RESUME DES COURS DE SVT NIVEAU 3EMES

Leçon n°1 : Le fonctionnement du système nerveux Leçon n°2 : L’étude de la vision

Proposés par M. NDIAYE (Professeur de MSVT au CEM DE FAOUNE)

LEÇON N°1 : LE FONCTIONNEMENT DU PLANCHES DE COURS

SYSTEME NERVEUX
Introduction DOCUMENT 1
Le système nerveux humain comprend :
- L’encéphale (cerveau + cervelet + bulbe rachidien)
- La moelle épinière qui loge dans la colonne vertébrale
- Les nerfs constitués par les nerfs crâniens liés à l’encéphale et les
nerfs rachidiens liés à la moelle épinière.
L’encéphale et la moelle épinière sont entourés par trois membranes
appelées méninges (pie-mère, dure-mère et arachnoïde). Pendant son
fonctionnement, le système nerveux contrôle tous les activités de
l’organisme.
Figure 1 : Système nerveux de l’homme
I. Des stimuli aux comportements : La perception de
l’environnement
1. Notion de comportement
Le comportement est l’ensemble des attitudes et réactions d’un individu
vis-à-vis de son environnement.
On distingue deux types de comportement : le comportement
volontaire ou acte volontaire lié à la conscience et le comportement
involontaire ou acte involontaire ou réflexe qui est lié à l’inconscience. Fig. 1 : Système nerveux de l’homme
2. Notion de stimulus :
Exemples de réactions : DOCUMENT 2
a- Le ballon roule doucement et s’arrête à un mètre de Moussa. Ce Exemple : voir et prendre un verre de boisson sur la table
dernier s’approche et d’un coup de pied le renvoie à son camarade. Texte : Je vois la boisson, elle me fait envie, je décide de la
b- En écoutant la radio Zik FM, Boubacar entend le son du cabo et prendre, je m’approche de la table et ma main se referme sur le
commence à danser. verre. Tout cela me paraît simple et pourtant :
c- Au contact d’un objet chaud, Fatou retire brusquement sa main. Certaines personnes sont incapables de tels gestes, elles
d- Bintou a salivé quand il a senti l’odeur d’un plat à base d’huile de sont paralysées à cause de la destruction d’une partie de leur
palme. cerveau ou de leur moelle épinière (après un accident, une
e- Dès la première gorgée, Cheikh se rend compte que son café n’est hémorragie, une congestion cérébrale…).
pas sucré, il met deux morceaux de sucre. Si les nerfs du bras ont étaient sectionnés, ou détériorés
par une maladie, la personne voudra mais ne pourra pas faire le
Activité 1 : Identifier les stimuli à l’origine de ces réactions. geste.
Réaction a : lumière (ballon) Le simple fait de fermer les yeux rend l’entreprise difficile, voire
Réaction b : son (radio) impossible.
Réaction c : chaleur (objet)
Réaction d : odeur (plat) Activité 3 : D’après ce texte, quels sont les événements qui
Réaction e : goût (café) interviennent dans un tel geste ?
Conclusion : le stimulus est une information sous forme de signal
physique ou chimique auquel un de nos organes est sensible. A chaque
réaction correspond une sensation ou une fonction (voir tableau).

Tableau :

STIMULI ORGANE RECEPTEU FONCTION

DE SENS R /
SENSATIO
N
Lumière Œil Rétine Vision

Son/bruit Oreille Oreille Ouïe

interne
Temp. / Peau Terminaiso Toucher Figure 2 : trajet de l’influx nerveux dans un acte volontaire
pression n nerveuse
de la peau
Saveur Langue Papilles Goût
gustatives
Odeur Nez Terminaiso Odorat
n olfactive

3. Etude des comportements volontaires ou actes volontaires :

a. Exemples d’actes volontaires:
Activité 2 : Classer les comportements décrits dans l’exercice
précédent selon l’intervention ou non de la volonté.
Correction : Parmi les comportements décrits ci-dessus, on distingue :
- les actes volontaires qui dépendent de la volonté. Exemple : taper sur
le ballon, danser au son du cabo, mettre deux morceau de sucre ;
- les actes involontaires. Exemple : saliver suite à l’odeur d’un plat,
retrait de la main au contact d’un objet chaud.

NB : Il existe deux types d’actes volontaires :

- La sensibilité volontaire ou sensibilité consciente : voir, entendre,
sentir.
- La motricité volontaire ou mouvement volontaire : sauter, danser,
courir, prendre, marcher.
b. Quel est le centre nerveux qui commande les actes
volontaires :
Si on détruit le cerveau d’un chien, il reste sans réaction devant une
personne étrangère.
Le cerveau est donc le centre nerveux qui commande les actes
volontaires.
c. Quels rôles jouent le cerveau pendant les actes Figure 3: Localisation des aires cérébrales
volontaires ? DOCUMENT 3
Le cerveau joue deux rôles principaux pendant un acte volontaire : Expérience 1 : Mise en évidence du centre nerveux des réflexes
- Il perçoit des informations, analyse ces informations pour enfin 1 On excite la patte postérieure droite d’une grenouille, elle se
donner une sensation. Ce rôle est sous la commande des aires contracte.
sensitives. 2 Ensuite on détruit le cerveau et la moelle épinière, on n’a aucune
- Il donne des ordres aux organes effecteurs. Ce comportement réaction après une excitation de la patte postérieure droite.
est commandé par les aires motrices. On détruit seulement la moelle épinière, on n’a pas de réaction
Ces aires sensitives et motrices se trouvent dans la partie grise ou après une excitation.
corticale du cerveau. - Interprétation les résultats
d. Quel est le trajet du message nerveux pendant un acte - Déduire la notion d’arc réflexe
volontaire ? Expérience 2 : Le réflexe médullaire chez une grenouille spinale
Exemple : voir et prendre un verre de boisson sur la table (voir 3. On coupe le nerf sciatique et on excite la patte postérieure droite,
document 2, figure 2) il n’y a pas de réaction.
4. L’excitation du bout périphérique du nerf sciatique donne une
e. Les organes qui interviennent dans un comportement réponse.
volontaire 5. L’excitation du bout interne (central) du nerf sciatique sectionné
Le récepteur : il reçoit l’information et la transforme en un message de la patte postérieure gauche, donne une réaction du côté opposé.
nerveux. La destruction des muscles ne donne pas de réponse après une
Le nerf sensitif : il conduit le message nerveux sensitif (ou influx nerveux excitation.
sensitif ou influx nerveux centripète) - Interpréter les résultats obtenus
Le centre nerveux (cerveau) : il reçoit l’influx sensitif, l’analyse et donne EXPERIENCE 1
des ordres. 1 2
Le nerf moteur : il conduit le message nerveux moteur (ou influx nerveux
moteur ou influx nerveux centrifuge).
L’effecteur : il réagit en effectuant l’acte volontaire.
Figure 1 (planche 2)

Remarque : La destruction partielle ou totale du cortex cérébral élimine

le comportement volontaire car c’est au niveau du cortex qu’on trouve
les aires sensitives et les aires motrices (voir planche n°2, figure 3).

Figure 3(planche 2)
f. Quels sont les caractéristiques des actes EXPERIENCE 2
volontaires ? 3 4 5

Les actes volontaires sont :

+ Conscients : ils sont contrôlés par le cerveau
+ Volontaires : ils peuvent être modifiés, recommencés et
arrêtés.
+ Non automatiques et non spécifiques

4. Etude des comportements involontaires ou réflexes :

Figure 4: schémas caractéristiques des réflexes
Parmi les réflexes, on distingue les réflexes innés et les réflexes
conditionnés ou acquis.

a. Exemples :
- Les réflexes innés : fermeture des paupières, sursauter, chasser
les mouches endormants, …

On les qualifie de réflexes innés parce qu’ils sont commun à tous les
individus sans distinction. Ils sont spontanés et inéluctables.

- Les réflexes conditionnés ou acquis : saliver pour un repas,

pédaler un vélo, conduire une voiture, avoir faim à midi, … On qualifie
ces reflexes de conditionnés car ils sont habituels et sont acquis dans
l’apprentissage.

b. Quel est le trajet du message nerveux dans un

réflexe : l’arc réflexe ?
Expérience 1 : Mise en évidence du centre nerveux des réflexes
(document 3)
1 On excite la patte postérieure droite d’une grenouille, elle se contracte.
2 Ensuite on détruit le cerveau et la moelle épinière, on n’a aucune
réaction après une excitation de la patte postérieure droite.
On détruit seulement la moelle épinière, on n’a pas de réaction après
une excitation.
- Interprétation des résultats obtenus
Quand on excite la patte postérieure, on obtient une réponse car l’influx
nerveux sensitif est élaboré au niveau du récepteur (patte postérieure),
conduit au centre nerveux (la moelle épinière) par le nerf sensitif où il
devient un influx nerveux moteur qui est alors conduit à l’effecteur par le
nerf moteur.
La moelle épinière est donc indispensable pour le réflexe : c’est le
centre nerveux.

Notion d’arc réflexe

Un arc réflexe est le trajet ou le chemin suivi par l’influx nerveux depuis
l’excitation jusqu’à la réaction (comportement).
On retrouve les mêmes éléments sensitifs et moteurs sauf les centres
nerveux. Les centres nerveux d’un comportement involontaire sont la
moelle épinière, le cervelet et le bulbe rachidien.
Figure 4 : L’arc réflexe

Expérience 2 : Le réflexe médullaire chez une grenouille spinale

(document 3)

3. On coupe le nerf sciatique et on excite la patte postérieure droite, il

n’y a pas de réaction.
L’excitation du bout périphérique du nerf sciatique donne une réponse.
L’excitation du bout interne (central) du nerf sciatique sectionné de la
patte postérieure gauche, donne une réaction du côté opposé.
La destruction des muscles ne donne pas de réponse après une
excitation.

- Interprétation des résultats obtenus

3 Si on coupe le nerf sciatique, il n’y a pas de réaction car l’influx
nerveux sensitif n’arrive pas à la moelle épinière.
4 L’excitation du bout périphérique du nerf sciatique donne une réponse.
Cela montre que le nerf sciatique renferme des nerfs reliés au muscle,
donc c’est un nerf moteur (centrifuge).
5 L’excitation du bout central donne une réponse du côté opposé parce
que ce nerf est un nerf sensitif (centripète)
Les muscles sont indispensables au réflexe : c’est l’effecteur.
Remarque : Le nerf sciatique comporte à la fois un nerf sensitif et un
nerf moteur. On dit que c’est un nerf mixte.
c. Quelles sont les caractéristiques des réflexes ?
Les réflexes sont des réactions inconscientes, involontaires,
prévisibles, automatiques, rapides, spécifiques et inéluctables.
II. Différences et ressemblances entre un acte volontaire et un
acte réflexe inné ?
 Différences : les centres nerveux et les caractéristiques sont
différentes.
 Ressemblance : le parcours de l’influx est identique aussi bien dans
un acte volontaire que dans un acte reflexe inné.
III. Hygiène du système nerveux :
Il faut :
1. Avoir une bonne alimentation : manger des aliments riches en
vitamines PP et B1, et vivre dans un environnement oxygéné.
2. Se reposer : avoir un sommeil suffisant et régulier, mais aussi avoir
une vie organisée, saine et équilibrée.
3. Eviter le surmenage, l’alcoolisme, le tabagisme, la drogues (cana
bis, héroïne, cocaïne…). En bref, éviter les excitants
4. Pratiquer du sport, des jeux d’esprit et apprendre pour fortifier son
système nerveux.
5. Eviter les aliments nocifs et toxiques.
Conclusion :
Le système nerveux est le central qui contrôle toutes les activités que
notre organisme entreprend.
Pour veiller à son bien-être, nous devons respecter les mesures
d’hygiène que nous venons de proposer.
LEÇON N°2 : L’ETUDE DE LA VISION PLANCHES DE COURS
Introduction :
La vision est une fonction sensorielle qui permet à l’individu de voir la
couleur, la taille, les dimensions, les mouvements, la trajectoire des
objets, … cette fonction est assurée par l’œil, les nerfs optiques et les
aires visuelles dont l’ensemble forme l’appareil visuel.
I. Structure de l’œil
Un œil normal comprend le globe oculaire et les organes annexes.
1. Les organes annexes :
Il s’agit des cils, des sourcils, des paupières, des muscles et des
glandes lacrymales. Leur rôle est de protéger, nettoyer l’œil et de le fixer
dans son orbite.
2. Le globe oculaire :
Le globe oculaire comprend les éléments transparents et les
membranes.
2.1- Les éléments transparents
Ce sont des éléments que la lumière traverse pour atteindre la rétine. Il
s’agit de la conjonctive, de la cornée, de l’humeur vitrée et aqueuse et
du cristallin.
Les rayons lumineuse change de trajectoire sur la cornée et le cristallin.
2.2- Les membranes de l’œil
a. La sclérotique Figure1 : Vue d’ensemble de l’œil humain
C’est la membrane la plus résistante qui protège les éléments du globe
oculaire. vers l’avant, elle donne la cornée qui est transparente.
b. La choroïde
Elle contient des vaisseaux sanguins. Elle joue donc un rôle nourricier.
Vers l’avant, elle donne l’iris.
c. La rétine
Elle est constituée de cellules réceptrices de lumière :
- Les cellules visuelles à cône : qui sont utilisées dans la vision
pendant le jour (vision diurne).
- Les cellules visuelles à bâtonnet : qui sont utilisées pour la vision
nocturne (vision nocturne).
Figure 1 : anatomie de l’œil
II. Fonctionnement de l’œil
1. Comment se forment les images ?
Tout objet situé dans le champ visuel est vu lorsque son image se forme Figure 2 : Schéma d’une vision normale
sur la rétine. Cette image présente les caractéristiques suivantes : elle
est renversée, plus petite que l’objet observé et elle est réelle.
Pour que l’image se forme sur la rétine, il faut que l’objet soit éclairé.
Figure 2 : schéma d’une vision normale
2. Notion d’accommodation : rôle du cristallin
L’accommodation est un effort fourni par le cristallin pour ramener
l’image sur la rétine, l’image formé théoriquement derrière la rétine.
Pendant l’accommodation, la phase antérieure du cristallin est bombée.
3. Notion de diaphragmation : rôle de l’iris

La diaphragmation est le mécanisme permettant la variation de la

quantité de lumière qui entre dans l’œil.
En lumière forte, l’iris s’allonge, la pupille se rétrécie et la quantité de
lumière entrant diminue.
En lumière faible, l’iris se raccourcie, la pupille s’élargie : la quantité de
lumière entrant augmente.
L’iris est donc l’élément de l’œil qui assure la diaphragmation.
 III. Les anomalies de l’œil
Les anomalies de la vision touchent essentiellement le globe oculaire. Il
s’agit des amétropies (myopie et hypermétropie) et d’autres anomalies
telles la Presbytie, Astigmatisme, Daltonisme, …).
1- Les amétropies
Un œil normal est dit emmétrope. Un œil myope ou hypermétrope est dit
amétrope.
a- La myopie
La myopie est due à un cristallin convergent ou à un œil long. Ainsi, le
myope ne voit pas les objets éloignés car leurs images se forment avant
la rétine.
Pour corriger cette anomalie, il faut des lentilles ou des verres
divergents.
b- L’hypermétropie
L’hypermétrope présente soit un œil trop court ou un cristallin plat. Il ne
voit donc pas les objets rapprochés car leurs images se forment derrière
la rétine.
Pour corriger cette anomalie, il faut des verres à lentilles convergentes.
2- Autres anomalies
a- La presbytie
C’est une anomalie liée à la vieillesse : avec l’âge, le cristallin perd son
élasticité et devient peut convergent. Le presbyte comme Figure 3 : schémas de la vision : vue normale, myopie et presbytie
l’hypermétrope ne voit pas les objets rapprochés.
b- Le daltonisme
C’est un défaut de vision de la couleur rouge dû à l’absence sur le
cristallin des cellules visuelles sensibles à la couleur rouge. A la place
du rouge, le daltonien voit le vert.
c- L’astigmatisme
C’est lorsque le cristallin ou la cornée présentent une courbure
irrégulière. Dans ce cas, l’image d’un point donne un trait. Pour le
corriger, il faut des verres spéciaux.
Figure3 : schémas de la vision : vue normale, myopie et presbytie.
NB : Quelques anomalies de la vision liées à des erreurs du
cerveau
Les illusions optiques : Ce sont des erreurs d’analyse du
cerveau qui donne une mauvaise appréciation de la couleur, de la
forme, de la trajectoire, de la taille et du mouvement des objets.
L’acuité visuelle : C’est la capacité de l’œil de pouvoir
distinguer deux objets très rapprochés sans les confondre. Elle est
maximale dans la région centrale du champ visuel, qui correspond sur la
rétine à la macula (petit disque où les cônes sont nombreux) et nulle
dans une petite zone proche du centre du champ visuel appelée tache
aveugle, qui correspond sur la rétine à la papille (point de départ du nerf
optique, dépourvu de photorécepteurs).
On calcule l’acuité par la formule :

Acuité = 1
Pouvoir séparateur
Conclusion :
Pour éviter le vieillissement rapide de l’œil et assurer son bon
fonctionnement :
- Eviter les lumières fortes et faibles,
- Ne pas porter n’importe quel verre,
- Soigner les infections de l’œil à temps,
- Eviter les jeux dangereux, les produits cosmétiques et les
traumatismes de l’œil,
- Nettoyer l’œil en utilisant du savon ou un tissu propre,
- Eviter les fortes chaleurs,
Manger des aliments riches en vitamine A.