27 Corrosion Td-Enonce
27 Corrosion Td-Enonce
27 Corrosion Td-Enonce
Corrosion
BLAISE PASCAL
PT 2020-2021
Questions de cours
27.1 - À partir d’un diagramme potentiel-pH fourni par l’interrogateur, indiquer si un métal peut ou non être
résistant à la corrosion. On indiquera le cas échéant s’il s’agit d’une immunité ou d’une éventuelle passivation.
27.2 - Une anode sacrificielle est une barre de zinc mise en contact avec le fer à protéger dans une solution aqueuse.
Les couples sont Zn2+ /Zn (E ◦ = −0,77 V) et Fe2+ /Fe (E ◦ = −0,44 V).
. En admettant que la cinétique ne modifie pas la prédiction thermodynamique, indiquer lequel des deux métaux
est attaqué.
. À partir du jeu de courbes intensité-potentiel ci-dessous, indiquer suri quel métal le dégagement de dihydrogène
est observé.
Zn −−→ Zn2+
E
H2 ←−− H2 O
H2 ←−− H2 O
Zn Fe
2 - Interpréter les phénomènes (différents) à l’origine de la nullité de l’intensité sur les parties (ii) et (v).
3 - Discuter des avantages que peut avoir l’utilisation d’une anode en plomb lors de l’électrolyse industrielle d’une
solution fortement acide.
i Une lame de plomb décapée est plongée dans une solution désaérée
d’acide chlorhydrique. On observe un très faible dégagement gazeux.
Pb −−→ Pb2+ Si, dans les mêmes conditions, on touche la lame de plomb avec un fil
de platine, on observe un abondant dégagement gazeux et une attaque
de la lame.
E 1 - Identifier le gaz produit.
2 - Dans la seconde expérience, sur quel métal le dégagement gazeux
est-il observé ?
3 - Pourquoi le dégagement gazeux est-il plus important dans la se-
Pb Pt conde expérience ?
Deux électrodes, l’une de fer et l’autre de zinc, plongent dans une solution électrolytique inerte. Ces deux électrodes
sont court-circuitées. On observe un dégagement gazeux au niveau de l’électrode de fer et l’apparition d’un précipité
blanc au niveau de l’électrode de zinc.
Proposer un jeu de courbes intensité-potentiel permettant d’interpréter ces observations. Indiquer sur ces courbes
le potentiel mixte.
Données : E ◦ (Fe2+ /Fe) = −0,44 V ; E ◦ (Zn2+ /Zn) = −0,76 V ; pKs (Zn(OH)2 ) = 17.
Dans une installation de chauffage domestique, la corrosion se manifeste principalement au niveau des jonctions
entre les tuyaux en cuivre et les radiateurs en fer ou en fonte, toujours du côté du radiateur. Des phénomènes
analogues peuvent avoir lieu dans les chauffes-eau, c’est pourquoi tous les ballons d’eau chaude sont équipés d’une
anode de protection permettant des les protéger contre la corrosion.
Données :
. Potentiels standard : E ◦ (Cu2+ /Cu) = 0,34 V ; E ◦ (Fe2+ /Fe) = −0,44 V et E ◦ (Mg2+ /Mg) = −2,37 V ;
. Masses molaires : MFe = 55,8 g · mol−1 et MMg = 24,3 g · mol−1 ;
. Constante de Faraday : F = 9,65 · 104 C · mol−1 .
i
Fe −−→ Fe2+ 1 - Justifier que la corrosion attaque le radiateur et non pas la canalisation.
Écrire l’équation bilan de la réaction de corrosion.
2 - À partir des courbes ci-contre, identifier le métal sur lequel a lieu la
E réduction de l’eau.
3 - Représenter sur un schéma la jonction entre le radiateur et la canalisa-
tion. Indiquer le lieu des deux réactions électrochimiques et le déplacement
H2 H2 O des électrons. Conclure : pourquoi la corrosion se manifeste-t-elle davan-
tage à la jonction que sur le reste du radiateur ?
Fe Cu
Les anodes de protection des ballons d’eau chaude domestique sont souvent faites en magnésium et ont une masse
de l’ordre de m = 500 g. Elles doivent être remplacées lorsque 75 % de leur masse a été consommée. La durée de
vie d’une anode dépend fortement de la dureté de l’eau, mais peut être estimée à environ ∆t = 5 ans pour une eau
« moyenne ».
4 - Justifier que l’utilisation d’une anode en magnésium permet de protéger le fer de la cuve du ballon d’eau chaude
contre la corrosion. Pourquoi est-elle qualifiée d’anode sacrificielle ?
5 - Montrer que l’intensité moyenne du courant de corrosion reçu par l’électrode de magnésium vaut
3mF
I= .
2 MMg ∆t
Calculer la valeur numérique.
6 - En déduire la masse de fer qui a été épargnée par la corrosion grâce à l’usage de l’anode de magnésium.
. Diagramme de corrosion ;
. Blocage cinétique.
Le diagramme potentiel-pH simplifié du zinc est donné figure 1 pour une concentration en espèces dissoutes
c0 = 1 · 10−6 mol · L−1 . Les espèces prises en compte sont Zn, Zn2+ , Zn(OH)2(s) et Zn(OH)24 – .
Conventions de frontière :
. il y a égalité des concentrations à la frontière entre deux espèces dissoutes ;
. à la frontière entre une espèce dissoute et une espèce solide, la concentration de l’espèce dissoute est prise égale à
la concentration de tracé c0 .
Données :
. Potentiels standards
Couples Zn2+ /Zn Zn(OH)2(s) /Zn Zn(OH)24 – /Zn
E ◦ (V) −0,76 −0,42 0,46
. pKs (Zn(OH)2(s) ) = −16,3.
. La réaction Zn(OH)2(s) + 2 HO− = Zn(OH)2−
4 a pour constante d’équilibre K = 10
◦ −1,64
.
pH1 pH2 i
E
pH
Zn −−→ Zn2+
B C D
E
E1 H2 ←−− H+
A
Zn
1 - Placer les différentes espèces sur ce diagramme, en justifiant. Identifier les domaines d’immunité, de corrosion et
de passivation du zinc.
2 - Retrouver les valeurs remarquables du diagramme (E1 , pH1 et pH2 ) et les pentes des droites frontières A/C
et A/D.
3 - Compléter le tracé en ajoutant la frontière relative au couple H2 O/H2 et en précisant la zone de prédominance
de chacune des deux espèces.
4 - Une tôle en acier électrozinguée est plongée dans une solution désaérée à pH 6. Montrer à l’aide du diagramme
E − pH que l’on s’attend à observer un dégagement gazeux. Écrire la réaction mise en jeu.
5 - En réalité, aucun dégagement n’est observé. Expliquer ce constat à l’aide de la courbe intensité-potentiel donnée.
En supposant rapide l’oxydation du zinc, dans quel domaine se situe le potentiel pris par la tôle ?
Chimie
Q2. Soit MFe la masse molaire du fer, Na la constante d’Avogadro et ρFe la masse volumique
du fer.
Déterminer la relation entre MFe, RFe, Na et ρFe .
L’application numérique donne ρFe = 7,9 10n kg.m-3. Préciser l’ordre de grandeur de ρFe en
donnant simplement la valeur numérique de l’exposant entier n.
Vitesse de corrosion
Q3. On considère ici une plaque métallique (figure 2) soumise à un phénomène de corrosion
uniforme. On suppose qu’à la date t = 0, la plaque ne présente aucune trace de corrosion.
e(t)
ϯͬϭϲ
Relier, par l’intermédiaire de la masse volumique, la masse m(t) de métal corrodé à la date t, à
S et à e(t).
Déterminer la masse de métal corrodé à la date t, en fonction de Icor, MX, F (la constante de
Faraday) et t.
e(t)
En déduire l’expression de la vitesse de diminution de l’épaisseur de la plaque : vcor = ,
t
en fonction de j, MX, F et ρX.
Application numérique
vcor
Evaluer la valeur numérique du coefficient de proportionnalité K = dans le cas du cuivre
j
lorsque vcor et j sont exprimées respectivement en mm.an-1 et en A.m-2.
Fe Ni Zn
−1
mm.an
K( ) 1,16 1,08 1,5
A.m −2
Tableau 1 – Valeurs de K
Les métallurgistes s’accordent sur le fait que K est de l’ordre de 1 mm/an, pour une
densité de courant de 1 A.m-2, quel que soit le métal.
Sachant que pour une plaque de fonte laissée à l’air libre ou enterrée, la densité du
courant de corrosion est de l’ordre de 10-2 A.m-2, évaluer l’ordre de grandeur de la vitesse de
corrosion en mm.an-1 et conclure.
Q4. On considère une solution de chlorure de magnésium (Mg2+, 2Cl-) de concentration égale
à 10-2 mol.L-1.
On verse progressivement de la soude concentrée sans variation notable du volume global.
Déterminer à partir de quelle valeur du pH, noté pH1, le précipité Mg(OH)2 apparaît.
Q5. On donne l’allure du diagramme E-pH du magnésium pour une concentration de travail
en espèces dissoutes Ctr = 10-2 mol.L-1 (figure 3, page suivante).
ϰͬϭϲ
E(V)
pH1 pH
D2
D3
- 2,48V (c)
D1
Préciser les nombres d’oxydation de l’élément magnésium Mg dans chacune des espèces
considérées et attribuer à chacun des domaines (D1, D2, D3) une espèce chimique.
Q7. Les canalisations en fonte (alliage à base de fer) sont généralement enterrées dans le sol.
Pour les protéger de la corrosion, on les relie, à l’aide d’un fil conducteur, à une électrode de
magnésium, elle-aussi enterrée (figure 4). Cet ensemble constitue une pile.
Sous-sol
Magnésium
Canalisation
en fonte
ϱͬϭϲ