Cours Complet 2019 2020 Fs Agadir
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Cours Complet 2019 2020 Fs Agadir
Préface
I- OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
INTRODUCTION
L’Optique est une vieille branche de la Physique qui date de plus de 2000 ans. Initiée pour
la première fois par les Grecs afin d’étudier la lumière et ses propriétés, l’évolution de
l’Optique a parcouru plusieurs étapes historiques, en voici quelques dates importantes :
• Grecs :
- Aristote (384-322 av JC) : éther (pas de vide)
- Euclide (325-265 av JC) : loi de la réflexion, rayon lumineux
- Ptolémée (100-170 ap JC) : étude de la réfraction (pas la loi)
- Héron d’Alexandrie (100 ap. J.-C.) : trajet le plus court
• Arabes :
Ibn Al-Haytham (965-1039) : concept d’image, formation des images /l’œil
ème
13 siècle : miroirs, besicles, arc-en-ciel
ème
17 siècle : débat sur la nature ondulatoire/corpusculaire de la lumière
- 1609 : Galilée: lunette, microscope
- 1611 : loi de la réfraction (Willebrordus Snellius), lunette
astronomique / Kepler
- 1637 : Dioptrique de Descartes: formulation mathématique des lois de
l’optique
ème
20 siècle : complémentarité optique physique/mécanique quantique,
électromagnétisme
Emise par la matière dans certaines conditions, la lumière se manifeste par son action sur
l’oeil ou sur d’autres récepteurs (Ex. Plaque Photographique). Et c’est grâce à ces
récepteurs que nous sommes capables de mettre en évidence des domaines non visibles à
l’oeil, tels que les domaines de l’Ultraviolet et l’Infrarouge.
1. Notion de lumière
Notons que la lumière est une forme d’énergie qui peut avoir à la fois un aspect
ondulatoire et un aspect corpusculaire. Tout dépend juste du phénomène étudié, Ainsi :
- A petite échelle, la lumière peut être perçue, comme une onde électromagnétique
(mouvement vibratoire) qui se propage en présence ou en absence de milieu
matériel (dans le vide).
- Sa période temporelle T :
Elle représente le temps nécessaire pour que l’onde parcourt la distance λ (1
cycle). L’unité est la seconde.
A retenir :
→ Les paramètres V et λ caractérisant une radiation donnée dépendent du milieu
traversé.
→ A l’inverse, les paramètres T et ν, sont indépendants du milieu traversé. Ils ne
dépendent que de la source de lumière.
Tout objet matériel émettant la lumière est appelé « Source de lumière ». Les sources de
lumière sont classifiées en :
• Les sources primaires : génératrices de lumière (par exemple le soleil, une lampe
à incandescence, une flamme).
• Les sources secondaires : objets diffusant la lumière émise par une source
primaire (par exemple : une ouverture dans un écran, …).
Remarque : Pratiquement, toutes les sources existentes sont polychromatiques, sauf les
lasers.
Attention : le spectre ci-dessous donne les longueurs d’onde des radiations dans le vide.
Ultraviolet Infrarouge
(UV) (IR)
La première : Peut-on voir la lumière blanche qui se propage dans un milieu donné ?
Réponse : Non, la lumière blanche formée par la
superposition de plusieurs couleurs, n’est pas
visible à l’oeil.
En effet, la diffusion est un phénomène au cours duquel un corps commence par recevoir
de la lumière puis renvoie toute ou une partie de cette lumière dans toutes les directions.
Un objet diffusant n'est donc une source de lumière que lorsqu'il est lui même éclairé par
une source primaire (Ex. Le soleil, une lampe à incandescence, etc.) ou par un autre objet
diffusant (Ex. Lune éclairée par le Soleil, Ecran de cinéma éclairé par un projecteur, etc.).
Par exemple, lorsqu’on voit un objet « Jaune », c’est parce que cet objet, lorsqu’il est éclairé
par une lumière, envoie dans les yeux (ou diffuse) la couleur Jaune (voir figure ci-haut).
Dans la figure ci-à côté, on peut voir des faisceaux
grâce à la présence de la poussière ou de
l’humidité dans l’air (Goutelettes d’eau
suspendues dans l’air). Ces derniers (Poussière
ou humidité) sont des objets qui diffusent une
partie de la lumière sous forme de couleur visible
par l’oeil humain.
Dans un milieu matériel, la lumière se propage plus lentement que dans le vide (V ≤ C)
à cause de son intéraction avec la matière.
L’indice de réfraction “n”, appelé aussi l’indice de propagation est une grandeur sans
dimension, caractéristique d’un milieu transparent donné et est défini par la quantité n, tel
que n ≥ 1 (car V ≤ C) :
C : Vitesse de la lumière dans le vide
(6)
Vmilieu : Vitesse de la lumière dans le milieu traversé
Remarque :
A partir de la relation (6), nous pouvons déduire que plus l’indice du milieu est important,
plus la vitesse de l’onde est petite, donc plus la matière a tendance à ralentir la
D’après la relation (3), la longueur d’onde (distance) et la période (temps) sont unis par
l’expression :
vmilieu = (3)
Nous pouvons donc conclure, à partir des relations (3) et (7) précédantes que :
vmilieu =
Exemple : Dans un milieu d’indice n, si une radiation rouge ou violette se propage, alors
étant donné que λViolet< λRouge, alors il s’en suit que nViolet > nRouge
L’indice de réfraction est relié à la masse volumique d’un milieu par la loi de Gladstone:
Ainsi lorsque la masse volumique d’un milieu change, l’indice de réfraction du milieu
change aussi.
Nous aborderons dans un premier temps la notion de rayon lumineux et les principes de
base régissant l’optique géométrique, en se concentrant plus particuliérement sur les lois
de Descartes.
Nous expliquerons par la suite quelques phénomènes optiques comme applications des
lois de Descartes, lois de Gladstone et de Cauchy, à savoir le phénomène du Mirage et le
phénomène de dispersion de la lumière résultant du passage de la lumière à travers un
prisme, respectivement.
Notons que l’optique géométrique a été initiée par les travaux du Scientifique Grec
Euclide, et ce 300 ans a.v. JC. Cette branche de l’Optique a pour objet d’étudier les
phénomènes macroscopiques (à grande échelle) résultant de l’intéraction de la lumière
avec les milieux traversés (Ex : Propagation, dispersion, réflexion, réfraction).
Pour décrire ces phénomènes, l’optique géométrique fait appel au concept de “Faisceau
lumineux”.
Le montage représenté ci-dessous montre que l’ombre qui se forme sur l’écran est
homothétique de l’objet, ce qui suggère que la lumière est formée de faisceaux rectilignes.
Dans ce cas, chaque faisceau lumineux est supposé être constitué d’un ensemble de rayons
lumineux rectilignes parallèles :
Faisceau
Lumineux
Plusieurs tâches
(Phénomène
de diffraction)
Par conséquent, le rayon lumineux n’existe pas en réalité, c’est juste un modèle ou une
notion qui permet de décrire la trajectoire de la lumière dans un milieu donné.
3. Lois de Snell-Descartes
Les lois de la réflexion et de la réfraction
connues sous le nom de lois de Snell -
Descartes ont été établies suite aux
travaux réalisés en collaboration entre le
mathématicien hollandais “Snellius” et le
Physicien Français “Descartes” entre 1620
et 1637.
Les lois de Snell-Descartes ont été conçues pour déterminer le trajet d’un rayon lumineux
à l’interface séparant 2 milieux différents. Cette interface est appelée “Surface Optique”.
a. Dioptre:
C’est la surface (ou interface) séparant deux milieux transparents d’indices de réfraction
différents n1 et n2.
Lorsqu’ un rayon incident arrive sur un dioptre (rayon se dirigeant vers le dioptre), alors :
Une partie de la lumière est renvoyée vers le même milieu, appelé « milieu
d’incidence » ou milieu d’entrée d’indice n1. On dit que la lumière est réfléchie (Rayon
réflechi).
Une autre partie passe vers le 2ème milieu, appelé « milieu de réfraction » d’indice n2.
On dit que la lumière est réfractée (Rayon réfracté).
Milieu de réfraction
Soient :
i1 l’angle d’incidence : angle entre le rayon incident et la normale N
r l’angle de réflexion : angle entre le rayon réflechi et la normale N
i2 l’angle de réfraction : angle entre rayon réfracté et la normale N.
On appelle “plan d’incidence” le plan formé par la normale au dioptre “N” et le faisceau
incident.
i1 r
rayon
réfracté
i2
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b. Miroir :
Surface recouverte d’un dépôt métallique (Ex. Aluminium, argent) réflechissant la lumière.
Lorsqu’un rayon arrive sur un miroir, la lumière n’arrive pas à traverser la couche
métallique. Par conséquent, la lumière est presque totalement réflechie (presque pas de
réfraction).
Remarque :
Notons que ces surfaces optiques (miroir et dioptre) peuvent être soit de forme plane ou
bien sphérique.
Pour pouvoir déterminer le trajet d’un rayon lumineux en contact avec une surface
optique, il est nécessaire de connaître les 3 lois de Snell-Descartes suivantes :
i1 = -r
Loi 3 : Les angles d’incidence i1 et de réfraction i2 sont liés par la relation suivante
(pour chaque lumière monochromatique):
n1 sin i1 = n2 sin i2
Dans ce cas, nous serons amenés à étudier 2 cas possibles, selon les valeurs des índices de
réfraction des 2 milieux traversés :
Dans ce cas, selon la 3ème loi de Descartes n1 sin i1 = n2 sin i2, on aura donc :
i1 = π/2 r = - π/2
En appliquant la 3ème loi de Descartes, on peut
déterminer l’angle limite i2L tel que :
i2 L
n1 sin π/2 = n2 sin i2L
Lorsque i1 atteint l’angle limite i1 i1L : L’angle de réfraction atteint la valeur maximale
i2 π/2 tel que : n1 sin i1L= n2 sin π/2 i1 = i1L r =- i1L
Dans ce cas, i1L= arcsin (n2 / n1)
angle d’incidence limite
i2 = π/2
Lorsque i1 > i1L : Le Rayon réfracté disparaît.
i1L
On a une réflexion totale. Réflexion totale
i1 > i1L r =- i1
Le dioptre se comporte comme un miroir
A retenir :
Deux conditions sont indispensables pour qu'il y ait Réflexion totale sur un dioptre :
1. le rayon lumineux doit passer d'un milieu plus réfringent vers un milieu moins réfringent :
n1 >n2
2. l'angle d'incidence doit être plus grand que l'angle d’incidence limite i1L:
a. Mirage inférieur :
Le mirage inférieur ou “Mirage chaud” apparaît lorsque la température de l’air décroit
lorsqu’on s’éloigne d’une Surface chauffée (Ex. Le sable dans le Desert), ce qui entraine
une augmentation de la masse volumique des couches d’air, et donc une augmentation de
l’indice de réfraction de l’air au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la Surface.
La surface de séparation entre chaque 2 couches d’indices différents est considérée
comme un dioptre.
Par conséquent, la lumière issue d’un objet (Ex. palmier), dirigée vers le bas, rencontre des
couches d’air à índice décroissant. Les rayons subissent donc des réfractions successives.
Lorsque les rayons atteignent des inclinaisons convenables (l’angle d’incidence dépasse
l’angle d’incidence limite), la lumière peut subir la réflexion totale. La lumière réflechie
vers le haut, rencontre l’oeil de l’observateur, qui donc voit une image renversée et
déplacée vers le bas de l’objet. On voit donc le reflet du ciel sur terre, ce qui donne
l’impression de voir une nappe d’eau sur le sol.
air froid
b. Mirage Supérieur :
Par analogie au Mirage Inférieur, le “Mirage supérieur” appelé aussi “Mirage froid”
apparaît lorsque la température de l’air croît lorsqu’on s’éloigne d’une Surface froide (Ex.
Neige, Mer, etc). Dans ce cas, la masse volumique et donc l’indice de réfraction de l’air
décroîent au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la Surface.
C’est le cas des régions polaires par exemple, oú la température en mer est plus faible que
celle de l’air. Ou bien, dans les montagnes, lorsque il y a de la neige en hiver et il y a un
vent chaud qui souffle.
Ainsi, la lumière issue d’un objet sur la surface terrestre (Ex. Un bâteau en mer), dirigée
vers le haut, rencontre des couches d’air à índice décroissant. Les rayons subissent donc
des réfractions successives.
Par défintion, le prisme est un solide constitué d’un milieu transparent limité par deux
dioptres plans non parallèles :
A
Dioptre 1 Dioptre 2
Milieu Réfringent
d’indice n
Observations :
Lorsqu’un faisceau lumineux
monochromatique (même longueur d’onde,
même couleur) rencontre la face d’un prisme,
celui-ci subit une déviation à la sortie du prisme.
Lorsqu’un faisceau de lumière blanche
(polychromatique) rencontre la face d’un
prisme, il subit une décomposition en faisceaux
monochromatiques colorés : Phénomème de
dispersion.
D’oú:
A= +
Ceci peut être généralisé pour toutes les couleurs formant la lumière blanche. En résumé :
Sachant que : λViolet< λIndigo<λBleu< λVert < λJaune< λOrange < λRouge
Il suit donc que :
DViolet> DIndigo> DBleu> DVert > DJaune> DOrange > DRouge
Dans ce cas, on peut dire que l’image d’un point est un point. L’image obtenue est très
nette.
D’après le principe de retour inverse de la lumière, A (objet) et A’ (image) peuvent
échanger leurs rôles :
On dit que : A' et A sont 2 points conjugués par rapport à S
En pratique, l’image d’un point est généralement une tâche, ce qui rend difficile de réaliser
des systèmes optiques avec un stigmatisme parfait. L’image obtenue est floue.
C’est pourquoi on se contente souvent d’un stigmatisme approché. Dans ce cas, on suppose
que tout rayon passant par un même point objet A, passe au voisinage du point image A’,
après avoir traversé le système optique.
On dit qu’un système optique est utilisé dans l’approximation de Gauss, si le système
vérifie les conditions de Gauss suivantes :
“Les rayons qui traversent le système optique forment un angle faible avec l’axe
optique, et lorsque ceux-ci sont peu éloignés de l’axe optique”
On dit que les rayons sont à faible incidence (rayons paraxiaux)
(i0, sin i0)
Dans ce cas, l’image d’un point est une très petite tâche. L’image obtenue est assez
nette.
Espace Objet :
→ Espace objet réel : se trouve avant la face d’entrée du système Optique.
→ Espace objet virtuel : se trouve derrière la face d’entrée du système Optique.
Espace image :
→ Espace image réelle : se trouve derrière la face de sortie du système Optique.
→ Espace image virtuelle : se trouve avant la face de sortie du système Optique.
a. Cas du dioptre/lentille :
Lumière
Dioptre/Lentille
b. Cas du miroir :
Lumière
Miroir
- Un objet est dit réel s’il se trouve dans l’espace objet réel. Inversement, un objet est
dit virtuel, s’il se trouve dans l’espace objet virtuel (voir figures ci-dessus).
- Par analogie, Une image est dite réelle si elle se trouve dans l’espace image réelle.
Inversement, une image est dite virtuelle, si elle se trouve dans l’espace image
virtuelle (voir figures ci-dessous).
Il est également possible de connaitre la nature de l’image et l’objet d’une autre manière.
Soit un objet A qui émet des rayons lumineux vers le système optique et A’ son image par le
système optique. 4 cas sont possibles :
Face d’entrée
A A
Un point objet virtuel (A) est le point d'intersection des prolongements des rayons de
lumière entrant dans le système optique. Dans ce cas, on ne peut pas toucher l’objet.
Face de sortie
A’ A’
Un point image virtuelle (A’) est le point d'intersection des prolongements des rayons de
lumière sortant de système optique.
On peut recueillir l’image sur un écran optique. On ne peut pas recueillir l’image sur un
écran, mais on peut la voir à l’oeil nu à travers le système.
Foyers principaux :
On appelle foyers principaux, les foyers images ou objets reliés à des faisceaux de rayons
lumineux parallèles à l'axe optique.
a. Foyer Objet :
Le foyer objet F correspond à un point objet dont l’image se trouve à l’infini.
A≡F A’≡∞
b. Foyer Image :
Le foyer image F correspond à l’image d’un point objet A se trouvant à l’infini (rayon
incident parallèle à l’axe optique).
A≡∞ A’≡ F’
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Foyer principal
Image F ’
F F’
Foyer principal
Objet F
Foyers secondaires :
On appelle foyers secondaires (par opposition aux foyers principaux), les foyers images
F’S ou objets FS reliés à des faisceaux de rayons lumineux parallèles entre eux, mais non
parallèles avec l'axe optique. Foyer secondaires
FS et F’S
Foyer principaux
F et F’
Plan focal Plan focal
Image Objet
Plans focaux :
Plan focal Objet : Il est formé par l'ensemble des “foyers secondaires objets”.
Il correspond au plan perpendiculaire à l'axe optique et passant par le foyer objet.
Plan focal Image : Il est formé par l'ensemble des “foyers secondaires Images”.
Il correspond au plan perpendiculaire à l'axe optique et passant par le foyer Image.
Pour un système optique séparant des milieux dont les indices de réfraction, n et n' dans le
sens de la propagation de la lumière, sont différents, la vergence est définie à partir des
distances focales objet f et image f' par :
n n’
Système
V= Optique
A partir du signe de la vergence, on peut identifier la nature d’un système optique, tel que :
, : Système convergent
, : Système divergent
A retenir :
Les foyers objet et image peuvent être réels ou virtuels.
Si le système est convergent Les foyers sont réels
Si le système est divergent Les foyers sont virtuels
Un rayon parallèle à l’axe optique ressort sous forme d’un rayon passant par le
foyer image.
Un rayon passant par le centre optique n’est pas dévié.
Un rayon passant par le foyer objet ressort du système optique sous forme d’un
rayon parallèle à l’axe optique.
A
i1
(n1)
A’
I
H
i2
(n2)
Remarque
Dans le cas d’un objet non parallèle au dioptre (Ex. perpendiculaire) :
La relation de conjugaison et de grandissement transversal sont appelés les
formules de conjugaison ou formules de Descartes.
A’
Remarque :
On dit que A et A’ sont conjugués par le Miroir (M). A et A’ seront toujours de natures
différentes.
Dans le schéma présenté ci-dessus, l’objet est réel, l’image A’ est virtuelle. Dans le
contraire, Si A aurait été virtuel, donc son image serait réelle.
b. Relation de conjugaison :
Contrairement au dioptre plan, un seul milieu intervient, d'indice n. Dans ce cas, il n'est
pas besoin de redémontrer la relation de conjugaison.
Il suffit de remarquer que le miroir est un dioptre dont le deuxième milieu aurait pour
indice “–n” (le signe "moins" assure le retour des rayons après réflexion).
c. Grandissement transversal:
Pour un miroir plan, le grandissement transversal est telle que :
Le dioptre sphérique n’est pas stigmatique quelque soit l’objet (la position de l’image
dépend de l’angle d’incidence i). Il est stigmatique si l’objet est confondu avec son centre C
ou s’il appartient à la surface du dioptre.
Axe Optique
C S
Axe Optique
S C
Relation de Grandissement
Relation de Conjugaison
Remarque :
On peut retrouver les formules de conjugaison pour un dioptre plan, en remplaçant
dans la formule de conjugaison du dioptre sphérique :
R=
a. Foyer Objet :
Lorsqu’un objet A est sur le foyer objet F du système optique , son image A’ se
trouve à l’infini .
Dans ce cas, en remplaçant dans la relation de conjugaison (avec origine au sommet), on
obtient que :
b. Foyer Image :
Lorsqu’un objet A est à l’infini , son image A’ est sur le foyer image F’ ( )
Dans ce cas, la relation de conjugaison s’écrit :
D’où, V=
V > 0 ou f ’> 0 : Dioptre convergent (Foyers réels) si et (n’-n) ont même signe
n n’ Foyers réels
n n’
Donc pour un miroir sphérique, les formules de conjugaison s’écrivent comme suit :
Formules de Descartes (origine au centre)
Remarque :
On peut retrouver les relations de conjugaison pour un miroir plan, en remplaçant, dans la
formule de conjugaison d’un miroir sphérique,
R=
On peut aussi démontrer que la distance focale f ’ est définie par la grandeur algébrique :
V=
D’où, V= Pour un miroir plongé dans l’air n=1
B Foyers réels
A’
A C F’
B’
Foyers virtuels
B
B’
A A’ C
F
4. Lentilles minces
4.1. Définition
Une lentille mince est constituée par un milieu
réfrigent d’indice n délimité par 2 dioptres D1 et S1 S2
D2 dont l’un au moins n’est pas plan. Leurs C2 O C1
sommets S1 et S2 sont presque confondus en un
même point O, appelé “Centre de la lentille”:
Dans ce cas, l’épaisseur au sommet S1S2 de la lentille est très petite par rapport aux deux
rayons R1, R2 et leur différence (R1-R2) :
e =S1S2 << R1, R2 et (R1- R2)
F F’ F’ F
Nous étudions le cas d’une lentille mince plongée dans l’air (n0 = 1) :
Air Air
n
S1 S2
C2 O C1
(1)
a. Foyer Objet :
Lorsqu’un objet A est sur le foyer objet F de la lentille , son image A’ se trouve à
b. Foyer Image :
Lorsqu’un objet A est à l’infini , son image A’ est est sur le foyer image F’,
, d’oú
FS
F’S
Relation de Grandissement
Relation de conjugaison
Formules de Newton (Origine aux foyers)
a. Lentille convergente
b. Lentille divergente
(L1) (L2)
Quelque soit la nature des 2 lentilles, la vergence totale du Doublet peut être calculée à
partir de la formule de Gullstrand (avec N=1) suivante :
V = V1 + V2 – e V1 V2
b. lentilles accolées
Soient 2 lentilles minces (L1) et (L2) accolées, on peut alors négliger la distance entre leurs
deux centres : O1≡O2 e=0
Dans ce cas particulier, d’après la formule de Gullstrand, le Système est équivalent à une
seule lentille de vergence :
V= V1+V2
Exemples :
- Association de 2 lentilles convergentes (V1>0 et V2>0)
la convergence du système est supérieure à celle des lentilles (L1) et (L2)
- Association d’une lentille divergente (L1) avec une lentille convergente (L2) (V1<0 et V2>0)
la convergence du système est inférieure à celle de la lentille (L2)
Les instruments optiques les plus fréquemment utilisés sont destinés à aider l’oeil dans
l’observation des objets. D’autres sont utilisés pour analyser la lumière émise ou absorbée.
Nous expliquerons en premier lieu le príncipe de fonctionnement de l’oeil humain en
présentant quelques exemples de défauts de vision courants, à savoir la Myopie,
l’Hypermétropie, l’astigmatisme. Nous aborderons ensuite les caractéristiques des
instruments optiques, pour citer finalement quelques exemples d’instruments visuels
simples, tels que la loupe, le microscope.
o La fovéa ou tâche jaune : est une partie de la rétine qui permet d’analyser l’image de
manière plus fine. Elle est constituée de cellules photosensibles de diamètre ~4 mm
s’étalant sur une surface de ~1mm :
Les cônes sont les cellules qui permettent la vision en couleur, de trois types
différents, ils sont sensibles soit au rouge, soit au bleu soit au vert ;
Les bâtonnets permettent la vision dans des conditions de faible luminosité.
o L’humeur vitrée : liquide transparent d’indice n ~1.4
o Le nerf optique : c’est à travers le nerf optique que les informations reçues par la
rétine arrivent au cerveau et sont interprétées en termes d’image.
Diaphragme
1.2.2. Accommodation
L’œil normal est appelé œil “emmétrope”. Pour un oeil normal au repos, le foyer image F’o
est sur la rétine, ou plus exactement au centre de la Forvéa.
Pour voir un objet, le cristallin se déforme sous l’action des muscles pour faire converger
les rayons sur la rétine, ce qui permet à l’oeil de voir nettement les points situés à une
distance donnée de l’oeil. On dit que l’oeil accommode.
LE PROCESSUS
D’ACCOMMODATION
dm
Dm
A retenir :
Pour un œil normal :
le Punctum proximum est à 25 cm : dm = 25 cm
le Punctum remotum est à l’infini : Dm = ∞ (par convention, à plus de 50 m)
PP à 25 cm
PR à l’infini
Sur la rétine Œil Normal
-
Image Nette Vision Normale de loin
et de près
L’oeil Normal
PR à quelques mètres
Œil trop convergent
à cause de : Vision floue de loin Diminuer la
Avant la rétine PP plus proche convergence
Image Floue Cornée trop bombée de l’oeil
et/ou Meilleure Vision
L’oeil Myope Œil trop long de près
Œil pas assez PP plus éloigné
convergent
à cause de : Vision floue de près Augmenter
Derrière la rétine la
Image Floue Cornée trop plate PR virtuel convergence
et/ou de l’oeil
Œil trop court Meilleure vision de loin
avec accommodation
Correction : Consiste à ramener l’image d’objets éloignés sur la Rétine (point de netteté).
Œil Myope
Œil Myope Corrigé
C
-
- chirurgie laser : enlever une partie de la périphérie de la cornée par laser afin
d’augmenter la courbure (bombement) de sa partie centrale et donc la
vergence de la cornée.
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1.3.2. L’astigmatisme
L'oeil astigmate est caractérisé par une mauvaise courbure de la cornée (pas tout à fait
sphérique), sa forme est légèrement ovale au lieu d'être ronde et sa surface est irrégulière.
L’astigmatisme entraîne une vision brouillée, déformée, imprécise à toutes les distances
avec un brouillage sélectif des lignes verticales ou horizontales ou obliques, et la confusion
de lettres proches comme le H le M et le N, par exemple.
En traçant une simple croix, il est possible de dépister un astigmatisme si l’une ou l’autre
des branches est vue plus nette.
Correction :
Ce défaut peut être corrigé par une lentille non sphérique, et éventuellement avec une
opération laser.
1.3.3. La presbytie
La presbytie (ou oeil presbyte) est un défaut qui n’est pas dû à la forme de l’oeil, mais qui
est dû à son viellissement. Le cristallin étant fatigué n’est plus assez souple pour se
déformer à la demande (accommodation).
Par conséquent, le punctum proximum s’éloigne (par convention, dm > 40cm, le presbyte
ne voit plus les objets rapprochés) alors que le punctum remotum n’est généralement pas
modifié. La vision de près qui demande au cristallin de devenir plus convergent est altérée.
Correction :
Port de lentille : La presbytie peut être corrigée par des lentilles convergentes dont
la distance focale dépend de la position de l’objet à observer.
Ce qui correspond à ce qu’on appelle les verres à
Physionomie d’un verre progressif
plusieurs foyers ou verres à foyers progressifs.
L’avantage des verres progressifs est qu’ils
permettent de voir net un objet à toutes les
distances, le verre étant façonné de manière à
changer graduellement de correction.
Notons que Les verres progressifs peuvent
également corriger les autres troubles de la vue
(myopie, astigmatisme, hypermétropie, etc.)
B’
Soit α’ est l’angle (ou diamètre angulaire) sous
lequel est vue l’image A’B’ par l’oeil à travers Instrument
A’ Optique
l’instrument optique. Image
Avec :
h : la distance minimale entre les 2 points
d : distance entre l’objet et l’œil.
Pour un oeil normal, le diamètre apparent est maximal au PP, oú d=dm=25 cm.
2.3. La puissance P
Loupe
B’
B
A’
Image FA F’
Objet
dans le cas particulier oú l’objet est placé de manière à ce que son image par l’instrument
soit formée au PR. Dans ce cas, l’image perçue est nette sans accomodation.
On démontre généralement que la puissance intrinsèque est équivalente à la vergence de
2.4. Grossissement
o Le grossissement standard G d’un instrument optique est équivalent au
grandissement angulaire. Il est défini par la grandeur sans unité :
= = =
Conclusions
Un instrument Optique a pour rôle de grossir un objet de petite taille, c’est à dire de
voir cet objet sous un plus grand angle qu’à l’œil nu, donc d’observer mieux les détails
de cet objet.
plus la distance focale f ’ de l’instrument est petite, plus son « grossissement G » et sa
« puissance P » sont grands, ce qui permet de mieux distinguer les petits détails d’un objet.
2.5. Grandissement
Le grandissement d’un instrument optique est le rapport entre la taille de l’objet et la
taille de l’image à travers un instrument optique :
Les instruments optiques permettent d’obtenir une image nette et agrandie de petits
objets rapprochés sans accommoder, autrement dit sans fatiguer l’oeil.
En effet, la perception des détails, à l’oeil nu, est limitée par la distance mínimum de vision
distincte dm. Or, plus la distance objet-oeil est petite, plus le « pouvoir séparateur »
augmente et l’on pourrait observer plus de détails.
Lorsqu’un oeil regarde un objet assez rapporché, l’oeil est obligé d’accommoder. Pour
éviter l’accommodation et ne pas fatiguer l’oeil, on intercalle un système optique entre
l’oeil et l’objet.
Ainsi l’oeil ne voit plus directement l’objet, mais voit plutôt l’image de l’objet à travers un
instrument optique. Le système optique est configuré de façon à ce que l’image perçue soit
formée loin de l’oeil, de préférence au punctum remotum. L’image est donc virtuelle et
agrandie par rapport à l’objet. Nous en donnerons par la suite quelques exemples.
En particulier, l’instrument est au máximum de ses performances (évaluée par son
grossissement commercial), lorsqu’il est capable de former une image à l’infini (au
PR) pour un objet placé au PP de l’oeil. Dans ce cas, l’instrument délivre une image
nette avec un máximum de détails sans fatiguer l’oeil.
3.1. La loupe
3.1.1. Définition
La loupe est une lentille convergente de petite distance focale
de quelques centimètres, qui donne de l’objet une image
virtuelle (derrière la loupe), droite et agrandie. Pour cela,
l’objet est donc placé entre le centre de la loupe O et son foyer
objet F
L’image étant virtuelle, on ne peut pas la collecter sur un écran, par contre on peut la voir
ou la photographier.
Loupe
B’
B
A’
Image FA O F’
Objet
, alors :
= tan =
Donc,
Posons et = +
D’oú :
Or, pour observer l’image A’B’ sans accommoder (autrement dit sans fatiguer l’oeil), il faut
que cette image soit placée à l’infini (au PR). Pour cela il suffit de placer l’objet au niveau
du plan focal objet de la loupe. Soit donc que
intrinsèque.
l’oeil (soit d = dm= 25 cm = 0.25 m) et son image formée par la Loupe est au PR.
le système est configuré de façon à faire confondre le foyer objet F de la loupe avec le
PP de l’œil. Par conséquent, en plaçant l’objet au plan focal objet de la loupe, son image
par la loupe se formerait au PR de l’œil.
On a alors : et
D’oú :
Finalement,
3.2. Le Microscope
3.2.1. Description de l’appareil
Le microscope est constitué de l’association de 2 lentilles convergentes (L1) et (L2). La
première étant appelée “l’objectif” et la 2ème est “l’oculaire”.
L’image ci-dessous représente les constituants principaux d’un microscope optique :
Oculaire
Platine
Valet
Diaphragme
Miroir Potence
B
A’ F’1 F2 A1 F’2
A F O1 O2
1
B1
B’
Pour que l’oeil puisse voir l’image finale A’B’ sans accommoder, il faut que cette image soit
rejetée à l’infini (au PR), ce qui revient à placer l’objet A1B1sur le plan focal objet de (L2) :
( .
Objetctif Oculaire
(L1) (L2)
B
F’1 F2 A1 F’2
A F1 O1 O2
B1
B’
Remarque :
L’objectif et l’oculaire étant convergents, les distances focales des deux sont positives et la
distance focale image du microscope est donc négative. Par conséquent, le microscope est
un système optique divergent.
D’oú
Quiconque a déjà vécu l’expérience désagréable d’une « décharge électrique » lors d’un
contact avec un corps étranger connaît un effet électrostatique. Une autre manifestation de
l’électricité statique consiste en l’attraction de petits corps légers (bouts de papier par ex.)
avec des corps frottés (règles, pour continuer sur le même ex.), sans oublier la foudre qui
peut avoir lieu pendant les orages.
Pour comprendre ces phénomènes, dits électrostatiques, nous devrons faire appel à
quelques notions de base que nous aborderons dans ce chapitre.
b. Le noyau
Le noyau est composé de protons et neutrons :
Proton :
Masse :mp= 1,672 . 10-27 kg
Particule de charge positive, caractérisée par : Charge :qp= +e = +1,602. 10-19 Coulomb
Neutron :
Particule électriquement neutre de masse
Masse :mn= 1,675 . 10-27 kg
Presque égale à celle du proton, caractérisée par :
Charge :qn= 0 Coulomb
Q =(n+ - n-)*│e│
avec : n+ : nombre de charges élémentaires “+”
n- : nombre de charges élémentaires “-”
│e│: 1.6 10-19 Coulomb (unité de charge)
4.2.2 La foudre :
Il s’agit d’un phénomène naturel dangereux dû à
une décharge électrostatique. Ainsi, lorsque
l’électricité statique s’accumule entre des
nuages d’orage ou bien entre un nuage et la
terre. La différence de potentiel électrostatique
entre les 2 points peut atteindre 100 millions de
volts.
Lors d'un coup de foudre, l'air au niveau du
passage du courant électrique est chauffé en
quelques millièmes de secondes. Ce dégagement
brutal de chaleur produit une expansion
explosive résultant en un bruit très intense : Le
tonnerre. En se dissipant, elle crée un éclair de
lumière.
CHAPITRE 2. ELECTROSTATIQUE
1. Champs électrostatique
Soit q une charge ponctuelle placée dans un point O. La présence de q en O change donc
les propriétés de l'espace qui l’entoure, et ceci est ressenti par une charge q’ placée dans
un point M de l’espace.
La charge q placée en O crée alors un champ en tout point M de l’espace qui l’entoure,
appelé champ électrostatique . Son unité est le volt/mètre (V/m), tel
que
q q’ q q’
Caractéristiques de la force :
Soit 2 corps ponctuels de charges q1 et q2 séparées d’une distance r. La force
électrostatiques’écrit :
Intensité:
“L'intensité de la force électrostatique entre deux charges électriques est proportionnelle
auproduit des deux charges et est inversement proportionnelle au carré de la distance r entre
les deux charges” :
Direction : La force est portée par la droite passant par les deux charges
Sens : Dépend du signe de la charge soumise à la force
- Charges de même signe (q1q2>0) : Répulsion
q1>0 q2>0
q1>0 q2<0
Le tracé des lignes de champ permet d'établir l'allure générale du champ électrique dans
une région donnée de l'espace. Ces lignes sont tangentes en tout point au champ et sont
orientées dans le sens de
Remarques :
Les lignes de champ électrique vont toujours des charges positives vers les charges
négatives.
Le nombre de lignes qui partent d’une charge ou qui se dirigent vers elle est proportionnel
à la grandeur de la charge.
4. Calcul du champ et potentiels électrostatiques dans le vide :
4.1. Calcul Par Méthode Directe
On définit le potentiel électrostatique créé en un point M par une distribution de charge à
partir du champ électrostatique créé par cette distribution, tel que :
=
Remarque : Le calcul du gradient du potentiel V, dépend du type de système de
coordonnées utilisé :
D’oú - - ; -
- En coordonnées polaires M(r,θ) :
D’oú - ; -
Après intégration suivant r, le potentiel est défini à une constante près, tel qu’il est montré
dans le tableau ci-dessous. La constante d’intégration est nulle, lorsque le potentiel est pris
nul en r ∞ : V(∞) = 0
Notons que l’unité de V est le volt (V), l’unité de E est le V/m.
VA VB <VA
O (q)
q’
Distribution volumique
discrète (n charges)
Distribution linéique
Continue (x)
(Ex. Un fil chargé)
Distribution surfacique
continue (x,y)
(Ex. Un disque ou un plan
chargé)
dq
Distribution volumique
continue (x,y,z)
(Ex. une sphère ou un
cylindre chargé)
Remarque :
Tous les calculs effectués précedemment pour calculer le champ et potentiel
électrostatique ont été réalisés en travaillant dans le vide. Dans le cas où on a de la matière
à la place du vide, on remplace, dans les formules de calcul , par du milieu.
Dans certains cas, le calcul du champ et du potentiel par la méthode directe devient assez
compliqué. Dans ce cas, on fait appel au théorème de Gauss.
Flux de champ :
Le flux de champ électrique фE à travers une surface : фE = E dS
Le théorème de Gauss permet de calculer le flux d'un champ électrique à travers une
surface fermée contenant des charges électriques
Surface fermée
0
L'utilisation judicieuse du théorème de Gauss pour le calcul du champ repose sur les trois
points qui suivent :
- l'utilisation de la symétrie de la distribution de charge pour établir la
configuration des lignes de champ;
Près de la surface E dS
E n
0
E n
0 XM
Surface du
conducteur
Où n est la normale à la surface, orientée vers
l’extérieur du conducteur
Le terme ½ provient du fait que dans l’interaction entre qi et qj est comptée 2 fois.
CHAPITRE 3. ELECTROCINÉTIQUE
1. Le courant électrique
Lorsqu’un conducteur n’est pas soumis à une différence de potentiel (pas de
tension U appliquée) : les électrons de conduction sont animés de mouvements d'agitation
thermique indépendants les uns des autres. Il n’y a pas d’effet de déplacement collectif.
dQ = ρdV= ρ dt
Alors d I = dQ / dt =ρ
On dit que le courant dans un circuit est le flux à travers la section du fil de la densité de
Courant (Le sens du courant est alors donné par le sens du vecteur densité de courant).
dU
avec
J=σE
Cette formule constitue la Loi d’Ohm dans sa forme locale : « En tout point M d’un
conducteur de conductivité σ, l’existence d’un champ E entraine l’apparition d’une densit é
de courant J.
Or, le module de la vitesse des électrons est reliée au champ E par la relation :
=σE
On obtient
Resistivité ρΩ :
La resistivité est l’inverse de la conductivité :
On pose :
En fonction de la conductivité, on a :
soit :
On dit qu'un dipôle est passif lorsque s'il n'est pas traversé par un courant, il présente une
différence de potentiel nulle à ses bornes.
Exemple. La Résistance
I R
Dans ce cas l’énergie électrique consommée est
entièrement transformée en chaleur.
U
Rs =
R1 R2 R3 Ri
A B
R1
b. En parallèle :
R2
A B
Ri
On dit qu'un dipôle est actif lorsque s'il n'est pas traversé par un courant, il présente une
différence de potentiel non nulle à ses bornes.
Un dipôle générateur est un dipôle qui fournit de la puissance électrique. Cette puissance
est consommée par les dipôles récepteurs.
2.2.1. Générateur
a. Définition : Le générateur est un système qui fournit de l'énergie électrique.
La loi d’Ohm géneralisée pour un génerateur s’écrit :
U = - E+rI
Où : E : Force électromotrice (f.e.m) du générateur
et r : Résistance interne du générateur
(E, r) E
I
≡ I
2.2.2. Récepteur
a. Définition : Le récepteur reçoit l'énergie électrique et la transforme en une
énergie non électrique (mécanique, chimique) et thermique. La polarité d’un
récepteur dépend du sens du courant.
La loi d’Ohm géneralisée pour un récepteur s’écrit : U’ = E’+r’I
Où : E’ : Force contre électromotrice (f.c.e.m) du récepteur
et r’ : Résistance interne du récepteur
(E’, r’) E’
I I ‘
+ - ≡
U’ = VA-VB = E’+r’I U’ =VA-VB = E’+r’I
En général, la puissance électrique mise en jeu dans un dipôle est par définition : P = U* I
avec U : la tension entre les bornes du dipôle et I : courant parcourant le dipôle
Exemples :
La puissance fournie par un générateur est : P = U*I = (-E+rI)*I
Pour appliquer la loi des mailles dans un circuit, il faut suivre les étapes
suivantes :
- On choisit arbitrairement les orientations des conducteurs et le sens de parcours.
Noeud A
Maille 1 Maille 2
Noeud B
Equations des noeuds :
Equations des mailles : On choisit arbitraitement le sens de parcours dans les 2 mailles
I1 - I2 - I3 = 0 (1) I1 = 4.67 A
- I1 - I2 + 9 = 0 (2) I2 = 4.33 A
I3 = 0.33 A
I2 – 4 I3 - 3= 0 (3)
U1 = U R1 U1
R1 + R2
Exemple:
Considérons le schéma électrique suivant et tentons de déterminer les courants circulant
dans les branches du circuit en utilisant le théorème de superposition :
D'après le théorème énoncé ci-dessus, le courant dans chaque branche résulte du courant
traversant cette branche si la source de tension E1 (72 V) agissait seule et de celui si E2 (18 V)
agissait seule. Étudions donc les deux cas :
Par conséquent :
I1 = I1’+I1’’ = 7.5 – 1.5 = 6 A ; I2 = I2’+I2’’ = 3 + 1.5 = 4.5 A ; I3 = I3’+I3’’ = 6 – 3 = 3 A
CHAPITRE 4. MAGNETOSTATIQUE
FM = q’ v ∧ B
2. Loi de Lorentz
La force totale agissant sur une particule de charge q mobile avec une vitesse v soumise à un
champ électromagnétique (E, B)
F = q’ (E + v ∧ B)
Autrement dit, une charge dq animée d’un mouvement de vitesse v est équivalente à un
élément de courant I dL
avec r = OM
4.3. Champ crée par un fil solenoide infini sur son axe
Le solénoïde est modélisé par une série de N spires de rayons R, de même axe, parcourues
par un même courant I et disposées régulièrement sur sa longueur.
a. Solenoide infini
b. Solenoide fini