Rapport
Rapport
Rapport
REALISE PAR:
➢ AMZIL Ayoub
➢ BENMOH Mohamed
Introduction générale :
Tout matériau contient un très grand nombre d’atomes, chaque atome est composé
d’un noyau autour duquel gravite un certain nombre d’électrons : particules chargées dont le
mouvement crée des moments magnétiques qui sont à l’origine des propriétés magnétiques des
corps. L’apparition d’un moment magnétique provient d’une part des mouvements des électrons
autour du noyau sur leurs orbites et d’autre part de la rotation propre de chaque électron autour
de lui-même.
Les manifestations du magnétisme des substances sous l'action d'un champ magnétique
extérieur (perturbation extérieure), sont omniprésentes dans la vie quotidienne, même si nous
n’apercevons pas toujours, les matériaux et les systèmes magnétiques sont présents partout en
électromécanique, électricité et en électronique.
De façon générale les matériaux solides ses différencient du point de vue magnétique en deux
grandes classes : les matériaux magnétiques non ordonnés et ceux qui sont ordonnés.
La première classe correspond au magnétisme non coopératif catégorie dans laquelle on trouve
les diamagnétiques et les paramagnétiques, la seconde au magnétisme coopératif où l'on trouve
les ferromagnétiques, les antiferromagnétiques et les ferrimagnétiques.
Les aimants sont partout ! Présents dans la vie courante de tous les jours afin d’assurer le
fonctionnement d’un moteur électrique, les écouteurs de notre baladeur ou le disque dur d’un
ordinateur
Le magnétisme joue un rôle important on le retrouve même à l'échelle de notre planète, ce qui
permet de nous protéger des rayons Solaires trop puissants grâce à des manifestations
spectaculaires : aurores boréales
Du fait de leur nombreuses applications technologiques, les matériaux magnétiques ont une
importance économique exceptionnelle au niveau mondial, les recherches des entreprises
effectuées ces dernières années et activement poursuivies aujourd'hui dans les laboratoires des
pays industrialisés ont permis de réaliser la synthèse de nouveaux matériaux magnétiques aux
performances toujours plus élevées
Pour aboutir à notre sujet on va voir dans un premier temps une généralité sur les propriétés
magnétiques en point de vue origine du comportement, les différents cas qui caractérise les
matériaux ainsi que l’effet du champ extérieur et la température sur l’induction magnétique,
après on va accéder vers les matériaux magnétiques en therme de leurs types et leurs
caractéristiques et n’oublions pas les domaines d’utilisation de ces indispensables matériaux.
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Partie I : Propriétés magnétiques
Partie I : Propriétés magnétiques
I. Introduction :
Lorsque les atomes s’assemblent leurs moments magnétiques interagissent plus ou moins entre
eux à cause de la différence dans leurs structures électroniques et en plus de ça lorsque on
applique un champ extérieur sur ces ensembles d’atomes ne répondent pas de même manière,
la chose qui conduit en magnétisme à classer les matériaux magnétiques dans plusieurs types :
La mécanique quantique nous apprend également, et ceci est confirmé par l'expérience de Stern
et Gerlach, que l'électron possède un moment cinétique intrinsèque, appelé spin, dont la
projection selon z est quantifiée et prend les valeurs :
1
S z = mS =
2
Le rapport gyromagnétique associé à ce moment cinétique intrinsèque vaut sensiblement le
double de celui attribué à L , et donc on a un moment magnétique de spin tel que :
S , z = −2mS B = B
On doit donc prendre en compte le moment magnétique atomique total, qui est la somme des
contributions orbitales et des contributions de spin. Celui-ci s'écrit alors :
J = L+S
Et est soumis aux mêmes règles de quantification que tout moment cinétique :
JZ = mj
J 2 = j ( j + 1) 2
Le moment magnétique associé s'écrit alors :
z = −m j g B
Où g, facteur de Landé, est un nombre sans dimension prenant en compte à la fois les effets
de spin et les effets orbitaux.
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Partie I : Propriétés magnétiques
2. Grandeurs magnétiques :
a. Susceptibilité magnétique 𝝌:
La susceptibilité magnétique χ est la faculté d'un matériau à s'aimanter sous l'action d'une
excitation magnétique et elle donne la relation entre l’aimantation ⃗M
⃗⃗ et l’excitation extérieure
⃗H
⃗ ; avec : ⃗M
⃗⃗ =χ.⃗H
⃗
Avec :
La plus grande étape dans la théorie moderne des matériaux ferromagnétiques résulte dans la
prise en considération de l’interaction entre les particules magnétiques. Pierre Weiss (1865-
1940) simulait cette interaction entre les dipôles magnétiques et leurs moments avec une
boucle fermée en modifiant la formulation de Langevin :
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Partie I : Propriétés magnétiques
A haute température au-dessus du point de Curie, la relation précédente nous ramène à la loi
de Curie-Weiss :
b. Perméabilité magnétique :
La perméabilité magnétique, en électromagnétisme des milieux en régime linéaire, caractérise
la faculté d'un matériau à modifier un champ magnétique⃗⃗⃗𝐵, c’est-à-dire à modifier les lignes
de flux magnétique. cette valeur dépend ainsi du milieu dans lequel il est produit où le champ
magnétique varie linéairement avec l'excitation magnétique 𝐻 ⃗.
c. Température de Curie :
Cette température caractéristique tire son nom de Pierre Curie le physicien français qui l'a
découverte en 1895.
Dans un matériau ferromagnétique, la température de Curie, ou point de Curie, est la
température Tc à laquelle le matériau perd son aimantation spontanée. Au-dessus de cette
température, le matériau est dans un état désordonné dit paramagnétique le matériau retrouve
ses propriétés ferromagnétiques quand sa température redescend en dessous de la température
de Curie. En revanche il a perdu son aimantation, même s'il peut être à nouveau magnétisé.
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Partie I : Propriétés magnétiques
Le paramagnétisme est présent lorsque les moments magnétiques des atomes existent et sont
librement orientés c'est-à-dire sans interaction.
En l’absence de champ magnétique, c'est-à-dire de force magnétique extérieure, le moment
magnétique de chaque atome est orienté au hasard.
la somme des micro-aimantations est nulle en moyenne, le corps n'est pas aimanté. Lorsqu’un
champ est appliqué les moments s’orientent dans le sens du champ suivant une loi de type
Langevin.
Dans le cas idéal, l'inverse de la susceptibilité est proportionnel à la température.
(a) (b)
Figure 3 : Paramagnétisme (a) Réseau de spins ; (b) Loi de Curie. [2]
ii. Modèle statistique du paramagnétisme :
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Partie I : Propriétés magnétiques
donc :
1
1 1 (𝑗 + )𝜂
coth(𝑗 + )𝜂 ≈ + 2
2 1 3
(𝑗 + 2)𝜂
𝜂 2 𝜂
coth 2=𝜂 + 6
𝑔𝜇𝐵 𝑗(𝑗+1)𝑔𝜇𝐵 𝐵
On remplace est on trouve : <𝜇𝑧 > = 3𝐾𝑇
𝜕𝑀 𝐵 𝑁𝑔2 𝜇2 𝐽(𝐽+1)
Et la susceptibilité magnétique 𝜒 = 𝜕𝐵 = 3𝐾𝑇
, donc on remarque que la
susceptibilité et dépende de la température et on trouve ainsi la loi de curie :
𝐵 𝑁𝑔2 𝜇2 𝐽(𝐽+1) 𝐶
Si on pose une constante C = 3𝐾
donc 𝜒 = 𝑇 ça implique que si la température T
augmente, la susceptibilité magnétique 𝜒tend vers 0.
- si B est très intense, à ce temps 𝜂 ≫ 1 donc coth𝜂 ≈ 𝜂:
Donc l’aimantation prendre sa valeur maximale c’est L’aimantation de saturation :
En ce qui concerne les matériaux paramagnétiques, cette saturation ne peut être observée qu'à
très basse température et dans des champs très intenses.
Donc à partir de cette étude théorique on démontre que la susceptibilité magnétique est très
petite et positive et inversement proportionnelle à la température.
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Partie I : Propriétés magnétiques
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Partie I : Propriétés magnétiques
Fritz London a pu décrire l'effet Meissner en postulant que dans un supraconducteur il existe
un courant proportionnel au potentiel vecteur électromagnétique :
Cette équation n'est pas invariante de jauge, il faut donc préciser qu'on considère la Jauge de
Coulomb. En utilisant l'équation de Maxwell-Ampère, on obtient :
en supposant où : la fréquence de l'onde
électromagnétique et : est la célérité de la lumière dans le vide.
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Partie I : Propriétés magnétiques
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Partie I : Propriétés magnétiques
Quelques exemples :
Supermalloy (fer, nickel, molybdène, etc.) : Hc = 0,16 A/m ; Br = 1,2 T (l'un des plus doux).
Fer + 3 % de Silicium, grains orientés : Hc = 8 A/m; Br = 1,0 T.
Certains alliages métalliques amorphes à base de fer.
Les matériaux magnétiques doux sont utilisés pour réaliser des électroaimants (leur
aimantation doit pouvoir facilement être annulée) ou des circuits magnétiques fonctionnant en
régime alternatif (machines électriques, transformateurs), car ce phénomène d'hystérésis est
responsable de pertes d'énergie.
Le tableau suivant illustre une comparaison entre les différentes caractéristiques des
matériaux doux et les matériaux durs.
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Partie I : Propriétés magnétiques
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Partie II :
Les matériaux magnétiques
Partie II : Les matériaux magnétiques
b. Alliages fer-silicium :
Au début de l’histoire de l’électricité, les métallurgistes ont cherché à obtenir le fer le plus pur
possible pour améliorer ces qualités magnétiques. En fait, il s’agissait surtout d’éliminer le
carbone responsable de la dureté mécanique et magnétique des aciers. En 1896, Hadfield
découvre que la présence fortuite de quelques % de silicium dans le fer améliore ces qualités
mécaniques mais n’en étudie les propriétés électromagnétiques qu’en 1900.
La présence de silicium à raison de 2 à 4% de la masse confère à l’alliage :
– une forte augmentation de la dureté et la limite d’élasticité,
– une nette amélioration de la maniabilité,
– une meilleure résistance à la corrosion,
– une multiplication de la résistivité par 4,
– une perte de polarisation à saturation de moins de 10%.
On distingue deux familles de tôles de Fe-Si.
Les tôles à grains non orientés, NO, sensiblement isotropes dans le plan et les tôles à grain
orientées, GO, anisotropes dans l’axe de laminage. Les tôles NO sont produites par laminage
d’abord à chaud (1000-13000 ̊C) puis à froid (300-40 ̊C) jusqu’à 40-60/100 mm suivit d’un
recuit (800 ̊C). Les tôles dites “semi-process” sont ensuite isolées et découpés. Les tôles dites
“fully process” sont écrouies 35/100 mm découpées, recuites et isolées. [9]
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Partie II : Les matériaux magnétiques
Les tôles GO sont laminées une fois à chaud et deux fois à froid puis recuites. Elles sont
traitées à la magnésie avant de subir un recuit de recristallisation qui va favoriser la croissance
des cristaux suivant l’axe de laminage et permet d’obtenir la texture cristallographique de
Goss, du nom de son inventeur (GOSS en anglais signifie aussi grain oriented steel sheet, ça
ne s’invente pas !). Les tôles GO dite HiB (prononcer “aïe bi”) subissent un process plus
évolué qui permet d’augmenter la taille des grains et d’améliorer l’orientation. Un revêtement
spécial permet en outre d’appliquer une contrainte de traction permanente qui augmente la
perméabilité et diminue les pertes.
c. Alliages fer-cobalt :
Le matériau magnétique qui présente la plus forte polarisation magnétique à température
ambiante à pour composition Fe 2 Co. Il fut découvert par Pierre Weiss en 1912 qui mesura
une polarisation de 2.43 T à 20 ̊C. En 1926, G.W. Elmen montra que l’alliage contenant 50%
de chaque métal est beaucoup plus perméable avec une polarisation sensiblement égale (2.4
T). Cependant, ce matériau étant difficile à laminer il faut procéder à des additions. L’alliage
industriel le plus courant est
Fe 49 Co 49 V 2 car le vanadium en plus d’améliorer la maniabilité permet de faire passer la
résistivité de l’alliage de 6.3 à 26 μΩ · cm. Le Ferro cobalt peut être utilisé dans les
transformateurs avec un gain en poids appréciable par rapport à du Fe-Si HiB mais au prix de
pertes nettement supérieures. Le gain est beaucoup plus appréciable par rapport au Fe-Si NO
dans les machines électrique mais ce matériau est réservé aux applications militaires et
aéronautiques car le cobalt est un métal cher et stratégique (39% de la ressource mondiale au
Zaïre, 30 à Cuba, 10 en Zambie, 7 en Nouvelle Calédonie).
Il existe aussi une catégorie d’alliages contenant seulement 18% de Co et qui est donc
beaucoup moins cher. Cependant, sa perméabilité étant relativement faible, son emploi n’est
intéressant que dans le cas où le champ d’excitation est nettement supérieur à 1000 A/m. La
nouvelle génération d’alliages fortement texturé permet d’obtenir des performances proches
du Ferro cobalt grâce à une bonne maîtrise de la texture 100 (la face du cube est dans le plan
de la tôle il n’y a pas d’orientation dans le plan). [9]
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Partie II : Les matériaux magnétiques
Figure11 : Courbes typique de B max en fonction de H max mesurée à 50 Hz sur des tôle NO
et GO de 35/100 mm et sur une tôle HiB de 30/100 mm . [9]
Figure 12 : Types de textures rencontrés dans les matériaux magnétiques. La texture est
désignée par le plan cristallographique qui coïncide avec le plan de la tôle. [9]
Figure 13 : Comparaison entre alliage à haute perméabilité et alliage à haute induction. [9]
d. Alliage fer-nickel :
Les premiers alliages de Fe-Ni ont été étudiés par Hopkinson en 1889. Ils ont trouvé leur
première utilisation en 1896 avec l’INVAR, un alliage à dilatation nulle découvert par
Charles-Edouard Guillaume contenant 30% de nickel. Il a fallu cependant attendre 1921 pour
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Partie II : Les matériaux magnétiques
qu’un alliage contenant 78% de nickel (Permalloy 78) trouve son application en tant que
matériau magnétique dans la téléphonie.
Les alliages Fe-Ni sont des alliages à haute perméabilité. Ils se décomposent principalement
en deux familles :
• Permalloy 50, contenant 50% de Ni, à polarisation élevée (1.6 T)
• Permalloy 80, contenant 80% de Ni environ, à perméabilité élevée (90 000 maximum)
et à polarisation faible (0.8 T).
De nombreuses nuances de Permalloy 80 existent contenant des éléments d’addition dont le
rôle est de modifier légèrement certains paramètres physiques pour obtenir par exemple une
magnétostriction et une anisotropie nulle en même temps et augmenter la résistivité.
On citera les principaux alliages commerciaux :
• Mollypermalloy, Fe 15 Ni 80 Mo 5 à résistivité et perméabilité optimales,
• Mumétal, Fe 13 Ni 78 Mo 4 Cu 5 ou Fe 16 Ni 77 Cr 2 Cu 5, de performances
moindres mais beaucoup plus facile à fabriquer (donc moins cher).
En outre le Mollypermalloy est aussi utilisé sous forme de poudres isolées et compressées.
On obtient ainsi un matériau à entrefer réparti (perméabilité 20 à 300) utilisable à fréquence
élevée grâce à leur finesse de grain (20 à 100 μm).
En raison de l’abondance modeste du Ni dans la croute terrestre, ces alliages sont destinés à
des applications spécifiques où une très grande perméabilité est indispensable. Le nickel est
moins stratégique que le cobalt car les ressources sont mieux distribuées dans les pays
occidentaux (17% de la ressource en Nouvelle Calédonie). [9]
e. Les poudres de fer :
Les poudres de fer ont deux types d’applications possibles :
• inductances haute fréquence ;
• circuit magnétiques basse fréquence.
Dans le premier cas, on utilise le fer pour sa forte anisotropie magnéto cristalline sous la
forme de poudre fine pour éviter l’effet de peau. Les poudres de fer HF sont utilisables
jusqu’au GHz.
Au contraire pour les applications basse fréquences, on utilise le fer pour sa forte aimantation
sous la forme de poudre pour permettre la fabrication de circuit magnétiques isotropes dans
les trois dimensions par simple moulage et frittage (comme les ferrites).
Dans les deux cas une parfaite isolation des grains est indispensable ce qui conduit à
l’existence d’un entrefer réparti.
Les propriétés des matériaux sous forme de poudres isolées peuvent être simplement décrites
par le modèle des joints de grains non magnétiques (Non Magnetic Grain Boundary), qui
consiste à calculer la susceptibilité effective d’un ensemble de grains cubiques d’arête D
espacés un entrefer isolent e :
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Partie II : Les matériaux magnétiques
Pour les applications BF, la taille de grain est limitée par la fréquence de travail à quelques
centaines de μm, il est clair que la principale difficulté pour obtenir des poudres de
perméabilité supérieure à 100 sera d’assurer une parfaite isolation avec l’épaisseur d’isolent la
plus faible possible. Pour les application HF, il faut réduire la taille des particules (<10μm) et
la susceptibilité intrinsèque de manière à augmenter la fréquence de relaxation.
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Partie II : Les matériaux magnétiques
2. Verres métalliques :
a. Elaboration des verres métalliques :
Les verres ou amorphes métalliques sont des matériaux de structure topologiquement
et chimiquement désordonnés. En pratique, pour que le métal ne cristallise pas, il faut que
l’alliage comporte une proportion d’éléments dits amorphisant, c’est à dire qui naturelle-
ment se solidifient sans cristallier. De plus il est nécessaire de refroidir le métal en fusion
très rapidement (de l’ordre de 10 6 · Ks −1) par des méthodes dites d’hypertrempe comme la
projection sur roue. La composition chimique des amorphes magnétiques est du type :
Figure 16 : Dispositif de trempe rapide sur roue dit “melt spinning”. Le métal est fondu par
induction dans la buse qui se trouve dans l’inducteur et projeté par une pression
de gaz neutre sur une roue de bronze dont la vitesse périphérique est de l’ordre de
30 ms (image CECM/CNRS).
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Partie II : Les matériaux magnétiques
On voit que la nécessaire présence d’éléments amorphisant dans l’alliage limite l’induction à
saturation de ces matériaux et que leurs pertes restent assez élevées en haute fréquence pour
les matériaux amorphes à haute induction.
En général, dans les matériaux magnétiques cristallins, l’anisotropie est dominée par
l’anisotropie magnéto cristalline. Dans le cas des verres métalliques, cette dernière est nulle
en raison du désordre à grande échelle : il ne peut apparaître d’axe privilégiés puisque tous
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Partie II : Les matériaux magnétiques
sont équivalents. C’est l’anisotropie magnéto élastique qui domine en raison d’importantes
contraintes internes liées à la solidification rapide. Ces contraintes s’expliquent en partie par
le fait que la vitesse de refroidissement n’est pas la même sur la face du ruban côté roue et sur
celle côté air. Cet effet est d’autant plus important que le coefficient de magnétostriction est
grand, ce qui est le cas pour la plupart des verres métalliques
(λ S ≈ 20×10 −6) à l’exception de certains alliages à base de cobalt.
Pour les utilisations en génie électrique, il est nécessaire de faire subir à ces matériaux un
recuit de dimensionnement pour réduire les contraintes internes. Ce recuit s’accompagne
d’une diminution de l’anisotropie magnéto élastique, donc de l’anisotropie totale et, par suite,
du champ coercitif. L’élévation de la température en augmentant la mobilité des atomes
permet de favoriser un arrangement microscopique plus homogène ce qui conduit à un état
plus stable sur le plan thermodynamique. Ceci explique notamment que le point de Curie soit
sensiblement plus élevé après un recuit.[9]
Cette diminution de l’anisotropie s’accompagne d’une augmentation de la perméabilité
initiale (elle aussi gouvernée par le couplage magnéto élastique) et, parallèlement au champ
coercitif, des pertes électromagnétiques.
Les traitements thermiques sont réalisés dans des fours électriques classiques non inductifs, à
des températures de l’ordre de 400 ̊C pour des durées comprises entre 1 et 2 heures. Le
traitement optimum dépend évidemment de la composition de l’alliage.
Figure 18 : Effet des recuits sur les cycles d'un alliage à base de cobalt
Certaines actions extérieures peuvent favoriser l’apparition d’anisotropies induites
lorsqu’elles sont appliquées pendant le recuit. Ainsi l’application d’un champ magnétique
permet d’induire une anisotropie dans le sens du champ appliqué. Ainsi un champ
longitudinal (dans le sens du ruban) induit une anisotropie axiale révélée par un cycle
d’hystérésis qui devient rectangulaire et des domaines magnétiques transversaux. De même
un champ magnétique transversal induit une anisotropie transverse qui se manifeste par un
cycle d’hystérésis plat et des domaines transversaux.
D’une manière générale, les dénominations suivantes sont utilisées pour désigner les formes
de cycles d’hystérésis.
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Partie II : Les matériaux magnétiques
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Partie II : Les matériaux magnétiques
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Partie II : Les matériaux magnétiques
La plupart des produits commerciaux sont traités sous champ transverse. Ils ont un cycle
quasiment linéaire jusqu’à la saturation qui intervient pour un champ très faible.
Figure 22 : Effet des traitements thermiques isothermes sur les propriétés magnétiques de
l’alliage Fe 73.5 Si 13.5 B 9 Nb 3 Cu 1.
Figure 23 : Cycles d’hystérésis typiques d’un alliage de type Finement avec 15.5% de Si
recuit à 540 ̊C sous champ transverse.
g. Nanocristallins de type Nanoperm :
Les alliages de type Nanoperm ont été découverts par Kiyonori Suzuki en 1990 dans l’équipe
du Pr. Masumoto de l’université de Tohoku. La composition originale était Fe 84 Zr 7 B 9
mais elle a évolué d’une manière plus large par la suite. Les plus performant alliages ont la
formule :
Fe 100−x−y Zr x B y Cu 1
x ≃ 7, partiellement substitué par du Nb
2 <y< 6
Alliage produit par les mêmes méthodes que le Finement avec une polarisation élevée (1.5 T)
et une perméabilité de quelques dizaines de milliers.
Alliage commercial Fe 86 Zr 3.5 Nb 3.5 B 6 Cu 1, perméabilité maximale 160 000. Défauts :
difficile à produire (il a tendance à s’oxyder durant la trempe), résistivité faible
(ρ ≃ 50 μΩ.cm).
L’évolution des propriétés magnétiques de ces matériaux en fonction du traitement thermique
est totalement similaire à celle observée sur les Finement R . Une différence notable est
cependant observée : la cristallisation provoque une augmentation importante de l’aimantation
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Partie II : Les matériaux magnétiques
qui est liée au fait que les cristaux sont constitués de fer pur. Les électrons de la couche 3d de
atomes de fer ne sont plus captés par les électrons périphériques du métal de transition et du
métalloïde. Au contraire dans le Finement R, la proportion d’électrons du porteur de moment
magnétique capté par les métalloïdes est sensiblement la même dans la phase amorphe, dans
la phase cristalline et dans l’alliage précurseur. [9]
Figure 24 : Effet des traitements thermiques isothermes sur les propriétés magnétiques du
Nanoperm [9]
3. Les ferrites doux :
a. Les ferrites simples :
La magnétite ou ferrite de fer est un matériau naturel d’origine volcanique. Ces propriétés
d’aimants sont connues depuis l’antiquité et furent rapportées vers 600 av J.C. par Thalès de
Millet. La légende rapporte qu’un berger du nom de Magnes menant ses bêtes près de la ville
de Magnésie, sentit les clous des sandales et le fer de son bâton soudainement collé au sol.
Creusant la terre sous ses pieds il découvrit la pierre d’aimant.
En fait la magnétite, de formule chimique Fe3O4, n’est pas un bon aimant et n’est pas
susceptible de le devenir du fait de sa faible anisotropie structurale (symétrie de type cubique
alors qu’il faut une symétrie uniaxiale pour faire un bon aimant).
De plus, la conductivité de la magnétite est relativement basse pour un oxyde (10 −4 Ω·m). La
magnétite contient des ions fer de différentes valence (2 ou 3 les électrons des couches
externes du fer sont “captés” par les oxygènes environnants). La magnétite à une structure de
type spinelle et comporte donc un Fe divalent et deux Fe trivalents.
La conductivité relativement forte est due aux ion divalents Fe 2+ qu’il convient de
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Partie II : Les matériaux magnétiques
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Partie II : Les matériaux magnétiques
La formule générale du ferrite MnZn est Fe2 (Mn 1−x Zn x) O4. L’ion Mn 2+ augmente le
moment du site octaédrique par rapport à un Fe 2+ alors que l’ion Zn 2+ diminue le moment du
site tétraédrique, ce qui fait que globalement le moment magnétique peut devenir beaucoup
plus important que celui de la magnétite. La particularité de cette ferrite est qu’il n’est pas
inverse comme la plupart des oxydes magnétiques mais mixte. Cela tient au fait que la ferrite
de manganèse est mixte, c’est à dire que les ions divalents sont présents dans les sites [A] et
[B]. Les propriétés de ces ferrites dépendent donc fortement de la distribution des ions, c’est
pourquoi un très bon contrôle de la pression partielle d’oxygène en fonction de la température
pendant le frittage est nécessaire.
En fait pour les applications industrielles, le contrôle du ratio Mn/Zn permet surtout d’agir sur
le point de Curie et le moment magnétique et donc de contrôler l’aimantation à la température
ambiante et sa variation avec la température. Pour agir sur la constante d’anisotropie et en
particulier sa dépendance thermique, on combine le ratio Mn/Zn avec de légers écarts à la
stœchiométrie. La formule générale devient alors Fe 2+δ (Mn 1−x Zn x) (1−δ) O4 où δ est le plus
souvent de l’ordre de quelques %. On voit par exemple, pour une ferrite avec x = 0.25 et
δ = 0.72, que la constante d’anisotropie magnéto cristalline passe de valeurs négatives, à basse
température, à positive au-delà d’une certaine température. Le point où l’anisotropie est nulle
s’appelle le point de compensation de l’anisotropie. Il se signale particulièrement sur la
courbe de perméabilité en fonction de la température qui montre un fort pic, tout à fait
semblable au pic d’Hopkinson à l’approche de la température de Curie .
En agissant sur les paramètres x et il est possible de déplacer le point de compensation jusqu’à
100 ̊C environ. Pour les matériaux industriels, les points de compensation et de Curie sont
relativement proches (~100 K) ce qui fait que la perméabilité varie finalement assez peu sur la
plage de température d’usage. [9]
La résistivité du ferrite MnZn est intrinsèquement relativement peu élevée (de l’ordre de
0.1 Ω · m). En effet, il contient une part de fer divalent car c’est un spinelle mixte. On isole
donc les grains entre eux par des oxydes isolant (CaO et SiO2), ce qui porte la résistivité
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Partie II : Les matériaux magnétiques
globale à environ 1 Ω · m.
Les ferrites de MnZn peuvent présenter des perméabilités supérieures à 15 000 mais leur
résistivité bien que très supérieure à celle des métaux n’est pas suffisante pour permettre des
applications au-delà du MHz. En fait cette ferrite est un semi-conducteur intrinsèque ce qui
implique que sa conductivité (et donc ces pertes) augmente avec la température ce qui est
susceptible de générer un phénomène d’emballement thermique. Par l’intermédiaire de la
composition et les conditions d’élaboration, on peut favoriser, soit la perméabilité pour les
applications de filtrage, soit les pertes pour les applications en électronique de puissance.
c. Ferrites de type NiZn :
Les ferrites NiZn sont de composition proche des précédents : Fe 2(Ni 1−x Zn x) O4.
Les propriétés magnétiques se règlent par l’intermédiaire du ratio x. La résistivité est par
contre extrêmement élevée (∼ 10 8 Ω · m) car ce spinelle inverse ne contient pas de fer
divalent. Son utilisation est possible jusqu’à 10 MHz environ selon les nuances. Ces ferrites
présentent des perméabilités entre 1000 et 20 selon la fréquence d’utilisation.
4. Matériaux magnétiques durs :
a. Les aimants :
i. Acier :
La terminologie dur et doux pour les matériaux magnétiques provient de l’analogie avec la
mécanique. Les aciers pour aimants sont des aciers mécaniquement durs. Ce durcissement est
obtenu par la trempe qui génère une phase dite martensite sous forme de petits cristaux qui
piègent les parois de domaines, ce phénomène étant à l’origine du champ coercitif élevé par
rapport à l’acier doux.
En pratique HJC < 20 KA/m ce qui est faible pour un aimant. Pour avoir une énergie dans
l’entrefer suffisante, il est nécessaire d’avoir une droite d’entrefer presque verticale, c’est à
dire un aimant très long (d’où la forme en fer à cheval). Ces aimants ne plus utilisés
aujourd’hui.
ii. Alnico :
Les Alnico qui sont apparus dans les années 30 ont provoqué une révolution car leur champ
coercitif peut atteindre 150 kAm −1. Leur composition est de type
où 24<x<36, M est un métal réfractaire (Ti, Nb) avec 0<y<6. Ces alliages ont la
caractéristique de ce décomposer en α-FeCo + α-NiAl. Un recuit prolongé vers 650 ̊C induit
une croissance des grains de FeCo suivant leur axe de facile aimantation et une diffusion
partielle du Ni vers le FeCo. On obtient alors un ensemble de particules de FeCo
ferromagnétique allongées dispersées dans une matrice de NiAl paramagnétique. Pour obtenir
un bon aimant anisotrope on peut le recuire sous champ magnétique qui permet d’orienter la
croissance de chaque cristal dans la direction 100 la plus proche de celle du champ appliqué.
On peut même obtenir une texture colonnaire par un procédé de cristallisation dirigée en
creuset à fond froid. Comme les cristaux ferromagnétiques sont de symétrie cubique, La
constante d’anisotropie magnéto-cristalline reste faible, aussi l’anisotropie provient de la
forme des particules qui force l’aimantation suivant le grand axe des cristallites. Chaque
particule étant séparée des autres par une matrice non magnétique, le retournement de
l’aimantation ne se produit que pour un champ proche de J S /μ 0 soit de l’ordre 10 5 Am −1.
Les Alnico qui sont apparus dans les années 30 ont un champ coercitif qui peut atteindre 150
kAm-1. Leur composition est de type. Ces alliages ont la caractéristique de ce décomposer en
α-FeCo + α-NiAl. Les particules de FeCo ferromagnétique ont une forme allongée et sont
dispersées dans une matrice de NiAl non magnétique. L’anisotropie provient essentiellement
de la forme des particules qui force l’aimantation suivant le grand axe des cristallites.
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Partie II : Les matériaux magnétiques
L’oxyde obtenu est alors broyé pour obtenir une poudre de 0,5 μm environ. Le pressage dans
un moule de forme donnée puis le frittage entre 1200 (pas de croissance de grain pour obtenir
le champ coercitif le plus élevé) et 1300 ̊C (croissance de grain pour favoriser la rémanence)
permet d’obtenir un produit semi fini. Pour obtenir un aimant anisotrope, le broyage est
effectué dans l’eau et le pressage se fait sous champ magnétique afin d’orienter les grains. Les
ferrites anisotropes ont une caractéristique d’aimant idéal.
Figure 26 : Comparaison des cycles d’hystérésis d’un ferrite dur, Fe12BaO19 à gauche et d’un
ferrite doux Fe 2 (MnZn)O 3 à gauche.
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Partie II : Les matériaux magnétiques
Ils sont produits par trempe ultra rapide puis broyés et fritté. La polarisation peut dépasser
1,4 T et la température utile atteint 180 ̊C.
Les matériaux III-V sont des semi-conducteurs remarquables car ils couvrent l’ensemble du
spectre visible ainsi que l’infrarouge (IR) et l’ultraviolet (UV). Les dispositifs optoélectro-
niques à base de nitrures présentent aujourd’hui des performances exceptionnelles, malgré une
densité de dislocations très élevée (>108 cm²) et des champs électroniques intrinsèques géants
(plusieurs MeV/cm). Les différents phénomènes physiques mis en jeu dans ces matériaux sont
illustrés par les propriétés optiques de puits et de boites quantiques. Les nitrures III-V sont des
semi-conducteurs à propriétés électroniques intéressantes, la plus importante est sans conteste
leur bande interdite de valeur ; 0.65eV (InN), 3.5eV [10]-[11] et 6.2eV (AlN). Actuellement, il
est devenu possible de réaliser à l’échelle industrielle des diodes électroluminescentes (LED)
bleues et vertes de haute brillance, et des diodes laser (LD) émettant à 0.4µm à base de GaN.
De plus, ces matériaux peuvent aussi être utilisés pour réaliser des dispositifs pour l’électro-
nique de puissance comme les transistors à haute mobilité d’électrons [12].
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Partie II : Les matériaux magnétiques
Les semi-conducteurs à base de nitrures et d’éléments III (exemple : le GaN) ont fait l’objet
d’un très grand intérêt dû à leurs nombreuses applications telles les diodes blanches ou ultravio-
lettes pour le domaine biomédical ou les diodes lasers émettant dans le bleu violet.
La nano structuration de ces matériaux, c’est à dire la fabrication de puits quantiques, boîtes
quantiques ou fils quantiques, leur confère un intérêt supplémentaire : les propriétés de confine-
ment des porteurs qui en résultent permettent en effet d’ajuster les propriétés électroniques et
optiques du dispositif final et d’optimiser son efficacité.
La croissance par épitaxie par jet moléculaire (EJM) des composés III-N permet d’obtenir des
nano colonnes auto organisées.
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Partie II : Les matériaux magnétiques
Le modèle d’Anderson [13] décrit qualitativement la formation des jonctions entre deux semi-
conducteurs différents ou hétérojonctions.
Ces hétérojonctions sont à la base des super réseaux. La courbure des bandes aux interfaces
dans les hétérojonctions dépendra du type des semi-conducteurs n ou p, des affinités
électroniques χi et des bandes interdites Egi des deux semi-conducteurs. En fonction des χi et
Egi et des dopages il sera possible de prévoir la courbure éventuelle des bandes à l’interface
dans le cas idéal où il n’y a pas d’états. Les technologies modernes de croissance évitent en
grande partie la contribution de ces derniers. Il ressort, en fonction des paramètres précédents
que l’on peut classer les super réseaux en 3 types :
• Le super réseau de type I décrit par Ga1-xAlxAs-GaAs du groupe III-V ([14], [15])
• Le super réseau de type III décrit par HgTe-CdTe du groupe II-VI ([16])
1er. Le super réseau de type I :
Dans le superréseau, les bandes de conduction et de valence du matériau à plus petite bande
interdite, GaAs, vont se trouver entre celle de GaAlAs (Figure 30.a)
Les électrons ou trous sont confinés dans les puits de potentiel ainsi formés. L’énergie des
sommets de mini bandes est notée Ei ou Hi.
La figure 30.b donne la disposition des bandes dans l’hétérojonction InAs-GaSb. Dans ce cas
nous avons : Eg2+Eg1= ∆Ec + ∆Ev-2ES
Nous voyons que l’énergie du bas de la bande de conduction de InAs se situe sous le sommet de
la bande de valence de GaSb. Dans ce super réseau, la disposition des bandes est donnée par la
figure 30.b. Le confinement des électrons et des trous se produit dans chaque matériau. Bien que
séparés spatialement la présence des deux types de porteurs confère un caractère semi-métallique
[17].
3e. Le super réseau de type III :
La particularité de ce type de super réseau est liée à l’inversion des bandes de particules légères
dans HgTe par rapport à celle de CdTe. L’écart en énergie des sommets des bandes de trous
lourds, estimé nul [18] mais trouvé faible égal à 40meV par des mesures magnéto-optiques [19],
donne le schéma de bande de la figure 30.c.
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Partie II : Les matériaux magnétiques
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Partie II : Les matériaux magnétiques
• Chambre d'introduction :
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Partie II : Les matériaux magnétiques
• La chambre de croissance :
Trois pompes assurent un vide d'environ 10-11 Torr dans la chambre de croissance : une
pompe turbo moléculaire, une pompe ionique et une pompe cryogénique. Le contrôle de la
pression et des espèces résiduelles est assuré par une sonde Bayard-Alpert et un spectromètre
de masse par quadripôle respectivement. L'échantillon est placé sur un support rotatif
permettant une homogénéisation du flux incident.
Un système de chauffage radiatif contrôlé par un thermocouple permet de réguler la
température de l'échantillon. Lors de la croissance, la planéité de la surface peut être analysée
en temps réel grâce à l'analyse de la diffraction d'électrons de haute énergie par réflexion
(RHEED). Enfin, le flux est mesuré par une seconde sonde Bayard-Alpert.
Il faut savoir que la croissance de la surface est un procédé dynamique et non pas statique. En
effet, lorsqu'une molécule atteint la surface, elle n'y reste pas simplement collée. Typiquement
les molécules vont diffuser grâce à leur énergie thermique. De là, il y aura de la nucléation :
des atomes vont se rencontrer, s'assembler et leur mobilité va diminuer. D'autres molécules
vont pouvoir s'adjoindre, on parle alors d'agrégation. Globalement ces agrégats se déplacent
peu. Leurs bords sont très mobiles, c'est ce qu'on désigne par la "diffusion de bord". A côté de
cela, l'énergie thermique des molécules peut être telle qu'elles quittent l'échantillon : c'est ce
qu'on nomme la désorption. Enfin, certains agrégats peuvent se séparer, il s'agit alors d'une
dissociation.
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Partie II : Les matériaux magnétiques
A travers les effets de transport dépendant du spin décrits ci-dessus, la résistance d’une telle
multicouche dépend fortement de l’orientation relative des aimantations de couches
ferromagnétiques voisines, c’est l’effet GMR. La " vanne de spin " est, quant à elle, une
multicouche sophistiquée, travaillant en courant parallèle au plan des couches, et conçue pour
optimiser un fonctionnement de type capteur.
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Partie III :
Utilisations des matériaux
magnétiques
Partie III : Utilisations des matériaux magnétiques
I. Introduction :
Le magnétisme s’implante aujourd’hui dans tous les domaines technologiques et s’invite dans
la vie de tous les jours. En particulier, le magnétisme des supraconducteurs offre des
applications industrielles très prometteuses dont certaines commencent déjà à voir le jour.
Par exemple, c’est grâce au magnétisme que les trains peuvent voler (par sustentation
magnétique) au-dessus de leur voie : c’est le cas du train Transrapide, développé en
Allemagne et mis en service à Shanghai sur une ligne de 30 km. Une technologie similaire,
MagLev, est développée par le Japon à titre expérimental. Le magnétisme des
supraconducteurs est amené à jouer un rôle incontournable dans les technologies propres de
demain.
Le magnétisme joue un rôle très important dans le domaine de l’informatique, disquettes,
disque dur, ticket de métro, carte bancaire. Et aussi dans la médecin (IRM et RMN) et
l’enregistrement magnétique du son, des images ou des données a de la vie courante.
Il s’agit de stocker l’information sur un matériau magnétique Sous forme de régions
d’aimantations distinctes.
Le magnétisme est appelé à jouer un rôle déterminant dans le domaine des nanotechnologies,
avec la création de structures magnétiques d’une taille de plus en plus réduite. L’effet de
magnétorésistance géante (découvert par Albert Fert, prix Nobel 2007) a par exemple permis
de centupler la contenance des disques durs. Il sera ainsi bientôt possible d’enregistrer toute
une encyclopédie dans une mémoire de la taille d’une tête d’épingle.
II. Aimants :
Les aimants sont très présents dans notre environnement de tous les jours et leur existence est
connue depuis des siècles.
Les aimants sont des éléments fabriqués dans un matériau magnétique dur, ils possèdent deux
pôles opposés (le Nord et le Sud) qui sont inséparables.
Il existe trois types d’aimants différents : les aimants permanents, supraconducteurs et pulsés.
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Partie III : Utilisations des matériaux magnétiques
Ces objets magnétiques produisent un champ magnétique, son intensité se mesure en Tesla (T).
Les champs magnétiques peuvent être modélisés par des lignes de champs qui vont du pôle nord
au pôle sud, l’extérieur du barreau aimanté, et du pôle sud au pôle Nord à l'intérieur.
Elles sont également espacées symétriquement distribuées autour du barreau. Il est très facile
mettre en évidence avec un aimant et de la limaille de fer.
Comme pour l’aimant, les lignes de champ magnétique terrestre pointent vers les deux pôles
magnétiques.
Dans le cas de la Terre elles partent près du pôle sud géographique de la terre, s’incurvent
dans l’espace et convergent près du pôle nord géographique. Pour comprendre le fait que le
pôle nord de l'aiguille d'une boussole s'oriente vers un point fixe de la Terre, il faut se rendre
compte que notre planète se comporte comme un aimant. Le pôle nord terrestre qui
correspond au pôle sud d'un aimant, va donc constamment attirer le pôle nord de l'aiguille de
la boussole. On dit que l’aiguille suit les lignes de champs terrestres. Par conséquent, la
boussole indique le Nord.
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Partie III : Utilisations des matériaux magnétiques
IV. Boussoles :
Une boussole est un instrument de navigation constitué d’une aiguille magnétisée qui s’aligne
sur champ magnétique de la terre. Elle indique ainsi le nord magnétique, à distinguer du pôle
nord géographique. La différence entre les deux directions en un lieu donné s’appelle
la déclinaison magnétique terrestre. Selon la précision requise, on s'accommode de cette
différence ou on utilise un abaque de compensation. Observé depuis la France (en 2013), les
deux directions sont sensiblement identiques.
Les lignes du champ magnétique terrestre sur lesquelles l'aiguille de la boussole s'aligne
pointent sous terre au niveau des pôles nord et sud (et non pas à la surface). Dans l'hémisphère
nord, l'extrémité nord de la boussole est donc attirée vers le bas. Pour compenser ce
phénomène l'extrémité sud de l'aiguille de la boussole est légèrement lestée.
Une boussole peut être constituée de n’importe quel dispositif utilisant une aiguille
magnétisée tournant librement sur un pivot, afin qu’elle puisse indiquer la direction du nord
magnétique de la Terre. La loi du magnétisme est telle que les pôles opposés s'attirent. Par
choix de convention historique, le pôle Nord d'un aimant est celui qui pointe le Nord de la
Terre. En conséquence, le pôle magnétique de la Terre à proximité du pôle nord géographique
(à l'époque de l'homme moderne) est un pôle sud au sens du magnétisme. Ce pôle est toutefois
nommé « pôle Nord magnétique » parce que c'est plus intuitif pour un pôle qui donne
approximativement le Nord géographique.
La boussole est d’origine chinoise mais il y a des désaccords sur la date précise à laquelle elle
fut inventée. La première boussole chinoise n'était probablement pas conçue pour la
navigation, mais consistait en une pierre d’aimant utilisée pour harmoniser l'énergie
environnementale selon les principes géomantique du Feng shui.
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Partie III : Utilisations des matériaux magnétiques
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3. Boussoles militaires :
Figure 37 : Boussole de type Bézard (Sté Lufft) de l’Armée Française (la visée s’effectue à
travers les encoches du couvercle). [32]
Chaque corps de métier utilise des boussoles spécifiques car celles-ci doivent satisfaire à des
exigences différentes.
✓ Fantassin :
Le fantassin a besoin d’un modèle compact, léger et d’une solidité à toute épreuve. Ce sont la
plupart du temps des boîtiers métalliques repliables protégeant le verre et bloquant l’aiguille.
La société allemande Luft avait fabriqué dès le début du XXème siècle des versions évoluées
de la boussole de type Bézoard utilisée par les armées de nombreux pays européens dont la
France (photo de gauche). La société suisse Recta (reprise par SUUNTO) avait développé un
dispositif à tiroir particulièrement ergonomique.
✓ Artillerie :
L’artilleur a besoin de mesurer l’angle du site en plus de l’angle de gisement par rapport à une
cible. Ces boussoles ont un inclinomètre et parfois un ou deux niveaux à bulle.
Certains systèmes à loupe et à prisme permettent de voir la rose du compas grossie en même
temps que l’objet visé.
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Partie III : Utilisations des matériaux magnétiques
V. Moteur asynchrone :
Le moteur asynchrone couplé à un variateur de fréquence est de loin le type de moteur le plus
utilisé pour les applications où il est nécessaire de contrôler la vitesse et le déplacement d'une
charge.
Le système moteur-variateur convient bien pour des applications tels que les ascenseurs car
on recherche une excellente précision à fois au niveau de la vitesse (confort des utilisateurs) et
de la précision de la position de la cabine par rapport aux paliers.
Quant au moteur asynchrone seul, sa popularité résulte du peu d'entretien nécessaire, de sa
simplicité de construction, de sa standardisation et de sa robuste.
• D'autre part, sur la création d'une force motrice sur le conducteur considéré (parcouru par
un courant et placé dans un champ magnétique tournant ou variable) dont le sens est donné
par la règle des trois doigts de la main droite.
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Partie III : Utilisations des matériaux magnétiques
• D'une cage d'écureuil en aluminium coulé dont les barreaux sont de forme trapézoïdale
pour les moteurs asynchrones standards et fermés latéralement par deux "flasques"
conductrices.
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difficile à sonder. Par conséquent, les propriétés intrinsèques de la formation des domaines
AF et la mobilité des parois de domaines (DW) sont peu connues.
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Partie III : Utilisations des matériaux magnétiques
b. RMN :
Résonance magnétique nucléaire (RMN) qui utilise les propriétés quantiques des noyaux
atomique pour la spectroscopie en analyse chimique. L'IRM nécessite un champ magnétique
puissant et stable produit par un aimant supraconducteur. Basée sur le même principe que
l’IRM, la spectroscopie à Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) est sans doute la
technique la plus utilisée dans l’industrie chimique et en biotechnologie pour déterminer en
détail la structure de molécules telles que le matériel génétique (l’ADN et l’ARN), ainsi que
d’autres molécules complexes permettant de mettre au point de nouveaux médicaments. Avec
l’avènement de la biologie moléculaire, la demande en spectromètres de résolution toujours
plus élevée ne serait pas satisfaite sans les aimants supraconducteurs.
2. Train à sustentation magnétique :
Un train à sustentation magnétique est un monorail qui utilise les forces magnétiques pour se
déplacer. Il utilise le phénomène de sustentation et n'est donc pas en contact avec des rail,
contrairement aux trains classiques. Ce procédé permet de supprimer la résistance et
d'atteindre des vitesses plus élevées : le record est de 603 km/h obtenu en avril 2015 soit, 28,2
km/h de plus que le record d'un train classique (574,8 km/h par une version modifiée du TGV
en 2007).
Il existe deux principaux types de trains à sustentation magnétique :
• Le type à sustentation électrodynamique (ou EPS), utilisant des aimants
supraconducteurs. Des bobines supraconductrices sont placées dans le train et des
électroaimants sont placés le long de la voie. Lorsque le train se déplace, un courant est induit
dans la voie. La force de Laplace résultante fait léviter le train. Le déplacement du train
engendre une traînée électromagnétique très importante, d'où une consommation énergétique
élevée. Le projet le plus abouti est le Maglev japonais.
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