Polarimetrie Radar
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Introduction
Ce cours introduira le lecteur aux fondements, la technologie et aux applications pratiques de la polarimtrie radar. Ce texte contient de nombreux entres du Glossaire de tldtection du Centre canadien de tldtection. Si le lecteur dsire une introduction plus simple et plus courte ce domaine, il pourra consulter l'article Polarimtrie radar du cours Notions fondamentales de tldtection galement disponible dans ce site web.
La polarimtrie radar La polarisation est une proprit importante de l'onde lectromagntique. La polarisation dcrit l'alignement et la rgularit des champs lectriques et magntiques de l'onde dans le plan transverse sa propagation. Par convention, on s'intresse la composante lectrique des champs de l'onde puisque, selon les quations de Maxwell, elle prcde le champ magntique orthogonal. (Le champ magntique est directement li au champ lectrique et on peut toujours le calculer partir de ce dernier.) C'est pourquoi on peut reprsenter l'onde lectromagntique en dcrivant seulement la variation du champ lectrique en fonction du temps. La figure 1.1 montre la propagation d'une onde lectromagntique.
Saviez-vous que?
La composante prvisible d'une onde lectromagntique montre une structure gomtrique caractristique qui dfinit ses proprits polarimtriques. Si on pose des axes horizontal et vertical relativement un systme de coordonnes particulier (par exemple les axes dfinis paralllement aux long et petit cts de l'antenne radar), la pointe du vecteur du champ lectrique dcrit une courbe rgulire, lorsqu'on l'observe le long de la direction de sa propagation. La longueur et le taux de rotation du vecteur sont respectivement l'amplitude et la frquence de l'onde. La polarisation rfre l'orientation et la forme de la courbe trace par la pointe du vecteur. Nous en discutons dans la prochaine section.
Figure 1-1 Propagation d'une onde lectromagntique plane. La ligne trace par la pointe du vecteur du champ lectrique (en rouge) est la rsultante de ses composantes horizontale (en vert) et verticale (en bleu). Le lieu trac par la pointe du vecteur du champ lectrique (en kaki) montre un cycle complet de l'onde dans le plan perpendiculaire sa propagation. (Avec la permission de Martin Hellmann, http://epsilon.nought.de/.) La forme de l'onde du vecteur du champ lectrique peut tre prvisible, alatoire ou combiner les deux. Une composante alatoire est analogue un bruit pur : ni sa frquence ni la forme de son amplitude ne sont dfinies. Un exemple de composante prvisible est une onde sinusodale monochromatique dont la frquence et l'amplitude sont constantes. On dit d'une onde lectromagntique qui n'a pas de composante alatoire qu'elle est compltement polarise .
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Figure 1-2: L'ellipse de polarisation, avec son angle d'orientation, et son ellipticit, , lesquels sont des fonctions du demi-grand axe, a, et du demi-grand axe, b. L'ellipse possde un demi-grand axe, a, et un demi-petit axe, b. L'angle du demi-grand axe, mesur dans le sens antihoraire partir de la moiti positive de l'axe horizontal, est l'orientation, , de l'onde lectromagntique. Sa valeur se situe entre 0 et 180. L'aplatissement de l'ellipse est dcrite par un paramtre nomm ellipticit ou excentricit, dfini par = arctan(b/a). Sa valeur se situe entre -45 et +45. La forme de l'ellipse est rgie par l'amplitude et la phase relative des composantes horizontale et verticale du vecteur du champ lectrique. La figure 1 3 montre l'effet de la diffrence de phase entre les composantes pour des amplitudes gales. Lorsque les composantes sont en phase, la polarisation est linaire ( = 0) et l'orientation est de 45. Si on augmente la diffrence de phase /2 radian, l'orientation demeure 45, mais l'ellipticit atteint 45, l'onde est alors polarise circulairement. On peut voir cette volution, par saut de /8 radian, sur la premire range de la figure 1 3 et la premire image de la deuxime range. Alors que l'on accrot la diffrence de phase de p/2 3p/2 radians, l'orientation passe 135 et l'ellipticit de +45 0 pour atteindre -45. Cette squence est visible dans les deuxime et troisime ranges de la figure et la premire image de la quatrime. Dans la
La polarimtrie radar quatrime range, la diffrence de phase passe de 3p/2 15p/8, l'orientation retourne + 45 et l'ellipticit revient 0.
Alors que l'on accrot la diffrence de phase de /2 3 /2 radians, l'orientation passe 135, et l'ellipticit de 45 0 pour atteindre -45. Cette squence est visible dans les deuxime et troisime ranges de la figure et la premire image de la quatrime. Dans la quatrime range, la diffrence de phase passe de 3 /2 to 15 /8, l'orientation retourne +45, et l'ellipticit revient 0.
Figure 1-3: Formede l'ellipse de polarisation alors que la phase relative entre les composantes horizontale et verticale du vecteur du champ lectrique passe de 0 15 /8 radians par sauts de /8 On peut voir la figure 1-3 que le cercle et le segment de droite sont les cas limites de l'ellipse. Si l'angle de phase entre les composantes horizontale et verticale est 0 ou radians, l'ellipse devient une ligne droite. Dans ce cas, l'ellipticit est zro et la polarisation est linaire.
La polarimtrie radar Dans la figure 1-3, les amplitudes des composantes horizontale et verticale sont gales. En cas d'ingalit, l'orientation, y, peut prendre une valeur entre 0 et 180. Si l'ellipticit est zro et l'orientation gale 0 ou 180, la polarisation linaire est horizontale (la composante verticale est nulle). En contrepartie, si = 90, l'onde est polarise linairement dans l'axe vertical (sa composante horizontale est nulle). On utilise habituellement ces deux polarisations linaires. Si l'angle de phase entre les composantes horizontale et verticale est gal 90, alors que les composantes horizontale et verticale sont gales, l'ellipse devient un cercle. Dans ce cas, l'ellipticit gale 45 et l'orientation ne peut tre dfinie. Une ellipticit, = - 45, correspond une polarisation circulaire droite (appele parfois polarisation dextrogyre). Le vecteur du champ lectrique d'une onde polarise circulairement gauche, si elle est observe le long de sa propagation, tourne dans le sens antihoraire. (On parle parfois de polarisation lvogyre ou, trs rarement, snestrogyre). Les figures suivantes montrent les polarisations linaire, elliptique et circulaire, la rotation du vecteur du champ lectrique est aussi illustre.
Le saviezvous?
On peut produire une onde totalement polarise partir d'un mlange d'ondes sinusodales de plusieurs frquences. Cependant, on suppose gnralement dans les systmes de radar synthse d'ouverture qu'il n'y a qu'une seule frquence, en d'autres termes, que l'onde est monochromatique. Cette hypothse est valide, puisque ces systmes ont une largeur de bande trs troite (relativement leur frquence) et que l'on peut approximer que l'onde transmise est parfaitement sinusodale.
Figure 1-4: Polarisation linaire : le vecteur du champ lectrique (en rouge) et le lieu trac par sa pointe (en bleu) perpendiculairement propagation.
Figure 1-5: Polarisation elliptique : le vecteur du champ lectrique (en rouge) et le lieu trac par sa pointe (en bleu) perpendiculairement propagation.
Figure 1-6: Polarisation circulaire : le vecteur du champ lectrique (en rouge) et le lieu trac par sa pointe (en bleu) perpendiculairement propagation.
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La polarimtrie radar Ainsi, un systme radar avec les polarisations linaires horizontales et verticales pourra avoir quatre canaux :
HH - mission horizontale, rception horizontale (HH) VV - mission verticale, rception verticale (VV) HV - mission horizontale, rception verticale (HV), and VH - mission verticale, rception horizontale (VH).
On dit des deux premires combinaisons, que les polarisations sont parallles et des deux dernires qu'elles sont orthogonales. Un systme radar peut prsenter diffrents degrs de complexit du point de vue de la polarisation :
polarisation simple - HH, VV, HV ou VH double polarisation - HH et HV, VV et VH ou HH et VV quadruple polarisation - HH, VV, HV et VH
Les systmes radar quadruple polarisation (ou radars polarimtriques) utilisent ces quatre polarisations et mesurent les diffrences de phase entre les canaux, ainsi que les amplitudes. Certains systmes polarisation double mesurent la diffrence de phase entre les deux canaux, donne essentielle pour l'extraction des informations polarimtriques.
(1) o Eh et Ev sont les composantes horizontale et verticale de l'onde, S0 est proportionnel l'intensit totale de l'onde, les deux barres verticales | | dsignent la valeur absolue, l'astrisque, *, la conjugue complexe, la partie relle du nombre complexe et sa partie imaginaire. Une onde lectromagntique plane peut tre compltement polarise, partiellement polarise ou compltement non polarise. Pour une onde compltement polarise, seuls trois paramtres de Stokes sont indpendants, puisque la puissance totale est donne par :
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(2) Comme le montre la figure 1 8, on peut dcrire l'tat d'une onde compltement polarise comme un point sur la sphre de Poincar. Le rayon de la sphre reprsente l'intensit de l'onde, S0. Sur la sphre, la latitude correspond 2 , soit deux fois l'ellipticit de l'onde, et la longitude 2 , soit deux fois l'orientation de l'onde. Dans cette reprsentation, les polarisations linaires sont sur l'quateur, les polarisations horizontale et verticale tant aux antipodes. Les polarisations circulaires gauche et droite sont respectivement sur les ples nord et sud. Tous les autres points de la sphre reprsentent des polarisations elliptiques, d'orientation ( ) et d'ellipticit ( ) diffrentes. Sur la sphre, les points aux antipodes reprsentent des polarisations mutuellement orthogonales. On peut dcrire une onde partiellement polarise, comme la somme d'une onde polarise et d'une onde compltement non polarise. Le degr de polarisation est le rapport entre la puissance du signal polaris et la puissance totale, que l'on peut crire ainsi avec les paramtres de Stokes :
Le saviezvous?
Le physicien George Gabriel Stokes est n le 13 aot 1819 Skreen dans le comt de Sligo (Irlande). En 1849, il devenait professeur Cambridge, poste qu'il occupa jusqu' sa mort le 1er fvrier 1903 (on vient de clbrer son centenaire). Outre ses travaux sur la polarimtrie et la thorie de la lumire, il est aussi connu pour ses recherches en mcanique des fluides, en analyse spectrale, en godsie et en thorie acoustique et sur le calcul vectoriel. lu membre de la Socit royale en 1851, il en assuma la prsidence de 1885 1890. Il sigea galement au parlement britannique entre 1887 et 1892, o il fut remarqu pour son soutien aux questions d'ducation.
(3) Donc, pour des ondes partiellement polarises, la puissance totale est suprieure la puissance polarise :
(4)
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Figure 1-8: Orientation et ellipticit d'une onde compltement polarise sur la spre de Poincar.
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la polarisation de l'onde incidente et mesurer toute la polarisation de l'onde rtrodiffuse, nous apportera plus d'informations sur la cible que si nous effectuons des observations dans une seule polarisation.
Figure 1-10b La rtrodiffusion : l'antenne rceptrice du radar (B) ne reoit qu'une infime partie de l'nergie diffuse (C).
Un radar polarimtrique ou radar quadruple polarisation met les ondes dans deux polarisations orthogonales et les dtecte dans les mmes polarisations. On choisit souvent les polarisations linaires horizontale (H) et verticale (V) partir desquelles on peut crer quatre canaux de rception - HH, HV, VV et VH - dont on mesure l'amplitude et la phase. Les signaux mesurs dans ces quatre canaux donnent toutes les donnes ncessaires la mesure des proprits diffusantes de la cible, c'est pourquoi on dit du radar quadruple polarisation qu'il est totalement polarimtrique. Les deux canaux des radars double polarisation ne collectent qu'une partie des informations sur les proprits diffusantes de la cible.
, (5)
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o l'indice suprieur i rfre l'onde incidente, alors que l'indice d dsigne l'onde diffuse. Une fois que l'on a mesur la matrice, on pourra calculer l'amplitude et la polarisation de l'onde diffuse, quelque soit la polarisation de l'onde incidente exprime par le vecteur [ Ehi , Evi ] . Les quatre lments de la matrice de diffusion sont des nombres complexes que l'on peut calculer partir des amplitudes et des phases mesures par les quatre canaux d'un radar polarimtrique. On doit utiliser une procdure d'talonnage prcise pour obtenir ces lments. Toutefois, s'il n'tait pas ncessaire d'effecteur cet talonnage, on pourrait mesurer directement les quatre lments partir des canaux correspondants du systme radar. Les proprits diffusantes que l'on a mesures ne sont valides que pour la frquence et l'angle de faisceau utiliss pendant la mission. En effet, les proprits diffusantes varient normment avec la frquence du radar et de la direction du faisceau (ou de la rotation de la cible). Ainsi, il faudra choisir prudemment ces paramtres pour qu'ils soient reprsentatifs du scnario dsir pour les mesures. Avec les radars monostatiques, la plupart des cibles sont rciproques, ce qui veut dire que Shv = Svh, ou que la matrice de diffusion est symtrique et que seuls trois de ses lments sont indpendants. On notera que puisque les lments de la matrice sont complexes, ils tiennent compte de tout changement de phase caus par la diffusion. Convention pour les coordonnes : L'onde lectromagntique plane se propage dans un espace tridimensionnel dcrit par les axes x, y et z. L'axe des z indique la direction de propagation, alors que les axes x et y sont dans le plan perpendiculaire. Les axes (x, y, z) forment un repre orthogonal droit. Dans le cas de la diffusion, on doit dfinir l'espace des coordonnes pour l'onde incidente et l'onde diffuse. Les chercheurs utilisent deux conventions : l'alignement dans le sens de l'onde et l'alignement vers la cible . Dans le premier cas, l'axe z est positif dans la direction de la propagation de l'onde (pour l'onde incidente et l'onde rflchie). Dans le deuxime, l'axe des z pointe toujours vers la cible (pour l'onde incidente et l'onde rflchie). (En anglais, on dsigne ces deux conventions respectivement par les expressions forward scatter alignment et back scatter alignment, abrvies FSA et BSA). Ainsi, dans les deux conventions, l'onde incidente pointe dans la direction de l'axe des z, mais dans la convention vers la cible , l'onde diffuse pointe dans la direction oppose. Pour les radars monostatiques, le systme de coordonnes est donc le mme pour l'onde incidente et l'onde rflchie dans la convention vers la cible , c'est pourquoi on adopte habituellement la convention BSA pour les radars imageurs. La forme de la matrice de diffusion est diffrente pour l'une ou l'autre convention. Ainsi, en BSA (vers la cible), elle s'appelle matrice de Sinclair, alors qu'en FSA (dans le sens de l'onde), on parle de matrice de Jones , (page 278).
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. (2-1) Il est utile de construire une reprsentation dans le domaine de puissance des proprits diffusantes, ce que l'on ralise en multipliant le vecteur par lui-mme. Ce produit est la matrice de covariance, laquelle donne une description complte des proprits diffusantes , section 5-4.10]: de la cible. [
, (2-2)
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o + dnote le vecteur transpos conjugu et * le nombre complexe conjugu. La matrice de covariance est symtrique conjugue. prfrent la matrice de cohrence, une forme proche de la matrice Certains analystes de covariance. On obtient la matrice de cohrence en vectorisant la matrice de diffusion l'aide des lments des matrices de spin de Pauli (en supposant ici encore la rciprocit) :
. (2-3) On prfre parfois ce vecteur parce que l'on peut donner une interprtation physique ses lments (cho impair, cho pair, diffus, etc.). Notez que certains auteurs utilisent Svv , mais obtiennent une analyse Shh comment deuxime lment pour le vecteur quivalente. Tout comme pour le vecteur prcdent, on peut exprimer les informations contenues dans le vecteur kT en le multipliant avec lui-mme pour produire la matrice de cohrence :
(24) Les matrices de covariance et de cohrence ont les mmes valeurs propres, relles. La somme des lments diagonaux, la trace, des deux matrices est galement identique et reprsente la puissance totale de l'onde diffuse, si l'onde incidente a une puissance unitaire. Notez que la plupart des auteurs utilisent la notation BSA (vers la cible) pour ces dfinitions.
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Lorsque l'on suppose qu'il y a rciprocit (radars monostatiques), la matrice de Stokes est symtrique, elle contient dix chiffres diffrents dont neuf sont indpendants. On peut en calculer chaque lment partir de la matrice de diffusion. La matrice de Mueller est proche de la matrice de Stokes, mais puisque l'on ne suppose pas la rciprocit, elle contient un plus grand nombre d'lments indpendants. On utilise la matrice de Mueller avec la convention FSA (dans le sens de l'onde). Il existe une forme quivalente de l'quation de puissance (2 5) pour la matrice de Mueller, ainsi que pour les matrices de covariance et de cohrence. La matrice de Kennaugh, K, est la version de la matrice de Stokes utilise avec la convention BSA. Elles sont relies par la relation M = diag[1 1 1 -1]K. La trace de la matrice de Kennaugh est gale la puissance totale, ce qui n'est pas le cas pour la trace de la matrice de Mueller. On trouvera la dfinition des lments de la matrice de Kennaugh dans . Note : Les diffrents auteurs utilisent des noms diffrents pour dsigner la matrice M (quation 2 5). Nous avons adopt la notation prsente par Raney la page 119 du Manual of Remote Sensing . la page 29 de leur livre , Ulaby et Elachi baptisent la matrice M, oprateur de diffusion de Stokes . Dans ce cours, nous avons adopt les conventions du Manual of Remote Sensing.
Le saviez vous?
La matrice de diffusion d'un unique pixel, ne contient pas suffisamment de degrs de libert pour reprsenter la fois le bruit et les proprits diffusantes de la cible, bien que l'observation contienne du bruit. C'est pourquoi, on doit supposer la prsence d'un seul diffuseur, bien que le signal du pixel puisse
La polarimtrie radar Aprs le lissage, les diffuseurs ponctuels ne sont plus reprsents par des chantillons distincts, mais seront " fondus " dans l'image. La rduction des tavelures et du bruit et le regroupement des signaux de diffusion ponctuelle, facilitent l'interprtation des images et rend la classification automatique plus sre .
15 provenir de plusieurs mcanismes de diffusion et contenir du bruit. Toutefois, aprs avoir converti les donnes en puissance et les avoir lisses, on obtient un pixel composite pour lequel on peut reprsenter explicitement le bruit et les diffrents mcanismes de diffusion.
Puisque dans le domaine du voltage, le calcul de la moyenne ne conserve pas l'nergie, on doit effectuer le lissage dans le domaine de la puissance pour conserver l'nergie de chaque composante. Habituellement, on effectue le lissage aprs le traitement des donnes en calculant la moyenne des lments correspondants de la matrice de covariance ou de la matrice de cohrence des chantillons adjacents. Le lissage a des avantages supplmentaires : il permet de rduire du volume de donnes et d'uniformiser l'espacement entre les pixels en distance sur le sol et en azimut.
Le saviez vous?
Le saviez vous? La matrice de Stokes et la matrice de covariance contiennent de l'information sur la phase, bien qu'elles soient des reprsentations en puissance. En effet, les termes orthogonaux, comme
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Plutt que d'entreposer les quatre lments complexes de sont des nombres complexes la matrice, ce qui pourrait exiger 32 octets par pixel, ils et l' angle du nombre ont slectionn la matrice de Stokes (Kennaugh) pour les complexe dpend de la donnes de AIRSAR et ont comprim chaque chantillon diffrence de phase entre les (ou valeur moyenne d'un groupe d'chantillons) dans un canaux HH et VV. mot long de 10 octets. D'autres systmes de traitement compriment les donnes radar prsentes sous la forme de la matrice de covariance , page 292. Dans la mthode du JPL, la puissance totale de chaque chantillon est calcule et conserve dans deux octets, l'un pour la mantisse, l'autre pour l'exposant. On conserve les huit lments uniques restants de la matrice de Stokes dans huit octets. Ces huit lments sont normaliss par le premier lment de la premire range, M11. On conserve la racine carre des quatre lments les plus petits qui contiennent les produits vectoriels des canaux de polarisation parallle et de polarisation orthogonale. On peut facilement retrouver les lments originaux de la matrice de Stokes partir des valeurs conserves . Lorsqu'il sera possible de conserver de trs grandes quantits de donnes, on pourra conserver toute la matrice de diffusion (Sinclair) de chaque chantillon, sans devoir prendre la moyenne. On a mis au point des mthodes plus perfectionnes pour comprimer les donnes des images radar pour les donnes monocanal, notamment des mthodes utilisant la transforme DCT ou les ondelettes. Toutefois, on n'a pas encore test compltement ces mthodes sur des donnes polarimtriques.
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La deuxime mthode consiste faire une mesure directe de la diffusion, sur le terrain ou en laboratoire (dans une chambre anchoque par exemple). Dans ce cas, l'cho mesur est habituellement form par certains mcanismes lmentaires. On a cr diffrentes procdures mathmatiques pour sparer le signal en composantes lmentaires (notamment, la dcomposition en valeurs propres de la matrice de cohrence). Chaque composante est ensuite associe un mcanisme de diffusion qui pourra, avec un peu de chance, tre relie un des modles physiques mentionns plus haut. Question 3: Pourquoi considre-t-on que la matrice de covariance est une reprsentation en puissance ? Rponse 3: Puisque les lments de la matrice de diffusion relient la tension de l'onde lectromagntique diffuse (l'intensit du champ lectrique), la tension de l'onde incidente, la matrice de covariance est forme de produits de ces lments. En d'autres termes, la matrice de covariante relie la puissance de l'onde lectromagntique diffuse la puissance de l'onde incidente.
3 Synthse de la polarisation
Comme nous le mentionnons plus haut, on peut utiliser un radar polarimtrique pour dterminer la rponse de la cible, la matrice de diffusion, partir de deux polarisations orthogonales - habituellement les polarisations linaires horizontale et verticale - l'mission et la captation. Si la matrice de diffusion est connue, on peut calculer la rponse de la cible n'importe quelle combinaison de polarisation mise et reue. On appelle ce calcul synthse de polarisation, elle illustre la puissance et la souplesse de l'utilisation du radar polarimtrique.
Le saviezvous?
On peut, grce la synthse de polarisation crer une image qui amliorera la dtectabilit de certains objets. Considrons, par exemple, la dtection d'un navire dans le fouillis d'cho renvoy par la mer. Pour dcouvrir la polarisation la
La polarimtrie radar Si l'on dtermine la matrice de polarisation avec un radar polarimtrique, on disposera de toutes les informations ncessaires sur les proprits diffusantes de la cible pour tous les chantillons, pour la frquence du radar et l'angle avec lequel le signal frappe la cible. On peut utiliser les informations contenues dans l'cho radar mesur dans quatre combinaisons de polarisation, pour synthtiser l'image reue pour toutes les combinaisons de polarisations l'mission et la rception. Par exemple, si nous avons la rponse dans les canaux HH, HV, VV et VH d'un radar polarimtrique, nous pouvons construire l'image que recevrait un radar dont les ondes mises et reues seraient polarises circulairement droite.
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plus utile, on calcule la signature polarimtrique d'un navire, ainsi que la signature reprsentative de surface de l'ocan (diffusion de Bragg). On calcule ensuite le rapport entre ces signatures. La combinaison de polarisation en mission et rception qui maximise l'intensit du signal rtrodiffus devrait augmenter la capacit de dtecter des navires. On On effectue la synthse de polarisation en calculant la appelle cette procdure matrice de Stokes, partir de la matrice de diffusion et en amplification du contraste la multipliant droite par le vecteur de Stokes unitaire de polarimtrique . , la polarisation dsire pour l'antenne rceptrice, puis . Une procdure connexe est gauche par le vecteur de Stokes unitaire pour la le filtrage polarimtrique polarisation de l'antenne mettrice. Une utilisation optimal . frquente de la synthse de polarisation est la construction des signatures polarimtriques pour une certaine classe de cibles que l'on utilisera pour interprter les mcanismes de diffusion prsents dans une scne (Cf. section 5).
4 Paramtres polarimtriques
Lorsqu'on analyse les donnes radar polarimtriques, on peut calculer certains paramtres qui ont une interprtation physique utile . Bien qu'on puisse les calculer pour chaque chantillon d'une image polarimtrique, on prfre souvent en calculer la moyenne pour des groupes d'chantillons afin de rduire l'effet du bruit.
La puissance totale
Cette quantit est la puissance totale reue par les quatre canaux d'un systme radar polarimtrique. On peut l'exprimer avec les lments de la matrice de Sinclair (de diffusion) : |Shh|2 + |Shv|2 + |Svh|2 + |Svv|2 , ou encore partir des lments des matrices de
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covariance, de cohrence ou de Kennaugh. La puissance totale dans les quatre canaux est proportionnelle la somme des lments diagonaux de ces matrices (la trace).
(4-1) Lorsque le coefficient de corrlation est gal un, il existe une relation linaire entre les signaux reus dans les deux canaux (on peut calculer l'un partir de l'autre). Par exemple, la rtrodiffusion d'un rflecteur en tridre. Lorsque le coefficient est infrieur un, il n'y a pas de relation directe entre la rtrodiffusion en HH et en VV. Cela peut indiquer la prsence de bruit dans l'un des canaux, ou les deux, ou alors que les ondes reues sont partiellement polarises. Il est possible de corriger le coefficient pour le bruit de rception d'un systme radar , p. 294.
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une structure verticale isole comme un poteau de tlphone, elle sera d'environ 0. Toutefois, les diffrences de phases des canaux copolariss d'une observation d'un champ cultiv pourront prendre toutes les valeurs entre -180 et +180, dpendant des plantes qui y poussent, de leur taille et de leur espacement. Par exemple, la diffrence de phase de la rtrodiffusion sur un champ de mas devrait tre beaucoup plus basse que celle de la rtrodiffusion sur un champ de pois (ce rsultat peut varier avec la frquence du radar). On peut aussi dfinir une diffrence de phase avec les canaux de polarisations orthogonales. Toutefois, ce paramtre est habituellement assez alatoire et il y a trs peu de corrlation entre les centres des phases de l'onde capte dans les canaux HH et HV (par exemple). Si on dtecte un artfact dans les donnes de diffrence de phase des polarisations orthogonales, il est plus probable qu'il provienne d'une interfrence diaphonique entre les canaux qui n'aura pas t corrige lors du traitement de donnes.
Degr de polarisation
Le degr de polarisation est le rapport entre la puissance dans la partie polarise de l'onde lectromagntique et sa puissance totale. Une onde lectromagntique peut tre partiellement polarise. Les paramtres de Stokes sont un moyen utile pour exprimer la puissance relative entre les parties polarise et non polarise d'un cho. La puissance totale d'une onde est donne par le paramtre de Stokes, S0 , alors que la puissance polarise est exprime par : crire le degr de polarisation avec les paramtres de Stokes : . Ainsi, on peut
(4-2)
Coefficient de variation
Ce coefficient est le rapport de la diffrence entre la puissance maximale et la puissance minimale sur la puissance maximale, dans une signature polarimtrique : (Pmax - Pmin) / Pmax. Lorsque le coefficient de variation est gal un, la puissance du signal capt est nulle dans une polarisation et, donc, ce signal est compltement polaris. Si ce coefficient est gal zro, la signature polarimtrique est plate et le signal diffus n'est pas polaris (il est, par exemple, constitu seulement de bruit). Ce paramtre est aussi appel polarisation fractionnelle .
5 Signatures polarimtriques
tant donn toutes les polarisations que peut prendre l'onde incidente et puisque la matrice de diffusion comporte quatre nombres complexes, il est utile de disposer d'une
La polarimtrie radar mthode graphique permettant de visualiser la rponse d'une cible comme une fonction des polarisations incidentes et rtrodiffuses. Un de ces moyens est la signature polarimtrique de la cible .
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On pourrait dterminer le pouvoir diffusant partir des quatre variables de polarisation, des angles et de l'onde incidente et des angles et de l'onde diffuse. Toutefois, le nombre de variables indpendantes est trop lev pour pouvoir les observer. Pour simplifier l'exercice de visualisation, on limite l'observation des ondes rtrodiffuses celles qui sont polarises paralllement ou orthogonalement l'onde incidente. partir de ce choix de combinaisons de polarisations, on peut calculer les rponses observes dans les canaux polariss paralllement et orthogonalement chaque polarisation incidente, et les tracer comme deux surfaces, que nous appellerons ici signature copolarise et signature orthopolarise . Bien que ces deux signatures ne reprsentent pas toutes les combinaisons possibles de polarisations l'mission et la rception, elles nous donnent un modle visuel utile des proprits diffusantes de la cible , . On utilise habituellement la convention BSA pour le calcul de ces signatures. On peut choisir une onde incidente dont l'ellipticit, , du vecteur du champ lectrique est situe entre -45 et +45 et son orientation, and , entre 0 et 180. Ces variables constituent l'abscisse et l'ordonne du graphique tridimensionnel de la signature polarimtrique. On calcule pour chacune des polarisations incidentes, la force de la rtrodiffusion dans la polarisation parallle la polarisation incidente (la signature copolarise) et la polarisation orthogonale la polarisation incidente (la signature orthopolarise). Pour chaque onde incidente d'amplitude un, la puissance de la composante de l'onde diffuse dans la mme polarisation (ou la polarisation orthogonale) est prsente comme une valeur de l'axe des z. Souvent les graphiques sont normaliss pour que la valeur maximale du signal soit gale un. Les graphiques de polarisation montrent des pics aux polarisations pour lesquelles la puissance reue est maximale et des creux correspondant aux plus petites puissances reues, en accord avec la fourchette de polarisation de Huynen sur la sphre de Poincar. Les stations de travail conues pour l'analyse polarimtrique, notamment les ordinateurs de bureau quips du logiciel PWS, permettent de visualiser facilement la sphre de Poincar. One example is the PWS software for PCs. La figure 5-1 montre les signatures polarimtriques des cibles les plus simples : une grosse sphre conductrice, un plan uniforme et un rflecteur tridre. L'onde est rtrodiffuse avec la mme polarisation, sauf pour un changement du signe de l'ellipticit (ou, pour la polarisation linaire, un saut de 180 de l'angle de phase entre Eh et Ev). Ce signe change toutes les rflexions : l'onde rebondit une fois sur la sphre et trois fois sur le tridre, donc ces deux diffuseurs se comportent comme un rflecteur impair .
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Figure 5-1 : Signature polarimtrique d'une grosse sphre conductrice ou d'un rflecteur tridre. La signature polarimtrique de cibles complexes possde une forme caractristique. La rflexion sur un angle didre ou la diffusion de Bragg sur la surface de la mer ont des signatures particulirement intressantes. Dans le cas d'un dflecteur didre, lorsque la ligne d'intersection des deux cts est aligne horizontalement, soit paralllement l'axe horizontal de l'onde lectromagntique, la rponse en polarisation parallle est maximale pour les polarisations linaire et elliptique horizontales, les polarisations linaire et elliptique verticales ainsi que les polarisations circulaires. (Cf. figure 5 2). La deuxime rflexion sur la deuxime surface rflchissante du didre annule le changement du signe de l'ellipticit et donne la signature typique du rflecteur pair . Or, si nous tournons le rflecteur de 45 par rapport la ligne de vise du radar, la rponse en polarisation parallle horizontale est gale zro, alors que la rponse en polarisation orthogonale horizontale est maximale. cause de cette proprit, on peut utiliser le didre comme un dispositif simple pour produire une rponse orthopolarise d'un systme de radar HH.
Figure 5-2 : Signatures polarimtriques d'un didre ou d'un rflecteur pair. Dans le cas de la diffusion de Bragg, la rponse montre une crte analogue celle d'une sphre (une seule rflexion), sauf que la rtrodiffusion de la polarisation verticale est plus intense que celle en polarisation horizontale (Cf. figure 5 3). La rponse en polarisation horizontale a un maximum pour une orientation = 90 et une ellipticit = 0 .
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Figure 5-3 : Signatures polarimtriques de la diffusion de Bragg sur la surface de la mer (Syy = 1.2*Sxx). La hauteur du socle est un paramtre utile que l'on peut dterminer partir des signatures polarimtriques. Elle est l'intensit minimale de la signature, une fois que l'on a normalis la rponse maximale un. La hauteur du socle est un indicateur de la prsence d'une composante diffuse mais non polarise de l'cho, il dpend du degr de polarisation de l'onde diffuse. Si une cible unique diffuse le signal radar et si l'onde rtrodiffuse est compltement polarise ou si la signature est calcule partir d'une seule mesure et non d'une moyenne, la hauteur du socle est nulle. Toutefois, si l'on calcule la signature partir de la moyenne de plusieurs chantillons comportant plusieurs diffuseurs distincts ou encore si le signal reu contient du bruit, la hauteur du socle ne sera pas gale zro. Donc, la hauteur du socle est une mesure du nombre de types diffrents de mcanismes de diffusion dans les chantillons dont on a calcul la moyenne.
Figure 5-4 : Signature polarimtrique d'une cible dont la hauteur du socle est d'environ 0,2.
La polarimtrie radar est zro et elle est gale un pour les polarisations orthogonales. Ce changement de signe dpend du choix de la convention pour les coordonnes. Nous avons choisi la convention BSA (vers la cible).
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Question 2: La signature polarimtrique peut tre assise sur un socle . Quelle est la signification de ce socle? Rponse 2: La signature polarimtrique calcule partir d'une seule observation (c.-d. un chantillon unique d'un systme de radar polarimtrique) est une onde compltement polarise, bien que cette mesure contienne plusieurs types de diffusion et du bruit. Ceci est caus par le fait qu'une observation unique ne possde pas assez de degrs de libert pour tre explique par autre chose qu'un seul mcanisme de diffusion. Puisque l'on suppose que l'onde diffuse est compltement polarise, la signature sera gale zro pour au moins l'une des combinaisons de polarisation d'ondes mises et reues. Toutefois, lorsque l'on lisse les lments des matrices de Stokes de pixels adjacents, la rponse nette contiendra les lments de plus d'un type de diffuseur, ainsi que de bruit, pour peu que les matrices de Stokes ne soient pas toutes identiques . Dans ce cas, la valeur minimale de la signature polarimtrique ne sera pas zro, mais une valeur positive donne. La signature polarimtrique semble flotter sur un socle . La hauteur de ce socle dpend de la diversit des mcanismes de diffusion prsents dans les pixels dont on a calcul la moyenne ou de la quantit de bruit prsent dans les observations. Question 3: quoi les signatures polarimtriques servent-elles surtout? Rponse 3: Les signatures polarimtriques permettent de visualiser la rponse de rtrodiffusion d'une cible. On peut rapprocher la signature polarimtrique d'un pixel d'une image des signatures de cibles lmentaires connues et, ainsi, dduire le type de diffusion prsent. Lorsque l'on lisse les pixels d'une image, la rponse nette contient les composantes de plus d'un type de diffuseur, ainsi que le bruit. Ces composantes diffusantes sont additives lorsqu'on les analyse dans le domaine de puissance. Dans les cas favorables, on peut rapprocher la signature composite de signatures lmentaires connues et dduire le type de terrain prsent dans l'image .
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Un radar polarimtrique permet de mesurer un plus grand nombre de paramtres qu'un radar monocanal. On devrait donc pouvoir classifier les images avec plus de prcision. Toutefois, pour obtenir une classification prcise, on doit surmonter de nombreux obstacles : bruit de mesure, complexits de l'talonnage du systme, comprhension des mcanismes de diffusion, confusion de ces divers mcanismes dans un seul pixel ou groupe de pixels. Nous nous intressons dans ce chapitre aux problmes d'talonnage et d'interprtation des images. Le chapitre 7 prsente les dtails des algorithmes de classification.
La polarimtrie radar l'antenne) et de l'angle d'incidence (caractristiques de la diffusion). La procdure d'talonnage devra tenir compte des variations de distance de la scne.
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En plus de compenser les dsquilibres dans le systme, l'talonnage doit rsoudre des problmes d'interprtation des valeurs du gain absolu et de position gomtrique des chantillons analyss. On place habituellement sur le sol des rflecteurs polydriques des talonneurs radar actifs pour rgler ces problmes. Pour le positionnement gomtrique, on utilise un simple rflecteur, peu coteux, fait d'un grillage mtallique (figure 6 1). Toutefois, on utilisera un rflecteur polydre construit avec grande prcision ou un talonneur radar actif pour les mesures prcises du gain (figure 6-2).
Figure 6-1 : Rflecteur en coin de 1,4 mtre utilis pour l'talonnage gomtrique. Les surfaces internes se croisent 90 et sont couvertes d'un grillage conducteur afin de produire une rtrodiffusion intense. Bob Hawkins, spcialiste de l'talonnage du Centre canadien de tldtection est l'heureux pre.
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Figure 6-2 : Petit (40 cm) et grand (140 cm) rflecteurs tridres, utiliss par le Centre canadien de tldtection pour l'talonnage radar. basse frquence, on utilise de plus grands rflecteurs puisque la puissance du signal renvoy est proportionnelle au carr de la frquence du radar.
Figure 6-3 : Image composite du parc provincial Narrow Hills (anciennement Nipawin), au nord de Prince Albert (Saskatchewan) prise avec le Shuttle Composite Radar C dans la bande L. (Codage, HH : rouge, HV : vert, VV : bleu.) La description qui suit est un exemple d'interprtation, elle dcrit l'image prsente dans une des pages Internet de la NASA : http://visibleearth.nasa.gov/. Recherche: Space Radar Image of Prince Albert, Canada Cette image composite en fausses couleurs a t prise au dessus de Prince Albert, au Canada, 53,91 de latitude nord et 104,69de longitude ouest, avec le Radar imageant spatial C - Radar synthse d'ouverture dans la bande X (l'instrument SIR-C/X-SAR), bord de la navette spatiale Endeavor, pendant sa vingtime orbite. La carte montre une rgion situe 40 kilomtres au nord et 30 kilomtres l'est de Prince Albert (Saskatchewan), l'une des provinces du Canada. Elle couvre la rgion l'est du lac
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Candle, entre les routes de gravier numros 120 et 106, l'ouest de la route 106. Le parc provincial de Narrow Hills (anciennement Nipawin) occupe le milieu de l'image. L'angle de site du radar tait de 30 et l'image couvre environ 20 par 50 kilomtres. Cette image ne contient que des observations dans la bande L. Les trois canaux de polarisation montrs, HH, HV et VV, sont reprsents en rouge, vert et bleu. Les variations d'intensit de chaque couleur indiquent un changement des conditions la surface, notamment les variations du peuplement forestier, le gel ou le dgel du sol, les perturbations causes par le feu ou le dboisement, et les aires de recr forestier. La plupart des plages sombres de l'image reprsentent des lacs couverts de neige. La plage sombre au coin suprieur gauche est le lac White Gull, lequel s'tend au nord de l'intersection des routes 120 et 913. On peut voir droite, au milieu de l'image, le lac Ispuchaw et le lac Fishing infrieur. Les aires dboises apparaissent en couleur sombre dans l'image. Dans la rgion de Prince Albert, on pratique le bcheronnage prs des grandes routes, ainsi les aires de coupes apparaissent comme de petites formes gomtriques sombres, le long de celles-ci. Lors du passage du radar, au printemps, une grande partie de la fort tait encore gele ou en priode de dgel. La fort de pin gris est trs brillante dans le canal HH de la bande L. Les plages rougetres reprsentent les vieilles forts de pins gris, hauts de 12 17 mtres et gs de 60 70 ans. Les rgions orange verdtre sont formes de jeunes pins gris, hauts de 3 5 mtres et gs de 11 16 ans. Les rgions vertes sont causes par la forte intensit du signal du canal HV et sont fortement corrles avec le volume de la biomasse. Le canal HV dans la bande L montre des variations de biomasse dans toute la rgion. La comparaison de l'image avec les cartes du couvert forestier indique que la plupart des aires vertes sont peuples d'pinettes noires. Les plages bleu fonc et violettes reprsentent respectivement des aires rcemment dboises et en rgnration.
La polarimtrie radar van Zyl, sauf que pour sparer les mcanismes de diffusion, ils ont utilis un modle physique plutt qu'une rgle purement mathmatique.
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Lorsqu'ils sont confronts un grand nombre de paramtres mesurs, les classificateurs fonctionnent beaucoup mieux si on peut transformer ces paramtres pour crer un ensemble de paramtres orthogonaux dont le nombre sera limit aux paramtres qui contiennent des informations cohrentes (c.--d. aprs avoir retir les paramtres de bruit). Les mthodes aux valeurs propres peuvent s'avrer avantageuses, et il est galement utile d'utiliser des modles de diffusion qui sont indpendants du contenu de la scne. Une des mthodes de slection de paramtres les plus rcentes, propose par Cloude et Pottier (Dcomposition de Cloude), est base sur la dcomposition en valeur propre de la matrice de cohrence. partir des valeurs propres et des vecteurs propres de la matrice, on calcule trois paramtres : l'entropie polarimtrique, l'anisotropie polarimtrique et l'angle . L'entropie polarimtrique, H, reprsente le caractre alatoire de la diffusion; H = 0 indique qu'un seul mcanisme de diffusion est l'uvre; H = 1 indique qu'une collection de mcanismes de diffusion alatoires est en cause, en d'autres termes, que la cible dpolarise le signal. Les valeurs intermdiaires indiquent le degr de domination d'un diffuseur particulier. L'angle est calcul partir des vecteurs propres et indique le mcanisme de diffusion moyen ou dominant. Une valeur = 0 indique la diffusion par une surface, alors que = 45 indique une diffusion dipolaire ou par un volume et que = 90 indique une diffusion par un didre ou des rflexions multiples. Le dernier paramtre utile, l'anisotropie polarimtrique, A, se calcule partir du rapport des valeurs propres et signale la prsence de multiples diffuseurs.
7 Algorithmes de classification
On classe habituellement les algorithmes de classification en mthodes diriges et non diriges, bien que certains algorithmes contiennent des lments de chaque groupe. Dans les mthodes diriges, un spcialiste classe les terrains prsents dans une scne, ce qui permet de dterminer dans l'espace des paramtres, la moyenne ou les frontires qui dfinissent la classe. C'est ce que l'on appelle l'entranement du logiciel. On peut choisir les donnes servant l'entranement dans la scne ou partir de scnes analogues observes auparavant. Aprs l'entranement, l'algorithme assigne automatiquement une classe chaque pixel, partir des moyennes ou frontires de classe prdtermines. Un algorithme de classification non dirig ne contient aucune information pralable sur les lments de la scne ou les classes de terrain qu'elle contient. L'algorithme analyse l'espace des paramtres de chaque scne et assigne des classes et des frontires partir de groupements (ou nuages) de pixels. Parfois, on peut fonder les classes et les frontires sur des modles physiques . Quel que soit le cas, l'oprateur doit intervenir pour identifier chaque classe aprs qu'elle a t assigne. Les classificateurs dirigs ont le dsavantage de ncessiter l'entre d'information par l'oprateur et les classes qu'ils dterminent dpendent gnralement de la scne. Les
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classificateurs non dirigs produisent souvent des classes dont l'interprtation physique est incertaine. Dans les prochains paragraphes, nous donnons un exemple de donnes de radar polarimtrique analyses par des classificateurs dirigs et non dirigs. Finalement, nous dcrivons un nouveau classificateur qui combine des lments des deux groupes de classificateurs.
Figure 7-1 : Division des classes modlises sur plan H- . Le texte contient une description des neuf classes Z.
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Les limites visibles la figure 7-1 (courbes I et II) signifient qu'une entropie leve limite beaucoup la capacit de classer les diffrents mcanismes de diffusion. La figure 7 1 montre un premier dcoupage effectu par Cloude et Pottier en neuf classes (dont huit utiles), choisies en fonction des proprits gnrales des mcanismes de diffusion. Elles sont indpendantes des ensembles de donnes, ce qui autorise une classification non dirige partir des proprits physiques du signal lui-mme. Cloude et Pottier ont propos une interprtation des neuf classes :
Classe Z1 : double rflexion dans un environnement fortement entropique. Classe Z2 : diffusions multiples dans un environnement fortement entropique (tel le couvert forestier). Classe Z3 : diffusion de surface dans un environnement fortement entropique (rgion interdite du plan H- ). Classe Z4 : diffusion multiple dans un milieu modrment entropique. Classe Z5 : diffusion dipolaire (par la vgtation), modrment entropique. Classe Z6 : diffusion de surface, modrment entropique. Classe Z7 : diffusions multiples, faiblement entropiques (rflexions doubles ou paires). Classe Z8 : diffusion dipolaire faiblement entropique (mcanismes fortement corrls avec un dsquilibre prononc en amplitude entre HH et VV). Classe Z9 : diffusion de surface faiblement entropique (par exemple diffusion de Bragg et surfaces irrgulires).
On notera toutefois que les limites sont passablement arbitraires et dpendent de l'talonnage du radar, du bruit minimum des observations et de la variance des estimations des paramtres. Or, cette mthode de classification est lie aux caractristiques physiques de la diffusion, elle n'est pas lie un ensemble de donnes pouvant servir entraner un systme. Le nombre de classes ncessaires, ainsi que l'utilit de la mthode dpendent de l'utilisation des observations. Une autre interprtation des classes est donne dans , qui suggre un petit changement dans les frontires des classes. On a utilis la troisime variable, l'l'anisotropie polarimtrique, pour distinguer les diffrents types de diffusion de surface. La figure 7-2 montre le plan H-A, la rgion ombre reprsente les valeurs pour lesquelles la diffusion de surface est impossible. On peut calculer la ligne qui dlimite la rgion o la diffusion de surface est possible, partir de la matrice de cohrence, en utilisant les valeurs propres mineures 2 et 3, en faisant varier 3 entre 0 et 2.
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Figure 7-2 : Types de diffusion de surface dans le plan entropie-anisotropie. L'ajout de l'anisotropie comme caractristique nous donne un troisime paramtre que nous pouvons utiliser dans la classification. Une faon de le faire est de diviser simplement l'espace en deux plans H- -, le premier pour les valeurs de A infrieures ou gales 0,5 et le second pour les valeurs de A suprieures 0,5, ce que montre le plan de couleur verte coupant l'espace tridimensionnel de la figure 7-3. Nous obtenons alors seize classes, si nous conservons les divisions du plan H- montres la figure 7-1. On peut voir sur la figure 7-2 que la limite suprieure de H est restreinte pour les A suprieures zro. L'espace de classification H-A- , prsent la figure 7-3, nous permet de mieux distinguer les divers mcanismes de diffusion. Par exemple, une entropie leve avec une anisotropie faible ( 2 3) correspondent une diffusion alatoire, alors qu'une entropie et une anisotropie toutes deux leves ( 2 >> 3) signalent la prsence de deux mcanismes de diffusion galement probables.
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Figure 7-3 : Cration de seize classes partir des huit classes originales du plan H- de la figure 7-1, par la division de l'espace H A A = 0,5 (plan vert). On peut utiliser ces seize classes pour la classification non dirige. Les trois paramtres, H, A, et sont calculs partir des vecteurs et valeurs propres d'une estimation locale de la matrice de cohrence, laquelle est matrice hermitienne de trois ranges et trois colonnes. (Une matrice hermitienne est une matrice carre symtrie conjugue , ses valeurs propres sont relles.) cause de l'invariance de la dcomposition de la cible sous une transformation orthogonale, ces trois paramtres restent invariants en fonction de l'attitude. En d'autres termes, ils sont indpendants de la rotation de la cible relativement la ligne de vise du radar, ce qui signifie aussi, que les paramtres sont les mmes, quelle que soit la base de polarisation. L'estimation des trois paramtres, H, A et permet de classifier la scne en fonction du type de processus de diffusion dans l'chantillon (H,A) et du mcanisme physique de diffusion correspondant, . On doit lisser les donnes afin d'estimer H, A et (si on ne fait pas la moyenne, le rang de la matrice de cohrence est 1), ce qui permet de rduire le bruit de tavelure . La figure 7-4a montre un exemple de regroupement de pixels, dans une scne de glace marine observe par SIR C . Le plan H-A montre des signes de groupement en deux classes, possiblement trois. La figure 7-4b montre la distribution des valeurs (H,A) pour un peuplement d'pinettes blanches. La diffusion dipolaire ( ~ 45) domine la cible, la forte valeur de l'entropie (H ~ 0,8) indique que la diffusion est plutt htrogne. On a produit la figure 7-4b avec une station de travail PWS du Centre canadien de tldtection.
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Figure 7-4a : Nuage de points dans l'espace de classification H-A- montrant la distribution des observations de glace marine obtenues avec le radar SIR-C. (Scheuchl)
Figure 7-4b : Nuage de points dans l'espace de classification H-A- montrant la distribution des observations de glace marine obtenues avec le radar SIR-C.
La polarimtrie radar sur la vraisemblance maximale de Bayes. Cette approche est optimale, la probabilit d'erreur de classement est, en moyenne, la plus basse de toutes les mthodes . Une fois que l'on a dfini les statistiques de classes, les chantillons de l'image sont classs en fonction de leur distance de la moyenne de la classe. On assigne chaque chantillon la classe dont il est le moins loign. L'chelle des distances est calcule partir de la rgle de la vraisemblance maximale de Bayes.
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C'est en 1988, que l'on a prsent cette mthode de classification des donnes polarimtriques tires de radar synthse d'ouverture . Ses auteurs ont dmontr que l'utilisation de l'ensemble complet des donnes polarimtriques garantissait une classification optimale. Toutefois, l'algorithme n'a t mis au point que pour les images radar singulires (ou mono-impulsion). Dans la plupart des cas en tldtection par radar, on obtient des donnes plurielles (donnes multivises) pour rduire les effets du bruit des tavelures. Le nombre de vises est un paramtre important pour la cration de modles probabilistes. The full polarimetric information content is available in the scattering matrix S, the covariance matrix C, as well as the coherency matrix T. It has been shown that T and C are both distributed according to the complex Wishart distribution . The probability density function (pdf) of the averaged samples of T for a given number of looks, n, is Toute l'information polarimtrique est contenue dans la matrice de diffusion, S, la matrice de covariance, C, et la matrice de cohrence, T. On a dmontr que les matrices T et C sont distribues selon une distribution de Wishart complexe. La fonction de densit de probabilit de la moyenne des chantillons de T pour un nombre donn de vises, n, est :
, (7.1) o
<T> est la moyenne des chantillons de n vises de la matrice de cohrence, q est la dimensionnalit des donnes (3 s'il y a rciprocit, 4 pour les autres cas), Trace() est la somme des lments diagonaux d'une matrice, V est la valeur espre de la moyenne de la matrice de cohrence, E{<T>}, K(n,q) est un facteur de normalisation.
Pour tablir les statistiques de classification, on doit calculer la valeur moyenne de la matrice de cohrence pour chaque classe, Vm :
, (7.2)
La polarimtrie radar o m reprsente l'ensemble des pixels de la classe m dans les donnes qui ont servi l'entranement du classificateur.
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(7.3) . L'accroissement o le dernier terme tient compte des probabilits a priori, P( m) du nombre de vises, n, diminue la contribution de la probabilit a priori. Toutefois, si l'on ne dispose d'aucune information sur les probabilits des classes pour une scne donne, on peut supposer que les probabilits a priori de toutes les classes sont gales zro. Dans ce cas, on peut dfinir une mesure approprie de la distance :
(7.4) ce qui nous donne un classificateur de distance minimale indpendant du nombre de vises :
(7.5) Pour appliquer cette rgle, on assigne un chantillon de l'image une classe donne, si la distance entre les valeurs des paramtres de cet chantillon et la moyenne de la classe est minimale. Puisque cette mthode est indpendante du nombre de vises, on peut l'utiliser pour des donnes multi-vises ou des donnes dont on a filtr les tavelures . On peut aussi gnraliser cet outil de classement aux donnes multifrquences pour toutes les polarisations, si les frquences sont suffisamment espaces pour assurer une indpendance statistique entre les bandes de frquence . La classification dpend de l'ensemble de donnes utilises pour l'entranement et doit donc tre dirige. Elle ne repose pas sur la physique des mcanismes de diffusion, ce qui peut constituer un dsavantage. Elle exploite toutefois toute l'information polarimtrique et permet une classification des images indpendante du nombre de vises. On peut aussi utiliser la mthode de classification de Bayes avec des donnes prsentes sous la forme matrice de covariance. Nous avons utilis la matrice de cohrence par souci d'uniformit avec notre prsentation du classificateur H-A- (cf. section prcdente).
La polarimtrie radar n'exploite pas toute l'information polarimtrique, puisque l'on ne peut dterminer les quatre angles qui paramtrisent les valeurs propres. La technique de vraisemblance de Bayes exige l'utilisation d'un ensemble pour l'entranement du programme ou un regroupement initial des donnes. Toutefois, chaque algorithme permet de combler les faiblesses de l'autre.
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Une combinaison des deux algorithmes semblerait intressante . On obtiendra une meilleure classification en appliquant d'abord le classificateur H-A- non dirig pour isoler et regrouper les 16 classes initiales, puis le classificateur distance minimum, sur la base de la distribution des paramtres des regroupements. On pourra utiliser la distribution de Wishart complexe et des itrations pour optimiser les limites entre les classes , , .
Figure 7-5 : Classificateur combin H A - distance minimum. L'algorithme combin est illustr la figure 7-5. On peut le considrer comme un algorithme non dirig, puisque la classification initiale n'est pas dirige. Toutefois, puisque les itrations raffinent les moyennes et les frontires des regroupements, il est recommand d'examiner les classes finales et de leur attribuer une description correspondant une interprtation physique. On notera que bien que le regroupement initial ait t effectu dans l'espace H-A- , la classification suivant la distance minimum est ralise en utilisant directement la matrice de cohrence. Aprs la classification de Bayes, il est possible que les regroupements se chevauchent dans l'espace H-A- . Puisque les rsultats rendus par les classificateurs dpendent du nombre et de la diversit
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des classes dtermines l'entre du classificateur, il est toujours utile d'essayer plusieurs classes initiales. La figure 7-6 donne un exemple des rsultats de la mthode classification combine. On a pu extraire de cette image prise par l'instrument SIR-C, en avril 1994, au large de la cte occidentale de Terre Neuve, quatre types de glace de mer, trois classes d'eau et quatre classes de terrain . Le degr de dtails des types de glaces extraites est une indication de la puissance de la classification automatique des donnes polarimtriques. Les algorithmes de classification peuvent contenir un algorithme de segmentation qui regroupe les pixels dont les caractristiques sont communes avant de leur assigner une classe. Si elle est ralise correctement, la segmentation pourra amliorer nettement les rsultats de classification .
Le saviezvous?
On utilise plusieurs algorithmes de classification et on en labore d'autres, parce que le succs d'un algorithme est trs dpendant des caractristiques des capteurs et mme des entits qui composent la scne. Parmi les mthodes mises au point, on retrouve la mthode des composantes principales, l'estimation de vraisemblance maximale, les mthodes d'optimisation de Bayes, l'estimation a posteriori maximale, les mthodes de regroupement, les rseaux neuronaux, les mthodes de distances minimales et paralllpipdiques et les champs alatoires de Markov.
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Figure 7-6 : Classification du terrain, de la mer et de la glace, dans une scne observe dans la bande C par le radar polarimtrique SIR-C, au large de la cte occidentale de . Terre Neuve
8 Interfromtrie polarimtrique
On a pu dresser des cartes topographiques de la surface terrestre l'aide des radars interfromtriques synthse d'ouverture. Toutefois, on ne peut dterminer si l'cho radar partir duquel on a calcul l'lvation a rebondi sur le sol ou d'un point plus lev, comme la vote forestire. En tudiant les proprits interfromtriques des donnes
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polarimtriques, on peut trouver des informations sur la source de la diffusion, puisque les signatures polarimtriques du couvert vgtal et du sol sont trs diffrentes et peuvent tre distingues par l'analyse des donnes. Dans un cas idal, on pourra tirer de l'information la fois sur l'lvation du sol et la hauteur des arbres, en plus des donnes sur les volumes de diffusions entre le sol et la couverture . Lorsque l'on obtient deux images polarimtriques qui satisfont aux conditions habituelles d'interfromtrie (ligne de base et intervalle), toutes les informations polarimtriques et interfromtriques sont conserves dans trois matrices complexes 3 3 : les matrices de cohrence des images 1 et 2 et la matrice analogue obtenue par la multiplication du vecteur de diffusion de la premire image par le vecteur de diffusion de la deuxime. Cloude et Papathanassiou ont mis au point une transformation polarimtrique qui conserve la phase, ce qui permet de crer des interfrogrammes entre tous les tats possibles de polarisation elliptique. Ils ont ensuite labor une procdure d'optimisation base sur la dcomposition en valeurs singulires que l'on peut utiliser pour trouver la polarisation de l'image 1 et la polarisation de l'image 2 qui maximise la cohrence interfromtrique entre les deux images. La cohrence maximale est trs probablement atteinte lorsque les deux images ont la mme polarisation. La procdure d'optimisation dtermine les polarisations qui rduisent le plus les effets de la dcorrlation attribuables la ligne de base et le temps, quoique si la dcorrlation temporelle est leve, elle ne sera pas trs utile, puisque la cohrence sera basse pour toutes les polarisations. De plus, ils ont labor une mthode modifie de dcomposition cohrente de la cible qui, utilise avec la procdure d'optimisation de la cohrence, permet de trouver les mcanismes optimaux de diffusion, ce qui donne les meilleures mesures de diffrences de phases (c.--d. la plus grande cohrence). Les diffrences de phases interfromtriques permettent de calculer les diffrences de hauteur des entits physiques qui ont le mme mcanisme de diffusion. La dcomposition permet de comprendre la structure du couvert des forts, puisqu'elle distingue les chos des parties suprieures et infrieures des arbres et ceux en provenance du sol. Considrant certains aspects quantitatifs de la technologie, Papathanassiou et Cloude ont utilis un modle de fort comprenant un volume alatoire de diffuseurs au dessus d'un sol diffusant modlis. Leur modle comprend six paramtres : hauteur de la vgtation, phase topographique au sol, coefficient moyen d'extinction en volume (attnuation en dB/m, lie la densit de la couverture) et trois rapports pour la force de diffusion entre le sol et le volume (pour les trois polarisations analyses). Lorsque l'on dispose de six mesures de cohrence de la magnitude et de l'angle (aux trois polarisations), on peut " inverser " le modle, c'est--dire trouver les coefficients du modle donns par les observations radar. Une procdure d'optimisation non linaire permet de trouver les paramtres de modle qui prsentent le meilleur ajustement par moindres carrs, aux donnes. On peut faire un contrle de la qualit des rsultats et leur interprtation physique en examinant la cohrence complexe de l'interfrogramme en fonction de la polarisation (qui influence principalement le rapport entre la diffusion du sol et la diffusion dans le volume). De manire idale, en changeant la polarisation, la cohrence complexe trace une ligne droite dans le plan complexe dont l'intersection avec le cercle
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unitaire donne l'angle de phase topographique (la hauteur du sol sans vgtation, voir la figure 6 de ). Ils ont analys les donnes collectes par un radar aroport mettant dans la bande L et ils ont trouv que l'cart quadratique entre la hauteur mesure des arbres et leur hauteur estime par le radar tait de 2,5 m. Ils montrent qu'en utilisant des ondes radar plus longues, on obtient une ligne de cohrence plus longue et plus prcise dans le plan complexe (voir figure 2 de ) et que l'utilisation de plusieurs lignes de base ajoute les informations supplmentaires ncessaires pour trouver les coefficients du modle . En tenant compte de ce qui prcde, on peut obtenir une meilleure estimation de la hauteur de la fort, de la densit de la couverture (biomasse), de la biomasse des troncs et de la hauteur du sol. On travaille encore au perfectionnement des techniques d'analyse, mais la technologie promet dj des amliorations des rsultats quantitatifs de la tldtection notamment :
la surveillance des cultures, la cartographie des rgions coupes blanc, dboises ou brles, la structure de la surface du sol aux fins d'analyse gologique, d'valuation des dommages et d'utilisation du sol, l'hydrologie (humidit du sol, valuation des inondations), la dtection des mines antipersonnel , and la surveillance des ocans et des ctes (glaces marines, dversements de ptrole).
On pourra constater les progrs dans ce domaine en consultant les actes de l'atelier tenu en janvier 2003 Frascati sur les applications de la polarimtrie et de l'interfromtrie polarimtrique aux radars synthse d'ouverture , ainsi que les cinq communications suivantes prsentes dans les actes du Symposium international des gosciences et de la tldtection tenu en 2002 (IGARSS-2002) : 1. T. Mette, K. P. Papathanassiou, I. Hajnsek and R. Zimmermann, Forest Biomass Estimation using Polarimetric SAR Interferometry (Estimation de la biomasse forestire par interfromtrie polarimtrique RSO), pp. 817-819. 2. D. Kasilingam, M. Nomula and S. Cloude, A Technique for Removing Vegetation Bias from Polarimetric SAR Interferometry (Une technique pour liminer la distorsion cause par la vgtation des donnes interfromtriques collectes par RSO polarimtrique), pp. 1017-1019. 3. H. Woodhouse, S. Cloude, K. Papathanassiou, J. Hope, J. Suarez, P. Osborne and G. Wright, Polarimetric Interferometry in the Glen Affric Project: Results and Conclusions (Application de l'Interfromtrie polarimtrique au projet Glen Affric - Rsultats et conclusions), pp. 820-822. 4. S. R. Cloude, Robust Parameter Estimation Using Dual Baseline Polarimetric SAR Interferometry (Estimation fiable des paramtres l'aide d'interfromtrie polarimtrique RSO avec deux lignes de base), pp. 838-840. 5. M. Tabb, T. Flynn and R. Carande, An Extended Model for Characterizing Vegetation Canopies Using Polarimetric SAR Interferometry (Extension du modle de description du couvert vgtal par l'utilisation de l'interfromtrie polarimtrique RSO), pp. 1020-1022.
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Toutefois, le recours des sries temporelles de donnes RSO permet de contourner ce problme. En effet, on peut distinguer les diffrentes cultures en tirant partie des changements des proprits diffusantes des plantations occasionns par la croissance et le mrissement, et qui sont caractristiques des plantes semes. La rtrodiffusion par des cibles agricoles est compose (1) de la diffusion la surface, due au sol, (2) de la diffusion dans le volume, cause par les plantes et (3) d'un terme dcrivant l'interaction des signaux rebondissant sur la vgtation et le sol. Les contributions relatives de chaque composante dpendent des paramtres du systme et de la cible. Dans la bande C, les chos sont gnralement forms d'une combinaison de ces composantes : au commencement de la saison vgtative, le terme dcrivant la surface du sol est le plus intense, tandis que pendant la priode de croissance maximale, le terme le plus intense est celui de la rtrodiffusion dans le volume des plantes. la fin de la croissance, on observe une combinaison d'chos dont la composante la plus intense provient de l'interaction sol-vgtation. Cet tat de chose complique l'extraction d'information selon que l'on s'intresse au sol ou la culture. En effet, les autres composantes ajoutent du bruit au signal ce qui peut provoquer des erreurs importantes dans le processus d'valuation. Dans ce cas galement les observations multi-temporelles simplifient aussi le travail, mais sans aplanir toutes les difficults. Les recherches effectues jusqu' prsent ont dmontr que les donnes sur la magnitude et la phase comprises dans les donnes totalement polarimtriques accroissent le contenu informatif utile l'agriculture et diminue d'autant le besoin de recourir l'imagerie rpte dans le temps. Les pages qui suivent prsentent deux exemples d'applications en agriculture :
La conservation des sols - travail du sol et rsidus vgtaux La productivit agricole et les variations intra-champs
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On a prouv que plusieurs grandeurs polarimtriques permettaient de distinguer les labours et les rsidus. Nous prsentons dans les paragraphes qui suivent des exemples d'utilisation des signatures de copolarisation et des diffrences de phases entre les canaux copolariss
A) Rsidus de la B) Rsidus de la culture du pois culture de la (couvrent 25 % du lentille (couvrent sol.) 25 % du sol.)
C) Rsidus de la D) Rsidus de la culture du canola culture du bl ou (couvrent 40 % du de l'orge (couvrent 20 % sol.) du sol.)
Figure 9-1. Signatures en copolarisation dans la bande C de champs labours recouverts de peu ou pas de rsidus. (Tir de ). Les champs les plus lisses, c'est dire ceux dont la couverture de rsidus est la plus fine, sont caractriss par une rtrodiffusion maximale dans la polarisation VV (angle d'orientation de 90). La rtrodiffusion des champs recouverts de rsidus de canola, de bl ou d'orge et de tournesol est approximativement gale pour toutes les polarisations linaires, ce qui suggre que ces champs soient plus ingaux.
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A) Rsidus de la B) Rsidus de la culture de la culture du pois (couvrent 25 % du lentille (couvrent 25 % du sol.) sol.)
Figure 9-2. Signatures en copolarisation dans la bande L de champs labours recouverts de peu ou pas de rsidus. (Tir de ). Cet exemple d'observation dans la bande L montre les rponses typiques de la surface de champs labours ou couverts d'une couche trs fine de rsidus. La rponse maximale est observe pour un angle d'orientation de 90. La rponse semble plate en fonction de la longueur d'onde. La signature polarimtrique de ces champs prsente une faible hauteur de socle (de 0,18 0,24), ce qui indique qu'il y a peu de dpolarisation, et donc confirme que, dans ce cas, la diffusion sur la surface est le mcanisme principal. Ces surfaces ne sont pas assez irrgulires ou ne portent pas assez de matires vgtales pour provoquer des chos multiples ou une diffusion de volume. Les diffrences dans les canaux de rtrodiffusion VV et HH sont beaucoup plus prononces dans la bande L que dans la bande C, puisque les surfaces semblent plus lisses lorsqu'elles sont observes avec une grande longueur d'onde.
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A) Rsidus de la B) Rsidus de la C) Rsidus de la D) Rsidus de la E) Rsidus de la culture du canola culture du bl ou culture du culture du pois culture de la tournesol de l'orge lentille Figure 9-3. Signatures en copolarisation dans la bande C de champs non labours prsentant une diffusion multiple. (Tir de ). Les signatures de copolarisation dans la bande L sont radicalement diffrentes de celles dans la bande C. Par rapport la bande C, la diffusion par double rflexion est trs rduite, un sommet dans la polarisation VV est souvent prsent, ce qui indique une importante diffusion en surface des rsidus de bl ou d'orge et de tournesol.
A) Rsidus de la B) Rsidus de la C) Rsidus de la D) Rsidus de la E) Rsidus de la culture du pois culture de la culture du canola culture du bl ou culture du de l'orge lentille tournesol Figure 9.4. Signatures en copolarisation dans la bande L de champs non labours prsentant une diffusion multiple. (Tir de ). L'tude de McNairn et coll. donne une prsentation complte des effets des diffrentes techniques de labour et de diffrentes couvertures de rsidus sur les graphiques polarimtriques et les autres grandeurs polarimtriques. McNairn et al (Format PDF).
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ne pouvait pas en tirer beaucoup d'informations. Les cultures maturit et non rcoltes se caractrisent par des diffrences de phase trs suprieures 0, la diffrence moyenne variant d'un champ l'autre en fonction des diffusions multiples probables. Les diffrences de phase moyennes ne permettent pas de dterminer si les champs ont t, ou non, labours, ou quel type de rsidus les recouvre. Par contre on peut distinguer les champs de culture maturit non rcolts des champs rcolts. Par exemple, les champs de mas ou de tournesol maturit montrent des diffrences de phases moyennes beaucoup plus leves. Elles varient entre -30 et -130 et entre -30et -90pour les bandes C et L respectivement. On peut utiliser les donnes de distribution de phase, par champ, pour distinguer des champs labours avec peu de rsidus, des champs non labours avec un grand volume de rsidus. L'cart-type des diffrences de phases des champs avec peu de rsidus est infrieur 30, tandis que l'cart-type des champs non labours dpassait 45. Ces rsultats sont conformes ceux publis par Ulaby et coll. . La figure 9.5 (tire de et modifie) montre la distribution des champs en fonction des diffrences de phase moyennes.
Figure 9-5. Dans la bande C, la distribution des diffrences de phase copolarises, par champ, ne varie pas en fonction des proprits des rsidus. (Tir de McNairn et coll. et modifi.)
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Figure 9-6. a) images dans la bande C d'un champ sem de bl d'hiver (rouge : VV, vert : HV, bleu : HH); b) donnes classes du contrle du rendement en boisseaux par acre (BPA) ; c) donnes RSO classes distinguant les zones de rendement faible ou lev (Noetix Research Inc., 2001). Il faut noter que l'image HH dans la bande C n'aurait pas, seule, permis de distinguer les zones de productivit diffrente (figure 9 7). On a dcouvert que c'est l'image du canal de polarisations orthogonales HV qui prsentait les plus forts contrastes entres les zones de haut et bas rendements (4,1 dB), suivies des images VV, DD et GD qui montraient des diffrences d'environ 2 dB.
Figure 9-7. Force de la rtrodiffusion dans les canaux de position linaire et circulaire, pour les zones de rendement faible et lev de bl blanc d'hiver (tir de : ). On constate un assez bon accord (77%) entre les zones peu productives rvles par l'imagerie dans les trois polarisations et celles repres par le contrle au sol.
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A) zone d'accord (rendement lev) : 77 % B) zone d'accord (rendement faible) : 77 % C) erreurs (oublis ou fausses identifications) : 23 % Figure 9-8. Pourcentage d'accord entre la classification RSO et le contrle du rendement sur le terrain .
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0 jusqu' 180. Les angles d'incidence au dessus du site exprimental se situaient entre 42et 46. Ils ont class l'image radar en 16 groupements (nuages), partir de sept polarisations - nommment HH, VV, HV, DD, DG et les polarisations linaires orientes = 45 et = 135. - et un algorithme K moyennes (figure 9 9). partir de ces sept images, ils ont classs les parcelles d'un champ de bl en six classes reprsentant trois zones de culture : excellente croissance (zone 1), croissance moyenne (zone 2) et croissance mdiocre (zone 3).
Figure 9-9. Zones de productivit rvles par la classification non dirige d'images dans les polarisations HH, VV, HV, DD, DG et les polarisations linaires orientes = 45 and = 135 , pour le bl (1), le canola (2) et les pois (3). Les donnes ont t collectes le 28 juin 2000 . On a utilis comme masque pour extraire les grandeurs du plan H- de Cloude et Pottier, ces trois zones de croissance reprsentant la quantit de biomasse (d'abondante faible) dans des champs de bl. La figure 9 10 prsente le plan H- d'un site contenant beaucoup de biomasse. En gnral, les rgions 1, 4 et 7 correspondent des rgions ou les diffusions multiples sont prvalentes, les rgions 2, 5 et 8 sont celles ou prdomine la diffusion dans le volume, tandis que les rgions 3, 6 et 9 sont caractristiques d'une diffusion surtout en surface. La figure 9-10 suggre que le signal diffus par les zones contenant beaucoup de biomasse soit le fait d'une diffusion de volume. La figure 9-11 provient d'une zone de croissance moyenne et, encore, la diffusion de volume par le couvert vgtal est le mcanisme de diffusion principal. La figure 9-12 montre les donnes d'une zone de Centre canadien de tldtection
La polarimtrie radar croissance mdiocre, o prdomine la diffusion en surface (McNairn, communication personnelle). Zone 24 : Bl, ligne 0, passe 0 0 Alpha ( ) en fonction de l'entropie (H) - histogramme de densit
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A : diffusions multiples B : diffusion de volume C : diffusion en surface D : entropie basse E : entropie moyenne F : entropie leve
Entropie Anisotropie Moyenne 0,81 0,43 0,07 42,04 17,51 2,65 2,89
cart-type 0,03
Figure 9-10. Plan H / avec ses limites et son dcoupage montrant une zone forte en biomasse dans un champ de bl. Zone 48 : bl, ligne 0, passe 0 0 Alpha ( ) de Cloude en fonction de l'entropie (H) - histogramme de densit
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A : diffusions multiples B = diffusion de volume C : diffusion en surface D : entropie basse E : entropie moyenne F : entropie leve
Entropie Anisotropie Moyenne 0,75 0,53 0,06 41,34 16,39 1,76 3,19
cart-type 0,03
Figure 9-11. Diffusion dans le plan H/ plane for a medium biomass area within the spring wheat field. Zone 13 : bl, ligne 0, passe 0 0 Alpha ( ) de Cloude en fonction de l'entropie (H) - histogramme de densit
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A : diffusions multiples B = diffusion de volume C : diffusion en surface D : entropie basse E : entropie moyenne F : entropie leve
Entropie Anisotropie Moyenne 0,74 0,44 0,06 35,52 15,27 3,45 2,99
cart-type 0,04
Figure 9-12. Diffusion dans le plan H/ d'une zone contenant peu de biomasse, dans un champ de bl de printemps. Comparez les diffrences de phase de polarisation d'un champ en jachre et d'un champ de mas sur pied. Dans le premier cas, la diffrence de phase polarise serait proche de zro, avec un petit cart type et, dans le deuxime, la diffrence de phase ne sera pas gale zro et son cart-type serait plus lev.
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9.2.1 Introduction
L'imagerie par radar synthse d'ouverture est trs bien adapte la cartographie et la surveillance de la glace de mer. Cette capacit a t une justification importante pour la mise au point de RADARSAT-1. Le Canada et plusieurs autres pays utilisent RADARSAT-1 pour cartographier et surveiller la glace de mer. Toutefois, les donnes produites par un radar synthse d'ouverture comme celui de RADARSAT 1 ne permettent pas toujours de suivre la glace de mer, particulirement en dehors des priodes froides de l'hiver et dans les zones de la marge glaciaire. Parmi les difficults d'interprtation et d'analyse, on trouve l'ambigut entre l'eau et la glace lors des observations faible angle d'incidence ou en condition de vents intenses, la confusion entre l'eau et la glace mince, le masquage de la signature de la glace en condition humide (au printemps) et l'identification du type de glace. Dans ce qui suit, nous montrons comment les observations polarimtriques avec un radar synthse d'ouverture apportent des informations qui peuvent rsoudre ces difficults d'interprtation et d'analyse.
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Figure 9-14. Composite en fausses couleurs et images monocanal des intensits du signal rtrodiffus dans la bande C, observ avec le RSO-C, dans une rgion de la mer du Labrador envahie par la glace de mer, au large de Terre-Neuve. Les donnes ont t collectes le 18 avril 1994 avec des angles d'incidence entre 26 et 31. (Tir de ) On peut aussi utiliser les donnes complexes pour produire des signatures polarimtriques, ainsi que des grandeurs polarimtriques que l'on pourra utiliser pour faciliter l'interprtation des mcanismes de diffusion et leur comprhension. On pourra aussi produire des critres polarimtriques qui seront utiliss aux fins de classification. Dans ce qui suit, nous prsentons des exemples d'utilisation de ces mthodes pour la glace de mer.
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un signal dans les canaux orthogonaux. On peut le constater en examinant la figure 9-15 qui reproduit la mme rgion de la mer du Labrador montre la figure 9-14.
Figure 9-15. Images monocanal de l'intensit de la rtrodiffusion dans la bande C, obtenues avec le RSO-C, au dessus de la mer du Labrador. On y remarque que le contraste de la limite entre la glace de l'anne et l'eau est plus accentu dans l'image du canal HV, la diffusion du signal sur l'eau ne comportant pas de rflexions multiples. (Tir de ). La figure 9-16 montre comment on peut utiliser la carte du rapport HH/VV et obtenir des rsultats similaires, puisque l'on peut exploiter les diffrentes proprits diffusantes des deux cibles dans les canaux HH et VV pour obtenir un contraste suprieur celui d'une carte monocanal.
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Figure 9-16. Images des rapports entre les images HH, VV et HV, tires de donnes collectes au-dessus de la mer du Labrador par l'instrument RSO-C. On peut constater l'amlioration du contraste de la limite entre la glace de l'anne et l'eau obtenue par la division des images des canaux coporaliss. (Tir de ). On peut utiliser les techniques de dcomposition polarimtrique pour produire des critres de discrimination polarimtrique que l'on pourra utiliser pour faciliter l'interprtation ou le classement. Les figures 9-17 et 9-18 montrent des exemples du contraste entre la glace et l'eau visible sur les images dans les bandes C et L. On notera en particulier l'amlioration du contraste dans l'image de l'anisotropie dans la bande C et de l'entropie dans la bande L.
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Figure 9-17. Images de l'entropie (H), de l'anisotropie (A) et de l'angle alpha ( ) du signal dans la bande C de la mer du Labrador. On peut voir que le contraste entre la glace ). et l'eau est accentu dans l'image de l'anisotropie. (Tir de
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Figure 9-18. Images de l'entropie (H), de l'anisotropie (A) et de l'angle alpha (A) et de l'angle alpha ( ) dans la bande L de la mer du Labrador. On peut voir que le contraste entre la glace et l'eau est accentu dans l'image de l'entropie. (Tir de ).
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Figure 9-20. Signature de copolarisation dans la bande C pour A une glace jeune et tourmente ( crtes) et B pour une glace lisse de l'anne, recouverte de quantits ). variables de neige. (Tir de On peut faire la dmonstration de l'utilit des signatures de polarisation pour dduire le type de glace prsente, en comparant les signatures de la glace nouvelle, de la glace grise, de la glace grise rugueuse et de la glace d'eau de mer dessale - quatre tapes de l'volution de la glace. La figure 9-21 montre leurs signatures de polarisation et montre la migration de la rponse maximale de HH VV, qui provient de la diminution de la constante dilectrique de la surface de la glace pendant l'volution. On remarquera que la rponse de polarisation retourne vers un maximum en HH, avec l'volution de la glace, alors que sa rugosit augmente et sa teneur en sel diminue.
Figure 9-21. Signatures de copolarisation de (A) glace de mer nouvelle, (B) glace grise,
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(C) glace grise rugueuse et (D) glace de mer dessale, dans la bande C, calcules partir de mesures diffusiomtriques. On remarquera comment l'volution de la glace, de glace nouvelle glace dessale, modifie la rponse maximale au signal polaris. (Tir de ).
Code des couleurs Couleur bleu rouge magenta cyan blanc Description glace fixe lisse et mince glace fixe rugueuse glace de l'anne rugueuse glace de l'anne rugueuse et paisse glace de l'anne rugueuse et paisse ou terre
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vert
terre
vert fonc terre noir gris terre classes non utilises pour la comparaison dans les diagrammes de dispersion (blanc, vert fonc et noir)
Figure 9-22. Classified image of the north shore of PEI using CV-580 polarimetric Cband SAR data using a complex Wishart classifier with 8 initial classes and 12 iterations (from ). La dcomposition polarimtrique permet de montrer que les donnes polarimtriques contenaient des informations supplmentaires. La figure 9 23 montre les cartes de l'entropie (H), de l'anisotropie (A) et de l'angle alpha ( )tires de ces donnes. Le panneau du bas montre la terre, tandis que dans le panneau central on distingue la glace fixe et dans le panneau du haut la glace rugueuse de l'anne. La glace lisse prsente l'entropie la plus basse, puisque la diffusion est homogne, alors que la diffusion de la terre est plus entropique. L'anisotropie est plus faible pour la terre et plus leve pour la glace, ce qui donne le meilleur contraste entre la terre et la glace et entre les types de glace. La valeur de l'angle alpha est basse pour la glace lisse ce qui confirme, avec la basse valeur d'entropie, que la diffusion de surface domine. L'angle alpha et l'entropie de l'cho diffus sur la glace de l'anne plus rugueuse sont suprieurs ce indique davantage de diffusion dans le volume - une observation confirme par les intensits dans le canal orthopolaris.
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Figure 9-23. Images de l'entropie (H), de l'anisotropie (A) et de l'angle alpha ( )tires des images obtenues dans la bande C, d'une zone au large de la cte nord de l'le-duPrince-douard, en mars 2001, par le Convair 580. Le panneau infrieur montre la terre, alors que la glace fixe est accentue dans le panneau central et la glace rugueuse de l'anne ressort clairement dans le panneau suprieur. (Tir de ). L'utilisation d'un RSO polarimtrique multifrquence, comme l'appareil AIRSAR du JPL, est
La polarimtrie radar intressante puisque les frquences additionnelles permettent l'extraction de plus d'informations sur les cibles. Par exemple, les diffrentes capacits de pntration permettent de sparer encore mieux les types de glace, particulirement les glaces pluri-annuelles et les glaces de l'anne. On peut illustrer l'utilisation de techniques de dcomposition polarimtrique dans plusieurs frquences pour distinguer les cibles selon leurs proprits de diffusion en surface ou dans le volume. La figure 9 24 montre le classement des diffusions de surface et de volume avec cette technique, tandis que la figure 9 25 montre les rsultats du classement. Les prochains systmes RSO satellitaires seront conus pour les observations dans les bandes C et L. Ainsi, on prvoit que l'imagerie RSO polarimtrique multifrquence sera bientt possible.
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Le saviez-vous ?
Les donnes sur la glace de mer en arctique de 1953 1998 indiquent que six des dix annes d'tendue minimale de glace de mer, ont eu lieu depuis 1990, et que la variabilit rgionale s'est accrue depuis quelques annes. L't 1998 a t singulire : l'eau libre est apparue plus tt que les annes prcdentes et, en septembre, la glace recouvrait une surface 25 % plus petite que la plus petite tendue jamais enregistre. Pour plus de information, consultez CRYSYS.
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Figure 9-24. Images de la puissance reue calcules partir de la dcomposition Freeman-Durden des donnes AIRSAR dans les bandes C-L et P, montrant la diffusion ). de surface relativement la diffusion de volume. (Tir de
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Classement des types de glace Classe NGMF / GAL Couleurs bleu orange vert noir rose vert pastel blanc gris Description nouvelle glace mince en formation / glace de l'anne lisse Glace tourmente de l'anne / dbris
GTA / D
GAC
GP
glace pluriannuelle
Figure 9-25. . Rsultats de la classification par type de glace partir des donnes collectes par le radar AIRSAR du JPL. Douze itrations ont t ncessaires, partir de huit classes. (Tir de ).
La polarimtrie radar Rponse : Le mcanisme de diffusion le plus important de la nouvelle glace est la diffusion de surface et alors que pour la glace pluri-annuelle, la diffusion dans le volume est plus importante. La hauteur du socle indique la rugosit. L'image HV permettrait de dceler une diffusion dans le volume. La classification polarimtrique aiderait aussi tablir les rgions o il y a diffusion dans le volume.
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9.3 Foresterie
Nous sommes au fait de la ncessit constante de comprendre et quantifier l'tat et la dynamique des forts aux chelles rgionale et plantaire. Parmi les renseignements ncessaires, on retrouve la cartographie selon le type de forts, la dcouverte des surfaces coupes blanc et des incendies rcents, et l'extraction de plusieurs donnes biophysiques, dont la biomasse totale et l'ge des arbres. L'on prvoit que l'utilisation des donnes polarimtriques facilitera la dtection des diffrences structurelles entre les couverts forestiers et, ainsi, contribuera cartographier ces types de fort et apportera des renseignements supplmentaires d'autres applications de gestion de la fort. La figure 9-26 montre une image composite en fausses couleurs de donnes multipolarimtriques d'une rgion l'est d'Ottawa et illustre l'exploitation des informations additionnelles dans l'indentification forestire.
Figure 9-26. Image composite en fausses couleurs du site d'tude de la Mer bleue prs d'Ottawa. Sont illustres, six zones forestires peuples de diverses essences (donnes RSO-C, rouge : HH, vert : HV, bleu : VV). Image communique par le Centre canadien de tldtection.
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Bande C
Bande L
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Figure 9-27. Graphique semi-logarithmique du signal rtrodiffus dans les bandes C et L et talonn, en fonction de la biomasse totale en tonnes par hectare de pin maritime et de ). pin encens au dessus du sol. (Tir de
P = puissance normalise
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Figure 9-28. En A, signature copolarise dans la bande L d'une fort de feuillus et en B, signature copolarise d'une autre fort de feuillus dont la densit de branche est dix fois moindre. (Tir de ). La figure 9-29 montre les signatures copolarises modlises pour une rgion boise et une rgion dboise (coupe blanche). Le socle de la rgion dboise est plus bas, ce qui indique que le signal rtrodiffus par la rgion coupe blanc est moins dpolaris, ce qui s'explique par la plus grande intensit des chos directs du sol et l'importance moindre de diffusion dans le volume. L'intensit plus forte de la rtrodiffusion pour le cas VV, par rapport au cas HH, tmoigne de la rflexion la surface.
P = puissance normalise Figure 9-29. Signatures copolarises A) d'une rgion boise et B) d'une rgion dboise. ). (Tir de
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F = frquence (%), D = diffrence de phase polarise (degrs) Figure 9-30. Histogramme des diffrences de phase copolarises dans la bande P entre les polarisations HH et VV ( ) pour une zone dboise (I) et une plantation forestire de pins, ge de 46 ans (II)). (Tir de ).
9.4 Hydrologie
L'utilisation du RSO en hydrologie a une longue histoire et on a examin son application l'estimation de l'humidit du sol, la cartographie de la couverture neigeuse et la cartographie des zones d'inondation et des terres humides. Ces applications n'ont pas obtenu de succs oprationnel ou commercial, partiellement en raison des limites des systmes RSO monocanaux, tels que le RADARSAT-1. La polarimtrie offre la possibilit d'accrotre l'utilisation des donnes des RSO pour ces applications en permettant de les rendre oprationnelles. Les sections suivantes en fournissent quelques exemples.
9.4.1.1 Introduction
L'humidit du sol constitue un important paramtre dans de nombreuses applications en matire de ressources naturelles, comme la modlisation hydrologique, ainsi que les prvisions des dbits et des inondations. Les donnes des RSO conviennent trs bien l'estimation de l'humidit du sol en raison de la dpendance de la constante dilectrique Centre canadien de tldtection
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, pour une l'humidit ces frquences. Comme le dcrit l'ouvrage de Dobson et coll. condition du sol donne (rugosit ou texture), on a constat que la rtrodiffusion radar tait linairement dpendante de l'humidit volumique (Hv ) prsente dans les 2 5 cm suprieurs du sol avec une corrlation r 0,8 to 0,9 ( = A+Bmv) . La prsence d'une couverture vgtale amne la cartographie de l'humidit du sol un autre niveau de complexit en raison de l'interaction des micro-ondes avec la vgtation et le sol. Selon l'abondance de la vgtation, ses proprits dilectriques, sa hauteur et sa gomtrie (taille, forme et orientation de ses parties composantes), la sensibilit de la rtrodiffusion des micro-ondes l'humidit volumique du sol peut tre considrablement rduite. On peut amliorer la capacit de cartographier efficacement l'humidit du sol en choisissant judicieusement les paramtres des images, comme l'angle d'incidence, la longueur d'onde et la polarisation. On collecte souvent des images angle d'incidence aigu, afin de rduire les contributions de la rugosit du sol la rtrodiffusion et l'attnuation due la biomasse au-dessus du sol. La rtrodiffusion est fortement influence par l'irrgularit de la surface des angles d'incidence suprieurs environ 40. Par consquent, on recommande de collecter les images un faible angle d'incidence pour estimer l'humidit du sol. On a constat que la bande C en polarisation HH tait la plus sensible l'humidit du sol et la moins sensible la rugosit de surface en prsence d'une faible biomasse. Dans les champs cultivs, mesure que crot la couverture vgtale, des ondes plus longues (p. ex. dans la bande L) sont ncessaires pour faire un suivi de l'humidit du sol pendant la saison de croissance . Dans les zones qui prsentent une couverture arbustive ou forestire, seules de longues ondes, comme celles de la bande L ou, mieux encore, de la bande P, peuvent offrir le niveau de pntration ncessaire l'estimation de l'humidit du sol. Des donnes polarimtriques peuvent contribuer l'estimation de l'humidit du sol en permettant de rduire les effets de l'irrgularit du sol ou de la vgtation, ou d'en tenir compte.
La polarimtrie radar combinaisons de polarisations linaires n'a pas indiqu d'amlioration apprciable dans l'estimation de l'humidit du sol.
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Les rapports de copolarisation et d'orthopolarisation ne semblaient pas aussi efficaces pour l'estimation de l'humidit du sol que les donnes en polarisations HH ou VV, bien qu'ils aient t utiliss avec succs ailleurs pour rduire les impacts de la rugosit du sol et de la vgtation pour des donnes acquises des angles d'incidence plus petits . La corrlation entre la diffrence de phases moyenne des canaux copolariss (r = -0.35) et l'humidit du sol n'tait pas trs significative. Ce paramtre est souvent utilis pour diffrencier les mcanismes de diffusion, relativement invariants dans ce cas et indicateurs de la diffusion de surface (rflexion simple). Par consquent, cette faible corrlation n'tait pas inattendue. Les donnes obtenues avec le radar SIR-C dans le sud du Manitoba indiquent que les donnes des images acquises avec des polarisations et des paramtres polarimtriques divers prsentent une intercorrlation leve (tableau 9-2). Les rtrodiffusions HH, VV et DG ont indiqu la corrlation la plus leve avec l'humidit du sol. Tableau 9-1. Corrlation entre la rtrodiffusion radar et l'humidit du sol de surface (0 2,5 cm). [Tir de ). Coefficient de corrlation (r)
Rsultats de la corrlation linaire simple Rtrodiffusion HH Rtrodiffusion VV Rtrodiffusion HV Puissance totale Rapport de copolarisation (HH/VV) Rapport de copolarisation (VV/HV) Rapport d'orthopolarisation (HH/HV) Hauteur du socle en copolarisation Rtrodiffusion DG Rtrodiffusion DD 0,86* 0,87* 0,71* 0,87* 0,53* -0,79* -0,74* 0,82* 0,88* 0,68*
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-0,35
Rsultats de corrlations linaires multiples HH + VV HH + HV VV + HV HH + VV + HV * statistiquement significatif p < 0,05 Tableau 9-2. Corrlations entre les moyennes de rtrodiffusion enregistres pour chaque ). polarisation linaire et circulaire sur des champs dnuds. (Tir de Hauteur du socle 0.87* 0.86* 0.87* 0.79*
VV
HV
RL
0,86 0,92 0,98 0,77 0,94 0,85 0,91 0,90 0,76 0,78
* coefficients de corrlation (r) La figure 9-13 prsente des exemples de signatures de copolarisation pour la rtrodiffusion des sols humides et secs. On a constat que, pour des sols humides, o la pntration dans le sol est faible, l'intensit est plus leve en VV et la hauteur du socle est faible (0,2), indiquant une surface lisse o la diffusion de surface prdomine. Pour des sols plus secs, on n'obtient plus de maximum en VV, bien que la hauteur du socle demeure 0,2, indiquant une surface lisse. Une pntration accrue des micro-ondes dans le sol, dans des conditions de scheresse, explique la similitude des rponses en polarisations HH et VV.
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Figure 9-31. Signatures de copolarisation provenant de donnes obtenues avec le radar SIR-C pour, a) sols humides (30,5 % d'humidit, rugosit de la surface [moyenne quadratique] 17,4 mm) et b) sol sec (17,7 % d'humidit, rugosit de la surface [moyenne quadratique] 13,2 mm). [Tir de ).
9.4.2.1 Introduction
L'estimation de la couverture neigeuse et des proprits de la neige revt de l'importance en tant qu'intrant pour des applications hydrologiques telles que la modlisation et la prvision du ruissellement d la fonte de la neige, ainsi que pour comprendre les changements des rgimes climatiques locaux et rgionaux. Les paramtres typiques de la neige, drivs des donnes radar, comprennent l'tendue de la couverture neigeuse, l'quivalent en eau de la neige (EEN) et l'tat de la neige (humide ou sche). La rponse de rtrodiffusion d'une surface enneige est fonction de nombreux facteurs interrelis, notamment les proprits dilectriques, la temprature, la densit, l'ge et la structure de la neige. La rtrodiffusion obtenue d'une surface enneige comprend des contributions de la diffusion de surface l'interface air neige, la diffusion dans le volume de la couche de neige et la diffusion l'interface neige-sol. Les proprits de la neige dterminent dans quelle mesure la rtrodiffusion est fonction de la diffusion de surface ou de la diffusion dans le volume. Lorsqu'un couvert nival est sec ( une temprature infrieure 0C), les micro-ondes le pntrent facilement (figure 9-32) et la rtrodiffusion est largement fonction de l'paisseur et de la densit de la neige.
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Figure 9-32. Profondeur de pntration dans la neige, selon le contenu en eau l'tat liquide et la frquence des micro-ondes. (Tir de ). Selon la frquence des micro-ondes et l'paisseur de la neige, la rtrodiffusion provenant d'un couvert nival sec peut tre largement fonction des caractristiques de la surface du sol sous-jacente en raison de la transparence relative de la neige sche aux micro-ondes. Dans la bande C, la neige humide est absorbante tandis que la neige sche est transparente, rendant difficile l'estimation de l'EEN. La polarimtrie peut s'avrer utile en fournissant une information supplmentaire sur le couvert nival et, aussi, amliorer l'estimation de l'EEN.
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donnes du C-RSO pour ces sites, pour quatre dates prcises. On peut constater que, lorsque la neige tait humide, le 6 mars, la signature indiquait une surface lisse (hauteur du socle = 0,2) avec peu de dpendance la polarisation.
Figure 9-33. Profils des puits de neige pour 4 dates prcises (tir de
).
La signature polarimtrique pour une neige sche (1er dcembre 1997) est caractrise par une hauteur de socle suprieure (0,4), due une pntration jusqu' la surface du sol, lequel est plus rugueux. Dans ce cas, la pointe en polarisation VV indique une diffusion de surface. mesure que le couvert nival se dveloppe et que des couches horizontales de glace se forment l'intrieur, la signature polarimtrique change (comme on l'a observ le 12 mars 1998). La surface apparat plus rugueuse avec une hauteur du socle de 0,6. Une rtrodiffusion importante se produit en polarisations HH et VV. La signature polarimtrique est considrablement diffrente le 9 mars 1999, alors qu'on observe une rtrodiffusion importante en polarisation HH, mais beaucoup moins significative en polarisation VV. Ces exemples dmontrent que les signatures polarimtriques permettent d'extraire plus d'information de l'imagerie du couvert nival. Il n'apparat pas encore clairement comment cela pourrait amliorer l'estimation de l'EEN.
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12 mars 1998 (neige sche) 9 mars 1999 (neige sche) = Normalis V = Angle d'orientation X = Angle d'ellipticit Figure 9-34. Reprsentations graphiques de la copolarisation dans la bande C pour des couverts nivaux choisis, drivs de donnes acquises par le C-RSO bord du Convair 580 d'Environnement Canada. (Tir de ).
9.4.3.1 Introduction
L'imagerie RSO s'est avre trs utile pour la cartographie des inondations et la classification de la vgtation des terres humides. Les faibles chos des tendues d'eau produisent, sur les images, des zones fonces qui contrastent avec les zones plus claires du sol et des zones vgtalises inondes, ce qui permet d'identifier des zones inondes dpourvues de vgtation. Ainsi, il devient possible de dterminer l'tendue de l'inondation, bien que des problmes puissent survenir lorsqu'on tente de cartographier des zones vgtalises inondes. En outre, la vgtation des terres humides prsente une varit de formes, de tailles et de rpartitions, qui peuvent servir discriminer entre des types de vgtation. L'utilisation de donnes RSO multidates s'est montre utile pour la classification des terres humides en raison des changements saisonniers dans la vgtation et les niveaux d'eau qui influencent la rtrodiffusion des micro-ondes. Les donnes RSO polarimtriques peuvent tre utilises pour amliorer l'extraction d'information pour ces applications.
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Le saviezvous?
Les terres humides constituent une composante cl de l'cosystme pour la conservation la fois de la qualit de l'eau et de sa quantit. En outre, elles reprsentent des aires de reproduction de premier ordre et sont, par consquent, des composantes essentielles au maintien de la sant des cosystmes.
Figure 9-35. Images polarises linairement de la rivire Rouge au Manitoba, acquises en bande C par le radar SIR-C, le 11 avril 1994. (Tir de .
Figure 9-36. Images polarises linairement de la rivire Rouge au Manitoba, acquises ). en bande C par le radar SIR-C, le 12 avril 1994. (Tir de
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Figure 9-37. Images polarises linairement de la rivire Rouge au Manitoba, acquises en bande C par le radar SIR-C, le 16 avril 1994. (Tir de .
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A = Marais B = Marais bois C = Marcage arbustif / herbac D = Marais / marcage arbustif E = Tourbire boise Figure 9-38. Image composite en fausses couleurs, acquise l'aide du radar C-RSO le 1er septembre 1997, illustrant diverses classes de terres humides le long du fleuve SaintLaurent, en Ontario : rouge : HH; vert : HV; bleu : VV. Avec la permission du CCT.
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Figure 9-44. Contraste entre l'eau et la terre pour diffrentes polarisations a) HH, b) VV, c) HV et d) image au contraste maximal (images fournies par le CCT).
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Figure 9-46. . Image composite en couleur RVB (R : HH, V : HV et B : VV) d'une batture de la plage vangeline (N..) provenant des donnes collectes avec le RSO-C bord du Convair 580. Remarque : On a accentu indpendamment le contraste entre la rtrodiffusion de la zone de terre sche et celle de la zone battue par les mares. (Images fournies par le CCT) la figure 9-47, on peut voir la signature polarimtrique des rgions de la zone intertidale qui sont constitues de substrats diffrents. Chaque signature montre que la rtrodiffusion est maximale en polarisation VV. Les vasires prsentent une trs faible hauteur de socle (0,03), alors que les socles levs pour le grs et le gravier correspondent un accroissement de la composante non polarise caus par la diffusion sur une surface rugueuse. En polarisation HH, l'cho est trs intense dans la zone de gravier et de blocs, ce qui indique une double rflexion importante du signal.
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= normalis Figure 9-47. Signatures polarimtriques des substrats de la zone intertidale (Images fournies par le CCT). Types de surface : (A) vase (B) grs et (C) gravier.
Le saviezvous?
Il est important de connatre le type de substrat qui longe la ligne ctire pour des questions environnementales telles que la vulnrabilit l'rosion, les mesures correctives en cas de dversement d'hydrocarbures et l'valuation des habitats, de mme que pour savoir si le substrat convient certaines applications militaires comme son aptitude la circulation en vue de crer un site d'atterrissage.
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A = Grs B = Vase C = Gravier Red = rflexion paire (double) Green = rflexion diffuse Blue = rflexion impaire Figure 9-48. . Classification non dirige, par type de rflexion (image fournie par le CCT). Les rsultats de la classification montrent que les vasires de la zone intertidale agissent surtout comme des diffuseurs en surface (rflexion impaire), ce qui est caractristique d'une surface lisse ou lgrement rugueuse; les zones de grs sont principalement caractrises par une rflexion impaire accompagne d'une combinaison de rflexion paire et de rflexion diffuse. Les zones de gravier ont tendance montrer beaucoup de rflexion paire cause de la prsence de petits blocs qui agissent comme des rflecteurs en coin.
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9.7 Ocans
9.7.1 Introduction
On peut utiliser les images RSO pour dtecter et surveiller diffrents processus physiques, naturels ou anthropiques, qui perturbent la surface de l'ocan. Les vents de surface sont la principale cause de l'irrgularit de la surface de la mer. La rtrodiffusion sur des surfaces irrgulires est gnralement plus intense que sur des surfaces lisses. L'irrgularit de la surface de la mer est cause par certains phnomnes atmosphriques cellules de convection, fronts, foyers pluvieux (figure 9-49) et ondes de gravit - et de phnomnes ocaniques lis aux courants - tourbillons marins, ondes internes, limites entre les masses d'eau et ondes de gravit de surface. Un autre phnomne marin est la prsence de pellicules d'origine biologique ou humaine qui amortissent les petites ondes de surface et qui est dtectable par la rtrodiffusion moins intense que pour les rgions avoisinantes.
Figure 9-49. Schma du courant descendant associ un foyer pluvieux s'tendant sur la mer et en perturbant la surface , b) Foyers pluvieux rvls par ERS-1. On y voit des fronts de rafale ainsi que des zones o les ondes de Bragg sont attnues (faible rtrodiffusion) par la couche turbulente la surface, produite par une forte pluie. (Source : http://www.ifm.uni-hamburg.de/ers-sar/) Dans ce qui suit, on trouvera des exemples de l'utilisation, dans le contexte marin, de donnes RSO polarimtriques ou multipolarises et leur analyse, notamment :
L'tude des vents marins La dtection de nappes de ptroles La dtection des navires
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Figure 9-50. Illustration, tires de donnes relles de diffusion avec un radar ouverture synthtique, 13,3 GHz de la sensibilit de la polarisation des phnomnes atmosphriques et ocaniques. a) Cette image dans la polarisation VV est domine par les signatures atmosphriques, notamment la variabilit de la vitesse du vent et les cellules de convection. b) Tandis que cette deuxime image, observe simultanment dans la polarisation HH, montre des phnomne ocaniques, notamment des ondes internes (Tir de ). Habituellement, le signal contenu dans les images dans les polarisations croises est trop faible pour qu'on puisse en tirer des informations sur les vents et les vagues. L'intensit du signal est trop proche ou infrieure ou du seuil de bruit des systmes RSO orbitaux. Ainsi, les signaux de polarisation croise ne sont pas trs utiles pour l'observation des phnomnes marins. Toutefois, on a dmontr le potentiel de l'utilisation synergique des images HH et VV tires des donnes collectes par l'appareil RSO-C bord du Convair 580 (figure 9-51) pour l'estimation du vent et des vagues, tout comme l'utilisation du rapport des signaux copolariss , dans la bande C (figure 9 52). Les diffrences de
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structures du spectre en nombres d'onde des canaux VV et HH, particulirement le long de l'axe de la porte en nombre d'onde, montre les possibilits d'amliorer nos estimations de l'tat de l'ocan grce aux images acquises dans les deux polarisations. Ces tudes montrent que les fonctions de modlisations des polarisations VV et HH dans la bande C sont en bon accord avec la porte en angle d'incidence de RADARSAT 2, et que les rapports de copolarisation dans la bande C calculs avec une diffusion de Kirchhoff sont en bon accord avec les observations. Donc, le mode d'observation double canal, comme le mode de polarisation de RADARSAT 2, pourrait se montrer intressant pour les observations de la surface des ocans. Interspectre de l'image HH entre deux impulsions Interspectre de l'image VV entre deux impulsions
Figure 9-51. . Exemple d'un spectre de l'image RSO du mme champ de vague de l'ocan observ dans les polarisations HH et VV. Il montre la possibilit d'amliorer l'extraction du spectre des vagues partir des donnes dans les deux polarisations. (Graphique tir de la communication du CDT l'atelier sur la polarimtrie du congrs IGARSS 2002.) Convair 580,L3P3, 16 h 31, 27 juin 2000, lac Suprieur, rapport de polarisation, AziLines 2049:4096.
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C : axe de pointage
Figure 9-52. Graphique du rapport de copolarisation dans la bande C, tir des donnes dans la bande C, collectes en juin 2000, avec le RSO C, bord du Convair 580, au dessus d'une boue de la NOAA sur le lac Suprieur et rapport de copolarisation dans la bande C, calcul partir de la diffusion de Kirchhoff. (Image communique par le CCT).
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Figure 9-53. Image HH dans la bande C d'une nappe de ptrole, au large du pays de Galles (Royaume Uni), obtenue en fvrier 1996 avec le satellite RADARSAT 1. Source : http://ceos.cnes.fr:8100/
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Figure 9-54. . Image VV dans la bande C de la mme nappe de ptrole, au large du pays de Galles (Royaume Uni), obtenue en fvrier 1996 avec le satellite ERS 1. (Source : Committee on Earth Observation Satellites 2000,http://ceos.cnes.fr:8100/) Bien que des images dans les polarisations VV et HH peuvent servir dtecter les dversements, on choisit habituellement le canal VV puisqu'il offre habituellement un meilleur rapport signal-confusion que les autres polarisations (HH, VH et HV). Le tableau 9-3 rsume la situation : bien que les donnes VV permettent de mieux dtecter les nappes que les donnes HH, il pourrait ne pas exister davantage utiliser les signatures copolarises ou orthopolarises, puisque le contraste entre les surfaces couvertes ou non d'hydrocarbures est analogue dans ces deux cas (figure 9-55). La dtermination de l'paisseur de la nappe et l'incapacit de distinguer un dversement de phnomnes comme des zones peu venteuses, de la bouillie de glace ou des surfactants biologiques constituent encore des problmes. bruit de fond des RSO -30 dB -30 dB
polarisation
contraste
VV HH
8 dB 6 dB
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Table 9-3. Valeurs hypothtiques de la rtrodiffusion d'un signal radar sur de l'eau et de l'eau recouverte de ptrole, ainsi que le bruit de fond d'un systme RSO. On constate que la dtection de nappes de ptrole serait facilite dans la polarisation VV, cause du meilleur contraste. (Atelier du CCT sur la polarimtrie au congrs IGARSS 2002.) Rponse copolarise Rponse orthopolarise
Rponse copolarise
Rponse orthopolarise
normalis
V = angle d'orientation
= ellipticit
Figure 9-55. Signatures copolarise et orthopolarise tires des observations d'un dversement d'hydrocarbures au large du Japon, le 16 janvier 1994 par le SIR C. Tel que le suggrent les analyses de la sensibilit de la polarisation, on constate le peu de diffrence entre la mer couverte de ptrole (en bas) ou non (en bas). [Cours de polarimtrie du CCT. (Atelier du CCT sur la polarimtrie au congrs IGARSS 2002.)
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Figure 9-56 a) et b). ). Image HH dans la bande C, collecte par RADARSAT-1 (a) et image VV, collecte par ERS-1 (b). On constater comment le choix des polarisations HH ou VV accentue respectivement le contraste des navires et celui des sillages. (Tir de .
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On prvoit que le recours aux donnes multi-polarimtriques ou compltement polarimtriques permettront d'exploiter diffrentes combinaisons de polarisation et optimiser la dtection des navires. Par exemple, une combinaison de polarisation VV et VH serait optimale pour la surveillance des navires, puisque le canal VH fournit des informations sur les cibles ponctuelles sur un fond de fouillis trs sombre. En parallle, la polarisation VV, fournirait un signal rtrodiffus adquat permettant l'analyse des sillages. Puisque le mcanisme de diffusion entre le navire et la mer est une double rflexion, on prvoit que la polarisation DD, (polarisation circulaire droite l'mission et la rception) permettrait d'accentuer la signature d'un navire. On prvoit que l'utilisation de donnes polarimtriques amliorerait la dtection des navires et, probablement, leur classification. Toutefois, cause de la faible surface couverte par la fauche, ces donnes ne conviendraient qu'au suivi, voire la surveillance, de certaines rgions limites d'un grand intrt stratgique ou commercial. La dcomposition polarimtrique et la classification par mcanisme de diffusion est une utilisation intressante des donnes polarimtrique pour la dtection des navires. L'entropie de la polarisation est particulirement prometteuse, particulirement pour les angles d'incidence infrieurs 60, inclinaisons pour lesquelles les navires sont particulirement difficiles dceler dans les images HH. Cela est illustr de faon frappante la figure 9-57, qui montre images polarises HH et de l'entropie, cette dernire tant fortement contraste. Puisque l'angle d'incidence du capteur de RADARSAT-2 sera infrieur 60, les images permettant la meilleure dtection des navires seront : l'entropie, la polarisation circulaire DD, les polarisations croises (HV et VH) et la polarisation HH. (figure 9-58).
Figure 9-57. a) image HH, dans la bande C et, b), image correspondante de l'entropie de la mme zone au large de la Nouvelle-cosse. On peut constater comment, dans cette dernire image, la dtection des navires est facilite. Les donnes ont t collectes par le RSO-C, bord du Convair 580. (Tir de : )
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Figure 9-58. Contraste d'navire-mer en fonction d'angle d'incidence pour toute la polarisation linaire, polarisation DD et entropie de la polarisation
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