Drones: Agriculture
Drones: Agriculture
Drones: Agriculture
PRO
DUC
AG R I Univers agricole
TION
PRO
Drones
DUC
TION
Ce guide pratique présente l’ensemble des utilisations de drones en
agriculture et sylviculture. Les drones qui répondent parfaitement aux
besoins des agriculteurs et des forestiers permettent de faire toute sorte
de diagnostic à moindre coût alors que se développent l’agroécologie, les
exigences en matière d’environnement, l’agriculture de précision, les
observations et les différents contrôles. Leur usage s’inscrit dans la
et agriculture
tendance lourde de robotisation de l’agriculture et de numérisation.
Drones et agriculture
Quant à leur potentiel, il est immense et très ouvert :
surveillance des cultures et massifs forestiers (croissance, attaques parasitaires,
stress hydrique, adventices, matière organique, estimation des productions, dégâts
aux cultures…) ;
agriculture de précision ;
Les utilisations actuelles et à venir pour l’agriculture, le rural, la forêt et l’environnement
traitement (lutte biologique, traitements phytosanitaires particuliers, modulation Des solutions concrètes aux problèmes de cultures, à petite et grande échelle
des fertilisants) ;
Des expérimentations sur parcelles
assistance à la conduite de troupeaux dans les champs ;
lutte contre les espèces animales envahissantes ;
repérage d’animaux malades ; Bernard Pellecuer
réalisation et surveillance d’ouvrages (lacs collinaires, carrières) et chantiers ;
surveillance de l’exploitation, de l’état des bâtiments et ponts thermiques…
Bernard Pellecuer est ingénieur agronome, docteur en écologie. Il a été directeur-général de Chambre
d’agriculture et d’une Fédération de coopératives agricoles, directeur d’un centre de recherche
et directeur à l’université Catholique de Lyon.
© yitewang, Jacques Palut - FOTOLIA
ISBN : 978-2-85557-453-0
Titulaire d’un doctorat en écologie, il est ainsi devenu expert du développement d’une
agriculture respectueuse de l’environnement. De ces études il a conservé une forte proxi-
mité avec la recherche. Il participe à des séminaires scientifiques où nous nous sommes
régulièrement rencontrés. Sa fréquentation des centres de recherche lui a permis de recueillir
la substance des travaux les plus récents sur plusieurs sujets en émergence, d’anticiper ceux
qui vont impacter fortement notre agriculture tels que les énergies renouvelables ou encore,
aujourd’hui, les drones.
Ainsi, face à une offre croissante, Bernard Pellecuer vous propose quelques conseils pour
cibler votre positionnement par rapport aux drones : faut-il s’équiper, faire appel à un
prestataire, se regrouper ? Quel sera le cahier des charges ? Quel sont les enjeux pour votre
filière ?
Et demain ? Il sait aussi que l’agriculture se classe comme un secteur de pointe, y compris
dans le numérique. Les agriculteurs représentent une des premières professions qui s’est
connectée à internet et utilise des services en ligne. Dans les champs, le numérique est
omniprésent avec des tracteurs autoguidés par GPS qui utilisent des données issues d’images
satellites pour mieux répartir les doses d’intrants. Bernard Pellecuer vous explique comment
le drone va s’insérer à l’avenir comme outil supplémentaire au service de l’agriculteur pour
compléter les capteurs satellitaires ou terrestres, pour offrir une agriculture de grande
précision qui saura raisonner les apports à l’échelle de la plante. Les drones travailleront
en harmonie avec des robots terrestres, par exemple pour réaliser du désherbage méca-
nique au endroits infestés qu’ils auront précédemment repérés. De même, ils détecteront
précocement des foyers de maladie dès leur apparition et permettront de les circonscrire
avant qu’elles ne s’étendent, de capturer les insectes…
Tout cela nécessitera encore des développements. Les drones devront être connectés (dans
un territoire couvert par la 4G !), des plateformes de traitement de données en ligne devront
convertir les images acquises en jeux de données pour assister l’agriculteur dans ses
décisions.
En conclusion ce livre traite de questions très pointues que Bernard Pellecuer sait présenter
de manière simple, avec des exemples d’applications dans toutes les régions du monde,
des illustrations bien choisies. Il a le pragmatisme d’un homme d’agriculture et l’esprit d’un
visionnaire. Que vous soyez agriculteur ou simplement intéressé par les applications des
drones dans nos espaces ruraux vous serez gagné par sa passion pour ces nouveaux outils.
Sylvain Labbé
Directeur régional Irstea Montpellier
vi
Si l’œil humain reste un très bon capteur difficilement reproductible, les capteurs embar-
qués via divers vecteurs dont les drones, apportent d’ores et déjà une réponse à plusieurs
problématiques agricoles que ce soit à l’échelle d’une exploitation pour une agriculture
de haute précision et gérée à l’intérieur même des parcelles ou à l’échelle d’un territoire
pour une évaluation des risques ou dégâts à l’image des risques d’érosion et de
ruissellement.
La recherche dans ce domaine est très prometteuse et nous allons avoir sans doute dans
les années à venir, des applications agricoles très intéressantes, comme la détection des
mauvaises herbes, des maladies et des ravageurs, afin d’optimiser l’usage des intrants.
Je suis persuadé que « l’avenir de nos terres sera assuré en partie depuis le ciel » grâce à
ces nouvelles technologies et à la performance toujours plus grande des capteurs embar-
qués. Il faut donc accéder et s’approprier ces technologies qui vont révolutionner notre
métier d’agriculteur. Cet ouvrage devrait apporter des connaissances suffisamment solides
pour le permettre.
Daniel Roguet
Vice-président de l’APCA
Président de la chambre d’agriculture de la Somme
vii
Quel succès !
Le drone est déjà largement présent dans notre société. Le grand public le découvre notam-
ment dans le champ de nos loisirs et celui des médias où il est utilisé couramment dans les
reportages, les tournages de film et les couvertures d’événements sportifs.
Son succès est lié à celui des nouvelles technologies miniaturisées et, en tout premier lieu
à celui du smartphone qui a connu un immense développement et aussi à celui des optiques
et autres capteurs issus des satellites de télédétection. Ce succès est aussi dû aux innova-
tions en termes de traitement d’image, aux capacités gigantesques des data centers, et au
développement de plus en plus sophistiqué d’algorithmes de prédiction.
Le drone professionnel, quant à lui, est déjà utilisé dans de nombreux secteurs d’activité
(surveillance, travaux publics, génie civil, inspection d’ouvrages). Et ce n’est pas un effet
de mode.
C’est dans l’agriculture, le rural et l’environnement que se concentrent tous les usages
possibles du drone et que sont mises en œuvre toutes les technologies existantes, et c’est
là qu’il prendra donc son essor. En France, pays où la filière drone est la plus développée
d’Europe, le marché agricole est le premier marché des drones (hors les drones photos). Il
est immense et les terrains de recherche et d’expérimentation le sont tout autant. Ce
marché est tel qu’il va tirer l’ensemble de la filière drone.
Et pour l’agriculture ?
Pourquoi le drone en agriculture se développe-t-il autant au point de devenir demain un
auxiliaire de « l’agriculture connectée » (un robot aérien parmi d’autres robots, mais télé-
piloté) ? Trois raisons essentielles.
La première, c’est parce que la télédétection – qui est la première fonction d’un drone –
n’est pas nouvelle en agriculture. On sait l’utiliser depuis quelques décennies grâce aux
satellites ; le « terreau » est prêt pour accueillir les drones.
La deuxième raison, c’est que l’agriculture a besoin de plus en plus d’outils d’aide à la
décision qui lui permettent de devenir une « agriculture de précision », soucieuse d’éco-
nomie et de respect de l’environnement. Qui dit agriculture de précision dit outil d’obser-
vation de proximité. Quoi de mieux qu’un drone qui survole les cultures et les champs à
150 m de haut, ou fait du rase-mottes pour mieux observer et scruter grâce à toutes sortes
de capteurs ?
ix
Tout d’abord, pour que demain le drone fasse partie du quotidien de l’agriculteur, il faudra
qu’il puisse bénéficier d’une réglementation ad hoc. Même si des discussions sont en cours,
on n’en est pas là : aujourd’hui, l’agriculteur qui utilise un drone sur ses champs privés est
un opérateur comme un autre, obligé avant chaque vol de faire une déclaration
administrative. On est loin alors de pouvoir profiter de la souplesse et de la réactivité
qu’apporte le drone.
D’autre part, une autre condition est que les acteurs agricoles fassent le choix du bon
modèle économique du drone pour l’agriculture, car les enjeux sont grands. Jusqu’où inté-
grer les maillons de la chaîne de valeurs du drone : l’appareil, ses capteurs embarqués, le
pilotage, les opérateurs, le traitement des données, les préconisations et conseils et leurs
mises en œuvre, l’accompagnement et l’intégration de l’innovation dans les pratiques
culturales ? Quelle organisation collective et avec quelle mutualisation de moyens ?
En fait la vraie valeur ajoutée du drone ne sera pas dans le drone lui-même, ni dans les
prises de vue, même si elles sont essentielles. Elle sera dans la capacité à traiter les multiples
données issues des vols, à les croiser avec d’autres analyses ou données agronomiques,
microéconomiques, macroéconomiques, climatologiques, etc. pour d éboucher sur des pré-
conisations grâce à des algorithmes éprouvés. Là est tout l’enjeu de l’agriculture connectée
et demain du « management » de l’agriculture.
Par ailleurs, pour permettre à tous un usage de drone, les territoires devront être entière-
ment couverts par les réseaux à haut débit.
Tout ceci va très vite être résolu. C’est à ces conditions que les drones apporteront leur
génie propre à l’agriculture, à la protection de l’environnement et à la forêt. Et leur génie
est immense comme on peut le percevoir à travers les nombreux usages actuels, plus ou
moins expérimentaux, qui sont présentés tout au long des chapitres de ce livre et qui pré-
figurent pour beaucoup les usages de demain.
***
Avertissement au lecteur
Enfin un dernier mot pour le lecteur. Il devrait trouver dans cet ouvrage ce qu’il recherche
en fonction de ses centres d’intérêt, qu’il s’agisse d’applications ou de techniques, de
réglementation ou de savoir-faire, de filières ou d’entreprises.
Il lui est conseillé d’aller immédiatement aux chapitres qui l’intéressent sans essayer de
lire l’ouvrage du début à la fin de manière exhaustive.
À cet effet, certaines notions peuvent être reprises dans différentes parties pour permettre
une lecture à la carte.
***
Ce livre a pu être écrit grâce aux conseils avisés de chercheurs, de techniciens et de dirigeants
d’entreprise que je souhaite vivement remercier ; leurs noms figurent à la fin de l’ouvrage.
Mes remerciements vont également à ceux qui ont relu le manuscrit : Michel Grillot, Bernard
Rivoire et N. P, ainsi qu’à Alexandra Lepinay qui a assuré le suivi éditorial.
xi
Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vii
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix
PARTIE I – LE DRONE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1 Le drone et ses composants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Drone ou système drone ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Drone des villes ou drone des champs ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Deux grandes catégories. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Les principaux composants du drone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
La charge utile. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 Le vol du bourdon : pilotage et réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Comment vole un drone ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Comment pilote-t-on un drone ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
La réglementation… jusqu’où ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Le drone civil, un faux bourdon menaçant ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3 La télédétection, la photogrammétrie, le traitement des données. . . . . . . . . . . . . . . . 29
Le principe de la télédétection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
L’œil à facettes : les capteurs optiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
La vision numérique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Les indices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
xiii
xiv
L’arboriculture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Vers des drones pollinisateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
16 Lutter contre les ravageurs et autres nuisibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Le drone et le biocontrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
122
Lutter contre la pyrale du maïs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Autres exemples de lutte biologique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
xv
Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
Quelques définitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
Remerciements (non exhaustifs). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Liste des dessins et photos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
Liste des figures et tableaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
xvi
Image drone /
Modèle agrométéo Variété
ULM / satellite
Semis
Références
variétales Règles de décision
Précédent
Données
météo Sol de la parcelle
Préconisation
▲▲ Figure 5.1 : Le drone, une des composantes des outils d’aide à la décision
Source : d’après Benoît de Solan, Arvalis-INRA, 2015
58
Le drone est l’outil même de l’agriculture de précision, tant les résultats obtenus après
qu’il ait survolé les champs sont à la fois précis, exacts et parlants pour l’agriculteur. Ils sont
utilisables par les machines puisque avec l’avènement de l’agriculture connectée les don-
nées peuvent être transférées dans les mémoires embarquées, de manière différée ou
parfois même en temps réel.
C’est dans les traitements très complexes des données issues des images, associées avec
d’autres données externes, que se situe tout le « génie du système drone ». Et c’est à partir
de ces résultats que l’on peut faire des préconisations.
e llite
: sat 36 000 km
ction
é lé déte nnaire
T
tatio
géos
llite
n: sate 700 km
ctio
déte n
Télé ervatio
s
d’ob
5 km
tion :
étec
Téléd
a v io n
ct ion : 150 m
déte
Télé e
dr o n
ol
au s
ect ion :
idét
Prox
16. Figure tirée de Jean-Marc Gilliot, 2015, page 7, « Apport de la télédétection par drone en agriculture : application
à la cartographie de la fertilité des sols », et reproduite avec l’autorisation de l’UMR ECOSYS, AgroParisTech,
INRA, université Paris-Saclay.
59
Résolution
spatiale
Drone
1 cm
Capteurs
ULM/
sur
Avions tracteur
1m
10 m
Satellite HR
Satellite LR
Mesures Capteurs
manuelles fixes
1 km
(météo, sol)
Résolution
temporelle
Mois Semaine Jour Heure
▲▲ Figure 5.3 : Caractéristiques des outils d’observation des cultures
Source : d’après Benoît de Solan, Arvalis-INRA, 2015
Satellite
Avion
Avion basse
altitude
Drone
Terrain
▲▲ Figure 5.4 : Comparaison des fauchées
Source : d’après IGN (Renaud Burck) 17
60
Certains opérateurs proposent l’utilisation de tous les moyens d’observation afin de jouer
sur leurs complémentarités. C’est le cas par exemple de la société Wanaka, ex-Drone Agricole,
ou de Delta Drone par exemple.
60 15 25 1 000
20 5 150
2 50
Avant d’utiliser un drone, il est absolument nécessaire de bien définir ce que l’on veut
observer et quelle est la nature du problème que l’on veut résoudre pour adopter la bonne
technologie. Les drones ont toute leur place, mais encore faut-il bien la cerner.
Le drone est flexible et efficace. Grâce à son indifférence par rapport à la couverture nua-
geuse, sa précision centimétrique, sa capacité de restitution rapide des cartes… les avan-
tages du drone sont nombreux. Mais l’ULM a de grandes possibilités. Il permet de survoler
des zones aujourd’hui interdites aux survols de drones. Sa réactivité et sa précision sont
comparables à celles du drone, et permettent de survoler de très grandes surfaces.
61
Start-up drone
Recherche
CUMA
Conseillers agricoles
Agriculteurs
Instituts techniques Coopératives agricoles
professionnels
Chambres
d’agriculture
semenciers
Bureaux d’étude
▲▲ Figure 6.1 : Exemple d’acteurs de l’agriculture concernés par les drones en 201518
Source : © Jean-Marc Gilliot, 2015
18. Figure tirée de Jean-Marc Gilliot, 2015, page 8, « Apport de la télédétection par drone en agriculture : application
à la cartographie de la fertilité des sols. » et reproduite avec l’autorisation de l’UMR ECOSYS, AgroParisTech,
INRA, université Paris-Saclay.
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Drones
DUC
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Ce guide pratique présente l’ensemble des utilisations de drones en
agriculture et sylviculture. Les drones qui répondent parfaitement aux
besoins des agriculteurs et des forestiers permettent de faire toute sorte
de diagnostic à moindre coût alors que se développent l’agroécologie, les
exigences en matière d’environnement, l’agriculture de précision, les
observations et les différents contrôles. Leur usage s’inscrit dans la
et agriculture
tendance lourde de robotisation de l’agriculture et de numérisation.
Drones et agriculture
Quant à leur potentiel, il est immense et très ouvert :
surveillance des cultures et massifs forestiers (croissance, attaques parasitaires,
stress hydrique, adventices, matière organique, estimation des productions, dégâts
aux cultures…) ;
agriculture de précision ;
Les utilisations actuelles et à venir pour l’agriculture, le rural, la forêt et l’environnement
traitement (lutte biologique, traitements phytosanitaires particuliers, modulation Des solutions concrètes aux problèmes de cultures, à petite et grande échelle
des fertilisants) ;
Des expérimentations sur parcelles
assistance à la conduite de troupeaux dans les champs ;
lutte contre les espèces animales envahissantes ;
repérage d’animaux malades ; Bernard Pellecuer
réalisation et surveillance d’ouvrages (lacs collinaires, carrières) et chantiers ;
surveillance de l’exploitation, de l’état des bâtiments et ponts thermiques…
Bernard Pellecuer est ingénieur agronome, docteur en écologie. Il a été directeur-général de Chambre
d’agriculture et d’une Fédération de coopératives agricoles, directeur d’un centre de recherche
et directeur à l’université Catholique de Lyon.
© yitewang, Jacques Palut - FOTOLIA
ISBN : 978-2-85557-453-0