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Université Mustapha Stambouli de Mascara

Faculté des Sciences Exactes


Département de Physique

Planning des cours


Intitulé du Module : Physique Atomique
Intitulé de la licence ou du master : Troisième Année Licence LMD – Physique Fondamental
(Cocher la case appropriée) Cours X TD X TP
Semestre : Sixième semestre
Crédit : 04
Enseignant (nom et prénom): MONIR Mohammed El Amine
Grade : Maître des conférences classe A
E-mail (e-mail institutionnel) : [email protected]

Observations utiles
Date de la séance Cours pour l’étudiant
Veuillez consulter le
01 05/04 /2020 L’atome d’hélium livre physique
atomique (tome 01) de
l’auteur
E. Chpolski.
Veuillez consulter le
02 12/04/2020 L’atome d’hélium livre physique
atomique (tome 01) de
l’auteur
E. Chpolski.

1
Séance 01: celle du 04 avril 2020

Profitons de la théorie des perturbations pour la solution du problème de


l’état normal ou fondamental de l’atome d’hélium et des ions assimilés. Si on
tient compte de l’interaction des électrons, l’énergie potentielle de l’hélium et des
ions assimilés est égale à :
−𝑍𝑒 2 𝑍𝑒 2 𝑒2
𝑈= − + (1)
𝑟1 𝑟2 𝑟12

Avec 𝑟12 = 𝑟1 − 𝑟2
L’opérateur énergie (le hamiltonien) associé à l’énergie totale est :
ħ2 ħ2 𝑍𝑒 2 𝑍𝑒 2 𝑒2
𝐻=− 𝛥1 − 𝛥2 − − + (2)
2𝑚 𝑒 2𝑚 𝑒 𝑟1 𝑟2 𝑟12

Tandis que, l’équation de Schrödinger où figure cet opérateur devient :


2𝑚 𝑒 𝑍𝑒 2 𝑍𝑒 2 𝑒2
(𝛥1 + 𝛥2 )𝜓 + 𝐸+ + − 𝜓=0 (3)
ħ2 𝑟1 𝑟2 𝑟12

Avec 𝜓 = 𝜓(𝑥1 , 𝑦1 , 𝑧1 , 𝑥2 , 𝑦2 , 𝑧2 )
Si on néglige ici le terme correspondant à l’énergie d’interaction des électrons,
𝑒2
c’est-à-dire le terme , l’équation de Schrödinger restante se devise et on
𝑟12

obtient pour chaque électron l’équation de la forme :


2𝑚 𝑒 𝑍𝑒 2
𝛥𝑘 𝜓𝑘 + 𝐸𝑘 + 𝜓𝑘 = 0 (4)
ħ2 𝑟𝑘

C’est l’équation de Schrödinger examinée pour le problème de Kepler, d’où ses


valeurs propres et ses fonctions propres sont commues dans l’état normal (n = 1).
L’énergie totale est :
𝑚 𝑒𝑍2𝑒 4
𝐸1 = − (5)
2ħ2

Et l’état fondamental (normal) est l’état 1s, sa fonction propre est :


1 𝑍 3/2
𝜓1𝑠 = 𝑒𝑥𝑝−𝜍 (6)
𝜋 𝑎1
𝑍
Où 𝜍 = 𝑟
𝑎1

L’énergie de tous le system est égale à la somme des énergies partielles


𝑚 𝑒 𝑍2𝑒 4
𝐸0 = 2𝐸1 = − (7)
ħ2

Et la fonction propre est le produit des fonctions 𝜓1𝑠 pour 𝑟 = 𝑟1 et 𝑟 = 𝑟2 .

2
𝑍 𝑍
1 𝑍 3 − 𝑟
𝑎1 1
− 𝑟
𝑎1 2
𝜓= 𝑒𝑥𝑝 × 𝑒𝑥𝑝 (8)
𝜋 𝑎1
2𝑍
On note que 𝜌 = 𝑟
𝑎1

Alors :
1 𝑍 3 𝜌1 𝜌2
𝜓= 𝑒𝑥𝑝− 2 × 𝑒𝑥𝑝− 2 (9)
𝜋 𝑎1

L’approximation d’ordre zéro montre que le problème est complètement résolu.

3
Séance 02: celle du 12 avril 2020

Pour résoudre le problème en première approximation, considérons


𝑒2
l’énergie potentielle de l’interaction des électrons comme une perturbation.
𝑟12

La correction à l’énergie en première approximation est égale à la valeur


moyenne du terme perturbateur prise sur l’état non-perturbé, c’est-à-dire :
𝑒2
𝐸′ = 𝜓 2 𝑑𝜏 (10)
𝑟12

Où l’élément de volume de l’espace à six dimensions, 𝑑𝜏 en coordonnées


sphériques est égale à :
𝑑𝜏 = 𝑟12 sin 𝜃1 𝑑𝑟1 𝑑𝜃1 𝑑𝜑1 × 𝑟22 sin 𝜃2 𝑑𝑟2 𝑑𝜃2 𝑑𝜑2 (12)
On utilisera dans la suite pour le calcul au lieu de 𝑟𝑘 les valeurs 𝜌𝑘 formées
suivant les formules :
𝑎1 𝑎1 𝑎1
𝑟12 = 𝜌12 ; 𝑟1 = 𝜌1 ; et 𝑟2 = 𝜌2 (13)
2𝑍 2𝑍 2𝑍

L’élément de volume devient :


𝑎1 6
𝑑𝜏 = 𝜌12 sin 𝜃1 𝑑𝜌1 𝑑𝜃1 𝑑𝜑1 × 𝜌22 sin 𝜃2 𝑑𝜌2 𝑑𝜃2 𝑑𝜑2 (14)
2𝑍

On obtient alors :
𝑎1 6 𝑒 2𝑍6 2𝑍 ∞ 𝜋 2𝜋 ∞ 𝜋 2𝜋 𝑒𝑥𝑝 − 𝜌 1 +𝜌 2
𝐸′ = 𝜌12 sin 𝜃1 𝑑𝜌1 𝑑𝜃1 𝑑𝜑1 ×
2𝑍 𝜋 2 𝑎 16 𝑎1 0 0 0 0 0 0 𝜌 12

𝜌22sin𝜃2𝑑𝜌2𝑑𝜃2𝑑𝜑2
L’intégrale sextuple figurant dans cette formule est égale à 20𝜋 2 . On a donc :
(15)
𝑍𝑒 2 𝑍𝑒 2 5 5 𝑚 𝑒 𝑍𝑒 4 5
𝐸′ = × 20𝜋 2 = × = = 𝑍𝐸𝐻 (16)
25 𝜋 2 𝑎 1 2𝑎 1 4 4 2ħ2 4

ħ2
Avec : 𝑎1 = .
𝑚𝑍 𝑒 2
𝑚𝑒𝑒4
Où 𝐸𝐻 = est l’énergie d’ionisation du premier niveau de l’atome
2ħ2

d’hydrogène pour Z = 1 et n = 1.
Ainsi donc, l’énergie de l’état normal de l’atome d’hélium en première
approximation est égale à :
𝑚 𝑒 𝑍2𝑒 4 5 𝑚 𝑒 𝑍𝑒 4 5
𝐸 = 𝐸0 + 𝐸 ′ = − + = −(2𝑍 2 − 𝑍)𝐸𝐻 (17)
ħ2 4 2ħ2 4

Avec 𝐸𝐻 = 13.60 eV.


Cette formule permet donc d’évaluer l’énergie du premier niveau de l’atome

4
d’hélium (Z = 2) ou des ions assimilés (Z = 3, 4, …), cette énergie est prise avec
un signe moins (-), est évidement égale au contraire de l’énergie d’ionisation
totale.
On donne au tableau 01 des valeurs permettant de faire le rapprochement
avec les résultats de l’expérience.
Tableau 01 : Valeurs observées et calculées de l’énergie d’ionisation (en eV).
Ion assimilé à −𝐸𝑒𝑥𝑝 −𝐸0 −(𝐸0 + 𝐸 ′ )
l’atome d’hélium
He 78.62 108.24 74.42
Li+ 197.14 243.54 192.80
Be++ 369.96 432.96 365.31
B+++ 596.4 676.50 591.94
C++++ 876.2 974.16 872.69

5
Références

I. C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique Quantique, tome I, Paris, Edition Hermann, 1973.
II. C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique Quantique, tome II, Paris, Edition Hermann, 1973.
III. E. Chpolski, Physique Atomique, tome I, Moscou, Edition Mir, 1978.
IV. E. Chpolski, Physique Atomique, tome II, Moscou, Edition Mir, 1978.

6
Université Mustapha Stambouli de Mascara
Faculté des Sciences Exactes
Département de Physique

Planning des cours


Intitulé du Module : Physique Atomique
Intitulé de la licence ou du master : Troisième Année Licence LMD – Physique Fondamental
(Cocher la case appropriée) Cours X TD X TP
Semestre : Sixième semestre
Crédit : 04
Enseignant (nom et prénom): MONIR Mohammed El Amine
Grade : Maître de conférences classe A
E-mail (e-mail institutionnel) : [email protected]

Observations utiles
Date de la séance Cours pour l’étudiant
Veuillez consulter le
01 19/04/2020 Probabilités de transition livre physique
atomique (tome 01) de
l’auteur
E. Chpolski.
Veuillez consulter le
02 26/04/2020 Formes des raies spectrales livre physique
atomique (tome 01) de
l’auteur
E. Chpolski.

1
Séance 01: Celle du 19 avril 2020
Chapitre 03: Transitions radiatives
Cours: Probabilités de transition
Abondons maintenant la déduction de la formule de Planck à base du
principe de l’équilibre détaillé.
Considérons un système composé d’atomes et de rayonnement se trouvent
en équilibre et soit N1 le nombre d’atomes à l’état inferieur (énergie E1) et N2 le
nombre d’atomes à l’état supérieur (énergie E2). Les atomes émettent et absorbent
le rayonnement électromagnétique en effectuant dans le premier cas des
transitions 2→1 (émission) et dans le second cas 1→2 (absorption). En vertu du
principe de l’équilibre détaillé (l’équilibre statistique) entre les processus
d’émission et d’absorption s’établira quand le nombre de transitions 2→1 en unité
de temps sera égal au nombre de transitions 1→2. Les transitions avec émission
sont soit spontanées, soit stimulées.
La probabilité complète des deux processus est :
𝐴21 + 𝐵21 𝜌𝑉 (1)
Le nombre moyen de transitions en unité de temps est égal à :
𝑑𝑍21 = (𝐴21 + 𝐵21 𝜌𝑉 )𝑁2 (2)
La probabilité de transition avec absorption est 𝐵12 𝜌𝑉 le nombre moyen de
transition 1→2 en unité de temps est égal à :
𝑑𝑍12 = 𝐵12 𝜌𝑉 𝑁1 (3)
Au cas d’équilibre :
𝑑𝑍21 = 𝑑𝑍12 (4)
Donc :
(𝐴21 + 𝐵21 𝜌𝑉 )𝑁2 = 𝐵12 𝜌𝑉 𝑁1 (5)
D’où :
𝑁2 𝐵12 𝜌 𝑉
= (6)
𝑁1 (𝐴 21 +𝐵21 𝜌 𝑉 )

Mais comme l’équilibre est de nature statistique, le rapport 𝑁2 /𝑁1 est exprimé en
moyen de la distribution de Boltzmann.
𝑊𝑚 = 𝐶′𝑒 −𝐸𝑚 /𝑘 𝐵 𝑇 (Des états à suite discrète d’énergies) (7)
C’est une fonction qui est normée.

2
Dans le cas général, la fonction de Boltzmann s’écrit donc sous la forme :
𝑊𝑚 = 𝐶′𝑔𝑚 𝑒 −𝐸𝑚 /𝑘 𝐵 𝑇 (8)
𝑔𝑚 est le poids statistique, qui est égal à l’unité au cas des simples niveaux
d’énergie (non dégénérés).
𝑁2 𝑔2 𝑒 −𝐸 2 /𝑘 𝐵 𝑇
= (9)
𝑁1 𝑔1 𝑒 −𝐸 1 /𝑘 𝐵 𝑇

Confrontant (6) et (9) :


𝐵12 𝜌 𝑉 𝑔2 𝑒 −𝐸 2 /𝑘 𝐵 𝑇
= (10)
(𝐴21 +𝐵21 𝜌 𝑉 ) 𝑔1 𝑒 −𝐸 1 /𝑘 𝐵 𝑇

D’où :
𝑔2 𝐴21
𝜌𝑉 = (𝐸 −𝐸 1 )/𝑘 𝐵 𝑇 −𝐵21 𝑔 2 )
(11)
(𝐵12 𝑔1 𝑒 2

Mais d’après la condition des fréquences de Bohr, 𝐸2 − 𝐸1 = ℎυ.


𝑔2 𝐴21
𝜌𝑉 = (12)
(𝐵12 𝑔1 𝑒 υ /𝑘 𝐵 𝑇 −𝐵21 𝑔2 )

3
Séance 02: Celle du 26 avril 2020
Chapitre 03: Transitions radiatives
Cours: Formes des raies spectrales
Pour 𝑇 → ∞ c’est-à-dire pour ℎυ ≪ 𝑘𝐵 𝑇, le dénominateur de la relation
(12) doit tendre vers zéro : ceci donne immédiatement :
𝑔2
𝐵12 = 𝐵21 (13)
𝑔1

A la même condition (ℎυ ≪ 𝑘𝐵 𝑇) doit se vérifier la formule de Rayleigh-Jeans.


8𝜋𝜐 2
𝜌𝑉 = 𝑘𝐵 𝑇 (14)
𝑐3
ℎυ
Pour ( ) ≪ 1 on a eu en première approximation :
𝑘𝐵 𝑇
ℎυ
𝑒 ℎυ/𝑘 𝐵 𝑇 = 1 + (15)
𝑘𝐵 𝑇

Et
𝑔2 𝐴21 1
𝜌𝑉 = (16)
𝑔1 𝐵12 (𝑒 ℎ υ /𝑘 𝐵 𝑇 −1)

Donc :
𝑔2 𝐴21 𝑘 𝐵 𝑇
𝜌𝑉 = (17)
𝑔1 𝐵12 ℎυ

Comparant avec la formule de Rayleigh-Jeans, on obtient :


𝑔2 𝐴21 8𝜋ℎ𝜐 3
= (18)
𝑔1 𝐵12 𝑐3

Et (16) devient :
8𝜋ℎ𝜐 3 1
𝜌𝑉 = (19)
𝑐3 (𝑒 ℎ υ /𝑘 𝐵 𝑇 −1)

C’est justement la formule de Planck.


Posant 𝑔1 = 𝑔2 , c’est-à-dire considérer les transitions entre les niveaux
simples, les relations entre les coefficients d’Einstein s’écrivent dans ce cas sous
la forme :
8𝜋ℎ𝜐 3 8𝜋ℎ
𝐵12 = 𝐵21 ; 𝐴21 = 𝐵12 = 𝐵12 (20)
𝑐3 𝜆3

Dans la condition d’équilibre on ne tient compte parmi les transitions avec


l’émission que les transitions se caractérisent par les coefficients 𝐴𝑛𝑚 , on obtient
au lieu de la formule de Planck la formule de Wien. En effet, en supposant nul
dans (12), le coefficient de transitions induites 𝐵21 et en tenant compte de (20) on
obtient :

4
8𝜋ℎ𝜐 3
𝜌𝑉 = 𝑒 −ℎυ/𝑘 𝐵 𝑇 (21)
𝑐3

C’est justement la formule de Wien.

5
Références
I. C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique Quantique, tome I, Paris, Edition Hermann, 1973.
II. C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique Quantique, tome II, Paris, Edition Hermann, 1973.
III. E. Chpolski, Physique Atomique, tome I, Moscou, Edition Mir, 1978.
IV. E. Chpolski, Physique Atomique, tome II, Moscou, Edition Mir, 1978.

6
Exercices :
Exercice 01 : (Détermination de la densité d’énergie rayonné par un corps noir)

La probabilité P(E) pour que l’énergie d’un system soit comprise entre E et
E+dE est donnée par la loi de Boltzmann.
𝑃 𝐸 = 𝐶𝑒 −𝐸/𝑘𝑇
Et l’énergie moyenne du système se calcule en écrivant:

0
𝐸 𝑃 𝐸 𝑑𝐸
𝐸 = ∞
0
𝑃 𝐸 𝑑𝐸
Planck effectue ce calcul en découpant l’énergie en domaines d’épaisseur e, le
calcul de la valeur moyenne s’effectue alors en remplissant les intégrales par les
séries :

0 𝐸𝑛 𝑃 𝐸𝑛
𝐸𝑛 = ∞
0 𝑃 𝐸𝑛
Où En = ne
1. Calculer 𝐸𝑛 en fonction de e et de kT. On posant : x = 𝑒 −𝑒/𝑘𝑇 .
2. A l’équilibre thermodynamique, la densité d’énergie reçue par un électron
élastiquement lié est donnée par :
8𝜋𝑣 2
𝑢 𝑇, 𝑣 = 𝐸𝑛
𝑐3
En déduire la formule de Planck en précisant l’hypothèse faite sur le quantum
d’énergie e.

Exercice 02 : (La loi de Planck dans les domaines infrarouge et visible)

La densité d’énergie rayonnée par un corps noir est donnée par la loi de
Planck:
8𝜋ℎ𝑣 2 1
𝑢 𝑇, 𝑣 =
𝑐 3 𝑒 ℎ𝑣/𝑘𝑇 − 1

1. Que devient cette loi dans le domaine de l’infrarouge ?


2. Que devient-elle dans le domaine visible ?
3. Montrer que l’on retrouve la loi de Stephan en intégrant sur toutes les
fréquences.

Exercice 03 : (Pression de radiation)

Des photons se propageant dans le vide se dirigent vers un miroir


parfaitement réfléchissant. On appelle n leur densité et θ leur angle d’incidence
par rapport à la normale au miroir.

1. En supposant que les photons forment au faisceau parallèle, calculer le


nombre de chocs sur la surface dS pendant le temps dt (temps nécessaire
pour parcourir la distance AB).
2. En déduire la quantité de mouvement totale communiquée au miroir
pendant le temps dt.
3. Calculer la force résultante exercée par les photons sur le miroir.
7
4. Calculer la pression de radiation exercée par les photons sur le miroir.
5. Que devient la pression pour une surface parfaitement absorbante ?

Exercice 04 : (Loi de Stephan (Démonstration de Boltzmann))

Une cavité fermée contient un rayonnement en équilibre thermodynamique


avec les parois. En notant u (T, v) la densité d’énergie du rayonnement, on peut
écrire la variation de pression sur la paroi (exercice 03).
𝑑𝛺
𝑑𝑃 = 𝑢𝑐𝑜𝑠𝜃 2
4𝜋
Où dΩ est un élément d’angle solide.
1. Exprimer la pression exécrée sur la paroi en intégrant l’expression
précédente.
2. Sous l’effet de la pression de radiation, les parois se déforment, ce qui
correspond au travail des forces de pression : dW = -P dV.
Où V est le volume de la cavité. Calculer dW en fonction de u et de dV.
3. La quantité de chaleur échangée avec les parois s’écrit: dQ = VcvdT +
LdV, où cv est la chaleur spécifique du vide et L le coefficient de la chaleur
latente.
Déterminer cv au cours d’une transformation à température constante.
4. Déterminer cv au cours d’une transformation à volume constant.
5. Au cours d’une transformation réversible quelconque, calculer la variation
d’entropie dS = dQ/T.
6. En écrivant la variation d’entropie est une différentielle totale, en déduire
la densité d’énergie en fonction de la température (loi de Stephan).
Déterminer également la chaleur spécifique du vide cv.

Remarque : la solution de ces deux exercices est trouvée dans le livre


« Exercices corrigés de physique atomique, Auteur : Bernard Held ».
Références
1- Bernard Held, Exercices corrigés de physique atomique, Paris, Edition Masson, 1992.

8
Université Mustapha Stambouli de Mascara
Faculté des Sciences Exactes
Département de Physique

Planning des cours


Intitulé du Module : Physique Atomique
Intitulé de la licence ou du master : Troisième Année Licence LMD – Physique Fondamental
(Cocher la case appropriée) Cours X TD TP
Semestre : Sixième semestre
Crédit : 04
Enseignant (nom et prénom): MONIR Mohammed El Amine
Grade : Maître de conférences classe A
E-mail (e-mail institutionnel) : [email protected]

Observations utiles
Date de la séance Cours pour l’étudiant
Veuillez consulter le
01 03/05/2020 Probabilités de transition livre physique
(Quelques applications) atomique (tome 01) de
l’auteur
E. Chpolski.
Veuillez consulter le
01 10/05/2020 Probabilités de transition livre physique
(Quelques applications) atomique (tome 01) de
l’auteur
E. Chpolski.

1
Séance 01: Celle du 03 mai 2020
Chapitre 03: Transitions radiatives
Cours: Quelques applications
Calcul des coefficients d’Einstein :
Rappelons dans cette théorie sont examinés des atomes en équilibre
thermodynamique avec la radiation dans une enceinte close. Si En et Em sont
deux niveaux d’énergie tels que Em > En, il se produit dans les atomes des
transitions Em → En et En → Em.
La radiation dans une enceinte se caractérise par une densité volumique 𝜌𝑉 qui
représente la valeur moyenne de la densité de l’énergie d’un champ
électromagnétique.
1 1
𝜌𝑉 = 𝐸𝑉2 + 𝐻𝑉2 = 𝐸𝑉2 (1)
8𝜋 4𝜋

Ensuite, par suite de l’isométrie complète de la relation dans l’enceinte :


2 2 2 1
𝐸𝑉𝑥 = 𝐸𝑉𝑦 = 𝐸𝑉𝑧 = 𝐸𝑉2 (2)
3

D’où :
3 2
𝜌𝑉 = 𝐸𝑉𝑥 (3)
4𝜋

Comme :
2 2 2 1
𝐸𝑉𝑥 = 𝐸0𝑉𝑥 cos 2 2𝜋 𝜈𝑡 = 𝐸0𝑉𝑥 (4)
2

Alors :
3 2
𝜌𝑉 = 𝐸0𝑉𝑥 (5)
8𝜋

La probabilité de transition durant t secondes sous l’action de la radiation


polarisée suivant l’axe x est :
2
+∞ 𝐸0𝑉𝑥 𝑒 2 𝑋𝑚𝑛 2
−∞
𝐶𝑚 2 𝑑𝑉 = 𝑡 (6)
4ħ2
2
Déterminons de (5) 𝐸0𝑉𝑥 en fonction de 𝜌𝑉 :
+∞ 2𝜋𝑒 2
−∞
𝐶𝑚 2 𝑑𝑉 = 𝑋𝑚𝑛 2 𝜌𝑉 𝑡 (7)
3ħ2

Pour les probabilités de transition sous l’influence de deux autres composantes du


champ, on obtient des expressions analogues :
2𝜋𝑒 2 2𝜋𝑒 2
𝑌𝑚𝑛 2 𝜌𝑉 𝑡 et 𝑍𝑚𝑛 2 𝜌𝑉 𝑡 (8)
3ħ2 3ħ2

2
Séance 01: Celle du 10 mai 2020
Chapitre 03: Transitions radiatives
Cours: Quelques applications
La suite :
Donc, la probabilité de transition complète en unité du temps sous l’influence
d’une radiation non polarisée est égale à :
2𝜋𝑒 2 2 2 2
𝑋𝑚𝑛 + 𝑌𝑚𝑛 + 𝑌𝑚𝑛 𝜌𝑉 (9)
3ħ2

Où en introduisant la notation :
2 2 2 2
𝑋𝑚 𝑛 + 𝑌𝑚𝑛 + 𝑌𝑚𝑛 = 𝑅𝑚𝑛 (10)
Il vient :
2𝜋𝑒 2 2𝜋
𝑅𝑚𝑛 2 𝜌𝑉 = 𝑒𝑅𝑚𝑛 2 𝜌𝑉 (11)
3ħ2 3ħ2

Dans la théorie d’Einstein pour une même probabilité, on avait écrit :


𝐵𝑛𝑚 𝜌𝑉 (12)
On obtient :
2𝜋 2
𝐵𝑛𝑚 = 𝑒𝑅𝑚𝑛 (13)
3ħ2

Où, 𝑒𝑅𝑚𝑛 est une expression quantique correspondant au moment dipolaire. Le


𝐵𝑛𝑚 caractérise la probabilité de transition en absorption, la probabilité de
transition d’une émission spontanée est donc :
16𝜋 2 ħ𝜈 3
𝐴𝑚𝑛 = 𝐵𝑛𝑚 (14)
𝑐3

Remplaçant 𝐵𝑛𝑚 , on aura :


32𝜋 3 𝜈 3 2
𝐴𝑚𝑛 = 𝑒𝑅𝑚𝑛 (15)
3ħ𝑐 3

Pour en déduire l’expression de l’énergie de radiation de fréquence 𝜈 étendue sur


𝑑𝛺
l’élément d’angle solide dΩ, il faut multiplier l’équation (15) par 2𝜋ħ𝜈 , on
4𝜋

obtient :
16𝜋 3 𝜈 4
𝐼𝑅,𝛺 𝑑Ω = 𝑒𝑅𝑚𝑛 2 𝑑Ω (16)
3𝑐 3

3
Références
I. C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique Quantique, tome I, Paris, Edition Hermann, 1973.
II. C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique Quantique, tome II, Paris, Edition Hermann, 1973.
III. E. Chpolski, Physique Atomique, tome I, Moscou, Edition Mir, 1978.
IV. E. Chpolski, Physique Atomique, tome II, Moscou, Edition Mir, 1978.

4
Université Mustapha Stambouli de Mascara
Faculté des Sciences Exactes
Département de Physique

Planning des cours


Intitulé du Module : Physique Atomique
Intitulé de la licence ou du master : Troisième Année Licence LMD – Physique Fondamental
(Cocher la case appropriée) Cours X TD X TP
Semestre : Sixième semestre
Crédit : 04
Enseignant (nom et prénom): MONIR Mohammed El Amine
Grade : Maître de conférences classe A
E-mail (e-mail institutionnel) : [email protected]

Observations utiles
Date de la séance Cours pour l’étudiant
Veuillez consulter le
01 17/05/2020 Les rayons X livre physique
Production et propriétés atomique (tome 02) de
l’auteur
E. Chpolski.
Veuillez consulter le
02 24/05/2020 Les rayons X livre physique
Production et propriétés atomique (tome 02) de
l’auteur
E. Chpolski.
Veuillez consulter le
02 31/05/2020 Les rayons X livre physique
Production et propriétés atomique (tome 02) de
l’auteur
E. Chpolski.

1
Séances 01 et 02: Celles du 17 et 24 mai 2020
Chapitre 03: Les rayons X
Cours: Productions et propriétés
1-Production :
Les rayons X apparaissent sous l’action des électrons rapides. Dans les
ampoules, en face d’une cathode se dispose une plaque métallique (les tubes en
tungstène) dont le bombardement par des électrons aboutit à la production des
rayons X. l’énergie des électrons d’excitation dans des appareils techniques
usuels, est de l’ordre de 100 000 eV. Ces derniers temps des accélérateurs
spéciaux d’électrons capables de produire des rayons X par freinage des électrons
dont l’énergie est de 100 millions d’électrons-voltes.
Les rayons X invisibles pour l’œil sont susceptibles de produire une
fluorescence visible et très intense de certaines substances cristallines naturelles
(surface de zinc, etc.…). Les rayons X impressionnent la plaque photographique
et provoque l’ionisation des gaz. Tous ces phénomènes servent à reconnaitre et à
étudier les rayons X.

2-Propriétés :
2-1-Absorption des rayons X :
Au nombre des propriétés remarquables des rayons X appartient l’aptitude
singulière d’absorption qu’ils possèdent. Il apparait tout d’abord que l’absorption
des rayons X par une substance est complètement indépendante de ses propriétés
optiques. Par exemple, le verre au plomb, incolore et transparent à la lumière,
absorbe complètement les rayons X.
L’application des rayons X à des radioscopies médicales ou techniques est
basée sur les lois d’absorption des rayons X dont on abordera maintenant l’étude.
Si un pinceau parallèle de rayons X traverse une couche de substance, ce pinceau
est atténué, c’est-à-dire que son intensité diminue. Cette atténuation est le résultat
des deux processus :
1. Une diffusion.
2. Une absorption.
Ces deux processus sont essentiellement différents :

2
J J0
Figure : Diffusion des rayons X traversant une substance

1. L’atténuation par diffusion s’explique par le fait qu’une partie des rayons
est déviée et est ainsi séparée du pinceau parallèle. Ce phénomène est tout à
fait analogue à la diffusion qu’éprouve la lumière traversant un milieu
trouble. La diffusion ne consiste qu’en ce que la turbidité du milieu pour la
lumière est due à la présence en état de suspension des particules
suffisamment grandes dont l’indice de réfraction diffère de l’indice de
réfraction du milieu. Pour les rayons X, par suite de leur faible longueur
d’onde, tout milieu transparent à la lumière est un milieu trouble.
2. L’atténuation par absorption s’explique par le fait qu’une partie de
l’énergie des rayons X éprouve une véritable absorption par la substance,
c’est-à-dire en fin de compte se transforme en chaleur. Si un pinceau
parallèle de rayons X est monochromatique, c’est-à-dire est composé de
rayons d’une seul longueur d’onde, son atténuation par une couche de
substance infiniment mince d’épaisseur dx obéit à la loi simple :
−𝑑𝐽 = 𝜇𝐽𝑑𝑥 (1)
Où J est l’intensité du pinceau frappant la couche et μ est le coefficient
caractérisant l’’attenuation. En intégrant cette équation on obtient la loi
d’atténuation des rayons X par une couche d’épaisseur finie d.
𝐽 = 𝐽0 𝑒 −𝜇𝑑 (2)
Où J0 est l’intensité du pinceau parallèle pour d = 0, la dimension du
coefficient d’absorption μ est en [cm-1].
Comme l’atténuation du pinceau se produit aux dépens de l’absorption
proprement dite et de la diffusion, le coefficient d’atténuation μ est une somme de
deux coefficients : le coefficient d’absorption varié τ et le coefficient de diffusion
σ:
𝜇 =τ+σ (3)
Les deux coefficients τ et σ et par suite μ sont proportionnels à la masse de la
3
substance. Alors, il est plus commode d’utiliser les coefficients dits massiques,
c’est-à-dire les rapports μ/ρ, τ /ρ, et σ/ρ où ρ est la densité de la substance. Il est
évident que la formule (2) peut être mise sous la forme :
𝜇
− 𝜌𝑑
𝐽 = 𝐽0 𝑒 𝜌 (4)
Le produit ρd est la masse de la substance continue dans une colonne de section 1
cm2 et d’épaisseur d ; μ/ρ est la dimension [g-1cm2].
𝜇

Si ρd = 1 alors 𝐽 = 𝐽0 𝑒 𝜌 ; il s’ensuit que μ/ρ caractérise l’atténuation des rayons
X par une couche contenant 1g de substance par centimètre carré.
Pour les calculs théoriques, il est encore pus commode d’utiliser des « coefficients
dites atomiques » σa, τa, et μa, qu’on obtient des valeurs de μ/ρ, τ /ρ, et σ/ρ pour
l’élément considéré en les multipliant par le rapport de l’atome gramme de
l’élément A et le nombre d’Avogadro NA.
𝜇 𝐴 𝜏 𝐴 𝜍 𝐴
𝜇𝑎 = ; 𝜏𝑎 = ; 𝜍𝑎 = (5)
𝜌 𝑁𝐴 𝜌 𝑁𝐴 𝜌 𝑁𝐴

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Séances 03: Celle du 31 mai 2020
Chapitre 03: Les rayons X
Cours: Productions et propriétés
2-2-Diffusion des rayons X :
La diffusion des rayons X obéit à des règles différentes de celles de la
lumière dans le domaine optique du spectre. Dans le domaine des rayons X la
longueur d’onde est du même ordre de la grandeur que les dimensions de l’atome.
A savoir, la diffusion des rayons X est indépendante de la longueur d’onde. En
étudiant la diffusion sous l’angle des oscillations forcées des électrons sous
l’action du champ électromagnétique du rayonnement X incident, J.J. Thomson,
déjà au cours des premières recherches sur les rayons X, a déduit la formule
suivante pour le coefficient de diffusion atomique :
8𝜋 𝑒4
𝜍𝑎 = 𝑍 (6)
3 𝑚 2𝑐 4

e : la charge de l’électron.
m : la masse de l’électron.
c : la vitesse de la lumière.
D’autre part, σa comme il a été déjà noté, a la dimension de l’aire. Ainsi
8𝜋 𝑒4
donc, 𝜍𝑎 /𝑍 = peut être assimilé à une section efficace de l’électron de
3 𝑚 2𝑐 4

diffusion du rayon X.
On obtient la section efficace de l’électron :
8𝜋 𝑒4
𝜍𝑎 = = 6.57 × 10−25 𝑐𝑚2
3 𝑚 2𝑐 4

Le rayon de cette section efficace est :


𝑟0 = 4.57 × 10−13 𝑐𝑚
Thomson se servit de la formule (6) pour déterminer le nombre d’électrons
dans l’atome (égal à la charge du noyau Z) d’une façon très intéressante :
D’après la définition des coefficients atomiques :
𝜍 𝐴
𝜍𝑎 = ;
𝜌 𝑁𝐴

Pour le coefficient de diffusion massique, la formule (6) donne :


𝜍 8𝜋 𝑒4 𝑁𝐴 𝑍
= (7)
𝜌 3 𝑚 2𝑐4 𝐴

En utilisant les résultats de σa, on a :

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𝜍 𝑍 𝑍
= 6.57 × 10−25 × 6.023 × 1023 ≈ 0.40 (8)
𝜌 𝐴 𝐴

La vérification expérimentale de la formule de Thomson a montré que pour des


éléments elle se confirme de façon satisfaisante. La quantité σ/ρ obtenue
expérimentalement ne dépend pas en effet de la longueur d’onde et est égale à
0.20. en portant cette valeur dans (8) on obtient :
𝑍 𝑍 1
0.20 = 0.40 où = (9)
𝐴 𝐴 2

C’est-à-dire que pour les éléments légers (excepté l’hydrogène) le numéro


atomique doit être à la moitié du poids atomique. Cette relation est
approximativement vérifiée pour les éléments du début du tableau périodique (He
(Z = 2, A = 4), Li (Z = 3, A = 6), C (Z = 6, A = 12), etc.) les causes physiques de
la relation (9) sont liées à la nature des forces nucléaires.

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Exercices
Exercice 01 :
En se servant de la formule (6) et la valeur expérimentale de σ/ρ,
1. calculer le nombre d’électrons continu dans un atome-gramme.
2. A l’aide de ce nombre, déterminer le nombre d’électrons dans :
a. Un atome d’hydrogène.
b. Un atome d’azote.
c. Un atome de carbone.

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Références
I. C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique Quantique, tome I, Paris, Edition Hermann, 1973.
II. C. Cohen-Tannoudji, B. Diu et F. Laloë, Mécanique Quantique, tome II, Paris, Edition Hermann, 1973.
III. E. Chpolski, Physique Atomique, tome I, Moscou, Edition Mir, 1978.
IV. E. Chpolski, Physique Atomique, tome II, Moscou, Edition Mir, 1978.

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