Formation Bandes Transporteuses1236
Formation Bandes Transporteuses1236
Formation Bandes Transporteuses1236
FORMATION
EXPLOITATION DES
BANDES
TRANSPORTEUSES
Chapitre_1 :
INTRODUCTION
ET GENERALITES
1. Généralités
La bande proprement dite a été fabriquée en tronçons de 300 mètres côté indien et de 500 mètres
côté Bangladesh, et a été jonctionnée sur site pour constituer une bande unique. Les stations de
rouleaux ont été conçues de sorte que la bande transporteuse fasse des courbes horizontales et
verticales. Des véhicules dédiés ont été conçus pour l'entretien de la bande transporteuse qui est
toujours à plus de 5 mètres du sol pour éviter d'être inondée en période de mousson.
1.4. Transport par convoyeurs à bande
1.4.1. Transport horizontal
Des fonctions de transport à première vue très simples peuvent nécessiter une bande avec
beaucoup de particularités (Figure 1.1 (a)).
1.4.2. Transport incliné
Les produits peuvent être transportés sur plan incliné même avec des surfaces de bandes
lisses (Figure 1.1 (b)). L’inclinaison possible est fonction de la nature des produits transportés, du
revêtement de la face porteuse et des influences extérieures telles que poussière, humidité, etc.
Les bandes transporteuses lisses en caoutchouc sont habituellement destinées à des
applications dont l’angle d’inclinaison ne dépasse pas 15 à 18°. Lorsque la pente ascendante est
plus forte, nous proposons des bandes à tasseaux ou à profils qui empêchent les matériaux en vrac
ou les charges isolées de glisser en arrière. Le transport vertical de matières abrasives, telles que le
gravier et les pierres concassées, exige des bandes avec un revêtement supérieur en caoutchouc
résistant à l’usure.
1.4.3. Transport courbe
Les bandes courbes sont adaptées à tous les systèmes de guidage et sont utilisées sur les
installations de nombreux constructeurs (Figure 1.1 (c)). La fabrication de plus en plus
automatisée permet aux constructeurs de respecter exactement la géométrie souhaitée des bandes
confectionnées.
1.4.4. Transports de matériaux lourds et abrasifs
Les bandes se prêtent particulièrement au transport de matériaux lourds et abrasifs tels
que les pierres concassées, le minerai et le gravier. Leur revêtement supérieur en caoutchouc anti-
usure est extrêmement résistant à l’abrasion, aux déchirures et aux chocs. Les plis en tissu sont
spécialement traités pour réduire l’allongement au maximum.
1.4.5. Applications à hautes températures
Pour les applications à hautes températures, différents types de bande sont disponibles. Ces
bandes sont destinées à transporter des produits tels que du clinker, du coke, du sable de fonderie
et des scories. Ces bandes peuvent être utilisées pour le transport de matières ayant une
température constante entre 150 et 190 °C avec des pointes jusqu’à 250 °C. Le choix du type le
plus approprié n’est pas déterminé seulement par les critères de température mais aussi par la
vitesse de refroidissement et la densité des matières ainsi que par le coefficient thermique de la
bande. Les utilisateurs sont toujours sûrs de trouver auprès des ingénieurs l’aide nécessaire dans le
choix de leurs bandes pour leurs applications spécifiques.
Le renfort métallique incorporé dans le revêtement supérieur de la bande améliore sa durée
de vie et protège la carcasse et la bande des dommages pouvant être causés par des points
incandescents dans les matières transportées. D’une manière générale, les bandes résistant à la
flamme ne résistent pas obligatoirement à la chaleur. Les bandes résistant à la flamme ou auto-
extinguibles empêchent le feu de se propager sur toute la bande. Les bandes résistant à la chaleur
sont protégées contre les sollicitations thermiques qui réduiraient leur durée de service. Pour
certaines applications spéciales, telles que les cokeries, Ils existent des bandes résistant à la fois à
la flamme et à la chaleur.
2.2. Revêtement
On appelle revêtement, la partie en caoutchouc qui protège la carcasse de la bande contre les
dommages provoqués notamment par les impacts, les attaques chimiques, la température. Les
revêtements sont fabriqués à partir de divers caoutchoucs présentant des différences au niveau de la
composition de la gomme. Leur épaisseur doit être suffisante pour répondre aux exigences des
matériaux à transporter. Elles peuvent être fabriquées avec différents profils sur la face supérieure.
2.3. Structure des bandes transporteuses à pli textile
1. Revêtement supérieur
2. Carcasse
3. Pli textile
4. Couche ”skim coat ”
5. Revêtement inférieur
possèdent des revêtements à profils ou avec tasseaux. L’épaisseur des revêtements dépend des
caractéristiques des matériaux transportés et des conditions d’alimentation.
Comme nous l'avons déjà indiqué, on appelle revêtement la partie en caoutchouc qui protège la
carcasse de la bande contre les dommages dus aux impacts, aux attaques chimiques, à la
température, entre autres.
Elles sont fabriquées à partir de divers caoutchoucs présentant des différences au niveau de
la composition de la gomme. Leur épaisseur doit être suffisante pour couvrir les besoins des
matériaux à transporter. Elles peuvent être fabriquées avec des profils différents sur la face
supérieure.
Les revêtements peuvent être regroupés selon deux de leurs caractéristiques :
• En termes de propriétés du caoutchouc.
• En termes de construction.
2.3.4. Propriétés du caoutchouc
Conformément aux normes internationales, les propriétés des caoutchoucs sont déterminées selon
la résistance aux matériaux à transporter ; ces caoutchoucs peuvent notamment être résistants à la
graisse et aux huiles minérales, animales et végétales ; résistants à la chaleur ; résistants à
l'abrasion ; résistants au feu, et autres bandes spéciales fabriqués sur demande du client.
2.3.4.1. Bandes résistantes à l'abrasion
Elles sont fabriquées conformément à la norme DIN 22102 et selon l'application à laquelle
elles sont destinées, elles présentent diverses qualités de résistance à l'abrasion :
• Grade « Y » Qualité antiabrasive ; valeurs <150 mm3. Elles s'appliquent habituellement dans des
conditions normales de travail dans des cimenteries, carrières, fonderies, etc.
• Grade « X » Qualité abtiabrasive ; valeurs <120 mm3 bonne résistance à la rupture. Elles
s'appliquent à des matériaux à granulométrie élevée et présentant des arrêtes vives.
• Grade « W » Qualité très antiabrasive ; valeurs <90 mm3 pour le transport de produits fins très
abrasifs.
2.3.4.2. Bandes anti-chaleur
Ces bandes sont indiquées pour le transport de matériaux chauds (Figure 1.5). Elles
résistent à des températures élevées. Le caoutchouc des revêtements est préparé pour éviter un
vieillissement prématuré au contact d'une source de chaleur.
• Applications : Sables de fonte, moules, cendres de fours, alimentation de fours, ciment de clinker,
bois aggloméré, etc.
• Grade « BT » Valeur moyenne 130ºC et valeurs de pointe 150ºC maximum. Elles sont fabriquées
à base de composés de caoutchouc synthétique (SBR)
• Grade « BST » Valeur moyenne 150ºC et valeurs de pointe 200ºC maximum. Elles sont
fabriquées à partir de caoutchouc butylique.
jonction de la bande à cause d’une trop grande compression au passage sur les tambours (Tableau
1.3).
Plages
de
tension Nbre
de plis
max.
dans la
Type des plis
bande
EP 125 EP 160 EP 200 EP 250 - EP 315 EP 400 - EP 500
A B C A B C A B C A B C A B C
65-100 2 200 160 160 250 200 160 315 250 200
% 3 315 250 200 400 315 250 500 400 315 630 500 400 800 630 500
4 400 315 250 500 400 315 630 500 400 800 630 500 1000 800 630
5 500 400 315 630 500 400 800 630 500 1000 800 630 1250 1000 800
6 630 500 400 800 630 500 1000 800 630 1250 1000 800 1600 1250 1000
2 200 160 160 200 160 250 160 200 160
3 250 200 160 315 250 200 400 315 250 500 400 315 630 500 400
30-60 % 4 315 250 200 400 315 250 500 400 315 630 500 400 800 630 500
5 400 315 250 500 400 315 630 500 400 800 630 500 1000 800 630
6 500 400 315 630 500 400 800 630 500 1000 800 630 1250 1000 800
2 160 160 160 160 160 160 200 200 160
3 200 160 160 250 200 160 315 250 200 400 315 250 500 400 315
4 250 200 200 315 250 200 400 315 250 500 400 315 630 500 400
< 30 % 5 315 250 250 400 315 250 500 400 315 630 500 400 800 630 500
6 400 315 315 500 400 315 630 500 400 800 630 500 1000 800 630
4. 5. Résistance à l’impact
La résistance à l’impact est définie par la quantité d’énergie absorbée par la bande lorsque
le matériau tombe sur le convoyeur (Figure 1.10). L’impact peut aussi être le sujet d’un objet
coupant qui présente un risque de pénétration au travers de la bande. La bande transporteuse
(revêtement+carcasse) doit être adaptée aux conditions d’impact (type de matériaux, hauteur de
chute, type de chargement…)
(Charbon, Industrie minière, Concassage, Sable, Recyclage, Aciéries, Transformation du bois) (Figure 1.13)
Les nouvelles carcasses en fibres synthétiques, intégrées dans les bandes transporteuses et
offrant une résistance nominale jusqu’à 1400 N/mm, font que la préférence va de plus en plus aux
agrafes mécaniques. Les anciennes bandes et matériaux composant leur carcasse ne pouvaient tout
simplement pas retenir les agrafes mécaniques en présence de fortes tractions. Il ne restait
généralement plus d’autre choix que la vulcanisation. Aujourd’hui, les agrafes mécaniques
permettent facilement d’unir les extrémités des bandes transporteuses. Ces agrafes sont donc
devenues la norme chaque fois que le procédé de réparation des bandes doit se montrer rapide,
fiable et économique afin d’aider la société à maintenir sa productivité maximale.
Par contre, une jonction vulcanisée en cours de détérioration ne se détecte pas facilement
vu la difficulté de repérer le point de jonction sur une bande en marche. La dégradation des
propriétés de collage affaiblit l’adhérence de la jonction vulcanisée. Si l’exploitant ne prévient pas
cette dégradation au prix de contrôles onéreux et permanents, la bande risque de se déchirer.
Agrafes mécaniques : Avec les systèmes d’agrafes Jonctions vulcanisées : Outre des presses chauffantes
mécaniques, la jonction des bandes transporteuses spéciales, la vulcanisation exige une connaissance
s’accélère et se simplifie. A l’aide d’outils simples et approfondie des solvants et autres composants chimiques
courants, les monteurs peuvent poser une jonction sur le entrant dans la vulcanisation, procédé par ailleurs
site en une fraction du temps que requérait la dévoreur de temps.
vulcanisation.
Figure 1.17 : Comparaison entre les Agrafes mécaniques et les Jonctions vulcanisées
5. Influence de la température
La température exerce une influence plus ou moins importante sur les matières plastiques.
Le constructeur devra donc tenir compte des déformations longitudinales et latérales de la bande
dans la conception de son convoyeur lorsque la température de service est différente de la
température ambiante. Cela concerne notamment la flèche de la bande dans le brin inferieur et le
jeu latéral sur le bâti du convoyeur.
5.1. Calcul des déformations longitudinales et latérales
= .( – ).
= .( – ).
: Déformation longitudinale en mm
+ : dilatation ; – : rétraction
: Longueur de la bande a température initiale en m
: Largeur de la bande a température initiale en m
: Temperature de service en °C
: Temperature initiale en °C
: Coefficient de dilatation thermique en mm/m/°C
5.2. Exemple de calcul
Température ambiante: 20°. Transport de produits chauds: température de service : 90 °C.
Longueur de la bande: 30 000 mm.
Largeur de la bande: 1 000 mm.
Matériau de la bande: polypropylène.
= 30. (90 – 20).0,16 = 336
= 1. (90 – 20).0,12 = 11,4
Matériau Coefficient de dilatation thermique a [mm/m/°C] *
Polyéthylène PE 0,21
Polypropylène PP 0,16
Dans ce cas, l’allongement de la bande (336 mm) est non négligeable. Il convient donc de
prendre des précautions lors de la construction au niveau du brin inferieur pour compenser la
flèche de la bande, et de concevoir le bâti du convoyeur plus large pour compenser le supplément
de largeur.
Une bande fonctionnant à des températures inferieures à 0°C se rétracte longitudinalement
et latéralement. En tenir compte également lors de la construction de l’installation.
Chapitre_2 :
AIDE A LA CONCEPTION
1. Introduction
Au cours de la phase d'étude d'un projet de manutention de matières brutes ou de produits
finis, le choix du mode de transport doit privilégier la solution présentant le meilleur rapport
coût/efficacité en fonction du volume de produits transporté, du matériel et de sa maintenance, de
sa souplesse d'adaptation et de son aptitude à transporter diverses charges et même à accepter des
périodes de surcharge.
De plus en plus utilisé ces dix dernières années, le convoyeur à bande est le mode de
transport qui remplit les critères de choix cités précédemment. Par rapport a d'autres systèmes,
c'es t en fait le plus économique, compte tenu notamment de son adaptabilité aux conditions les
plus diverses et les plus difficiles.
Actuellement, il ne s'agit plus uniquement de convoyeurs horizontaux ou inclinés, mais
également de courbes, de convoyeurs présentant une forte déclivité et des vitesses de plus en plus
élevées.
Quoi qu`il en soit, ce chapitre n4a pas la prétention d'être la "bible" de la conception des
convoyeurs à bande.
Le but est de vous fournir certains critères pour vous aider à choisir les composants les
plus importants, ainsi que des calculs permettant de déterminer les bonnes dimensions.
Les informations techniques contenues dans ce chapitre sont destinées essentiellement à aider le
concepteur et à être intégrées dans la réalisation technique du projet.
2. Caractéristiques techniques des convoyeurs à bande
Un convoyeur à bande a pour fonction de transporter en continu des produits en vrac
mélangés ou homogènes, sur des distances allant de quelques mètres à des dizaines de kilomètres.
L'un des principaux composants du convoyeur est la bande en élastomère dont la fonction est
double :
recevoir le produit transporté,
transmettre la force nécessaire pour déplacer cette charge.
Le convoyeur à bande est conçu pour transporter des produits en continu sur la face supérieure de
la bande.
Les surfaces de la bande (supérieure sur le brin porteur et inférieure sur le brin de retour) sont en
contact avec une série de rouleaux montés sur le châssis du convoyeur en un ensemble appelé
station-support. A chaque extrémité du convoyeur, la bande s'enroule sur un tambour, l'un d'entre
eux étant relié à un groupe d'entrainement pour transmettre le mouvement. Parmi les autres
systèmes de transport, le plus compétitif est certainement le transport par camion. Par rapport à
ce dernier, le convoyeur à bande présente les avantages suivants:
réduction des effectifs nécessaires,
réduction de la consommation d'énergie,
longs intervalles entre les périodes de maintenance,
indépendance du système par rapport à son environnement,
réduction des coûts d'exploitation.
Selon les charges à transporter, les grands convoyeurs à bande peuvent représenter une
économie de 40 à 60 % par rapport au transport routier.
Les composants électriques et mécaniques des convoyeurs, tels que rouleaux, tambours,
roulements, moteurs, etc. sont fabriqués dans le respect des normes les plus strictes. Le niveau de
qualité atteint par les principaux fabricants garantit leur bon fonctionnement et une durée de vie
longue.
Les principaux composants du convoyeur, à savoir les rouleaux et la bande, nécessitent très
peu de maintenance, à partir du moment où la conception et l'installation ont été correctement
réalisées. La bande élastomère ne nécessite que des réparations occasionnelles ou superficielles et,
les rouleaux étant dotés d'une étanchéité à vie, n'ont pas besoin d'être lubrifiés. Le niveau de
qualité très élevé assuré par les technologies de pointe utilisées peuvent encore réduire, voire
même supprimer, la nécessité d‘une maintenance ordinaire.
Le revêtement caoutchouté des tambours a une durée de vie de deux ans. Enfin, l'utilisation
d'accessoires appropriés pour nettoyer la bande aux points de chargement et de déchargement
permet d'obtenir des améliorations notables et d‘augmenter la durée de vie de l'installation tout en
nécessitant relativement peu de maintenance.
Tous ces facteurs contribuent à limiter les frais d'exploitation, en particulier en cas de
travaux de fouille, de passage sous des collines, des routes ou d'autres obstacles.
Un convoyeur à bande lisse peut gravir des pentes allant jusqu'à 18° et il y a toujours possibilité
de récupérer l'énergie sur les portions en descente.
Il est donc possible de réaliser des projets avec des systèmes ayant une longueur de 100 km
et comportant des tronçons de 15 km. En employant les caractéristiques de flexibilité, force et
efficacité le convoyeur à bande est la solution idéale pour transporter des produits en vrac et
d’autres matériaux. Des développements continus dans ce domaine donnent encore plus
d’avantages. Les plans ci de suite montrent des configurations typiques du convoyeur à bande:
Figure 2.2 : Schéma Convoyeur à bande horizontale Figure 2.3 : Schéma Convoyeur à tronçons horizontal et
incliné, pour lequel il est nécessaire d'utiliser deux bandes.
Figure 2.4 : Schéma Convoyeur à bande horizontale et Figure 2.5 : Schéma Convoyeur à tronçons horizontal et
tronçon incliné, où incliné, où l'espace ne permet pas de réaliser une courbe
l'espace permet une courbe verticale et la charge ne nécessite verticale, mais la charge ne nécessite qu'une seule bande.
qu'une seule bande.
Figure 2.6 : Schéma Convoyeur à bande inclinée et tronçon Figure 2.7 : Schéma Convoyeur à une seule bande
horizontal, où comportant un tronçon
la charge ne nécessite qu'une seule bande et l'espace permet horizontal, un tronçon incliné et un en descente avec des
une courbe verticale. courbes verticales.
Figure 2.8 : Schéma Convoyeur à tronçons horizontal et Figure 2.9 : Schéma Convoyeur dont la bande est chargée
incliné, où l'espace ne permet pas de courbe verticale et la en pente
charge nécessite deux bandes. ascendante ou descendante.
Le tableau 2.1 montre la corrélation entre les caractéristiques physiques des produits et leurs
angles d'éboulement relatifs.
Figure 2.13
La valeur du volume transporté lVT peut être facilement calculée à l'aide de la formule
suivante:
l
S= [m ]
3600
A - Produit léger glissant, non abrasif, masse volumique de 0.5 - 1,0 t /m3
B - Produit non abrasif, granulométrie moyenne, masse volumique de 1.0 - 1.5 t /m3
C - Produit moyennement abrasif et lourd, masse volumique de 1.5 - 2 t /m3
D - Produit abrasif, lourd et présentant des arêtes aigües de plus de 2 t/m3 de masse volumique
Etant donné les facteurs qui limitent la vitesse maximale d'un convoyeur, on peut conclure:
Si l'on considère l'inclinaison de la bande à la sortie du point de chargement, plus cette
pente est importante, plus la turbulence du produit sur la bande va augmenter. Ce
phénomène est un facteur limitatif pour le calcul de la vitesse maximale de la bande, étant
donné qu'il entraine une usure prématurée de la surface de la bande.
Figure 2.14
On utilise même des stations-supports à 40 ou 45° pour des cas particuliers, où, en raison
de cette position contraignante, les bandes doivent pouvoir s'adapter à une auge aussi accentuée.
Dans la pratique, le choix et la conception des stations-supports doivent permettre d'obtenir le
débit volume souhaité, en utilisant une bande la plus étroite possible et donc la plus économique.
La largeur de la bande avec le plus grand angle correspond à une augmentation du débit
volume lVT.
La conception de la station-support porteuse dépend également de la capacité de la bande à
prendre la forme en auge.
Par le passé, l'inclinaison des rouleaux latéraux d'une station-support était de 20°.
Actuellement, les améliorations réalisées au niveau de la structure et des matériaux entrant dans la
fabrication des bandes transporteuses permettent d'utiliser des stations-supports présentant une
inclinaison des rouleaux latéraux de 30 à 35°. II convient de noter toutefois que la largeur de la
bande doit être suffisante pour recevoir et contenir le produit, qu'il soit constitué de gros
morceaux de diverses granulométries, ou bien de fines particules.
Pour le calcul des dimensions de la bande, on doit tenir compte des valeurs minimales de la
largeur de la bande en fonction de sa charge de rupture et de l'inclinaison des rouleaux latéraux,
comme indiqué au tableau 2.4.
Tableau 2.4 : Largeur minimale de la bande en fonction de sa charge de rupture et de l'inclinaison des rouleaux.
Débit-volume lM
On obtient le débit volumétrique de la bande à l'aide de la formule suivante:
l
l = [ m ⁄h ]
qs
où:
lv = capacité de charge de la bande [ t/h ]
qs = masse volumique du produit également défini de la manière suivante :
l
l = [ m ⁄h ]
V
où le volume de produit transporté est exprimé pour une vitesse de 1 m/sec.
On peut déterminer à l'aide du tableau 5a-b-c-d si la largeur de bande choisie correspond au débit-
volume lM calculé sur la base du cahier des charges, en fonction de la conception des stations-
supports, de l'inclinaison des rouleaux, de l'angle de talutage du produit et de la vitesse de la
bande.
Figure 2.18 : pour bandes à 2 sans de marche Figure 2.19 : uniquement pour les bandes à 1 seul sens de
marche
Figure 2.20 : le défaut d'alignement d'une station-support peut favoriser un décentrage de la bande.
Figure 2.21
Figure 2.22
Figure 2.23
Sur cette section, la bande perd sa forme en auge, déterminée par l'inclinaison des rouleaux
des stations porteuses, pour devenir plate et s'adapter au tambour plat et inversement.
Figure 2.24
Dans le cas où la longueur de transition Lt est supérieure à l'écartement des stations
porteuses, il est bon d‘installer dans cette zone de transition des stations-supports dont
l'inclinaison des rouleaux latéraux va en diminuant (stations de transition). De cette manière, la
bande peut ainsi passer graduellement d‘une forme d'auge à un profil plat, en évitant ces efforts
préjudiciables. Le graphique de la figure 2.27 permet de déterminer la longueur de transition Lt
(en fonction de la largeur de la bande et de l'inclinaison des rouleaux latéraux des stations-
supports), pour des bandes à armature textile EP (polyester) et des bandes à armature métallique
(SP).
Exemple:
Pour une bande (EP) de 1400 mm de largeur, avec des stations-supports inclinées à 45°, on peut
déduire du graphique que la longueur de transition est d‘environ 3 mètres. Il est recommandé
d'installer sur ce tronçon Lt, deux stations-supports l'une avec =15° et l'autre 30° espacées d'un
mètre.
Figure 2.25
Figure 2.26
Tableau 2.9 : Coefficient de frottement interne f des produits et des parties tournantes
Les poids sont donnés pour des bandes à armature textile ou métallique par rapport à leur classe de résistance.
Le tableau 11 indique les poids approximatifs des pièces tournantes d'une station
supérieure montée sur traverse et d'une station inférieure à rouleaux plats. On obtient le poids des
pièces tournantes supérieures qRO et inférieures qRU par la formule :
P
q = [kg/m]
a
où:
Pprs = poids des pièces tournantes supérieures
ao = écartement des stations supports supérieures
P
q = [kg/m]
a
où:
Ppri = poids des pièces tournantes inférieures
au = écartement des stations supports inférieures
Figure 2.29
En se déplaçant du point A au point B (Figure 2.29), la tension de la bande passe
exponentiellement d'une valeur T1 à une valeur T2. La relation entre T1 et T2 peut être exprimée
de la manière suivante :
≤e
où:
fa = coefficient de frottement entre la bande et le tambour, en fonction de l‘arc d'enroulement
e = base logarithmique naturelle = 2.718
Le signe (=) définit l'état de la limite d'adhérence de la bande. Si le rapport T1/T2 > efa la bande
va glisser sur le tambour d'entraînement et le mouvement ne peut pas être transmis. A partir de la
formule ci-dessus on peut obtenir :
T =F +T
Figure 2.30
A partir des valeurs T1 et T2, on peut analyser les tensions de la bande en d'autres endroits
critiques du convoyeur.
Il s'agit des:
- Tension T3 relative à la sortie du tambour de renvoi;
- Tension T0 minimale en pied de convoyeur, dans la zone de chargement du produit;
- Tension Tg de la bande au point de raccordement au dispositif de tension;
- Tension Tmax tension maximale de la bande.
4.5.7. Tension T3
Telle que déja définie,
T = F + T et T = C . F
La tension T3 qui est engendrée au niveau de la partie détendue de la bande sur le tambour de pied
(figure 2.30) est obtenue en faisant la somme algébrique des tensions T2 et des efforts tangentiels
Fr pour un tronçon de retour de la bande. On obtient donc la tension T3 par la formule suivante :
T = T + (F + F + F … ) [daN]
Figure 2.31
4.5.8. Tension T0
En plus d'assurer l'adhérence de la bande sur le tambour d'entraînement de manière à
transmettre le mouvement, la tension nécessaire minimale T3 doit également garantir que
l'incurvation de la bande ne dépasse pas 2% de l'intervalle entre deux stations-supports. De plus,
les tensions doivent éviter les échappées de produit, ainsi qu'une résistance passive excessive
engendrée par la dynamique du produit lorsque la bande passe sur les stations-supports (figure
2.31).
On obtient la tension minimale T0 nécessaire pour maintenir une incurvation de 2% à l'aide de la
formule suivante:
Figure 2.33
Figure 2.34
Là encore, la tension est assurée à l'aide d'un contrepoids.
T = 2T + 2 I . C . C . f (q + q ) ± (H . q ). 0,981 [daN]
où:
IC = distance entre le centre du tambour d'entraînement et le point d'attache du contrepoids
Ht = variation de la hauteur de la bande entre le point d'application du contrepoids et le point où
la bande quitte le côté sortie du tambour, mesurée en mètres.
4.5.10. Vérification de la justesse du dimensionnement
La bande est correctement dimensionnée, lorsque la tension essentielle T0 (pour
l'incurvation correcte de la bande) est inférieure à la tension calculée T3. La tension T2 doit
toujours être telle que T2 ≥ Fu.Cw et est calculée comme T2 = T3 ± Fr (où T3 ≥ T
0 ).
4.5.11. Tension maximale (Tmax)
C'est la tension de la bande au point où le convoyeur subit la plus forte contrainte.
Elle coïncide normalement en valeur avec la tension T1. Sur la longueur d'un convoyeur de
hauteur variable et notamment en cas de conditions variables et extrêmes, Tmax peut se trouver en
différents endroits de la bande.
4.5.12. Charge d'utilisation et contrainte de rupture de la bande
Tmax sert à calculer la tension maximale unitaire de la bande Tumax étant donné:
10. T
Tu = [N⁄mm]
N
où:
N = largeur de la bande en mm;
Tmax = tension de la bande au point où la contrainte est la plus forte en daN.
Comme coefficient de sécurité, on peut considérer que la charge maximale d'utilisation pour une
bande à armature textile correspond à 1/10 de la charge de rupture de la bande (1/8 pour les
bandes à armature métallique).
4.6. Dimensions des organes de transmission et des tambours de convoyeurs à bande
4.6.1. Types d'organes de transmission
Figure 2.37
Tableau 2.13 : Diamètres minimaux recommandés pour les tambours
Diamètres minimaux recommandés pour les tambours en mm jusqu'à 100 % de la charge maximale d'utilisation, tels que
recommandés par la norme RMBT ISO bis/3654
Remarque : Ce tableau ne doit pas être utilisé pour les convoyeurs à bande transportant des produits dont
la température dépasse +110°, ni pour des convoyeurs installés dans un environnement où la température
ambiante est inférieure à -40°C.
4.6.3. Dimensionnement du tambour de commande
L'axe des tambours de commande est soumis en alternance à des flexions et à des torsions,
entrainant des ruptures de fatigue. Pour calculer correctement le diamètre de l'axe, il est
nécessaire de déterminer le moment fléchissant Mf et le moment de torsion Mt.
Le moment fléchissant de l'axe est le résultat de la somme des vecteurs des tensions T1 and
T2 et du poids du tambour qT (Figure 2.38).
Figure 2.38
Pour déterminer le diamètre de l'axe, il faut déterminer les valeurs suivantes : la résultante
des tensions Cp, le moment fléchissant Mf, le moment de torsion Mt, le moment fléchissant idéal
Mif et le module de résistance W.
En procédant par ordre, on obtient:
C = (T + T ) + q [daN]
M = M + 0,75. M [daNm]
1000. M
W= [mm ]
σ
π
W= . d [mm ]
32
à partir de la combinaison d'équations simultanées, on obtient le diamètre de l'axe de la manière
suivante:
32. W
d= [mm]
π
Tableau 2.14 : Valeur suggérée pour Figure 2.39
. = [ ]
2
Le module de résistance est donné par la formule suivante:
1000. M
W= [mm ]
σ
Etant donné le module de résistance:
π
W= . d [mm ]
32
on obtient le diamètre de l'axe de la manière suivante:
32. W
d= [mm]
π
Figure 2.42
⁄
ft = 3. b + 2. a − 4. a ≤
. .
⁄
α = a C−a ≤
. .
où:
ag = exprimé en mm
E = module d'élasticité de l'acier (20600 [daN/mm2 ])
J = moment d'inertie de la section de l'axe (0,0491 D4 [mm4 ])
Cpr = sollicitation de l'axe [daN ]
Figure 2.43
6.1. Choix du diamètre du rouleau en fonction de la vitesse
Nous avons déjà indiqué que la vitesse de déplacement de la bande par rapport aux
conditions de charge requises était un facteur important pour la conception d'un convoyeur.
A partir de la vitesse de la bande et du diamètre des rouleaux, on peut déterminer les tours-minute
des rouleaux à l'aide de la formule suivante:
1000.60. v
n= [tr/min]
π. D
où:
D = diamètre des rouleaux [mm]
v = vitesse de la bande [m/s]
Le tableau 2.15 indique la relation entre la vitesse maximale de la bande, le diamètre des rouleaux
et la vitesse de rotation relative. Lors du choix des rouleaux, il est intéressant de noter que, même
si un rouleau de diamètre supérieur donne lieu à une plus grande inertie au démarrage, il présente
en réalité (les autres paramètres étant pris identiques) de nombreux avantages: réduction du
nombre de tours-minute, diminution de l'usure des roulements et des cages, diminution du
frottement de roulement et de l'usure entre le rouleau et la bande.
Le choix du diamètre doit tenir compte de la largeur de la bande. Le tableau 2.16 indique le
diamètre des rouleaux en fonction de la largeur de la bande.
Tableau 2.15 : Vitesse maximale et Tableau 2.16 : Diamètre recommandé pour les rouleaux
On aurait pu indiquer d'autres diamètres, lorsque le choix est fait en fonction de la granulométrie du
produit et de la dureté des conditions de travail.
Le système d'alimentation qui permet au produit de tomber sur le convoyeur à bande doit
être construit de manière à réduire au minimum les détériorations du matériau ou de la surface de
la bande qui sont dues aux chocs. C'est particulièrement important lorsque le produit tombe d'une
grande hauteur et est constitué de gros morceaux comportant des arêtes aigües.
Les rouleaux qui soutiennent ou portent la bande dans la zone de chargement sont
généralement des modèles amortisseurs (avec des bagues en caoutchouc) montés sur des cadres
supports en auge très rapprochés. La bande est ainsi soutenue de manière flexible.
Il est largement reconnu que l'utilisation de stations-supports suspendues du type
"guirlandes" (Figures 2.46 et 2.47), permet, grâce à leurs propriétés intrinsèques de flexibilité,
d'absorber avec beaucoup d'efficacité les chocs dus aux produits qui tombent sur la bande. De plus,
la guirlande peut s'adapter à la forme de la charge.
Figure 2.48
6.1. Calcul des efforts qui s'exercent conjointement sur les rouleaux amortisseurs
On peut définir la bonne hauteur de chute du produit Hc à partir de la formule suivante:
H = H + H . sin γ
où:
Hf = hauteur de chute entre la face supérieure de la bande de chargement et le point de contact
avec le produit contenu dans la trémie;
Hv = hauteur entre le point de contact du produit contenu dans la trémie et la surface de la bande
inférieure;
= angle d'inclinaison de la trémie.
Lors du choix des rouleaux amortisseurs, nous proposons de tenir compte de deux aspects
importants pour la conception:
- chargement régulier avec un produit fi n homogène,
- chargement d'un produit constitué de gros morceaux.
Figure 2.49
6.2. Chargement régulier avec un produit fin homogène
Les rouleaux amortisseurs doivent être conçus non seulement pour supporter la charge de
produit qui arrive sur la bande (comme pour une station porteuse normale), mais également les
forces de choc résultant de la chute du produit.
Pour les produits en vrac fins et homogènes, la force d'impact pi, pour une hauteur de chute
corrigée, est calculée à l'aide de la formule suivante:
H
pi ≅ l . [Kg]
8
7. Autres accessoires
Parmi tous les autres composants d'un convoyeur, le système de nettoyage de la bande et
les capots peuvent avoir, dans certaines circonstances, une importance fondamentale et doivent
être pris en considération très tôt dans la phase de conception du convoyeur.
7.1. Dispositifs de nettoyage
Il est prouvé qu'on peut réaliser d'importantes économies en utilisant des systèmes efficaces
de nettoyage de la bande, qui se traduisent en particulier par une réduction du temps passé à
effectuer la maintenance de la bande et par une augmentation de la productivité, qui est
proportionnelle à la quantité de produit récupérée lors du nettoyage, ainsi que par une
augmentation de la durée de vie des pièces en mouvement.
Figure 2.56
7.2. Retournement de bande
Sur les convoyeurs de très grande longueur, le brin inférieur de la bande est retourné
à 180° pour réduire les phénomènes d'adhérence de résidus de produit sur les rouleaux et sur la
traverse des stations-supports. Le brin inférieur peut être retourné à 180° après le tambour de
commande, puis être remis dans sa position d'origine avant le tambour de renvoi.
Figure 2.57
7.3. Capots couvercles pour convoyeurs à bande
Après avoir défini les composants de première importance, le concepteur se penche sur les
accessoires secondaires, tels que les capots.
Il peut s'avérer nécessaire de recouvrir le convoyeur en raison du climat, des
caractéristiques du produit transporté (sec, léger, volatile) et de la nature de l'installation.
Figure 2.58
Afin de présenter plus clairement le problème des tensions critiques dans divers tronçons
d'un convoyeur à bande, voici un exemple d'étude. Les données relatives au produit transporté et à
ses caractéristiques chimiques et physiques sont les suivantes:
Produit:
- clinker (Tab. 2.2)
- masse volumique: 1.2 t/m3
1000
C = 1,2. 9,9 + . 0,981 = 153,8 [daN]
3,6.2,3
l'effort dynamique sera de :
C = C . F . F . F [daN]
C = 153,8.1,03.1,1.1 = 174,2 [daN]
où:
Fd = 1,03 d'après le tableau 2.20
Fs = 1,1 d'après le tableau 2.18
Fm = 1 d'après le tableau 2.19
L’effort sur le rouleau central d'une station porteuse est obtenu de la manière suivante:
c = C . F [daN]
c = 174,2.0,65 = 113,2 [daN]
où d'après le Tab. 2.17 le coefficient de participation d'une station-support à 30° Fp = 0,65
- pour les rouleaux inférieurs l'effort statique sera de:
C = a . q . 0,981 [daN]
C = 3.9,9.0,981 = 29,13 [daN]
L’effort dynamique sera de:
C = C . F . F . F [daN]
C = C . 1,1.1.0,97 = 31,08 [daN]
où:
Fv = 0,97 : coefficient de vitesse (pris par rapport à 2,5 m/s voir Tab. 2.21)
En choisissant la station inférieure avec des rouleaux ordinaires, l'effort sur le rouleau inférieur
sera de:
= . [ ]
= 31,08.1 = 31,08 [ ]
où d'après le Tab. 17 le coefficient de participation avec des rouleaux inférieurs ordinaires Fp = 1
Choix de la bande
Etant donné la tension maximale de service du convoyeur: T1 = 3430 daN .
La tension de service unitaire de la bande pour mm de largeur est obtenue de la manière
suivante:
10. T
T = [N/mm]
N
10.3430
T = = 34,3 [N/mm]
1000
Dans ce cas également, à partir du résultat des calculs, on peut choisir le diamètre d'axe
immédiatement supérieur à celui obtenu par calcul, mais qui normalise les roulements et les
supports. Le diamètre de l'axe dans les moyeux et/ou à l'intérieur du tambour (normalement le
diamètre de l'axe brut) est déduit avec les formules au paragraphe "limites de flèche et rotation" et
dans ce cas le diamètre de l'axe brut résultera être 95 mm.
Chapitre_3 :
TRANSPORTEUSES
Figure 3.1
Figure 3.2 : Types de supports de courroie Figure 3.3 : Exemple d’un système de chargement
3. Phénomènes dangereux
Les principaux phénomènes dangereux lies aux convoyeurs sont d’ordre mécanique. Ils
sont abordés brièvement ci-dessous.
Les autres phénomènes dangereux dont il est question dans ce guide sont ceux qui
découlent du non-respect des principes ergonomiques, de la défaillance ou du dysfonctionnement
des systèmes de commande relatifs à la sécurité ou qui sont d’origine électrique ou thermique ou
dus aux incendies et aux explosions.
3.1. Les phénomènes dangereux imputables aux éléments mobiles de transmission d’énergie
Il s’agit principalement des éléments de transmission entre le moteur et le tambour
d’entrainement : arbres, accouplements, poulies et courroie et chaines et roues dentées. Ils peuvent
causer des dommages par entrainement, écrasement ou enroulement au contact des organes
tournants ou des angles rentrants (figures 3.4 et 3.5).
3.2. Les phénomènes dangereux imputables aux autres éléments mobiles du convoyeur
Il s’agit essentiellement de la courroie en mouvement et des angles rentrants qu’elle forme
avec les rouleaux et les tambours. Les rouleaux de retour qui peuvent se détacher et tomber en
raison de l’usure excessive de leur support entrent aussi dans cette catégorie. Tous ces éléments
peuvent causer un entrainement dans les angles rentrants, de l’abrasion et des brulures par
frottement contre la courroie, un choc du à la rupture de la courroie ou à la chute d’un rouleau
(figure 3.5).
Figure 3.6 : Exemples de phénomènes dangereux imputables à une charge isolée et à des obstacles fixes
Dans le cas d’une cage partielle, comme celle qui est illustrée a la figure 3.9, le protecteur
doit se prolonger jusqu’à 1000 mm du centre du tambour.
Les écrans latéraux doivent se prolonger jusqu’à 1 000 mm du centre du premier rouleau
ou d’un tambour du cote de l’entrée de la courroie dans la zone protégée. Du côté de la
sortie, l’écran doit s’étendre jusqu’à 620 mm du centre d’un rouleau ou jusqu’à 1000 mm du
centre d’un tambour (figure 3.10).
Quelle que soit la longueur de l’écran latéral ou de la cage, il faut s’assurer qu’on ne peut
accéder aux angles rentrants en contournant l’écran ou la cage à son extrémité et en
passant sous la courroie.
Accès en passant par-dessus le protecteur
Figure 3.10 : Protecteur fixe enveloppant pour Figure 3.11 : Protecteur fixe enveloppant à la hauteur
rouleaux porteurs et rouleaux de retour d’une zone d’inflexion
A- Phénomène dangereux a une hauteur de 850 mm (Attention : il B- Phénomène dangereux à une hauteur de 1600 mm
faut limiter l’accès sous le brin inferieur en passant sous la courroie.)
Figure 3.12 : Exemples de protecteurs fixes enveloppants (écrans latéraux sans protection par le dessous)
Tableau 3.4 : Distances à respecter dans le cas des protecteurs fixes de maintien à distance (tiré de la norme NF en
294)
Figure 3.14 : Protecteur fixe d’angle rentrant (élément Figure 3.15 : Protecteur fixe d’angle rentrant
plein profilé) (déflecteur incliné avec plaques latérales)
D - Protecteur à interverrouillage
Un protecteur muni d’un dispositif d’interverrouillage doit présenter les caractéristiques
suivantes:
Il provoque l’arrêt de la machine ou du fonctionnement des éléments dangereux de celle-ci
lorsqu’il est déplacé ;
il rend impossible la mise en marche de la machine ou le fonctionnement des éléments
dangereux de celle-ci tant et aussi longtemps qu’il est déplacé ;
il ne provoque pas la mise en marche de la machine ou des éléments dangereux de celle-ci
lorsqu’il est replace.
Ce type de protecteur ne doit être utilise que si le danger disparait avant que la personne
puisse accéder a la zone dangereuse (convoyeur à faible inertie dont l’arrêt est rapide) (figure 3.16)