envers correspond à un « 9 »).
La taille des lots (ou « batch size ») correspond au nombre d’images analysées par le réseau en cours
d’apprentissage à chaque itération. Si le jeu d’entraînement contient N images et l’on choisit une
taille de lot B, le nombre d’itérations par époque sera de N / B. A chaque itération, B images sont
envoyées au réseau qui réalise ses prédictions, mesure les performances et rétropropage l’erreur
via la DGS. S’il a été montré que de petites tailles de lots permettent une meilleure généralisation
et convergence lors de l’entraînement (Wilson and Martinez, 2003; Keskar et al., 2017), l’utilisation
de lots de grande taille permet d’accélérer considérablement les calculs en augmentant l’efficacité
d’utilisation des processeurs par la parallélisation des calculs (Das et al., 2016). Le choix de la taille
des lots relève donc d’un compromis qui va dépendre de la nature de la tâche de classification, de
la variabilité des données et des caractéristiques de la machine d’entraînement. Par ailleurs, il est
également possible de rendre cette taille dynamique au cours des époques conjointement au taux
d’apprentissage, pour permettre d’accélérer les calculs tout en maximisant la généralisation et la
bonne convergence de l’apprentissage (Balles et al., 2017).
66
Analyses d’images par apprentissage profond Méthodologie
Comme pour tout problème d’optimisation, l’entraînement d’un RNC est un processus itératif où
des paramètres sont ajustés à chaque itération afin de minimiser une fonction de coût. En appren-
tissage profond, le taux d’apprentissage (« learning rate ») contrôle l’intensité de l’ajustement
des poids de neurones à chaque itération (chaque évaluation d’un lot) afin de minimiser la fonc-
tion de coût via la DGS ; en d’autres termes, ce paramètre contrôle la vitesse à laquelle le réseau
doit apprendre de ses erreurs. Ce paramètre est important, car s’il est trop faible, la conver-
gence risque d’être très longue voir ne jamais atteindre la solution optimale, et s’il est trop fort,
l’algorithme pourra se rapprocher rapidement d’une solution optimale puis osciller autour de
cette position voire atteindre un état instable et diverger (Aggarwal, 2018). C’est pourquoi le
taux d’apprentissage est généralement géré dynamiquement par des algorithmes plus ou moins
complexes comme l’algorithme Adam (Kingma and Ba, 2014), largement utilisé en apprentissage
profond.
Le décrochage (« dropout ») est une méthode de régularisation qui utilise l’inactivation de cer-
tains neurones des couches denses pendant la phase d’entraînement, aléatoirement sélectionnés
à chaque itération (Srivastava et al., 2014). Cette méthode permet également d’éviter la coadap-
tation des détecteurs de caractéristiques de l’image (Hinton et al., 2012). C’est un puissant outil
de régularisation qui peut être perçu comme une moyenne de modèles. En pratique, il est com-
mun d’inactiver aléatoirement entre 20 et 50 % des neurones parmi les couches denses à chaque
itération (Aggarwal, 2018).
Une des difficultés rencontrées lors de l’entraînement des RNC est la distribution des entrées de
chaque couche qui change au cours de l’entraînement, au fur et à mesure que les paramètres des
couches précédentes sont modifiés par la DGS. La normalisation des lots (« batch normalisation
») élimine ce problème, connu sous le nom de « internal covariate shift », en normalisant tous
les lots lors de l’entraînement (Ioffe and Szegedy, 2015). Cette normalisation permet d’utiliser
des taux d’apprentissages plus importants et donc d’accélérer la convergence, mais également de
régulariser l’apprentissage (Luo et al., 2019) avec un comportement similaire au décrochage de
neurones (Szegedy et al., 2015).
Lors des premières époques, les performances du réseau ont tendance à augmenter tant en en-
traînement qu’en validation, jusqu’à un moment où les performances en validation commencent
à retomber tandis que celles en entraînement continuent de s’améliorer (Figure 23). En effet, il a
67
Méthodologie Analyses d’images par apprentissage profond
été démontré que durant les premières époques, le réseau tend à apprendre à reconnaître les prin-
cipales caractéristiques de chaque classe, et si l’on poursuit un grand nombre d’époques, il finit
par apprendre les spécificités du jeu d’entraînement et perd toute capacité à généraliser (Li et al.,
2019). Le corollaire est que l’entraînement d’un RNC est relativement robuste à la présence de bruit
ou d’erreurs dans la donnée ; pourvu que l’entraînement soit arrêté avant le surapprentissage, le
réseau apprendra les caractéristiques générales des classes en s’affranchissant du bruit. Mais du
fait de leur très grand nombre de paramètres, les RNC ont la capacité de surapprendre n’importe
quel jeu de données, y compris un jeu de données composé uniquement de bruit (Zhang et al.,
2017). Par ailleurs, même en maîtrisant le surapprentissage par les méthodes précédentes, le coût
d’entraînement des grosses architectures peut être important et il n’est pas toujours souhaitable
de tripler le temps de calcul pour une augmentation non significative des performances. Il ap-
paraît donc indispensable d’arrêter l’entraînement au moment opportun, i.e. après avoir appris
les caractéristiques permettant de distinguer les classes les unes des autres, sans surapprendre les
spécificités de chaque exemple du jeu d’entraînement.
Les RNC ont gagné en précision et en efficacité grâce au développement d’architectures de plus
en plus performantes, mais leurs très grands nombres de paramètres les rendent sensibles au
surapprentissage. Heureusement, différentes stratégies de régularisation ont été développées
au cours du temps et permettent de contrôler ce surapprentissage afin d’entraîner des RNC à
réaliser des tâches complexes sur des jeux de données de natures très différentes.
68
Analyses d’images par apprentissage profond Méthodologie
Si les RNC ont prouvé leurs redoutables performances sur des jeux de données bien particuliers
avec des classes distinctes, les applications à des cas plus complexes comme la reconnaissance
d’espèces soulèvent de nouveaux problèmes. Dans le cas d’images sous-marines en particulier,
la variabilité des conditions lumineuses ainsi que la diversité morphologique intraspécifique des
espèces benthiques rendent la tâche de classification particulièrement complexe (Beijbom et al.,
2012). Pour autant, les RNC ont déjà prouvé à plusieurs reprises qu’ils étaient appropriés pour
la reconnaissance d’images benthiques (Raphael et al., 2020). En particulier, la reconnaissance
d’images de coraux par des RNC a atteint de très bonnes performances, notamment la discrimi-
nation entre corail / non corail (Manderson et al., 2017; Williams et al., 2019). Ils ont également
atteint 90 % de bonnes classifications pour un problème à 10 classes de corail et substrat (King et al.,
2018), et il existe aujourd’hui un réseau entraîné sur un grand jeu de données d’images annotées de
récifs coralliens, capable de reconnaître les principales espèces de corail : CoralNet (Beijbom et al.,
2015). Ce projet collaboratif s’est largement développé depuis sa création et compte aujourd’hui
près de 50 000 000 d’annotations expertes sur 1 362 000 images issues de 1 451 sources à travers le
monde (Figure 25).
69
Méthodologie Analyses d’images par apprentissage profond
Figure 25 Localisation des sources d’images utilisées par CoralNet (source : coralnet.ucsd.edu).
70
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
2.1 Définition
Il existe de nombreuses situations et applications pour lesquelles il est nécessaire de mesurer
des coordonnées, des distances, des surfaces ou encore des volumes. Pour les cas les plus triviaux,
un simple outil de mesure peut suffire, mais il existe de nombreux cas où cela ne permet pas de
réaliser les mesures souhaitées : surface complexe, précision importante requise, impossibilité de
venir au contact de l’objet d’étude, taille de l’objet, ou encore la nécessité de figer un objet amené à
disparaître. L’utilisation de photographies en télédétection peut répondre à certains de ces besoins
plus complexes, mais leur analyse se limite à la détermination de coordonnées 2D. Afin d’obtenir
des coordonnées en 3D, il faut utiliser d’autres méthodes telles que le LiDAR (laser), l’échosondeur,
ou encore la photogrammétrie.
La photogrammétrie, ou « science de la mesure sur photos » (Linder, 2016), est une technique
permettant aujourd’hui de reconstruire en 3D un objet ou une scène à partir d’un grand nombre de
photos prises sous différents angles de vue. Son principe de fonctionnement se base sur la vision
stéréoscopique dont nous sommes nous-mêmes dotés : si nous disposons de deux (ou plus) images
d’un même objet prises en différents points de vue, il est possible de calculer les coordonnées 3D
de tout point de l’objet qui est visible sur les deux images. Contrairement à d’autres techniques
de télédétection comme le LiDAR ou le sonar, la photogrammétrie permet de renseigner égale-
ment sur la couleur et de produire un modèle de surface 3D coloré réaliste. Par la même occasion,
elle permet de documenter la scène avec les mêmes images utilisées pour la reconstruction, ce
qui lui confère un avantage supplémentaire. En revanche, de même qu’une image n’est qu’une
représentation de la réalité, simplifiée par discrétisation (pixels) et par quantification (nombre fini
de pixels différents), la photogrammétrie permet de reconstruire un « modèle 3D » qui n’est jamais
qu’une représentation simplifiée de la réalité et repose sur certaines hypothèses. Par ailleurs, la
photogrammétrie présente plusieurs limites qui peuvent orienter certains besoins vers d’autres
méthodes d’acquisition 3D : elle nécessite une source de lumière, elle est dépendante de la visi-
bilité et sensible aux occlusions, elle ne permet pas de capturer des objets en mouvement à l’aide
d’un seul capteur, sa précision peut être parfois inférieure à celle d’autres méthodes telles que le
LiDAR. . .
71
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
72
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
3. Aéro-triangulation ;
5. Construction du maillage ;
L’objectif de cette section n’est pas de rentrer dans le détail des calculs mathématiques associés
à la reconstruction 3D, mais de fournir au lecteur une vision simplifiée permettant de comprendre
le fonctionnement et l’enchaînement des différentes étapes, depuis l’analyse des images jusqu’à la
production du modèle 3D réaliste.
L’ensemble des images est d’abord traité à l’aide d’un filtre afin de détecter un grand nombre de
points d’intérêt sur l’image, i.e. des candidats susceptibles d’être reconnus entre deux images. Ces
points clés se distinguent du reste de l’image par leur singularité : ils doivent être différents de leur
voisinage, leur détection doit être robuste à de légères variations de luminosité et de contraste, ils
doivent être invariants à de petites déformations géométriques, et leur détection doit être précise
en X et en Y. Il existe un certain nombre de méthodes permettant de détecter ces points, mais la
plus répandue est l’opérateur SIFT (pour « Scale Invariant Feature Transform »; Figure 28), car il
est robuste à des différences significatives induites par une rotation, un changement d’échelle et
des petites différences de perspectives entre images (Luhmann et al., 2014).
Figure 28 Détection de points clés par utilisation de l’opérateur SIFT (Luhmann et al., 2014). La
taille du cercle indique à quelle échelle le point a été détecté, et la marque indique la direction du
gradient dominant.
73
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
74
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
Par un jeu d’opérations numériques sur l’image entière, l’opérateur SIFT permet donc de rapi-
dement détecter les points clés (coordonnées XY sur l’image) et de calculer un vecteur de de-
scripteurs locaux pour chaque point clé, dont les valeurs sont invariantes à la rotation et à
l’échelle. Les descripteurs locaux correspondent à des statistiques de distribution des gradients
localement calculés dans une fenêtre de 16 × 16 pixels autour du point clé. Un certain nombre
de points clés sont détectés sur chaque image, en fonction de la texture de l’image (un mur blanc
ne contiendra pas ou peu de points, une surface avec une texture riche et nette en contiendra
davantage) avec chacun leur vecteur de descripteurs locaux associés.
Une fois les points clés détectés, il s’agit de réussir à associer les points homologues entre les
images en commettant le moins d’erreurs possible, car la précision de la reconstruction 3D en
dépend. Pour ce faire, l’algorithme calcule les différences entre les vecteurs de descripteurs de
tous les points clés des deux images (ou plus) et associe les points dont les descripteurs sont les
plus semblables (ceux dont la différence est minimale) (Figure 29).
Figure 29 Association des points clés détectés avec l’algorithme SIFT (Luhmann et al., 2014).
Cependant, une image contient souvent plusieurs points clés dont les descripteurs sont très
semblables, car le même motif apparaît plusieurs fois dans l’image (par exemple : un damier,
une grille. . . ). Ceci implique qu’une certaine proportion de ces appariements est erronée, et il est
important de réussir à isoler un maximum de mauvaises associations pour ne conserver que des
points homologues fiables entre les images et ne pas propager l’erreur. Les erreurs sont détectées à
l’aide de l’algorithme RANSAC (pour « RANdom SAmple Consensus », (Fischler and Bolles, 1981))
qui fonctionne de la manière suivante :
75
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
1. Sélection aléatoire d’un petit nombre de points (nombre minimal suffisant pour estimer les
paramètres de l’orientation entre les images) ;
2. Calcul de l’orientation relative des images sur la base de ces points (donc estimation des
paramètres d’orientations internes et externes, cf. sous-partie suivante « aéro-triangulation
») ;
3. Parmi les points non sélectionnés, mesure du nombre de points en accord avec l’estimation
de l’orientation calculée sur le petit échantillon (avec une marge d’erreur acceptable, par
exemple un pixel) ;
4. Répétition des points 1-3 un grand nombre de fois ; le modèle retenu est celui permettant
de maximiser le nombre de points en accord avec le modèle. Les couples de points qui s’en
écartent trop sont considérés comme de fausses associations.
Cet algorithme permet de supprimer efficacement les faux points homologues, mais le nombre
d’itérations nécessaires pour s’assurer de trouver le meilleur modèle augmente avec la proportion
de faux points homologues et explose littéralement avec le nombre de paramètres à estimer. Cet
algorithme est utilisé dans de nombreux problèmes d’associations d’images (photogrammétrie,
assemblages panoramiques, positionnement de robots par image. . . ) et reste efficace tant que le
modèle optique à construire n’excède pas une dizaine de paramètres.
2.2.3 Aéro-triangulation
• Paramètres internes linéaires de l’appareil photo (appareil photo et réglages identiques pour
tout le jeu de données) :
76
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
• Nombre d’observations : 2 (XY) × 10 000 (images) × 1 000 (points / image) = 20 000 000
observations
• Nombre d’inconnues : 1 000 000 (points 3D) × 3 (XYZ) + 10 000 (images) × 6 (paramètres
externes) + 5 paramètres internes + 1 facteur d’échelle = 1 060 006 paramètres
Le bundle adjustment est statistiquement optimal dans la mesure où il exploite l’ensemble des
observations pour l’estimation des paramètres et considère toutes les incertitudes (notamment
l’incertitude de localisation des points homologues sur les images). En revanche, cette méthode
d’optimisation nécessite une initialisation avec une première paramétrisation grossière : soit par
des informations externes (localisation GPS, orientation par une centrale inertielle, calibration
optique), soit par l’alignement séquentiel des images pour obtenir un positionnement approxi-
matif. Si chaque point 3D doit apparaître a minima sur deux images pour pouvoir être reconstruit,
il faut au moins quatre observations par point pour détecter et identifier une erreur grossière
d’appariement (objet répété dans l’espace reconstruit, objet en mouvement. . . ).
77
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
définir pour chaque pixel d’une image la ligne épipolaire contenant les seules positions possibles
du pixel homologue sur l’autre image (Figure 30). Cela permet de réduire l’espace de recherche à
une seule dimension et accélère grandement les calculs. L’association des pixels homologues est
faite sur la base de descripteurs locaux, de manière similaire à la détection des points homologues
durant la phase initiale de la reconstruction.
Pour chaque pixel de chaque image, la distance à l’objet est calculée à partir des associations
précédemment faites et de l’orientation relative des images. Il en résulte une carte de profondeur
(distance à l’objet en chaque pixel) pour chaque image, à partir desquelles il est possible de déter-
miner les coordonnées 3D de l’ensemble des pixels pour construire le nuage de points dense. Le
résultat est généralement bruité par de mauvaises associations ou de légères erreurs de position-
nement, mais des algorithmes permettent de filtrer les points isolés ayant de grandes chances
d’être des artefacts de reconstruction.
Le nuage de points dense est ensuite drapé par une surface 3D (i.e. maillage ou « mesh »)
sur laquelle pourra être projetée la texture issue des images. L’objectif est de définir une sur-
face 3D continue qui passe au plus proche de l’ensemble des points du nuage de points dense, en
reproduisant le plus fidèlement les détails de la scène sans conserver les petits artefacts de recon-
struction du nuage de points dense. Plusieurs algorithmes existent, mais le plus connu et utilisé est
certainement l’algorithme de reconstruction de surface de Poisson (Kazhdan et al., 2006). Le mail-
lage ainsi produit est constitué de faces et de sommets qui interconnectent les faces entre elles. Les
faces sont généralement triangulaires mais il est aussi possible de définir des faces quadratiques
(parallélépipèdes).
78
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
La texture correspond aux motifs observés sur une surface et dus aux variations de structure
et de couleur dans un voisinage restreint. Cette apparence de l’objet est le résultat des propriétés
de réflexion du matériau ainsi que des caractéristiques géométriques locales de la surface. Si cette
étape n’est pas indispensable au processus de reconstruction 3D, l’application d’une texture au
maillage permet de donner une apparence réaliste aux reconstructions 3D et de mieux visualiser
l’objet reconstruit (Luhmann et al., 2014). Il existe plusieurs manières de procéder, mais bien sou-
vent la texture associée à un chaque face du maillage est extraite de l’image qui la représente le
mieux (i.e. l’image la plus orthogonale à la face, la plus proche, la mieux exposée. . . ).
Le signal GPS ne fonctionne pas sous l’eau, ce qui rend impossible tout positionnement absolu
des images. Ce problème est bien connu des roboticiens qui travaillent sur le développement
de robots autonomes. La seule manière d’obtenir une position sous l’eau est par positionnement
relatif à un objet en surface de position absolue connue, ou encore par intégration des mouvements
de l’objet à positionner depuis sa dernière position absolue en surface. Cette dernière option, qui
utilise une centrale inertielle (contenant des accéléromètres), rencontre d’importants problèmes
de dérive avec le temps, et les solutions les plus précises sont généralement très coûteuses et peu
compactes.
Pourtant, le positionnement a priori des images par l’enregistrement simultané du signal GPS
permet d’améliorer la qualité et la rapidité de l’aérotriangulation. En effet, les calculs peuvent
souffrir d’une dérive due à l’accumulation de petites erreurs de positionnement relatif dans le cas
de gros jeux de données, et l’utilisation du positionnement GPS permet de contraindre cette dérive
et d’améliorer l’ajustement (Lhuillier, 2012). Par ailleurs, le positionnement GPS des images de la
séquence permet de géoréférencer le modèle 3D produit, et donc de le mettre automatiquement à
l’échelle, correctement positionné et orienté. Sans positions absolues des images, il est indispens-
able d’utiliser a minima des points de contrôle sur la scène afin de mettre le modèle à l’échelle et
au besoin d’orienter et géoréférencer le modèle a posteriori.
79
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
Bien que translucide, l’eau est 1000 fois plus dense que l’air et absorbe une grande partie de
l’énergie lumineuse qui la traverse (Woźniak and Dera, 2007). Cette absorption est d’autant plus
forte que la couche d’eau traversée est grande, et il ne reste plus guère de lumière passé 100 m
de fond. Par ailleurs, l’absorption n’est pas homogène sur tout le spectre visible, et les rouges
sont absorbés dès 20 m de fond. L’utilisation de la photogrammétrie en milieu sous-marin im-
plique donc de se limiter aux petits fonds pour bénéficier d’un éclairement naturel suffisant, ou
impose l’utilisation d’éclairages artificiels qui posent d’autres problèmes potentiels : éclairement
hétérogène selon la profondeur dans l’image et pouvant perturber les algorithmes de reconstruc-
tion, ombres portées masquant certaines parties de l’image, nécessité d’une plus grande proximité
à l’objet. . .
2.3.3 La réfraction
La réalisation de photos sous-marines implique l’utilisation d’un caisson étanche et donc d’une
optique externe à travers laquelle la lumière pénètre dans le caisson. Les rayons lumineux qui
passent de l’eau à l’air en traversant cette optique subissent une réfraction et sont déviés avant
d’atteindre l’objectif de l’appareil photo et peuvent affecter le processus de reconstruction pho-
togrammétrique (Telem and Filin, 2010). En effet, cette réfraction cause des déformations
géométriques et une réduction du champ de vision, c’est pourquoi il est courant d’utiliser un dôme
hémisphérique plutôt qu’un dôme plan afin de compenser la réfraction et d’améliorer la qualité
des reconstructions 3D (Figure 31) (Menna et al., 2017). Si le système optique composé de l’objectif
et de l’optique externe sous l’eau n’est pas équivalent à l’appareil l’objectif seul à l’air libre, il a
été démontré que les déformations optiques résiduelles peuvent être absorbées et corrigées par
l’auto-calibration réalisée pendant la phase d’aérotriangulation (Shortis, 2015).
Figure 31 Déformations optiques avec un dôme hémisphérique ou un dôme plan (adapté de Menna
et al. (2017)).
80
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
Les habitats sous-marins sont peuplés d’espèces fixées soumises aux courants marins (plantes
marines, algues, gorgones. . . ) et d’espèces mobiles comme les poissons. S’ils occupent une part
trop importante de l’image, ces objets en mouvement peuvent largement perturber le processus
de reconstruction, qui repose à la base sur la reconnaissance de points homologues pour calculer
le positionnement des images et les coordonnées 3D des points de la scène. C’est le cas partic-
ulièrement sur les récifs coralligènes où l’on rencontre régulièrement d’abondantes populations
de poissons (Figure 32).
Figure 32 Illustration du problème des espèces mobiles sur les images sous-marines. Ici de nom-
breux barbiers communs (Anthias anthias) sur un récif coralligène (©Andromède océanologie).
81
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
L’acquisition des images est une étape clé pour une reproduction de qualité. L’objectif est
d’assurer un recouvrement suffisant entre les images pour permettre leur bon alignement dans
l’espace, avec des transformations (translation, rotation, homothétie) entre deux images que les
algorithmes sauront interpréter. Il est en général recommandé de maintenir un minimum de 80
% de recouvrement entre deux images successives (80 % des deux images recouvrent une partie
commune de l’objet) et 60 % de recouvrement latéral (i.e. entre deux « bandes » d’images) (Agisoft,
2018b) pour assurer le bon alignement des images dans l’espace. Il est bien entendu possible de
recouvrir plus encore, mais un trop fort taux de recouvrement risque d’affecter significativement
le temps de calcul et les besoins en mémoire, qui augmentent exponentiellement avec le nombre
d’images (Agisoft, 2018a). Par ailleurs, la trajectoire et l’orientation des images sont importantes
: il est recommandé de suivre une trajectoire localement parallèle à la surface de l’objet, et une
orientation de la prise de vue perpendiculaire à celle-ci (Figure 33). Concernant la distance à l’objet,
il faut respecter la règle « aussi loin que nécessaire, mais aussi près que possible » (Linder, 2016).
Il est donc important d’adapter le protocole d’acquisition à chaque type d’objet en fonction de sa
forme et de la qualité de reconstruction requise.
82
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
de suivre les courbes de niveau de l’objet en restant localement orthogonal à la surface de l’objet
(Figure 34).
L’utilisation de points de contrôle, généralement matérialisés par des marqueurs codés de coor-
données connues et automatiquement détectés par un filtre (voir exemple de marqueur Figure 35),
permet de faire le lien entre le système de coordonnées arbitraire du modèle 3D après reconstruc-
tion et le système de coordonnées réel de la scène capturée (Förstner and Wrobel, 2016). Chacun de
ces marqueurs codés est reconnu et identifié, ce qui permet d’affecter automatiquement leurs coor-
données renseignées dans un tableau de données et facilite le géoréférencement. À défaut d’avoir
à disposition les coordonnées absolues de ces marqueurs, comme c’est a priori le cas sous l’eau,
il est possible de se servir des relations géographiques entre marqueurs afin de mettre à l’échelle
le modèle via une barre d’échelle (distance connue entre deux marqueurs), ou même de l’orienter
grâce à un référentiel local du plan XY défini par un minimum de 3 marqueurs (Figure 35).
83
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
Figure 35 Exemples de marqueurs codés utilisés par le logiciel Agisoft PhotoScan. À gauche :
les marqueurs codés 1-2-3-4 ; à droite : référentiel local défini par quatre marqueurs aux quatre
cardinales.
Les algorithmes utilisés pour l’analyse des images et la reconstruction 3D par photogrammétrie
sont aujourd’hui bien connus, et de nombreux logiciels libres ou payants proposent des solutions
intégrées pour utiliser ces algorithmes (Nikolov and Madsen, 2016). Pour autant, toutes ces solu-
tions logicielles ne sont pas équivalentes en précision, en robustesse, en coût, en facilité de mise
en œuvre et de personnalisation des traitements. L’une d’entre elles, Agisoft PhotoScan (Agisoft,
2018b), est largement répandue et appréciée de la communauté scientifique (Figueira et al., 2015;
Lavy et al., 2015; Burns et al., 2016; Guo et al., 2016; Bryson et al., 2017; Casella et al., 2017; Mizuno
et al., 2017; Raczynski, 2017; Raoult et al., 2017; Collin et al., 2018; Royer et al., 2018; Ventura et al.,
2018). En effet, PhotoScan est :
• Personnalisable : grâce à une interface Python permettant de scripter des tâches com-
plexes et d’accéder à tous les objets produits au cours du traitement.
L’ensemble des traitements photogrammétriques détaillés dans ce travail de thèse sont réalisés
avec le logiciel Agisoft PhotoScan v1.4 (Agisoft, 2018b). Ci-dessous le détail des différentes étapes
nécessaires à la reconstruction 3D, avec les différents paramètres à renseigner et leur signification.
84
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
Cette étape inclut la détection de points clés, la reconnaissance des points homologues et l’aérotriangulation
des images (voir section 2.2). Elle utilise plusieurs paramètres :
• Précision de l’alignement : plus elle augmente, meilleur est le positionnement des images,
mais plus le temps de calcul est long. Lorsque l’utilisateur choisit « haute précision », les
images sont traitées dans leur résolution originale. Pour chaque niveau de dégradation de
la précision (i.e. « moyenne », « faible », « très faible »), la résolution originale est dégradée
par un facteur 2 en X et en Y, donc le nombre de pixels de l’image est divisé par 4 ;
• Présélection des paires d’images : afin de réduire le temps de calcul pour les gros jeux
de données, il est possible de réaliser un préalignement imprécis des images se chevauchant
ou dont les coordonnées sont renseignées ;
• Nombre maximal de points clés : permet de contrôler le nombre de points clés détectés
par les algorithmes, afin de se limiter aux points les plus fiables ;
b. Optimiser l’alignement
Durant la première étape, PhotoScan reconnaît les points homologues entre les différentes im-
ages et procède à l’aérotriangulation tout en estimant les paramètres optiques de l’appareil photo.
Quoique potentiellement déjà satisfaisant, ce premier résultat contient généralement des erreurs
associées à des points homologues imprécis ou associés à tort malgré le filtrage par l’algorithme
RANSAC (voir section 2.2). Ces erreurs peuvent affecter l’estimation des paramètres optiques et
l’orientation interne et externe des images, diminuant ainsi la qualité globale de la reconstruction.
C’est pourquoi il est recommandé d’optimiser l’alignement de manière itérative en supprimant
les points les moins précis du nuage de points épars (« sparse cloud » : ensemble des points ho-
mologues 3D), et en affinant l’estimation des paramètres en se basant sur ce sous-échantillon du
nuage de points initial.
Une fois le positionnement des images et les corrections optiques précisément estimés, PhotoScan
calcule pour chaque image une carte de profondeur (« depth map ») correspondant à la distance
85
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
entre l’appareil photo et la surface numérisée, en chaque pixel de l’image. PhotoScan combine
ensuite l’ensemble de ces cartes de profondeur sous forme d’un nuage de points dense. Cette étape,
la plus gourmande en ressources (notamment GPU), nécessite de choisir plusieurs paramètres :
• Réutilisation des cartes de profondeur : si les cartes de profondeurs ont été calculées
une première fois et stockées, ce paramètre permet d’autoriser leur réutilisation (à condition
qu’elles correspondent aux mêmes paramètres de qualité de reconstruction et niveau de
filtrage). Si l’utilisateur répond « non », les cartes de profondeur seront recalculées ;
• Calculer la couleur des points : si « oui », PhotoScan détermine une couleur pour chaque
point du nuage dense.
d. Construire un maillage
Sur la base d’un nuage de points, PhotoScan peut construire un maillage triangulaire 3D. Cette
étape nécessite de renseigner les paramètres suivants :
• Données sources : nuage épars ou nuage dense. Si l’objectif est d’obtenir une reconstruc-
tion 3D fine, choisir « nuage dense ». Si la finalité est la production d’une orthomosaïque
sur une surface relativement plane, le nuage épars peut suffire (auquel cas il est inutile de
produire le nuage dense) ;
86
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
• Interpolation : permet d’autoriser ou non PhotoScan à interpoler entre les points du nuage
en entrée pour « boucher les petits trous » dans la surface reconstruite ;
• Calculer les couleurs des sommets : si la donnée source contient une information de
couleur, elle peut être transférée à chaque sommet du maillage généré.
La texture d’un modèle 3D correspond à une mosaïque de portions d’images brutes, drapée sur le
maillage pour lui donner un aspect plus réaliste et résolu. Cette étape nécessite de renseigner les
paramètres suivants :
• • Mode de mappage : ce paramètre conditionne la manière dont la texture est stockée, afin de
minimiser sa taille tout en maximisant la qualité du rendu visuel. Ce paramètre dépend de
l’objet d’étude : « générique » dans le cas d’une surface 3D arbitraire complexe, mais il existe
d’autres modes permettant de compacter la texture notamment dans le cas d’acquisitions
aériennes plus planes (« orthophoto ajustée », « orthophoto ») ou encore des cas particuliers
(« sphérique », « photo unique ») ;
• • Mode de fusion : détermine comment les pixels des différentes images sont combinés lors
de la production de la texture :
– Mosaïque : afin de limiter les effets visuels de jointure entre images, la texture générale
est déterminée par une moyenne pondérée entre les différentes photos, et la texture
des plus petits détails est extraite d’une seule image (l’image la plus orthogonale à la
surface 3D en chaque point) ;
– Moyenne : moyenne pondérée des valeurs des pixels de toutes les images ;
– Intensité max : l’image possédant l’intensité maximale pour le pixel considéré est
choisie ;
– Intensité min : l’image possédant l’intensité minimale pour le pixel considéré est
choisie ;
– Désactivé : dans ce cas, aucune fusion n’est réalisée et l’ensemble de la texture est
déterminée comme pour les plus petits détails en mode « mosaïque » ;
87
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
• Remplissage des trous : permet d’interpoler la texture dans les zones de petites ombres
portées dans le cas de surfaces complexes ;
• Activer le filtre fantôme : en cas de présence de fines structures ou d’objets mobiles sur
la scène, cette option permet de les détecter sur les images pour éviter ces impressions «
fantômes » sur la texture finale.
Cette étape est optionnelle et permet de reconstruire une image aérienne orthorectifiée de la scène,
elle nécessite de renseigner les paramètres suivants :
• Remplissage des trous : permet d’interpoler dans les zones de petites ombres portées dans
le cas de surfaces complexes ;
88
La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes Méthodologie
89
Méthodologie La photogrammétrie sous-marine : principes et contraintes
90
PARTIE III
Résultats
91
Chapitre 1: Deep convolutional neural networks to mon-
itor coralligenous reefs: Operationalizing biodiversity
and ecological assessment
• Nous avons entraîné un réseau de neurones convolutifs sur une base de données de près de
350 000 pour 61 classes de coralligène et de substrat ;
• En simplifiant la tâche de classification à 15 classes majeures, la précision atteint 84.47 %, soit une
précision similaire à celle d’un expert taxonomiste ;
93
Chapitre 1
Marre G, De Almeida Braga C, Ienco D, Luque S, Holon F and Deter J (2020) Deep convolutional neu-
ral networks to monitor coralligenous reefs: operationalizing biodiversity and ecological assessment.
Ecological Informatics 59. doi: 10.1016/j.ecoinf.2020.101110
Abstract Monitoring the ecological status of natural habitats is crucial to the conservation process,
as it enables the implementation of efficient conservation policies. Nowadays, it is increasingly
possible to automate species identification, given the availability of very large image databases and
state-of-the-art computational power which makes the training of automated machine learning-
based classification models an increasingly viable tool for monitoring marine habitats. Corallige-
nous reefs are an underwater habitat of particular importance, found in the Mediterranean. This
habitat is of a similar biocomplexity to coral reefs. They have been monitored in French wa-
ters since 2010 using manually annotated photo quadrats (RECOR monitoring network). Based
on the large database of annotations accumulated therein, we have trained convolutional neural
networks to automatically recognise coralligenous species using the data gathered from photo
quadrats. Previous studies conducted on similar habitats performed well, but were only able to
consider a limited number of classes, resulting in a very coarse description of these often-complex
habitats. We therefore designed a custom network based on off-the-shelf architectures which is
able to discriminate between 61 classes with 72.59 % accuracy. Our results showed that confusion
errors were for the most part taxonomically coherent, showing accuracy performances of 84.47
% when the task was simplified to 15 major categories, thereby outperforming the human accu-
racy previously recorded in a similar study. In light of this, we built a semi-automated tool to
reject unsure results and reduce error risk, for when a higher level of accuracy is required. Finally,
we used our model to assess the biodiversity and ecological status of coralligenous reefs with
the Coralligenous Assemblage Index and the Shannon Index. Our results showed that whilst the
prediction of the CAI was only moderately accurate (pearson correlation between observed and
predicted CAI = 0.61), the prediction of Shannon Index was more accurate (pearson correlation =
0.74). In conclusion, it will be argued that the approach outlined by this study offers a cost and
time-effective tool for the analysis of coralligenous assemblages which is suitable for integration
into a large-scale monitoring network of this habitat.
Keywords Coralligenous reefs, Deep learning, Convolutional neural networks, Image classifica-
tion, Species recognition, Monitoring
94
Introduction Chapitre 1
1 Introduction
Coralligenous reefs represent unique calcareous formations of biogenic origin in the Mediter-
ranean (Ballesteros, 2006); they are produced by the accumulation of encrusting algae and bio-
constructor animals (polychaetes, bryozoans and gorgonians). Coralligenous reefs are similar
to tropical coral reefs in terms of their richness and are considered the second richest marine
habitat in the Mediterranean Sea (Boudouresque, 2004). They are described as a special habitat
with biodiversity interest by the European Habitats Directive (Habitats Directive 92/43/CEE). Like
all marine ecosystems that are threatened on global scale by numerous anthropogenic pressures
(Halpern et al., 2008; Hoekstra et al., 2004), coralligenous reefs are not exempt from the impacts
of the Anthropocene (McGill et al., 2015) even if they are located at depths between 20 and 100
m below sea level. These coastal ecosystems are particularly sensitive to environmental changes
as they are characterised by high levels of marine biodiversity (Halpern et al., 2008) and are in
contact with human population densities of about three times the average elsewhere (Small and
Nicholls, 2003). They are severely affected by environmental pressures, most notably increasing
sediment loads and deposition coming from human coastal activities and hydrodynamics alter-
ation (Airoldi, 2003; Ballesteros, 2006). This habitat desperately need to be monitored; “methods
are urgently needed to assess prevailing patterns, evaluate impacts to which they [coralligenous
outcrops] are subjected and provide baseline data to explore future trajectories of these high di-
versity assemblages” (Kipson et al., 2011).
Studying and monitoring the biodiversity of coralligenous reefs is limited by human physio-
logical implications as it is physically demanding to spend a considerable amount of time at great
depths underwater. Consequently, photo quadrats are commonly used in studies of this kind. This
requires standardised photos to be taken by a diver in order for the coralligenous assemblages to
be identified back on land (Deter et al., 2012b). A taxonomist can measure a reef’s biodiversity
(benthic species) and conservation status using indices such as the Coralligenous Assemblage
Index (CAI) (Deter et al., 2012a) and Shannon index (Magurran, 2004). This is however time-
consuming, and requires well-trained taxonomists, as these reefs are home to over 1500 different
species (Ballesteros, 2006).
Since the mid-2000s, automated image classification has seen vast improvements, most notably
in the development of deep Convolutional Neural Networks (CNNs). Most researchers now con-
sider the task of image classification to have achieved its optimum potential (Rawat and Wang,
2017) in light of the outstanding performances of CNNs on well-known datasets such as ImageNet
(Deng et al., 2009). Since CNNs first broke through in international image recognition challenges
(Krizhevsky et al., 2012), the networks have grown deeper and more efficient with various archi-
tectures (He et al., 2016a; Huang et al., 2017; Szegedy et al., 2015). Complications can nonethe-
less arise in applied cases such as species recognition. The variability of lighting conditions and
intra-species morphological diversity renders underwater benthic species recognition particularly
challenging (Beijbom et al., 2012). Some studies have used machine learning algorithms for the
identification of coral reefs species (Beijbom et al., 2012; Marcos et al., 2005)). In recent years, the
95
Chapitre 1 Related work
application of state-of-the-art CNNs on coral datasets has achieved high classification accuracy,
most notably when discriminating between coral and non-coral (Manderson et al., 2017; Williams
et al., 2019); they have achieved about 90 % accuracy when identifying 10 different phylums (King
et al., 2018). Under human supervision, the use of a semi-automated framework has been shown
to improve classification accuracy whilst remaining time and cost-effective (Beijbom et al., 2015;
Geifman and El-Yaniv, 2017).
While no such framework has been tested on coralligenous reefs in particular, it should be
noted that there is still room for improvement when applying CNNs to ecological data. At this
point, the number of classes successfully recognised by CNNs is still relatively low, considering the
wide variety of coralligenous species. Consequently, only a coarse level of analysis of broad taxa
is possible. Discrimination among finer taxonomic levels is indeed a more complex task, as species
and gender share a lot of visual characteristics and individual differences may be greater than inter-
class variability. Taking into account the substantial cost of training such deep architectures, the
networks used by most studies implementing CNNs for image classification were programmed
with pre-trained weights which had been learnt on a different task (King et al., 2018; Mahmood
et al., 2017), rather than training the networks from scratch. It has nevertheless been proven that,
as the distance between the base task and the target task increases, the features’ transferability
decreases (Yosinski et al., 2014).
Our research therefore stems from the observation that, in previous work regarding benthic
species recognition (i) the number of classes considered was limited when compared with the
species richness generally encountered in coralligenous assemblages; (ii) the classes are mostly
defined at a coarse taxonomical level (phylum, class, order); and (iii) the studies that achieved
the highest classification accuracy when using CNNs used pre-trained networks that had been
fine-tuned for the particular task at hand. We therefore aimed to expand upon the work done by
previous studies on coralligenous reefs by building a fine-grained classifier, using state-of-the-art
CNN architectures trained from scratch, in order to best address the task at hand.
2 Related work
Over the last decade, the performance of supervised image classification algorithms has im-
proved exponentially, owing to: the availability of very large labelled image databases such as
ImageNet (Deng et al., 2009), developments in computational power, and the deepening of CNNs.
These networks have been able to rapidly achieve state-of-the-art results in the most prestigious
image recognition challenges (Russakovsky et al., 2015). Since the challenge was first launched,
research teams have sought new network architectures to improve classification performances.
CNNs are now employed in a great variety of research fields including ecology, and are widely
used for species recognition, notably the identification of coral species which they have performed
excellently (King et al., 2018).
To the best of our knowledge, no previous studies have attempted to automate the classification
96
Related work Chapitre 1
of coralligenous reef images. Coral reefs on the other hand have been extensively used as case
studies for the development of automated visual assessment technologies, so that we may better
monitor the biodiversity of these threatened ecosystems (Beijbom et al., 2012, 2015; King et al.,
2018; Mahmood et al., 2016; Manderson et al., 2017). Coralligenous reefs are similarly as complex
as coral reefs, and both are home to a multitude of different, intricate species (Bianchi, 2001). We
therefore used the performance of species recognition technology on coral reefs as a baseline for
developing our own research techniques on coralligenous reefs.
To the best of our knowledge, very few studies assessed human error in the case of expert
species identification, and only one studied this error in relation to the analysis of coral species
(Beijbom et al., 2015). Given the high similarity between coral and coralligenous reefs, and the
lack of studies conducted on the latter habitat, we used the analysis of Beijbom et al. (2015) as a
baseline for expert annotation accuracy. Their dataset was composed of 800 images belonging to
four different coral reefs across the Pacific Ocean, with 200 photos per site. Each image contained
ten annotated random points with a resultant total of 2000 annotations per reef. The photographic
survey was performed between 2005 and 2012 with a variety of different Digital Single Lens Reflex
(DSLR) cameras, therefore the spatial resolution of the photos was variable and ranged between 12
and 81 pixels per mm2 for a size ranging from 6 to 10 Mpx. For each site, a local coral reef expert
(named “host”) labelled the corresponding dataset with his own label-set. The four label-sets were
mapped to a consensus set of 20 classes corresponding to miscellaneous non-living objects, whole
phylum, and genders at the finer level of taxonomy. One to six years later, each site was presented
for evaluation to six different experts: the “host” (the expert who established the ground truth
annotation) and five “visitors” (coral experts with no prior knowledge of the study sites). These
six experts labelled 2000 points per site according to the label set provided, resulting in 48000
annotations. The inter-annotator variability was assessed using Kappa statistic (Cohen, 1960).
Results differed according to the considered functional group (coral, macroalgae, coralline algae
or turf algae), and ranged from κ = 35.5 to 84.0 (i.e “minimal” to “strong” agreement between
annotators).
97
Chapitre 1 Related work
It has been shown that the patch size strongly influences classification performances (Beijbom
et al., 2012). The patch size may therefore be adjusted to optimise classification depending upon
the size of the individual subjects and the particular location of the labelled pixel. A trade-off must
be found, to include enough context while focusing on the information located at the centre of the
patch (Beijbom et al., 2012) (Figure 37). Local Spatial Pyramid Pooling (local-SPP) (Mahmood et al.,
2016) improves feature extraction from point annotations, and makes the feature representation
scale invariant. Patches of different scales are extracted and resized to fit the input size of a VGGnet
(224 × 244 pixels) and are then processed by the convolutional layers and the first fully connected
layer in order to extract 4096-dimension feature vectors. All vectors obtained from the different
patch sizes are max pooled to obtain a single feature vector which contains the highest values
for the region considered. This approach enables a variety of scales to be processed, while max
pooling renders the feature vector scale invariant.
98
Related work Chapitre 1
Figure 37 Illustration of the patch size selection problem. (a) the signal from the small sponge
patch might be lost in its surroundings; (b) the patch might not capture the full extent of the larger
textures; (c) extracted features would be more stable with a larger area; (d) point of interest on the
edge between classes making any patch size problematic.
99
Chapitre 1 Data
3 Data
Figure 38 Localization of the 121 study sites (South of France, Corsica and Sardinia).
All photographic quadrats were acquired by one scuba diver, using a DSLR camera in a wa-
terproof Seacam housing, fitted with two lateral strobes, fixed on a quadrat frame for standard
100
Data Chapitre 1
acquisition (2500 cm2 quadrat). Different cameras were used over the period 2010—2018: Nikon
D2Xs, D3, D3S and D810. The resolutions ranged between 12.1 and 36.3 megapixels (Mpx), and
had a focal length between 12 and 20 mm. Thirty quadrats were analysed per station, onto which
64 points were randomly projected (Figure 39) and manually labelled using the Coral Point Count
4.1 (CPCe, 2011) software (Deter et al., 2012b).
Figure 39 Photographic quadrat of a coralligenous reef. The green dots represent the 64 randomly
projected points with CPCe software that are manually labelled.
101
Chapitre 1 Data
102
Data Chapitre 1
Zoantharia
ENS SPO MAS SWO CRMA GMAC
FILG
APCA Crambe
CRT PESP
MESP
AXDA Lithophyllum
CLIO CRAM PCSP
HALI DISP
VAMA PACR
CRPU MEAL
PLSP LIIN
DELE PHTE DYAV HERA FISA MEEX LIST PAAX HATU FLPE
Eucinella
FILB
CRSP CELL
R C
FILR CYSP
S D
ADC PEF
Major
Used Gender
category
NEC_encrusted NEC_erected HY
For instance, Mesophyllum alternans (MEAL) and Mesophyllum expansum (MEEX) are differ-
ent species belonging to the same gender Mesophyllum sp (MESP), and Mesophyllum sp belongs
to the major category Encrusting red macroalgae (CRMA). These classes also share a lot of visual
103
Chapitre 1 Methodology
characteristics, and it is the task of the algorithm to find the features common to one particular
class which are not shared by specific subcategories. This requires an expert knowledge and is
qualified as a fine-grained classification task (Akata et al., 2015).
Figure 41 Illustration of intra and inter-class variance. MEAL = Mesophyllum alternans; MEEX
= Mesophyllum expansum; MESP = Mesophyllum sp.; CRMA = Encrusting red macroalgae.
4 Methodology
This study sought to design and train an algorithm based on deep CNN architectures, in order
to identify a selection of coralligenous species or their broader taxonomical group, and to assess
the biodiversity and ecological status of coralligenous reefs. We designed a custom methodology,
drawing on state-of-the-art architectures and a large database of annotated photographic quadrats.
More specifically, we performed the following analysis :
1. Assess human annotation error on a similar problem in order to establish a baseline perfor-
mance;
2. Train simple CNNs on different patch sizes and build an ensemble network in order to im-
prove performances with multi-scale prediction;
4. Build a semi-automated tool based on the calibrated ensemble network, allowing to classify
a dataset with a required minimum error risk;
5. Reduce the classification level of detail by grouping classes to higher taxonomical degrees
(56 genders and 15 major categories), to build a customizable tool able to classify at different
levels of details with corresponding accuracies.
104
Methodology Chapitre 1
105
Chapitre 1 Methodology
ResNet 18 input
96 x 96
Figure 42 Structure of the ensemble network without (black) and with (red) machine learning
prediction on deeply learned features (outputs of the two last layers of the MLP are concatenated
and passed as input to a logistic regression). Features from global average pooling layer of four
ResNet18s are fed to a MLP made of three fully connected layers of size: 512 and 256 with ReLU
activation, and 61 with softmax for classification.
Implementation of selective classification requires a good calibration of the network, i.e. the
network should output a probability score equivalent to the empirical accuracy; for an output
score of 0.8 for example, the network should predict the right class in 80 % of the cases. However,
a recent study showed that deep neural networks are not always well calibrated, and they tend to
106
Experimental settings Chapitre 1
output over-confident prediction scores (Guo et al., 2017). Hyperparameters, such as depth, batch
normalization, and weight decay, have been shown to influence calibration. Scaling the logits
passed to the softmax function can also help calibrate the network.
5 Experimental settings
107
Chapitre 1 Experimental settings
Data augmentation on all patches was performed for all trained networks, in order to compensate
for the high class imbalance and allow a better generalization. We applied random rotations be-
tween 0 and 180 degrees, brightness scaling between 0.4 and 1.6, and horizontal / vertical flipping
to all patches on the fly as data was fed to the networks. Trainings lasted at least 100 epochs and
were stopped when validation accuracy did not improve for 25 epochs.
A ResNet152 was used as the baseline for classification performance. This network was ini-
tially programmed using pre-trained weights lifted from the ImageNet challenge. The top fully-
connected layer was replaced with a layer using ReLU activation, followed by a dropout layer
and a softmax layer, with outputs corresponding to the number of classes (here 61). Firstly, the
top layer was trained alone; using features extracted from the convolutional layers, a Stochastic
Gradient Descent (SGD) with a learning rate of 10−3 , and weight decay rate set to 5 × 10−4 . The
whole network was then trained with SGD; learning rate10−4 and weight decay 10−6 . Patches
of 224 × 224 were fed in batches of 16. Training was performed over 50 epochs until loss on the
validation set stopped decreasing.
The deeply learned features and the different layer outputs of the training, validation, and
test sets were extracted in advance. LRs were trained and optimised using the grid search tool
implemented in scikit-learn1 on the validation set.
SGR was applied at risk levels ranging from 5 to 30 % and resultant thresholds. Coverages and
bounds for the coverage were assessed together with top-5 accuracy on the unclassified part of
the dataset. SGR was trained on the validation set and applied to the training and test set with the
aforementioned risk levels to assess the corresponding coverages.
All architectures were implemented in Python 3.6 using the Keras2 library and Tensorflow3
backend. All training and testing processes were performed on a Windows 10 workstation with
64 bits OS, 128 Gb RAM, 2×NVidia GeForce GTX 1080 Ti 11 Gb memory and 12 cores CPU 2.9
GHz.
The performances of the networks were assessed with the precision, recall and F1-score. At
training, validation and testing time; precision, recall and F1-score were calculated as follows:
Precision × Recall
F1-score = 2 × (5)
Precision + Recall
With:
1
Scikit-learn v0.20.2
2
Keras v 2.2.4
3
Tensorflow v 1.12.0
108
Experimental settings Chapitre 1
True Positive
Precision = (6)
True Positive + False Positive
True Positive
Recall = (7)
True Positive + False Negative
The three metrics were computed at both micro and macro levels. Micro-F1, precision, and re-
call computed the statistics across all classes, given their distribution on the whole dataset, while
macro statistics placed equal weight on all classes, meaning that class-wise differences in per-
formance more greatly impacted the scores. This rendered micro-recall equivalent to the overall
top-1 accuracy of the models (these two terms will be used interchangeably).
After training, network calibration was evaluated on the validation set for the best ResNet18,
the baseline ResNet152, and the ensemble network with and without LR. Predictions were grouped
in M bins of same size for the computation of accuracy according to the following equation (Guo
et al., 2017):
1 X
acc(Bm ) = 1(ŷi = yi ) (8)
|Bm |
i∈Bm
Where Bm is the set of indices of the instances composing bin m, ŷi the predicted class of
instance i and yi its true class. Average confidence for Bm is then given by :
1 X
conf (Bm ) = p̂i (9)
|Bm |
i∈Bm
With p̂i the outputted probability corresponding to the class ŷi . On top of the diagrams, Esti-
mated Calibration Error (ECE) was calculated for the models considered with the following equa-
tion.
M
X |Bm |
ECE = |acc(Bm ) − conf (Bm )| (10)
n
m=1
109
Chapitre 1 Results
Coralligenous health is typically assessed using the Coralligenous Assemblage Index (CAI)
(Deter et al., 2012a). This is based on the prevalence of bryozoans, major builders and sludge in
an assemblage. The CAI is calculated as follows:
With sludgei , majbuildersi and bryozoansi , the covering percentage of sludge, major builders (13
classes out of the 61) and bryozoans (8 classes out of the 61) respectively. Minimum and maximum
values of these percentages are calculated over all study sites. CAI is classically measured on 30
quadrats, 64 points per quadrat, for a total of 1,920 annotated points.
Biodiversity indices are numerous. This includes simpler indices, such as species richness
which refers to the number of observed species, and more integrated indices which take abun-
dance into account in order to attribute more or less weight to common or rare species (Magurran,
2004). One commonly used index is the Shannon index:
X
Sj = − pij log(pij ) (12)
i
Both indices were modelled by randomly selecting 10,000 sets of 1,920 instances from the test
set of 31,467 instances). For each set of 1,920, proportions of sludge / bryozoans / major builders,
CAI and Shannon index were calculated on the ground truth and the automatic labels. Pearson
correlations were used to analyse the fit between true and modelled indices.
6 Results
110
Results Chapitre 1
All validation performances consistently increased with the patch size up to 224 × 224, which
achieved 65.94 micro-F1 (Table 2). As for training curves, the gap between patch size performances
tended to decrease quickly. It is worth emphasizing that macro-F1 (with all classes weighted
equally) was consistently lower than micro-F1 (all classes weighted according to their proportion
in the dataset).
Table 2 Performances of the ResNet18 on the validation and test sets for different input sizes
(patch size). In bold the best value for each metric.
The ResNet18 and ResNet50 trained with the same hyperparameters (Table 3, ResNet50—128
and ResNet18—128) performed roughly equally on validation and test sets, with ResNet18-128
achieving a micro-F1 of 63.44 and ResNet50 63.89 on the test set. However, an epoch for the
ResNet50 took about three times longer than ResNet18. The ResNet50 did not outperform the pre-
viously trained ResNet18 with patch size 128 and batch size 512 (Table 2). The deeper architecture
of the ResNet50 made it impossible to train with a batch size of 512.
Table 3 Performances of different ResNet architectures on validation and test sets. ResNetX—Y
is written so that X indicates the network’s depth and Y the input size. In bold the best value for
each metric.
The ensemble network performed better than any previous CNN on validation and test sets
(70.35 and 70.37 micro-F1, respectively), and outperformed both the best, single ResNet18 (65.94,
Table 2) and the baseline ResNet152 (60.09, Table 3). The latter performed worse than any other
111
Chapitre 1 Results
network considered here for all metrics, with macro-F1 (37.45 and 38.26 on validation and test
sets, respectively) lower than micro scores (micro-F1 of 60.46 and 60.09). With the sole exception
of CNN for patch size 64 × 64, validation and test performances were very similar for all trained
models, and macro metrics were consistently lower than micro metrics.
LRs were trained using l2 penalty and multinomial loss, with the following parameters defined
with grid search on the validation set: C = 0.01 and saga solver4 . Results were compared with each
other and with the ensemble alone (Table 4).
Table 4 Performances of logistic regression applied to different layers of the ensemble network,
on validation and test sets. None: ensemble alone, logits: features of the last layer before softmax,
fc256: features from the penultimate layer; fc512: features from the first layer of the Multi-Layer
Perceptron (MLP); GAP: features from the concatenation of global average pooling before the MLP.
In bold the best value for each metric.
The LR on the logits and features from the penultimate layer (fc256) resulted in an improve-
ment in both macro and micro metrics scores, compared with the ensemble network alone (see
“None”, Table 4). On the test set, micro-F1 increased from 70.37 to 71.50 using logits, and 72.02
using the penultimate layer, while macro-F1 increased from 60.38 to 61.69 and 62.69 respectively.
The use of both layers’ features (see “fc256 + logits”, Table 4) resulted in a marginal improvement
(63.91 for macro-F1 and 72.20 for micro-F1 on the test set). Using features from the first layer of the
MLP (fc512), or the concatenation of global average pooling outputs, resulted in consistent degra-
dation of all metrics on the validation set, and results were even worse for the test set. Using the
best model, out of the 61 classes, 11 showed an accuracy >80 % (“Aplysina cavernicola”, “Crevice”,
“Corallium rubrum”, “Crambe tailliezi”, “Eunicella cavolini”, “Hexadella racovitzai”, “Leptopsam-
mia pruvoti”, “Mesophyllum alternans”, “Parazoanthus axinellae”, “Paramuricea clavata”, “Erected
Peyssonnelia sp.” ) and 12 had an accuracy comprised between 70 % and 80 % (“Sand”, “Eunicella
singularis”, “Filamentous green algae”, “Filamentous red algae”, ”Flabellia petiolata”, “Haliclona
sp.”, “Halimeda tuna”, “Palmophyllum crassum”, “Encrusting Peyssonnelia sp.”, “Pentapora fascialis”,
“Phorbas tenacior”, “Pleraplysilla spinifera”).
4
Grid search : C = {10-4 ; 10-3 ; 10-2 ; 10-1 ;1 ;10 ;100} ; solver = {sag ; saga ; lbfgs}
112
Results Chapitre 1
6.3 Post-processing
6.3.1 Semi-automated classification
Reliability diagrams –which plot confidence against accuracy – were plotted for the baseline
ResNet152, the best ResNet18, and the ensemble network with and without LR (Figure 43). The
red line shows a theoretical, perfect calibration (y = x).
Figure 43 Reliability diagrams of the different networks. The red curve corresponds to a perfect
calibration (y = x). ECE = Estimated Calibration Error; ResNet152 = RestNet152 with patch size
224 × 224 and batch size 16; RestNet18 = RestNet18 with patch size 224 × 224 and batch size 200;
Ensemble Network = ensemble of the four ResNet18 with the four patch sizes (64 × 64, 96 × 96,
128 × 128 and 224 × 224 pixels); Ensemble Network + LR = ensemble network with the logistic
regression on the results of both the penultimate fully connected layer (fc256) and the softmax
layer.
The ResNet152 showed the highest ECE with 6.21 %, while the best single ResNet18 (patch size
224 and batch size 200) achieved 4.01 %. The ensemble network had an ECE of 4.40 % without
LR. The best score was achieved by the ensemble network with LR applied to the logits and the
penultimate layer, which displayed an ECE of 3.60 %.
The results, recorded after the SGR algorithm was applied for selective classification on the
best ensemble network with LR, are summarised in Table 5. A top-1 accuracy of 85.65 % (risk =
14.35 %) was achieved when covering 67.48 % of the test set, and 91.30 % accuracy (risk = 8.70 %)
could be obtained when classifying more than 50 % of the data. Top-5 accuracy on the uncovered
part of the data was consistently between 80 and 95 %.
113
Chapitre 1 Results
Table 5 Application of the Selection with Guaranteed Risk algorithm on the validation set for
training and results on the test set. Top-5 uncovered = top-5 accuracy for the rejected part of the
test set. All numbers are expressed in %.
Post-classification merging of the predicted classes, according to the taxonomic hierarchy, re-
sulted in the consistent augmentation of performances (Table 6). Gender grouping (level 2) led
to a moderate increase of top-1 accuracy (75.91 % vs 72.59 % on the test set) and a small decrease
in the total number of classes, from 61 to 56. Merging classes according to their major category
(level 3) resulted in a gain of 11.88 points on the test set. The task was then reduced to discriminate
between 15 classes, and results were then on par with the human accuracy tested on a 20 class task
as recorded in Table 1 (72.88 macro-F1 and 84.29 micro-F1 on the test set versus 74.86 macro-F1
and 80.32 micro-F1 for host annotators on the human evaluation dataset).
Table 6 Results for coarse-to-fine categories merging according to taxonomic hierarchy. Level 1
= original classes (61); level 2 = gender level (56); level 3 = major category level (15).
Level 3 merging offers an easy insight into the class-wise performance of the classification
process (Figure 44). Out of the 15 classes, three tended to be misclassified; “encrusting bryozoan”
tended to be misclassified as “encrusting red macroalgae” (17 %) and “sponge” (17 %); “Hydroid”
was often mistaken for “brown macroalgae” (19 %) or “sludge, pavement, rubble, sand” (15 %); and
“sedentary worms” were most often misclassified as “encrusting red macroalgae” (16 %) or “sludge,
pavement, rubble, sand” (15 %). Overall, four classes were responsible for most of the confusion:
“brown macroalgae”, “encrusting red macroalgae”, “sponge”, and “sludge, pavement, rubble, sand”.
On the other hand, seven classes tended to be well classified (> 80 % accuracy): “encrusting red
macroalgae” (92 %), “gorgonian” (91 %), “green macroalgae” (85 %), “scleractinia” (87 %), “sponge”
(84 %), “zoantharia” (89 %) and “sludge, pavement, rubble, sand” (83 %).
114
Results Chapitre 1
Figure 44 Confusion matrix of the output from the ensemble network with logistic regression on
the test set. The 61 original classes were merged to their major category (15 classes). Numbers
represent ground truth repartition in predicted classes (%).
115
Chapitre 1 Results
Figure 45 Predicted vs observed percentages of sludge, bryozoans and major builders. Pearson
correlations: Sludge = 0.54, Bryozoans = 0.61, Major builders = 0.82.
Predicted CAI was moderately correlated with the ground truth (Figure 46; pearson correlation:
0.61), but predicted and observed Shannon indices showed higher correlation (pearson correlation:
0.74).
Figure 46 Predicted vs observed Coralligenous Assemblage Index and Shannon Index. Pearson
correlations: CAI = 0.61, Shannon Index = 0.74.
116
Discussion Chapitre 1
7 Discussion
117
Chapitre 1 Discussion
Training a LR on the penultimate and final layers of the ensemble network improved classifi-
cation performances (72.20 vs 70.37 micro-F1, Table 4). LRs derived from the results of the con-
catenation of the GAP or the first fully connected layer (fc512) greatly decreased performances
on the validation set and led to a further decrease in performance on the test set, indicating that
the LR massively overfitted the training set. It is widely known that using a CNN in combination
with other machine learning algorithms can improve classification accuracy (Donahue et al., 2014;
Gao et al., 2017; Huang et al., 2017; Li and Yu, 2016), but additionally applying them to the logits
of a neural network is further beneficial to the use of a selective classification framework, LR is
a linear classifier that uses negative log-likelihood (NLL) as a loss function for a multiclass prob-
lem. When feeding the logits taken from the last layer of the ensemble network into a softmax, it
performs linear scaling to optimise the NLL in a similar way that temperature scaling can be used
for network calibration (Guo et al., 2017). This explains why applying LR to the last two layers
of the ensemble network improved calibration (ECE = 3.60 %) while simultaneously improving
performance. The fact that ResNet152 was the worst calibrated (ECE = 6.21 %) is coherent with
previous studies’ findings, which noted that the depth and width of the network negatively impact
calibration (Guo et al., 2017). This also applies to the ensemble network (ECE = 4.40 %), which was
slightly deeper and considerably wider than a single ResNet18—224 (ECE = 4.01 %).
7.3 Post-processing
Selective classification requires well-calibrated networks because the reliability of the output
is assessed in order to decide whether or not to reject the prediction. The SGR algorithm provides
accurate thresholds which allow the user to filter predictions which fit with the required level of
error (Geifman and El-Yaniv, 2017). Top-5 accuracy was consistently above 80 % on the rejected
part on the test set, regardless of desired risk specified for input into the SGR algorithm. Said top-5
accuracy could then be used to create a tool to enable an expert to quickly annotate the rejected
data. By establishing a trade-off between accuracy and time-effectiveness, this simple method
could be useful for mitigating the limited accuracy of human annotation (which in turn affects
performance in the classification task), and is appropriate considering the fine-grained nature of
the classification task.
Further customising the network, we merged the output classes by gender and major cate-
gories. While merging gender classes (61 to 56 classes) improved performance by one to three
points (level 2, Table 6), major category merging (61 to 15 classes) improved performance by eight
to twelve points, depending on the metrics considered (level 3, Table 6). These results indicated
that the error observed in level 1 classification makes biological sense, as class confusions are for
the most part taxonomically coherent. Major category merging enabled us to easily detect the
repartition of the error (Figure 44), wherein three categories were ill-predicted (“Encrusting bry-
ozoan”, “Hydroid” and “Sedentary worms”), and a further four categories induced a great deal of
confusion (“Brown macroalgae”, “Encrusting red macroalgae”, “Sponge”, and “Sludge, pavement,
rubble, sand”). This can be explained by the imbalance of the classes in the dataset: the network
118
Discussion Chapitre 1
misses examples for poorly represented classes and tends to misclassify those as one of the four
predominant classes that are visible in most of the patches, such as “Encrusting red macroalgae”..
This also explains why macro metrics, which place equal weight on each class, performed consis-
tently worse than micro metrics. This disparity of performance could certainly be ameliorated by
an addition of instances, since the availability of data regarding class has been shown to directly
influence performance (Zhou et al., 2014). The confusion experienced by the network may be ex-
plained by the nature of the habitat to a certain extent. For example, it makes sense that the major
category “sludge, pavement, rubble, sand” generated a great deal of noise, since lots of individuals
in the benthos were partially covered by sediment particles.
Finally, it should be noted that, by merging the outputs to 15 major categories, the accuracy
scores achieved when considering the relative abundance of classes in the dataset (i.e. micro met-
rics) outperformed the human accuracy observed on a similar problem conducted on 20 coral reef
classes at the gender level (Beijbom et al., 2015). If no conclusion can be directly drawn from this
observation, it nevertheless represents a significant achievement given the high level of similarity
between coral and coralligenous habitats, and the fact that some major categories defined here
were included in the task presented by Beijbom et al. The annotator accuracy also gives a general
indication of the noisiness of the annotated dataset used for training and testing. In this study,
the annotations were performed only once by a single annotator, which means that our dataset
includes errors learned by our networks. This explains part of the irreducible error made by our
networks, as previous studies have shown how this impedes network efficiency (Mishkin et al.,
2016). However, results per class showed that scarcity of data, and confusion between similar
species were the greatest source of error.
The predicted percentages of major builders was fairly accurate, with a high correlation be-
tween observed and predicted values (pearson correlation: 0.82; Figure 45). The predictions of
sludge and bryozoans on the other hand were altogether less accurate, with a weaker correla-
119
Chapitre 1 Conclusions
tion between observations and predictions (pearson correlation: 0.54 and 0.61, respectively). The
various substrates were divided into four different categories: “sludge”, “pavement”, “rubble”, and
“sand”. Given the similarity of the substrates, they are subject to the arbitrary interpretation of the
expert and are therefore fairly likely to contain annotator errors. Consequently, 11 % of “sludge”
instances were classified as “sand”, and a further 2 % was classified as “rubble”. What is more,
“sludge” instances often corresponded to very small patches of sludge atop more easily recogniz-
able classes, which confused the algorithm on a number of occasions. For example, 7 % of sludge
instances were confused with Mesophyllum alternans, and a further 5 % with encrusting Peysson-
nelia sp. – these are two different encrusting, red macroalgae. While the classification of “encrust-
ing red macroalgae” at level 3 clustering was highly accurate (92 % , Figure 44), it should be noted
that “encrusting bryozoan” and “erected bryozoan” were sometimes confused with “encrusting red
macroalgae”, “sponge” and substrate. All of these factors affected CAI predictions (pearson corre-
lation: 0.61; Figure 46) which are based on proportions of major builders, bryozoans and sludge.
However, assessment of biodiversity was more accurate; the correlation between predicted and
observed Shannon index values was 0.74. These results suggest that our method can be used to
quickly assess the diversity of multiple sites within a large-scale monitoring network.
8 Conclusions
Considering the high complexity and heterogeneity of coralligenous reefs, the results we achieved
on this 61-class task attained so high a level of refinement of prediction as to constitute a real ad-
vance in automated benthic species recognition. The use of multi-scale analysis for processing
various levels of local information proved very effective for addressing the task at hand, and the
use of a logistic regression on deeply learned features successfully enhanced our results, produc-
ing well-calibrated predictions. In sum, this project culminated in the development of a semi-
automated, species recognition tool for analysing photo quadrats of coralligenous reefs which can
be adjusted to match the required levels of accuracy and detail, at the cost of a decrease in the
classification rate. To conclude, this study represents a milestone for the development of an ef-
fective, automated assessment protocol for measuring the ecological status of coralligenous reefs.
However, deep learning knows very fast improvements, and our methodology could benefit from
the latest findings in order to improve some of the components of our pipeline. Future work made
in this field would also benefit from a combination of deep learning approaches and photogram-
metry, as combining biodiversity assessment and 3D structural indicators enables the exploration
of the links between structural complexity and ecosystem functioning indices.
120
Chapitre 2: Monitoring marine habitats with underwa-
ter photogrammetry: a cost-effective, accurate, precise
and high-resolution reconstruction method
• OBJECTIFS :
• RESULTATS :
121
Chapitre 2
Marre G, Holon F, Luque S, Boissery P and Deter J (2019) Monitoring Marine Habitats With Pho-
togrammetry: A Cost-Effective, Accurate, Precise and High-Resolution Reconstruction Method. Front.
Mar. Sci. 6:276. doi: 10.3389/fmars.2019.00276
Abstract Underwater photogrammetry has been increasingly used to study and monitor the three-
dimensional characteristics of marine habitats, despite a lack of knowledge on the quality and
reliability of the reconstructions. More particularly, little attention has been paid to exploring
and estimating the relative contribution of multiple acquisition parameters on the model resolu-
tion (distance between neighbour vertices), accuracy (closeness to true positions / measures) and
precision (variability of positions / measures). On the other hand, some studies used expensive
or cumbersome camera systems that can restrict the number of users of this technology for the
monitoring of marine habitats. This study aimed at developing a simple and cost-effective proto-
col able to produce accurate and reproducible high-resolution models. Precisely, the effects of the
camera system, flying elevation, camera orientation and number of images on the resolution and
accuracy of marine habitat reconstructions was tested through two experiments. A first experi-
ment allowed for testing all combinations of acquisition parameters through the building of 192
models of the same 36 m2 study site. The flying elevation and camera system strongly affected the
model resolution, while the photo density mostly affected bundle adjustment accuracy and total
processing time. The camera orientation, in turn, mostly affected the reprojection error. The best
combination of parameters was used in a second experiment to assess the accuracy and precision
of the resulting reconstructions. The average model resolution was 3.4 mm, and despite a decreas-
ing precision in the positioning of markers with distance to the model centre (0.33, 0.27 and 1.2
mm / m Standard Deviation (SD) in X, Y, Z, respectively), the measures were very accurate and
precise: 0.08 % error ± 0.06 SD for bar lengths, 0.36 % ± 0.51 SD for a rock model area and 0.92
% ± 0.54 SD for its volume. The 3D geometry of the rock only differed by 1.2 mm ± 0.8 SD from
the ultra-high resolution in-air reference. These results suggest that this simple and cost-effective
protocol produces accurate and reproducible models that are suitable for the study and monitoring
of marine habitats at a small reef scale.
122
Introduction Chapitre 2
1 Introduction
Mapping marine habitats on a large scale has been of primary interest for years as it is essen-
tial to estimate, to understand, and to predict biotic assemblages and the distribution of marine
biodiversity (Tittensor et al., 2014). To date, knowledge on the patterns and changes of marine
biodiversity in Europe and its role in ecosystem functioning has been scattered and imprecise. In
the past few years however, the study of marine biodiversity has risen from relative obscurity to
becoming an important issue in European policy and science. The reason is obvious: the seas are
not exempt from the impacts of the Anthropocene and the diversity of life in marine ecosystems
is rapidly changing (McGill et al., 2015). Nevertheless, most indicators of biodiversity loss relate
to the global scale (Pimm et al., 2014), whereas it is locally that biodiversity needs to be monitored
in order to capture a potential consistent loss, which is still not properly detected at the global
scale (Dornelas et al., 2014). Key data for studying the effects of anthropogenic pressures on the
marine environment at different scales, from local to global, is in fact lacking (Halpern et al., 2008).
Conversely, two-dimensional maps are insufficient for the understanding of fine scale ecological
processes as the structural complexity of benthic habitats has been shown to play a major role
in structuring their constitutive ecological assemblages (Agudo-Adriani et al., 2016; Darling et al.,
2017; Friedlander et al., 2003; Graham and Nash, 2013; Kovalenko et al., 2012). Besides, monitoring
marine habitats requires the accurate measurement of lengths, areas and volumes that are diffi-
cult or even impossible to get in situ with traditional methods. A variety of tools and techniques
have been used to measure these metrics, from in situ diver measurements (Dustan et al., 2013)
to remote sensors such as airborne Lidar (Wedding et al. 2008). These are either punctual with
very low spatial resolution (distance between neighbour points / vertices), not accurate enough,
or limited to very shallow waters. There is certainly a need for a cost-effective and operational,
accurate (closeness of a measurement to the true value (Granshaw, 2016)), precise (low variabil-
ity, highly reproducible) and high resolution three-dimensional (3D) protocol for capturing the
fine-scale architecture of marine habitats.
123
Chapitre 2 Introduction
GPS information is available to help positioning the photographs, light refraction reduces the field
of view and makes necessary the use of a wide angle lens that increases image distortions (Guo
et al., 2016; Menna et al., 2017), and large lighting and water clarity variations affect the image
quality and consequently the calculation of the position and orientation of the photographs (i.e
bundle adjustment) (Bryson et al., 2017). Despite these environmental constraints, many studies
showed relatively accurate 3D models reconstructed with photogrammetry, notably individual
scleractinian corals (2 – 20 % accuracy for volume and surface area measurements, depending on
colony complexity) (Bythell et al., 2001; Cocito et al., 2003; Courtney et al., 2007; Gutierrez-Heredia
et al., 2016; Lavy et al., 2015).
Over the last decade, many research teams have developed their own methodology, some us-
ing monoscopic photogrammetry (Figueira et al., 2015; Gutiérrez-Heredia et al., 2015; Burns et al.,
2015a,b, 2016), and some using stereo photogrammetry (Abdo et al., 2006; Bryson et al., 2017;
Pizarro et al., 2017; Ferrari et al., 2016). Others have worked on the effect of trajectory (Pizarro et al.,
2017), camera orientation (Chiabrando et al., 2017; Raczynski, 2017), and camera system (Guo et al.,
2016) on the resulting model accuracy. Others focused on the repeatability of measurements such
as volume (Lavy et al., 2015) and surface rugosity in different environmental conditions (Bryson
et al., 2017). Most of these studies had the same goal underpinning: estimating the accuracy and
precision of the models and their derived metrics, and eventually assessing the effect of a given
driver. If some of these effects are well documented in traditional photogrammetry, there is still a
lack of knowledge on their transposition below the surface. Indeed, underwater photogrammetry
remains understudied. Moreover, none of the underwater studies explicitly tested different con-
figuration arrangements on one given study area in order to assess the relative effects of all the
124
Introduction Chapitre 2
parameters on the model, including resolution, accuracy and precision. Knowing the best possi-
ble results in underwater conditions remains a research gap. Recently, an effort has been made
to assess the influence of photo density (the number of photos per m2 ) on volume-area (Raoult
et al., 2017) and rugosity measurements (Bryson et al., 2017). Although most software manuals
recommend a minimum overlap between photos to ensure correct bundle adjustments and accu-
rate models (80 % overlap + 60 % side-overlap (Agisoft 2018)), it proved difficult to quantify the
influential factors. So far it seems that no study about underwater photogrammetry has consid-
ered either the effect of flying elevation, or the total processing time of the images as criteria for
the definition of an operational and cost-effective monitoring method. These two factors are yet
crucial to take into account as they are likely to affect both model resolution and the capacity to
monitor numerous sites.
1. What is the relative influence of camera system, flying elevation, camera orientation and
photo density on:
2. What is the best value for the photo density considering the trade-off between accurate
bundle adjustment, high dense cloud size, high resolution and low processing time?
3. Having considered the best combination of these parameters in relation to the photo density,
what is the expected accuracy and precision for:
125
Chapitre 2 Materials and methods
The first experiment tested different combinations of parameters, assessing their relative effects
on the accuracy of bundle adjustment and model resolution. The experiment took place at 15 m
depth in the Mediterranean Sea (Calvi bay, Corsica, France) and corresponded to a 6 × 6 m patch of
sand in between dense Posidonia oceanica meadows, with a mixture of existing artificial structures
and objects placed across the area. All acquisitions were conducted using two different cameras:
• A Nikon D3S in a waterproof Seacam housing, mounted with a Nikon 20 mm fixed lens and a
hemispherical dome port (hereafter referred to as “Nikon D3S + Dome”, see details Table 7)
The diver flew at two different elevations over the horizontal area (2.5 m and 5 m above the
seafloor, following a depth gauge), describing parallel and regularly spaced transects, commonly
known as the “mow the lawn” method (Pizarro et al., 2017). He flew at a relatively low speed of 20
- 25 m / min with a time lapse of 0.5 s between pictures. Each acquisition was done in two steps: i)
a first with nadiral orientation (i.e vertical downwards) and ii) a second with oblique orientation.
126
Materials and methods Chapitre 2
127
Chapitre 2 Materials and methods
Nadiral acquisition involved a single path along each transect, and oblique acquisition involved
two paths per transect (one towards right, and the other towards the left). Oblique photos were
taken with an angle of approximately 30° from vertical.
All combinations of parameters (camera, elevation and orientation) were performed with three
replicates per combination, to distinguish intrinsic and extrinsic variabilities. In total, this repre-
sents 24 photo datasets. For each dataset, eight sub-datasets were generated by uniformly sam-
pling one over N images (1 ≤ N ≤ 8) to study the effect of photo density on the accuracy of
bundle adjustment and model resolution. We ran all models with 100 %, 50 %, 33 %, 25 %, 20 %, 17
%, 14 %, and 12.5 % of photos, which represents a total of 192 models ranging from 23 to 594 photos
(see step 1 in Figure 47). For a given subsampling level (%), datasets constituted of both nadiral and
oblique photos, by definition, resulted in higher camera densities than pure nadiral. All models
were orientated and sized with a 1 × 1 m cross scale bar located in the centre of the study area,
and were aligned together with four 10 × 10 cm coded markers placed at the corners. The scale
bar length was of the same magnitude as the edge of the scanned area (1 m vs 6 m) (VDI/VDE,
2002). All models were produced within the same spatial extent (i.e same bounding box), defined
by the positions of the four markers placed at the corners of the study site.
Camera settings were adjusted to achieve a sufficient balance between depth of field, sharpness,
and exposure, with the constraint of a high shutter speed to avoid image blurring (20 mm focal
length, F10, 1 / 250 s, ISO 400). Focus was set automatically at the beginning of each acquisition,
then turned to manual.
2.1.2 Experiment 2: measuring the accuracy and precision with the best set of
parameters
The aim of the second experiment was to evaluate the accuracy and precision of the models by
assessing the variability in the positioning of coded markers, and comparing measurements and
3D geometries of true and modelled objects, using the best combination of parameters obtained
in experiment 1. The site was located at 15 m depth in the Mediterranean Sea (Roquebrune Bay,
next to Cap Martin, France) and corresponded to a 5 × 5 m sandy area, equipped with objects of
known dimensions. These include a resin-made fake rock (surface area = 1.04 m2 , volume = 20.03
L), a plant bucket (surface area = 0.191 m2 , volume = 10.81 L), a 0.6 × 0.4 m pane (surface area =
0.24 m2 ), ten 0.35 m bars, and four 0.85 m bars (Figure 48). All these objects were tagged with 10
× 10 cm coded markers which were automatically detected by the reconstruction software with a
subpixel accuracy. Their 3D position was exported for assessing the XYZ position and bar length
measurements. Four coded markers fixed on a 0.9 × 0.9 m cross were used to scale and orientate
the models. Additional coded markers were used at the corners of the study site, rock and bucket
to automatically set the corresponding bounding boxes, thereby ensuring that the extent for all
the global models and rock / bucket sub-models (separate models of the rock and bucket built
for area, volume and cloud-to-mesh distance measurements) were identical. Six replicates were
acquired with the best combination of parameters concluded from experiment 1 (camera system,
128
Materials and methods Chapitre 2
flying elevation, camera orientation and photo density) (see step 3 in Figure 47).
For the experiment 2, the volume and surface area of the rock and bucket were computed and
exported after completing a “hole filling” step to close each sub-model. The models were processed
on a Windows 10 workstation with the following specifications: 64bits OS, 128 Gb RAM, 2 ×
NVIDIA GeForce GTX 1080 Ti 11 Gb, Intel Core i9-7920X 12 CPU 2.9 GHz.
129
Chapitre 2 Materials and methods
Figure 48 Study site of experiment 2, sub-models of the rock, bucket, and the logo pane, with
rulers
2.3 Metrics
2.3.1 Accuracy of bundle adjustment
For all processed models, we computed several metrics with a view to assessing the accuracy
of bundle adjustment. The reprojection error (Table 8) is a good indicator of the quality of self-
calibration process during bundle adjustment. The Ground Control Point Root Mean Square Error
(GCP RMSE) measures the difference between true coordinates of a Ground Control Point (GCP)
and its coordinates calculated from all photos. The GCP RMSE / Ground Sample Distance (GSD)
gives good indication of the realized vs potential accuracy (Förstner and Wrobel, 2016), as GSD
corresponds to the pixel size in mm (Table 8). Experiment 1 aims at minimizing these three metrics
to ensure accurate bundle adjustment.
130
Materials and methods Chapitre 2
131
Chapitre 2 Materials and methods
Since the aim of this study was to define the best trade-off between the development of high-
resolution models and the speed of their reconstruction, model resolution and Total Processing
Time (TPT) were computed for all processed models. Model resolution was defined as the average
distance between a vertex of the mesh and its closest neighbour (Table 8), and the TPT including
bundle adjustment, point cloud densification, meshing and texturing. In order to take into account
model completeness, the dense cloud size (million points) was also calculated.
The precision of the positioning of 52 coded markers was assessed by calculating the SD of their
XYZ position across the six replicates (Table 8). The SD was analysed with regards to the distance
to the model centre, to assess a potential decrease in precision for points located further away
from the centre. The accuracy of the positioning was not assessed because exact XYZ positions of
the markers was not available.
The accuracy and precision of measurements for all objects of known dimensions (lengths,
areas, volumes; see step 4 in Figure 47) were assessed with the mean and SD of the relative mea-
surement error (Table 8). The simple geometry of the bucket allowed for the calculation of its
volume and surface area. The rock volume and surface area were measured on an ultra-high res-
olution, in-air reconstruction (Bryson et al., 2017) using 255 photographs taken with the Nikon
D4. The photos were taken from a variety of orientations, using maximum quality parameters for
reconstruction. The in-water rock models were aligned to the in-air reference with the four coded
markers, and compared using cloud-to-mesh signed distance implemented in CloudCompare Ver-
sion 2.10 (CloudCompare, GPL software, 2018). The accuracy and precision of the reconstructions
were assessed with the mean and SD of absolute distances between the six replicates and the in-
air reference (Table 8), calculated for 5 000 000 points randomly selected on the reference rock
surface.
132
Results Chapitre 2
in all models built from the subsampling of one of the 24 datasets from experiment 1 (for studying
the effect of photo density on the different metrics) data points are not independent. LMMs incor-
porate both fixed (the explanatory factors: camera system, flying elevation, camera orientation,
photo density) and random effects used to control for pseudo-replication in the data by taking
into account heterogeneity in the relationships between the explained variable and explanatory
factors among the datasets (Patiño et al., 2013). The random effects structure depicts the nesting of
datasets from the most to the least inclusive (camera > flying elevation > orientation > replicate).
Models were fit with the “lmer” function in the “lme4” R library (v. 1.1-21). Each LMM was first
built with all 4 predictors and sequentially pruned by dropping the least significant predictor until
all remaining predictors were significant, such that the final LMMs only included the predictors
that had a significant effect on each metric (t-test < 0.05). GSD was independently used as a pre-
dictor of the dense cloud size, model resolution and TPT in order to integrate both camera and
flying elevation effects and make the results generalizable to a broader range of camera systems
and flying elevations.
In experiment 1, the aim was to minimize the reprojection error, the GCP RMSE, the GCP RMSE
/ GSD, the model resolution, and the TPT, whilst maximizing the dense cloud size. Experiment 2
assessed the accuracy and precision of the reconstructions obtained with the best set of parameters
from experiment 1. This was conducted through the analysis of the XYZ positioning of markers,
objects lengths, surfaces and volume measurements, and cloud-to-mesh distance between the rock
reconstructions and an ultra-high in-air reference model.
3 Results
The weather conditions were clear during both experiments (swell < 0.5 m, wind < 5 knots),
and the sky was cloudy, ensuring homogenous enlightening at those relatively shallow depths.
Water conditions were homogenous, and refraction was supposed constant over time and space
during acquisition, as it has been proven to be insensitive to temperature, pressure and salinity
(Moore, 1976). The total acquisition time for both nadiral and oblique passes was 5 to 7 minutes
for one given combination of parameters (see step 1 in Figure 47). All coded markers were well
detected by PhotoScan for all models, and all appeared on a minimum of 4 photos.
The reprojection error ranged from 0.30 to 0.65 pixels across all models, but was significantly
smaller at 2.5 m flying elevation and pure nadiral orientation. The proportion of variance explained
for the overall reprojection error was 96.7 % (Table 9). All parameters had a significant effect on
the reprojection error (t-test, p < 0.001), except camera system (t-test, p > 0.05).
133
Chapitre 2 Results
Table 9 Effects of the acquisition parameters on the bundle adjustment metrics. N and 0: Nadiral
and Oblique; results show the estimate of slope and the p-value of the t-test (“-“if p > 0.05; “*” if p <
0.05; “**” if p < 0.01; “***” if p < 0.001); GCP RMSE = Ground Control Point Root Mean Square Error;
GSD = Ground Sample Distance.
Camera system
- - -
(D4 + RS / D3S + Dome)
Flying elevation (unit / m) 0.12 *** - -0.22 **
Orientation ((N+O) / N) 0.16 *** - -
Photo density
0.08 *** -0.22 *** -0.22 ***
(unit / photo.m-2)
Variance explained 96.7 % 64.5 % 67.3 %
The GCP RMSE ranged from 0.1 to 9.0 mm across all combinations, but 83 % of models had a
value smaller than 1 mm (Figure 49). The proportion of variance explained for the overall modelled
GCP RMSE was 64.5 %. The only parameter that had a significant effect on GCP RMSE was the
photo density (t-test, p < 0.001, Table 9), with a negative trend.
The GCP RMSE / GSD ratio ranged from 0.1 to 7.7 across all combinations, but 89 % of models
had a ratio smaller than 1. The proportion of variance explained for the overall modelled GCP
RMSE / GSD ratio was 67.3 % Both flying elevation and photo density had a significant effect
on the GCP RMSE / GSD ratio (t-test, p < 0.01 and p < 0.001, respectively). Camera system and
orientation did not have any significant effect (t-test, p > 0.05).
The dense cloud size ranged from 3.3 to 24.1 million across all models, but was significantly
smaller for the Nikon D3S + Dome with 5 m flying elevation and nadiral + oblique orientation
(t-test p < 0.001, Table 10). The proportion of variance explained for the overall dense cloud size
was 99.9 %. The camera system and flying elevation accounted for 94.0 % of the total variance. The
orientation and photo density had a significant effect on the model resolution (t-test, p < 0.001)
but only accounted for 5.9 % of the total variance. GSD as single predictor had a significant effect
(t-test, p < 0.001) and accounted for 78.3 % of the total variance. This GSD effect corresponded to
about -0.15 to -0.62 million points / m2 per mm.pix-1 (log scale). The combination of parameters
that gave the highest dense cloud size included the Nikon D4 + RS with a flying elevation of 2.5
m, and pure nadiral orientation (mean 19.4 million points ± 2.2 SD; Figure 50).
The exponential regressions for each combination were in turn calculated (R2 = 0.42 - 0.99). Us-
ing the regression curves for each combination, the dense cloud size reached 95 % of the maximum
value achieved for a photo density between 3.3 and 18.9 photos / m2 , depending on the camera
134
Results Chapitre 2
Figure 49 Bundle adjustment metrics in function of the acquisition parameters. (A) Reprojection
error; (B) GCP RMSE; and (C) GCP RMSE/GSD ratio; GCP RMSE = Ground Control Point Root Mean
Square Error; GSD = Ground Sample Distance.
system, elevation, and orientation. For the stated values of photo density, the dense cloud size was
95 % of the maximum value achieved, and additional photos only increased the number by the re-
maining 5 %. The lowest photo density value was obtained from the Nikon D4 + RS camera using
pure nadiral orientation at 5 m elevation, while the highest value was obtained from the Nikon
D3S + Dome camera using nadiral and oblique orientation at 5 m elevation. The value obtained
from the Nikon D4 + RS, 2.5 m altitude and pure nadiral orientation was 4.7 photos / m2 .
135
Chapitre 2 Results
Figure 50 Model statistics in function of the acquisition parameters. (A) Dense cloud size; (B) Model
resolution; and (C) Total Processing Time.
The model resolution ranged from 4.5 to 11.6 mm across all models but was significantly smaller
for the Nikon D4 + RS with 2.5 m flying elevation and nadiral orientation (t-test p < 0.001, Table 10).
The proportion of variance explained for the overall model resolution was 99.9 %. The camera
system and elevation explained 96.8 % of the total variance. The orientation and photo density had
a significant effect on the model resolution (t-test, p < 0.001) but only accounted for 3.1 % of the
total variance. GSD as single predictor had a significant effect (t-test, p < 0.001) and accounted for
89.0 % of the total variance (with log scale). But GSD and model resolution were linearly positively
correlated (Pearson correlation: 0.99), with the following intercept and slope: model resolution =
0.4 + 5.8 mm / mm.pix-1 . The combination of parameters that gave the finest model resolution
included the Nikon D4 + RS with a flying elevation of 2.5 m, and pure nadiral orientation (mean
136
Results Chapitre 2
Table 10 Effects of the acquisition parameters on the model statistics. N and 0: Nadiral and
Oblique; results show the estimate of slope and the p-value of the t-test (“-“if p > 0.05; “*” if p <
0.05; “**” if p < 0.01; “***” if p < 0.001); TPT = Total Processing Time.
Camera system
0.60 *** -0.31 *** 0.55 ***
(D4 + RS / D3S + Dome)
Flying elevation (unit / m) -0.46 *** 0.23 *** -
Orientation ((N+O) / N) -0.10 *** 0.05 *** -0.25 ***
Photo density
0.11 *** -0.03 *** 1.43 ***
(unit / photo.m-2)
Variance explained 99.9 % 99.9 % 91.3 %
4.6 mm ± 0.06 SD; Figure 50). Model resolution was highly anti-correlated with the dense cloud
size (spearman correlation: -0.98).
TPT increased exponentially with the photo density, ranging from 4 min 40 s to 17 hours (Fig-
ure 50). TPT was strongly dependent on the photo density, camera system, and orientation (t-test,
p < 0.001, Table 10), with 91.3 % explained variance, but flying elevation was not significant (t-test,
p > 0.05). GSD as single predictor did not have any significant effect (t-test, p > 0.05).
Exponential regressions were calculated for each combination (R2 = 0.87 - 0.99). From the
regression curves for each combination, it was deduced that the TPT reached a 5 % of the overall
maximum value for a photo density of 3.8 - 8 photos / m2 , depending on the camera system,
elevation, and orientation. The lowest photo density values were obtained for Nikon D4 + RS
camera at 5 m elevation (for both orientations), while the highest value was obtained for Nikon
D3S + Dome camera, pure nadiral orientation and 2.5 m elevation. The value for Nikon D4 + RS
at 2.5 m and pure nadiral orientation was 5.0 photos / m2 .
137
Chapitre 2 Results
0.18 SD over the six datasets with a model resolution of 3.4 mm ± 0.2 SD. GCP RMSE on the four
markers of the cross scale bar ranged from 0.76 to 0.93 mm.
The SD of the positioning of 52 markers placed across the modelled area ranged from 0.2 to 1.9
mm in X, 0.2 to 1.8 mm in Y and 0.2 to 4.3 mm in Z (Figure 51). The SD increased with distance to
the model centre for all three axes (t-test, p-value < 0.001; Table 11).
Figure 51 Standard deviation of marker coordinates for the 3 axes, in function of the distance to
the model center. SD = Standard Deviation.
Table 11 Effects of the distance to scale bar on the standard deviation of marker coordinates for
the 3 axes. Results show the estimate of slope and the p-value of the t-test (“***” if p < 0.001). SD =
Standard deviation.
The calculation of all measurements was very accurate (mean error < 1 %, Table 12) and precise
(SD error < 0.6 %), except in the case of describing the bucket’s surface area, which indicated a
lower accuracy (mean error = 16.11 %) and precision (SD error = 2.12 %) (Table 12).
138
Results Chapitre 2
Table 12 Mean and standard deviation of the relative measurement errors for objects contained
in the scene (experiment 2). SD = Standard Deviation.
The in-air model reference of the rock had a resolution of 0.5 mm. The absolute cloud-to-mesh
distance between the underwater and the in-air rock model, computed on 5 000 000 randomly
selected points, ranged from 0.04 to 9.6 mm across the six replicates (Figure 52). The mean absolute
Cloud-to-Mesh (C2M) distance over all points and all replicates was 1.2 mm. The SD of the absolute
C2M distance across the six replicates ranged from 0.01 to 9.5 mm, with a mean value over all
points of 0.8 mm. Mean and SD of C2M distance were highly correlated (spearman correlation:
0.77).
Figure 52 Mean and standard deviation of the absolute cloud-to-mesh distance between the six
replicates of the rock model and the in-air reference model.C2M = Cloud-to-mesh; SD = Standard
Deviation.
139
Chapitre 2 Discussion
4 Discussion
This study aimed at developing a simple and operational methodology for the 3D reconstruc-
tion of marine habitats, with the highest resolution, accuracy and precision, for the shortest pro-
cessing time. We evaluated the effects of the camera system, flying elevation, camera orientation,
and photo density on the resulting reconstructions of a 6 × 6 m sand patch using reprojection
error, GCP RMSE, model resolution, and total processing time. By considering the parameters
which gave the best results, and the photo density which achieved the best trade-off between ac-
curacy of the reconstructions and processing time, this study assessed the expected accuracy and
precision of reconstructions on a second study site with reference objects of known dimensions
and geometry.
The two main drivers of model resolution were the camera system and the flying elevation. The
model resolution was in average 2.4 mm smaller for the Nikon D4 + RS (log scale), and 1.8 mm /
m elevation. By definition, the GSD is directly depending on the resolution and size of the camera
sensor, and distance to modelled object (Förstner and Wrobel, 2016). Therefore, the closer to the
object and the higher the resolution of the sensor, the smaller the GSD. Model resolution and GSD
being highly linearly correlated (Pearson correlation: 0.99), a smaller GSD involves a smaller model
resolution. Its effect corresponded to 5.8 mm / mm.pix-1 (any increase in GSD by 1 mm leads to an
increase of 5.8 mm in model resolution, with quality setting for the dense cloud set to “high”). This
is an interesting result to keep in mind when planning a photogrammetric acquisition, as GSD can
be calculated from sensor properties and flying elevation (Table 8). For a desired model resolution
and a given camera system, one can estimate the corresponding flying elevation to be practiced.
However, the quality of the camera system will condition the best possible model resolution, as
140
Discussion Chapitre 2
decreasing the flying elevation would require more and more photos to maintain sufficient overlap
between pictures, in turn increasing the overall processing time. Other unpublished experiments
undertaken by the participants of this study confirm the impracticality of further decreasing flying
elevation in the case of homogenous textures such as muddy sediment or dense seagrass, since
the footprints of photos taken at lower elevation can be too small to ensure the reliable capture of
key points, confusing the bundle adjustment algorithm. This issue was not observed in the case
of biogenic reefs such as coralligenous or coral reefs that exhibit a high number of reliable key
points.
On the other hand, dense cloud size was highly anti-correlated with model resolution (spear-
man correlation: -0.98), hence affected by the same parameters as model resolution, with reverse
trends. Indeed, the model resolution was here defined as the average distance between a vertex
of the mesh and its closest neighbour. But at low photo densities, the dense cloud size was also
impacted by missing surfaces that could not be reconstructed because of the insufficient coverage
(mostly at the model edges). This was not observed for photo densities greater than 3 - 4 photos
/ m2 . Taking this effect into account by normalizing by the total area, GSD had an effect of about
-0.15 to -0.62 million points / m2 per mm.pix-1 (log scale; any increase in GSD by 1 mm.pix-1 leads
to a decrease of 0.15 to 0.62 million points per square meter).
The camera orientation significantly influenced most of the metrics, but most importantly af-
fected the reprojection error. All analyses showed that the best results could be obtained by using
pure nadiral orientation rather than nadiral and oblique orientation, contrary to the findings of
other studies (Chiabrando et al., 2017). It is nevertheless important to underline the fact that,
whilst the selected study sites had a relatively flat topography with low-height objects, in the case
of more complex environments such as reefs, oblique images can be vitally important to ensuring
the comprehensive analysis of all details of the site. This is illustrated by the cloud-to-mesh dis-
tances represented in Figure 52: the lowest accuracy and precision corresponded to points located
below overhanging parts of the rock that were not always well-represented by the photographs,
depending on the exact position of each photo.
TPT exponentially increased with photo density, necessitating a trade-off between accurate
bundle adjustment / high dense cloud size and expected TPT. It was concluded that a value of 4 -
5 photos / m2 of mapped seafloor worked well at 2.5 m height. A higher number of photos would
mean that the TPT would have been considerably higher whilst the accuracy of bundle adjustment
and dense cloud size would have seen no such corresponding increase. With 16.2 Mpix, the Nikon
D4 required a significantly higher TPT than the Nikon D3S and its 12.1 Mpix sensor, but this effect
was marginal compared to the one of photo density (Table 10).
The workflow designed in this study used “high” quality setting for dense cloud generation
(Figure 47), which corresponds to a downscaling of the original image size by factor of four (two
times by each side, (Agisoft, 2018b)). However, with this quality level, depth maps and dense
cloud generation are the two most time consuming steps of model production (70 – 80 % of TPT).
A “medium” quality corresponds to a downscaling of the original image size by factor of 16 (four
141
Chapitre 2 Discussion
times by each side) and could drastically reduce TPT. According to the size of the area to be mod-
elled, there could be a trade-off between the GSD (through flying elevation and sensor properties)
and the dense cloud quality in order to reach the desired resolution within the shortest TPT. At
low flying elevation, more photos are required to cover the area, but the GSD is smaller, which
might not require the same quality level as a higher flying elevation in order to reach a given model
resolution. Further investigations should tackle this point to help researchers making decisions
on this trade-off.
However, the methodology achieved a satisfactory accuracy for length measurements, with
measurement errors corresponding to 8.0 mm per 10 m. It is important to note that the reference
bars used were only 0.35 to 0.85 m long and that the accuracy could be different at larger scales.
With regards to volumes and surfaces, the expected accuracy was predicted to decrease with in-
creased object complexity, as informed by several studies (Figueira et al., 2015; Bryson et al., 2017).
The poorest accuracy and precision occurred in the calculation of the bucket’s surface area. It is
quite possible that the texture was too homogenous and that PhotoScan could not identify enough
tie points on the surface to build its shape, resulting in important surface artefacts. This must be
taken into consideration when monitoring artificial structures with very poor texture such as
newly submerged metallic or concrete structures. The reconstruction of the resin-made rock (an
imitation of natural surfaces and shapes) on the other hand proved to be very accurate (0.92 %
error for volume and 0.36 % for area) and precise (0.54 % SD for volume and 0.51 % for area), sur-
passing previous results in similar studies (Figueira et al., 2015; Bythell et al., 2001; Courtney et al.,
2007; Gutierrez-Heredia et al., 2016; Lavy et al., 2015; Shortis, 2015). Comparing 3D meshes, the
models were also very accurate and precise with a mean C2M distance of 1.2 mm over 5 000 000
randomly selected points on the rock surface, and a SD of 0.8 mm over the six replicates. The high-
est differences with the in-air reference model were observed for points below overhanging parts
of the rock (Figure 52), as they were not always captured by the pure nadiral photos. The highest
variability was observed for the same points. Indeed, according to the exact position of photos for
each dataset, these points were accurately reconstructed for some replicates, and showed artefacts
142
Discussion Chapitre 2
for others. This highlights the limits of pure nadiral orientation in the case of more complex struc-
tures, where the operator should adapt camera orientation to follow the structure of the modelled
object.
With the exception of the calculated surface of the bucket, the methodology produced highly
accurate and precise reconstructions. The method is well-suited and easily deployed for the study
and monitoring of marine benthic ecosystems. Using this method, artificial or natural habitats
that exhibit the same level of complexity as the experimental setup (low complexity) could be
monitored with an expected 1.2 mm accuracy. Healthy biogenic habitats such as coralligenous and
coral reefs are expected to show a high complexity; the accuracy of the method still needs to be
assessed for these habitats, as reconstruction errors are known to increase with habitat complexity
(Bryson et al., 2017; Figueira et al., 2015). This solution is cost-effective and operational in terms
of the material resources required for monoscopic photogrammetry, time required underwater,
and post-processing time. By comparison, whilst stereoscopic mounts enable the direct scaling of
the scene (Ahmadabadian et al., 2013), they cost twice as much as monoscopic cameras, produce
twice as many photos increasing the overall processing time, and do not necessarily achieve more
accurate results (Figueira et al., 2015; Abdo et al., 2006; Bryson et al., 2017).
Biogenic reefs and seagrass meadows are two of the most frequently monitored marine habi-
tats because of the ecological role they play for biodiversity (Ballesteros, 2006; Boudouresque et al.,
2012; Coker et al., 2014). Photogrammetry is particularly well suited for the monitoring of reefs
as they are built of sessile and immobile organisms, and their 3D structure is known to play a
major role in structuring their constitutive ecological assemblages (see introduction). However,
artificial light becomes mandatory over 30 - 40 m depth because of light absorption, notably in the
case of deeper habitats such as coralligenous reefs (Ballesteros, 2006). The methodology outlined
by this study can be used to monitor small to medium size reefs (20 – 500 m2 ); to characterise
their structural complexity, measure growth rates and study 3D relationships between species, for
example. Given recent developments in deep learning, third-dimensional models can be exploited
as an additional information layer for classifying species from their 3D characteristics (Maturana
and Scherer, 2015; Qi et al., 2016). Models of sub-centimetric resolution are currently confined
to use on a small area for practical reasons and computational limitations, but future technolog-
ical advances might enable use on larger extents. Future research should focus on the use of
photogrammetric technology in developing scientific understanding of complex ecological pro-
cesses related to structure. In the coming years, photogrammetry should support detailed studies
143
Chapitre 2 Conclusion
covering vast marine regions, opening opportunities to draw correlations with macroecological
variables available at a broader scale.
5 Conclusion
There has been an increasing demand in recent years for innovative methods capable of easily
and efficiently capturing fine-scale ecological processes and detecting small changes for the mon-
itoring of the effects of anthropogenic pressures on marine habitats. This study outlined a method
that enables the production of accurate and reproducible, high-resolution models of marine en-
vironments with a low total processing time. The simple experimental design supported the test
of a set of variables proven operational. All in all, the method is suitable for the monitoring of
marine benthic biodiversity in a large-scale multi-sites monitoring system. The study’s results
showed that flying elevation and camera system, and therefore ground sample distance, strongly
affected the model resolution. Photo density meanwhile vastly influenced processing time and
bundle adjustment accuracy. If the operator effect was not studied here, because it indirectly ac-
counts for several factors that are not straightforward (i.e. trajectory, flying elevation, camera
orientation, swimming speed, etc), it should be tackled as it could have a major influence, notably
at large scales. Accounting for computing limitations, future investigations should assess the ac-
curacy and precision of models built with the same parameters, but at a larger scale (> 500 m2 ).
The influence of the dense cloud quality setting should also be studied as it is expected to play an
important role the trade-off between model resolution and total processing time. This study was
necessary prior to ecological interpretations of 3D models built with the resulting methodology.
144
Chapitre 3: Fine-scale automatic mapping of living
Posidonia oceanica seagrass beds with underwater
photogrammetry
• OBJECTIFS :
– Mise au point d’une méthode de cartographie automatique des herbiers de Posidonie par
photogrammétrie ;
– Application de la méthode pour des suivis d’herbiers en limite inférieure ;
• RESULTATS :
145
Chapitre 3
Marre G, Deter J, Holon F, Boissery P and Luque S (2020) Fine-scale automatic mapping of living
Posidonia oceanica seagrass beds with underwater photogrammetry. Marine Ecology Progress Series
643. doi: 10.3354/meps13338
Abstract The Mediterranean seagrass Posidonia oceanica, which provides highly valuable ecosys-
tem services, is subject to increasing anthropogenic pressures, causing habitat loss or fragmenta-
tion. Whilst airborne images and acoustic data can be used for monitoring seagrass coverage at a
macro-scale and over long time periods, monitoring its health in the short-term requires precision
mapping in order to assess current regression / progression of individual meadows. However, cur-
rent fine-scale underwater techniques in the field are imprecise and time demanding. We propose
an automatic classification approach based on underwater photogrammetry for an operational,
cost and time effective fine-scale monitoring method. The method uses a property of the sparse
cloud generated during bundle adjustment — the reconstruction uncertainty — to map seagrass
patches. The mean precision, recall and F1 score of the method over 21 study sites with differ-
ent morphologies were: 0.79, 0.91 and 0.84, respectively. However, the fragmentation level of the
meadows had a significant negative effect on classification performances. The temporal monitor-
ing of three sites using this method proved its operability and showed a positive evolution index
of the corresponding meadows over a period of three years. This method is generalizable for most
encountered configurations and can be integrated in a large monitoring system, as it enables the
production of numerous seagrass maps over a short period of time. Moreover, our methodology
could be generalized and applied in the study of other submerged aquatic vegetation, by adjusting
the method’s parameters.
146
Introduction Chapitre 3
1 Introduction
At the global scale, ecosystems are threatened by numerous anthropogenic pressures (Hoekstra
et al., 2004; Halpern et al., 2008) and the consequent habitat loss and fragmentation are known to
have a considerable impact on their biodiversity (Brooks et al., 2002; Haddad et al., 2015). Marine
ecosystems, notably coastal ecosystems, are not exempt from the impacts of human activities,
since they host high levels of marine biodiversity (Halpern et al., 2008) competing with a human
population density of about three times the average elsewhere (Small and Nicholls, 2003). Seagrass
meadows, in particular, provide important and valuable ecosystem services and are responsible for
more than half of the total value of the world’s natural capital and services (Costanza et al., 1997;
Millenium Ecosystem Assessment, 2005; IPBES, 2019). Posidonia oceanica, a protected species of
seagrass endemic to the Mediterranean Sea, is under threat from the coastal human population
and steadily increasing man-made coastline (Holon et al., 2015, 2018), which are responsible for
the fragmentation and destruction of this fragile habitat (Montefalcone et al., 2010; Holon et al.,
2015). This species, which grows at depths ranging from surface-level to 44 m depending on water
clarity (Boudouresque et al., 2009), is commonly used as a bioindicator because of its sensitivity to
environmental disturbance, which can be assessed by monitoring the changes of its lower growth
limit (i.e. the depth of a meadow below which the most favourable conditions for the growth of
P. oceanica are no longer met) (Boudouresque et al., 2009; Ruíz et al., 2009). Indeed, the lower
limit of seagrasses is primarily determined by water clarity and delivers a robust indicator of the
overall status for all seagrass species (Borum et al. 2004). Studies conducted at a macro scale
have indicated a steady loss in shallow beds over the course of the 20th century (Marbà et al.,
2014; Holon et al., 2015). Consequently, to complete these large-scale studies, precision mapping
is required in order to monitor the lower limit at a fine scale and to quantify its spatial changes
in the short term: progression (i.e. colonization) vs. regression (i.e. death and / or erosion).
These dynamics must be correlated with local anthropogenic pressures, and results need to be
extrapolated over larger areas to support decision-makers on conservation strategies. For findings
to be integrated into a large-scale monitoring system, an effective method must be developed
in order to anticipate microevolutions at the lower limit and to better engage with the relevant
conservation policies.
In the past, various monitoring tools have been employed to survey the evolution of the lower
limit of P. oceanica (Noël et al., 2012). The Posidonia Monitoring Network (PMN) consists in placing
permanent concrete blocks at the lower limit and regularly measuring the distance from the blocks
to the seagrass’ lower limit, to assess linear progression / regression over time (Boudouresque
et al., 2007; Pergent, 2007). It is however a considerably intrusive procedure with a very low
spatial resolution. An alternative method employs acoustic telemetry: a diver can create numerous
points in order to accurately pinpoint the lower limit (Descamp et al., 2005, 2011). This method is
relatively accurate, but the procedure is time consuming, and is subject to physiological constraints
of the diver when working in the deepest meadows (i.e. 35—45 m). Spatial resolution (distance
between points) is also subject to the diver’s discretion. Remote sensing could be considered
147
Chapitre 3 Materials and methods
a favourable option, but only for clear, shallow waters (Koedsin et al., 2016; Pu and Bell, 2017;
Topouzelis et al., 2018; Traganos and Reinartz, 2018). It is unsuitable for turbid waters and also the
darker and deeper conditions presented by the lower limits of P. oceanica. We therefore propose
a non-intrusive mapping protocol which incorporates underwater photogrammetry.
In this study, we tested an operational method for the centimetric mapping of P. oceanica mead-
ows in study sites ranging in size from 57—781 m2, using underwater photogrammetry along the
lower limits. The method uses datasets collected by a diver, and exploits reconstruction uncer-
tainty; a property of the sparse cloud (3D point cloud composed of the tie points between all of
the images) produced during bundle adjustment (alignment of the set of photos in the 3D space).
Using 256 combinations of parameters, the workflow was designed, optimized, and tested in order
to achieve the best classification accuracy over 21 study sites. Finally, the parametrized workflow
was used to assess the evolution of seagrass cover of 3 of the 21 study sites during the period 2016
- 2019.
148
Materials and methods Chapitre 3
work includes data collection for 47 sites located at 15 m depth (e.g. seagrass density and leaf
length, grazing, fish abundance, filtering organisms) and for 53 sites located at the lower limits
of seagrass meadows (e.g. surface area evolution, density, shoot heaving, fish abundance). The
data are collected and analysed in order to assess the evolution of P. oceanica’s ecological status
and to investigate the correlations with environmental conditions and anthropogenic pressures to
support decision-makers in their establishment of conservation policies.
Figure 53 Posidonia oceanica’s lower limit monitoring sites (TEMPO monitoring network; South
of France and Corsica). Red dots = localization of the 21 study sites; green dots = other sites of the
network).
We used the data from the lower limits of 21 P. oceanica beds located at depths between 13
and 37 m (Figure 53). This large depth range allowed the assessment of various environmental
conditions, including those at more exposed shallow sites and at darker, more sheltered deep
sites. Study areas ranged from 57—781 m2 in size, and differed in substrate type (mud / sand),
fragmentation level (ratio of perimeter / area) and shoot density (Table 13).
149
Chapitre 3 Materials and methods
Table 13 Properties of the 21 study sites. Fragmentation = perimeter / surface area of all patches.
The shoot density was measured in-situ by hand within three 0.2 × 0.2 m quadrats and averaged
150
Materials and methods Chapitre 3
All datasets were processed with Agisoft PhotoScan Professional Edition V.1.4.0 (Agisoft, 2018b).
This commercial software is commonly used by the scientific community (Figueira et al., 2015;
Burns et al., 2016; Guo et al., 2016; Casella et al., 2017; Mizuno et al., 2017) and uses a classic pho-
togrammetric workflow. We used the self-calibration procedure implemented in PhotoScan, as
the refraction effects at the air—port and port—water interfaces can be absorbed by the physical
camera calibration parameters during self-calibration (Shortis, 2015).
• Bundle adjustment: high quality (original image resolution); key point limit = 60000 (max-
imum number of feature points detected on every image); no tie point limit (no upper limit
for the number of associated tie points between images); generic preselection enabled (first
pass using lower accuracy setting prior to the high quality adjustment, to save processing
time);
• Dense cloud: low quality (original image resolution downscaled by a factor 8);
• Mesh: high quality (original image resolution) / surface type = arbitrary (any kind of object);
The models were orientated and scaled using 4 coded markers fixed on a 0.9×0.9 m cross-scale
bar, located in the centre of each site.
1. Remove the points in the sparse cloud presenting a high reconstruction uncertainty;
151
Chapitre 3 Materials and methods
5. Convert to polygons, mask out with the site extent and remove patches of seagrass and
holes in the patches smaller than 0.025 m2.
Figure 54 Visible Posidonia oceanica patches in the sparse cloud after removing points with high
reconstruction uncertainty (Cappo Rosso, Corsica, 2017).
We performed 256 different classifications per site (with the previously cited values) in order
to define the best set of parameters for the reconstruction uncertainty, resolution, closing size and
opening size. This corresponds to a total of 5376 classifications (256 combinations × 21 sites).
Our classification method used the sparse cloud as input (produced during bundle adjustment;
Figure 55), although the whole photogrammetric workflow was undertaken (i.e. bundle adjust-
ment, point cloud densification, mesh building and texturing). This workflow was applied for each
site in order to produce the orthomosaics. Indeed, these orthomosaics were necessary to manually
digitalize the seagrass patches (used as ground truth to measure classification performances).
152
Materials and methods Chapitre 3
153
Chapitre 3 Materials and methods
Precision × Recall
F1-score = 2 × (13)
Precision + Recall
True Positive
Precision = (14)
True Positive + False Positive
True Positive
Recall = (15)
True Positive + False Negative
with:
The precision reflects the selectiveness of the method: a value of 1 means that all positives are
true. The recall reflects the ability to detect P. oceanica: a value of 1 means that all P. oceanica
pixels are detected and classified as such. F1 is an integrative indicator of both these measures,
and ranges from 0—1, with 1 being a perfect classifier.
In order to define the best parametrization over all study sites, we calculated the maximum
F1 for each site and across all parametrizations. We then calculated the difference between each
recorded F1 value and the calculated maximum F1 value for each site:
with:
• i is a combination of parameters
In order to assess the true performance of the method, the accuracy for each site was calculated
with the best parametrization defined over the remaining 20 sites. For a given site s∗, the best
154
Materials and methods Chapitre 3
combination of parameters was defined as minimizing the sum of these differences over all study
sites except s∗, i.e. the combination i, such that:
X X
F 1dif fi,s = min F 1dif fi,s (17)
i
s−s∗ s−s∗
• Depth: as depth greatly influences the amount of available natural light, it could affect the
sparse cloud through a reduced image definition (higher ISO; greater aperture causing lower
field of depth);
• Substrate type: mud usually appears more homogenous than sand, it could affect tie point
density and lead to false positives;
• Shoot density: a low density could allow enough tie points to be recognized within the
seagrass patches and lead to false negatives;
If the site surface area was not expected to influence the results of our methodology, its effect
was tested anyway as it is expected to have a strong influence on the mapping resolution using
acoustic telemetry.
The final F1s were analysed with regards to the properties of each site (depth, substrate, surface,
fragmentation and shoot density). A Linear Model (LM) was built to assess the effect of each
property on the F1 score. The LM initially incorporated all 4 properties, then was sequentially
pruned by dropping the least significant property, such that the final LM included only those
properties that had a significant effect on the F1 (t-test, p < 0.05). All analyses and calculations
were performed with R V.3.5.1 (R Core Team, 2018).
155
Chapitre 3 Results
Progression - Regression
Evolution Index = (18)
Initial seagrass area
This EI gives the proportion of net changes related to the initial seagrass area. Negative values
correspond to a declining meadow while positive values reveal a progressing meadow.
3 Results
Water conditions (salinity, temperature, turbidity) were homogenous during all acquisitions,
and refraction was assumed constant over time and space as it has been proven to be insensitive to
temperature, pressure and salinity (Moore, 1976). The total acquisition time for each site ranged
between 12 and 68 min for a total number of photos of 480—2621.
156
Results Chapitre 3
Table 14 Performance scores corresponding to the best parametrization for each site. Unc. =
Reconstruction Uncertainty
The combination of parameters that gave the best results over all sites (minimizing Equation 17
across all sites) was uncertainty threshold = 10, resolution = 0.02 m, closing size = 5 pixel and
opening size = 4 pixel. For this parametrization, over the 21 sites the mean precision, recall and
F1 were: 0.78, 0.92 and 0.84, respectively. Figure 56 illustrates classification results with different
fragmentation levels.
157
Chapitre 3 Results
Figure 56 Classification results for three levels of fragmentation. Orthomosaic (left) and results
of the classification (right). (A) Agriates, fragmentation = 2.43, F1 = 0.93; (B) Presqu’île de Giens,
fragmentation = 5.10, F1 = 0.81; (C) Carqueiranne, fragmentation = 12.30, F1 = 0.73. Light green =
true positives; dark green = false positives; red = false negatives; no colour = true negatives.
158
Results Chapitre 3
Figure 57 Zoom on dead P. oceanica litter patches (Giraglia, F1 = 0.87). Light green = true positives;
dark green = false positives; red = false negatives; no colour = true negatives.
Table 15 Evolution of three P. oceanica’s lower limit between 2016 and 2019.
159
Chapitre 3 Discussion
Figure 58 Evolution of the Posidonia oceanica’s lower limit on three study sites between 2016
and 2019. A = “Cap Gros Nord” ; B = “Cap Roux” ; C = “Pointe Veille Est”. Light green = stable
meadow ; Dark green = progression ; Red = regression.
4 Discussion
This study aimed to develop a simple and operational methodology which is automatic, efficient
and reproducible for fine-scale mapping of up to 1000 m2 Posidonia oceanica seagrass beds with
various morphologies and in different lighting conditions.
160
Discussion Chapitre 3
The high recall values (0.70-—1.00, mean 0.91) indicate that our classifier detected a very large
proportion of the existing seagrass (large quantity of true positives compared to that of false neg-
atives). Yet the lower values of precision (0.65 – 0.90, mean 0.79) suggest that part of the substrate
was recognized as seagrass (false positives). Although the performance of the classifier is satis-
fying (high F1 scores), the method could still slightly overestimate the presence of P. oceanica in
some cases. By means of comparison, although this study was conducted at a much larger scale
( 100 km2 vs 1000 m2) and resolution (30 vs 0.02 m), the remote sensing method developed by
Topouzelis et al. (2018) reached a mean F1 of 0.36 (mean accuracy: 0.76) on 62 different Natura
2000 sites in Greece. Our method, which uses seagrass movement and texture homogeneity to its
own advantage, proved highly accurate even in the presence of dead matte or dead litter, which
could easily have mislead a classification algorithm based on colour or luminance. This particular
aspect matters, as health assessments and ecological indices based on seagrass surfaces require
distinguishing dead from living P. oceanica. The method was largely unaffected by the substrate
type with good results collected on both sand and mud, but was adversely affected by the frag-
mentation of the meadow. However, the ground-truth of this study relied on manually drawn P.
oceanica maps based on orthomosaics of the sites. Further studies should address this issue and
assess the bias in the ground-truthed data by repeating the drawings made of each site by several
experts.
One possible drawback of this methodology is its limited ability to discriminate between classes
of seagrass or macroalgae. The risk is that anything which slightly resembles P. oceanica in ap-
pearance (homogenous texture; moves in the current) will also have a low point cloud density
and high reconstruction uncertainty, and could consequently be misrecognized by the algorithm
as P. oceanica. However, this case was not observed across our study sites. Further investigations
could tackle this issue by utilizing both reconstruction uncertainty and another property, such as
161
Chapitre 3 Discussion
colourimetry or roughness. Conversely, the limited discriminatory capacity of this method could
render it suitable for monitoring other species of seagrass or seaweed (Zostera, Cymodocea, kelp,
etc.) without having to make any major methodological adjustments.
With acquisitions at 3 sites in both 2016 and 2019, we could apply our method for the assess-
ment of the ecological status of these limits with an EI based on the net progression of the meadow.
We showed that Cap Gros Nord, Cap Roux and Pointe Veille Est were progressive over the period
2016 – 2019 (EI = 15, 46 and 8 %, respectively). The application of the method at these 3 sites
proved its operability, but linking these evolutions with anthropogenic pressures and providing
decision-makers with a good understanding of the evolution at a regional scale requires a large
number of monitored sites (Marbà et al., 2014; Holon et al., 2015; de los Santos et al., 2019). Thanks
to the small amount of time required underwater and the satisfying classification performances,
our method seems suited for use in a dense, large-scale monitoring system.
Consequently, this method provides a true alternative to acoustic telemetry for fine-scale map-
ping of living P. oceanica, and could be applied in the study of other submerged aquatic vegetation
(seagrass, seaweed species) and habitats such as coral or coralligenous reefs, which are threatened
by the colonization of certain algae species. In sum, our method enables the production of numer-
ous seagrass maps over a short period of time, and time effectiveness is vitally important to ensure
the successful operation of a large monitoring network such as TEMPO (Andromède-Océanologie,
2020b).
162
Chapitre 4: Characterisation of coralligenous reefs’
structural complexity and ecological assemblages
• OBJECTIFS :
– Explorer les différentes facettes de la complexité structurale des récifs coralligènes avec
des indicateurs architecturaux ;
– Définir une typologie objective de structure des récifs basée sur ces indicateurs ;
– Déterminer si la qualité écologique et la composition des assemblages dépendent de la
typologie structurelle ;
– Evaluer l’effet de l’environnement sur la complexité structurale ;
• RESULTATS :
163
Chapitre 4
Travail exploratoire en collaboration avec Sandra Luque, Florian Holon, Pierre Boissery et Julie Deter.
Encore non soumis dans une revue.
Abstract Coralligenous reefs are considered the second richest habitat in the Mediterranean, with
a biodiversity and structural complexity similar to that of coral reefs. Although the structure has
been shown to play an important role in the structuration of diversity and functioning of coral
reefs, no previous study accounted for the true structural complexity of coralligenous reefs mea-
sured with accurate 3D reconstruction techniques. In this study, we used 39 photogrammetric
reconstructions of coralligenous reefs captured along the French Mediterranean coast to study
the relationships between the 3D structure, species assemblage composition and local environ-
mental conditions. We defined four different morphotypes based on 3D fractal dimension and
rugosity indicators at different scales, from the simplest to the most complex structures. We then
performed statistical analysis to assess whether environmental conditions and ecological assem-
blages differed across the four morphotypes. Our results did not prove any significant differences
across morphotypes neither in ecological status, using both Coralligenous Assemblage Index and
INDEX-COR indices, nor in assemblage composition through PERMANOVA. We asserted several
hypotheses to explain these results: the much lower growth rate of coralligenous assemblages and
their sheltered location in deeper waters compared to coral reefs might uncouple the observed as-
semblage composition from the current structure. Also, results could be affected by our species
sampling procedure within the 3D reconstructed reefs, considering the high diversity and com-
position variability of these reefs. This study represents a first step towards the characterisation
of coralligenous reefs’ structure and the relationships with the composition of assemblages, but a
larger dataset and potentially a different sampling procedure are necessary to fortify or contradict
our results.
164
Introduction Chapitre 4
1 Introduction
Coralligenous reefs represent unique calcareous formations of biogenic origin in the Mediter-
ranean (Ballesteros, 2006). Located at depths between 20 and 120 m below sea level, they are
produced by the accumulation of encrusting algae and bioconstructor animals (polychaetes, bry-
ozoans and gorgonians). Similar to tropical coral reefs in terms of species richness, coralligenous
reefs are considered the second richest marine habitat in the Mediterranean Sea (Boudouresque,
2004) and described as a special habitat with biodiversity interest by the European Habitats Direc-
tive (Habitats Directive 92/43/CEE). However, these reefs are severely affected by environmental
pressures, most notably increasing sediment loads and deposition coming from human coastal ac-
tivities and hydrodynamics alteration (Airoldi, 2003; Ballesteros, 2006). This habitat desperately
needs to be monitored, but studying and monitoring the biodiversity of coralligenous reefs is lim-
ited by human physiological implications as it is physically demanding to spend a considerable
amount of time at great depth underwater. Consequently, most studies involve photo quadrats
taken by a diver in order for the coralligenous assemblages to be identified back on land by a
taxonomist (Deter et al., 2012b; Kipson et al., 2011; Sartoretto et al., 2017), and derive biodiversity
and conservation indices such as the Coralligenous Assemblage Index (CAI) (Deter et al., 2012a)
or INDEX-COR (Sartoretto et al., 2017).
Although the European Directive for the conservation of the marine realm (Directive 2008/56/
CE) states that the good ecological status of a habitat includes the integrity of its structure, this
compartment is rarely assessed. However, many studies pointed out the habitat structural com-
plexity as one of the most important drivers structuring biological communities, notably linking
increases in habitat complexity with increases in diversity and abundance of both sessile and mo-
bile organisms (Darling et al., 2017; Graham and Nash, 2013; Gratwicke and Speight, 2005; Har-
borne et al., 2011; Kovalenko et al., 2012; Luckhurst and Luckhurst, 1978; Meager et al., 2011; Rees
et al., 2014). Conversely, the loss of structural complexity is associated to ecosystem decline in
biodiversity and therefore resilience (Ferrari et al., 2016). In the case of coral reefs, structural com-
plexity is notably a key driver determining whether a reef stays in a coral-dominated or shifts to
an algal-dominated state after a disturbance such as a storm damage or a coral bleaching event
(Graham et al., 2015). Among the different structural complexity indicators used in the literature,
fractal dimension was shown to be a good measure of coral reef complexity and is invariant to
changes in orientation (Fukunaga et al., 2019).
Some studies have linked the very high biodiversity of coralligenous reefs to their structural
complexity, known to be one of the highest in the Mediterranean Sea, and to the heterogeneity of
environmental conditions that create multiple habitat niches (Johnson et al., 2003; Kipson et al.,
2011; Willis et al., 2005). However, to the best of our knowledge, the only studies that considered
coralligenous reefs’ structural complexity derived structural metrics from assemblages composi-
tion using a theoretical size for each species (Sartoretto et al., 2017; Valisano et al., 2019). Exploring
the links between the true structure of these very slow growth reefs (0.006 – 0.83 mm.y-1 (Sar-
toretto et al., 1996)) and the composition of the corresponding coralligenous assemblages requires
165
Chapitre 4 Materials and methods
the use of a precise 3D reconstruction technique such as photogrammetry or high resolution echo-
sounder.
Underwater photogrammetry has been extensively used since the mid-2010s for the study of
marine habitats, notably coral reefs’ structural complexity (Bryson et al., 2017; Burns et al., 2015a,b;
Figueira et al., 2015; Gutiérrez-Heredia et al., 2015; Leon et al., 2015). This technique allows the re-
construction in three dimensions (3D) of an object or a scene using numerous images taken from
different perspectives (Figueira et al., 2015). Although photogrammetry tends to underestimate
surface roughness for all coral morphologies (Figueira et al., 2015), it has been proven accurate
and precise for the 3D reconstruction of benthic habitats (Bryson et al., 2017; Figueira et al., 2015;
Marre et al., 2019). With applications from the individual (Zawada et al., 2019) to the reef scale
(Figueira et al., 2015), photogrammetry helped prove significant differences in morphology and
structural complexity among coral benthic features (Burns et al., 2015a). To the best of our knowl-
edge, in the case of coralligenous assemblages, photogrammetry has only be used to quantify in-
dividual growth or count individuals so far (Palma et al., 2018, 2019; Royer et al., 2018). This study
sought to characterise coralligenous reefs’ structural complexity using underwater photogram-
metry and explore the relationships with the composition of the corresponding assemblages and
the environmental conditions. We used photogrammetric and ecological data from 39 study sites
to explore and draw relationships between those different compartments. More specifically, we
performed the following analyses:
1. Explore the different facets of coralligenous reefs’ structural complexity using metrics de-
rived from photogrammetric models;
3. Explore whether or not the structure determines the nature of the corresponding corallige-
nous species assemblages;
166
Materials and methods Chapitre 4
order to assess the ecological status and diversity of the reefs, investigate the correlations with
environmental conditions and anthropogenic pressures to support decision makers build wise
conservation policies.
Figure 59 Localisation of the 39 study sites along the French Mediterranean coast.
167
Chapitre 4 Materials and methods
All acquisitions were conducted by one scuba diver using a 16 Mega Pixel Nikon D4 in a wa-
terproof Seacam housing, mounted with a Nikon RS 20 - 35 mm lens (set to 20 mm). For each
acquisition, the diver glided around the reef at a distance of about 1.5 m, conducting parallel,
regularly spaced transects at a relatively low speed of 20 - 25 m.min-1, with a time lapse of 1
s between pictures (Marre et al., 2019). To achieve a sufficient balance between depth of field,
sharpness, and exposure, camera settings were adjusted from site-to-site in accordance with the
local environmental conditions (light conditions were highly variable from site to site) but high
shutter speed was used in order to avoid image blurring (20 mm focal length, F11 - 13, 1 / 250 s,
ISO 1250 - 3200). Focus was set automatically at the beginning of each acquisition, then turned to
manual. All datasets were processed with Agisoft PhotoScan Professional Edition V. 1.4.0 (Agisoft
LLC, 2018). This commercial software is commonly used by the scientific community (Burns et al.,
2016; Casella et al., 2017; Figueira et al., 2015; Guo et al., 2016; Mizuno et al., 2017) and uses a classic
photogrammetric workflow. We used the self-calibration procedure implemented in PhotoScan,
as the refraction effects at the air-port and port-water interfaces can be absorbed by the physical
camera calibration parameters during self-calibration (Shortis, 2015).
• Bundle adjustment: high quality (original image resolution); key point limit = 60000 (max-
imum number of feature points detected on every image); no tie point limit (no upper limit
for the number of associated tie points between images); generic preselection enabled (first
pass using lower accuracy setting prior to the high quality adjustment, to save processing
time);
• Dense cloud: medium quality (original image resolution downscaled by a factor 4);
• Mesh: high quality (original image resolution) / surface type = arbitrary (any kind of object).
The models were orientated and scaled using four coded markers fixed on a 0.9 × 0.9 m cross-
scale bar, located nearby each reef. All meshes were manually cleaned in order to remove the
edges and gross artefacts visible on the scenes. The surface area of the 39 cleaned models ranged
between 31 and 433 m2.
168
Materials and methods Chapitre 4
All meshes were sampled using the mesh sampling tool implemented in CloudCompare Version
2.10 (CloudCompare, GPL software, 2018), with a point density of 10 000 points / m2 (corresponding
to 1 point / cm2). Structural complexity measurements were computed as follows:
• Roughness index for all points of all sampled point clouds using CloudCompare, with
different kernel sizes: 0.02, 0.05, 0.1, 0.15, 0.2, 0.3, 0.4, 0.5, 0.75, 1.0 m (Figure 60);
• Fractal dimension (D) of each point cloud using an R (Team, 2020) custom counting box
algorithm (Liebovitch and Toth, 1989).
Figure 60 Roughness of site “Mimosa” with different kernel sizes: (a) 0.05 m, (b) 0.3 m, (c) 0.5 m,
(d) 1 m.
169
Chapitre 4 Materials and methods
All projected points on the quadrats were labelled at different taxonomic levels (species, gender,
phylum; hereafter called “classes”) as all species cannot be distinguished with only visual aspect
and can require morphological and/or genetic analyses. This corresponded to 74 880 labelled
points (39 sites × 30 quadrats × 64 random points) and 124 different classes from 12 different
major categories: ascidians, brown macroalgae, encrusting bryozoans, encrusting red macroalgae,
erected bryozoans, erected red macroalgae, gorgonians, green macroalgae, hydroid, scleractinians,
sponges and substrate (sand, pavement, rubble, sludge). An extra label, hereafter mentioned as
cavity, corresponded to dark blue parts of the quadrats because of the depth in the image.
Several indicators accounting for different facets of biodiversity and coralligenous ecological
status were computed for each study site, based on the identifications on the photo quadrats:
• Shannon Index (SI): takes abundance into account in order to attribute more or less weight
to common or rare classes (Magurran, 2004):
X
Sj = − pij log(pij ) (19)
i
• Functional Diversity (FD): facet of biodiversity that quantifies the value and range of
organismal traits influencing their performance and by extension, ecosystem functioning
(Diaz and Cabido, 2001). We used a functional dendrogram-based index to compute FD
(Mouchet et al., 2008) based on a trait database compiled by Doxa et al. (2016). This database
included a large set of traits to avoid the risk of over-estimating functional redundancy
(Calba et al., 2014). Classes that corresponded to a coarser taxonomic level than the species
level were discarded from functional analyses;
170
Materials and methods Chapitre 4
• Coralligenous Assemblage Index (CAI) (Deter et al., 2012a): assessment of the corallige-
nous ecological status based on the prevalence of bryozoans, major builders and sludge in
an assemblage :
With sludgei , majbuildersi and bryozoansi , the covering percentage of sludge, major builders
and bryozoans in site i.
• INDEX-COR (IC) (Sartoretto et al., 2017): assessment of the coralligenous ecological status
based on the number of observed species, the sensitivity to organic matter and sediment
loads, and structural complexity to some extent. IC was calculated as follows:
With TS = Taxa Sensitivity: sensitivity of the assemblage to organic matter and sediment
input; OTR = Observable Taxonomic Richness: same as Taxonomic Diversity; SC = Struc-
tural Complexity: stratified structure of coralligenous habitats (see Sartoretto et al. (2017)
for more details on the methodology).
For the different kernel sizes, we computed the mean, standard deviation and quantiles (Q10 ,
Q25 , Q50 , Q75 and Q90 ) of roughness across all points for each study site. For each kernel size,
we removed all highly correlated variables (spearman correlation coefficient > 0.7) and we per-
formed a Principal Component Analysis (PCA) on all the roughness descriptors (all kernel sizes
together) along with the fractal dimension. Principal components were then used to cluster sites
171
Chapitre 4 Results
by morphotype. The number of components was defined as the minimum number of components
necessary to capture 90 % of the variance in the data. Morphotypes were defined using K-means
clustering (R package ClusterR v1.2.1) with K = 4 clusters. Considering the relatively low amount
of observations (39 study sites), we used spearman correlation coefficient and Linear Models (LM)
to assess the links between structural variables. Each LM was initially built with all corresponding
predictors, then pruned by dropping the least significant predictor until all remaining predictors
were significant.
Considering biodiversity indicators, ecological status indices and environmental variables, the
normality of distributions and equality of variances across the four morphotypes were tested using
Shapiro-Wilkinson and F-test, respectively. If a variable did satisfy both conditions, we compared
the means between morphotypes two-by-two using t-tests; otherwise, we used non-parametric
Mann-Whitney-Wilcoxon (MWW) tests. Abundance data were analysed with permutational mul-
tivariate analysis of variance PERMANOVA (Anderson, 2001) under unrestricted permutation of
the raw data (9999 permutations) to test the response of assemblage composition to the morpho-
type. Additionally, a non-metric multidimensional scaling (nMDS) (Clarke and Gorley, 2006) was
used as ordination plot to visualise the convex hull of each morphotype on a 2D space. All anal-
yses and calculations were performed with R Software v3.6.3 (Team, 2020). Ecological analyses
used vegan R package v2.5.6.
3 Results
The three first axes of the PCA on roughness means and fractal dimension accounted for 93
% of the total variance. The K-means clustering defined four different clusters, hereafter called
“morphotypes”: morphotype 1 corresponded to low complexity sites (6 sites), morphotype 2 to
average complexity with small structures (15 sites), morphotype 3 to average complexity with
large structures (13 sites) and morphotype 4 to high complexity with large structures (5 sites;
Figure 61).
172
Results Chapitre 4
Figure 61 Biplot of the PCA on structural variables with coralligenous reefs’ morphotypes defined
by K-means clustering. Black arrows = variables in the first plan: R_X_Mean = mean roughness
with kernel size X m; D = fractal dimension. Morphotypes: 1 (red) = low complexity; 2 (green) =
average complexity / small structures; 3 (cyan) = average complexity / large structures; 4 (purple)
= high complexity / large structures. The four images at the corners represent one site example
per morphotype.
F was not significantly different between morphotypes 2 and 3 (Figure 62; t-test; p-value >
0.05) but was significantly different between morphotypes 1 and 2-3 (t-test; p-value < 0.001) and
between 2-3 and 4 (t-test; p-value < 0.01). Cavity ranged between 0.6 and 16.4 % coverage; values
were not significantly different across morphotypes 1-2-3 (MWW test; p-value > 0.05) but were
significantly higher for morphotype 4 than all others (MWW test; p-value < 0.01).
173
Chapitre 4 Results
Figure 63 Taxonomic Diversity, Shannon Index and Functional Diversity, per morphotype.
CAI ranged between 0.12 and 0.67, and IC ranged between 25.7 and 82.7 (Figure 64). None of
the two ecological indicators were significantly different across morphotypes (MWW; p-value >
0.05). CAI and IC were highly correlated (spearman correlation coefficient = 0.77). A LM showed
that mean roughness at scales 0.15, 0.4 and 1.0 m significantly explained the SC component of IC,
with 27 % of variance explained. Necrosis relative abundance was higher for morphotypes 1 and
3 than morphotype 4 (MWW; p-value < 0.01).
Figure 64 Coralligenous Assemblage Index, INDEX-COR and necrosis relative abundance, per
morphotype.
PERMANOVA results did not show any significant assemblage composition difference among
the four morphotypes (p-value > 0.05), evidenced by the overlaying convex hulls on the nMDS
two dimensional plot (Figure 65).
174
Results Chapitre 4
Figure 65 Two dimensional nMDS ordination of the species abundance data. Coloured polygons
represent the convex hulls of the four morphotypes (morphotype 1 in red, morphotype 2 in green,
morphotype 3 in blue and morphotype 4 in purple). Full species names available in Annexe H.
175
Chapitre 4 Discussion
4 Discussion
176
Discussion Chapitre 4
We also explored the links between the morphotypes and some environmental variables, ex-
tracted from Previmer model and averaged over five years. Although some differences were sig-
nificant across morphotypes, we did not observe any true pattern that could explain the structural
differences, notably environmental conditions that could favour the growth of some particular
organisms contributing to the structural complexity of the reefs. However, the environmental
variables corresponded to modelled conditions over a short period of time (2015-2019) compared
to the time required for the growth and building of these reefs (hundreds to thousands of years
(Sartoretto et al., 1996)). If some environmental conditions such as temperature probably influ-
ence the growth and composition of coralligenous assemblages, and therefore the structure of the
reefs, we could not assess their effect at the entire reefs lifetime. Furthermore, values were ex-
tracted from the relatively coarse 10 × 10 km grid of Previmer model with 60 depth levels per
cell, which does not really correspond to the highly complex and variable local conditions met
according to the depth and local site configuration (Kipson et al., 2011; Willis et al., 2005).
177
Chapitre 4 Discussion
face than most studied coral reefs; consequently, they are far less sensitive to wave exposure, and
a dead part of a reef will take a long time to be physically or biologically altered / recolonised. In
opposition, bleaching events in tropical reefs are rapidly followed by the colonisation by macroal-
gae or broken down by the movement of waves (Graham et al., 2015). This suggests that a major
part of the current structure measured on the 3D models could be the reflect of the reefs’ history
more than its current composition and state. One of the study sites in particular (Centrale) was
highly complex in structure but showed the lowest diversity and ecological status because of its
current high mud coverage., due to coastal anthropogenic sediment loads (Airoldi, 2003; Balles-
teros, 2006). If this hypothesis was confirmed, structural complexity of coralligenous reefs could
be seen as the ecological potential of the reef, and linking with the current assemblage compo-
sition would highlight its true ecological status. Conversely, metrics showing low biodiversity /
functioning and low structural complexity could be the reflect of a “young” reef in development.
Second, our results might also be due to our sampling procedure. Indeed, contrary to some
studies were 3D models were exhaustively labelled (all visible individuals were tagged and la-
belled in 3D) (Price et al., 2019), our data was composed of 3D reefs with corresponding photo
quadrats randomly taken over the reef. This sampling procedure can have important drawbacks
on the results, as in some cases the photo quadrats can correspond to a limited part of the 3D
model, which then captures structural noise without the corresponding ecological data. Also, re-
construction artefacts can underestimate some of the structural descriptors, such as gorgonians
that are sometimes not well reconstructed in the case of strong currents or very large individuals,
due to their soft skeleton.
Finally, coralligenous reefs are highly complex assemblages whose composition is the result of
the interaction of multiple ecological and environmental factors through time. This complexity
produces a very high composition variability across reefs, even locally within a reef, which are
not well understood yet. Such variability probably requires a much larger sampling effort to be
able to capture individual effects of each factor, among which the reef structure.
If our data did not allow to detect any strong correlations between structural metrics and the
composition of today’s living organisms on the reef, the structure has been showed to play an
important role in fish diversity and biomass on coral reefs (Darling et al., 2017; Graham and Nash,
2013; Price et al., 2019; Willis et al., 2005). As their tropical relatives, coralligenous reefs host an
abundant and diverse mobile fauna (Ballesteros, 2006) and it is more than probable that structure
also influences the abundance and diversity of benthic and demersal fishes in the case of coral-
ligenous reefs.
178
Conclusion Chapitre 4
5 Conclusion
This study represents a first approach towards the characterisation of coralligenous reefs’
structural complexity and the relationships with the quality and diversity of the assemblages. We
used 3D photogrammetric models to define four morphotypes based on multiple structural indices
and assessed assemblage differences among these. If our data did not show any clear relationships
between the structure and the diversity of coralligenous assemblages, the amount of available data
in relation with the complexity of these links does not allow any conclusion. Data should ideally
include annotations directly on the 3D reconstruction, with the help of deep learning to massively
annotate the 3D models. This would allow to work at different scales and link local diversity with
local structure. Future work should also consider the links between structural complexity and fish
diversity and abundance, with the use of 2D acoustics or video counting.
Acknowledgments: We thank Kyle Zawada for sharing his R custom version of the box-counting
algorithm for calculating the fractal dimension of the reefs. We also thank Juliette Langlois and
Nicolas Mouquet for their help with the functional traits database, and François Guilhaumon for
sharing the R script for computing the functional diversity. The acquisition of the data was possible
thanks to the logistic support of Andromède Océanologie and the French Water Agency during
the annual fieldwork campaigns of RECOR monitoring network (http://www.medtrix.fr).
179
Chapitre 4 Conclusion
180
PARTIE IV
Discussion Générale
181
Discussion générale
4. Conclusion
183
Discussion Synthèse des résultats
4. Caractériser la structure des récifs coralligènes par photogrammétrie et explorer les liens en-
tre structure, composition des assemblages et conditions environnementales (Chapitre 4).
184
Synthèse des résultats Discussion
En respectant le protocole d’acquisition déterminé dans cette première expérience, nous avons
montré que les modèles 3D obtenus avaient une résolution moyenne de 3,4 mm (distance moyenne
entre deux sommets du maillage), soit une densité de points permettant de reproduire la structure
centimétrique d’habitats complexes tels que les récifs coralligènes. Par ailleurs, la distance point
par point entre la reconstruction d’un rocher artificiel et son modèle hors d’eau très haute défini-
tion a montré une grande précision des reconstructions, supérieure à celle mesurée dans d’autres
études (Figueira et al., 2015; Bryson et al., 2017), avec un écart moyen de l’ordre du millimètre.
Enfin, si la précision du positionnement 3D des points reconstruits diminue avec la distance au
centre du modèle, l’erreur commise est de l’ordre du centimètre sur une distance de 30 m, soit un
niveau de précision largement suffisant pour nos applications cartographiques.
Ce chapitre a permis de définir une méthode simple, rapide, abordable et reproductible pour la
reconstruction 3D d’habitats marins par photogrammétrie. Si cette étude est basée sur une zone
de taille modeste, et que l’ensemble des résultats n’est pas généralisable à une surface plus grande
et plus complexe, les enseignements de cette étude et les ordres de grandeur des résultats perme-
185
Discussion Synthèse des résultats
ttent de mieux appréhender son utilisation dans le cadre opérationnel des réseaux de surveillance
TEMPO et RECOR.
L’utilisation de notre méthode sur trois sites de surveillance TEMPO a montré qu’elle permet-
tait de suivre finement l’évolution de la limite inférieure des herbiers de posidonie et d’évaluer leur
état de santé par le calcul d’indicateurs surfaciques. Selon la précision cartographique souhaitée et
le niveau de fragmentation de l’herbier considéré, il est toujours envisageable de se servir des mod-
èles 3D pour produire les orthomosaïques des sites de surveillance et de numériser manuellement
la limite de l’herbier pour plus de précision. Cette méthode est une vraie alternative à la télémétrie
acoustique pour la cartographie fine-échelle des herbiers, qui pourrait également être appliquée
à d’autres types de végétation ou d’algues en exploitant le même principe mais en réajustant les
paramètres.
186
Vers une surveillance efficace des habitats marins en Méditerranée française Discussion
En ce qui concerne les assemblages écologiques, nous n’avons pas détecté de différences signi-
ficatives de composition entre les différents morphotypes. Notamment, nous n’avons pas observé
de corrélation entre la complexité structurale des récifs et la diversité des assemblages ou leur état
écologique, comme certaines études semblent le suggérer en milieu corallien (Darling et al., 2017;
Burns et al., 2019; Price et al., 2019; Carlot et al., 2020). Nous avons avancé trois hypothèses pour
expliquer ces résultats : premièrement, si pour chaque récif les quadrats photographiques sont
réalisés sur la zone numérisée par photogrammétrie, nous n’avons pas pu localiser précisément les
quadrats et il se pourrait que le ratio des surfaces échantillonnées par quadrats et par photogram-
métrie ne permette pas de tisser de réels liens entre la structure et la composition des assemblages.
En effet, les acquisitions photogrammétriques ont été ajoutées aux méthodes déjà utilisées dans
le cadre du réseau RECOR, et l’échantillonnage est probablement une cause non négligeable de
variance dans la donnée. Pour explorer les liens entre structure et composition des assemblages,
il serait préférable de les étudier à plus fine échelle, en réalisant des inventaires naturalistes plus
exhaustifs et localisés sur la surface 3D comme cela l’a été fait dans d’autres études (Price et al.,
2019), afin de corréler à la structure locale du récif. Deuxièmement, les récifs coralligènes sont
des récifs profonds, généralement très peu exposés aux contraintes mécaniques des tempêtes en
surface, contrairement aux récifs coralliens dont la dynamique structurale est directement affectée
par les tempêtes tropicales et les épisodes de blanchiment. Ainsi, la structure des récifs coralliens
serait globalement corrélée aux assemblages qui les composent à un instant t, tandis que la struc-
ture des récifs coralligènes pourrait être davantage le reflet de leur histoire que de leur état actuel.
Certains des récifs du réseau RECOR étayent cette hypothèse : ils ont une structure complexe, fruit
de nombreuses décennies de concrétions (Sartoretto et al., 1996), mais sont aujourd’hui en mauvais
état de santé avec une biodiversité fixée érodée par la sédimentation et une mauvaise qualité de
l’eau (Airoldi, 2003; Holon et al., 2018). Enfin, les récifs coralligènes sont d’une grande complexité
écologique et la composition des assemblages peut être très hétérogène, y compris à une échelle
très locale (Kipson et al., 2011). Il est probable que l’étude et la compréhension des interactions
entre structure et composition des assemblages nécessitent un nombre largement supérieur de
sites échantillonnés.
187
Discussion Vers une surveillance efficace des habitats marins en Méditerranée française
188
Vers une surveillance efficace des habitats marins en Méditerranée française Discussion
Figure 67 Interface graphique de l’outil d’annotation semi-automatique des images de récifs coral-
ligènes.
À défaut de liens probants entre la structure des récifs et leur état écologique, la photogram-
métrie permet de reproduire l’état d’un récif à un instant donné, et d’un suivi à l’autre, d’aligner
les modèles 3D et de visualiser, localiser et quantifier les différences. Si certaines différences mor-
phologiques, notamment dues à la croissance, nécessitent une précision de reconstruction cer-
tainement supérieure à celle de notre méthode (croissance très faible des récifs coralligènes (Sar-
toretto et al., 1996), artefacts dus à la présence d’algues filamenteuses, ombres portées. . . ), il est
en revanche possible de produire des vues identiques sur le récif aux différents pas de temps et de
mesurer par exemple l’extension ou la régression d’une zone de nécrose (Figure 68).
Figure 68 Extension d’une nécrose d’algues rouges encroûtantes sur le site « Rade de Bormes » à
partir des modèles 3D de 2016 et 2019.
De manière générale, il est envisageable de définir un certain nombre de zones d’intérêt sur le
récif et de produire pour chaque nouveau modèle les orthomosaïques locales correspondantes pour
suivre l’évolution individuelle de nombreux points sur le récif et s’affranchir de l’aspect aléatoire
189
Discussion Vers une surveillance efficace des habitats marins en Méditerranée française
190
Vers une surveillance efficace des habitats marins en Méditerranée française Discussion
actuelle et structure héritée. Quoiqu’il en soit, les acquisitions photogrammétriques sont dé-
sormais intégrées au réseau RECOR, et les données 3D collectées lors des prochaines campagnes
permettront d’alimenter la recherche sur cet habitat aussi fragile que complexe.
Compte tenu de la difficulté et du coût d’accès au monde sous-marin, la surveillance des habi-
tats marins nécessite de développer des méthodes d’observation innovantes et abordables
permettant d’évaluer et de suivre précisément leur état écologique. Ce travail de thèse a permis
de développer des méthodes opérationnelles de suivis écologiques des herbiers de posidonie
et des récifs coralligènes qui viennent aujourd’hui compléter les protocoles d’acquisition et de
traitement de données des réseaux de surveillance TEMPO et RECOR.
191
Discussion Perspectives de recherches pour l’amélioration de la surveillance marine
192
Perspectives de recherches pour l’amélioration de la surveillance marine Discussion
ment un grand nombre de points sur la surface d’un récif, et pour chaque point, extraire l’ensemble
des vignettes correspondantes centrées sur ce point et les identifier à l’aide de l’ensemble de
réseaux de neurones. Malheureusement, les quadrats photographiques à partir desquels a été
entraîné notre modèle sont réalisés à une distance réduite du récif (< 0,5 m), alors que les acqui-
sitions photogrammétriques sont réalisées à environ 1,5 m de distance du récif pour avoir une
fauchée et un recouvrement suffisants. Les images sont donc de natures (couleurs, résolution) très
différentes, et les performances du modèle chutent considérablement sur un jeu de données test
(31,85 % de bonnes classifications sur environ 5000 points 3D annotés, au lieu des 72,59 % sur les
quadrats photographiques). Il est cependant envisageable d’ajuster notre modèle existant pour le
rendre capable d’analyser les images de la photogrammétrie, par un processus dit « d’adaptation
de domaine » (Goodfellow et al., 2016). Le principal problème est que nous disposons d’assez peu
de points 3D annotés pour réaliser cette adaptation, mais une technique ayant fait ses preuves sur
plusieurs jeux de données utilise des Generative Adversarial Networks pour augmenter les don-
nées et conserver de bonnes performances après adaptation malgré un nouveau jeu de données de
taille modeste (Antoniou et al., 2018). Dans la mesure où cette adaptation obtiendrait des perfor-
mances satisfaisantes, il serait par ailleurs envisageable de bénéficier des différentes prises de vue
de chaque point 3D pour rendre la prédiction plus robuste en moyennant par exemple les scores
pour chaque vignette (Figure 70). De premiers essais sur le jeu de 5000 points 3D et l’ensemble de
réseaux actuel ont montré une amélioration des prédictions de l’ordre de 2 %, mais ce gain pourrait
être supérieur sur un réseau d’abord adapté aux images de la photogrammétrie. Par ailleurs, il est
possible d’accéder à l’information de profondeur pour chaque pixel de l’image (distance à la sur-
face 3D) afin de ne conserver que les vignettes extraites de photos prises à une distance acceptable
du récif.
D’autre part, une piste alternative d’étude des liens entre structure et diversité des assemblages
visait à adapter une méthode d’évaluation de la biodiversité des forêts tropicales par l’analyse
d’images hyperspectrales (Féret and Asner, 2014) en segmentant le nuage de points dense en «
espèces structurales » à partir des propriétés géométriques locales (Figure 71), afin de calculer des
indicateurs de diversité tels que l’indice de Shannon. Si cette méthode n’a pas permis d’expliquer
davantage la diversité des assemblages, elle constitue une approche intéressante de la diversité
structurale qui mérite davantage d’investigation, notamment en couplant le résultat de ces seg-
mentations avec le positionnement d’espèces par la méthode ci-dessus.
193
Discussion
194
Perspectives de recherches pour l’amélioration de la surveillance marine
Figure 70 Cartographie 3D automatique des espèces du coralligène par couplage photogrammétrie et réseaux de neurones convolutifs.
Perspectives de recherches pour l’amélioration de la surveillance marine Discussion
Figure 71 Segmentation du nuage de points 3D d’un récif coralligène sur la base de leur mor-
phologie locale. À gauche : récif texturé en couleurs naturelles ; à droite : récif coloré en fonction
de zones morphologiquement similaires.
195
Discussion Perspectives de recherches pour l’amélioration de la surveillance marine
Figure 72 Étude à fine échelle des liens entre la structure des récifs, la composition des assem-
blages fixés et les espèces mobiles.
196
Perspectives de recherches pour l’amélioration de la surveillance marine Discussion
Le prototype est constitué d’un Nikon D4 pour les prises de vue, d’une tablette Android pour la
visualisation, et d’un ordinateur de bord doté d’une puissante carte graphique pour l’alignement
en temps réel des images (ordinateur et batteries logés dans un caisson étanche Subspace). Le sys-
tème utilise l’alignement séquentiel d’images rendu possible avec PhotoScan pour déterminer la
position et l’orientation des images relativement à notre mire et ses quatre cardinales (voir Méth-
odes section 2.4.2), automatiquement détectées par PhotoScan. Il est ainsi possible de surveiller
sa trajectoire, vérifier que l’alignement se déroule correctement et de facilement se localiser dans
l’espace, y compris par visibilité réduite. Le prototype, développé par Benoît Ropars (labcom In-
toSea), est en cours de finalisation suite à des modifications matérielles et devrait être opérationnel
à l’automne 2020.
197
Discussion Perspectives de recherches pour l’amélioration de la surveillance marine
198
Références
4 Conclusion
Le travail réalisé au cours de cette thèse a permis de répondre à certains besoins de la surveil-
lance et de la conservation des habitats marins en fournissant des outils d’évaluation de la bio-
diversité et de l’état écologique de deux habitats sensibles en Méditerranée : les herbiers de
posidonie et les récifs coralligènes. En particulier, nous avons développé des méthodes opéra-
tionnelles de suivis de la biodiversité de ces deux habitats, basées sur deux techniques d’analyse
d’images : les réseaux de neurones convolutifs et la photogrammétrie. Ces méthodes per-
mettent de suivre efficacement et précisément l’état de santé des habitats marins et les services
écosystémiques qu’ils fournissent, malgré les contraintes du milieu marin.
Cette thèse a prouvé la capacité des réseaux de neurones à reconnaître les principales es-
pèces du coralligène sur des quadrats photographiques, ouvrant ainsi la voie à l’automatisation
de cette tâche chronophage et permettant d’intensifier l’effort d’échantillonnage sur ces récifs
dont la composition écologique est très variable dans l’espace. Par ailleurs, nous avons démontré
la faisabilité d’utiliser la photogrammétrie pour suivre des habitats benthiques, en particulier
pour cartographier les herbiers de posidonie et étudier la structure des récifs coralligènes.
D’autre part, cette thèse a également ouvert de nouvelles perspectives de recherche, po-
tentielles futures études en collaboration avec Andromède Océanologie. Par exemple, la car-
actérisation à plus fine échelle des liens entre la structure et les assemblages coralligènes
en cartographiant la position des espèces sur le modèle 3D. En outre, ce travail n’a pas pris en
compte le compartiment mobile dans les évaluations écologiques (poissons, invertébrés ben-
thiques. . . ), mais l’association de plusieurs méthodes innovantes incluant celles présentées
dans ce manuscrit pourrait permettre d’étudier ces relations. Enfin, un transfert de méthodes
sur d’autres habitats comme les récifs coralliens ouvrirait des perspectives de surveillance en
dehors de la Méditerranée.
Dans le contexte de changement global actuel où il est indispensable d’étudier et de suivre les
dynamiques spatio-temporelles de la biodiversité marine afin de mieux les comprendre et
mettre en place des mesures de conservation, les résultats obtenus et les perspectives soulevées
durant ce travail doctoral contribuent à répondre aux Objectifs de Développement Durable
pour 2030 (Biodiversity and the 2030 Agenda for Sustainable Development).
199
Références
200
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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232
ANNEXES
233
Cahiers de la surveillance Medtrix n°3
235
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cahier de surveillance
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Numéro 03 - janvier-février-mars 2018
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medtrix
Le développement de la photogrammétrie appli-
Application de la photogrammétrie quée au suivi d’écosystèmes marin permet d’amé-
liorer la qualité et la quantité de données collectées
à la surveillance biologique in situ, et d’ouvrir la voie au développement de nou-
veaux indicateurs écologiques. En les comparant
des habitats sous-marins dans le temps, les modèles 3D témoigneront de
l’état de conservation ou de dégradation des éco-
La photogrammétrie permet, à partir de l’assemblage de milliers de photographies (2D) prises sous différents angles, de reconstituer un systèmes marins.
objet en trois dimensions (3D). Le projet a démarré en 2016 avec la numérisation
de 21 sites TEMPO et 24 sites RECOR en région
PACA. Il s’est poursuivi en 2017 par le suivi de 17
sites TEMPO et 17 sites RECOR en Corse. Les pro-
chaines campagnes d’acquisition auront lieu en juin
2018 et 2019, et concerneront 33 sites TEMPO ain-
si que 59 sites RECOR. Tous ces échantillonnages
vont permettre l’acquisition de données sur l’en-
semble de la Méditerranée française continentale.
Prochainement, les modèles 3D réalisés sur tous
les sites ainsi que les indicateurs associés seront
intégrés dans un projet dédié à la photogrammétrie
dans Medtrix avec l’affichage d’un “bloc 3D” afin de
rendre les données accessibles à l’ensemble de la
Cette méthode, utilisée depuis 2016 dans le cadre des réseaux RECOR (réseau de surveillance des assemblages coralligènes) et TEMPO communauté scientifique et aux professionnels de
(réseau de surveillance des herbiers à Posidonie) permet la reproduction fine en 3D des paysages sous-marins. la mer.
Guilhem Marre
Modélisation d’un récif coralligène
en Corse (2017) par photogrammétrie
237
Annexes
110
ppFig. 3. Modèle 3D d’un récif coralligène (rade de Bormes, PACA). © Andromède Océanologie
238
Poster de vulgarisation - Conférence Medtrix 2018
239
Annexes
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Les outils de surveillance
dite
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241
Annexes
Biological Conservation
journal homepage: www.elsevier.com/locate/biocon
A R T I C LE I N FO A B S T R A C T
Keywords: During the last fifty years, there has been a dramatic increase in the development of anthropogenic activities,
Species distribution modelling and this is particularly threatening to marine coastal ecosystems. The management of these multiple and si-
Ecological status multaneous anthropogenic pressures requires reliable and precise data on their distribution, as well as in-
Human impacts formation (data, modelling) on their potential effects on sensitive ecosystems. Focusing on Posidonia oceanica
Change point
beds, a threatened habitat-forming seagrass species endemic to the Mediterranean, we developed a statistical
Priority areas
Threats
approach to study the complex relationship between human multiple activities and ecosystem status. We used
Submersed aquatic vegetation Random Forest modelling to explain the degradation status of P. oceanica (defined herein as the shift from
Coastal pressures management seagrass bed to dead matte) as a function of depth and 10 anthropogenic pressures along the French
Mediterranean coast (1700 km of coastline including Corsica). Using a 50 × 50 m grid cells dataset, we obtained
a particularly accurate model explaining 71.3% of the variance, with a Pearson correlation of 0.84 between
predicted and observed values. Human-made coastline, depth, coastal population, urbanization, and agriculture
were the best global predictors of P. oceanica's degradation status. Aquaculture was the least important predictor,
although its local individual influence was among the highest. Non-linear relationship between predictors and
seagrass beds status was detected with tipping points (i.e. thresholds) for all variables except agriculture and
industrial effluents. Using these tipping points, we built a map representing the coastal seagrass beds classified
into four categories according to an increasing pressure gradient and its risk of phase shift. Our approach
provides important information that can be used to help managers preserve this essential and endangered
ecosystem.
⁎
Corresponding author at: Andromède Océanologie, Carnon, France.
E-mail address: fl[email protected] (F. Holon).
https://doi.org/10.1016/j.biocon.2018.04.006
Received 28 April 2017; Received in revised form 25 February 2018; Accepted 1 April 2018
0006-3207/ © 2018 Elsevier Ltd. All rights reserved.
242
Annexes
experiments to time series analyses have been used to study a decrease ecosystem states were taken into account: living P. oceanica seagrass
and/or an unexpected resurgence of seagrass in a non-linear way beds and dead matte covering (what remains of the plant after its
(Connell et al., 2017; Gurbisz and Kemp, 2014; Hughes et al., 2017; death), which account for 70,641 ha and 5693 ha of seabed, respec-
Lefcheck et al., 2017). However, non-linearity also opens new possibi- tively (Holon, 2015). Maps of these marine habitats and bathymetric
lities for ecosystem management if thresholds and tipping points are data were obtained during previous work and are freely available after
identified (Folke et al., 2004). Indeed, the same variation in pressure free registration at http://www.medtrix.fr (DONIA expert project, see
intensity could have either a negligible or dramatic effect on ecosys- Holon et al., 2015a, 2015b for details concerning data and map
tems, according to the nature of the system-pressure relationship, and building). Briefly, after compiling a bibliographic synthesis, we gath-
the position of the ecosystem status relative to the tipping point. It also ered and homogenized data from 1:10000 habitat maps; these data
means that different ecosystem “states” (e.g., bare sediment, dead were collected by different organizations and programmes (see Ac-
seagrass beds and sediment colonized by alive seagrass or submersed knowledgements). Campaigns were led between 2005 and 2014 using
aquatic vegetation) can exist under the same set of environmental classical methods: aerial or satellite photography, side-scan sonar
conditions (e.g., turbid and clear water) (Gurbisz and Kemp, 2014). survey, sonar survey and validation through direct observations
Therefore, the development of tools able to quantify the nature of the (“ground-truth points”) based on classical dives and/or towed dives. A
system-pressure relationship and the relative distance to tipping points final 1:10000 continuous habitat map was realized, comprising 11 ha-
is essential so that managers can understand how their decisions impact bitat classes including P. oceanica seagrass and dead matte. For this
ecosystems (Graham et al., 2015). study, all habitats other than P. oceanica and its dead matte were re-
In this study, we developed a spatially explicit statistical approach moved. To find the scale that allowed for the best model, the original
to: (i) characterize the system-pressure relationship for multiple pres- vector map was rasterized using three different grid cell sizes:
sures, (ii) identify tipping points and (iii) use the distance from these 20 × 20 m, 50 × 50 m and 100 × 100 m. For each cell size, the de-
tipping points to classify an ecosystem according to its risk of phase gradation status of P. oceanica meadows was calculated as the percen-
shift. Seagrass ecosystems were chosen because they provide many tage of dead matte cover (interpreted as a decline rate, see Moreno et al.
ecosystem services such as nursery, spawning, feeding and oxygenation, (2001)); the higher the percentage of dead matte cover, the higher the
and they also aid coastal protection and sediment trapping (Borum degradation status.
et al., 2004; Campagne et al., 2015). However, they are threatened by
many human activities such as shoreline alteration, anchoring, waste- 2.2. Anthropogenic pressures
water release and climatic changes (Orth et al., 2006, 2017a; Waycott
et al., 2009). We chose the most common Mediterranean seagrass We considered 10 relevant pressures for which data were available
meadow (Posidonia oceanica (L.) Delile) as a model system. P. oceanica (Holon et al., 2015b): (1) agriculture (land cover), (2) aquaculture
is a protected plant (Pergent et al., 2010) which forms extensive mea- (total area of the farms), (3) coastal erosion (land cover), (4) industrial
dows from the surface to depths of 40 m (depending on water trans- effluents (chemical oxygen demand), (5) human-made coastline (big
parency and temperature). Over the last 100 years, a global decline harbours/harbours/artificial beaches, ports of refuge/pontoons,
with losses exceeding 25% worldwide has been observed for most groynes, landfills and seawall areas), (6) boat anchoring (number and
species of seagrass (Waycott et al., 2009), including P. oceanica, whose size of boats observed during summer), (7) fishing (traditional and re-
loss of area has been evaluated to be 10% (Boudouresque et al., 2012; creational fishing areas estimated from the observation of buoy nets,
Marbà et al., 2014). A recent study led along the French South-Eastern pleasure fishermen and fishing boats i.e. passive fishing), (8) coastal
coast specified that 73% of the shallow seagrass limits had declined population (size and density considering the inhabitants/residents), (9)
over the last 85 years, with a loss of 13% of the initial shallow meadow urban effluents (capacity and output) and (10) urbanization (land
areas (spatial extent between 0 and 15 m deep) (Holon et al., 2015a). cover). It is thought that these pressures impact the seagrass by mod-
Lost areas were mainly found along human-made coastlines such as ifying water clarity and/or current, and/or by causing direct physical
harbours (Holon et al., 2015a). Coastal infrastructures were also re- damage (Boudouresque et al., 2012). Coastal populations often include
cently recognized as a major threat to the P. oceanica food web consumers which can lead to an increased demand on resources (water,
(Giakoumi et al., 2015). energy, raw material) and natural areas for recreational activities, and
Based on an extensive collection of high resolution field data, we can also increase the emission of various pollutants in the water, soil
propose a framework to quantify the role of multiple anthropogenic and air (Savage et al., 2010). By definition, human-made coastline,
pressures in shaping the status of coastal ecosystems, such information coastal population and urbanization were somewhat correlated
can then be used to map their risk of degradation. We used a fine re- (Spearman correlation coefficient 0.57–0.62), but not enough (< 0.8)
solution (scale 1:10000) spatial dataset covering the entire French to discard any of them. Moreover, Random Forests, i.e. the method that
Mediterranean coastline (1700 km), combining the distribution of P. we used, are unaffected by multicollinearity. All other predictors were
oceanica and 10 anthropogenic pressures in a statistical modelling fra- poorly correlated (Spearman correlation coefficient < 0.27). Details
mework. Our approach comprised four main steps: (1) mapping human concerning data and map building have previously been described in
pressures and their intensities for three different grid cell sizes using a Holon et al. (2015b). Briefly, data concerning the origin and intensity of
geographic information system (GIS), (2) mapping living and dead P. these pressures came from published databases: MEDAM, CORINE land
oceanica beds, (3) modelling and predicting the relationships between cover, INSEE and MEDOBS data, but were also provided by Agence de
the distribution of human pressures and the degradation status of P. l'Eau RMC and IFREMER. Satellite-aerial pictures and unpublished data
oceanica (4) use of the best model to build maps highlighting priority from Andromède océanologie were also analysed. Models of the spatial
areas for management, according to the tipping point values (identified extent of the pressures were built using ArcGIS 10 (ESRI, Redlands,
by step 3) of the 10 anthropogenic pressures. California, USA), with a 20 m distance matrix. We applied a pressure
curve (type y = a. exp (−bx)) considering the distance (but not the
2. Materials and methods current) to the source with a negative exponential shape ranging be-
tween 100% (origin) and 0% (no more impact) to each type of pressure.
2.1. Study area and seagrass bed maps We also included bathymetry to model the spread of each pressure
(Holon et al., 2015b). Please note that for a given pressure, grid cells
Our study considers the French Mediterranean coastline (1700 km with equivalent pressure values could correspond to different types of
including Corsica) between 0 m and 40 m deep, i.e. the bathymetric origin and intensity, for example for human-made coastline, the pres-
range of P. oceanica in France (Boudouresque et al., 2012). Two sure at a large distance (15 km) from a large harbour may correspond in
126
243
Annexes
value to the pressure estimated at a short distance (1 km) from a pon- 2.3.3. Detection of tipping points
toon (details described in Holon et al., 2015b). All pressure layers were To characterize the shape of the system-pressure relationship, we
then log[X + 1]-transformed and rescaled between 0 and 100 to allow produced partial dependence plots and studied the effect of each in-
direct comparisons (0 = no pressure = the minimal value observed in dividual predictor. Random Forest partial dependence plots allowed us
our data and 1 = the maximal value of pressure observed in our data). to visualize the influence of each individual predictor on the response
The maps are freely available from http://www.medtrix.fr (IMPACT variable, while considering the average effects of all interactions with
project) after free registration. Two additional layers with larger grid all the other predictors. This was achieved by applying the model to a
cells (50 × 50 m and 100 × 100 m) were also built. new dataset for each unique value of the predictor of interest, with all
other predictors held constant across other permutations. The response
variable for this specific value of the predictor was then equal to the
2.3. Link between the degradation status of P. oceanica and predictive average of the predictions over the entire dataset (Jones and Linder,
variables 2015). Single tipping points (i.e. the point at which the statistical
properties of a sequence of observations abruptly change) were de-
The degradation status of P. oceanica (percentage of dead matte tected using the “Changepoint” R package (Killick, 2016), using the
cover) was modelled according to depth and each anthropogenic default method (“Amoc” at most one change). Briefly, with this method,
pressure using Random Forests (also denoted in the literature as “RF” the data are divided into two segments and the values of the parameters
and “randomForest”) as previously described by Liaw and Wiener associated with each segment (in this case the mean) are estimated to
(2002) and Prasad et al. (2006) (Breiman, 2001; Cutler et al., 2007). detect a potential change between segments (likelihood ratio test).
Random Forests is a machine learning method that builds a set of Every point is a priori a candidate change point and if there is evidence
classification or regression trees. Numerous trees are built using a of a change, the candidate point providing the strongest evidence be-
random sample of the observed data and a random set of predictive comes the detected change point.
variables each time, to decide the best split at each tree node. Trees are
grown to maximum size without pruning, and the aggregation of trees
is performed by averaging (Breiman, 2001; Cutler et al., 2007). The 2.3.4. Map building
estimation of response values is performed using the withheld “out-of- For each grid cell, the relative distance to tipping points was scaled
bag” observations (Prasad et al., 2006; Cutler et al., 2007). The ex- between 0 and 2 (tipping point value being equal to 1). To aid both
plained model's variance is assessed on the accuracy of the prediction of visualization and management decisions, the results were presented
“out-of-bag” data. Random Forests have been found to be ideally suited according to four equal categories: [0 to 0.5] being largely below tip-
to ecological data as they do not require linear relationships, they ef- ping point, [0.5 to 1] being below tipping point, [1 to 1.5] being above
fectively model variable interactions, can handle missing data and tipping point and [1.5 to 2] being largely above tipping point. An ad-
correlated variables, are more stable than traditional regression trees to ditional map combining all predictive variables according to their tip-
minor changes in input data and have high predictive power (Breiman, ping point and their effect on predicted degradation status was also
2001; Prasad et al., 2006; Cutler et al., 2007; Catherine et al., 2010; built with raster mosaic equal to the weighted sum of the transformed
Parravicini et al., 2012; Breiman et al., 2013). The choice of RF building values for all variables. The weights were defined as proportional to the
parameters was optimized using the R “caret” package (Kuhn, 2008): range of prediction for each partial plot (maximum – minimum), as it
Random Forests were built using 1000 trees so to stabilize the ‘out-of- considered the global effect of each predictor on P. oceanica bed status,
bag’ error and allow for random testing of seven potential splitting and gave more importance to predictors that had a stronger effect, even
variables at each node. locally (aquaculture for instance as shown by Delgado et al. (1999)).
For a given predictor p among n predictors, the weight was calculated
2.3.1. Choice of scale using the following equation:
Weightp =
For each scale studied (20 × 20 m, 50 × 50 m and 100 × 100 m
range (predicted degradationp )
∑i = 1 range (predicted
grid cell sizes) a model was built and the predictive capacities of the n
three models were compared using the percentage of explained var- degradationi )
iance and the Pearson correlation between training (prediction forest
built on 80% (random subsample of cells) of the dataset) and testing This final map shows the influence of the combined pressures on the
(the remaining 20% of the data) datasets. Thereafter, the scale (grid seabed (seagrass beds and dead matte) according to four equal cate-
size) producing the highest explained variance and correlation was gories between the minimal and maximal values. Managers could use
used. the information provided by this map to decide which areas to protect,
prioritizing areas in the first category (with the lowest values), then the
areas in the second and then the third categories. The lowest category
2.3.2. Estimation of the relative influence of the predictive variables on the (very low) contained well-preserved seagrass beds with a small risk of
degradation status of P. oceanica phase shift. The second category (low) contained seagrass beds that
In RF, the importance of a predictive variable is quantified by were approaching the tipping point, and for which management efforts
comparing the accuracy of the model's predictions using the original would be required to avoid reaching this tipping point. The third ca-
variable with the accuracy of the same model using a randomly per- tegory (high) included seagrass beds with a high risk of phase shift, and
muted variable (Siroky, 2009). Two output metrics are generally used. for which management efforts were either urgently required or too late.
The first, (IncMSE), is a normalized comparison of the mean square The final category (very high) consisted of highly degraded seagrass
error of the model's predictions with predictions generated using ran- beds, and for which a return to living seagrass beds would be a very
domly permuted predictor values from the “out-of-bag” data (Cutler long and perhaps impossible process.
et al., 2007). The second, (IncNodePurity), is the average total decrease All statistical analyses were performed using R 3.0.2. (R
in node impurity attributed to splitting on each measured variable using Development Core Team, 2014). An overview of the processing steps
the residual sum of squares; it provides an indication of node prediction used in this study is shown in Fig. 1.
accuracy attributed to each variable. The relative importance of each
quantitative predictive variable (depth and 10 anthropogenic pres-
sures) on the degradation status of P. oceanica was assessed using both
metrics.
127
244
Annexes
Fig. 1. Overview of the processing steps followed in this study. Explanations are provided in Section 2 of the text.
3. Results 3.2. Relative influence of the predictive variables on the degradation status
of P. oceanica
3.1. Optimal scale
Three anthropogenic pressures occupied the highest numbers of
The models obtained with the 20 × 20 m and 50 × 50 m datasets cells: urbanization (87% of all cells), coastal population (72%) and
showed similar predictive performances (with percentages of explained agriculture (50%) (Fig. 2). In contrast, aquaculture (1.6% of the cells)
variance of 69% and 71.3%, respectively and Pearson correlation va- and industrial effluents (5.5% of the cells) only occupied a few cells
lues of 0.83 and 0.84, respectively). In contrast, the model obtained (Fig. 2).
with the 100 × 100 m dataset (90,060 cells) clearly showed a lower IncMSE and IncNodePurity, the metrics that we used to assess the
predictive capacity (60.7% explained variance, with a Pearson corre- relative importance of each quantitative predictive variable, identified
lation value of 0.77). The comparison between the predictive capacities human-made coastline, depth, coastal population, urbanization and
of the models obtained with each of the three datasets led us to perform agriculture among the most influential variables (Fig. 3). Boat an-
the rest of the analyses using the 50 × 50 m grid cells dataset (351,955 choring, industrial effluents and aquaculture were the least influential
cells). variables of the model (Fig. 3). Individual partial dependence plots
showed how the predicted degradation status of P. oceanica varied as a
function of the different individual variables (Figs. 4 and Fig. S1),
128
245
Annexes
Tipping points were detected for all variables except for agriculture
and industrial effluents (Fig. 4 and Fig. S1, Table 1). The percentage of
dead matte clearly increased at depths beyond 20 m (Fig. 4B). A tipping
point of 28% was estimated for boat anchoring corresponding to 56
boats (< 15 m) per grid cell (50 × 50 m) per summer, meaning that the
percentage of dead matte cover started to increase beyond 2.2 fifteen-
Fig. 2. Proportion of 50 × 50 m cells (in percentage) occupied by the different meter boats per 100 m2 per summer (Fig. S1I, Table 1). Similarly,
predictors used to model the degradation status of P. oceanica. Total number of
coastal population and human-made coastline influenced the percen-
cells = 351,955.
tage of dead matte cover up to distances of 3.9 km (for a population
density > 2000 inhabitants/km2) and 2.5 km (for a harbour), respec-
considering the influence of all the other predictors included in the tively (Fig. 4C and A, Table 1). Smaller tipping point distances were
model. From the partial dependence plots, depth, human-made coast- observed for urbanization (800 m), urban effluents (940 m for a
line, boat anchoring and aquaculture showed the highest values of 40,000–100,000 population equivalent discard), coastal erosion
percentage of dead matte cover (prediction > 20% on the y axis, Fig. 4 (570 m), aquaculture (320 m) and fishing (100 m) (Fig. S1D, S1H, S1G,
and Fig. S1) meaning a high local influence when the pressure is pre- S1K and S1F, Table 1).
sent. Globally, all the pressure variables increased the degradation Maps built for each pressure showed that along the mainland, all the
status of P. oceanica beds (the higher the pressure value, the higher the meadows and dead matte located near the coast surpassed the tipping
dead matte cover) (Fig. 4). As an example, the partial dependence plot point value for coastal population, except for very small areas including
for urbanization (Fig. 4D) showed that the average dead matte cover islands (detailed maps are freely available on http://www.medtrix.fr
remained relatively stable until an urbanization pressure value of 69% (“IMPACT” project) after free registration, see Fig. 5 for an example).
(distance of 800 m from a cell totally covered by urbanization), Weights used to combine the pressures according to their relative
whereupon the dead matte cover increased dramatically. This would influence on predicted degradation were: 32.4% for human-made
suggest that limits need to be set for future urbanization projects to coastline, 13.3% for coastal population, 9.6% for urbanization, 11.8%
ensure they are a distance of at least 800 m away from P. oceanica beds, for agriculture, 5.3% for fishing, 7.4% for erosion, 5.6% for urban
129
246
Annexes
Fig. 4. Partial dependence plots of the predicted degradation status of P. oceanica (in percentage) as a function of the four most important predictors (based on
IncNodePurity, Fig. 3) through the Random Forest model. Note that to improve visualization, the Y axis scale is adapted to each variable. The X axis scale is given in
scaled values (percentage of the maximum value, see Table 1 for the corresponding usable units). Single tipping points (i.e. the point at which the mean percent of
dead matte cover changes) were detected for each plot. The predictive variables are: (A) human-made coastline (big harbours/harbours/artificial beaches, ports of
refuge/pontoons, groynes, landfills and seawall areas), (B) depth (in metres), (C) coastal population (size and density considering the inhabitants/residents) and (D)
urbanization (land cover). Plots concerning the other predictor variables are shown in Fig. S1.
effluents, 20.4% for anchoring, 10.3% for industrial effluents and for managers. The main objective of the European Union's (EU's)
10.3% for aquaculture. The weighted sum of all pressures was then Marine Strategy Framework Directive (MSFD, 2008/56/EC) is to ensure
classified into four equally spaced categories (0–0.34, 0.34–0.69, marine resources within EU waters are kept in a sustainable state by
0.69–1.03 and 1.03–1.38) to help decision makers protect the most achieving Good Environmental Status (GES). Our study proposes a
vulnerable areas from reaching tipping points. Combining all the simple methodology to help achieve GES targets that could be easily
pressures, most of the meadows and dead mattes located near the reproduced for other ecosystems, given enough available data. Note,
coastline corresponded to the categories “high” or “very high” (see however, that tipping points related to different pressures may be
Fig. 6 and detailed maps available at www.medtrix.fr, “IMPACT” pro- combined in a synthetic index differently from the way used here. Here,
ject). In contrast, offshore areas showed lower scores especially where we have chosen to consider the global effect (rank shown in Fig. 3) of
meadows and dead matte occupied the largest areas (Fig. 6). Preserved each predictor and to give more importance to predictors that have a
areas (category “very low”) covering the entire bathymetric gradient stronger effect (in individual partial dependence plots), even if they are
from the coastline to offshore were rare (Fig. 6). localized (occupying only a small percentage of cells, aquaculture for
instance as shown by Delgado et al. (1999)).
4. Discussion
4.2. Variables acting on the degradation status of P. oceanica
4.1. An effective framework to detect and map the influence of multiple
pressures This work allowed us to rank the pressures acting on seagrass beds.
These pressures influence the degradation status of P. oceanica by de-
The objectives of our study were to quantify the influence of mul- creasing water clarity, increasing sediment deposit, modifying water
tiple anthropogenic pressures on the degradation of a coastal eco- current and/or by direct physical damage (Boudouresque et al., 2012).
system, and to build an efficient predictive model and use such in- Depth was a particularly important variable to be considered in our
formation to highlight which areas managers should prioritize model because it can show how the death of seagrass beds is vertically
according to the identified tipping points. We found that 50 × 50 m distributed: the percentage of dead matte cover abruptly increases
grid cells were sufficient to obtain a model with very good performance below 20 m. Depth was one of the most influential variables of the
(71.3% of the variance explained). The model had an excellent pre- model because i) the intensity of the pressures were modelled with a
dictive capacity with a Pearson correlation of 0.84 between predicted decreasing shape according to increasing depths (Holon et al., 2015b),
and observed values. Our approach showed that most pressures ex- and ii) for ecological reasons. Indeed, depth acts on P. oceanica presence
hibited a complex non-linear effect on the degradation of the studied and vitality through its role in the penetration of light into the water
ecosystem (tipping points were detected for eight pressures), thus jus- column, water temperature, water column mixing and the sedimenta-
tifying our selection of a Random Forest modelling approach. tion process (Boudouresque et al., 2009, 2012).
The map we built based on these results provides useful information Among the anthropogenic pressures, human-made coastline was the
130
247
Annexes
131
248
Annexes
Fig. 5. Examples of detailed maps classifying P. oceanica beds and dead matte depending on how they are influenced by (a) the 10 individual pressures (agriculture,
human-made coastline, coastal population, urbanization, fishing, coastal erosion, urban effluents, boat anchoring, industrial effluents and aquaculture) according to
their tipping point values and (b) the combination of the 10 pressures (raster mosaic equal to the weighted sum of the transformed values for all variables; weights
defined proportionally to the range of prediction for each partial plot). Tipping point values ranged between 0 and 2 for each variable; prediction ranged between
5.3% for fishing and 32.4% for human-made coastline, and weighted sums ranged between 0 and 1.38. Four equally spaced categories (very low, low, high and very
high) are used to help managers and stakeholders to make decisions according to the risk of tipping (risk of phase shift). The Gulf of Cannes is used as an example. All
the detailed maps are available: www.medtrix.fr (“IMPACT project”).
132
249
Annexes
Fig. 6. Map classifying P. oceanica meadows and dead matte depending on how they are influenced by a combination of the 10 pressures (agriculture, human-made
coastline, coastal population, urbanization, fishing, coastal erosion, urban effluents, boat anchoring, industrial effluents and aquaculture) according to their tipping
point values (raster mosaic equal to the weighted sum of the transformed values for all variables; weights defined proportional to the range of prediction for each
partial plot). Administrative French departments are indicated in grey and main cities in black. All the detailed maps are available at www.medtrix.fr (“IMPACT”
project). Three zooms are presented (A, B and C).
managers could also take advantage of the individual pressure maps we plants; their inclusion could be useful to complete our work in a more
produced. For instance, they can be used to decide on which pressure mechanistic way (e.g. large-scale data concerning the prevalence of
they should act on as a priority, and what pressure value (tipping point) pathogens, density of invasive species, rubbish density or chemical
not to exceed. Some pressures are relatively easy to modulate (fishing, contents). In addition, some dead mattes may have a natural (non-
anchoring, aquaculture or effluents to a lesser extent), while others are human) origin (Boudouresque et al., 2009; Vacchi et al., 2014), but this
quite unalterable (coastal population). For example, a recent coopera- is assumed to be rare considering the very high stability of seagrass bed
tion between science and management to regulate seine-haul fishing limits where exerted anthropogenic pressures are weak (Holon et al.,
has led to a reduction of between 43 and 90% in the frequency of new 2015a, 2015b). Finally, quantitative values of tipping points may vary a
scars occurring in seagrass beds (Orth et al., 2017b). Our study shows little according to the method used (Killick, 2016) and deserve to be
that an anchoring pressure of > 2.2 small boats (< 15 m in length) per validated or even adjusted through another study. The literature con-
100 m2 per summer needs to be reduced to avoid a drop-in seagrass bed cerning the statistical analysis of tipping points is huge (Mantua, 2004;
status. Recent works have highlighted the important but under- Scheffer et al., 2009) and will certainly increase in the future as non-
estimated impact of anchoring on seagrass beds (Deter et al., 2017; linear effects are detected in real ecosystems (Andersen et al., 2009;
Unsworth et al., 2017), while preventive measures could be as simple as Gurbisz and Kemp, 2014; Connell et al., 2017; Hughes et al., 2017;
mooring prohibition, mooring buoys or access to habitat maps for sai- Lefcheck et al., 2017).
lors (Montefalcone et al., 2006; Okudan et al., 2011). As a direct perspective, our model could be used to predict the
degradation status of P. oceanica along other coastlines. It could also be
applied to other habitats as soon as maps with information concerning
4.4. Biases and perspectives specific habitat status and pressure data become available. Seabeds
have not been mapped for numerous regions in the world, and many
When interpreting our results, it is important to consider the biases coastlines lack data concerning multiple pressures (inventory, spatial
inherent to the datasets, including the number of pressures and the localization, distance of dilution). These regions could benefit if habitat
methods used to spatially model the pressures depending on the maps become more common. Moreover, our predictive model could
bathymetry and the distance to the origin; these have already been also be used to build scenarios depending on expected changes in
discussed by Holon et al. (2015a, 2015b). Note also, that our work pressure data (e.g. increasing coastal population) or to predict (after a
focuses on anthropogenic pressures from the driver-pressure-state-im- refining step) the impact of a new infrastructure (e.g. harbour expan-
pact-response framework (Digout and UNEP/GRID-Arendal, 2005) so to sion) within a bay. Similarly, even if our model already has a good
make manager's decisions and actions easier, and has not taken into predictive capacity (71.3% of the variance explained), it could still
consideration certain states (measurable changes in water quality such benefit from the inclusion of environmental variables. For example,
as turbidity). However, these states directly act on and impact the
133
250
Annexes
wind levels, freshwater effluents (river outputs and floods) or the sea Boudouresque, C.F., Bernard, G., Bonhomme, P., Charbonnel, E., Diviacco, G., Meinesz,
surface temperature could help to better predict seagrass bed loss and A., Pergent, G., Pergent-Martini, C., Ruitton, S., Tunesi, L., 2012. Protection and
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5. Conclusion
Connell, S.D., Fernandes, M., Burnell, O.W., Doubleday, Z.A., Griffin, K.J., Irving, A.D.,
Leung, J.Y.S., Owen, S., Russell, B.D., Falkenberg, L.J., 2017. Testing for thresholds of
This study proposes a new approach to consider the role of human ecosystem collapse in seagrass meadows: threshold effect. Conserv. Biol. 31,
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Bull. http://dx.doi.org/10.1016/j.marpolbul.2017.08.065.
study provides useful tools for stakeholders and managers including Digout, D., UNEP/GRID-Arendal, 2005. DPSIR framework for state of environment re-
pressure tipping points and prioritization maps. These could be used to porting. In: Vital Water Graphics.
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Gambi, M.-C., Katsanevakis, S., Lejeune, P., Montefalcone, M., Pergent, G., Pergent-
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Tribot received a PhD grant (2014-2017) funded by Fondation de
University of Montpellier, France (PhD thesis).
France. We thank three anonymous reviewers for their relevant com- Holon, F., Boissery, P., Guilbert, a., Freschet, E., Deter, J., 2015a. The Impact of 85 Years
ments. We are grateful to Amanda Bates (Biological conservation) and of Coastal Development on Shallow Seagrass Beds (Posidonia oceanica L. (Delile)) in
Chloe Ianson (Angloscribe) who contributed to improve the quality of South Eastern France: A Slow but Steady Loss without Recovery. Coastal and Shelf
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the manuscript thanks to their efficient editing work. Holon, F., Mouquet, N., Boissery, P., Bouchoucha, M., Delaruelle, G., Tribot, A.-S., Deter,
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134
251
Annexes
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Pergent, G., Bazairi, H., Bianchi, C.N., Boudouresque, C.F., Buia, M.C., Calvo, S., Clabaut,
135
252
Conférence Mérigeo 18-03-2020 (annulée à cause du covid19)
253
Annexes
Introduction
Les pressions anthropiques et les changements globaux affectent la plupart des
écosystèmes, et les écosystèmes marins ne font malheureusement pas exception à la règle.
Le suivi de leur état de santé dans le temps nécessite de développer des méthodes
d’observation permettant de contourner les contraintes physiques et physiologiques
inhérentes au monde sous-marin. Parmi elles, la photogrammétrie permet, à partir d’une
acquisition photographique relativement rapide en plongée, de reproduire en trois
dimensions (3D) un habitat avec une grande précision. Ces modèles 3D peuvent être
exploités pour réaliser une cartographie fine échelle et pour dériver un certain nombre de
paramètres caractéristiques de l’objet d’étude et de leur évolution dans le temps. Par
ailleurs, le développement récent d’algorithmes de reconnaissance d’image dits
« d’apprentissage profond », conjointement à l’explosion des puissances de calculs et un
accès toujours plus important à la donnée, permet aujourd’hui d’automatiser des tâches
complexes comme la reconnaissance d’espèces sur des images sous-marines.
Dans ce contexte, nous avons développé des méthodes basées sur de l’analyse d’images et
la photogrammétrie pour le suivi des deux écosystèmes les plus riches de Méditerranée : les
herbiers de Posidonie et les récifs coralligènes.
254
Annexes
Méthodologie
La méthode développée utilise le nuage de points éparse produit lors de la première étape
de la chaîne de production des modèles par photogrammétrie (alignement des images dans
l’espace 3D). Ce nuage de points contient l’ensemble des points d’appariement reconnus
entre les différentes images du jeu de données. Mais la Posidonie possède une texture
relativement homogène et n’est jamais parfaitement figée, y compris dans les conditions les
plus calmes. De ce fait, peu de points d’appariement sont retenus dans l’herbier, et ceux qui
le sont ont généralement une forte incertitude de reconstruction (cf Figure 1).
Figure 1 : Tâches d’herbier de Posidonie visibles dans le nuage de points épars après alignement des
images (Cappo Rosso, Corse, 2017)
La méthode exploite cette propriété du nuage de points épars pour cartographier les
herbiers : le nuage de points épars est filtré sur l’incertitude de reconstruction, converti en
image binaire, soumis à des traitements morphologiques puis converti en polygones (cf
Figure 2).
Résultats
Testée et optimisée sur 21 sites en limite
inférieure, la méthode atteint un F1 score
moyen de 0.84, pour une précision et un taux de
rappel moyens de 0.79 et 0.91, respectivement.
Si les performances sont indépendantes de la
nature du substrat, de la profondeur et de la
densité d’herbier, ils sont affectés par le niveau
de fragmentation de l’herbier.
255
Annexes
Méthodologie
La base de données étant des annotations de points aléatoirement projetés sur des
quadrats, nous avons entraîné un réseau de neurones de type ResNet18 sur des vignettes
centrées sur ces pixels. Par ailleurs, les individus ou colonies pouvant prendre des tailles
différentes d’une espèce à l’autre, nous avons entraîné quatre réseaux sur différentes tailles
de vignettes (64, 69, 128 et 224 pixels), puis un réseau prenant en entrée les descripteurs
appris par les quatre réseaux.
Résultats
L’ensemble final de réseaux obtient un F1 score de 0.72 pour la reconnaissance de 61
classes d’organismes vivants et de substrat (qui représentent > 95 % de notre base de
données). Par ailleurs, un outil de classification semi-automatique permet de classer
uniquement les vignettes pour lesquelles le taux de confiance est élevé, et laisser les autres
à un taxonomiste expert. On obtient ainsi un taux d’erreur de 20 % pour 80 % des images
classées.
En dégradant le niveau de détail à 15 classes, le F1 score obtenu est de 0.84. Ce score est
supérieur à celui obtenu par plusieurs experts taxonomistes sur un problème similaire sur 20
classes en milieu corallien.
256
Annexes
Méthodologie
Afin de suivre précisément l’évolution
de la recolonisation, nous avons défini
14 quadrats permanents sur la surface
nettoyée. Nous avons développé une
méthode permettant, à partir des
acquisitions 3D réalisées à chaque suivi,
de produire un quadrat photographique
avec exactement la même emprise
spatiale. Il est ainsi possible de
cartographier précisément l’état de
surface et les espèces fixées à chaque
pas de temps pour suivre les étapes de
la recolonisation (cf Figure 4).
Figure 4 : Quadrat permanent réalisé par photogrammétrie avant et après travaux de restauration de
septembre 2018 et analyses des communautés (Jaune = substrat meuble ; Gris = substrat rocheux ;
Rose clair = coralligène nécrosé ; Rose foncé = Corallinales ; Rouge = Peyssoneliales ; Orange =
bryozoaires ; Vert = autres algues).
Résultats
Le nettoyage a fait apparaître du coralligène nécrosé sur 65 % (en moyenne) de la surface
des quadrats restaurés. Un an après le nettoyage, les résultats des analyses montrent une
recolonisation progressive du récif excavé par des algues rouges, des bryozoaires et des
ascidies.
257
Annexes
258
Exemples de modélisations 3D réalisées dans le cadre
des missions d’Andromède Océanologie
259
Annexes
260
Annexes
261
Annexes
262
Annexes
263
Annexes
264
Missions de terrain avec Andromède Océanologie
265
Annexes
266
Annexes
Figure 3. Réalisation de quadrats RECOR sur les récifs artificiels de Cortiou – Marseille, 2019
267
Annexes
268
Annexes
269
Annexes
270
Annexes
Figure 11. Illustration des espèces mobiles – Cantonnement de pêche de Saint Florent, 2020
Figure 12. Rencontre avec le Balistes commun – Cantonnement de pêche de Saint Florent, 2020
271
Annexes
272
Tableau des correspondances codes-espèces du coralligène
utilisés dans le manuscrit
273
Annexes
274
Annexes
sludge, pavement,
C Crevice NC NC 49 460
rubble, sand
CAIN Caryophyllia inornata Species Scleractinia Caryophyllia 16
CARA Caulerpa racemosa Species Green macroalgae Caulerpa 339
CASC Cacospongia scalaris Species Sponge Cacospongia 505
CASM Caryophyllia smithii Species Scleractinia Caryophyllia 32
CATA Caulerpa taxifolia Species Green macroalgae Caulerpa 1
Centrostephanus Centrostephanu
CEL Species Echinids 86
longispinus s
CELL Cellaria sp Gender Erected bryozoan Cellaria 555
CERI Ceriantharia Order Ceriantharia NC 76
CHNU Chondrilla nucula Species Sponge Chondrilla 81
CHRE Chondrosia reniformis Species Sponge Chondrosia 260
CHTE Chartella tenella Species Erected bryozoan Chartella 65
CHVE Chrysymenia ventricosa Species Erected red macroalgae Chrysymenia 242
CICI Cidaris cidaris Species Echinids Cidaris 1
CIED Ciona edwardsi Species Ascidians Ciona 6
CIIN Ciona intestinalis Species Ascidians Ciona 14
CLAD Cladophora sp Gender Green macroalgae Cladophora 1
CLCL Clathrina clathrus Species Sponge Clathrina 36
CLDE Clavelina dellavallei Species Ascidians Clavelina 33
CLIO Cliona sp Gender Sponge Cliona 1 983
CLLE Clavelina lepadoformis Species Ascidians Clavelina 55
CLPI Cladocora caespitosa Species Scleractinia Cladocora 6
CLSP Clathrina sp Gender Sponge Clathrina 51
COBU Codium bursa Species Green macroalgae Codium 70
COCA Corticium candelabrum Species Sponge Corticium 11
COCO Codium coralloides Species Green macroalgae Codium 168
COEF Codium effusum Species Green macroalgae Codium 367
COEL Corallina elongata Species Erected red macroalgae Corallina 5
Encrusting red
CORA Non identified corallinacea Class NC 30
macroalgae
CORM Corallimorpharia Order Corallimorpharia NC 1
CORU Corallium rubrum Species Gorgonian Corallium 1 729
COVI Corynactis viridis Species Corallimorpharia Corynactis 9
CRAM Crambe crambe Species Sponge Crambe 4 716
CRCR Cribrinopsis crassa Species Actiniaria Cribrinopsis 245
CREL Crella elegans Species Sponge Crella 3
CRIN Crinoidian Class Crinoidian NC 20
Encrusting red
CRMA Encrusting red macroalgae Class NC 7 458
macroalgae
CRPU Crella pulvinar Species Sponge Crella 989
CRSP Crisia sp Gender Erected bryozoan Crisia 2 246
CRT Crambe tailliezi Species Sponge Crambe 6 875
CYNO Cymodocea nodosa Species Phanerogam Cymodocea 1
CYSP Cystoseira sp Gender Brown macroalgae cystoseira 1 315
sludge, pavement,
D Sand NC NC 34 495
rubble, sand
DECO Dendrophyllia cornigera Species Scleractinia Dendrophyllia 5
DELE Dendroxea lenis Species Sponge Dendroxea 904
275
Annexes
276
Annexes
277
Annexes
Encrusting red
PESP Erected Peyssonnelia sp Gender Peyssonnelia 51 562
macroalgae
PHAN Phanerogam Species Phanerogam NC 1
Encrusting red
PHCA Phymatolithon calcareum Species Phymatolithon 290
macroalgae
PHFI Phorbas fictitius Species Sponge Phorbas 8
PHFU Phallusia fumigata Species Ascidians Phallusia 13
Encrusting red
PHLE Phymatolithon lenormandii Species Phymatolithon 7
macroalgae
PHMA Phallusia mamillata Species Ascidians Phallusia 3
PHTE Phorbas tenacior Species Sponge Phorbas 1 685
PHTO Phorbas topsenti Species Sponge Phorbas 15
PHYL Phyllariopsis Sp Gender Brown macroalgae Phyllariopsis 79
PLSP Pleraplysilla spinifera Species Sponge Pleraplysilla 836
POAU Polyclinum aurantium Species Ascidians Polyclinum 47
POLC Polycitor sp Gender Ascidians Polycitor 36
POMU Polycyathus muellerae Species Scleractinia Polycyathus 3
POOC Posidonia oceanica Species Phanerogam Posidonia 10
PYCL Pycnoclavella sp Gender Ascidians Pycnoclavella 1 092
sludge, pavement,
R Rubble NC NC 12 940
rubble, sand
RAAC Raspaciona aculeata Species Sponge Raspaciona 112
REFU Reniera fulva Species Sponge Reniera 584
RESP Reteporella sp Gender Erected bryozoan reteporella 1 183
REVI Reptadeonella violacea Species Encrusting bryozoan Reptadeonella 5
RHNE Rhopalaea neapolitana Species Ascidians Rhopalaea 596
sludge, pavement,
S Sludge NC NC 236 923
rubble, sand
SAEL Sagartia elegans Species Actiniaria Sagartia 3
SARC Sarcotragus sp Gender Sponge Sarcotragus 120
SASA Savalia savaglia Species Zoantharia Savalia 5
SASP Sabella spallanzanii Species Sedentary worms Sabella 27
SCLR Scleractinia Order Scleractinia NC 107
SCMA Schizomavella mamillata Species Encrusting bryozoan Schizomavella 2 592
SCSE Schizotheca serratimargo Species Erected bryozoan Schizotheca 3
SCSP Scrupocellaria sp Gender Erected bryozoan Scrupocellaria 183
SGR Sphaerechinus granularis Species Echinids Sphaerechinus 27
SHAD Shadow NC Tape, wand, shadow NC 40 228
SMCE Smittina cervicornis Species Erected bryozoan Smittina 160
Sphaerococcus
SPCO Species Erected red macroalgae Sphaerococcus 107
coronopifolius
SPLA Spongia lamella Species Sponge Spongia 176
SPO Sponges Phylum Sponge NC 40
SPOF Spongia officinalis Species Sponge Spongia 29
SPSO Spatoglossum solieri Species Brown macroalgae Spatoglossum 179
STAF Stylocidaris affinis Species Echinids Stylocidaris 7
SUSP Suberites sp Gender Sponge Suberites 33
SWO Sedentary worms Phylum Sedentary worms NC 1 346
TAPE Tape NC Tape, wand, shadow NC 246
TEGE Terpios gelatinosa Species Sponge Terpios 40
278
Annexes
279
RÉSUMÉ
Développement de la photogrammétrie et d’analyses d’images pour l’étude et le suivi d’habitats marins.
Dans un contexte de changement climatique et d’érosion de la biodiversité marine, la surveillance écologique des habi-
tats marins les plus sensibles est primordiale et nécessite des méthodes opérationnelles de suivi permettant aux décideurs
et gestionnaires d’établir des mesures de conservation pertinentes et d’évaluer leur efficacité. TEMPO et RECOR sont
deux réseaux de surveillance centrés sur les herbiers de posidonie et les récifs coralligènes, les deux habitats les plus
riches et sensibles de Méditerranée. L’objectif de cette thèse est de répondre aux besoins de la surveillance des habitats
marins par le développement de méthodes d’évaluation de leur état de santé, basées sur deux techniques d’analyses
d’images clés : les réseaux de neurones convolutifs et la photogrammétrie. Les résultats montrent que les réseaux de
neurones convolutifs sont capables de reconnaître les principales espèces des assemblages coralligènes sur des photos
sous-marines issues de RECOR, avec une précision semblable à celle d’un expert taxonomiste. Par ailleurs, nous avons
montré que la photogrammétrie permettait de reproduire en 3D un habitat marin avec une grande précision, suffisante
pour un suivi de la structure de l’habitat et de la distribution d’espèces à fine échelle. À partir de ces reconstructions,
nous avons mis au point une méthode de cartographie automatique des herbiers de posidonie, permettant de réaliser
un suivi temporel de la qualité écologique de cet habitat sensible. Enfin, nous avons caractérisé la structure 3D des
récifs coralligènes à partir de leurs reconstructions photogrammétriques et étudié les liens avec la structuration des
assemblages qui les composent. Ce travail de thèse a permis de développer des méthodes opérationnelles, aujourd’hui
intégrées aux réseaux de surveillance TEMPO et RECOR, et ouvre la voie à de futures recherches, notamment la carac-
térisation de l’activité biologique des récifs coralligènes grâce au couplage entre photogrammétrie, réseaux de neurones
et acoustique sous-marine.
Mots clefs : habitats marins, reconstructions 3D, reconnaissance d’images, cartographie, qualité écologique, suivis.
ABSTRACT
Underwater photogrammetry and image processing based methods for the monitoring of marine habitats.
In a context of climate change and the erosion of marine biodiversity, ecological monitoring of the most sensitive marine
habitats is of paramount importance. In particular, there is a need for operational methods that enable decision-makers
and managers to establish relevant conservation measures and to evaluate their effectiveness. TEMPO and RECOR are
two monitoring networks focusing on Posidonia meadows and coralligenous reefs, the two richest and most sensitive
habitats in the Mediterranean. The objective of this thesis is to meet the needs of effective monitoring of marine habitats
by developing methods for assessing their health, based on two key image analysis methods: convolutional neural
networks and photogrammetry. The results show that convolutional neural networks are capable of recognizing the
main species of coralligenous assemblages in underwater photographs from RECOR, with a precision similar to that
of an expert taxonomist. Furthermore, we have shown that photogrammetry can reproduce a marine habitat in three
dimensions with a high degree of accuracy, sufficient for monitoring habitat structure and species distribution at a fine
scale. Based on these reconstructions, we have developed a method for automatic mapping of Posidonia meadows,
enabling temporal monitoring of the ecological quality of this sensitive habitat. Finally, we characterized the three-
dimensional structure of coralligenous reefs based on their photogrammetric reconstructions and studied the links with
the structuring of the assemblages that make them up. This PhD work has led to the development of operational methods
that are now integrated into the TEMPO and RECOR monitoring networks. Results of this work paves the way for future
research, in particular concerning characterization of the biological activity of coralligenous reefs thanks to the coupling
of photogrammetry, neural networks and underwater acoustics.
Key words : marine habitats, 3D reconstructions, image recognition, mapping, ecological status, monitoring.