Chapitre 5

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Chapitre 5: Finalités et performance de l’entreprise

L’entreprise est une organisation qui combine un ensemble de ressources et cherche à atteindre
une ou plusieurs finalités. La réalisation de ces finalités dépend des individus ou groupes
d’individus avec lesquels elle est en relation. Pour les satisfaire, l’entreprise cherche à être
performante sur les plans économique, social et sociétal.

1. Identifier les finalités économique, sociale et sociétale


de l’entreprise
A. Les finalités et les objectifs de l’entreprise
La finalité est la raison d’exister de l’entreprise. Elle guide l’entreprise en lui donnant une
orientation générale sur le long terme. La finalité d’une entreprise est définie par ses fondateurs
ou ses dirigeants.
L’entreprise peut avoir une ou plusieurs finalités :
– une finalité économique consiste à satisfaire les clients en répondant à leurs besoins et à créer
de la valeur financière en réalisant du profit ;
– une finalité sociale correspond à la prise en compte des attentes des salariés ;
– une finalité sociétale contribue au bien-être de la société.
Pour Peter Drucker, la finalité d’une entreprise est de créer et de développer une clientèle. Pour
réaliser cette finalité, l’entreprise doit satisfaire les besoins de ses clients et se fixer des objectifs
clairs dans certains domaines : marketing, innovation, organisation des ressources humaines,
ressources financières, productivité, responsabilité sociale et profit.
L’objectif est donc le moyen d’atteindre la finalité. Comme la finalité, les objectifs peuvent être
économiques, sociaux ou sociétaux ; ils doivent être précis pour pouvoir être mesurés et
communiqués.

B. La responsabilité sociale ou sociétale des entreprises (RSE)


La Commission européenne a défini la RSE ainsi : « C’est un concept qui désigne l’intégration
volontaire par les entreprises de préoccupations sociales, environnementales et économiques
dans ses activités commerciales et ses relations avec ses parties prenantes. »
La RSE est donc la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable.
Elle repose sur trois piliers :
– économique : la satisfaction et la fidélisation des clients, la qualité de service, le recours à des
fournisseurs locaux… ;
– social : le respect des droits des salariés, la formation du personnel, l’égalité hommes-
femmes… ;
– environnemental : le recyclage des déchets, la réduction des gaz à effet de serre…

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2. Caractériser les différentes parties prenantes de


l’entreprise
A. Les parties prenantes de l’entreprise
Pour réaliser son activité, l’entreprise est en relation avec des parties prenantes. Selon Edward
Freeman, une partie prenante désigne « tout groupe ou individu qui peut affecter ou être affecté
par la réalisation des objectifs de l’organisation ».
Les parties prenantes de l’entreprise sont nombreuses. Il est possible de distinguer les parties
prenantes primaires des parties prenantes secondaires. Ainsi, la pérennité de l’entreprise dépend
de la seule satisfaction des parties prenantes primaires, qui sont les seules à pouvoir menacer sa
survie. Celles-ci comprennent les acteurs ayant un lien productif et financier avec l’entreprise :
actionnaires, salariés, clients et fournisseurs. Les parties prenantes secondaires regroupent les
acteurs qui influencent ou sont influencés par l’entreprise sans être essentiels à sa survie,
comme les médias ou les pouvoirs publics.

B. La satisfaction des attentes des parties prenantes


L’entreprise doit satisfaire l’ensemble de ses parties prenantes car sa création de valeur et sa
pérennité reposent sur sa capacité à répondre à leurs attentes.
Afin de pouvoir répondre à leurs attentes, l’entreprise doit identifier ses parties prenantes, les
analyser à l’aide, par exemple, d’une cartographie et, par la suite, instaurer un dialogue avec
elles.
Les attentes des différentes parties prenantes d’une entreprise peuvent être les suivantes :
– pour l’entrepreneur ou le dirigeant : l’entrepreneur dirige l’entreprise soit parce qu’il en est le
propriétaire, soit parce que la direction lui a été confiée par le(s) propriétaire(s) ; il souhaite
maximiser ses intérêts et assurer le développement de l’entreprise ;
– pour le salarié : il s’engage à exécuter un travail sous la subordination d’un employeur en
contrepartie d’un salaire ; il recherche de bonnes conditions de travail, un travail intéressant et
un salaire juste ;
– pour l’actionnaire : il détient une partie du capital (actions) de l’entreprise et participe aux
prises de décision en votant lors des assemblées générales des actionnaires ; il cherche la
rentabilité de ses investissements ;
– pour le syndicat : il représente et défend les droits et les intérêts des salariés ; il cherche à
maintenir de bonnes conditions de travail au sein de l’entreprise ;
– pour le client : il achète le bien ou le service ; il recherche la qualité, le prix, le délai et la
sécurité des produits ;
– pour le fournisseur : il approvisionne l’entreprise en biens et/ou services ; il recherche des
débouchés, une relation durable et de confiance ;
– pour l’État : il a un rôle de législateur ; il peut imposer des contraintes aux entreprises ou, au
contraire, assouplir l’environnement dans lequel l’entreprise exerce ses métiers. Il attend que
l’entreprise participe au développement économique et respecte l’environnement légal, social,
économique, politique…

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3. Identifier les différentes composantes de la


performance de l’entreprise

A. La performance de l’entreprise
L’entreprise est performante lorsqu’elle atteint les objectifs qu’elle s’est fixés.
La performance intègre d’abord la notion d’efficacité, c’est-à-dire obtenir un certain résultat
conformément à un objectif donné. Elle inclut ensuite la notion d’efficience, c’est-à-dire l’idée
que les ressources employées ont été minimisées pour atteindre ce résultat.
La performance peut être analysée au niveau de l’ensemble de l’entreprise ou au niveau d’une
activité ou d’un service. Son analyse permet de comparer les résultats obtenus avec les objectifs
fixés, elle peut mettre en évidence des écarts qui vont conduire au déclenchement d’actions
correctives.
En permettant de réaliser l’activité tout en minimisant ses moyens, la performance contribue à
la pérennité de l’entreprise et à la réalisation de ses finalités.
Aujourd’hui, les entreprises souhaitent être performantes aux niveaux économique, social et
sociétal. Elles cherchent la performance globale.

B. La mesure de la performance
La mesure de la performance repose sur l’évaluation quantitative et qualitative de l’activité de
l’entreprise. Elle s’effectue à l’aide d’indicateurs quantitatifs, qualitatifs, individuels et/ou
collectifs. Ces indicateurs peuvent être :
– économiques : chiffre d’affaires, résultat net, part de marché, montant du dividende versé aux
actionnaires… ;
– sociaux : implication des salariés, absentéisme, turnover… ;
– commerciaux : part de marché, notoriété de l’entreprise… ;
– environnementaux : taux de recyclage des déchets, consommation d’énergie…
Pour exploiter ces différents indicateurs, ils peuvent être regroupés et présentés dans des
tableaux synthétiques appelés des tableaux de bord. En améliorant la lisibilité des indicateurs,
le tableau de bord devient un véritable outil d’aide à la décision.
Les premiers tableaux de bord sont apparus dans les années 1920 aux États-Unis sous
l’influence d’Alfred Sloan, dirigeant de General Motors. Il s’agissait alors de simples tableaux
de gestion financière et de contrôle à court terme qui utilisaient des indicateurs de nature
financière.
Dans les années 1990, Robert Kaplan et David Norton développent le tableau de bord prospectif
(TBP), tableau de bord équilibré qui rassemble des indicateurs financiers et non financiers. Ces
indicateurs s’articulent autour de quatre axes :
– l’axe « Clients » traite des indicateurs liés à la satisfaction, à la fidélité de la clientèle… ;
– l’axe « Résultats financiers » permet de mesurer la façon dont les actionnaires perçoivent
l’entreprise et présente des indicateurs de rentabilité, de marge, de chiffre d’affaires… ;
– l’axe « Processus internes » mesure la performance des processus qui ont l’incidence la plus
forte sur la satisfaction des clients et la réalisation des objectifs financiers (productivité…) ;
– l’axe « Apprentissage organisationnel » traite de la dimension humaine et s’intéresse à
l’implication des salariés, à leur niveau de compétences et à leur capacité à apprendre.

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Le TBP est un instrument de pilotage stratégique qui met à tout moment la performance au
service de la stratégie et implique l’ensemble des acteurs dans la réalisation des objectifs
stratégiques. Il s’inscrit dans une démarche de performance globale puisqu’il permet de mesurer
la performance économique, sociale et sociétale, et dans une démarche de création de valeur
sur le long terme.

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