Businesspresso N°6 - The First 90 Days
Businesspresso N°6 - The First 90 Days
Businesspresso N°6 - The First 90 Days
Cet ouvrage est paru en français aux éditions Village Mondial sous le titre Les 90 jours pour réussir sa prise de poste.
Le pitch Les premiers jours d’une prise de fonction sont décisifs. Des erreurs – même minimes – peuvent
avoir des répercussions considérables. Pour faire ses preuves, un nouveau dirigeant ne dispose
que de trois mois. Durant cette phase de transition, il doit comprendre le fonctionnement de la
société, instaurer un climat de confiance et atteindre son seuil d’efficacité. À travers une série de
recommandations structurées, l’auteur détaille les étapes à suivre et les pièges à éviter pour réussir
cette période délicate.
Lectorat conseillé Businesspresso recommande ce livre aux cadres nouvellement nommés, quel que soit leur niveau
de responsabilité. Que vous soyez CEO, chef de service ou directeur de projet, ce résumé vous
fournira une grille d’analyse idéale pour concevoir votre propre plan d’action.
Les grandes lignes 1. Laissez le passé derrière vous. Ce n’est pas parce que vous avez excellé à votre ancien poste que
vous connaîtrez le succès en adoptant la même stratégie dans votre nouvelle fonction.
2. Récoltez un maximum d’informations (formelles et informelles). Un nouveau dirigeant doit
adapter son approche en apprenant, au plus tôt, la culture et la politique de la société.
3. Vous serez immanquablement confronté à l’une des quatre situations suivantes : le démarrage,
la restructuration, le recadrage ou l’entreprise florissante.
4. Envisagez votre période de transition en deux temps : construire sa crédibilité durant les 30 premiers
jours et définir la stratégie d’amélioration des performances au cours des 60 jours qui suivent.
5. Votre réussite dépendra inévitablement de personnes en dehors de votre autorité directe.
N’attendez pas d’avoir besoin de soutien pour commencer à vous constituer un réseau.
6. Arrangez-vous pour remporter rapidement de petites victoires. De cette façon, votre supérieur,
vos pairs et vos subordonnés sentiront qu’un changement positif est en cours.
7. Considérez-vous comme un architecte organisationnel. Veillez à ce que la structure, les procédures
et les savoir-faire soient cohérents par rapport à la stratégie de la société.
Chaque semaine, Businesspresso publie le résumé d’un livre d’affaires essentiel, choisi parmi les best-sellers retenus par The New York Times, BusinessWeek et The Economist.
Pour plus d’informations, surfez sur www.businesspresso.com.
Résumé de l’ouvrage The First 90 Days de Michael Watkins
L’échec de la planification — Rares sont les nouveaux dirigeants qui prennent le temps de définir leurs
nouvelles priorités et, dès lors, les nouveaux savoirs à acquérir. Planifier son apprentissage signifie
déterminer quelles sont les questions importantes et comment y répondre au mieux.
Le handicap d’apprentissage — Certains cadres semblent avoir un «blocage psychologique» qui les
empêche d’apprendre. Ils ne font même pas l’effort de comprendre l’historique de l’organisation. Ne
commettez pas cette erreur et posez-vous la question : « Comment en est-on arrivé là ? ».
Le besoin compulsif des mesures immédiates — L’écoute et l’observation devraient toujours primer
sur les actions entreprises à chaud. Le pire se produit lorsqu’un dirigeant arrive en ayant déjà une
© 2008. Tous droits réservés.
solution dans son esprit, alors qu’il n’a pas encore pris le temps d’étudier la situation. Ce qui fonctionne
au sein d’une culture d’entreprise peut échouer lamentablement dans une autre.
suivante consiste à identifier les sources (internes et externes à l’organisation) susceptibles de répondre
à ces questions. Deux catégories de gens peuvent se révéler particulièrement précieuses dans votre
collecte de renseignements :
• Les « historiens » — Employés ou cadres, ils sont au service de la compagnie depuis si longtemps
qu’ils en connaissent tous les rouages.
• Les « intégrateurs » — Directeurs de projet ou responsables de produit, ils coordonnent différentes
équipes et possèdent dès lors un regard transversal.
Le démarrage
Si vous êtes à la tête d’une startup, si vous lancez un projet ou si vous inaugurez une nouvelle ligne
de produits, vous devez composer avec une situation de démarrage. Votre mission est de réunir des
gens, des fonds et des technologies pour lancer un business. L’ambiance qui prévaut est un mélange
d’excitation et de confusion : les travailleurs sont très motivés, mais manquent de méthode. À vous de
convertir les énergies en productivité. Puisque vous partez de rien, créer la structure de travail optimale
peut nécessiter quelques essais et erreurs.
La restructuration
Dans une restructuration, vous prenez en charge un groupe de travail en difficulté en vue de le remettre
sur les rails. Vous devez minimiser les pertes au plus vite et rendre l’entreprise (à nouveau) rentable.
Généralement, le moral des employés est au plus bas. Il est de votre devoir de les remotiver en leur
faisant entrevoir la lumière au bout du tunnel. Une restructuration requiert un leadership fort : des
décisions difficiles doivent être prises, telles que des suppressions de personnel ou des délocalisations.
Les démarrages et les restructurations demandent un important travail de gestion des ressources
disponibles. Dans les deux cas, priorité à l’action : vous devez prendre rapidement des décisions
importantes, parfois sur base d’informations partielles. L’apprentissage demeure indispensable, mais
doit avant tout concerner les aspects techniques.
Le recadrage
Une mission de recadrage implique de réinventer le business : vous devez relancer un service, un produit
ou un projet qui part à la dérive. Concrètement, cela signifie réallouer des ressources, abandonner des
lignes de produits et privilégier de nouvelles pistes. Dans la mesure du possible, présentez le changement
en douceur, en commençant par identifier les partisans au changement. Soyez sensible aux ressentis
des gens en matière d’échec. Cependant, si l’équipe actuelle ne parvient pas à saisir la nécessité de
changement (ou si elle le nie), vous pourriez être amené à restructurer l’organisation.
L’entreprise florissante
Prendre la direction d’une organisation à succès est une bonne position. Toutefois, ne vous y méprenez
pas : maintenir cet état de prospérité et mener l’entreprise à un niveau supérieur constitue un véritable
challenge. Vous serez continuellement comparé à vos prédécesseurs. Dans la mesure où les choses vont
bien, entourez-vous d’un noyau solide de supporters avant d’envisager le moindre changement. Votre
mission est d’empêcher quiconque de se reposer sur ses lauriers. Gardez la motivation des équipes en
© 2008. Tous droits réservés.
Vous ne pouvez raisonnablement pas espérer générer un impact sur le rendement de l’organisation
en seulement 90 jours. En revanche, vous pouvez remporter de petites victoires qui montreront à vos
supérieurs, à vos pairs et à vos subordonnés qu’un changement est en train de s’opérer.
Même petites, ces premières victoires assoiront votre crédibilité et donneront le ton de votre travail pour
les années à venir. C’est pourquoi il est décisif de suivre les recommandations qui suivent :
1. Restez concentré — Dans un premier temps, ne tentez pas d’accomplir des résultats significatifs
dans plus de deux domaines distincts. Vous risqueriez de vous disperser. Veillez à remporter
rapidement de petites victoires tout en respectant vos priorités.
2. Tenez compte du contexte — Faire accepter un changement peut être une belle victoire en situation
de recadrage, mais cela constituerait une perte de temps dans le cas d’une restructuration où des
mesures doivent être prises en urgence. Ne perdez pas de vue votre stratégie.
3. Adaptez-vous à la culture d’entreprise — Ayez conscience de vos éventuelles idées reçues en
matière de réussite. Dans certaines sociétés, la quête d’une notoriété personnelle est vue d’un
mauvais œil, alors qu’elle est admirée dans d’autres. Vaut-il mieux conduire une équipe au succès,
ou y parvenir par vous-même ? Seule une lecture correcte de la culture d’entreprise vous le dira.
4. Remportez des victoires qui comptent pour votre patron — Même si vous n’êtes pas totalement
d’accord avec votre supérieur, vous devez prendre en compte ses desiderata dans la planification
de vos premières victoires. Si vous réglez un problème qui tient à cœur votre patron, vous
remportez une victoire considérable.
5. Ne laissez pas les moyens occulter la fin — La manière compte. Peu importe la victoire visée,
vous ne pouvez recourir à des procédés manipulatoires. Modelez votre comportement sur celui
que vous voulez instaurer au sein de votre organisation. Pensez aux messages que vous souhaitez
faire passer.
2. Les attentes mutuelles — Il s’agit ici de fixer les objectifs à court et long termes. Entendez-vous
sur ce que signifie concrètement atteindre la réussite. Au terme de cette discussion, vous aurez
également une idée plus claire sur la façon de remporter vos premières petites victoires.
3. Le type d’interactions — Pour définir quelle relation entretenir avec votre patron, commencez par
cerner sa façon de travailler. Préfère-t-il un message écrit ou un échange en face-à-face ? Quelles
sont les décisions dans lesquelles il souhaite être impliqué ? Arrive-t-il tôt au bureau ? Travaille-t-il
tard ? Comparez vos deux styles et déterminez si vos différences peuvent générer des conflits.
4. Les ressources nécessaires — Cette question dépend fortement de la situation à laquelle vous êtes
confronté. Prévoyez d’emblée des ressources en suffisance. Revenir plus tard pour en réclamer
davantage entacherait votre crédibilité. Établissez toujours des liens clairs entre les ressources
demandées et les résultats escomptés.
5. Votre développement personnel — Y a-t-il de nouvelles compétences que vous souhaitez
développer en vue de progresser ?
N’hésitez pas à formuler différemment les mêmes questions afin de vous assurer que vous êtes sur la
même longueur d’onde. Mettez-vous à la place de votre supérieur.
• évitez les structures trop complexes — Même si une nouvelle structure semble tenir la route sur
papier, demandez-vous si sa mise en pratique ne risque pas de générer de paralysie bureaucratique.
• N’automatisez aucune procédure problématique — Si une procédure connaît régulièrement des
accrocs, une automatisation est à proscrire, car elle ne ferait qu’accentuer les problèmes.
• Ne changez pas pour le plaisir de changer — Résistez à la tentation de poser votre griffe dans la
société en déplaçant les pièces de l’échiquier avant de comprendre pourquoi elles ont été placées là.
• Ne surestimez pas la capacité à encaisser les changements — Des changements stratégiques
ont de nombreuses implications. Procédez par priorité et, si le temps vous le permet, par étapes.
des relations d’influence, de façon à y voir plus clair dans le jeu des alliances.
Déterminez quelles sont les personnes qui vous soutiendront, celles qui s’opposeront systématiquement
à vos projets, et les indécis que vous pourriez peut-être rallier à votre cause.
Un bon moyen de convaincre les indécis est de les entraîner à travers une série de petites étapes
irréversibles en vue d’un certain objectif.
Par exemple, si vous demandez à quelqu’un de rassembler des données comparant la société à la
concurrence, alors que vous savez que les résultats ne seront pas fameux, vous aurez mis la personne
dans une position où elle ne pourra plus nier la nécessité de procéder à un changement…
Biographie Michael Watkins est le fondateur de Genesis Advisers LLC, une société de consultance en leadership
© 2008. Tous droits réservés.