VNG Sep Maroc
VNG Sep Maroc
VNG Sep Maroc
PAR
Mme. SALMA EL ALAOUI EL RHOUL
Née le 15 Juillet 1994 à Sefrou
MOTS-CLÉS :
Sclérose en plaques- Système vestibulaire- Vidéonystagmographie- Vertige-
Troubles de l'équilibre- Tests vestibulaires- Oculomotricité
JURY
PLAN
LG : Low gain
HG : High gain
GO : grand oblique
PO : petit oblique
DS : Droit supérieur
DI : Droit inférieur
DL : Droit latéral
DM : Droit médial
OKR : Reflexe optocinétique
COR : Reflexe oculo-cervical
CM : Centre de masse
VPPB : Vertige paroxystique positionnel bénin
CO : Conduction osseuse
CA : Conduction aérienne
HST : Head Shaking test
HIT : Head impulse test
HINTS : Head Impulse Nystagmus Test of Skew
TOP : Trouble oculo-palatin
frpp : Formation réticulaire pontique paramédiane
RVOH : Reflexe vestibule-oculaire horizontal
VHIT : Video Head Impulse Test
VVOR : Visio-vestibulo-ocular reflex
IFO : Indice de fixation oculaire
CAE : Conduit auditif externe
NG : Nystagmus
VVS : Verticale visuelle subjective
PEO : Potentiel évoqué otolithique
dB : Decibel
Hz : Hertz
SCM : Sterno-cléido-mastoidien
PEA : Potential évoqué auditif
TDM : Tomodensitométrie
TOF : Time of flight
SNC : Système nerveux central
FCP : Fosse cérébrale postérieure
Figure 58 : test calorique anormal montrant une aréflexie canalaire droite. ............ 117
Figure 59 : potentiels évoqués myogéniques ......................................................... 120
Figure 60 : les surdités significatives dans les vertiges. ......................................... 122
Figure 61 : IRM en coupe axiale et en séquence T2 montre un méningiome typique de
l’angle ponto-cérébelleux gauche (flèche) chez un patient vertigineux avec déficit
vestibulaire périphérique gauche. .......................................................................... 123
Figure 62 : IRM cérébrale séquence T2 en coupe axiale passant par la FCP montrant des
lésions en hypersignal du TRONC CEREBRAL (flèches) chez un patient atteint de SEP.
............................................................................................................................ 134
Figure 63 : audiométrie tonale montrant une légère surdité de perception en pente de
ski chez une patiente âgée de 54 ans suivie pour SEP. ........................................... 138
Figure 64 : audiométrie tonale montrant une légère surdité de perception en pente de
ski chez une patiente âgée 55 ans suivie pour SEP. ................................................ 138
Figure 65 : test de saccades. ................................................................................. 147
Figure 66 : test de saccades. ................................................................................. 148
Figure 67 : test de saccades. ................................................................................. 148
Figure 68 : TEST DE POURSUITE OCULAIRE LENTE PATHOLOGIQUE. ........................ 149
Figure 69: reflexe optocinétique pathologique....................................................... 149
Figure 70 : test vibratoire pathologique. apparition d'un nystagmus horizontal gauche.
............................................................................................................................ 151
Figure 71 : nystagmus vibro-induit avec une composante verticale supérieure
chez un patient atteint de SEP. .............................................................................. 151
Figure 72: diagramme de Freyss montrant une hyporeflexie calorique gauche chez un
patient atteint de SEP. ........................................................................................... 153
Figure 73 : test calorique chez un patient atteint de SEP montrant une hyperreflexie
calorique. (Exploration fonctionnelle ; service d’ORL et CCF ; CHU Hassan II). ......... 153
Figure 74 : test calorique chez une patiente atteinte de SEP montrant une
prépondérance directionnelle droite (diagramme du radis). ................................... 154
Figure 75: épreuve rotatoire chez un patient atteint de SEP montrant un faible gain de
VOR (hyporeflectivité) et un faible gain de VVOR. ................................................... 156
Figure 76 : épreuve rotatoire chez une patient atteint de SEP montrant une hyperreflexie
(faible gain du VVOR) et gain élevé du COR. .......................................................... 157
Figure 77 : prépondérance directionnelle droite à l'épreuve rotatoire (créneaux) chez
une patiente atteinte de SEP. ................................................................................. 158
Figure 78 : lésions du tronc cérébral (flèches) à l'IRM chez des patients atteints de SEP.
............................................................................................................................ 162
Figure 79: test de poursuite oculaire lente normal. ................................................ 175
Figure 80: test de poursuite oculaire lente pathologique (gain diminué en biltatéral)
avec des mouvements saccadiqes anormaux chez une patiente atteinte de SEP. ..... 175
Figure 81: test calorique chez un patient atteint de SEP montrant une hyporeflexie
droite ................................................................................................................... 180
Figure 82 : test calorique chez un patient atteint de SEP montrant ......................... 180
Figure 83 : test calorique chez un patiente suivie pour SEP montrant une hyperreflexie
gauche. ................................................................................................................ 181
Tableau 10 : pourcentage des anomalies du test de poursuite oculaire lente. ......... 174
Graphique 1 : répartition des patients selon les tranches d'âge. ............................. 130
............................................................................................................................ 168
INTRODUCTION
central.
de l'adulte jeune en particulier dans les pays caucasiens, avec un gradient Nord-Sud de
prévalence : fréquence plus importante en Europe du Nord, et augmente dans les zones
rupture de tolérance immune en lien avec une prédisposition génétique [2], à des
séquelles définitives et par une phase de progression continue qui peut survenir dès le
début de la maladie ou faire suite à une période de poussées avec plusieurs formes
radiologiques.
de l’équilibre sont beaucoup plus fréquents [9]. Les troubles oculomoteurs sont
nystagmus.
dans au moins deux tiers des cas, associé à des anomalies des réflexes vestibulaires
[5].
Ceci justifie la réalisation de notre étude qui vient s’ajouter aux travaux qui
s’intéressent à la SEP menés au CHU de Fès. Ainsi notre objectif est de rechercher les
En effet, l’objectif de notre étude est d’explorer le système vestibulaire chez les
patients atteints de SEP avec ou sans épisode de vertige par VNG, en dehors des
conjugués des yeux et des modifications des réflexes vestibulaires dans la SEP ; enfin
de chercher une corrélation entre des anomalies détectées à la VNG et la présence des
mois (de novembre 2019 à Avril 2020, incluant 20 patients atteint de SEP, suivis au
service de neurologie CHU Hassan II, et ayant accepté d’être exploré par VNG à l’unité
RAPPELS
L’appareil vestibulaire n’est qu’une partie d’un ensemble plus vaste de capteurs
dans la détection des accélérations permet au système nerveux central de réagir soit
par une adaptation de l’axe visuel et de la posture, soit par une anticipation sur le
mouvement à exécuter.
- la paroi médiale est criblée d’orifices livrant passage aux pédicules vasculo-
interne ;
Les canaux semi-circulaires sont trois tunnels incurvés en fer à cheval, d’une
vestibule par ses extrémités, dont une est d'aspect ampullaire. On les identifie d’après
à l’axe du rocher ;
Antérieur
3
1
1 : vestibule
5
10 9 8
7
6 Antérieur
Droit
FIGURE 2: VUE PARTIELLE ENDOCRANIENNE DE LA BASE DU CRANE. [8]
ORIENTATION DES CANAUX SEMI CIRCULAIRES AU SEIN DU ROCHER (DELIMITE PAR LE CONTOUR BLEU)
1 : FORAMEN OVALE
2 : FORAMEN JUGULAIRE
3 : FORAMEN MAGNUM
PARALLELISME DES CANAUX POSTERIEUR DROIT ET SUPERIEUR GAUCHE (TRAIT ROUGE), D'UNE PART,
5 : COCHLEE
9 : VESTIBULE
10 : CONFLUENCE DES RACINES NERVEUSES DU VIII AU FOND DU CONDUIT AUDITIF INTERNE CAI.
2. Le labyrinthe membraneux :
saccule.
o Utricule :
L’utricule est une vésicule allongée dans le plan horizontal, accolée par sa face
utriculaire. Elle est dans un plan plutôt horizontal, en forme de cœur, légèrement
o Saccule :
est convexe vers l’avant et le dedans. Elle est placée verticalement et d’où sortent, via
Le saccule est relié à la rampe cochléaire par un étroit chenal, le ductus reuniens
b. Les canaux semi circulaires membraneux sont logés dans leurs cavités
Chaque canal est rattaché à la cavité vestibulaire par deux extrémités dont une
canal latéral et commun pour les canaux antérieur et postérieur (crus commune).
endolymphatique.
vascularisation indépendante.
o Artère cochléaire: Elle pénètre dans le modiolus où elle décrit une spirale en
l’utricule.
L’oblitération d’une de ces artères peut être à l’origine d’un déficit cochléo-
2 ARTERE VESTIBULAIRE
3 ARTERE COCHLEO-VESTIBULAIRE
4 ARTERE COCHLEAIRE
L’ensemble du tube membraneux est formé de tissu conjonctif sur lequel repose
a. Épithéliums neurosensoriels :
La macule sacculaire est, quant à elle, dans un plan vertical, à la face médiale
dedans.
5. MACULE UTRICULAIRE ;
6 MACULE SACCULAIRE ;
9. NERF VESTIBULAIRE ;
composition.
calcium.
La macule otolithique est divisée en deux zones de surfaces égales par un sillon:
la striola.
de telle sorte que toutes les cellules ont leur kinocil (le plus grand cil de la touffe ciliaire)
touffes ciliaires qui sont plus larges, plus courtes et plus denses que dans les autres
(Figure 6).
rapides.
efficacement les mouvements de la tête aux touffes ciliaires, le vestibule s’est doté de
mouvement.
Composition :
Les crêtes ampullaires sont dans un plan perpendiculaire à celui du canal. Elles
sont surmontées d’une structure gélatineuse riche en protéine, la cupule, jouant le rôle
La cupule est amarrée aux parois de l’ampoule, si bien que cette dernière est
totalement obturée et qu’aucun flux liquidien n’est possible entre ampoule et cavité
utriculaire.
Toutes les cellules d’une même crête sont polarisées dans le même sens :
ampullipète (vers l’ampoule) pour le canal latéral, et ampullifuge (vers le canal) pour le
courant liquidien qui, puisqu’elle est amarrée aux cellules ciliées, engendre un
rotation, cette force incline les stéréocils, soit vers le kinocil (excitation), soit en sens
inverse (inhibition).
A. CUPULE EN POSITION MEDIANE ; STEREOCILS AU REPOS (2) ; ACTIVITE TONIQUE SPONTANEE DANS
LE NERF AMPULLAIRE.
anterior, left posterior/left anterior, right posterior) ; Dans le cas simple des canaux
horizontaux, le canal horizontal droit travaille avec le canal horizontal gauche, car ils
sont dans le même plan (Figure 9). Dans une rotation de la tête dans le plan des canaux
horizontaux, l’un est excité et l’autre est inhibé du fait que les ampoules sont
Caractéristiques communes :
Les cellules ciliées vestibulaires présentent à leur pôle endoluminal une touffe
ciliaire. Celle-ci est formée de 40 à 100 stéréocils en rangées croissantes de taille égale.
La dernière rangée est composée d’un cil unique, le kinocil, qui est le plus grand cil de
Les stéréocils sont unis par des liens latéraux et des liens apicaux (les tip-links)
Dans leur cytoplasme, très près du pôle basal des cellules ciliées, on trouve des
formations présynaptiques spécifiques, dits les rubans synaptiques, qui sont des
présynaptiques et qui agissent à la manière d’un tapis roulant vers la synapse [12].
Touffe ciliaire Les rangées de stéréocils sont souvent plus petite, moins
kinocil.
afférentes forme de calice qui englobe toute directement synapse avec les
Le déplacement des liquides endolymphatiques est codé par les cellules ciliées
qui induit l’entrée de cations et crée un courant intracellulaire qui dépolarise la cellule
quasiment nul et de ce fait, la dépolarisation induite par l’ouverture des canaux est
faible.
FIGURE 10 : SCHEMA DES DEUX TYPES DE CELLULES VESTIBULAIRES ET DE LEURS SYNAPSES [10].
GLUTAMINERGIQUE ;
CUTICULAIRE ;
11. MITOCHONDRIE ; 12. RETICULUM ENDOPLASMIQUE ; 13. NOYAU ; 14. RUBAN SYNAPTIQUE; 15.
GLUTAMATE ;
[10]
4. LE RECEPTEUR AU GLUTAMATE POSTSYNAPTIQUE EST ACTIVE ET OUVRE LES CANAUX SODIQUES VOLTAGE-
DEPENDANTS.
5. L’ENTREE DE SODIUM DANS LA FIBRE NERVEUSE PROVOQUE LA GENESE DU POTENTIEL D’ACTION (PA).
FIGURE 12 : CAS PARTICULIER DES COURANTS CELLULAIRES DANS LA CELLULE DE TYPE I [10]
IL EXISTE A L’ETAT BASAL UN COURANT POTASSIQUE SORTANT GKL. L’ENTREE DE POTASSIUM LIEE AU
LES DEUX MECANISMES (1 ET 2) SONT SCHEMATISES DE PART ET D’AUTRE DE LA VOIE CENTRALE QUI CONDUIT
Elle assure le codage électrique du mouvement, mais est également le lieu d’une
de la transmission du signal, qui peut être modulé par la cellule ciliée elle-même en
fonction de son état d’excitation, mais aussi par les efférences postsynaptiques.
Il existe sur les synapses vestibulaires des fibres efférentes en boutons qui se
branchent directement sur la cellule de type II et font synapse sur la fibre afférente
Les corps cellulaires des neurones efférents viennent en majorité d’un noyau
adjacent au noyau vestibulaire dans le tronc cérébral, mais aussi des cellules de
sensoriels.
efférences, mais on retrouve également un contrôle des voies efférentes par les
Son effet est variable en fonction de la localisation, mais aussi de l’état d’excitation de
b. Epithéliums sécrétants :
vestibulaires, des cellules transitionnelles, des cellules canalaires et des cellules du sac
endolymphatique.
Les cellules transitionnelles, situées entre les cellules sombres et les épithéliums
Les cellules canalaires que l’on retrouve dans les canaux semi-circulaires ont
également une action sur le liquide endolymphatique par sécrétion d’anions Cl- [17].
osmotique de l’endolymphe.
L’oreille interne est un tissu capable de lutter localement contre les particules
retrouve en effet des cellules immunocompétentes ainsi que des macrophages qui
jouent un rôle d’élimination des déchets présents dans l’endolymphe, dont les
fonctionnement du vestibule.
2. Liquide endolymphatique :
D’une part, il baigne les organes otolithiques et permet ainsi, grâce aux courants
composition ionique, il est intéressant de noter que les ions ne sont pas à leur point
VESTIBULE. [10]
a. Nerf vestibulaire :
Le nerf vestibulaire transmet les informations codées par les cellules ciliées
vestibulaires aux noyaux vestibulaires. Son trajet est entièrement intracrânien. Il est
constitué des neurones vestibulaires primaires qui sont des neurones bipolaires dont
À l’entrée du conduit auditif interne (Figure 15), le nerf vestibulaire est subdivisé
inférieur ou sacculaire.
Le nerf vestibulaire supérieur est composé de la réunion des nerfs des canaux
auditif interne par la fossette vestibulaire supérieure où il est séparé du nerf facial par
Le nerf vestibulaire inférieur est composé des fibres issues du nerf sacculaire et
au ganglion vestibulaire (ou ganglion de Scarpa). Le nerf cochléaire et le nerf facial sont
situés au-dessus et en avant de lui. Cet ensemble nerveux forme une entité que l’on
supérieur.
FIGURE 16 : DISTRIBUTION DES PROJECTIONS DES DIFFERENTES BRANCHES DU NERF VESTIBULAIRE SUR LES
des afférences ampullaires qui se projettent sur les noyaux oculomoteurs via le faisceau
Il reçoit des fibres vestibulaires primaires en provenance des CSC et des macules
De par ses projections sur les noyaux oculomoteurs, le noyau de Cajal participe
Le FVSL est issu du noyau vestibulaire latéral. Il exerce des effets facilitateurs sur
les motoneurones alpha et gamma des muscles extenseurs ipsilatéraux. Il reçoit des
Le FVSM est issu de plusieurs noyaux : les noyaux vestibulaires médian, inférieur
inhibitrices sur les motoneurones des muscles du cou et du dos sauf la région lombaire.
Le FVSC est issu des pôles caudaux des noyaux médian et descendant. Il descend
principalement facilitateur.
compensateurs de l’œil dans le même plan de rotation de la tête mais orientés en sens
opposé. Ces phases lentes de même vitesse que celle du mouvement de la tête, sont
suivies d’une phase rapide de retour (nystagmus oculaire), qui permet de repositionner
des neurones internucléaires dont les axones croisent la ligne médiane et se projettent
dans le noyau oculomoteur (III), lequel va innerver le muscle droit interne. Ces neurones
internucléaires jouent un rôle important dans les mouvements conjugués des yeux,
muscles suivants :
du côté ipsilatéral, les muscles droit inférieur, droit interne et le muscle petit
oblique ;
L’arc réflexe à trois neurones qui sous-tend les réflexes vestibulo-oculaires [21]
constitue les voies les plus directes à l’origine des mouvements oculaires
Droit interne
Petit oblique
divergentes. Elles se distribuent pour l’essentiel sur les noyaux oculomoteurs (système
voies acheminant les afférences vestibulaires jusqu’au cortex cérébral chez l’animal.
d’imagerie cérébrale fonctionnelle (TEP et IRMf), ont permis de décrire les voies
thalamus [23].
REPRESENTATION SCHEMATIQUE DES QUATRE PRINCIPALES VOIES DE SORTIE DES NOYAUX VESTIBULAIRES : [22]
LE SYSTEME VESTIBULOSPINAL (EN VERT), LE SYSTEME VESTIBULO-OCULAIRE (EN BLEU), LE SYSTEME VESTIBULO-CEREBELLEUX (EN
LES PROJECTIONS CORTICOFUGES DES AIRES VESTIBULAIRES SUR LES NOYAUX VESTIBULAIRES (SYSTEME CORTICO-VESTIBULAIRE)
FLM : FAISCEAU LONGITUDINAL MEDIAN ; FVSL : FAISCEAU VESTIBULO-SPINAL LATERAL ; FVSM : FAISCEAU VESTIBULO-SPINAL
LPI : LOBULE PARIETAL INFERIEUR ; LPS : LOBULE PARIETAL SUPERIEUR ; NIC : NOYAU INTERSTITIEL DE CAJAL
NV : COMPLEXE DES NOYAUX VESTIBULAIRES ; OI : OLIVE INFERIEURE ; PCI : PEDONCULE CEREBELLEUX INFERIEUR ;
FIGURE 18 : DISTRIBUTION DES AIRES CORTICALES VESTIBULAIRES IDENTIFIEES CHEZ L’HOMME. [22]
VUES LATERALE (A) ET MEDIANE (B) DES HEMISPHERES CEREBRAUX HUMAINS PRESENTANT LES AIRES
-DE STIMULATIONS DES SACCULES PAR DES CLICS SONORES (POTENTIELS EVOQUES MYOGENIQUES)
(SYMBOLES ORANGE).
LES ZONES EVOQUANT DES SENSATIONS VESTIBULAIRES LORS DE STIMULATIONS ELECTRIQUES DU CORTEX
LES AIRES 3AV, 2V ET CVPI DESIGNENT DES AIRES VESTIBULAIRES DECRITES CHEZ L’ANIMAL.
Ce sont :
X : nodule VI : Déclive
VIII : Pyramide
IX : Uvule
Noyau dentelé
VOIE EFFERENTE TRANSITANT PAR LE NOYAU FASTIGIAL ROSTRAL ET CONNECTEE AUX NOYAUX
a. Voies otolithiques :
Les afférences utriculaires rejoignent le nerf vestibulaire supérieur (avec les nerfs
vestibulaire latéral dans le pont. Les afférences sacculaires rejoignent, via le nerf
corticales.
Les voies utriculospinales ont pour rôle principal le maintien de la tête par
abducens controlatéral.
b. Voies canalaires :
On distingue des fibres low gain (LG) de faible gain sensibles aux petites vitesses,
des fibres high gain (HG) de haut gain répondant aux vitesses élevées et des fibres A
que les fibres A sont déphasées de 50°. Les réponses afférentes sont capables
Les afférences canalaires empruntent les nerfs ampullaires pour se projeter sur
(VOR) décroît avec une constante de temps supérieure à celle des afférences canalaires.
Voies canalospinales :
Le rôle de ces voies est la stabilisation de l’image fovéale sur la rétine lors du
Le canal horizontal possède des connexions avec les muscles droit interne
Les canaux verticaux sont connectés à quatre muscles de chaque côté : petits
[10]
LATERAL ;
DM : DROIT MEDIAL ; CLD : CANAL LATERAL DROIT ; CSD : CANAL ANTERIEUR DROIT ; CPD : CANAL
POSTERIEUR DROIT.
Cela signifie que dès son entrée dans le tronc cérébral, l’information vestibulaire
n’est déjà plus isolée en tant que telle et se trouve confondue avec d’autres afférences
sur les noyaux dentelé et fastigial qui répondent aux rotations et inclinaisons
afférences proprioceptives. Une partie de ces afférences sont utilisées par les
l’adaptation des tâches automatiques. Une autre partie est envoyée au cortex
vestibulaire.
Le maintien de position.
130 msec et son gain est de 1 si la cible ne se déplace pas plus vite que
30°/sec.
Ici, il ne s’agit plus de la fixation d’une cible immobile avec une tête mobile, mais
d’un paysage mobile avec une tête immobile. Le reflexe optocinétique fait intervenir la
rétine périphérique.
Il est déclenché lors de l’étirement des muscles du cou lors d'une rotation
tête. En fait, chez un sujet sain, il est masqué par l’efficacité du VOR. On peut le voir
3. Le nystagmus :
Le nystagmus est :
involontaire.
déviation oculaire suivie d’une phase rapide de réaxation : la saccade. Dans le cadre
des nystagmus d’origine vestibulaire, seule la phase lente rend compte du côté
sens du nystagmus, n’est le reflet que de l’effet des voies centrales de l’oculomotricité
réaliser une action malgré la gravité (orientation), tout en évitant la chute (stabilité).
Système vestibulaire :
par rapport à la gravité) ainsi que les informations d’origine ampullaire (accélérations
des yeux stables lorsque le corps est en mouvement. L’intégration de ces informations
Système visuel :
Il fait appel à la vision périphérique qui est peu précise mais reste sensible aux
faire le lien entre la surface d’appui et la tête qui porte les deux autres
systèmes.
Les référentiels spatiaux sont des références internes élaborées par et pour
l’utilisation des informations sensorielles. Ils sont centrés sur l’environnement (exo-),
agir.
vestibulaire.
On distingue :
persistant tant que dure cette position (vertige de position central) ou cédant
paroxystique bénin) ;
vestibulaire) ;
Il faut savoir que les patients appellent vertiges toute sensation de déséquilibre
A. Etude clinique :
1. Interrogatoire :
diagnostique.
d’instabilité ?
Il faut obtenir du patient des réponses claires et nettes pour savoir s’il s’agit de
d’accompagnement.
Il faut tenter d’obtenir des dates et des durées précises pour chaque épisode
vertigineux.
des acouphènes
Des céphalées
vertiges)
Il faut établir un tableau aussi complet que possible des manifestations associées
aux vertiges.
2. Examen clinique :
a. Examen systématique :
Acoumétrie :
b. Examen vestibulaire :
Son principe est d'observer les effets de la suppression visuelle sur un équilibre
Il consiste à étudier la posture d’un sujet debout, pieds joints et les yeux fermés.
Une tendance à la chute d’un côté (le côté pathologique), et seulement si cette
Le principe général est d’observer par rapport au Romberg ce que deviennent les
Le patient est assis, les yeux fermés, le dos non appuyé sur un support et on
examine ses bras tendus pour apprécier soit une déviation conjuguée des deux bras,
Dans les atteintes périphériques la déviation se fait du côté de l'atteinte, dans les
On demande au patient de fermer les yeux, d’avancer de trois à cinq pas, puis de
Déviant de façon permanente vers son côté déficitaire, le patient atteint d’une
pathologie périphérique dessine, dans sa marche, une étoile (le patient dévie du côté
de l'atteinte), alors que dans les atteintes centrales il dévie tantôt à droite tantôt à
gauche.
On demande au sujet de piétiner sur place au rythme d’un pas par seconde, en
levant le genou d’environ 45◦ et en maintenant les bras tendus en avant. Là encore, on
apprécie surtout les rotations sur place. La rotation est significative si supérieure à 30°.
on effectue des deux mains une traction brève sur ses deux épaules vers l’arrière et on
un petit pas en arrière pour bloquer la chute et/ou à se pencher en avant. En cas de
déficit, le patient part en arrière sur les talons, perdant parfois son équilibre au point
en augmente l’intensité.
face;
Nystagmus provoqué :
du sujet dans le plan horizontal, puis nous lui demandons de regarder droit devant une
Si, dans ces conditions, apparaît un petit nystagmus, il peut traduire une
Il faut alors noter la direction de la phase rapide du nystagmus ainsi obtenu, car
[39].
Le patient est assis au bord du lit. L’examinateur saisit le visage à deux mains et
indique au patient qu’il doit concentrer son regard sur le nez de l’examinateur et ne
pas le quitter des yeux. L’examinateur réalise une rotation rapide et inattendue par le
Lorsque le VOR est intact, le mouvement imprimé à la tête du côté droit déclenche
un réflexe permettant aux yeux de se déplacer dans le sens opposé et d’ainsi maintenir
mouvement imprimé par l’examinateur. Survient alors une saccade correctrice qui
permet au regard de se repositionner sur la cible. Cette saccade unilatérale est le signe
d’une atteinte périphérique du côté cers lequel le mouvement de rotation de la tête est
imprimé. Un HIT anormal signe dans la majorité des cas une atteinte périphérique.
Cependant, dans de rares cas, il peut être associé à une atteinte centrale. C’est
pourquoi il doit être utilisé en association avec d’autres examens cliniques notamment
Ce signe n’est pas constant cliniquement mais retrouvé avec une sensibilité
cervicale.
patient vertigineux.
Une main sur une nuque du patient, l’autre accrochant son bras, le praticien
coronal, puis on réalise une légère extension de la tête qui dépasse le plan
Le sujet est ensuite couché de l’autre côté, par une manœuvre symétrique,
rotatoire dont le sens s’inverse. Ceci est typique d’un VPPB (vertige paroxystique
positionnel bénin).
Dans le cas d’un nystagmus positionnel central, les vertiges sont très faibles,
voire absents. Le nystagmus apparaît dès que l’on met le patient dans la position
secondes secondes
ENDOLYMPHATIQUES CREES PAR LA MANŒUVRE DE DIX ET HALLPIKE DROITE (D’APRES SAUVAGE, 2010)..
nystagmus : [42]
On demande au sujet de regarder une mire (un point coloré sur un stylo)
Si le nystagmus est plus ample sur l’œil en abduction ou n’existe que sur
Harris qui évoque une lésion du tronc cérébral, plus précisément une
fréquent ou vers le haut et visible dans le regard de face, est typiquement d’origine
centrale, souvent à la suite d’une lésion du tronc cérébral ou d’une lésion cérébelleuse
(lobe antérieur).
gravité.
latence dès que la position est atteinte et qui dure autant qu'elle est
maintenue.
cérébral)
Hz, peu ample, le plus souvent conjugué et horizontal. Il est souvent associé
Il est surtout observé dans les formes progressives de SEP et associé, dans ce
occipitale ou pariétale.
On apprécie :
Si une atteinte de la verticalité des mouvements oculaires vers le haut et/ou vers
le bas, voire une diplopie verticale ou oblique sont mises en évidence, il peut s’agir
d’une skew deviation (Figure 28) qui correspond à un défaut d’alignement vertical des
involontaire incliner légèrement la tête sur le côté en penchant l’oreille vers l’épaule
Ce mauvais alignement des yeux est dans la très grande majorité des cas le signe
dans ce cas, l’œil ipsilatéral à la lésion est typiquement plus bas que l’autre.
les premiers sont les interneurones destinés au noyau du III pour se connecter
latéral ipsilatéral.
FIGURE 29: INTERNEURONES ENTRE LES NOYAUX DU VI ET LES NOYAUX DU III. [24]
En revanche vers le côté sain, il existe une paralysie de l'œil en adduction et sur
yeux et un nystagmus ataxique de Harris des deux côtés sur l'œil en abduction. Le
sclérose en plaques.
deviation ;
B. Examens complémentaires :
a. Intérêt :
passés inaperçus sous lunettes de Frenzel, mais aussi de quantifier avec une
bilatéral.
- La VNG permet de :
vestibule sur une gamme de fréquence allant de 0,001 à 100 Hz. (Figure 32).
Dispositif :
La VNG est composée d’une caméra infrarouge (définition de 320 000 pixels)
CALO: CALORIQUE ; HST : HEAD SHAKING TEST ; HIT : HEAD IMPULSE TEST.
3. VIDEOPROJECTEUR
4. VIBRATEUR
5. FAUTEUIL
Principe d’enregistrement :
- Le sujet est installé dans un fauteuil fixe dans une pièce obscure en face
oculaire.
VNG.
- Une cible blanche est projetée par un vidéoprojecteur sur l’écran. Le sujet
a pour instruction de fixer et de suivre des yeux le point aussi vite et aussi
esclave): celui du côté de la camera sous forme de tracé. L’autre œil (œil
maitre) est ouvert dans la lumière avec ou sans fixation oculaire, soit mis
vertical.
Technique :
physiologique).
Résultats :
Il présente une phase lente d’origine vestibulaire suivie d’une phase rapide
le côté lésé.
positions du regard.
dysconjugué ou dissocié.
Technique :
- Les saccades sont des mouvements de l'œil qui permettent d'aller rapidement
400°/s)
- on étudie les saccades en faisant apparaître la cible d'un côté puis de l'autre
temporellement aléatoire).
La latence de refixation est définie par le temps (en millisecondes), qui sépare
à sa rencontre. Elle est inférieure à 280 ms pour les sujets sains. Elle est
100%.
L’hypométrie est définie par une précision < 75 % et l’hypermétrie par une
précision > 100 %. Une hypométrie est un signe fréquemment rencontré dans les
atteintes cérébelleuses et dans les atteintes du tronc cérébral assez souvent associée à
un ralentissement.
Cette mesure est importante car elle permet de mettre en évidence des parésies
oculomotrices infra-cliniques.
Par exemple, une atteinte du nerf oculomoteur externe (VI) gauche se traduira
par un ralentissement des vitesses des saccades de l’œil gauche dans le regard vers la
gauche.
ABSENCE DE NYSTAGMUS.
PRESENCE DES NYSTAGMUS DONT LES PHASES RAPIDES SONT ORIENTEES VERS LA DROITE.
Technique : l'œil doit suivre le point qui se déplace lentement à une vitesse
sinusoïdale continue.
syndromes centraux.
Anormal
Mouvements
saccadiques anormaux
Test optocinétique :
Définition :
Technique :
- le sujet, le regard dans le vague, est soumis à un stimulus visuel sous forme
de bandes noires et blanches qui peuvent défiler dans le plan horizontal ou
vertical (Figure 40)
- Le patient suit ces mouvements avec l'œil maître tandis que la caméra
- Deux types de consignes peuvent être donnés : laisser le regard de face passif
Résultat :
- Le défilement des stries vers la gauche du patient provoque un nystagmus
être obtenue.
globalement effondré (Figure 42) dans les lésions hautes du tronc cérébral
mais reste normal dans les vestibulopathies bilatérales liées aux aminosides.
Technique :
analysés.
Résultats :
- Chez le sujet normal (Figure 43), cette stimulation n’induit pas de nystagmus.
phase rapide est orienté du côté intact (un nystagmus droit signe une
PRESENCE DES NYSTAGMUS DONT LES PHASES RAPIDES DU NYSTAGMUS SONT ORIENTEES VERS LA GAUCHE.
Technique :
1988.
- Pour rendre ce test objectif, son enregistrement est réalisé sous caméra
de VNG.
20 degrés.
A gauche, elle teste les canaux : supérieur droit et postérieur gauche (RALP
LES 3 ETAPES DE MOBILISATION DU PATIENT LORS DU VHIT : DANS LE PLAN DES CANAUX ANTERIEUR
GAUCHE ET POSTERIEUR DROIT (LARP) ; DANS LE PLAN DES CANAUX LATERAUX GAUCHE ET DROIT (LAT) ;
Le canal est fonctionnel: Grâce aux informations dictées par le canal excité,
Le canal est déficitaire: Le sujet quitte la cible des yeux au prix d’une latence
- Le patient est assis dans un fauteuil qui tourne de 180° en 10 secondes dans
- Les patients sont soumis à une accélération de grande amplitude suivie d’une
o Résultat :
et dans l’obscurité
mouvements oculaires :
o lorsque le corps tourne mais la tête reste immobile, toujours dans l'obscurité
o avec une référence visuelle stable qui suit le mouvement du fauteuil c'est
normal est inférieur à 10°. S’il est supérieur il est témoin d’un déficit
vestibulaire.
résultats.
VVOR : GAIN DIMINUE ; VOR : NORMAL ; COR : PATHOLOGIQUE ELEVE ; PREPONDERANCE : NORMALE
IMPORTANT A DROITE DE 26°, CHEZ UNE PATIENTE PRESENTANT UNE AREFLEXIE CANALAIRE BILATERALE.
Technique :
même ancienne ou compensée sous la forme d’un nystagmus induit par les
vibrations car les très hautes fréquences ne sont pas soumis aux mécanismes
compensatoires.
mastoïde droite puis gauche, parfois le vertex, pendant 5 secondes à 30, 60,
Chaque capteur excité par la vibration répond mais s’ils ont tous la même
Résultat :
3°/s, reproductible, non épuisable, battant du côté sain quel que soit le côté
LE VIBRATEUR EST APPLIQUE SUR CHAQUE MASTOÏDE DROITE ET GAUCHE, ET LES MOUVEMENTS OCULAIRES
- Le patient, assis ou couché doit rester la tête inclinée en arrière de 60° pour
stimulation peut être réalisée à l’air (mais cette technique est moins sensible).
Épreuves unilatérales :
à 44° (épreuve chaude) et une eau à 30° (épreuve froide), soit 7 °C en plus ou
horizontal.
(Figure 55).
Épreuves bilatérales :
Cette épreuve est plus sensible que l’épreuve unilatérale mais aussi plus difficile
être symétrique.
Limites :
- Ces épreuves sont mal tolérées chez les migraineux, chez lesquels elle peut
Principe :
froides descendent tandis que les molécules chaudes montent), de sorte que
ODC : nystagmus droit pour l'épreuve chaude dans l'oreille droite (excitation);
ODF : nystagmus gauche pour l'épreuve froide dans l'oreille droite (inhibition);
OGF : nystagmus droit pour l'épreuve froide dans l'oreille gauche (inhibition);
(excitation).
larges car les résultats varient beaucoup d’un individu à l’autre. Cependant,
à la seconde.
canalaire :
stimulations caloriques.
canalaire.
Nous ferons donc la somme des secousses nystagmiques droites (quel que soit
- Sur ces axes sont reportées les vitesses de la phase lente à l'acmé de la
central.
- Les valeurs obtenues pour les nystagmus droits sont notées vers le haut
(valeurs positives) et les valeurs obtenues pour les nystagmus gauches sont
notées vers le bas (valeurs négatives) par rapport à la ligne de base zéro.
- Les valeurs obtenues pour l'épreuve chaude sont notées en rouge et les
valeurs obtenues pour l'épreuve froide sont notées en bleu. Si on rejoint les
points bleus et les points rouges représentant les quatre épreuves, on obtient
Prépondérance
directionnelle
droite
Prépondérance
directionnelle
gauche
NG = NYSTAGMUS.
- Le logiciel trace, pour chaque côté, la cumulée des vitesses des phases lentes
- Les deux surfaces obtenues donnent une excellente idée sur la réflectivité
- Cette façon d'exprimer les résultats est plus fiable que les mesures du «
papillon de Freyss » étant donné que vitesses et fréquences sont choisies par
Définition :
vestibulaires.
[53].
Technique :
- patient assis sur le fauteuil de la VNG, tête droite, dans l’obscurité, devant
Résultats :
- Ce test ne doit pas être interprété seul, mais doit faire partie d’une batterie
de tests.
2,8°.
de la lésion.
- Dans les atteintes du tronc cérébral, le patient dévie la VVS du même côté en
(Figure 59)
osseuse vibratoire.
inférieur.
- Les potentiels évoqués myogéniques cervicaux sont recueillis dans les deux
épinière cervicale.
3. Evaluation de l’audition :
diagnostiques.
A. AUDITION NORMALE.
B. SURDITE DE TRANSMISSION.
1. Scanner :
Il offre des images de la coque labyrinthique. Centré sur l’oreille interne, il permet
de contraste.
endolymphatique grâce aux séquences T2 3 Tesla avec des coupes axées sur
le saccule.
MATERIEL ET METHODES
I. Objectifs :
- explorer le système vestibulaire chez les patients atteints de SEP avec ou sans
SEP.
C’est une étude transversale incluant 20 patients atteint de SEP, suivis au service
de neurologie CHU Hassan II, ayant accepté d’être exploré par VNG (Exploration
fonctionnelle ; service d’ORL et CCF ; CHU Hassan II), sur une période de 6 mois (de
- Critères d’inclusion :
à l’examen otoscopique.
IV. Matériel :
o Test de saccades
o Reflexe optocinétique
Test au vibrateur
Epreuve rotatoire
Epreuve calorique
- Tous nos patients ont bénéficié d’une audiométrie tonale à la recherche d’une
surdité associée.
V. Recueil de données :
Les données ont été colligées sur une fiche d’exploitation (Annexe 1)
cours.
- Reprise de l’anamnèse des patients inclus dans l’étude pour une meilleure
Sont exclus les faux vertiges : lipothymie, malaise vagal, fatigue, brouillard
- Résultats de la VNG
Les données sont saisies dans une base de données Excel 2013, les variables
qualitatives ont été décrites en effectifs et pourcentages, alors que les variables
Les tableaux et les graphiques ont été réalisés par le logiciel Excel 2013.
RESULTATS
A. Epidémiologie :
1. Sexe :
2. Age :
L’âge de nos patients varie entre 24 ans et 59 ans, avec une moyenne d’âge de
39 ans.
La forme de SEP la plus fréquente est la forme rémittente (RR) dans 95 %. On note
un seul cas de forme primaire progressive (PP). On ne note aucun cas de forme
Rappelons que tous les patients ont été vus en dehors des poussées.
2. Durée d’évolution :
La durée moyenne d’évolution chez nos patients atteints de SEP est de 6 ans.
3. Délai de diagnostic :
Le délai diagnostique minimal est d’une semaine, tandis que le délai maximal est
de 6 ans.
Sexe Moyenne N
Femme 40 ans 15
Homme 36 ans 5
6
6
5 5
5
4
4
0
20-30 ans 30-40 ans 40-50 ans 50-60 ans
Les troubles moteurs, retrouvés dans 35% des cas, constituent les signes les plus
Vingt-cinq pourcent des cas ont manifesté des troubles visuels et/ou
oculomoteurs, 20% des cas avaient des troubles sensitifs et 10% ont présenté une
sensitifs.
Les troubles de l’équilibre et/ou vertiges ont été retrouvés chez 30% des cas, soit
comme symptômes isolés d’entrée dans la maladie dans 20% des cas, soit de manière
Betaferon®) ;
plurisymptomatique 10%
fingolimod - Gilenya®
cyclophosphamide - Endoxan®
Rituximab®
azathioprine - Imurel®
interféron Bêta
natalizumab - Tysabri®
0 1 2 3 4 5 6 7
7. IRM cérébrale :
Les lésions de la FCP ont été observées chez 55% des cas.
L’atteinte sous tentorielle se répartie dans 37% au niveau du tronc cérébral, 27%
au niveau du cervelet et 36% des cas avaient l’atteinte du tronc cérébral et du cervelet.
A noter que 3 patients n’avaient pas d’IRM cérébrale après l’apparition des
manifestations vestibulaires.
FIGURE 62 : IRM CEREBRALE SEQUENCE T2 EN COUPE AXIALE PASSANT PAR LA FCP MONTRANT DES
36% 37%
27%
TC cervelet TC+cervelet
vestibulaires :
fatigue…), les troubles de l’équilibre ont été retrouvés chez 45% des patients,
- Rappelons que le mot « vertige » est utilisé pour désigner toute sensation de
mouvement rotatoire décrite par le patient, alors que les autres troubles de
patients (35%) ; trois patients ont présenté des troubles de l’équilibre comme
1ère poussée.
dans 10% des cas (n=2) et troubles de l’équilibre dans 30% des cas (n=6).
(Graphique 6)
- Le taux de patients qui ont connu un vertige à chaque poussée est de 10%
(n=2).
25%
45%
30%
30%
30%
25%
15%
20% 20%
15%
10% 10%
5%
0%
phase initiale au cours de la maladie
2. L’examen vestibulaire :
Le syndrome vestibulaire a été retrouvé dans 45% des cas. Il était d’origine
centrale dans 35% des cas et périphérique dans 10% des cas.
Les patients inclus dans notre étude avaient un examen otoscopique normal :
conduit auditif externe libre (ou après extraction d’un bouchon de cérumen) et
dépassant pas 35dB, a été retrouvée chez 5 patients tous âgés entre 50 et 60 ans. Ce
FIGURE 63 : AUDIOMETRIE TONALE MONTRANT UNE LEGERE SURDITE DE PERCEPTION EN PENTE DE SKI
FIGURE 64 : AUDIOMETRIE TONALE MONTRANT UNE LEGERE SURDITE DE PERCEPTION EN PENTE DE SKI
10%
35% 55%
poussée l’étude
vestibulaire
sphinctériens perception
cérébelleux
. Syndrome
vestibulaire
. Syndrome
pyramidal
. Troubles
sensitifs
. Troubles externe
sensitifs gauche
. Paralysie du . Syndrome
gauche
EDSS à 4
poussée l’étude
pyramidal SB périventriculaire et
sous tentorielle
vestibulaire vestibulaire
EDSS à 2,5
sensitive tentorielles
EDSS à 0
EDSS à 0 juxtacorticales
périventriculaires et
capsulo-thalamiques.
pas d’atteinte de la
EDSS à 1 FCP.
poussée l’étude
hypoesthésie
gauche
droite
EDSS à 4
EDSS à 2
gauche cervelet
. Syndrome EDSS à 1
cérébelleux
bilatérale
EDSS à 2
poussée l’étude
. Syndrome périventriculaires,
cérebelleuses et
médullaires
de l'OG médullaire,
juxtacorticale)
nystagmus de position.
La latence de refixation est définie par le temps (ms) qui sépare l’apparition de
Dans notre étude, la latence de la saccade était pathologique chez 80% de nos
patients atteints de SEP. Seulement 4 patients (20%) avaient une latence de refixation
bilatérale.
Les anomalies de la précision (dysmétrie) ont été retrouvées chez 9 patients (45%
des cas). Cinq patients avaient une hypermétrie et 2 patients une hypométrie. Ces
Des phénomènes saccadiques ont été retrouvés dans 60% des cas. Tous ces
patients avaient un gain des mouvements des poursuites oculaires bas et/ou
optocinétique.
Dans notre série, le reflexe optocinétique était pathologique dans 55% des cas.
L’atteinte du tronc cérébral chez ces patients a été retrouvée dans plus de la moitié des
cas.
90%
80%
80%
70%
60%
60%
50% 55%
40% 45%
40%
30%
20%
10%
0%
Latence de refixation Ralentissement de la Dysmétrie Poursuite oculaire Nystagmus
pathologique vitesse de la saccade pathologique optokinétique
pathologique
VNG.
35%
55%
10%
GRAPHIQUE 9 : LA PRECISION.
3. Gaze nystagmus :
4. Test vibratoire :
Le test est positif quand il induit un nystagmus de même sens dont la vitesse est
supérieure à 3°/s.
Dans notre étude, ce test était positif chez 5 patients (25% des cas).
Deux types de nystagmus ont été retrouvés : horizontal gauche (Figure 70) et
La présence d’un nystagmus induit n’a pas de valeur localisatrice sur les voies
vestibulaires. Ce test ne permet donc pas à lui seul d’affirmer l’origine périphérique ou
5. Test calorique :
Dans notre étude, on a réalisé l’épreuve unilatérale qui interroge chaque CSC
latéral à part.
Cette épreuve consiste à irriguer un CAE puis l’autre d’abord à l’eau chaude
le fonctionnement du RVOH.
diagramme de Freyss. Ce dernier nous permet d’avoir une idée instantanée sur trois
paramètres :
- La réflectivité calorique
- La valence
- La prépondérance directionnelle
L’hypovalence a été retrouvée dans 50% des cas. 7 patients (35%) présentent une
Une prépondérance directionnelle a été retrouvée dans la moitié des cas (Figure
74) : 5 patients ont présenté une prépondérance droite (25%) et 5 autres ont présenté
FIGURE 72: DIAGRAMME DE FREYSS MONTRANT UNE HYPOREFLEXIE CALORIQUE GAUCHE CHEZ UN PATIENT
ATTEINT DE SEP.
FIGURE 73 : TEST CALORIQUE CHEZ UN PATIENT ATTEINT DE SEP MONTRANT UNE HYPERREFLEXIE
FIGURE 74 : TEST CALORIQUE CHEZ UNE PATIENTE ATTEINTE DE SEP MONTRANT UNE PREPONDERANCE
6. Epreuve rotatoire :
principaux paramètres :
a. Le gain du RVOH:
Les anomalies du gain du VOR étaient présentes dans la moitié des cas : 7
patients (35%) avaient présenté une hypo réflectivité (gain du VOR bas) et
Le gain du VVOR était pathologique dans 85% des cas : 10 patients (50%)
patients (40%).
Chez le sujet normal, le gain du COR est négligeable car il est masqué par
l’efficacité du VOR. Le gain du COR croît suite à une pathologie vestibulaire, puis il
FIGURE 75: EPREUVE ROTATOIRE CHEZ UN PATIENT ATTEINT DE SEP MONTRANT UN FAIBLE GAIN DE VOR
FIGURE 76 : EPREUVE ROTATOIRE CHEZ UNE PATIENT ATTEINT DE SEP MONTRANT UNE HYPERREFLEXIE
Il est admis qu’une PDN supérieure à 2° par secondes révèle une asymétrie
vestibulaire.
DISCUSSION
La sclérose en plaques (SEP) est une pathologie du système nerveux central (SNC)
qui affecte plus de 2 millions de personnes dans le monde [68]. La prévalence au Maroc
auto-immune, la SEP est désormais une entité complexe caractérisée par des
dégénérescence qui se manifeste par une perte neuronale et axonale depuis les
Ces destructions, pouvant atteindre tout le névraxe, sont responsables des lésions
représentées par :
barrière hématoencéphalique.
seule petite plaque peut donner lieu à des troubles vestibulaires. Ceci explique la
Par ailleurs, la présence de ces troubles est corrélée à un niveau plus élevé du
handicap chez les patients atteints de SEP [60]. Cependant, les échelles standard
d’évaluation du handicap au cours de la SEP, tel que l’EDSS, présentent des limites en
En effet, plusieurs études se sont dirigées dans ce sens dans le but d’arriver à
caractériser ces anomalies de façon plus précise et plus objective. Depuis les années
Cet examen pourrait être utile dans des situations ou l’IRM cérébrale n’arrivait
symptômes vestibulaires sévères [72]. Cette problématique ne se pose pas de nos jours
montrant 5 à 20 fois plus d’évènements que l’examen clinique) [73] [65]. (Figure 78)
intention dans les structures ou l’accès à l’IRM est contraint à des problèmes de
vestibulaire.
Par ailleurs, la VNG pourrait s’avérer utile dans l’examen de la motilité oculaire
clinique…
FIGURE 78 : LESIONS DU TRONC CEREBRAL (FLECHES) A L'IRM CHEZ DES PATIENTS ATTEINTS DE SEP. [65]
moyen estimé de la survenue de la maladie est de 30 ans. L'incidence reste élevée entre
20 et 40ans.
chiffre correspond aux des chiffres rapportés dans de nombreuses études menées au
CHU de FES : 33.2 ans selon Mbarki CHU Fès Maroc 2016 [66], et 37 ans selon Mellouki
CHU Fès 2017 [67]. Ces résultats sont superposables aux données de la littérature :
entre 20 et 40 ans dans plus de 70% des cas selon Vermersch 2008 [68], vers 30 ans
prédominance féminine avec 75% de femmes contre 25% d’hommes, ce qui correspond
littérature. En effet, durant ces 30 dernières années, le sexe ratio (SR) de la SEP s’est
modifié à cause d’une augmentation de l’incidence de la SEP chez les femmes. Entre
1960 et 2005, le sexe ratio ajusté sur l’année de début de la SEP est passé de 1.68 à
2.45 [70]. Le risque de développer une SEP est deux à trois fois plus fréquent chez les
85 à 90% des formes évolutives [6]. Ce qui concorde avec les résultats de notre série
La prédominance de cette forme dans notre étude peut être également liée à la
De plus, la plupart des études qu’on va analyser au fil de notre discussion sont
On estime que le vertige se produit dans environ 20% des patients atteints de SEP
5% [76].
signalés dans 30% des cas dès le début de la maladie, constituant les symptômes
inauguraux les plus fréquents de la maladie après les troubles moteurs (35%).
Les résultats des études publiées dans ce sens sont très hétérogènes avec un
Grénman [77] a réalisé une étude sur 70 patients SEP, 51 % des cas ont rapporté
un trouble de l’équilibre alors que le vertige rotatoire ne s’est manifesté que chez 8
patients (11%).
Burina et al. 2008 [74] ont mené une étude plus sélective, réalisée sur 2 groupes
ayant un EDSS <4,5 (critère d’inclusion dans notre étude) : la moitié de ces patients ont
D’autre part, les études de Kenig et al. [78], ainsi que Tomaz et al. [79] vont dans
à la phase initiale et au cours de la maladie, dans notre étude, les vertiges ont été plus
fréquents à la phase initiale qu’au cours de la maladie (20% vs 10%). Nos résultats
diffèrent de ceux des séries de Burina et al. [74] chez qui les vertiges étaient moins
fréquents à la phase initiale (9,5% vs 19%) et à fréquence à peu près égale dans la série
de Degirmenci et al. [80]. En revanche, les troubles de l’équilibre étaient plus fréquents
au cours de la maladie, ce qui concorde avec les résultats des mêmes séries.
Par ailleurs, dans notre étude, Le taux de patients qui ont connu un vertige à
chaque poussée est de 10% (n=2). Ces mêmes patients avaient présenté un vrai vertige
à leur première poussée. En effet, Degirmenci et al. [80] sont parvenus au fait qu’un
mais cette observation reste à prouver par de nouvelles études sur des populations
plus larges.
Dans notre étude, les lésions de la FCP étaient présentes dans 55% des cas. Les
lésions du TC étaient présentes dans 37% des cas. Le cervelet était atteint dans 27%
comme signe inaugural ou au cours de la maladie, 66% avaient une lésion de la FCP à
l’IRM (26% au niveau du tronc cérébral, 13% au niveau du cervelet et 26% au niveau des
deux).
Cependant, une lésion du tronc cérébral a été signalée chez tous les patients
Ces résultats concordent avec ceux de l’étude de Burina et al. (11) : en tenant
compte du groupe des patients ayant un EDSS<4.5, les lésions de la FCP étaient
présentes dans 76% des cas. Ces lésions sont réparties dans 62.5% au niveau du TC,
avaient une lésion du TC à l’IRM dont 8 (53%) avaient une lésion du cervelet associée.
Ce qui concorde avec nos résultats. Il existe donc une bonne corrélation entre les
d’autres lésions.
d’une étude à une autre : 34,3% [77] et 86% [75]. Dans ces deux séries, le syndrome
centrale.
En ce qui concerne notre étude, le syndrome vestibulaire était présent dans 45%
des cas. En revanche, il était d’origine centrale dans 35% des cas.
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Grénman (84) Zeigelnoim et al. (82) notre étude
syndrome vestibulaire 34,30% 86,70% 45%
périphérique 23% 83,40% 10%
central 11,40% 3,30% 35%
A. Analyse du nystagmus :
Dans notre étude, un cas de nystagmus pendulaire a été retrouvé chez une
patiente de 56 ans, ayant une forme progressive de SEP, elle présentait un syndrome
Le nystagmus pendulaire observé dans la SEP est rapide, aux alentours de 4 Hz,
peu ample, le plus souvent conjugué et horizontal [81]. Il est souvent associé à une
observé dans les formes progressives de SEP et associé, dans ce cas, à des signes
souvent associées. Il est probable que plusieurs mécanismes soient intriqués dans
favoriser l'émergence du nystagmus chez un patient dont l'intégrateur est déjà instable
4% des cas dans la série de Serra et al. [59] ; 10% des cas dans la série de Kenig et al.
[78].
de position d’origine centrale. Ce patient, âgé de 26 ans, SEP RR, avait présenté un vrai
secondes. Par ailleurs, un nystagmus horizontal pur peut être également observé dans
anomalies des voies vestibulaires notamment les voies otolithiques et les voies
canalaires [82]. Dans ce sens, Cohen a réalisé une étude sur 56 patients SEP en poussée,
présentant des troubles de l’équilibre, le nystagmus a été retrouvé dans 64% des cas
Tomaz et al. [79] ont réalisé une étude sur 30 patients SEP. Le nystagmus
spontané a été retrouvé dans 30% des cas, le nystagmus positionnel était présent dans
1. Etude de saccades :
Les anomalies des mouvements saccadiques sont très fréquentes dans la SEP.
[78] [84]
En 1989, Cipprarone et al. [84] ont mené une étude sur une centaine de patients
ayant une SEP « définie ou possible ». En se basant sur les données de l’ENG, le test des
mouvements saccadiques était anormal dans 30% des cas. Une étude plus récente
réalisée en 2010 par Degirmenci et al. [80], basée également sur l’ENG est parvenue à
des résultats à peu près similaires à l’étude précédente avec un pourcentage de 36%.
Kenig et al. [78] ont mené leur étude en utilisant la VNG. Les anomalies des
cas.
Ces mêmes paramètres ont été testés par Grénman [77] en utilisant l’ENG :
(Graphique 11)
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Grénman Serra et al. notre étude
allongement du temps de
36% 80%
latence
ralentissement de la vitesse de
65% 40%
la saccade
dysmétrie 44% 32% 45%
Grénman [77] a pu montrer une bonne corrélation entre les signes cliniques liés
Dans notre étude, les lésions du TC ont été retrouvées dans 44% chez les patients
la saccade. Contrairement aux lésions du FLM, les lésions cérébelleuses n’étaient pas
- La vitesse de la saccade.
plus important chez des patients ayant des lésions du TC [92] que ceux ayant des
dans notre étude, cette corrélation entre la vitesse normale de la saccade et l’absence
36% des patients ayant une vitesse de saccade normale (cinq cas parmi les 12 patients
Chez les patients atteints de SEP, Grénman [77] a montré que les patients ayant
assez étendues. Par ailleurs, l’ENG était capable de révéler de nombreuses lésions
cliniquement silencieuses même avec des vitesses saccadiques < 200°/s. ces résultats
- La précision.
lésions) à l’IRM étaient présentes dans 33,33% (n=3) des patients présentant une
dysmétrie (n=9). L’atteinte isolée du tronc cérébral a été retrouvée chez deux patients.
Les anomalies des mouvements de poursuite oculaire lente sont retrouvées entre
30 et 73% (Tableau 9). Dans notre étude, le gain de poursuite oculaire lente était
déficient dans 60% des cas. Tous ces patients avaient présenté des mouvements
[89]
[80]
Baloh et al. [90] ont signalé des anomalies de la poursuite oculaire lente chez des
Corvera et al. [91] ont mené leur étude sur des patients ayant différentes
pathologies du SNC. Le test de poursuite oculaire lente était pathologique chez 73% de
ces patients.
Dans notre étude, parmi les 12 patients ayant des anomalies de poursuite
oculaire, six (50%) avaient des lésions du TC, du cervelet ou mixtes. Au contraire, parmi
les 11 patients présentant des lésions de la FCP à l’IRM, sept patients (63%) avaient des
oculaire lente (76%) chez leurs patients atteints de SEP. Cependant, seuls quelques
patients avaient présenté des déficits isolés de la poursuite oculaire lente. Ceci
concorde avec les résultats de notre étude : seulement deux de nos patients avaient un
Salma EL ALAOUI EL RHOUL 174
Les manifestations vestibulaires à la VNG c hez les patients atteints de SEP Thèse N° 156/20
déficit isolé du gain de la poursuite oculaire lente. Ces résultats soulignent l’importance
mobilité oculaire.
FIGURE 80: TEST DE POURSUITE OCULAIRE LENTE PATHOLOGIQUE (GAIN DIMINUE EN BILTATERAL) AVEC
Le nystagmus optocinétique est souvent affecté dans la SEP (environ 50% des
Dans notre étude, le gain du nystagmus optocinétique était bas dans 55% des
cas.
phase lente qui bat dans le sens du stimulus et d’une phase rapide qui bat dans le sens
opposé.
du nystagmus optocinétique.
occipital, tandis que les phases rapides seraient contrôlées au niveau de la zone 8 du
Ce dernier est fortement affecté par les lésions du TC et du cervelet [100]. En effet, la
l’atteinte du TC, du cervelet ou des deux était présente dans 82% des cas (n= 9). La
répartition des lésions est comme suit : 33.33% au niveau du TC (n=3), 33.33% au
oculomotrices les plus fréquentes au cours de la SEP. Selon Downey et al. [97], les
Dans notre étude, les anomalies du gain du VOR ont été observées dans 50% des
Un faible gain du VOR (hyporeflectivité) a été retrouvé dans 35% des cas (n=7).
l’hyperreflectivité n’a été retrouvée que dans 15% des cas. Un gain du VOR
est similaire à des réponses caloriques élevées. Cette anomalie est généralement
souvent observé au cours de la SEP, le VOR et la poursuite oculaire lente sont souvent
pathologiques car les axones du FLM transportent des signaux vestibulaires et des
mésencéphale. [59]
Les analyses statistiques de Alpini et al. [100] ont montré que le VVOR est le test
Dans une revue de la littérature, le défaut d’inhibition du VOR a été rapporté dans
VVOR pathologique est retrouvé chez les patients présentant une atteinte cérébelleuse
Bien que les anomalies de poursuite oculaire lente pourraient être liées aux
du VOR semble plus spécifique de l’atteinte chronique du cervelet, liée à des lésions
Dans une étude menée sur 20 patients atteints de SEP ne présentant pas de
chez 75% des patients. [102] Dans notre étude, le VVOR était pathologique dans 85%
des cas (n=17). Chez ces patients, l’atteinte cérébelleuse à l’IRM a été retrouvée dans
41,17% des cas (7 patients). D’autre part, parmi nos 6 patients n’ayant jamais présenté
normal dans un seul cas seulement. Ce qui concorde avec les résultats de Sharpe et al.
[108].
E. Epreuve calorique :
Les anomalies du test calorique sont fréquentes chez les patients atteints de SEP
(parésie canalaire) (Figure 81) et la prépondérance directionnelle (Figure 82). [77] [106]
Aantaa et al. [106] ont mené une étude sur 50 patients atteints de SEP, l’épreuve
calorique a été réalisée chez ces patients avec les résultats suivant :
Selon Grénman [77], les réponses hyporéactives, souvent décrites en rapport avec
l’hyporéflexie n’a été retrouvé que dans 13% des cas, alors que la prépondérance
directionnelle a été observée dans 48% des cas (20% à droite et 28% à gauche).
Ces résultats concordent avec ceux de notre étude : l’hyporéflexie canalaire a été
retrouvé dans 25% des cas (5 patients), alors que la prépondérance directionnelle a été
observée dans la moitié des cas : 10 patients (25% à droite et 25% à gauche).
constaté que les lésions nodulus du cervelet avec implication variable des noyaux
vestibulaire chez les patients présentant des lésions cérébelleuses. Baloh et el [90] ont
Dans les études menées chez les patients atteints de SEP, l’hyperreflexie est
moins fréquente que les anomalies caloriques sus-décrites. Grénman (84) n’a retrouvé
(Figure 83) a été observé chez une patiente âgée de 39 ans suivie pour SEP RR avec
FIGURE 81: TEST CALORIQUE CHEZ UN PATIENT ATTEINT DE SEP MONTRANT UNE HYPOREFLEXIE DROITE
FIGURE 83 : TEST CALORIQUE CHEZ UN PATIENTE SUIVIE POUR SEP MONTRANT UNE HYPERREFLEXIE
GAUCHE.
V. Points forts :
- Au cours de la SEP, les troubles de l’équilibre à type de déséquilibre ou
fréquents de la maladie.
lésions du TC.
lésions cérébelleuses.
notamment la dysmétrie.
cours de la SEP (50% des cas environ). Il est fortement affecté par les lésions
du TC et du cervelet.
75%).
- Les anomalies du test calorique sont fréquentes au cours de la SEP (30 à 60%).
caloriques les plus fréquemment observés chez les patients atteints de SEP.
cérébelleuses.
VI. Perspectives :
Il existe une discordance entre la rareté de la plainte fonctionnelle et la fréquence
manière systématique chez les patients atteints de SEP, qu’ils aient une plainte
la maladie. [6]
la SEP : [108]
causé par des lésions du flocullus cérébelleux, répond au clonazépam (0,5 mg 3 fois
plasticité neuronale afin d’obtenir une compensation adaptative des fonctions altérées
notamment des troubles de l’équilibre responsables des nombreuses chutes chez ces
patients.
statique vers le dynamique, de l'équilibre bipodal vers le monopodal. Encore une fois,
d'automatisation du geste.
l’image d’une cible fixe qui se projette sur la rétine lorsque la tête bouge. Selon
de dysfonctionnement vestibulaire.
(SEP) présentant un score EDSS (Expended disability status scale) inférieur à 4, pourrait
CONCLUSION
également survenir, mais en raison de leur caractère peu symptomatique, surtout dans
et du cervelet.
Les anomalies des mouvements oculaires dans la SEP sont une fois de plus un
Les études sur la fonction vestibulaire des patients atteints de SEP impliquent
ailleurs, des études avec des échantillons plus importants sont souvent nécessaires
RESUMES
RESUME
Contexte
La SEP peut donner lieu à une variété de symptômes dont les vertiges et/ou
sont souvent responsables d’un handicap majeur et source de fatigue chez les patients
atteints de SEP.
système vestibulaire et ses différents reflexes ainsi que les mouvements oculaires.
Objectifs
de SEP, ainsi que d’analyser leurs corrélations avec l’imagerie notamment les lésions
fréquence des nystagmus, des troubles des mouvements oculaires et des anomalies
Matériels et méthode
Il s’agit d’une étude prospective s’étendant sur une période de 6 mois (de
pour SEP toute forme confondue. Nos patients ont été sélectionnés en fonction de leur
suivant : la recherche d’un nystagmus spontané ou provoqué, test des saccades, test
Résultats
Les trois quarts de nos patients ont présenté des symptômes vestibulaires à un
nos patients.
mouvements oculaires infracliniques : les anomalies des saccades ont été retrouvés
dans presque la moitié des cas, le test de poursuite oculaire était pathologique dans
60% des cas, les anomalies du nystagmus optokinétique se sont manifesté dans 55%
des cas.
rotatoire et calorique ont été retrouvés dans plus de la moitié des cas.
Conclusion
vestibulaires chez les patients atteints de SEP, en particulier en ce qui concerne les
ABSTRACT
Background
Multiple sclerosis (MS) may give rise to a variety of clinical signs and symptoms
including vertigo and/or other problems related with equilibrium and eye movement
Objective
Methods
It’s a prospective study including 20 patients (5 men and 25 women) who are
2019 to April 2020). The MS patients were selected apart from relapses, taking into
examination, and videonystagmography (VNG). The VNG tests performed are: the
Results
the course of the disease. Imbalances and postural disorders are more common than
true vertigo.
During the VNG examination, only two of our patients exhibited nystagmus.
almost half of cases, the tracking test was pathological in 60% of cases, optokinetic
Conclusion
ملخص
السياق
يمكن أن يؤدي مرض التصلب اللويحي إلى ظهور مجموعة متنوعة من األعراض بما في ذلك الدوران أو مشاكل
أخرى في التوازن وحركة العين .غالبًا ما تكون هذه المظاهر مسؤولة عن إعاقة كبيرة ومصدر للتعب لدى هؤالء المرضى.
يعد تخطيط الرأرأة بالفيديو طريقة موضوعية لتقييم الجهاز الدهليزي و حركاته الالإرادية المختلفة و كذلك حركات
العين.
األهداف
الهدف من دراستنا هو تقييم السمات السريرية والمتعلقة بتخطيط الرأرأة بالفيديو للمظاهر الدهليزية عند مرضى
باستخدام التسجيل بالفيديو ،نهدف إلى تحديد وتيرة الرأرأة واضطرابات حركة العين لدى مرضى التصلب اللويحي.
وسائل الدراسة
امرأة(.
تم اختيار مرضانا بنا ًءً على سلم (EDSS ≤4) EDSSوتم فحصهم بعيدا عن فترة االنتكاسة المرضية.
بعد الفحص السريري للجهار العصبي واألذن والدهليز ،خضع جميع مرضانا لفحص بتخطيط الرأرأة بالفيديو يشتمل
ضا دهليزية في مرحلة ما من المرض .يعد عدم التوازن وعدم االستقرار الوضعي
أظهر ثالثة أرباع مرضانا أعرا ً
أثناء الفحص ،لم تظهر الرأرأة العفوية اال عند مريضين فقط.
معظم المظاهر المالحظة اثناء التسجيل مرتبطة باضطرابات حركات العين و تم العثور عليها عند نسبة من المرضى
تتراوح بين ٪ 50و ٪ 60من الحاالت كما تم العثور على اضطرابات حركات العين االفقية الالإرادية في أكثر من نصف
الحاالت.
خاتمة
تخطيط الرأرأة بالفيديو اختبار موضوعي يمكننا من الكشف عن االضطرابات الدهليزية لدى مرضى التصلب
اللويحي ،ال سيما فيما يتعلق باضطرابات حركة العين التي غالبا ما يستعصي الكشف عنها سريريا.
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اﻷطروﺣﺔ
2020/10/28
اﻟﺗﺻﻠب اﻟﻠوﯾﺣﻲ ـ اﻟﺟﮭﺎز اﻟدھﻠﯾزي ـ ﺗﺧطﯾط اﻟرأرأة ﺑﺎﻟﻔﯾدﯾو ـ اﻟدوران ـ ﻓﻘدان اﻟﺗوازن ـ ﻓﺣوﺻﺎت ﺟﮭﺎز اﻟدھﻠﯾز ـ ﺣرﻛﺎت اﻟﻌﯾـن
اﻟﻠﺟﻧﺔ
اﻟﺳﯾد ﻣﺣﻣد ﻧور اﻟدﯾن اﻷﻣﯾن اﻟﻌﻠﻣﻲ ................................................................................اﻟرﺋﯾس
أﺳﺗﺎذ ﻓﻲ أﻣراض اﻷذن واﻷﻧف واﻟﺣﻧﺟرة
اﻟﻣﺷرف اﻟﺳﯾد ﻣﺣﻣد رﯾدال ...................................................................................
أﺳﺗﺎذ ﻣﺑرز ﻓﻲ أﻣراض اﻷذن واﻷﻧف واﻟﺣﻧﺟرة
اﻟﺳﯾد ﻣﺣﻣد ﻓوزي ﺑﻠﺣﺳـــن...................................................................................
أﻋﺿﺎء أﺳﺗﺎذ ﻓﻲ ﻋﻠم اﻷﻋﺻﺎب
اﻟﺳﯾد ﻧﺟﯾب ﺑﻧﻣﻧﺻور............................................................................................................
أﺳﺗﺎذ ﻣﺑرز ﻓﻲ أﻣراض اﻷذن واﻷﻧف واﻟﺣﻧﺟرة
اﻟﺳﯾدة ﻧوار اﻟوطﺎﺳﻲ ..........................................................................................................................
أﻋﺿﺎء ﻣﺷﺎرﻛﺔ أﺳﺗﺎذة ﻣﺳﺎﻋدة ﻓﻲ أﻣراض اﻷذن واﻷﻧف واﻟﺣﻧﺟرة
اﻟﺳﯾدة ﺳﮭﺎم ﺑوﺷﺎل..........................................................................................................................
أﺳﺗﺎذة ﻣﺳﺎﻋدة ﻓﻲ أﻣراض اﻷذن واﻷﻧف واﻟﺣﻧﺟرة