Chimie de Coordination 1ère Partie de La 2ème Partie
Chimie de Coordination 1ère Partie de La 2ème Partie
Chimie de Coordination 1ère Partie de La 2ème Partie
Introduction:
Les éléments de transition (bloc d) s’étendent du groupe
IIIB IIB
3d Sc Ti ….1ère série…….Cu Zn
4d Y………….2èmesérie…….Ag Cd
5d La………..3èmesérie…….Au Hg
I. Propriétés générales:
Ils possèdent une couche d incomplète, leur configuration générale est :
(n-1) dx n s2 1≤ x ≤10
Ces métaux sont caractérisés par:
Une densité élevée (> 5 g/cm3)
Un point de fusion et d’ébullition très élevé ( >à 1000°C)
Cu (1083°C) Fe (1535°C) W (3370°C)
Un faible potentiel d’ionisation
Leurs ions sont souvent colorés. La couleur est en relation avec des
niveaux électroniques incomplets et avec la possibilité de promouvoir un
e- d’un niveau d’énergie à un autre.
Transition d d dans le visible
Conductivité électrique et thermique.
Etats d’oxydation variables:
Eléments
Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn
Configuration [Ar]3d14s2 [Ar]3d24s2 [Ar]3d34s2 [Ar]3d54s1 [Ar]3d54s2 [Ar]3d6 [Ar]3d7 [Ar]3d8 [Ar]3d10 [Ar]3d104s2
4s2 4s2 4s2 4s1
Etats
d’oxydation
2 2 2 2 2 2 1 2
3 3 3 3 3 3 3 2 2
4 4 4 4
5 5 5
6 6
7
Aptitude à former des complexes:
Ions petits, très chargés avec des orbitales vides.
Activité catalytique (Fe, Ni, V2O5 )
Propriétés magnétiques:
électrons célibataires: paramagnétisme, ferro., antiferro. et
ferrimagnétisme.
Polymorphes: Variétés allotropiques
Certains présentent une non stœchiométrie: Fe1-xO
Forment des alliages.
II.Les
II. Les complexes:
1) Définition:
Un ion complexe est une espèce chimique résultant de
l’association d’un métal ionisé ou non avec un ou plusieurs
ligands (anions et /ou molécules polaires (H2O, NH3…)) en
nombre supérieur à celui assigné par la valence normale du
métal.
Mx+ + n Xy- (MXn)z±
Ex:
[Cr(H2O)6]3+ ; [Fe(CN)6]4- ; [CoCl2 (NH3)4]
II.Les
II. Les complexes:
1) Définition:
Les complexes des métaux de transition sont des
molécules (ou ions) complexes dans lesquels on trouve un
atome central M (métal de transition) entouré de p
molécules (ou ions) appelés ligands (coordinats) L.
p: indice de coordination
[M Lp]q q: Charge du complexe
Exemples:
[CuII(H2O)4]2+ [CoIICl4]2- [FeIII(CN)6]3-
2)Nomenclature:
En toute généralité la formule d’un complexe peut être écrite
de la façon suivante:
[M Lp(-) Lp’(0) ]q
Ligand Ligand
anionique neutre
L1 L2
L4 L3
Géométrie tétraédrique: L1
Complexes du Zn(II), Co(II)
L4
M
L3 L2
Indice de coordination 6:
Géométrie octaédrique: L1
Complexes du Fe(II), Fe(III), Co(III)…
L2 L6
M
L3 L5
L5
Isomérie
Isomères
Même formule mais propriétés différentes
Stéréoisomérie
Isomérie structurale (Mêmes liaisons, arrangement spatial
(Liaisons différentes) différent)
Isomérie
-d’ionisation Isomérie
-d’hydratation -Géométrique
-de liaison -Optique
-de coordination
-
A-Isomérie structurale:
i. Isomères d’ionisation
ii. Isomères d’hydratation
iii. Isomères de liaison
iv. Isomères de coordination
B-Stéréoisomérie:
Les ligands occupent des positions spatiales différentes dans la
sphère de coordination du complexe. On dénombre deux types
d’isomérie:
i. Isomérie géométrique
ii. Isomérie optique
A-Isomérie structurale:
(NH4)2[Pt(NCS)6].
Plan carré:
•[MA2B2], 2 isomères géométriques Cis et Trans
•[MABCD], 3 isomères géométriques
Tétraédrique:
Un seul isomère géométrique; tous les ligands sont cis les uns
par rapport aux autres
Octaédrique:
•Si le complexe est de type [MA2B4]; 2 isomères géométriques
Cis et Trans
•Si le complexe est de type [MA3B3]; 2 isomères géométriques
facial(fac) et méridional (mer)
•Pour [MA2B2C2]; On a 5 isomères géométriques
L1 L1 L2
L2
M M
L1 L2 L3
L2
Cis Trans
Exemple:
NH3 NH3 Cl
NH3
Pt Pt
Cl NH3
Cl Cl
Trans Cis
L2 L1
L1 L1 L1 L2
M M
L1 L1 L1
L1
L2
L2
Ex: [CoCl2(NH3)4]+
Cl NH3
Plan carré:
Très rare, observée pour les ligands dissymétriques
Tétraédrique:
Existe si les ligands sont dissymétriques
Octaédrique:
Observée pour ces complexes et surtout ceux possédant des
ligands multidentés
4)Stabilité des complexes:
Les complexes se dissocient partiellement en solution et
on peut définir un équilibre comme suit:
MLp M + pL
[M] [L]p
Kd=
[MLp]
La constante de stabilité du complexe est définie comme
étant Ks= 1/Kd
Plus Ks est grand plus le complexe est stable.
Les ligands:
Lorsqu’un cation est en présence de 2 ligands, le
complexe qui se formera est celui qui possède le Ks le plus
élevé.
Ex: Fe2+en présence de H2O et CN- , il y aura formation de
[Fe(CN)6]4- Ks = 108.3
On obtient les complexes les plus stables en présence de
ligands multidentales: on dit alors qu’on a une Chélation
(formation de cycles autour de l’atome central).
[Ni(NH3)6]2+ Ks=109
[Ni(en)3]2+ Ks=1019
Les cations:
Pour les ions métalliques de la 1èresérie de transition au degré
d’oxydation +II, l’ordre de stabilité est le suivant:
Zn2+ > Cu2+ > Ni2+ > Co2+ > Fe2+ > Mn2+
Augmentation de la stabilité à mesure que Z augmente et le
rayon ionique diminue.
Pour un même ligand et un métal de degré d’oxydation
différent, c’est le complexe qui correspond au degré d’oxydation
le plus élevé qui est le plus stable.
Ex: Fer [FeII(CN)6]4- Ks=108.3
[FeIII(CN)6]3- Ks=1031
5)Liaisons dans les complexes des métaux de transition:
Les propriétés des complexes des éléments de transition
(structure,couleur et magnétisme) dépendent de la nature de la liaison
dans le complexe. Ainsi, à partir des travaux de Werner, Lewis et
Sigdwick, 3 théories ont été formulées pour décrire les liaisons dans ces
composés, rationaliser et prédire leurs propriétés:
3d10 4s 4p
NH3 NH3
Diamagnétique
Géométrie linéaire
[Zn(NH3)4]2+:
sp3
3d10 4s 4p
NH3 NH3 NH3 NH3
Diamagnétique
Tétraèdre
[Ni(CN)4]2-:
dsp2
3d8 4s 4p
CN- CN- CN- CN-
Diamagnétique
Plan carré
[Cr(NH3)6]3+:
d2sp3
3d3 4s 4p
NH3 NH3 NH3 NH3 NH3 NH3
Paramagnétique
3 e- célibataires
µeff.= 3.87 MB
3d5 4s 4p 4d
H2O H2O H2O H2O H2O H2O
Paramagnétisme: 5e- célibataires µeff.=5.92 MB
3d5 4s 4p 4d
CN- CN- CN- CN- CN- CN-
dxy
dxz dyz
dx2-y2 dz2
E
5 orbitales d
dans un champ
sphérique
Perturbation
5 orbitales d
Ion libre
B-1 Champ cristallin octaédrique:
+3/5 ∆0=6Dq
∆0=10Dq
-2/5 ∆0=-4Dq
ΔE
dxy,dxz,dyz
t2g
5 orbitales d 5 orbitales d
dans un champ dans un champ
Ion libre sphérique octaédrique
Il en résulte 2 types d’orbitales:
dxy, dyz et dxz appelées t2g qui pointent entre les
ligands(coordinats).
dx2-y2 et dz2 appelées eg qui pointent vers les ligands et qui
rendent les e- de ces dernières , beaucoup plus déstabilisés
que ceux des premières.
∆0 = 10 Dq représente la différence d’énergie entre les orbitales
t2g et eg. Elle dépend de l’intensité d’interaction entre les ligands et l’ion
central. En général, elle est de l’ordre de 25 à 100 kcal/mole pour les
complexes octaédriques.
La valeur de ∆0 peut être évaluée expérimentalement par spectroscopie
d’absorption.
Dans le cas d’un seul e-, on peut l’évaluer à partir de la 1èrebande
d’absorption. Néanmoins elle devient compliquée dans le cas des autres
configurations (plusieurs e-).
Ex: Ti(H2O)63+ 3d1 1 seul e-
L’absorption d’un photon permet la promotion du seul e- du niveau t2g
vers le niveau eg, donc d’un niveau fondamental (énergie E0) vers un
niveau excité (énergie E1). Cette transition d-d consiste au passage d’un
e- du niveau t2g1 eg0 au niveau t2g0 eg1 et nécessite une énergie ∆0.
E E
eg eg
∆0 ∆0
t2g t2g
Etat excité E1
Etat fondamental E0
rouge violet
orange bleu
492 nm
jaune vert
I-<Br-<Cl-<F-<OH-<C2O42-<H2O<EDTA<NH3<En<NO2-<<CN-<CO
Exemple: On peut constater que le remplacement du ligand H2O par NH3
dans le complexe du cuivre II fait passer la couleur de bleu pâle
(λabs1) à bleu foncé (λabs2)
Pour un même ligand, on constate que la force du champ
cristallin dépend aussi du cation:
Elle augmente avec la charge du cation
Pour un degré d’oxydation donné, elle augmente avec la période
(5d>4d>3d)
Degré d’oxydation:
De M2+ à M3+ , Δ0 augmente pour le même ligand.
Ex: Fe(H2O)62+ Δ0
Fe(H2O)63+ Δ0’ Δ0 < Δ0’
eg
eg
Δ0’=13700cm-1
∆0=10400cm-1
t2g
t2g
Fe(H2O)62+
Fe(H2O)63+
Déstabilisation
+6Dq=3/5∆0
5 orbitales d Barycentre
-4Dq=-2/5∆0
Stabilisation
Pour une configuration t2gx egy: ESCC= x(-2/5 ∆0) + y(3/5 ∆0)
eg
eg ∆0
∆0
t2g
t2g
∆0<P ∆0 >P
Si le champ cristallin (CC) correspond à une énergie supérieure à
celle nécessaire pour apparier 2 e- (P) , on aura la configuration
correspondant au champ fort (BS). Si par contre ∆0 <P, on aura alors la
1ère possibilité c-à-d champ faible (HS).
P=Pcoulombienne+ Péchange
La configuration électronique des ions métalliques dépendra dans
les complexes donc, de la nature des ligands et de l’intensité de l’énergie
nécessaire à l’appariement des e-.
P=Pcoulombienne+ Péchange
d8
d4 HS
eg eg
∆0 ∆0
t2g t2g
P= 3 Pe+0 Pc P= 7 Pe+3 Pc
Dans le cas où on a des e- appariés, l’ESCC doit être corrigée
d’un terme correspondant à l’énergie de répulsion entre 2 électrons
occupant le même espace orbital: c’est l’énergie d’appariement
Exemple: d6
eg
∆0 Econfiguration = (4×-4Dq)+(2×6Dq)+P
t2g = -4Dq +P
eg
Econfiguration = (6×-4Dq)+(0×6Dq)+P
∆0
= -24Dq +P
t2g
Conséquences de l’éclatement des orbitales d
Energie d’hydratation
Rayon ionique
•Energie de réseau
•Effet Jahn Teller
Distorsion tétragonale: Effet Jahn Teller:
L’orbitale la plus perturbée est dx2-y2 car les ligands sont situés sur les
axes xx’ et yy’.
Les complexes plan carrés(BS) typiques sont: [Ni(CN)4]2-; [Pd(Cl)4]2-;
[Pt(Cl)4]2- et [Au(Cl)4]2-. Ni2+, Pd2+, Pt2+ et Au2+ sont des d8.
La coordinence plan carré est adoptée de préférence par Pt>Pd>>Ni c-à-
d 5d>4d>>3d