D - Math - RAKRAK - Kaddour Materiaux Composites

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‫الجمـهـوريـة الجـزائـريـة الـديمـقراطيـة الشعـبيـة‬

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DJILLALI LIABES DE SIDI BEL ABBES

FACULTE DES SCIENCES EXACTES


DEPARTEMENT MATERIAUX ET DEVELOPPEMENT DURABLE

THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES


Spécialité : Sciences Physiques
Option : Nanomatériaux

Sujet de thèse

Etude de la vibration libre


D’un nanotube en carbone

Présenté par : Mr RAKRAK Kaddour

Soutenu le 18 / 03 / 2018 devant le jury composé de :

Président : BENZAIR Abdelnour Professeur UDL SIDI BEL ABBES

Examinateurs : TOUNSI Abdelouahed Professeur UDL SIDI BEL ABBES

: ZIDOUR Mohamed MCA U.TIARET

: BOUSAHLA Abdelmoumen Anis MCA C.U.RELIZANE

: BESSEGHIR Abderrahmane MCA C.U.TISSEMSILET

Encadreur : HEIRECHE Houari Professeur UDL SIDI BEL ABBES

Année universitaire 2017-2018


Dédicace

Remerciement
Je remercie au premier lieu le professeur H.HEIRECHE pour m’avoir accueille au
sein de laboratoire de modélisation et simulation multi-échelle, et pour m’avoir
proposé ce travail de thèse.

Mes très sincères remerciements au professeur H. HEIRECHE qui a encadré mon


travail de thèse, j’adresse aussi mes sincères remerciements au docteur M. ZIDOUR
pour sa patience vis-à-vis de mes nombreuses questions, son enthousiasme et son
optimisme ont été un encouragement permanent.

Je remercie monsieur le professeur BENZAIR Abdelnour de l’université Djillali


Liabes de SIDI BELABBES et qui m’ont fait l’honneur d’être le président de cette
thèse.

Je remercie monsieur le professeur TOUNSI Abdelouahed de l’université Djillali


Liabes de SIDI BELABBES pour avoir accepté examiner cette thèse et de participer à
ce jury.

Je remercie monsieur ZIDOUR Mohamed Maître de conférence de l’université Ibn


Khaldoune de TIARET pour avoir accepter de participer à ce jury.

Je remercie monsieur BOUSAHLA Abdelmoumen Anis Maître de conférence au sein


centre universitaire de RELIZANE pour avoir accepté de participer à ce jury.

Je remercie monsieur BESSEGHIR Abderrahmane Maître de conférence au niveau


de centre universitaire de TISSEMSILET pour avoir accepter de participer à ce jury.

Je tiens en particulier et avant tout à remercier mes parents, sans lesquels je n’aurai
pu terminer ce travail et qui m’ont toujours apporté tout leur soutien et leur appui.

Je tien aussi à remercier ma femme qui m’a aidé pour réaliser ce travail malgré sa
lourde tâche que ce soit avec les enfants ou avec sa thèse de doctorat.

Je tiens aussi à remercier mes chers frères et sœurs, et mes chers amis et en
particulier les enseignants et l’équipe administrative du département ST de
l’université Hassiba benbouali de CHLEF.

Enfin à tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin pour réaliser ce travail, a tous
encore Merci.
Sommaire
Sommaire

Sommaire
Résumé …………………………………………………………………………………… i
Liste des figures ………………………………………………………………………….. iv
Liste des tableaux ………………………………………………………………………… vi
Liste des abréviations ...………………………………………………………………….. vii
Liste des notations………………………………………………………………………… viii
Introduction générale …………………………………………………………………….. 01
Chapitre I : Généralités sur les nanotubes de carbone
1. Introduction ……………………………………………………………………………. 04
2. Le carbone ……………………………………………………………………………... 04
3. Les différentes formes de carbone …………………………………………………….. 05
3.1- Le graphite …………………………………………………………………………... 05
3.1.1- Paramètre de maille ……………………………………………………………….. 06
3.1.2- Symétrie …………………………………………………………………………… 06
3.2- Diamant ……………………………………………………………………………… 07
3.3- Carbone mal organise ……………………………………………………………….. 09
4. Les nouvelles formes de carbone ……………………………………………………... 10
4.1- le fullerène ………………………………………………………………………….. 10
4.2- Nanostructures unidimensionnelles ………………………….……………………… 11
4.2.1- Structure des nanotubes de carbone ……………………………………………….. 12
4.2.2- Nanotube de carbone monocouche et multicouche ……………………………….. 14
4.2.3.1- Nanotube de carbone monocouche (SWNT) …………………………………… 14
4.2.3.2- Nanotube de carbones multicouches (DWNT) …………………………………. 15
5- Synthèse des nanotubes de carbone …………………………………………………… 16
5.1- Décharge par arc électrique …………………………………………………………. 17
5.2- Ablation par laser ……………………………………………………………………. 17
5.3- Elaboration par CVD (Chemical Vapor Deposition ………………………………… 18
6- Propriétés des nanotubes de carbone ………………………………………………….. 19
6.1- Propriétés mécaniques ………………………………………………………………. 20
6.2- Propriétés électroniques …………………………………………………………….. 21
6.3- Propriétés thermiques ……………………………………………………………….. 23
6.4- Propriétés optiques ………………………………………..………………………… 23
7- Défauts des nanotubes de carbone ……………………………………………………. 24
8- Purification des nanotubes de carbone ………………………………………………… 25
8.1- La voie sèche ………………………………………………………………………... 25
8.1- La voie humide ……………………………………………………………………… 26
9- Applications des nanotubes de carbone ………………………………………………. 28
9.1- Transistor a effet de champ (FET) ………………………………………………….. 28
9.2- Source d'électrons …………………………………………………………………… 29
9.3-Toxicité des nanotubes de carbone ………………………………………………….. 30
10- Conclusion …………………………………………………………………………… 31
Référence ……………………………………………………………………………........ 32
Chapitre II : La théorie d’élasticité non-locale
1. Introduction ……………………………………………………………………………. 35
2. Limites de la théorie classique et intérêt de l’approche non-locale ………………........ 36
2.1-Théories non-locales à gradient ……………………………………………………… 36
2.2-Théories non-locales intégrales ……………………………………………………… 37
3. Conclusion …………………………………………………………………………….. 39
Référence …………………………………………………………………………………. 41
Sommaire

Chapitre III : Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de


carbone
1. Introduction ……………………………………………………………………………. 43
2. La théorie d’Euler Bernoulli …………………………………………………………... 45
3. La théorie de Timoshenko …………………………………………………………….. 46
4. Théorie d'ordre élevé …………………………………………………………………... 48
5. Vibration libre d'un nanotube de carbone double couche ……………………………... 49
6. Conclusion ……………………………………………………………………………... 54
Référence …………………………………………………………………………………. 55
Chapitre IV : Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube
de carbone
1. Introduction ……………………………………………………………………………. 57
2. Discussion ……………………………………………………………………………... 57
3. Conclusion ……………………………………………………………………………... 65
Référence …………………………………………………………………………………. 67
Conclusion générale ……………………………………………………………………… 68
Résumé
Résumé

Résumé

Sur la base de la théorie d’élasticité non-local on a développé le modèle élastique


nonlocal de la poutre Euler-Bernoulli pour analyser la vibration libre d'un nanotube de
carbone double couche (DWCNT). Les nanotubes doubles couches pourraient être
imaginés comme un groupe de co-axiales cylindrique emballé en commun par la force
d'interaction de Van der Waals.

Les valeurs du module de Young utilisée dans cette étude de trois types de nanotubes
de carbone double-couche (DWCNTs), armchair, zigzag , et chial, sont calculées par la
simulation de la dynamique moléculaire(MD) . Les résultats obtenus indiquent
clairement la dépendance de la fréquence de la vibration avec la variation de nombre
de mode, le coefficient de petite échelle, le rapport (L/d) et de la chiralité du nanotube.

Cette recherche est prometteuse pour divers applications et utilisation du nanotube de


carbone double couches.

Mot clé: nanotube double couche; Vibration; Elasticité non-locale; chiralité.

i
Abstract

Abstract

On the basis of the nonlocal elasticity theory, the nonlocal


elastic model of the Euler-Bernoulli beam was developed to analyze
the free vibration of a double-layered carbon nanotube (DWCNT).
The double walled nanotubes could be considered as a cylindrical
coaxial group packaged together by the van der Waals interaction
force.

The values of the Young's modulus used in this study of double-


walled carbon nanotubes (DWCNTs), armchair, zigzag, and chial,
are calculated by molecular dynamics simulation (MD).

The results obtained clearly indicate the dependence of the


frequency of the vibration with the variation of mode number, the
coefficient of small scale, aspect ratio and chirality.

This research is promising for various applications and use of the


double layer carbon nanotube.

Keywords: nanotube double walled; Vibration; Elasticity nonlocal;


chirality.

ii
‫مل ص‬

‫مل ص‬

‫ل حلي لع ض أ ل ‪-‬ب ن لي‬ ‫غي‬ ‫ل‬ ‫ل‬ ‫ي‬ ‫ل حلي ‪ ،‬تم ت‬ ‫ن غي‬ ‫ي ل‬ ‫ن‬ ‫على أس‬
‫ألن بيب‬ ‫ع‬ ‫ج (‪ . )DWCNT‬ي ن أ‬ ‫ل‬ ‫ل‬ ‫لح ألن بيب ل ب‬ ‫ل حليل اله‬
‫ي فل ‪.‬‬ ‫ف‬ ‫ق‬ ‫مح ي م ت ط ب س‬ ‫ن‬ ‫ع س‬ ‫ج ل ق ك‬ ‫م‬ ‫ل ن ي لل ب‬

‫مح ك‬ ‫س ب س‬ ‫ل‬ ‫ل ال في ه‬ ‫ج ل ق لألن‬ ‫مع مل ي نغ ل ن تيب ل ب ني م‬ ‫تم حس‬


‫يي ‪.‬‬ ‫ل ي ميك ل‬

‫مع الخ الف في ل ض‪،‬‬ ‫اله‬ ‫ل بط بين ت‬ ‫ت ض‬ ‫علي‬ ‫ل ئج ل ي تم لحص‬ ‫تشي‬


‫ي‪.‬‬ ‫في لالت‬ ‫ال تف‬ ‫ل ع مل لصغي للسلم نس‬

‫ل ق‪.‬‬ ‫ج‬ ‫م‬ ‫ل ب‬ ‫لألن بيب ل ن ني‬ ‫ل ي‬ ‫يق‬ ‫لف ل‬ ‫ل‬ ‫ن‬ ‫س م‬ ‫ل‬ ‫ه‬
‫الكلما المفتاحي ‪:‬‬

‫؛ م ن غي ل حلي ؛ هي ل‪.‬‬ ‫ج ل ق ‪.‬إه‬ ‫أن بيب ن ن ني م‬

‫‪iii‬‬
Liste des figures
Liste des figures

Liste des figures


Chapitre I : Généralités sur les nanotubes de carbone
Figure 1.1 Forme cristallin de graphène………………………………………………….. 05
Figure 1.2 les vecteurs de base du réseau …………………………….…………………... 06
Figure 1.3 réseau de graphène…………………..……………………….………………... 06
Figure 1. 4 représentation du réseau du graphite …………………………..……………... 07
Figure 1. 5 structure diamant ……………………………………………………………... 08
Figure 1. 6 Représentation schématique des différentes formes allotropiques du carbone 10
Figure 1. 7 Structure cristalline d'un nanotube de carbone ……………………………….. 11
Figure 1. 8 Représentation d'une nanofibre : un cylindre plein avec un grand aspect ratio 11
Figure 1. 9 Représentation d'un nanocable : 2 couches différentes superposées et
entourées d'une nanofibre …………………………………………………………………
12
Figure 1. 10 : Représentation de la structure d'une feuille de graphite ainsi que les
différentes configurations d'enroulement d'un graphène ………………………………….
13
Figure 1. 11 : Représentation graphique d'un SWNT (gauche) et image de microscope
électronique à transmission de plusieurs SWNT (droite) ………………………………..
15
Figure 1. 12 Schéma d'un cristal de 7 nanotubes ………………………………………… 15
Figure 1. 13 : Représentation graphique d'un MWNT (en haut) et image de microscope
électronique à transmission d'un MWNT (en bas) ……………………………………… 16
Figure 1. 14 : Schéma d’un réacteur de synthèse de nanotubes de carbone par la méthode
de l'arc électrique ………………………………………………………………………….
17
Figure 1. 15: Schéma représentant un réacteur de type ablation laser permettant la
production de nanotubes de carbone ………………………………………………………
18
Figure 1.16:Schéma d’un réacteur CVD pour la croissance des (NTC) …………………. 19
Figure 1. 17. Propriétés électroniques des nanotubes de carbone monocouches en
fonction de leurs indices de chiralité (n,m).………………………………………………..
21
Figure 1.1 8. Densités d’états de deux SWNTs zigzag : (a) le nanotube (9,0), qui a un
comportement métallique et (b) le nanotube (10,0) qui est semiconducteur. .………….. 22
Figure 1. 19 Influence du type de cycle sur la courbure de la surface ………..…............... 24
Figure 1. 20 Introduction d’une paire pentagone-heptagone provoquant une variation de
diamètre et de chiralité : a- de (11,0) à (12,0) ; b- de (9,0) à (12,0) ……………………. 24
Figure 1.21 Défauts pentagonaux et heptagonaux se traduisant par des jonctions……….
25
Figure 1. 22 Transistor à effet de champ de nanotube de carbone …………....………….. 29
Chapitre III : Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de
carbone
Figure 3.1 Cinématique d'Euler Bernoulli ……………… ………….……………………. 45
Figure 3.2 Cinématique de Timoshenko ……………………….……………………......... 47
Figure 3.3 Cinématique de la Théorie d'Ordre Elevé……………………………………... 48
iv
Liste des figures

Chapitre IV : Résultats et discussion de la vibration libre d’un nanotube


de carbone

Figure 4.1 Relation entre le rapport de fréquence plus faible de DWCNT, la chiralité du
nanotube de carbone de type armchair et le numéro de mode; Les valeurs de (L / d) sont
30 et (e0a = 2nm).…………………………………………………………………………. 60
Figure 4. 2: Relation entre le rapport de fréquence plus faible de DWCNT, la chiralité du
nanotube de carbone de type chiral et le numéro de mode; Les valeurs de (L / d) sont 30
et (e0a = 2nm)………………………………………………………….………………….. 60
Figure 4. 3: Relation entre le rapport de fréquence plus faible de DWCNT, la chiralité du
nanotube de carbone de type zigzag et le nombre de mode; Les valeurs de (L / d) sont 30
et (e0a = 2nm).…………………………………………………………………………….. 61
Figure 4. 4: Relation entre le rapport de fréquence plus faible de DWCNT et le nombre
de modes pour les différences de chiralité des nanotubes de carbone; Les valeurs de (L /
d) sont 30 et (e0a = 2nm).………………………………………………………….… 62
Figure 4.5: effet du rapport d'aspect et de la chiralité du nanotube de carbone double
couches sur le rapport de fréquence plus faible de DWCNT avec (e0a = 2nm, N = 2)… 63

v
Liste des tableaux
Liste des tableaux

Liste des tableaux

Chapitre I : Généralités sur les nanotubes de carbone


Tableau 1.1 Propriétés et applications du diamant ……………………………………………. 09
Chapitre IV : Résultats et discussion de la vibration libre d’un nanotube de
carbone
Tableau 4.1: liste des valeurs du module de Young des nanotubes de carbone mono
et double couches pour différentes chiralités………………………………………………….. 58
Tableau 4.2: liste des valeurs du rapport de basse fréquence pour différents chiralité
armchair, nombre de mode (N) et rapports d'aspect (L / d) de nanotube de carbone, lorsque la
valeur des coefficients d'échelle (e0a) est 2nm ………………………………………………... 64
Tableau 4.3: liste des valeurs du rapport de basse fréquence pour différents chiralité chiral,
nombre de mode (N) et rapports d'aspect (L / d) de nanotube de carbone, lorsque la valeur
des coefficients d'échelle (e0a) est 2nm …………………………………………………….. 64
Tableau 4.4: liste des valeurs du rapport de basse fréquence pour différents chiralité zigzag,
nombre de mode (N) et rapports d'aspect (L / d) de nanotube de carbone, lorsque la valeur
des coefficients d'échelle (e0a) est 2nm ……………………………………………………….. 65

vi
Liste des abréviations
Liste des abréviations

Liste des abréviations

AFM: Microscopie à force atomique.


C-C: La liaison carbone-carbone.
CVD: Chemical Vapor Deposition.
C60: Fullerène C60.
C70: Fullerène C70.
C80: Fullerène C80.
DQM la méthode différentielle quadratique.
DWCNT Double Walled Carbone Nano Tube.
HiPCo: High Pressure dismutation of CO.
HFCVD: Hot Filament Chemical Vapor Deposition.
HP: Haute performance.
MD: La dynamique moléculaire.
MWCNT: Multi Wall Carbone NanoTube.
Nd-YAG: Un laser employé dans la méthode de l'ablation laser.
NTC: Carbone NanoTube.
OLEDs: D’éclairage à diodes électroluminescentes organiques.
PMMA: Le polyméthacrylate de méthyle.
STM: Microscopie à effet tunnel.
SWCNT: SingleWall Carbone NanoTube..
TEM Microscopie électronique de transmission.
TP: Thermoplastique

vii
Liste des notations
Liste des notations

Liste des notations


A La surface de la section d'un nanotube.
a1 a2 Les vecteurs de base du graphène.
a et b Type de liaison carbone-carbone.
α et β Les l'angles d'un hexagone.
C La constante de la variation d'angle.
ch Le vecteur chiral.
Cijkl Le tenseur de module d'élasticité.
c Le coefficient d'interaction par unité de longueur.
din Le diamètre du nanotube interne.
Ea Le module de Young du nanotube type armchair.
Ez Le module de Young du nanotube type zigzag.
Eg Le module de Young du graphite.
EN Le module de Young du nanotube.
E Le module de Young du nanotube dans un environnement déterminé.
EMWNT Le module de Young du nanotube multicouche.
ESWNT Le module de Young du nanotube monocouche.
e0 Une constante appropriée à chaque matériel.
e0a Le rapport de petite échelle.
F Force de traction.
f(x) Une charge répartie appliquée par le milieu élastique.
G Le module de cisaillement.
h L'espacement entre les couches d'un nanotube de carbone.
J Le constant de torsion correspond au cylindre mince.
N Le nombre de mode.
l0 La longueur de la liaison carbone-carbone.
L La longueur du nanotube de carbone.
L/d Le rapport longueur/diamètre.
M Le moment de flexion.
(n, m) Un couple de nombres entiers qui définit la structure du nanotube.
n Le nombre de couche..
Px  L'interaction d'intertube de Van der Waals.
R Le rayon du nanotube.
t L'épaisseur de la couche d'un nanotube.
T Le moment de torsion.
ui Le vecteur de déplacement.
V La force de cisaillement.
W1 L'amplitude de déflexions des tubes intérieurs.
W2 L'amplitude de déflexions des tubes externes.
W L'amplitude de déflexion du nanotube.
w Le déplacement transversal.
x L'axe des coordonnées axiles.

vii
Liste des notations

y Coordonnée mesurée positive à mi-distance dans la direction transversale.


  Le coefficient correcteur de cisaillement.
φ L'angle de torsion entre le plan b-b et plan a-b d'un hexagone.
 x  La déformation tangentielle.
  Le coefficient de poisson.
  L'angle chiral.
  La masse volumique.
  La contrainte axiale.
σij et εij Les tenseurs des contraintes et déformations.
  Contrainte tangentielle.
1,2 ,3 La vitesse de rotation des rouleaux.
NE La fréquence d'un nanotube de carbone monocouche basées sur le modèle
non-local d'Euler-Bernoulli.
LE La fréquence d'un nanotube de carbone monocouche basées sur le modèle
local d'Euler-Bernoulli.
  L'angle de rotation de la section d'une poutre

ix
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale
Depuis la découverte en 1991 par Sumio Iijima [1] des surprenantes propriétés
électriques, mécaniques et thermiques des nanotubes de carbone, le monde scientifique
et industriel s’est beaucoup penché sur les différents domaines d’application des
nanotubes de carbone. En effet, ce matériau est d’ores et déjà utilisé pour l’élaboration
d’alliages et de composites [2] de plus en plus solides (par exemple : les cadres de
vélos Peugeot ou les pneus Michelin). Toutefois, ces applications n’exploitent qu’un
faible pourcentage du potentiel de ces nanotubes et sont centrées sur leurs
caractéristiques mécaniques alors que les propriétés électriques sont tout aussi
exceptionnelles. Ainsi de nombreuses études visant l’utilisation possible des nanotubes
de carbone dans le domaine de l’électronique ont été initiées. On peut citer entre autres
l’élaboration de transistors à effets de champs [3], de diodes à effets tunnels ou encore
de mémoire informatique non volatile présentant des capacités (théoriques)
fréquentielles et/ou d’intégrations remarquables [4].

Ces recherches se sont intensifiées, motivées par l’expansion du domaine des


télécommunications (spatiale ou terrestre) qui nécessite de nouveaux composants
ayant un plus fort degré d’intégrabilité, de compacité et un besoin de plus en plus fort
de fonctions reconfigurables ; et pour lesquelles les nanotubes de carbone sont apparus
comme des candidats idéaux.

Les travaux de recherche se sont de plus en plus tournés vers l’exploitation des
nanotubes de carbone pour réaliser des applications micro‐ondes [5]. Leur élasticité et
leur tenue mécanique permettent en effet d’envisager l’élaboration de composants plus
résistants ayant une rapidité de fonctionnement accrue et des performances
fréquentielles excellentes (citons par exemple les très attendus ordinateurs quantiques)
[6].

Toutefois afin de pouvoir exploiter cette nouvelle technologie de la meilleure façon


possible, nous devons incontournablement mettre en place des outils de
développement spécifiques aux caractères remarquables et singuliers des nanotubes de
carbone. C’est dans ce contexte que nos travaux de thèse se placent. Notre recherche,

1
Introduction générale

réalisée au sein laboratoire de modélisation et simulation multi-échelles à l’Universite


djillali liabes de SIDI BEL ABBES.

Notre travail comporte deux volaient: Premiers parties, nous avons défini les nouveaux
matériaux comme par exemple : les nanotubes de carbone, avec leur caractéristique
technologique, leur développement, leurs propriétés, leurs méthodes de synthèses et
leurs domaines d’application, ensuite les développements sur les modèles théoriques
des milieux continues (la théorie d’Euler-Bernoulli, la théorie de Timoshenko).

Deuxièmes parties, on a présenté un développement mathématique pour le modèle


nonlocal appliqué aux nouveaux matériaux basé sur la théorie d’Euler-Bernoulli.

L’analyse des vibrations linéaires ou non linéaires est une thématique de recherche
importante, tant d’un point de vue académique qu’industrielle et qui touche de
nombreux domaines, tels que l’aéronautique, le génie civil, les transports, l’acoustique
musicale ou encore le génie nucléaire. Pour ces vibrations, la gamme de techniques ou
de logiciels dédiés à l’étude expérimentale ou numérique est très large et permet de
traiter un grand nombre de problèmes de structures. La vibration et la stabilité des
structures situées dans les fondations élastiques ont étés largement adoptée par
plusieurs recherches pour modéliser divers problèmes constructifs pendant les
décennies passées [7].

Le but de ce travail est d'analyser la vibration libre d'un nanotube de carbone double
couche (DWCNT), pour cela on a développé le modèle élastique nonlocal de la poutre
Euler-Bernoulli sur la base de la théorie élastique nonlocal.

Différents paramètres qui influent sur les vibrations on été utilisés comme le rapport
de petite échelle (e0a), le rapport (L/d), le nombre de mode (N), et la chiralité du
nanotube (n).

Ce travail est composé de quatre chapitres: Dans le premier chapitre, nous décrirons
les différents types de nanotubes de carbone en détaillant leurs propriétés et les
différentes techniques de synthèse tel que la méthode d’ablation laser, l’arc électrique,
dépôt chimique en phase vapeur, en nous attachant à exposer les avantages et les
inconvénients de chacun d’entre eux.

2
Introduction générale

De nombreuses applications seront ensuite présentées.


Enfin, nous donnerons les défauts des nanotubes de carbone et nous s’intéressons à
leurs applications et leurs intérêts.

Le second chapitre présentera la différence entre le modèle local et non-local. Plus


particulièrement on s’intéressera aux effets de non-local sur notre étude

Dans le troisième chapitre, nous présenterons le développement mathématique du


modèle élastique nonlocal de la poutre Euler-Bernoulli. En suite nous utilisons
différents paramètres peuvent influencer la vibration.
Le dernier chapitre sera consacré à l’interprétation des résultats obtenus.

3
Chapitre I

Généralités sur les nanotubes de carbone


Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

1- Introduction
Les nanotubes de carbone représentent une nouvelle classe de matériaux aux
propriétés spécifiques. Ce chapitre est consacré à une présentation générale des
nanotubes de carbone. Nous commencerons par décrire les différentes formes du
carbone tel que le graphite, le diamant et les Carbones "mal organisés" ainsi que Les
nouvelles formes du carbone comme le fullerène, les nanotubes multicouches et
monocouche. En suite nous nous focalisons sur les procédés de synthèse les plus
répandus tels que la méthode d’ablation laser, l’arc électrique, dépôt chimique en
phase vapeur, en nous attachant à exposer les avantages et les inconvénients de chacun
d’entre eux. Après avoir présenté leurs propriétés mécaniques, thermiques, optiques et
électroniques, nous donnerons les défauts des nanotubes de carbone. Enfin, nous
s’intéressons à leurs applications [6].

2- Le carbone
Le carbone est le quatrième élément le plus abondant dans le système solaire et
le sixième plus abondant dans l’univers.
Il existe dans la croute terrestre à la teneur moyenne de 18 ppm il existe sous forme de
composés, et dans l’atmosphère sous forme de CO2 CO et de méthane [6].
L’atome de carbone a une masse molaire de M=12 u.m.et numéro atomique Z=6 sa
configuration électronique était 1s2 2s2 2p1 2p1 2p0 [8].
Le carbone a trois isotopes 12 C(98,89%), 13C(1,11%), et des traces de 14 C lequel
est formé à partir de 14N dans la haute atmosphère du fait de bombardement de
neutrons [9].
L’atome de carbone capable de se lier d’une manière variée à un grand nombre
d’atomes, ses orbitales atomiques sont capables de s’hybrider avec d’autre atomes
pour former des orbitales moléculaires de type (sp1, sp2, ou sp3), ce qui confère au
carbone un caractère bi-tri ou téravalent.il est donc possible de rencontre des structures
carbonées monodimensionnelle, bidimensionnelle ou tridimensionnelle.
La seule forme stable du carbone est le graphite hexagonal, et les autres formes de
carbone sont métastables dans les conditions normales de pression et de température
[6].

4
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

à l’tat naturel le carbone se trouve sous trois formes cristallines, le graphite, le


diamant, et les carbone mal organisés (amorphe).
Il existe des nouvelles formes du carbone récemment découvertes telle que la famille
des fullerènes, et les nanotubes de carbone monocouches et multicouches [9].

3- Les différentes formes de carbone


3.1- Le graphite
Le graphite est un solide noir et friable, il est notamment utilisé pour l’écriture, il
présente une structure lamellaire constituée d’un empilement de feuillet chaque plan
de graphène est constitué d’atome de carbone en état d’hybridation sp2 forme un
réseau hexagonal de paramètre de maille 0.246 nm, la longueur de la liaison c-c étant
de 0.142 nm. Il existe deux façons d’empiler les plans de graphène sue eux-mêmes.
La forme cristalline stable est le graphite hexagonal. Les plans de graphène sont
empilés selon la séquence ABAB, les plans A et B étant décalés d’une longueur de
liaison.
La distance inter-feuillets est de 0.335 nm (Figure 1.1).

Figure 1.1 Forme cristallin de graphène

Il existe une autre forme cristalline de graphite est le graphite rhomboédrique, phase
métastable de graphite hexagonal. Les plans de graphène sont empilés selon les
séquences ABCABC, chaque plan étant décalé d’une longueur de liaison par rapport
au plan précédant. La distance est toujours de 0.335 nm.
Le graphite se rencontre rarement sous la forme d’un monocristal bien que la
croissance de monocristaux microscopique soit possible [10].

5
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

3.1.1- Paramètre de maille


Dans la figue 1.2 les vecteurs de base du réseau réel sont a1, a2 et C tels que a1 et a2
π
font entre eux un angle de rad dans un repère orthonormé (OXYZ) les coordonnées

des vecteurs du base du réseau s’expriment

𝑎 𝑎 √
𝑎⃗ = {− , ⃗𝑎⃗⃗⃗⃗ = { ,⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = { où a = 2.461A et c= 6.7079 A

y
a2

a1 x

Figure 1.2 les vecteurs de base du réseau

3.1.2- Symétrie
Le graphène a une structure en nid d’abeille où l’on reconnait en pointillés l’hexagone
de la structure en 3D (figure 1.3).

Figure 1.3 réseau du graphène


6
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

Dans la structure 3D du graphite deux types de symétrie : un axe hélicoïdal dirigé


suivant C et un centre d’inversion entre chaque plan. (Figure 1.4).

Figure 1.4 représentation du réseau du graphite

Les électrons Pz quant à servent aux liaisons  entre atomes du même plan ces liaison
sont délocalisées et sont responsables de la nature et de l’anisotropie de la conduction
électrique dans le graphite métal semi-métal ou semi-conducteur.
Les plans sont très éloignées les uns des autres comparés à la distance qui sépare les
plus proches voisins d’un même plan, ceci dû au fait que dans la structure les plans ne
sont solidaires les uns des autres que grâce aux forces de Van De Wals, aussi les
interactions entre les plans peut elle être négligée c’est pour quoi on utilise le graphite
dans les mines de crayon ce sont les plans qui se détachent et qui laissent une trace sur
la feuille.(rapport de ter Fr).

3.2- Diamant
Le diamant est le matériau le plus dur qui soit la dureté du diamant vient de sa
structure dans laquelle chaque atome de carbone est relié par covalence à quatre autres
atomes, il s’agit d’une hybridation de type sp3 la mailles de diamant forment alors des
tétraèdres signant un solide dense isotrope.

7
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

La distance entre atomes est de 0.136nm, c’est cet arrangement parfait qui donne sa
résistance à la plupart des sollicitations extérieure [6].
La structure diamant est décrite la figure 1.5, son réseau de Bravais est cubique à faces
centrés.

Figure 1.5 structure diamant

La masse molaire du diamant est de 12.02g.mol-1 et sa masse volumique mesurée est


de 3520 kg/m3. La conductivité électrique du diamant est basse, car les électrons ne se
regroupent pas comme dans un métal, néanmoins, il fait l’objet d’études en tant que
semi-conducteur à large gap pour l’électronique de puissance (diode Schottky) par
contre le diamant est un excellent conducteur thermique, la conductivité thermique est
assurée par la vibration cohérentes des atomes de la structure.
Des valeurs de 2500w(m.k) ont été mesurée, que l’on peut comparer aux 401w(m.k)
du cuivre et aux 429 w(m.k) de l’argent. Cette propriété en fait un candidat comme
substrat pour le refroidissement des soumi-conducteurs [11].
Donc on peut citer des nombreuses propriétés remarquables du diamant qui sont
résumé dans le tableau 1.1.

8
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

Tableau 1.1 – Propriétés et applications du diamant


Propriétés Valeur Application
Dureté 104 kg.mm−2 Outil de découpe et de
Module d’Young 1200 GPa polissage, enclume de pression,
Module de compressibilité 440 GPa NEMS
Indice de réfraction 2,41 (à 590 nm) Fenêtre optiques
Transparence 225 nm à IR lointain
Réactivité chimique Inerte < 600°C Matériau d’interfaçage avec
Réactivité imunologique Bio-inerte le vivant, capteur, biocapteur
Largeur fenêtre 2,5 - 3,5 V (dans
électochimique l’eau)
Bande interdite 5,48 eV (à 300K) Dispositif pour l’électronique
Conductivité thermique 25 (à 300 K) de puissance, Cellule beta-
Mobilité des électrons .cm−1.K−1 oltaiques,
Mobilité des trous 1000 cm2/V.s dissipateur thermique
Champ de claquage 2000 cm2/V.s
10 MV/cm
Affinité électronique Faible, voire négative Dispositifs a émission
d’électrons

3.3- Carbone mal organisé


Le carbone ne présente pas toujours une organisation cristalline. Des formes de
carbone mal organisées peuvent exister. C’est notamment le cas du carbone amorphe.
Il s’agit d’un réseau désordonné d’atomes de carbone, présentant des états
d’hybridation (sp2 et sp3). A l’état naturel, le carbone amorphe est rare. Il faut aller le
chercher dans les particules présentes dans les couches extérieures de l’atmosphère des
étoiles froides, appelées poussières d’étoiles. Plus proche de nous, le carbone amorphe
est synthétisé sous forme de couches minces, obtenues généralement par dépôt plasma.
Il sert de revêtement apportant une tenue mécanique supplémentaire à des pièces
industrielles. Dans ce cas, le carbone amorphe n’est jamais pur, mais légèrement
hydrogéné

9
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

Le graphite peut également se rencontrer sous une forme partiellement organisée. Le


désordre structural est créé par des défauts d’empilement des plans de graphène, ce qui
éloigne la structure de ce graphite des formes ordonnées vues précédemment, on parle
de graphite turbostratique [6].

4- Les nouvelles formes de carbone


4.1- Fullerène
Un fullerène est une molécule composée de carbone pouvant prendre une forme
sphérique, ellipsoïdale, qui empêche la feuille d'être plate.
Le premier fullerène découvert, le C60 est composé de 12 pentagones et de 20
hexagones, chaque sommet correspondant à un atome de carbone et chaque côté à une
liaison covalente. Il a une structure identique au dôme géodésique. Pour cette raison, il
est appelé « buckminsterfullerène », en l'honneur de Buckminster Fuller qui a conçu le
dôme géodésique, ou « footballène » [12].

Figure 1.6 Representation schématique des différentes formes allotropiques du carbone

10
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

4.2- Nanostructures unidimensionnelles


Trois familles de nanostructures unidimensionnelles peuvent être distinguées
sur des critères morphologiques: les nanotubes, les nanofibres et les nanocâbles.
Les nanotubes de carbone forment un exemple de nanostructures à une dimension, est
une structure cristalline particulière, de forme tubulaire, creuse et close, composée
d'atomes disposés régulièrement en pentagones, hexagones et/ou heptagones.
L'enroulement d'un feuillet graphitique constitue un nanotube de carbone. La figure
1.7 est une représentation d'un nanotube de carbone.

Figure 1.7 Structure cristalline d'un nanotube de carbone

Les nanofibres (Figure 1.8) sont des cylindres pleins de quelques nanomètres de
diamètre (1-100nm) avec une longueur qui peut atteindre plusieurs centaines de
micromètres. Les nanofibres peuvent être organiques, métalliques ou inorganiques
(oxydes ou non oxydes), mono- ou polycristallines.

Figure 1.8 Représentation d'une nanofibre : un cylindre plein avec un grand aspect ratio

Les nanocâbles sont des nanocomposites coaxiaux formés d’une nanofibre centrale
appelée le "cœur" qui est recouverte d’une ou plusieurs couches successives (Figure
1.9). Celles-ci se distinguent du cœur par leur composition chimique et/ou leur

11
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

structure cristallographique. Les couches successives peuvent être générées in situ ou


post- synthèse par voie chimique et/ou physique.
Les nanocâbles ont habituellement un diamètre de quelques dizaines de nm pour une
longueur de plusieurs micromètres. Ces nanostructures possèdent un grand nombre de
propriétés liées à la fois à la nature chimique du cœur et au nombre et à la nature des
différentes couches successives. Ce type de matériau n’est étudié que depuis une
période assez récente.
Par ailleurs, les nanocâbles offrent des potentialités importantes pour des applications
variées, comme par exemple dans le domaine des matériaux composites, la couche
externe pouvant jouer le rôle d’interphase entre la matrice et la nanofibre centrale, ou
dans celui de la microélectronique. Par exemple, la synthèse directe de dispositifs de
type MOS (Métal Oxyde Semi-conducteur) est envisageable.

Figure 1.9 :Représentation d'un nanocable : 2 couches différentes superposées et entourées d'une
nanofibre

4.2.1- Structure des nanotubes de carbone


Un nanotube de carbone peut être considéré comme un plan de graphène fini
enroulée sur lui-même et fermés aux deux extrémités par une demi-molécule de C60.
Il existe une infinité de configurations d'enroulement possible. Ces configurations
peuvent être caractérisées par un vecteur de chiralité noté Ch ou bien par un angle
d'hélicité θ , et un diamètre .
Considérons une feuille de graphène (Figure1.10). Sa représentation ressemble à une
structure de type nid d'abeilles. a1 et a2 sont les vecteurs primitifs du réseau de la
feuille de graphène et constituent la base de ce réseau. Le vecteur de chiralité Ch
correspond au vecteur AB des deux nœuds qui se superposent après enroulement.
Dans la base du réseau, ce vecteur peut donc être décomposé en deux composantes.
Soient m et n, les scalaires tels que:

12
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

Ch = n.a1 + m.a2 n et m étant des nombres entiers.


Par ailleurs, en choisissant comme direction de référence une direction qui s'appuie sur
un côté d'un hexagone, on définit l'angle d'enroulement, comme l'angle entre l'axe du
cylindre et cette direction de référence. Cet angle, appelé hélicité, varie de 0 à 30°
compte tenu de la symétrie du réseau hexagonal.

Figure 1.10 : Représentation de la structure d'une feuille de graphite ainsi que les différentes
configurations d'enroulement d'un graphène.

Dans le cas où θ= 0° ou m=0, les hexagones de carbone décrivent un cercle


perpendiculaire à l’ axe du tube. Cette configuration est appelée « zigzag ».
Dans le cas où θ = 30°, ou m = n, les hexagones de carbone sont alignés parallèlement
à l’axe du tube. Cette configuration est appelée « armchair » (chaise).
Dans le cas où 0° < θ < 30°, ou n ≠ m, on dit que le tube est chiral. 
Le diamètre du nanotube ainsi que son hélicité sont reliés aux indices de chiralité par
les relations :

√ 2+ 2+
=𝑎 𝜋
(1)


𝜃 = 𝑎𝑟𝑡𝑎𝑛ℎ (2)
+
Après avoir décrit le corps d'un nanotube de carbone intéressons nous maintenant aux
extrémités du tube. Pour fermer le nanotube de carbone il est indispensable
d'introduire des défauts de courbure dans le plan de graphène. Pour satisfaire la

13
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

condition de fermeture du tube (condition connue sous le théorème d'Euler) un


minimum de 12 pentagones est nécessaire. Il faut ainsi 6 pentagones à chaque
extrémité du tube. Ces pentagones introduisent une courbure de 112° dans le feuillet.
Les études montrent que la molécule de C60 contient justement 12 pentagones et 20
hexagones: il s'agit donc du plus petit fullerène possible. Cependant, alors qu'une
distribution théorique régulière de ces pentagones donne une forme hémisphérique,
on observe le plus souvent une pointe de forme conique [12].

4.2.2- Nanotube de carbone monocouche et multicouche


Parmi les nanotubes de carbone on distingue les nanotubes de carbone
monoparois et les nanotubes multiparois qui diffèrent de part leur structure, leur taille
et a fortiori leurs propriétés physico-chimiques. Dans l'ordre chronologique se sont les
nanotubes multiparois (ou MWNT pour Multi Wall Nano Tubes) qui ont été identifiés
en premier en 1991 par Sumio Iijima [13], les nanotubes monoparois (ou SWNT pour
Single Wall Nano Tubes) ont été découvert parallèlement par Béthune et Iijima [14]
deux ans plus tard.

4.2.3- Nanotube de carbone monocouche (SWCNT)


Les nanotubes de carbone monocouche ou monoparois (SWCNT) sont
structurellement les nanotubes de carbone les plus simples puisqu'ils ne possèdent
qu'un plan de graphène enroulé sur lui même pour former un cylindre unique. Les
extrémités sont généralement fermées par deux dômes semblables à des demi-
fullerènes bien que la question de la terminaison des SWCNT reste ouverte. Le
diamètre d'un nanotube monoparois peut varier mais est en général compris entre 1 et
2nm, la longueur est encore plus variable (100nm jusqu’à quelques millimètres) et
toujours bien supérieur au diamètre ce qui fait des nanotubes de carbone des objets
quasi unidimensionnel. Les nanotubes monoparois se différencient par ce qu'on
appelle la chiralité, qui est la façon dont le feuillet de graphène est enroulé autour de
son axe (Figure.11). La chiralité est très importante, en particulier pour les
électroniciens, car elle définie les propriétés physico-chimiques du nanotube et tout
particulièrement les propriétés. C'est ainsi

14
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

Figure 1.11 : Représentation graphique d'un SWCNT (gauche) et image de microscope


électronique à transmission de plusieurs SWCNT (droite).

qu'on peut classer par chiralité des nanotubes conducteurs et d'autres semi-
conducteurs. Cette définition du nanotube monoparois s'applique évidemment à un
nanotube isolé or les techniques de synthèse actuelles ne permettent généralement pas
d'obtenir des nanotubes isolé, ils se présentent plutôt sous la forme de faisceaux (ou
fagots) de nanotubes monoparois (Figure 1.12).

Figure 1.12 Schéma d'un cristal de 7 nanotubes

4.2.4- Nanotube de carbones multicouches (MWCNT)


Les nanotubes de carbone multicouches ou multiparois sont constitués d'un
arrangement concentrique de feuilles de graphène, repliées sur elles-mêmes de
manière à former des cylindres (Figure 1.13). Cette structure est communément
appelée poupée russe, par analogie au jeu de poupées qui s'emboîtent les unes dans les
autres. Le diamètre du plus petit tube interne détermine la taille du canal central du
nanotube. Le diamètre interne d'un nanotube multiparois est de l'ordre de deux
nanomètres, tandis que le diamètre externe peut atteindre une centaine de nanomètre
mais est le plus souvent de l'ordre d'une vingtaine de nanomètres. La façon dont les

15
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

différentes couches graphitiques des nanotubes multiparois s'empilent est a priori


aléatoire ce qui ne permet pas des les classiers comme les nanotubes monoparois. La
distance moyenne inter-feuillets est de 0,344 nm, ce qui rapproche sa structure de celle
du graphite. La structure du nanotube multiparois concentrique décrit précédemment
est la plus communément admise, mais ce n'est pas la seule structure possible. Ainsi,
certaines études expérimentales laissent envisager que les nanotubes multiparois
pourraient être constituées d'une seule feuille de graphène enroulée sur elle-même à la
façon d'un rouleau de parchemin. D'autres études suggèrent, surtout dans le cas des
gros nanotubes, que les deux types de structure coexistent au sein des tubes
multiparois, les tubes de petit diamètre, au centre, présentant une structure de type
poupée russe, tandis que les tubes extérieurs possèdent une structure de type rouleau
de parchemin. Enfin, une étude postérieure montre que la structure de type poupée
russe est la plus fréquemment rencontrée, les nanotubes ne croissant selon le type
rouleau de parchemin que dans des conditions particulières [15].

Figure 1.13: Représentation graphique d'un MWNT (en haut) et image de microscope
électronique à transmission d'un MWNT (en bas).

5- Synthèse des nanotubes de carbone


À ce jour, il existe de nombreux procédés de synthèse des CNT. Chaque méthode
a ses avantages et ses inconvénients. Une énumération et description des procédés les
plus utilisés (décharge par arc, ablation par laser) permettra de décrire les méthodes
pyrolytiques comme (CVD).

16
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

5.1- Décharge par arc électrique


Ce procédé nécessite l'emploi de deux électrodes de graphite, qui sont toutes les
deux disposées dans une atmosphère d'hélium ou d'un gaz rare sous une pression de
l'ordre de 600 mbar. Les électrodes sont distantes l'une de l'autre de quelques
millimètres (de l'ordre de 2 à 3 mm). Sur l'anode se trouve un trou, qui est rempli de
poudre de carbone et d'un catalyseur du type cobalt (Co) ou nickel (Ni). Une décharge,
créée par un courant de l'ordre de 100 A, produit une chute de tension de 30-40 V, qui
se traduit par une élévation de la température à la surface de l'anode. Les CNT
grandissent au passage du courant sur l'anode à la vitesse d'un millimètre par minute à
des températures situées entre 1000 et 1400 °C. Ainsi le temps de déposition n'excède
pas 2 minutes. Cette technique permet une production massive de CNT avec, en outre,
un haut degré de graphitisation [16].

Figure 1.14 : Schéma d’un réacteur de synthèse de nanotubes de carbone par la méthode de l'arc
électrique [17].

5.2- Ablation par laser


L'ablation par laser est un procédé de synthèse utilisant des lasers ayant une
puissance variant entre 4.2 kW et 1 MW. On utilise les lasers du type IR, CO2, UV ou
encore ArF pouvant fonctionner de manière pulsée ou continue. Ils peuvent être
couplés et ainsi élever la température effectuant la pyrolyse. En effet, le substrat et le
mélange gazeux d'hydrocarbone sont chauffés simultanément par le laser et réagissent
pour former la déposition sur le substrat. Les gaz utilisés sont le plus souvent le
méthane (CH4) et l'acétylène (C2H2). La température du substrat (par ex. Si, Inox ou
Al) avoisine les 500 °C. Cette méthode permet de produire des couches de diamant

17
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

mais aussi de CNT à une seule couche. Ce procédé permit de découvrir et d'observer
pour la première fois les fullerènes en, or, depuis, cette technique s'est révélée très
généreuse dans la synthèse de nanotubes fortement graphitisés et à une seule paroi
[16].

Figure 1.15: Schéma représentant un réacteur de type ablation laser permettant la production de
nanotubes de carbone.

5.3- Elaboration par CVD (Chemical Vapor Deposition)


Le principe d'élaboration de nanotubes de carbone par CVD (Chemical Vapor
Deposition) repose sur la décomposition d'un gaz carboné à la surface d'une particule
catalytique nanométrique. Cette technique a déjà été utilisée en 1970 pour la
croissance de nanofibres de carbone. Ce procédé à plusieurs avantages par rapport aux
procédés de synthèse à haute température. Premièrement il permet une croissance
localisée des tubes en contrôlant le positionnement des particules catalytiques. Ensuite
il n'est plus utile de passer par des techniques de purification des nanotubes, ils sont
directement utilisables.

18
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

La Figure 1.16 présente un schéma d'un réacteur CVD basique [12].

Figure 1.16:Schéma d’un réacteur CVD pour la croissance des (NTC) [18]

Il est constitué d'un four alimenté par un flux de gaz carboné (CH4, C2H2, CO) dilué
dans un gaz réactif NH3 ou H2. L'échantillon est placé sur un porte substrat dans lequel
se trouve le catalyseur. Le gaz est ainsi décomposé par chauffage du four. Dans certain
réacteur (procédé appelé Hot Filament CVD), un filament est placé au dessus du
substrat et est chauffé à une température comprise entre 1500 à 2000 °C. Les
paramètres expérimentaux typiques utilisés sont une pression supérieure au Torr. Le
temps de dépôt varie de la minute à quelques heures.
Il existe également des variantes de la CVD telle que le procédé aérosol. Il s'agit de
composés organo-métalliques utilisés pour la croissance de nanotubes de carbone.
Sous l'effet de la température ces précurseurs se subliment et le catalyseur nécessaire à
la formation des nanotubes est ainsi formé. La méthode aérosol la plus connue est le
HiPCo. Les produits de la décomposition thermique de (FeCo)n réagissent pour
former des agrégats de fer en phase gazeuse. Ces derniers agissent comme des sites de
nucléation [12].

6- Propriétés des nanotubes de carbone


Les nanotubes de carbone possèdent des propriétés physiques exceptionnelles.
• Très faible déformation sous charge : module d’Young axial (270-950 GPa) pour
(MWNT) et (550-1060 GPa) pour (SWNT) contre 210 pour l’acier au carbone,
• Très forte résistance à la traction : (150 GPa), plus de 100 fois supérieure à l’acier
ultra-résistant.

19
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

• Très forte conductivité thermique : (3000-6000 W m−1K−1) contre 400 pour le cuivre,
• Conductivité électrique : même niveau que le cuivre.
Evident, la meilleure dispersion des nanotubes dans les matériaux composite permet
d’atteindre les mêmes performances.

6.1- Propriétés mécaniques


La force des liaisons C-C confère aux nanotubes des propriétés mécaniques
exceptionnelles. Des calculs théoriques prédirent tout d’abord ces propriétés : des
valeurs de 1 à 5 TPa furent calculées pour le module d’Young axial de SWNTs (des
valeurs comparables à celle du module d’Young tangentiel pour un feuillet graphène, à
savoir ∼ 1,0 TPa). Les premières valeurs expérimentales du module d’Young ont été
estimées sur des nanotubes multicouches isolés, par la mesure de leurs vibrations
intrinsèques thermiques en microscopie électronique à transmission. Elles sont de
l’ordre du TPa, avec une moyenne estimée à 1,8 TPa, mais avec des valeurs pouvant
atteindre 4 TPa. D’autres mesures furent réalisées, en utilisant cette fois-ci la
microscopie à force atomique. Elles donnèrent des valeurs de 1,3 TPa pour des
MWNTs et de 1,0 TPa pour des SWNTs [19].
Les nanotubes peuvent subir en tension des déformations extrêmes (jusque 10 %-20
%) sans montrer de signes de déformation plastique ou de rupture fragile. La forte
capacité des nanotubes à subir des déformations réversibles est due à la flexibilité du
feuillet graphène, à la possibilité qu’ont les atomes de carbone de se réhybrider avec
un degré d’hybridation sp2/sp3 dépendant de la contrainte. Ces réhybridations
permettent, lors de l’application d’une contrainte, la propagation des défauts dans les
réseaux graphènes des parois. Notons enfin que la compression de nanotubes
monocouches conduit à une réduction de volume exceptionnellement grande et
réversible. La densité augmente rapidement avec la pression, jusqu’à approcher celle
du graphite, et retrouve sa valeur initiale après l’arrêt de l’application de la pression.
Cette capacité des SWNTs à absorber réversiblement de l’énergie mécanique a été
attribuée à un changement de forme réversible de la section transversale des tubes,
passant de circulaire à elliptique et vice-versa.

20
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

6.2- Propriétés électroniques


En ce qui concerne les nanotubes monocouches, les propriétés électroniques sont
principalement liées aux deux nombres entiers n et m qui définissent l’hélicité du tube
ainsi que son diamètre. Les calculs théoriques sur des tubes infinis permettent de
recenser les trois cas de figure suivants :
1- Les nanotubes de configuration armchair (n,n) sont métalliques.
2- Les tubes (n,m) avec n-m multiple de 3 non nul donc n-m=3p sont metaliques.
3- Les autres nanotubes sont des semi-conducteurs à gap large ou des isolants.

Plus généralement, on considère que les nanotubes de configuration (n,m) sont


métalliques si n-m est un multiple de 3. Dans le cas contraire, ils sont semi-
conducteurs.

Figure 1.17. Propriétés électroniques des nanotubes de carbone monocouches en fonction de leurs
indices de chiralité (n,m).

Il est intéressant de comparer la dépendance en énergie des densités d’états pour des
tubes métalliques et semi-conducteurs, et plus particulièrement près du niveau de
Fermi EF placé à E=0. La Figure 1.18 représente les densités d’états pour un tube
métallique (9,0) et un tube semi-conducteur (10,0). Dans le cas du (10,0) il existe un
gap autour du niveau de Fermi, la densité d’états y est nulle. Par contre, en ce qui
concerne le (9,0), il existe une densité faible, mais non nulle, d’états autour du niveau
de Fermi. Dans les deux cas on observe des pics répartis symétriquement par rapport à

21
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

E = 0. Ces différents pics sont appelés singularités de Van Hove et leur position
dépend principalement du diamètre.
Cependant, ces données concernent des tubes infinis, idéaux et isolés et doivent par
conséquent être relativisées. Ainsi certains paramètres géométriques, comme
l’organisation des nanotubes en fagots, sont susceptibles de modifier la structure
électronique. Il a été montré notamment que l’énergie des singularités de Van Hove
dépend non seulement du diamètre mais aussi de la chiralité lorsque les nanotubes sont
organisés en fagots.

Figure 1.18. Densités d’états de deux SWNTs zigzag : (a) le nanotube (9,0), qui a un comportement
métallique et (b) le nanotube (10,0) qui est semiconducteur. γ0 est l’énergie d’interaction entre deux
atomes de carbone adjacents. La ligne en pointillés représente la densité d’état d’un feuillet graphène
[20].

Pour des nanotubes isolés, l’énergie Eii correspondant à la transition entre la


singularité i de la bande de valence et la singularité i de la bande de conduction est
inversement proportionnelle au diamètre du nanotube et dépend de sa nature
(métallique ou semi-conducteur)
6𝑎𝑐−𝑐𝛾0
𝐸𝑖𝑖𝑀 = (3)
𝑑
𝑎𝑐−𝑐𝛾0
𝐸𝑖𝑖𝑆𝐶 = (4)
𝑑

Où C-C représente la distance entre deux atomes de carbone adjacents (1,42 Å), γ 0 est
l’énergie d’interaction entre deux C adjacents (2,9 eV) et d le diamètre du SWNT. On
remarque que, pour un diamètre donné, l’énergie de transition d’un tube métallique est
trois fois plus importante que celle d’un tube semiconducteur. Pour un SWNT

22
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

semiconducteur de diamètre donné, les transitions possibles sont


𝐸𝑖𝑖𝑆𝐶 , 𝐸𝑖𝑖𝑆𝐶 , 𝐸𝑖𝑖𝑆𝐶 , 7𝐸𝑖𝑖𝑆𝐶 etc., et pour un tube métallique, 𝐸𝑖𝑖𝑀 , 𝐸𝑖𝑖𝑀 , etc [24].

6.3- Propriétés thermiques


Les matériaux carbonés et les fibres de graphite sont utilisés industriellement
pour améliorer la conductivité thermique. Le diamant et le graphite présentent les plus
hautes conductivités thermiques jamais mesurées à température ambiante (la
conductivité thermique tangentielle du graphite est ∼ 3000 W.m-1.K-1). C’est pourquoi
la découverte des nanotubes en 1991 a rapidement conduit à prédire pour cette
nouvelle forme allotropique unidimensionnelle de carbone une conductivité thermique
égale ou supérieure à celle du diamant ou du graphite. Les propriétés thermiques de
nanotubes, qu’ils soient multicouches ou monocouches, ont encore été relativement
peu explorées.
Des mesures aboutirent à des valeurs de conductivité thermique longitudinale allant de
1800 à 6000 W.m-1.K-1 pour un fagot isolé et à température ambiante. Des valeurs
aussi élevées sont imputées à un libre parcours moyen particulièrement élevé pour les
phonons (de l’ordre de 100 nm). Une valeur de 6600 W.m-1.K-1 fut obtenue pour un
nanotube (10,10) isolé et à température ambiante, ce qui est comparable à la
conductivité thermique d’un hypothétique feuillet de graphène isolé [21].

6.4- Propriétés optiques


Les nanotubes possèdent des propriétés de limitation optique dans une large
gamme de longueurs d’onde, depuis le visible jusqu’au proche infrarouge. Des seuils
faibles de non linéarité et de grandes densités optiques ont été obtenues lors de l’étude
de dispersions aqueuses de nanotubes monocouches. Ces performances égalent ou
surpassent celles d’autres bons limiteurs optiques, comme le C60 ou le noir de
carbone, que ce soit dans le visible ou le proche infrarouge. Les dispersions liquides de
nanotubes monocouches apparaissent donc comme des systèmes prometteurs pour une
limitation optique à bande large. D’autres solvants ont été essayés, comme l’éthylène
glycol ou le chloroforme. Plusieurs phénomènes optiques non linéaires peuvent être à
l’origine d’une limitation optique : réfraction, absorption, diffusion. L’origine de la

23
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

limitation dans le cas des nanotubes est essentiellement une forte diffusion non linéaire
engendrée par la formation de bulles de solvant à la surface des nanotubes et par une
sublimation des tubes à plus forte fluence. Il est à noter que des MWNTs dispersés
dans un film de polymère, en l’occurrence du PMMA, ont montré également des
propriétés de limitation optique large bande [22].

7- Défauts des nanotubes de carbone


Du fait d’interactions van der Waals attractives entre parois, les nanotubes
monocouches ont la plupart du temps tendance à s’agglomérer en faisceaux de
nanotubes appelés fagots. Du fait de la présence de cycles non hexagonaux, il existe
des défauts dans le réseau graphène constitutif d’une paroi, qu’il s’agisse d’un
(MWNT) ou d’un (SWNT). Un pentagone introduit une courbure positive tandis qu’un
heptagone conduira à une courbure négative (Figure 1.19).

Figure 1.19: Influence du type de cycle sur la courbure de la surface

La combinaison de plusieurs de ces défauts sur un tube peut induire un grand nombre
de géométries particulières. Ainsi, du fait de l’annulation de leurs courbures
respectives à un niveau global mais non à un niveau local, une paire heptagone-
pentagone (appelé défaut de Stone-Wales peut provoquer une variation de diamètre et
de chiralité le long du tube (figure 1.20) [23].

Figure 1.20:Introduction d’une paire pentagone-heptagone provoquant une variation de diamètre et de


chiralité : a- de (11,0) à (12,0) ; b- de (9,0) à (12,0).

24
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

De telles combinaisons peuvent expliquer la forme torsadée de certains nanotubes


multicouches produits par décomposition catalytique d’hydrocarbures. En introduisant
ces défauts en plus grand nombre dans le réseau graphitique, il est possible d’imaginer
une grande quantité de structures variées (jonctions en Y, en T, etc.) (figure 1.21) [24].

Figure 1.21: Défauts pentagonaux et heptagonaux se traduisant par des jonctions.

En plus de ces défauts qu’on pourrait qualifié d’intrinsèques, il faut tenir compte
d’impuretés, carbonées ou non, s’ajoutant aux nanotubes. La nature de ces impuretés
dépend naturellement du mode de synthèse des nanotubes [6].

8- Purification des nanotubes de carbone


Les nanotubes de carbone obtenus par les différentes méthodes de fabrication ne
possèdent pas une structure parfaite et présentent une distribution plus ou moins large
des diamètres et des longueurs. Ils sont également accompagnés d’impuretés de
différente nature. La présence de ces hétérogénéités limite l’exploitation optimale des
propriétés des nanotubes. Elles rendent également difficiles la description et la
compréhension des comportements des CNTs.
Les méthodes de purification des NTC peuvent être classées en deux catégories :
la voie sèche et la voie humide

8.1- La voie sèche


La voie sèche se réfère à une oxydation en phase gaz permettant d’enlever de
manière sélective les particules de carbone amorphe, celles-ci étant plus réactives que
les NTC. La technique la plus simple à mettre en œuvre est celle de l’oxydation à l’air
à une température donnée. Cette méthode s’appuie sur le principe de l’oxydation du
carbone par l’oxygène de l’air pour former du monoxyde ou du dioxyde de carbone
[25].

25
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

Initialement développée pour les MWNT, cette méthode a dû être réajustée pour les
SWNT, ceux-ci étant moins résistants aux traitements oxydants que les MWNT [26,
27]. De plus, l’oxydation à l’air des NTC entraîne aussi l’oxydation des nanoparticules
métalliques mais pas leur élimination. Ce procédé est donc souvent couplé à une étape
de traitement par ultrasons en milieu acide afin d’éliminer les restes de catalyseur.
Ainsi, pour les SWNT obtenus par ablation laser, Zimmerman et al, ont développé une
méthode de purification en phase gaz incluant des mélanges de gaz Cl2, H2O et HCl
[27].
Pour les SWNT obtenus par arc-électrique, Moon et al, ont réalisé la purification par
oxydation à l’air à 470 °C [28]. Ils ont ainsi obtenus des NTC purs à 96 % et contenant
moins de 1 % massique de restes métalliques. Enfin les nanotubes HiPCO peuvent être
purifiés par des cycles d’oxydation sous atmosphère humide (Ar-O2 à 180-300 °C) et
d’ultrasons (HCl) suivis par un recuit sous argon à 800 °C [29]. Une fois purifiés, les
NTC ne représentent plus que 30 % de la masse initiale. Cependant, le pourcentage
atomique de métal initialement à 5 % tombe à 0,03 % prouvant que la purification a
bien été efficace.

8.2- La voie humide


Les techniques dites par voie humide sont des oxydations chimiques des NTC en
milieux aqueux avec des oxydants tels que HNO3, KMnO4 ou encore H2O2
auxquelles sont souvent ajoutés des ultrasons. Elles peuvent être utilisées seules ou
combinées à un traitement par voie sèche. En fait, la plupart des méthodes de
purification par voie sèche sont suivies par un traitement à l’acide pour dissoudre les
particules de catalyseurs métalliques ou les oxydes formés lors de l’oxydation en phase
gaz [27, 28].
L’acide nitrique est l’oxydant le plus couramment utilisé, l’acide étant peu cher et
efficace pour solubiliser en grande quantité les catalyseurs métalliques et les particules
de carbone amorphe [30]. Typiquement les NTC sont mis à reflux dans l’acide
concentré pendant 45 heures. Dillon et al. [31] ont décrit une méthode non destructive
de purification en trois étapes leur permettant d’obtenir des nanotubes purs à 98 %. Ils
utilisent une solution diluée d’acide nitrique portée à reflux pendant 16 heures,

26
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

détruisant toute particule de carbone n’étant pas un nanotube. Se forme alors sur les
nanotubes un revêtement de carbone qui est ensuite éliminé par oxydation à l’air. Une
autre expérience [32] similaire à celle de Dillon consiste à oxyder à l’air des NTC
prétraités par HNO3 et terminer la purification par un lavage des nanotubes à l’acide
chlorhydrique.
La purification des nanotubes de carbone par le permanganate de potassium en milieu
acide permet d’éliminer les particules de carbone amorphe [25].
Les effets du permanganate de potassium comme oxydant ont été étudiés par Hiura et
al. [33] qui ont utilisé une solution acide de permanganate de potassium
(KMnO4/H2SO4) pour purifier des NTC synthétisés par arc électrique. Grâce à cette
technique, ils ont pu récupérer 40 % (en masse par rapport à la masse initiale) de
nanotubes purifiés.
Moins agressif que les acides, le peroxyde d’hydrogène est moins utilisé mais n’en
demeure pas moins un bon oxydant. Quelques techniques plus élaborées ont fait
l’objet de brevets. Ainsi l’équipe de R. E. Smalley a mis au point une méthode de
purification des nanotubes de carbone utilisant le réactif de Fenton (mélange de
peroxyde d’hydrogène et de sels ferreux) comme oxydant [34]. Le fer provient soit des
restes du catalyseur métallique utilisé lors de la formation des nanotubes, soit d’un
ajout d’une solution ferreuse. Les ions Fe2+ Catalysent la formation de radicaux
hydroxyles.
Les radicaux formés sont de puissants oxydants biens meilleurs que le peroxyde
d’hydrogène seul.
De plus, afin d’éviter la formation d’hydroxyde ferrique (Fe(OH)3) qui attaque les
nanotubes, la suspension est maintenue en milieu à pH 3 en ajoutant de l’acide
chlorhydrique.
Goto et al nt quant à eux mis au point un processus de purification des SWCNT [35]
obtenus par arc électrique en présences de catalyseurs métalliques.
Les nanotubes croissent à partir des particules de catalyseur mais des couches
sphériques de carbone se forment aussi autour de ces particules. Les nanotubes de
carbone sont donc ensuite soumis à une méthode de purification en quatre étapes,

27
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

permettant d’éliminer progressivement carbone et catalyseurs, durant lesquelles ils


subissent successivement :
- Une oxydation par voie sèche avec un chauffage allant de 350 à 600 °C ou un
traitement peroxyde d’hydrogène.
- un reflux dans une solution d’acide nitrique.
- un traitement d’oxydation par du peroxyde d’hydrogène.
- un reflux dans une solution d’acide nitrique.
D’autres techniques de purification, plus atypiques, ont été mises en œuvre telles que
la centrifugation, la filtration [36,37] ou encore la séparation sur colonne
chromatographique [38].

9- Applications des nanotubes de carbone


Des nombreuses applications des nanotubes de carbone sont enregistrées dans les
différents domaines car leurs propriétés exceptionnelles énoncées précédemment
ouvrent de nombreuses perspectives.
D'abord les propriétés électriques des nanotubes de carbone semblent en faire un
matériau de choix pour l'électronique, la miniaturisation dans ce domaine étant très
importante. Les nanotubes conducteurs et pouvant supporter des courants qui
font fondre un fil de cuivre de mêmes dimensions, peuvent être considérés un
modèle de ce que seront les fils conducteurs utilisés en connectique dans les années à
venir.

9.1- Transistor a effet de champ (FET)


Des nombreuse recherches ont montré qu'un nanotube, déposé sur un substrat
isolant Si02/Si, relié à deux contacts, se comportait comme un transistor à effet de
champ (FET) dans lequel le courant entre les deux contacts est modulé par une tension
de grille extérieure. Tous les FETs ainsi élaborés, sont de type p (fermé pour une
tension de grille positive et ouvert pour une tension de grille négative).
Les circuits analogiques emploient aussi bien des FETs de type p que de type n. Il a été
montré que le dopage par un élément électropositif, tel que le potassium, permettait de
transformer un FET de type p en FET de type n. Une autre technique a été proposée

28
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

récemment par les chercheurs d'IBM, la transformation (FET p en FET n) par un


simple recuit, sous vide, 200°C. Le montage doit être protégé par une couche
d'encapsulation polymère (PMMA - poly(méthyl méthacrylate)) ou inorganique
(oxyde de silicium) afin d'assurer sa stabilité lorsqu'il est exposé l'air figure 1.22 [39].

Figure 1.22 transistor à effet de champ de nanotube de carbone [40]

9.2- Source d'électrons


Les nanotubes de carbone sont particulièrement bien adaptés à l’extraction
d’électrons à température ambiante. Cette propriété, directement liée à leur forme, peut
être mise en œuvre dans deux types d’applications: la réalisation d’écrans plats et
l’utilisation de micro-canons à électrons pour élaborer les circuits électroniques du
futur.
L’émission d’électrons à partir d’un matériau conducteur est possible à température
ambiante, lorsque ce matériau est soumis à un champ électrique d’une intensité
importante (supérieure au millier de volts par micron). De ce fait l'extraction
d'électrons d'une surface plane pose un problème technique majeur. L’utilisation de
pointes aux rayons de courbure très faibles placées en regard d’une anode polarisée
permet de contourner cette difficulté. Le champ local au sommet d'une pointe est le
produit du champ appliqué par un certain coefficient. Ce coefficient, dépend
essentiellement de la géométrie de la pointe. L'intensité du champ électrique ainsi
nécessaire à l'extraction d'électrons devient raisonnable.
Par ailleurs, l'intensité du champ est d’autant plus forte que le rapport d’aspect entre la
hauteur de la pointe et son rayon de courbure est grand. Les nanotubes de carbone
ayant des dimensions exceptionnelles (diamètre de l'ordre de quelques nanomètres et

29
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

longueur de quelques centaines de micromètres) constituent d'excellent émetteur


d'électrons. Quelques volts par micron suffisent pour extraire des électrons.
Une des applications directe des nanotubes est la production d'écrans où la taille
pourrait atteindre un mètre de diagonale. Grâce à l’introduction des nanotubes, de
nouvelles structures d’écrans ne comportant pas de motifs inférieurs à 10µm, donc
facilement réalisables sur une grande surface, ont été développées au Laboratoire
d’électronique et de technologie de l’information (Leti) du CEA
Dans les années 1990, les écrans plats comportaient des émetteurs d'électrons
constitués de micropointes en molybdène situées dans des trous de grille d’un diamètre
de l’ordre du micron. Cette géométrie, imposée par le faible coefficient
d’amplification de la pointe, est difficile à réaliser de façon économique sur une
grande surface. Les grandes sociétés prévoient la commercialisation de ce type d'écran
avant la fin de la décennie. La réalisation de ces écrans se fera par les moyens
conventionnels à savoir dépôt et gravure de couches minces. Le dépôt de nanotubes
sera ainsi effectué lors d’une étape de croissance à 600 °C. Cette croissance est
localisée uniquement sur des plots de catalyseur très grands (10 x 6 µm) par rapport
aux nanotubes à réaliser.
Leur épaisseur, en revanche, n’est que de 10 nm. Pendant le chauffage de toute la
structure à 600°C, la couche obtenue se fragmente en une multitude de gouttelettes
dont le diamètre moyen est justement le diamètre des nanotubes. Ces gouttes
constituent les germes de croissance de ces derniers qui vont s’organiser ensuite en
tapis sur la zone initialement couverte par le plot de catalyseur. Cette technologie est
intéressante, car elle permet de contrôler le diamètre et la densité des nanotubes sans
avoir recours à des étapes coûteuses de lithographie [12].

9.3- Toxicité des nanotubes de carbone


La toxicité, un inconvénient majeur des (NTC), est directement liée à leur taille
nanométrique et surtout à leur grand facteur de forme. En effet, tout comme les fibres
d’amiante, les (NTC) peuvent facilement infiltrer les cellules et provoquer à long
terme des cancers.

30
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

10- Concludion
Dans ce chapitre, qui constitue une recherche bibliographique sur les nanotubes
de carbone nous avons mis en évidence les caractéristiques exceptionnelles de
nanotubes de carbone. Leurs dimensions particulières ainsi que leurs propriétés
diverses ouvrent à l'industrie des perspectives d'innovations nombreuses et
prometteuses.
Parmi les méthodes de synthèse de nanotubes de carbone nous avons détaillé quelques
une afin d’expliquer les avantages et les inconvénients de chacune d’entre elles.
On notera également que la voie de synthèse par la méthode de dépôt chimique en
phase vapeur CVD est plus prometteuse connaît un grand succès. Il permet de réaliser
la croissance des (NTC) de manière localisée et orientée perpendiculaire au substrat.
D’autre part, nous avons distingué les différentes propriétés d'un nanotube de carbone.
On notera également que la structure géométrique du nanotube a une grande influence
sur ses propriétés électroniques. En effet, la propriété remarquable d’être métallique ou
semiconducteur suivant son hélicité. En raison des propriétés physiques remarquables,
Les nanotubes de carbone font l'objet d'une attention particulière. La combinaison de
leurs propriétés mécaniques, thermiques et électriques renforcées avec des densités
très faibles font penser que les (CNT) sont les candidats idéaux pour des matériaux
composites polymères haute performance.
Nous venons de démontrer que les caractéristiques remarquables des nanotubes de
carbone les rendent très attractifs pour des applications de renfort mécanique et de
conductivité électrique. Ces caractéristiques sont les suivantes : leur rapport d’aspect
important, leur faible résistivité, leur faible densité et leur module d’Young important.
Elles demeurent toutefois à l’échelle individuelle et des contraintes techniques sont à
surmonter pour pouvoir les exploiter. En effet, les nanotubes de carbone se présentent,
en fin de synthèse, sous la forme d’une poudre compacte désorganisée et il faut donc
développer des moyens pour les incorporer dans une matrice polymère.

31
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

Références
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32
Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

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Généralités sur les nanotubes de carbone CHAPITRE I

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34
Chapitre II

La théorie d’élasticité non-locale


La théorie d’élasticité non-locale CHAPITRE II

1. Introduction
La théorie classique de l’élasticité ne permet pas de rendre compte de « l’effet
d’échelle », i.e. des conséquences physiques intervenant lorsqu’on modifie certaines
dimensions d’un matériau.
Plusieurs études expérimentales ont permis de mettre en évidence ce phénomène
sur des nanotubes de carbone ou des films minces. L’augmentation de la viscosité
d’un fluide s’écoulant dans des canaux microscopiques relève aussi de « l’effet
d’échelle ».
Pour expliquer les limites de la théorie classique de l’élasticité, la communauté
scientifique avance plusieurs explications physiques [1] parmi lesquelles l’influence
croissante de l’énergie de surface aux petites échelles ou bien le rôle non négligeable
de la microstructure interne du matériau. L’approche classique serait donc incapable
de traiter des problèmes pour lesquels les évènements se produisant à une échelle
microscopique ou microstructurale ont une influence significative. Selon Eringen
[2,3], cette incapacité est liée à l’absence d’une longueur interne, caractéristique du
matériau, dans le modèle de comportement élastique classique.
Une solution possible est de revenir à une description discrète du matériau et d’utiliser
les théories atomiques pour décrire le comportement du solide. Dans ce type
d’approche, on suppose le plus souvent que le matériau possède une structure interne
parfaite dépourvue de défauts. Cette hypothèse est très éloignée de la réalité. Les
matériaux métalliques, par exemple, sont remplis de dislocations, lacunes et autres
impuretés. Par ailleurs, le nombre d’atomes de la structure entraine une explosion du
nombre de degrés de liberté et requiert des capacités de calcul gigantesques dont nous
ne disposons pas à ce jour.
Dans ce contexte, l’approche non-locale se présente comme une alternative
intéressante, à mi-chemin entre les théories atomiques et la mécanique classique.
L’idée principale est d’utiliser un modèle de milieu continu capable de prendre en
compte l’influence de la microstructure.

35
La théorie d’élasticité non-locale CHAPITRE II

2. Limites de la théorie classique et intérêt de l’approche


non-locale
Comme le note Eringen dans la préface de son ouvrage « Nonlocal continuum
theories » (2002), toutes les théories physiques possèdent un champ d’application en
dehors duquel elles sont incapables de fournir des résultats précis et cohérents [3].
Cela se traduit par des prédictions numériques qui divergent de façon notable par
rapport aux résultats expérimentaux ou des résultats théoriques présentant des
singularités mathématiques inacceptables.
De nombreux exemples viennent illustrer cette assertion. Dans le cadre de la théorie
classique de l’élasticité, le champ de contrainte prédit sur le front d’une fissure ou sur
une ligne de dislocation est infini. Le même type de singularité est constaté au point
d’application d’une force ponctuelle ou au voisinage de défauts ponctuels.
Les théories non-locales sont une généralisation des théories classiques pour lesquelles
le comportement en un point matériel est influencé par l’état en chaque point du
solide. Ce type d’approche, dont la formulation mathématique induit naturellement
une longueur interne caractéristique du matériau, permet de décrire plus finement le
comportement élastique par la prise en compte des interactions à longue distance.
On peut classer les théories non-locales en deux catégories :
- Les théories non-locales à gradient
- Les théories non-locales intégrales

2.1- Théories non-locales à gradient


Il existe deux formulations légèrement différentes de cette théorie. La première
repose sur la philosophie suivante. Pour matérialiser l’influence de la microstructure
interne, chaque point matériel du solide possède des degrés de liberté supplémentaires,
qui correspondent à des microcontraintes et des microdéformations additionnelles. Les
bases de la théorie ont été posées dans les années 60 par plusieurs auteurs [4-7]. Dès le
début des années 1970, Eringen a lui aussi contribué à son développement [8].
Cette théorie a permis d’étudier de nouveaux modèles de comportement, à
travers, notamment, la définition des milieux micromorphes, microstretchs ou
micropolaires [3]. Dans ce type de modèle, le solide est constitué d’un ensemble de

36
La théorie d’élasticité non-locale CHAPITRE II

particules matérielles qui sont susceptibles de se dilater, se contracter ou tourner sur


elles-mêmes.
Ces degrés de libertés supplémentaires engendrent des micro-contraintes qui viennent
s’ajouter à la contrainte classique prévue par la théorie locale.
Citons aussi les travaux de Gao qui introduit dans les équations d’équilibre non-
locales les moments liés aux rotations relatives des particules les unes par rapport aux
autres [9].
Selon ces auteurs, l’introduction de gradients d’ordre supérieur permet de prendre en
compte l’influence de la microstructure du matériau sur la loi de comportement.
Sous sa forme la plus simple, l’équation de comportement de la théorie des gradients
s’écrit :

  C   22 (2-1)


Où σ et ε correspondent respectivement au tenseur de contrainte de Cauchy et au
tenseur de déformation linéarisé. Rappelons que l’opérateur nabla (  ) a pour
composantes en coordonnées cartésiennes,    x;  y;  z.
Le paramètre « » est homogène à une longueur, représentative de la microstructure
interne du matériau. On peut d’ores et déjà remarquer que lorsque « » s’annule, on
retrouve le modèle classique de comportement élastique (loi de Hooke généralisée).
Par ailleurs, notons que des formulations plus élaborées de l’équation de
comportement (2-1) ont été proposées.

2.2- Théories non-locales intégrales


La théorie non-locale à gradients est une formulation non-locale souvent
qualifiée de « faible ». il y a une autre théorie non-locale c’est l’approche non-locale
intégrale ou « théorie non-locale forte ».
Cette formulation a été développée initialement dans les années 1960 par Krumhanls,
Kroner, et Kunin [10-12]. Ces auteurs partent du même constat : dans le cadre de
l’élasticité classique, les forces de cohésion à l’intérieur d’un solide sont modélisées
par des forces de contact dont la portée est nulle. Or, les forces de cohésion dans un
matériau réel possèdent clairement une certaine portée et ont donc un rayon
37
La théorie d’élasticité non-locale CHAPITRE II

d’influence non nul. Pour remédier à cette insuffisance, Kroner propose d’affiner la
théorie des milieux continus élastiques en y introduisant des forces d’interaction à
longue distance. De son côté, Krumhanls a travaillé sur la conversion de la théorie des
réseaux en une théorie continue.
Une formulation améliorée de l’approche non-locale, qui précise les relations de
comportement dans le cadre de la thermodynamique, est présentée par Eringen et
Edelen au début des années 1970[13]. Dans le cadre non-local, l’énergie interne en un
point dépend du champ de déformation dans tout le solide. De ce fait, le premier
principe de la thermodynamique doit être intégré sur l’ensemble du domaine d’étude.
Notons Edelen et Laws [14,15] ont proposé une formulation « locale » du premier
principe dans laquelle apparait un terme d’énergie résiduel supplémentaire. Ce résidu
non-local représente l’énergie transmise en un point par tous les autres points du
solide.
Pour le cas particulier d’un matériau élastique nonlocal, isotrope et linéaire, Eringen et
Kim [16] proposent une approche non-locale qui ne diffère de l’approche continue
classique que par la relation entre les déformations et les contraintes. Dans ce cas, le
champ de contrainte s’exprime le plus souvent comme une intégrale pondérée des
déformations sur l’ensemble du domaine d’étude. Le modèle de comportement fait par
ailleurs intervenir un paramètre « » homogène à une longueur, qui définit la « portée
» des interactions et permet de prendre en compte l’influence de la microstructure du
matériau.
La loi de comportement proposée par Eringen peut se mettre sous la forme suivante :

𝑡 𝑥 −𝐶 ∫Ω 𝛼 |𝑥̀ − 𝑥|, 𝑙 𝜀 𝑥̀ 𝑑Ω 𝑥̀ (2-2)


Où t et ε sont respectivement le tenseur de contrainte non-local et le tenseur des
déformations linéarisé.

𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝜀 𝑥 = 𝑥 + 𝑥 (2-3)
𝜕𝑥 𝜕𝑥

38
La théorie d’élasticité non-locale CHAPITRE II

C correspond au tenseur d’élasticité et α(|x’-x|,) est la fonction de caractérisation


non-locale. Le paramètre « » représente une longueur interne caractéristique du
matériau.
D’après, l’équation (2-2), le tenseur de contrainte au point x dépend des déformations
en tout point à l’intérieur du domaine Ω. Ce modèle est donc très différent de la loi de
Hooke généralisée où la contrainte dépend de la déformation en un point uniquement.
La fonction de caractérisation, ou fonction d’atténuation, dépend de « » et de la
distance euclidienne entre x et x’.
Plus cette distance est grande devant la longueur interne, plus la valeur de la fonction
est faible. Au-delà d’un certain rayon, α(|x’-x|,) est quasi nulle. Cette propriété
permet de prendre en compte l’atténuation des forces d’interaction dans le matériau.
Les déformations aux points x’ éloignés du point x ont peu d’influence sur la valeur de
la contrainte en ce point. Cette approche a été utilisée avec succès pour traiter des
problèmes de fissures, de dislocations ou encore de défauts ponctuels [17-22].Dans
tous les cas, les singularités de contraintes sont éliminées. La méthode est appliquée
avec la même réussite à des problèmes impliquant des forces ponctuelles [23,24].
Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes particulièrement intéressés à la théorie
nonlocale de Eringen. Cette approche se présente comme une alternative aux théories
non-locales, pour lesquelles des conditions aux limites non conventionnelles sont
requises.

3. Conclusion
Cette approche a permis de résoudre de façon satisfaisante de nombreux problèmes de
fissuration sans éliminer les singularités de contraintes.
Comme le souligne Eringen, la singularité des expressions asymptotiques montre les
limitations de l’élasticité classique pour traiter les problèmes de rupture. Dans ce
contexte, l’approche non-locale, qui permet d’introduire l’influence de la
microstructure du matériau dans les lois de comportement, se présente comme une
alternative intéressante. Nous avons présenté différents types d’approches non-locales.
Parmi celles-ci, la théorie non-local de l’élasticité est intéressante par le fait qu’elle ne
nécessite pas l’introduction de conditions aux limites non conventionnelles pour la

39
La théorie d’élasticité non-locale CHAPITRE II

résolution d’un problème concret. Contrairement à l’élasticité classique, où la


contrainte en un point dépend uniquement de la déformation au même point (loi de
Hooke), le modèle de comportement non-local relie la contrainte en un point aux
déformations dans l’ensemble du matériau.
Cette modélisation permet d’éliminer les singularités mathématiques produites par les
théories classiques.

40
La théorie d’élasticité non-locale CHAPITRE II

Références
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41
La théorie d’élasticité non-locale CHAPITRE II

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42
Chapitre III

Etude théorique sur la vibration libre d’un


nanotube de carbone
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

1. Introduction
L’étude et l’analyse des vibrations ont pris, au cours des dernières années, un essor
considérable en raison du développement de techniques plus en plus sophistiquées et
de besoins les plus variés dans différents domaines : mécanique (transports,
machines…), acoustique, optique, transmission, etc.
Les préoccupations actuelles peuvent être, très schématiquement, divisées en trois
catégories.
La paternité de la théorie des milieux continus est attribuée à Galilée, mais des études
récentes indiquent que Léonard de Vinci l’aurait précédé. De Vinci avait supposé que
la déformation variait de manière linéaire en s’éloignant de la surface neutre, le
coefficient de proportionnalité étant la courbure, mais il ne put finaliser ses calculs car
il n’avait pas imaginé la loi de Hooke.
De son côté, Galilée était parti sur une hypothèse incorrecte (il supposait que la
contrainte était répartie uniformément en flexion), et c’est Antoine Parent qui obtient
la distribution correcte.
Ce sont Leonhard Euler et Jacques Bernoulli qui émirent la première théorie utile vers
1750, alors que Daniel Bernoulli, le neveu du précédent, écrivit l’équation
différentielle pour l’analyse vibratoire. À cette époque, le génie mécanique n’était pas
considéré comme une science, et on ne considérait pas que les travaux d’une académie
des mathématiques puissent avoir des applications pratiques.
Les préoccupations actuelles peuvent être, très schématiquement, divisées en trois
catégories.
La première théorique a trait au calcul dynamique des structures en tant que
prolongement de la résistance des matériaux et de la mécanique des milieux continus.
S’il est possible dans les cas simples, c’est-à-dire pour un nombre restreint de
problème, de calculer le comportement de celles-ci et leur isolation pour limiter les
nuisances, dans la majorité des cas, les méthodes analytiques deviennent insuffisantes
pour obtenir, par exemple, les fréquences de résonance d’ordre élevé de systèmes
continus. Ainsi le calcul des premiers modes propres d’un matériau d’axe rectiligne,
de section constante, encastrée à une extrémité, libre à l’autre, ne pose pas la moindre
difficulté ; par contre, si on lui associe une ou plusieurs autres matériaux de directions

43
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

et de sections différentes, les solutions deviennent quasi impossibles à trouver. Et


pourtant, dans de nombreux cas, il faut absolument connaitre ces fréquences car, pour
raisons économie de matière, les constructions sont de plus légères donc appelées à
vibrer pour de basses fréquences, en générale situées dans des zones dangereuses pour
la structure ou son environnement.
La deuxième concerne une aide extrêmement précieuse, bien que relativement récente,
apporté aux bureaux d’études par la mise sur le marché d’ordinateurs et de micro-
ordinateurs associés à des progiciels très performants fondés sur la méthode des
éléments finis, d’un cout non prohibitif, rendant la partie calcul aisée. Si dans la
plupart des cas les résultats sont valables, la plus grande prudence doit être de rigueur
lors de l’exploitation des résultats, certains progiciels estompant, par exemple, des
modes propres intermédiaires. Cela amène à tempérer, lors de la prise en main de
l’outil informatique, l’ardeur des nocives pour ces méthodes séduisantes de calcul, si
elles permettent de prévoir le comportement de structures impossibles à envisager
avec la seule aide de la calculette, l’opérateur doit rester extrêmement vigilant et
critique vis-à-vis des valeurs affichées à l’écran, d’autant plus qu’il n’a pas eu à
intervenir, une fois la modélisation terminée, le déroulement du programme étant
complètement aveugle. Dans certaines circonstances, cette stratégie du presse- bouton
peu réserver de bien désagréables surprises.
La dernière est d’ordre expérimental : en effet, certains progiciels calculent les modes
propres d’ordre élevé avec des erreurs intolérables, aussi l’ultime recours reste
l’expérimentation; la mesure réclame, elle aussi, de multiple connaissances et une
extrême rigueur. Il ne suffit plus de brancher, étalonner et lire sur un écran).
Tout d’abord on va parler sur les méthodes et les modèles théoriques appliquées sur
notre matériau qui est les nanotubes de carbone et tout d’abord on considère que notre
milieu est continu dont l’hypothèse consiste à considérer des milieux dont les
propriétés caractéristiques, c’est-à-dire celles qui nous intéressent tel que la densité,
élasticité, etc.- sont continues.
Une fois appliqué aux nanotubes, ce modèle traite les molécules comme matériel
continu avec une géométrie définie et des propriétés matérielles isotropes (par
exemple module de Young).

44
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

Pour simplifier les essais on admet que les matériaux ont les mêmes propriétés
mécaniques en tous points (homogènes) et dans toutes les directions (isotropes).

2. La théorie d’Euler Bernoulli


La théorie d’Euler-Bernoulli, est un modèle utilisé dans le domaine de la résistance
des matériaux [1].
Puisque le matériau multicouche est homogénéisé dans notre cas on peu considérer
une seul couche dont le nombre d’équation ne dépend pas du nombre de couches.
Dans cette théorie, les modèles sont basés sur une distribution linéaire des
déplacements suivant l’épaisseur du matériau. L’hypothèse dans cette théorie :
- Apres déformation, les déformations dues au cisaillement transversal sont négligées
(pas de cisaillement sur la hauteur du matériau).
- La section transversale reste perpendiculaire à la ligne moyenne de matériaux et la
section plane reste plane.
- La fonction f(z) qui décrit la répartition de déplacement suivant l’épaisseur du
matériau est nulle.

𝑧 = (1)

Figure 3.1 Cinématique d'Euler Bernoulli (Dufort, 2000) [2]

Pour le cas des matériaux élancés et d’après la théorie classique, le déplacement d’un
point M est donné par les deux composantes suivantes :
𝜕
𝑢 ,𝑧 = 𝑢 −𝑧
𝑈 𝑀 ={ 𝜕
,𝑧 =
ux, z: C'est le déplacement suivant x et wx, z est le déplacement dans la direction
de Z.

45
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

La rotation autour de l'axe Y, provoquée par la flexion est tel que :


𝜕 𝜕
= =
𝜕 𝜕
Ou u0(x) et w0(x) sont les composantes de déplacement au milieu de la section et sur la
ligne moyenne de nanomatériaux, respectivement le long des axes X et Z.
𝜕𝑢 𝜕
𝛾𝑥𝑧 = + =
𝜕𝑧 𝜕
Cela veut dire que la distorsion est nulle et par conséquent la contrainte de
cisaillement est nulle puisque,
𝜏𝑥𝑧 = 𝐺𝑥𝑧 𝛾𝑥𝑧 =
Cette théorie ne tient pas en compte le cisaillement.

3. La théorie de Timoshenko
La théorie de Timoshenko est plus riche et plus générale que la théorie
élémentaire des poutres au prix d'une fonction supplémentaire. Cette solution permet
d'affiner les solutions analytiques issues de la théorie classique. Toutefois ces
solutions sont entachées d'erreurs au voisinage des appuis et de la zone indentation où
nous pouvons avoir des concentrations de contrainte et des champs de déplacement
non homogènes [3].
Elle s'applique sur des poutres courtes, elle est basée sur le principe; qu'après
déformation, la section plane reste plane mais elle perd sa perpendicularité par rapport
à la ligne moyenne de la poutre (figure 3.2). Ceci est dû au cisaillement transversal,
découvert par Timoshenko, sur l'épaisseur de la poutre. Cette théorie est analogue à la
théorie de "Reissner-Mindlin" dans le cas des plaques épaisses [4]. Dans le cas où
nous avons un élancement faible, l'effet du cisaillement devient plus important sur la
déformée. Dans ce cas, la fonction f(z) égale à z .
𝑧 =𝑧
Il existe un cisaillement uniforme et les déformations dues au cisaillement transversal
ne sont pas négligées. C'est la théorie de premier ordre (FSDBT).

46
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

Figure 3.2. Cinématique de Timoshenko [4]

Le déplacement d'après Timoshenko s'écrit comme suit :

𝜕
𝑢 ,𝑧 = 𝑢 −𝑧 + 𝑧𝜑
𝑈 𝑀 ={ 𝜕
,𝑧 =


0(x) x : est la rotation de la section mesurée sur la ligne moyenne de matériau.
Par définition, la distorsion est donnée par la relation suivante :

𝜕𝑢 𝜕 𝜕 𝜕
𝛾𝑥𝑧 = + =− +𝜑 +
𝜕𝑧 𝜕 𝜕 𝜕
𝛾𝑥𝑧 =𝜑 (9)
Sachant que la contrainte de cisaillement est égale :
𝜏𝑥𝑧 = 𝐺𝑥𝑧 𝛾𝑥𝑧 = 𝐺𝑥𝑧 𝜑 (10)

Gxz : est le module de cisaillement transversal qui est supposé constant.


Avec cette théorie, les contraintes tangentielles de cisaillement sont constantes et
uniformes sur toute l'épaisseur du matériau, cela veut dire qu'elles existent même sur
les bords supérieurs et inférieurs de matériaux et pourtant il n'ya aucun chargement qui
induit le cisaillement.
Cette contradiction mène à introduire des coefficients de correction pour mieux
considérer le cisaillement transversal. Ces coefficients correcteurs notés "k" dépendent
de la forme géométrique de matériaux considérée.

47
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

La non nullité des contraintes tangentielles sur les bords extrêmes du matériau et
l'introduction des coefficients de correction de cisaillement ont menés d'autres
chercheurs à essayer de trouver une autre théorie pouvant tenir compte de ces facteurs,
c'est « la théorie d'ordre élevé ». [1]

4. Théorie d'ordre élevé


Dans cette théorie la distribution des champs de déplacement est non linéaire selon
l’épaisseur du matériau. Elle est plus précise que la théorie du premier ordre
puisqu'elle introduit une fonction qui tient compte du phénomène de
"gauchissement».Ce phénomène apparaît lorsque la section transversale du matériau
perd sa planéité (figure 3.3). La fonction f (z) représente le gauchissement et sa dérivée
f′(z) le cisaillement.

Figure 3.3 - Cinématique de la Théorie d'Ordre Elevé

Dans ce cas, le champ de déplacement devient:


𝜕
𝑢 ,𝑧 = 𝑢 −𝑧 + 𝑧 𝜑
𝑈 𝑀 ={ 𝜕
,𝑧 =
𝜕𝑢 𝜕 𝜕 𝜕
𝛾𝑥𝑧 = + =− + ̀𝑧 𝜑 +
𝜕𝑧 𝜕 𝜕 𝜕
𝛾𝑥𝑧 = ̀𝑧 𝜑
Pour que les contraintes tangentielles soient nulles sur les bords extrêmes de la poutre,
on doit avoir:

48
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

ℎ ℎ
̀ 𝑧 = ́ (+ ,− ) =

C'est la condition qui nous permet d'avoir une répartition parabolique des contraintes
de cisaillement sur l'épaisseur matériau d'une part et de choisir correctement des
fonctions cubiques qui répondent à la condition (13).
Selon l'expression de la fonction de gauchissement, f(z) quelques modèles sont
présentés dans la littérature des nanomatériaux :
Le modèle Euler-Bernoulli (la théorie classique) ETB :
𝑧 =
Le modèle de Timoshenko ou bien la théorie du premier ordre FSDT
𝑧 =𝑧
Le modèle d’ordre élevé, avec l’approche de Levinson [5], Murthy [6]et Reddy [7]
𝑧 𝑧
𝑧 = −

Le modèle exponentiel proposé par Afaq et al [8]
𝑧 2

𝑧 =𝑧 ℎ

Le modèle d’Aydogdu [9]


𝑧 2


𝑧 = 𝑧𝛼 𝑙𝑛𝛼

Avec, h étant l’épaisseur du matériau.


Le choix de la fonction exponentielle permet un développement en puissance pair et
impair de la variable z.

5. Vibration libre d'un nanotube de carbone double


couche
Dans ce chapitre on a étudié la vibration libre d'un nanotube de carbone double
couche par l'utilisation du modèle Euler-Bernoulli. La variation le paramètre (e0a), le
nombre de mode (N), le rapport (L/d), et le nombre de maille (n) sont traitées pour
étudier les rapports de fréquences (ωN/ωL).

49
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

La propagation transversale d'onde dans les nanotubes de carbone double couche est
étudiée en se basant sur le modèle de la poutre d'Euler Bernoulli, en utilisant la théorie
d'élasticité nonlocal.
Sur la base du modèle d'élasticité non linéaire d'Eringen [10], la contrainte au niveau
d'un point de référence (x) est considéré comme une fonction du champ de
déformation estimée à chaque point dans le corps. Cette observation est conforme au
modèle atomique et aux observations expérimentales sur la dispersion des photons. En
outre, quand l'effet des contraintes aux autres points que (x) est négligé, la théorie
nonlocal d'élasticité se conforme à la théorie (locale) classique d'élasticité ceci en
mettant ( e0a =0 ). Par conséquent, la théorie nonlocal fournit une description plus
précise du comportement matériel comparée à la théorie (locale) classique d'élasticité.
Les équations de mouvement de vibration transversale dans le cas du modèle d'Euler-
Bernoulli d'un nanotube de carbone peuvent être obtenues comme (Doyle 1997) [11]
∂T ∂ w
+P x = A
∂x ∂t
Où P(x) est la force transversale distribuée selon l'axe x qui représente les pressions de
Van der Waals par unité de longueur axiale exercée sur les parois intérieures et
extérieures du nanotube, w est le déplacement transversale, ρ est la densité, A est la
section transversale du nanotube, et T est la force de cisaillement résultante sur la
section transversale, dont le problème ici est que les effets des déformations du
cisaillement transversal et de l'épaisseur d'étirement sont négligés. Récemment, la
théorie de Euler Bernoulli a été largement utilisé avec succès pour étudier l'analyse
des vibrations des plaques classées fonctionnellement en utilisant une théorie simple
de la déformation du cisaillement, comme les plaques sandwich [12,13] et le concept
de la position de surface neutre [14,15].
La relation constitutive non-locale unidimensionnelle pour le nanotube peut être
approchée à
∂ σx ∂ w
σx − e a =E W −z
∂x ∂x
Où E W est le module de Young de nanotubes monocouches, w est le déplacement
transversal. Ainsi, le coefficient (e0a) dans la modélisation a un effet de petite taille

50
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

sur la réponse des nanostructures. En outre, e0 est une constante appropriée à chaque
matériau, et a est une longueur interne caractéristique du matériau (par exemple, la
longueur de la liaison C-C, la distance granulaire).
Tu et Ou-Yang [16] ont indiqué que la relation entre le module de Young de
nanotubes de carbone multicouches (MWCNT) et le nombre de couches N  peut être
exprimé comme :

N, t
E W = E W
N , − + t⁄h h

Où, E W ,E W , t, N , et h sont le module Young de nanotubes multicouches, le


module de Young de nanotubes monocouches, l'épaisseur de la couche effective des
nanotubes monocouches, le nombre de couches et la distance entre les couches. Dans
le cas de nanotubes de carbone monocouche, N , = donc. E W =E W .
Les modules de Young utilisés dans cette étude de trois types de nanotubes de carbone
double couches (DWCNT), armchair, zigzag et chiral tubules, sont calculés par Bao
Wen Xing et al. [17] basé sur la simulation de la dynamique moléculaire (MD).
La simulation de la dynamique moléculaire (MD) consiste à calculer l'évolution d'un
système de particules au cours du temps. Ces simulations servent de modèles
structuraux et dynamiques pour la compréhension de résultats expérimentaux.
Les résultats numériques sont en accord avec les expérimentaux existants [18,19].
Le moment de flexion résultant M et la force de cisaillement peuvent être définis par:

dM
M = ∫ zσx dA , T=
dx
A

A partir des relations (21) et (23) on peu avoir


∂ σx ∂ w
σx − e a = E −z
∂x ∂x

∂ σx ∂ w
M = ∫ ze a dA − ∫ Ez dA
∂x ∂x
A A

51
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

∂ M ∂ w
M=e a − ∫ Ez dA
∂x ∂x
A

∂ ∂ w
[ −e a ] M = −EI
∂x ∂x

Où I = ∫A z dA est le moment d’inertie.


Substituons l'équation. (20) et (23) dans (27), on aura :

∂ w ∂ w
M = −EI + e a [ A −P x ]
∂x ∂t
∂ w ∂ w ∂P x
T = −EI + e a [ A − ]
∂x ∂x ∂t ∂x
On substituant l'équation (29) dans l'équation (20) pour obtenir l'équation différentielle
générale de la vibration transversale d'un nanotube de carbone multicouche basé sur la
théorie d'Euler-Bernoulli:
∂ w ∂ ∂ w
EI + −e a A −P x =
∂x ∂x ∂t
Les nanotubes de carbone double couches sont des matériaux élastique traditionnel se
constitué d’un arrangement concentrique de deux nanotube, avec la force d'interaction
de van der waals entre les deux couches. En supposant que les couches intérieur et
extérieur ont la même épaisseur et des constantes de matériau effectif, l'équation (30)
peut être utilisée pour chacun des couches intérieures et extérieures des nanotubes de
carbone double couches. Par conséquence, l'équation générale de la vibration
transversale du nanotube intérieure et extérieure respectivement est donnée comme
suit :
∂ w ∂ ∂ w
EI + −e a A −P x =
∂x ∂x ∂t
∂ w ∂ ∂ w
EI + −e a A −P x =
{ ∂x ∂x ∂t
Où les indices 1 et 2 désignent le nanotube intérieur et extérieur respectivement,
P12, P21 sont les pressions axiales de Van der Waals par unité de longueur axiale
exercée sur le nanotube intérieur par le nanotube extérieur et le nanotube extérieur par

52
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

le nanotube intérieur respectivement. la force d'interaction van der waals à un point


quelconque entre deux tubes est une fonction linéaire comme suit :
.
P =c w −w
{
P = −P = −c w − w
Où (c) est le coefficient d'interaction intertube par unité de longueur entre deux tubes,
ce qui peut être estimé par Gafour et al [20]:

di erg/c 2
c=
. a

Où d in  est le rayon du nanotube intérieur.


Considérons un nanotube de carbone à double paroi de longueur L dans lequel les
deux extrémités sont simplement appuyées, de sorte que les modes vibratoires du
(DWCNT) sont sous la forme [21].
N
̅̅̅̅eiωt sin x , w = W
w =W ̅̅̅̅eiωt sin x , et  = , k = , ,.
L
̅̅̅̅ et ̅̅̅̅
Où (W W ) sont les amplitudes de déflexions des tubes intérieurs et externes.
Substituant l'équation (32) et l’équation (34) dans l'équation (31) nous donne
facilement le système homogène.

K K ̅̅̅̅
W
[ ]{ } =
K K ̅̅̅̅
W

K = EI  + ( + e a  ) − A ω + c
{K =K = −c( + e a  )
K = EI  + ( + e a  ) − A ω + c

La solution de l'équation (35) pour un nanotube de carbone double couches


(DWCNT) dans lequel les effets de différents paramètres sont montrés est sous la
forme :

53
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

+
ω = −√ +

Où ( et ) sont définies par:

c A +A E A I + A I
= +
A A A A ( + e a  )
E I +E I E I I
= c + 8
A A ( + e a  ) A A ( + e a  )

6. Conclusion:
Dans ce chapitre, nous avons vue les différentes théories et modèles qu’on peut
exploiter sur notre étude qui est sur la vibration libre à savoir la théorie classique des
poutres (Euler-Bernoulli), la théorie de déformation en cisaillement du premier ordre
(Timoshenko) et la théorie de déformation de cisaillement d’ordre élevé.
Notre étude était basé sur le modèle d’élasticité non-local d’Euler-Bernoulli afin de
simplifier les calcules et de trouver l'équation différentielle générale de la vibration
transversale d'un nanotube de carbone double couche basé sur cette théorie.

54
Etude théorique sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE III

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[16] Z.C. Tu, and Ou-Yang, Z.C. (2002), “Single-walled and multiwalled carbon nanotubes
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wave propagation in single-walled carbon nanotubes using nonlocal elasticity”, Physica E.,
40, 2791.

56
Chapitre IV

Résultats et discussion de la vibration libre


d’un nanotube de carbone
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

1. Introduction
Dans ce chapitre on va discuter sur les résultats numériques obtenus au cours de ce
travail analytique concernant la vibration libre des nanotubes de carbone double
couches sur la base de la théorie d’Euler–Bernoulli, comparé au celle de littérature,
tous les calculs sont effectués théoriquement.

2. Discussions
Sur la base des données obtenues dans le chapitre 3 avec la théorie de poutre non
local d'Euler-Bernoulli, l'effet du rapport (L/d) d’un nanotube de carbone double
couches (DWCNTs), le nombre de modes de vibration, le coefficient de petite échelle
et la chiralité du nanotube de carbone sur les propriétés de vibration sont discuté ici.
Les paramètres utilisés dans les calculs des nanotubes de carbone double couches
(DWCNT) de type zigzag, armchair, et chiral, sont les suivants: l'épaisseur effective
des (CNTs) prise pour être 0.285 nm, la masse volumique ρ = 2.3 g / cm3, la distance
de couche h = 0.34 nm et le coefficient de Poisson υ = 0.19 [1,2].

Les modules de Young de nanotube de carbones monocouches (SWCNTs) et des


nanotubes de carbone double couches (DWCNTs) utilisé dans cette étude (tableau
4.1), sont calculés par Bao Wen Xing et al.[3] et Tu et Ou-Yang [4] respectivement.
Les résultats montrent la diminution du module de Young pour les nanotubes de
carbone double couches (DWCNTs) pour toutes les chiralités du nanotube de. La
raison de ce phénomène est attribuée aux faibles forces de van der Waals entre le tube
intérieur et le tube extérieure.

57
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

Tableau 4.1: liste des valeurs du module de Young des nanotubes de carbone mono et
double couches pour différentes chiralités.

Young’s modulus Young’s modulus


(n,m)
(SWNT) (GPa) [3] (DWNT) (GPa) [4]

Armchair
(8,8) (12,12) 934.960 852.684
(10,10) (15,15) 935.470 853.149
(12,12) (17,17) 935.462 853.141
(14,14) (19,19) 935.454 853.134
(16,16) (21,21) 939.515 856.838
(18,18) (23,23) 934.727 852.471
(20,20) (25,25) 935.048 852.764
Zigzag
(14,0) (23,0) 939.032 856.397
(17,0) (26,0) 938.553 855.960
(21,0) (30,0) 936.936 854.486
(24,0) (33,0) 934.201 851.991
(28,0) (37,0) 932.626 850.555
(31,0) (40,0) 932.598 850.529
(35,0) (44,0) 933.061 850.952
Chiral
(12,6) (18,10) 927.671 846.036
(14,6) (20,10) 921.616 840.514
(16,8) (22,12) 928.013 846.348
(18,9) (24,13) 927.113 845.527
(20,12) (26,16) 904.353 824.770
(24,11) (30,15) 910.605 830.472
(30,8) (36,12) 908.792 828.818

Pour étudier l'effet du paramètre d'échelle sur les vibrations des nanotubes de carbone
double-couches, les résultats incluant et excluant le paramètre non local sont
comparés. Il en résulte que les rapports des résultats sont respectivement donnés par :

58
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

 NE
 (1)
 LE

Où (  LE ,  NE ) sont la fréquence basée sur le modèle local et non local d'Euler


Bernoulli respectivement.

+
Tel que :ω = −√ +4

Pour les fréquences non locales

c A +A E4 A I + A I
= +
ρA AρA A ( + e a  )
E I +E I E I I
= c4 + 8
ρ A A ( + e a  ) ρ A A ( + e a  )

Pour les fréquences locales

c A +A E4 A I + A I
= +
ρA A ρA A
E I +E I E I I
= c4 + 8
ρ A A ρ A A

Dans cette étude, les (figures 4.1- 4.3) illustrent la dépendance du rapport de basse
fréquence sur la chiralité des trois types de nanotubes de carbone à double couches
(DWCNTs), armchaire, zigzag et chiral pour différentes valeurs de nombre de mode.
Le rapport de la longueur au diamètre, L / d, est de 30 et le coefficient de petite échelle
e0a = 2nm. Le rapport de fréquence (χ) sert d'indice pour évaluer quantitativement
l'effet d'échelle sur la solution de vibration CNT. Cela signifie que l'application du
modèle de poutre d'Euler Bernoulli local pour analyser le nanotube de carbone CNT
conduirait à une surestimation de la fréquence si l'effet d'échelle entre les différents
atomes de carbone dans les NTC est négligé.

59
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

1,00

0,95

0,90

armchair(8,8)(12,12)
0,85 armchair(14,14)(19,19)
armchair(20,20)(25,25)

0,80

1 2 3 4 5 6
N

Figure 4. 1: Relation entre le rapport de basse fréquence de DWCNT, la chiralité


du nanotube de carbone de type armchair et le numéro de mode; Les valeurs de (L
/ d) sont 30 et (e0a = 2nm).

1,00

0,98

0,96

0,94

0,92

0,90
chiral(12,6)(18,10)
0,88 chiral(16,8)(22,12)
chiral(20,12)(26,16)
0,86

0,84

0,82

1 2 3 4 5 6
N

Figure 4. 2: Relation entre le rapport de basse fréquence de DWCNT, la chiralité


du nanotube de carbone de type chiral et le numéro de mode; Les valeurs de (L /
d) sont 30 et (e0a = 2nm).

60
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

1,00

0,95

0,90

zigzag(14,0)(23,0)
0,85 zigzag(24,0)(33,0)
zigzag(35,0)(44,0)

0,80

1 2 3 4 5 6
N

Figure 4.3: Relation entre le rapport de basse fréquence de DWCNT, la chiralité


du nanotube de carbone de type zigzag et le nombre de mode; Les valeurs de (L /
d) sont 30 et (e0a = 2nm).

On observe clairement dans la (Figure 4.1) que les plages de rapport de


fréquence de ces chiralités des nanotubes de carbone à double couches (DWCNTs)
sont assez différentes, l'écart étant alors l'harmonie pour l’armchair (8,8) (12,12), mais
la gamme est adjacent pour l’armchair (20,20) (25,25). La même variation de
fréquence est clairement visible à partir des figures 4.2 et 4.3 pour les nanotubes de
carbone de types chiral et zigzag. L'effet d'échelle diminue avec l'augmentation de
l'indice de translation (n, m) et devient plus significatif avec l'augmentation du mode
vibrationnel N.
La raison de cette différence est peut-être attribuée à l'augmentation ou à la
diminution du diamètre des nanotubes de carbone.

L'effet du nombre de modes (N) sur les rapports de fréquence (χ) pour différentes
chiralités de nanotubes de carbone double couches est démontré dans (figure 4.4) avec
un rapport d'aspect (L / d = 30) et un coefficient de petite échelle (e0a = 2 nm ). Sur
cette figure, on observe qu'à mesure que le nombre de modes augmente, l'effet
d'échelle sur les rapports de fréquence (χN) augmente et diminue avec l'augmentation
de l'indice de translation (n, m). Il est clair que les gammes des rapports de fréquence
(χ) sont très différentes, la gamme est la plus petite pour l’armchair (20,20) (25,25),

61
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

mais la gamme est la plus grande pour le zigzag (14,0) (23 , 0). La raison de cette
différence est peut-être attribuée à l'augmentation ou à la diminution du diamètre des
nanotubes de carbone.

L'effet d'échelle devient évident pour le nombre de mode de vibration plus élevé.
Cette signification dans les modes supérieurs est attribuée au diamètre et à l'influence
de la petite longueur d'onde. Pour les plus petites longueurs d'onde, les interactions
entre atomes augmentent et ces charges augmentent l’effet non local.

1,00

0,95

0,90

armchair(20,20)(25,25)
chiral(16,8)(22,12)
zigzag(14,0)(23,0)
0,85

0,80

1 2 3 4 5 6
N

Figure 4.4: Relation entre le rapport de basse fréquence de DWCNT et le nombre


de modes pour les différences de chiralité des nanotubes de carbone; Les valeurs
de (L / d) sont 30 et (e0a = 2nm).

62
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

1,0

0,9

0,8

armchair(20,20)(25,25)
chiral(16,8)(22,12)

0,7 zigzag(14,0)(23,0)

0,6

0,5
5 10 15 20 25 30
L/d

Figure 4.5: effet du rapport (L / d) et de la chiralité du nanotube de carbone


double couches sur le rapport de basse fréquence de DWCNT avec (e0a = 2nm, N
= 2).
La figure 4.5 montre l'effet du rapport d'aspect (L / d) sur les rapports de fréquence (χ)
pour différentes chiralités de nanotubes de carbone double couches (DWCNTs),
armchair, zigzag et chiral avec un coefficient de petite échelle (e0a = 2 nm) et N = 2.
Sur ces figures, nous présentons l'effet du rapport (L/d) des nanotubes de carbone
double couches (DWCNTs) sur les rapports de fréquence (χ). L'effet d'échelle
augmente en passant de l’armchair (20,20) à la chiralité chirale (16,8) puis en zigzag
(14,0) lorsque le diamètre du nanotube diminue. Cette augmentation de l'effet
d'échelle est plus exprimée lorsque le nanotube est court. Cependant, on observe que
les rapports de fréquence (χ) sont plus affectés par la longueur du nanotube. La raison
de ce phénomène est qu'un nanotube de carbone avec un diamètre plus grand ou plus
long a une plus grande courbure, ce qui entraîne une distorsion plus importante des
liaisons (C-C).
Les effets de la chiralité, du nombre de mode et du rapport (L/d) présentés dans les
figures précédentes sont détaillés dans les tableaux (4.2- 4.4). Pour les divers modes
de chiralité, armchair, chiral et zigzag pour les premiers et deuxièmes modes avec
différents rapports longueur / diamètre basés sur le modèle de poutre d'Euler Bernoulli
non local sont listés dans (Tableau 4.2- 4.4). Les résultats montrent la dépendance des

63
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

différentes chiralités du nanotube de carbone, Aspect Ratio et le nombre de modes


vibrationnels sur les rapports de fréquence (χ).

Tableau 4.2: liste des valeurs du rapport de basse fréquence pour différents chiralité
armchair, nombre de mode (N) et rapports d'aspect (L / d) de nanotube de carbone,
lorsque la valeur des coefficients d'échelle (e0a) est 2nm.

L/d =10 L/d =15


Armchair
N=1 N=2 N=1 N=2
(8,8) (12,12) 0.94101 0.80002 0.97275 0.90018
(10,10) (15,15) 0.95472 0.83938 0.97932 0.92228
(12,12) (17,17) 0.96421 0.86877 0.98378 0.93796
(14,14) (19,19) 0.97104 0.89113 0.98695 0.94943
(16,16) (21,21) 0.97610 0.90840 0.98928 0.95804
(18,18) (23,23) 0.97996 0.92205 0.99104 0.96466
(20,20) (25,25) 0.98296 0.93292 0.99239 0.96985

Tableau 4.3: liste des valeurs du rapport de basse fréquence pour différents chiralité
chiral, nombre de mode (N) et rapports d'aspect (L / d) de nanotube de carbone,
lorsque la valeur des coefficients d'échelle (e0a) est 2nm.

L/d =10 L/d =15


Chiral
N=1 N=2 N=1 N=2
(12,6) (18,10) 0.94964 0.82448 0.97690 0.91403
(14,6) (20,10) 0.95618 0.84391 0.98000 0.92469
(16,8) (22,12) 0.96508 0.87161 0.98419 0.93942
(18,9) (24,13) 0.97029 0.88869 0.98661 0.94818
(20,12) (26,16) 0.97648 0.90990 0.98945 0.95870
(24,11) (30,15) 0.97979 0.92157 0.99096 0.96439
(30,8) (36,12) 0.98301 0.93321 0.99242 0.96995

64
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

Tableau 4.4: liste des valeurs du rapport de basse fréquence pour différents chiralité
zigzag, nombre de mode (N) et rapports d'aspect (L / d) de nanotube de carbone,
lorsque la valeur des coefficients d'échelle (e0a) est 2nm.

L/d =10 L/d =15


Zigzag
N=1 N=2 N=1 N=2
(14,0) (23,0) 0.94169 0.80184 0.97308 0.90126
(17,0) (26,0) 0.95365 0.83617 0.97882 0.92054
(21,0) (30,0) 0.96470 0.87033 0.98401 0.93878
(24,0) (33,0) 0.97062 0.88972 0.98676 0.94872
(28,0) (37,0) 0.97647 0.90970 0.98944 0.95866
(31,0) (40,0) 0.97979 0.92144 0.99096 0.96436
(35,0) (44,0) 0.98323 0.93393 0.99252 0.97032

3. Conclusion
Ce travail étudie la vibration des nanotubes de carbone double couches
(DWCNTs) basée sur la théorie de l'élasticité non locale d'Eringen et la théorie de la
poutre d'Euler-Bernoulli. On est bien remarqué l’influence du coefficient de petite
échelle, du nombre de modes de vibration, du rapport (L/d) et de la chiralité sur la
fréquence du nanotube de carbone de type, armchair, zigzag et chiral. Les résultats
obtenus ont montré la dépendance et la relation entre les propriétés de vibration, la
chiralité et le paramètre non local des DWCNT. Avec les résultats obtenus, on a
discuté en détail les propriétés dynamiques de la poutre d’un nanotube de carbone
double couche (DWCNT), ils sont très différentes de celles prévues par l'élasticité
classique lorsque l’effet non-local devient considérables.
Selon l'étude, on observe que lorsque le nombre de modes augmente, les effets à
petite échelle augmentent. La raison de ces augmentations est attribuée à l'influence de
la petite longueur d'onde lorsque les interactions entre atomes augmentent. De plus, la
basse fréquence est également affectée par l'augmentation ou la diminution de la
longueur ou du diamètre de (DWCNTs). Cette affection est plus prononcée pour les
65
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

nanotubes courts. La raison de ce phénomène est qu'un nanotube de carbone de plus


grande longueur a une plus grande courbure, ce qui entraîne une distorsion plus
importante des liaisons (C-C).
La recherche présentée peut être utile dans l'application des DWCNT, tels que les
résonateurs à très haute fréquence, les dispositifs d'émission d'électrons, les
oscillateurs à haute fréquence et les capteurs mécaniques.

66
Résultats et discussion sur la vibration libre d’un nanotube de carbone CHAPITRE IV

Références
[1] Naceri, M., Zidour, M., Semmah, A., Houari, S.A., Benzair, A. and Tounsi, A.
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thermal environment”, Journal of applied physics, 110, 124322.
[2] Boumia, L., Zidour, M., Benzair, A. and Tounsi, A. (2014), “Timoshenko beam
model for vibration analysis of chiral single-walled carbon nanotubes”, Physica E,
59, 186–191.
[3] Bao, W.X., Zhu, Ch.Ch. and Cui, W. Zh. (2004), “Simulation of Young’s modulus
of single-walled carbon nanotubes by molecular dynamics”, Physica B, 352, 156–
163
[4] Tu Z.C. and Ou-Yang Z.C. (2002), “Single-walled and multiwalled carbon
nanotubes viewed as elastic tubes with the effective Young’s modulus dependent on
layer number”, Phys Rev B, 65, 233407.

67
Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale

Dans le cadre de ce travail nous avons développé une étude analytique dépond
de la vibration libre des nanotubes de carbone double couches en utilisant la théorie
d’élasticité nonlocal. Cette étude détermine les différents paramètres pouvant
influencer la distribution de la vibration libre d'un nanotube de carbone par l'utilisation
du modèle élastique nonlocal de la poutre Euler-Bernoulli.

Ces deux modèles offrent la possibilité de déterminer la distribution des rapports de


fréquences (ωN, ωL) d'un nanotube de carbone isolé. A titre d'exemple nous avons
changé à chaque fois le paramètre (e0a), le nombre de mode (N), le rapport (L/d), et le
nombre de maille (n).

On a constaté que L'effet d'échelle augmente lorsque le diamètre du nanotube diminue.


Cette augmentation de l'effet d'échelle est plus exprimée lorsque le nanotube est court.
Cependant, on observe que les rapports de fréquence (χ) sont plus affectés par la
longueur du nanotube. La raison de ce phénomène est qu'un nanotube de carbone avec
un diamètre plus grand ou sa longueur plus grand a une plus grande courbure, ce qui
entraîne une distorsion plus importante des liaisons (C-C).

D'autre par, sur la basse de la théorie nonlocal de Euler-Bernoulli pour un nanotube de


carbone double couche qui est isolé et simplement appuyer nous avons conclu que les
valeurs du rapport de fréquences (ωN, ωL) diminuent avec l'augmentation du nombre de
mode (N) et augmentent avec l'augmentation du rapport (L/d) et l'indice de chiralité
(n).

Ce phénomène signifie que pour un nanotube de carbone avec des indices de maille
plus petites (n) a une grande courbure, ce qui entraîne une déformation plus importante
de liaisons (C-C) du nanotube. Tandis que l'effet d'échelle devient moins important
avec l'augmentation du rapport (L/d) Par conséquent, il est clair que l'effet à petite
échelle est important pour les nanotubes courts.

68
Conclusion générale

Enfin, cette étude peut servir comme une base de données pour les futurs chercheurs
dans le but de développer et d’approfondir les connaissances dans le domaine
d'utilisation des nanotubes de carbone pour les applications dans les différents
domaines.

69

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